Tout aurait dû aller pour le mieux du monde, avant de vivre heureux jusqu'à la fin des temps. Le Borgne était vaincu, sa bande l'avait lâchement abandonné et la colonie allait être enfin libérée de son emprise horrible après un dur combat de plusieurs années et après la maigre bataille que j'eus également avec l'un de ses acolytes déments, tout ceci sacrifiés au nom de la liberté... Même s'il suffit en réalité simplement ouvrir les yeux des autres fourmis sur notre force dû à notre nombre inimaginable, faisant alors de nous une armée imbattable,- si ce n'est invincible -, pour qu'elle se décide enfin à se révolter et affirmer qu'elle ne devait plus dépendre d'autres insectes, mais de la colonie elle-même. Seulement, alors que nous nous apprêtions à renvoyer la méchante sauterelle de l'endroit d'où elle était venue, un autre ennemi plus grand et plus fort encore vint faire son intervention ; l'orage. Si nous pouvions dorénavant confirmer réussir à cogner les sauterelles avec aisance, nous ne pouvions rien faire contre les caprices de la nature, ses foudres capable de provoquer le chaos par de terribles incendies, ses tempêtes ayant déjà balayées mille fois notre colonie et ses pluies nous assaillant de ses flots torrentiels. Aussi, nous avions préféré encore nous réfugier à la fourmilière plutôt que de terminer ce que nous avions commencé. Nous qui étions si ordonné, les fourmis commencèrent à se hâter, à crier et à courir dans tout les sens. Moi même, je me mis en route, espérant rejoindre se trou gigantesque pour me terrer et attendre que le déluge passe, aidé par la Princesse Atta alors que je me trouvais en mauvais état, après l'attaque de Pan pan. Cependant, lorsque je crus enfin arriver bientôt à notre maison, une énorme goutte d'eau vient nous engloutir et nous emprisonner dans ce liquide où nous nous débattîmes en vain, espérant quitter ce milieu qui nous tuait à petit feu par la noyade. Et la peur ainsi que la souffrance qui me tiraillait n'arrangeait en rien les choses. Je cru donc que c'était la fin, lorsque peu à peu, je sombrais dans l'obscurité, bien que je faisais mon maximum pour rester éveillé, mais il était déjà trop tard... Peu à peu, je m'enlisais dans l'inconscience.
Allais-je m'éteindre aussi bêtement après avoir atteins mon but ? Et la Princesse ? Allait-elle également mourir en étant venue me sauver ? Non. Je ne me le permettrais pas. Je me maudirais éternellement. Pas alors qu'elle devait hériter du pouvoir. Et, comme une poussée d'adrénaline, il me semble reprendre peu à peu conscience, défiant héroïquement la mort, je sens mes doigts de ma main droite réagir doucement et se serrer et s'agripper sur le sol dur et froid pour prouver que je suis toujours vivant et que je ne suis pas prêt de me laisser vaincre, que ce soit de l'adversité d'un insecte quelconque ou d'une goutte d'eau, je me sentais encore capable de résister et de me relever, même dans un état de faiblesse extrême. Néanmoins, dans cette position de poupée de chiffon inconfortable, il était dur de faire le moindre geste sans être saisi par la douleur en plus d'être figé par la terreur, tremblotant, n'osant ouvrir les yeux en entendant le vacarme alentour, craignant de faire face à d'horribles prédateurs. Je tentais de me protéger en ramenant mes jambes contre mon corps et en les tenants de mes bras maigres, tandis que je sentis des tonnes de milliers de gouttes atterrir sur moi... Je restais un certain moment dans cette position avant d'ouvrir les yeux, ou du moins, en ouvrir complètement un tandis que l'autre restait à demi-clos - blessure restante après l'agression de la sauterelle envers ma personne -, puis, je levais mollement mon pauvre crâne pour regarder les alentours ; je n'étais plus sur mon île, mais en ville où les insectes semblaient être remplacés par des véhicules étranges. Pris par la panique, peut être en constatant me trouver un peu trop prêt de la route, je recule avant que mon dos ne vienne cogner la vitre d'un magasin. Je me retourne alors et c'est à ce moment que j'aperçois mon reflet. Je suis totalement transformé, ayant prit forme humaine, bien que mon visage ainsi que le reste de mon corps restent amochés par les bleus. Je pousse mon corps meurtri à l'aide de mes jambes une nouvelle fois avant de me heurter à une personne. Appréhendant sa colère, je cache mon visage à l'aide de mes bras pour finalement aller me cacher dans un cul-de-sac, là où personne ne passent. Assis sur le sol, j'assimile peu à peu ce qui m'arrive, essayant de garder mon calme bien que ma respiration se fait de plus en plus rapide. Je suis seul, face à des tonnes de potentiels de prédateurs, en ville, loin de mon île, bien que la pluie qui ne cesse de tomber ne me fasse aucun mal à présent... Je suis perdu. Un instant, j'espère néanmoins trouver l'un de mes proches pas loin et je cris alors...
- Princesse Attaaaaaaaaaaaaaa ! Princesse Atttttaaaaaaaaaaaaaaa !!! [...] Couette...!?! Vous êtes là ? Est-ce qu'il y a quelqu'un !?! A l'aaaaaaiiiiiiiiiiideeeeeeee !!!
Je voudrais fuir et courir le plus loin possible espérant retrouver ma fourmilière rapidement ainsi que les autres fourmis, mais j'ai la sensation que cela ne risque pas d'arriver de sitôt. Pire encore lorsque j'aperçois une ombre se démarquer des autres pour me faire face. Je n'imagine pas tout de suite faire la rencontre d'une âme charitable, mais plutôt tomber sur le genre de personne peu fréquentable. Instinctivement, je me recroqueville, recouvrant mon pauvre crâne de mes mains...
- Non, par pitié, ne me faites pas de mal... Pitié...
Invité
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Lun 4 Aoû 2014 - 1:58
Where is my mind ♣
Théana & Lysander
Maman m'avait laissé une fois de plus à la maison, elle était partie à l'hôpital pour un examen ou je ne sais quoi d'autre pour le bébé, et papa travaillait, du coup je restais seule. Etendue sur le canapé je pensais à beaucoup de choses. Tout se bousculait dans ma tête ces temps-ci, ma nouvelle vie, mon nouveau lycée ... Et surtout ce bébé. J'avais appris la nouvelle il n'y a pas longtemps et je restais chamboulée, surtout que maman ne savait pas si elle allait le garder ou non. Ce qui leur a valu une dispute avec papa. Lui voulait le garder mais pas elle, alors papa avait quitté momentanément l'appartement. Il faisait vide sans lui. Oh bien sûr j'avais maman, mais les deux aurait été encore mieux.
Pour l'heure, je tournais un peu en rond, enfin, je demeurais assise sur mon canapé mais je voulais me dégourdir les jambes. Je me suis levée pour jeter un oeil dehors. Le temps avait l'air de se tenir, j'ai donc attrapé mon sac avec le nécessaire habituel juste avant de sortir. Il faisait plutôt bon àl 'extérieur, une brise légère venait me caresser le visage et faisait virevolter mes cheveux dorés. J'ai respiré un grand coup, cela me procurait un bien fou. Je flânais une fois de plus dans la ville, à regarder à droite, à gauche et profiter de la vie citadine. Les boutiques tenaient de très belles vitrines que je prenais plaisir à admirer. L'été était l'une de mes saisons favorites et j'aimais dévorer des yeux les marchands de glaces aux couleurs pétillantes. En passait prêt d'une ruelle, j'entendis une voix, on aurait dit que quelqu'un appelait à l'aide. Avec la foule je ne voyais pas bien, et n'entendais pas non plus. Puis, voyant la petite ruelle à ma droite, je compris qu'elle venait probablement d'ici. Je me suis donc engouffrais dedans, pas très sûre. Soudain j'entendis crier.
"Non, par pitié, ne me faites pas de mal ..."
Je vis un jeune homme recroquevillé cachant sa tête à l'aide de ses mains. Un peu maladroitement, je me suis approchée doucement. Je ne voulais pas lui faire, cette personne semblait morte de peur et je ne tenais pas à la brusquer ou quoi que c soit d'autre.
"N'ayez pas peur, je ne vous veux aucun mal murmurais-je calmement. Ne craignez rien, je vais vous aider"
J'ai posé ma main sur la sienne pour lui montrer que tout allait bien. Je tentais de le rassurer comme je pouvais. Je ne comprenais que trop bien cette situation. Je l'ai vécu une bonne partie de l'année ou ma mère m'a complètement abandonnée. J'ai attendu qu'il se calme, je n'avais rien d'autre à faire de toute manière. Je préférais aider une personne que ne rien faire chez moi.