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 :: RP terminés
Viens on va faire une comédie romantique ! (♥) PV Tinky
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Ven 15 Aoû 2014 - 20:51
Samedi matin. Je me suis réveillé en sursaut. J'ai rêvé que j'étais de retour à Wonderland, mais que la Reine de Coeur et son horrible valet avaient repris le pouvoir. On avait tenté de les combattre de nouveau, mais Alice était morte. Un horrible cauchemar qui mériterait que je m'y intéresse de plus près. Je me suis donc réveillé très tôt. Beaucoup trop tôt selon le club des quatre. Je m'étire doucement, faisant craquer chacune de mes articulations, et me lève d'un pas nonchalant, ma marche entrecoupée de bâillements que je ne peux retenir. Je passe ma main dans mes cheveux, déjà assez en bataille comme ça. J'attrape un jean et un Tshirt noir au hasard et entre dans la salle de bains. Je prends une douche. Arrêtez de croire cette idée reçue comme quoi les chats n'aiment pas l'eau ! Si elle est à la bonne température c'est un régal pour tout le monde ! Mais bon, l'eau chaude ça coûte cher, alors on l'économise. Je finis ma rapide douche et commence à me préparer un petit déjeuner à l'anglaise. Je sors des œufs, des toasts et du bacon. C'est bon le bacon. Rousseau point le bout de son petit nez et commence à se faufiler entre mes jambes en miaulant discrètement. Non. Il n'a qu'à aller chasser. Je lui ai donné un bout de ma viande d'hier soir, il m'a dédaigné. Je le boude. Il n'aura donc pas de câlin ce matin. On verra combien de temps je tiens. J'ouvre la fenêtre avec un air hautain. Rousseau miaule une dernière fois et finit par sortir, rapidement suivi de ses deux compagnons, les deux philosophes grecs. Chats indignes. J'en profite pour regarder par la fenêtre. Il ferait presque beau. Enfin, un beau londonien. Autrement dit... Des nuages sans la pluie. Et si on est bien placés, on a même le droit à un petit rayon de soleil de temps à autre. Sartre miaule. Il regarde les restes d'oeufs brouillés qui trônent nonchalamment dans mon assiette sale. Je lui souris. Il me ferait presque les yeux doux. Je rigole. Je me lève et lui tend l'assiette, lui administrant quelques caresses entre les oreilles avant de ranger le reste de la nourriture. On ne sait jamais. Connaissant mes petits bouts, ils seraient presque prêts à me voler. Je m'étire dans tous les sens, comme avant une bonne sieste et risque un œil par ma minuscule fenêtre. Le temps semble se maintenir. J'attrape un livre de philosophie au hasard dans ceux que j'ai récemment acheté, glisse mon portefeuille dans ma poche et dit au revoir à mes chats, bien qu'il n'y ait que Sartre à la maison. Je ferme la porte à clé, mais la fenêtre est encore ouverte. De toute manière je n'ai rien de valeur dans l'appartement, mis à part mes livres. J'ai envie d'un bon café. Je me dirige d'un pas joyeux vers le Starbucks le plus près de chez moi. J'ai découvert cette chaîne de café il n'y a pas longtemps. Et franchement ? C'est une tuerie. Je comprends pourquoi on faisait que du thé à Wonderland. Le café c'est tout aussi bon. Le Chapelier et le Lièvre me tueraient pour avoir dit ça. Mais chut, vous ne le leur répéterez pas, hein ? Je repère une table, dehors, qui a droit au soleil de temps à autre. J'entre dans le café et fait la queue pour passer ma commande, en essayant de faire un choix. Je pense que je vais opter pour un simple café viennois en fait. Je glisse mon bouquin sous le bras et paye ma commande avant de me diriger vers la place que j'ai repéré. Et je suis déjà en train de me rappeler mes quelques citations préférées dans les différents livres que j'ai lu, afin de les comparer avec celles que je vais découvrir bientôt. Je suis dans la lune, pour résumer. Et je n'ai pas vu la jolie blonde devant moi. Collision. Impact. Café renversé sur le Tshirt de la jeune femme.


404 Brain Not Found.
Enfin si. Mais le cerveau il sait dire qu'une seule chose là. « Merde, merde, merde ! ». Elle va me tuer. Les filles aiment pas qu'on tâche leurs vêtements en général. Surtout pas avec du café chaud. Bon, allez Chester ! Action ! Réaction. J'attrape une serviette et le lui tend, avant de ramasser mon café et de le jeter à la poubelle. Je pense que je suis assez réveillé comme ça au final. Je la regarde d'un air coupable. J'espère qu'elle ne va pas me tuer. Pas de suite.
« -Excusez moi... Vraiment... Désolé... Je peux vous rembourser.. Pour votre Tshirt je veux dire. »
Je me mords la lèvre. Chess. Boulet. Abruti. Tête en l'air. Ça sert à rien de se flageller, je le sais, mais je me sens vraiment mal pour la pauvre fille. J'ai dû l'ébouillanter en plus ! Le café était chaud. Roooh, mais il est vraiment temps que j'arrête de léviter moi !
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Sam 16 Aoû 2014 - 11:58


Viens, on va faire une comédie romantique !
Chester & Clochette


L
Le voyage à Paris m'avait épuisée, il faut dire qu'il fut riche en émotions. Non seulement j'ai passé un week-end fabuleux, mais en plus j'ai rencontré l'une de mes meilleures amies que je ne pensais plus jamais revoir, encore moins dans de telles circonstances. Je pensais être la seule petite fée du pays imaginaire a avoir atterri dans ce monde quelques fois sinistre. Et bien non, mon amie fée des jardins était bel et bien là. Je devais avouer que cela faisait quelques temps que j'avais perdu tout espoir de revoir un jour mes amis du Pays Imaginaire, et bien il fallait croire que non. Rosélia était maintenant là. Loin, certes, mais nous avions échangé nos numéros et nous ne comptions pas nous lâcher de si tôt ! Et ce séjour à Disneyland Paris, quel bonheur ! Enfin ... si on oublie ma rencontre avec celle qui était censée être moi. Mon amie et moi même logions au même hotel, logique puisque nous avions gagné le même concours. Et de ce fait, nous nous retrouvions le matin pour le petit déjeuné. Les journées passèrent rapidement mais nous ne nous sommes pas quittées de tout le séjour. Les attractions furent pour la plus part très belles et très sympa à faire. Je dois avouer que j'ai beaucoup aimé le spectacle nocturne Disney Dreams. On y voyait Peter, et moi aussi ! Ainsi que Wendy, ce qui ne m'enchantait guerre mais bon. Et cette mise en scène de l'ombre qui voyage à travers les Disney était une idée géniale. Oui, ces projections m'ont ému.

Malgré cela, j'étais tout de même heureuse de retrouver mon appartement. Je m'y sentais bien dans mon petit chez moi. Puis j'avais Archi et Tapis. J'allais également retrouver mon lieu de travail et pouvoir continuer mes ouvrages bien entamés. Mais pour l'heure, je devais aller faire quelques courses pour remplir un peu le frigidaire. Nous n'avions plus grand chose et cuisiner avec le contenu actuel des placards devenait très expérimental. C'était hallucinant de voir à quel point les humains pouvaient être créatifs à tous les niveaux, même la nourriture. Les types de cuisines étaient très variés, absolument pour tous les gouts. Enfin. Comme à l'accoutumé, je pris une bonne douche histoire de me rafraichir et me détendre un peu. J'ai enfilé un jean et un t-shirt à mon effigie ramené justement de Disneyland puis, après avoir noué mes cheveux dorés en un rond chignon, je pris mon sac et sortis. Une belle journée d'été se profilait à l'horizon, pas de pluie, un peu de grisaille mais le soleil semblait pointer le bout de son nez. Voilà ce que j’appelais une jolie journée. Je n’ai pas pris de petit déjeuné avant de partir, je voulais m’arrêter au Starbucks Coffee pas très loin de chez moi. J’ai découvert cet endroit très sympa il y a deux ou trois mois et depuis, j’y prenais mon café tous les matins.

En chemin, j’admirais les devantures des quelques fleuristes du quartier, toutes ces couleurs, c’était si beau. Et leurs légers parfums venaient me chatouiller le nez. Tout ceci me ramena soudainement à la Vallée des Fées et plus précisément à la fête du printemps. Ma saison préférée. Les fées des jardins se donnaient toujours beaucoup de mal pour que tout soit parfait et je prenais un très grand plaisir à les regarder agir dans l’autre monde. Un spectacle magnifique que je ne raterai pour rien au monde. En arrivant au café, je fus heureuse de voir qu’avec ce beau temps, ils avaient sorti les tables de dehors et il n’y avait pas énormément de monde. J’allais enfin avoir l’occasion de me poser un peu dehors. En ouvrant la porte du Starbucks, un jeune homme plongé dans son roman me bouscula et son café arriva tout droit … sur mon t-shirt tout neuf.

« Oh nooon ! Mon t-shirt ! Merde c’est chaud en plus ! » lâchais-je sur le coup.

Mon beau t-shirt, ce n’était pas possible ! Je devins légèrement rouge de colère mais ce n’était pas bien grave après tout. Je me calmais et le coupable s’empressa de me tendre des serviettes pour que je puisse m’essuyer puis il me fixa d’un air dépité. Il bafouilla des excuses qui semblaient sincères.

« Je peux vous rembourser.. Pour votre Tshirt je veux dire »

Il faudra retourner à Disneyland Paris pour cela ! Mouarf, ce n’était vraiment qu’un t-shirt après tout, puis le café ca part avec du savon de Marseille. Suffit de frotter un peu. Je finis d’enlever le plus gros, en essayant de ne pas trop me brûler car le café était très chaud. J’ai tout jeté puis j’ai voulu rassurer mon interlocuteur.

« Ne vous en faites pas, ce n’est pas bien grave. Si vous m’aviez réellement brûlée, là, vous auriez eu des problèmes ! » dis-je en rigolant

Il s’agissait de détendre un peu l’atmosphère, il avait l’air plutôt mal. Ca m’est arrivé tellement de fois de bousculer des gens dans la rue. La dernière fut la gentille Anna qui cherchait son fiancé, je ne l’ai vraiment pas vu alors que je flânais dans la rue comme une âme en peine. Mais là, pour une fois, ce n’était pas de ma faute. Et je devais dire que le jeune homme en question était absolument charmant.

•••

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Mer 20 Aoû 2014 - 20:56


Elle frotte son Tshirt avec les serviettes en papier que je lui ai donné. J'aurais pu m'excuser une dernière fois et partir. Mais je ne sais pas pourquoi,elle m'a répondu, en riant. Elle a un joli rire. Franc, sincère et cristallin. Certes, les rires sont tellement rares que lorsque l'un retentit il vous paraît naturellement plus beau que les autres. Mais celui-ci avait quelque chose de vraiment particulier.
« Ne vous en faites pas, ce n’est pas bien grave. Si vous m’aviez réellement brûlée, là, vous auriez eu des problèmes ! »
Elle est plutôt jolie quand un sourire étire son visage, qui a failli passer au rouge quelques instants plus tôt. Elle a de beaux cheveux blonds, maintenus dans un chignon semblable, à la fée sur son Tshirt. En fait, les deux se ressemblent plutôt. Comme si... Non, c'est une idée invraisemblable. Je préfère ne pas m'aventurer sur ce terrain là. C'est complètement impossible. Bien sûr que j'ai déjà vu cette fée autre part. Dans le café où je travaille, de nombreuses petites filles ont des Tshirts ou des jouets à son effigie. Je sais qu'elle provient d'un dessin animé. Mais mon hypothèse est impossible. je refuse d'y penser. Les cas comme celui de Mally ou le mien sont uniques. Je refuse de croire qu'il se pourrait que cette jeune femme ait connu le même destin que moi, depuis son monde d'origine. Parce que j'ai récemment appris que des personnages de long-métrages d'animation à notre effigie avaient été créés, reprenant à l'identique nos histoires, à nous, habitants de Wonderland. C'est étrange, hein ? Alors une part de moi se pose la question : pourquoi pas elle ? Mais d'est complètement invraisemblable. C'est presque indécent de croire ça. Elle est bien trop normale, trop humaine pour être une fée que tout le monde décrit comme énergique et colérique. Elle respire la normalité. Peut-être que finalement, c'est une bonne chose que mon hypothèse soit complètement fausse ?
Je lui souris doucement en retour. Il faut vraiment que je m'excuse. C'est ce que voudrait la société. Ce que voudraient les conventions. Je suis en public, face à une jeune femme qui doit certainement répondre à chacune desdites conventions. Donc je vais m'excuser. Et comme elle semble refuser que je rembourse son Tshirt, je me dois alors de payer sa commande. Si elle est entrée ici, ce n'est certainement pas pour apprendre à tricoter ! Alors je vais lui expliquer mes intentions afin qu'elle ne fasse pas de mauvaise interprétation et qu'elle ne me gifle. Je vais tourner ça avec politesse. Je ne veux absolument pas l'offenser. Je redoute la colère des femmes autant que les papillons bleus. J'ai déjà vu certaines filles frapper des hommes parce qu'ils avaient osé les inviter ou payer leur commande ! Elles croyaient certainement que c'était une tentative de drague. Je ne cherche pas à draguer la jolie blonde face à moi. Je ne la connais pas, je ne sais rien d'elle, même pas son nom ! Ce serait ridiculement inconvenant ! Oh ! On dirait la sotte Alice que j'ai rencontrée la première fois, à se soucier sans cesse de ce qui est convenable ou non et à se demander si c'est une conduite que sa famille approuverait. Certes, ce n'est pas une question de famille pour ma part, mais plutôt de morale. Les humains déteignent sur l'habitant de Wonderland que je suis, et j'en viens parfois à regretter de ne pas avoir fini aussi fou que le Lièvre de Mars.
"-Il faut quand même que je m'excuse pour mon étourderie. Que diriez-vous que je paye votre commande ? Sans vous offenser, bien évidemment."
Je lui adresse un sourire sincère. Je suis désormais écartelé entre deux options possibles, entre lesquelles je devrais choisir une fois la commande payée. Partir et aller lire mon livre de philosophie sur un banc, dans un parc, seul et au contact de la nature, ou rester avec elle et discuter ? Je serre mon ouvrage entre mes doigts, nerveusement. Bien sûr que les pages de papiers m'appellent. Bien sûr que j'entends leur s cris. Ma soif de connaissance me pousserait à payer puis à partir avec un simple "Au revoir". Mais je me sens bien avec cette jeune fille. Comme si quelque part, je la connaissais déjà, comme si son âme était familière à la mienne. J'ai peut-être aussi envie d'en savoir un peu plus sur elle. Elle me semble être une personne intéressante. De toute manière, me direz-vous, chaque personnalité est unique et donc intéressante. Mais ce n'est pas à moi de décider. C'est à mon interlocutrice. Je refuse de m'imposer, pour être ensuite classé comme "boulet". Je porte une grande attention aux conversations de mes clients, et notamment de mes clientes pour essayer de comprendre leur espèce. Les femmes sont vraiment un cas à part chez les humains. Elles sont tellement plus compliquées à comprendre que les femelles de Wonderland ! Ou même que la Reine Blanche, qui pourtant a tout l'air d'une humaine ! Alors j'aime bien savoir à quoi m'attendre avec l'une d'entre elles. Bien sûr, Mally est maintenant une femme, une humaine, mais je la connais par coeur, et je peux encore la comprendre. Les femmes sont une vraie énigme. Mais comme le disait l'un des auteurs d'un livre que j'avais lu récemment : "Les énigmes ne sont-elles pas faites pour rester des énigmes ?" Je regarde par la fenêtre. Il faut que la jeune femme me réponde. Pas que ce silence me gêne. C'est un silence éloquent, composé de regards qui discutent à l'insu de leurs détenteurs. Ce n'est pas un moment gênant où il est nécessaire de combler le vide par des paroles banales et inutiles. Je veux juste savoir si elle accepte ou non mon offre. Qu'importe que ce soit le café le plus cher de la carte. Ce n'est franchement pas quelque chose qui me dérange. Je n'en prendrais juste pas, et je n'achèterais pas de nouveaux livres la semaine prochaine. C'est tout. Ce n'est vraiment pas un souci. Mais j'ai surtout hâte de savoir si elle va continuer une discussion, verbale ou non, ou si elle va me dire merci et se noyer dans la masse. Je sais pas pourquoi, mais je ressens un petit pincement au coeur, rien qu'à cette simple idée. Impression futile et passagère, très certainement.
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Dim 24 Aoû 2014 - 20:52


Viens, on va faire une comédie romantique !
Chester & Clochette


Mon T-shirt nettoyé mais pas totalement sec, je jetais les serviettes dans la poubelle à côté de l’entrée puis je souris à mon interlocuteur. Il était confus de cet accident, mais ce n’était rien de très grave, vraiment. Je me rendis compte que finalement, nous étions de nombreux maladroit dans ce monde. Bien que je le fus aussi à Neverland, j’ai pu observer le comportement humain depuis mon arrivée et beaucoup de gens font des catastrophes plus ou moins graves. Actuellement, celle-ci n’était vraiment pas grave.  En y repensant, ma dernière « étourderie » me permis de rencontrer Anna, une jeune femme absolument adorable, maladroite elle aussi. Si nous ne nous étions pas rentrées dedans, je n’aurai pas pu la rencontrer, ce qui aurait été dommage car elle est très gentille. Comme quoi, les maladresses ont parfois du bon.

Le jeune homme en face de moi proposa gentiment de me payer ma commande pour se faire pardonner. Je trouvais cela gentil et surtout galant, ce qui se faisait de plus en plus rare dans ce monde. Je désespérais de voir encore un soupçon de galanterie chez les humains. Oh, bien sûr il y avait Archimède, mais il était comme moi, venant d’un autre monde, cela ne comptait donc pas. J’étais peut être dure certes, mais l’occasion de penser le contraire ne s’était pas présentée, jusqu’à aujourd’hui. Ce garcon était vraiment charmant en tout point, il demeurait interdit devant moi, à attendre une réponse à son invitation. Nous sommes restés un bon moment à nous observer, enfin, à moi ca me paru long, mais pas désagréable, bien au contraire. Je rompis par la suite ce silence, afin de ne pas le gêner encore plus.

« C’est très gentil de votre part. J’accepte volontiers bien que cela me gène un petit peu. » Répondis-je en souriant.

C’était si gentiment demandé, je n’allais tout de même refuser. Je n’avais rien de prévu ce matin, je pouvais me permettre de siroter un café tranquillement. En compagnie d’un bel inconnu qui plus est. Je lui confis donc ma commande, puis nous prîmes place sur l’une des tables dehors afin de profiter de la belle lumière que le soleil nous offrait ce matin. Je remerciais de nouveau mon voisin pour cette gentille attention, malgré l’accident.

« A propos, je me nomme Clochette. » lancais-je toujours en souriant.

Je voulais mettre un nom sur son visage, j’ai donc pris l’initiative de me présenter la première. J’ai ensuite enlevé ma veste pour être plus à l’aise, il faisait relativement chaud au soleil et c’était agréable. J’avancais mon gobelet de cappuccino vers moi tout en essayant de ne pas me brûler de nouveau. J’en profitais pour regarder plus en détail mon voisin de table. Il avait des yeux absolument fabuleux, d’un bleu bien plus profond que les miens, et je ne parlerais pas de sourire. Je devais bien l’avouer, il me faisait craquer. C’était étrange cependant car je fus prise de la même sensation que lorsque je suis avec Archimède ou Rosélia. Cette sensation de bien être, d’apaisement. Je ne saurais expliquer plus en détail de quoi il en retournait, je pouvais juste dire que je me sentais bien. En plus de l’attirance pour ce jeune homme bien évidemment.

J’approchais doucement le gobelet chaud jusqu'à mes lèvres pour tenter de savourer une première gorgée. Encore trop chaud, j’ai donc ôté le couvercle pour que cela refroidisse plus vite. Je cherchais quoi dire pour ne pas laisser un silence trop long, mais rien ne venait. J’avais bien une chose en tête, mais un peu trop cavalière pour le moment, j’attendais de voir le déroulement de la situation. Je me suis donc contentée de remettre quelques mèches folles en place. La petite brise venait les balayer et cela me chatouillait dans le cou. Je relevais ensuite la tête vers mon interlocuteur.

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Dim 14 Sep 2014 - 18:27


Je la suis sans un mot. Elle est jolie, et ce balancement de hanches qu'elle semble exécuter sans s'en rendre compte ne fait que la sublimer. Je ne le lui fais pas remarquer, de peur qu'elle s'arrête. C'est une belle jeune femme, je ne peux le nier. Je ne sais même pas pourquoi je reste avec elle, en fait. Elle m'a hypnotisé. C'est quelque chose de grave. Je ne peux pas, je ne dois pas, me laisser manipuler, me laisser amadouer parce que deux yeux bleus bordés de cils de biche battent pour moi. Mais elle n'a pas l'air d'être consciente de cela non plus. Je m'assieds à ses côtés. Elle se présente. Clochette. C'est un nom original, et plaisant à prononcer. J'ai compris son initiative. Je lui souris légèrement.
« Moi c'est Chester. »
Elle approche ses lèvres du contenu du gobelet, mais certainement que c'est encore trop chaud, alors elle ôte délicatement le capuchon pour faire refroidir la boisson plus vite, ce qui me laisse tout le loisir d'observer ses mains. Les mains en disent plus que n’importe quelle autre partie du corps sur une personne. Ce sont de jolies paumes, terminées par des doigts fins. Mais surtout ce sont de fines paluches de travailleuse. Elles sont abîmées à quelques endroits, malgré des ongles quasi manucurés. Une femme bricoleuse qui assume certainement les deux versants de sa personnalité. Le silence entre nous deux s'installe, et je finis par comprendre qu'elle attend de moi que je relance la conversation. Oui, c'est ce qu''il faudrait faire. Je trouve le silence bien plus éloquent que les mots, mais ce n'est que mon avis de fou aux chats, d'étudiant en philosophie qui voit la lumière du jour à chaque fois que l'un de ses chats s'empare de ses chaussettes et se carapate en courant. On pourrait dire que je suis un geek, mais ce n'est pas une appellation correcte. Je n'ai juste pas fait de rencontres assez palpitantes encore pour avoir besoin de sortir. Et comme je ne sors pas beaucoup je ne fais pas de rencontres palpitantes, c'est logique.
« Vous êtes belle. »
Je sens le rouge légèrement me monter aux joues mais je ne m'excuserais pas, ce serait idiot, étant donné que j'ai tout à fait réfléchi à ma déclaration, et que je ne l'ai pas lancée impulsivement. C'est une affirmation, ce n'est pas une technique miteuse de drague quelconque. Elle a de magnifiques cheveux dorés, qui s'illuminent sous les rares rayons de soleil londonien, et des yeux bleus qui feraient chavirer le moindre cœur. Et je tente de maintenir le mien comme je peux. Je ne suis pas de ceux qui croient en le grand amour. Je n'ai jamais eu de telles considérations à Wonderland, et après avoir eu vent de cette idée abstraite je ne parviens pas à y croire, tout comme à la fille parfaite. Enfin, pour ce dernier point j'y crois désormais. Clochette a tout l'air de la femme parfaite. Je lis dans ses yeux une profonde détermination, elle est débrouillarde, comme le montrent ses mains, et a un cœur assez grand pour pardonner à quelqu'un qui la brûle et qui tâche ses vêtements. Bien sûr c'est selon mes critères, et le fait que je me sente serein avec elle doit y être pour beaucoup. Néanmoins, je ne m'avancerais pas jusqu'à dire que je l'aime. Non. Je suis simplement attirée par elle et par ce qu'elle dégage. Je ne la connais pas encore assez bien pour pouvoir prétendre l'aimer. En attendant, je l'apprécie, ça c’est une chose sûre. Je regarde le paysage tout autour de nous. Chaque personne mène sa petite vie bien rangée, dans sa petite voiture, les touristes prennent des photos de la ville, et quelques personnes discutent entre elles, profitant du beau temps. D'autres encore sortent de ruelles sombres en jetant des regards inquiets derrière eux. Ce sont rarement de bonnes fréquentations ces gens là, mais Scotland Yard finissait très rapidement par les interpeller et par découvrir leurs agissements en général.
« Je sais qu'on ne pose pas ce genre de questions à des femmes, mais je suis bien trop curieux pour mon bien... Quel âge avez-vous ? »
Elle n'a pas l'air d'une jeune fille de quinze ans, mais pas non plus d'être plus âgée que moi. Elle a le visage de la jeunesse qui s'assume, cet âge entre deux mondes, moment intermédiaire où chacun prend plaisir à être d'humeur festive chaque jour. Mais elle me semble différente. Cette jolie blonde m'intrigue, je ne saurais le cacher.
[/quote]
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Dim 21 Sep 2014 - 20:11


Viens, on va faire une comédie romantique !
Chester & Clochette


JJe fus la première à prendre l'initiative de me présenter, et mon nom n'eut pas l'air de surprendre mon interlocuteur. Clochette n'était pas vraiment très répandu dans ce monde-ci. Les plus célèbres à Londres étaient sans aucun doute les Wendy, Jane, Alice et j'en passe. J'ai d'ailleurs appris que mon nom en anglais se disait Tinker Bell. Tinker signifiait bricoler et Bell la cloche, on pouvait donc dire que le hasard faisait bien les choses. Comment savait-il que je possédais le don des fées bricoleuses ? Tout ceci restait absolument mystérieux pour moi. Mais bon, j'abandonnais rapidement lorsqu'il s'agissait de comprendre les humains. Mais je n'en demeurais pas moins admirative de leurs objets et leurs inventions merveilleuses. J'avais des idées tout le temps, et je prenais soin de les marquer sur un petit carnet afin de ne pas les oublier. Une idée est quelque chose de précieux, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Généralement on ne sait pas encore si elle est bien ou mal, mais bon.

Cela étant, mon charmant voisin de table se présenta à son tour. Je fus d'ailleurs surprise de constater qu'il s'agissait également d'un prénom peu ordinaire. Chester ... Ce nom me disait étrangement quelque chose. Jusque là je n'avais pas eu l'occasion de croiser des gens aux noms bizarres comme le mien. Archimède peut être, mais j'avais lu dans un livre qu'il était assez connu dans l'Antiquité. Hanity et Hayley sont des prénoms qui font très anglais, idem pour Lucy ou Thomas. Enfin bref. Chester était donc le premier vraiment étrange, mais j'aimais bien. Il me sourit timidement, ce qui le rendait encore plus craquant. Attendez, quoi ?! Oui, je venais bien de dire qu'il me faisait craquer. Je devais bien l'avouer. Mon coeur s'accélérait chaque fois qu'il posait ses beaux yeux bleus sur moi ...

Un silence s'installa peu à peu entre nous, mais ce n'était pas gênant. Enfin, il ne s'agissait pas d'un silence où les deux se trouvaient mal à l'aise à chercher leurs mots. Bien que je ne savais pas trop quoi dire en effet, je trouvais que ce silence, ce jeux de regards et de sourire était plutôt amusant et plaisant. Je pris une nouvelle gorgée de mon thé qui avait légèrement refroidi. Puis, Chester rompit le silence.

"Vous êtes belle"

Ses joues rougirent très légèrement mais assez pour que je m'en rende compte. Je restais interdite quelques instants. Je crois bien que c'était la toute première fois qu'on me le disait. Enfin, Clark et Gable me l'avaient déjà dit à mon arrivée mais à ce moment précis, c'était complètement différent. Je devais surement avoir les joues un tantinet rose aussi. Je lui souris, un peu gênée, mais pas en mal, bien au contraire. Je trouvais ca mignon. Et lui, je le trouvais mignon en tout point. Je me sentais bien en sa compagnie, je ne saurais dire pour qu'elle raison exactement. Je n'avais encore jamais ressenti ca pour une autre personne, peut être Peter mais je savais très bien qu'il n'était rien de plus que mon ami, malgré ma jalousie maladive. Non, maintenant, j'avais une drôle de sensation dans le ventre, mais pas désagréable du tout. Je voulais que le temps s'arrête à cet instant précis. Il se rapprocha doucement de moi puis me demanda quel était mon âge. Il précisa qu'il n'avait pas l'habitude de poser ce genre de question, surtout à des femmes mais j'avais apparemment éveillé sa curiosité. Je souris, encore. Il me faisait rire, je devais bien le noter.

"Oh il n'y a pas de mal. J'ai vingt ans depuis cinq mois maintenant. La plupart des gens me donnent plus seize ou dix-sept ans, je pense que c'est à cause de mon visage qui fait très enfantin. Mais je ne m'en plains pas le moins du monde. Et vous, quel est le vôtre ?"

Même moi je ne me donnais pas vingt ans alors les autres ... J'avais beau me regarder tous les matins dans le miroir, je me trouvais semblable à une gamine de seize ans qu'on aperçois dans les cours de collège ou lycée. Bon, de temps à autre il m'arrivait effectivement d'avoir des réactions de cet âge là, mais je n'y pouvais rien. La jalousie était de loin mon plus gros défaut, surtout face à ces pestes de sirènes. Mais peut être que ca allait changer ... Oh mais je me faisais aussi surement un film en ce moment même. Il faudrait déjà qu'il ait envie de me revoir et d'avoir mon numéro ou je ne savais quoi d'autres. Décidément, je regardais trop de comédie romantiques anglaises ...

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Dim 19 Oct 2014 - 11:53


Elle rougit légèrement, ce qui la sublime davantage. C'est une très belle jeune femme. Elle a un prénom charmant, ne dénigre absolument pas mon vouvoiement qui paraît souvent trop "vieux-jeu" pour les autres filles. Mais elle ne semble pas comme les autres filles justement. Elle me paraît plus différente. Pas plus mature, ou au contraire plus poétique ou plus intrépide que les autres. Juste différente. Avec son sourire de petite fée, sa manière de me regarder... Comme si nous avions toujours été complices et que nous nous connaissions depuis toujours. Ce qui n'est pas le cas. Quiconque, de Wonderland, m'aurait reconnu à mon simple prénom et à mon bouquin de philosophie. D'ailleurs je ne me suis jamais autant désintéressé d'un livre pour une personne qu'en cet instant-ci. Mais comprenez moi. Avec une personne telle que Clochette à vos côtés, même le plus éminent scientifique, le plus misanthrope des hommes et le plus antisocial se désintéresserait de ce qui l'entoure, et s'interrogerait sur cette jeune femme. Elle ne semble pas évoluer dans la même réalité que la nôtre et pourtant.. Et pourtant elle est bien là, présente, matérielle, avec un esprit qui me paraît très terre-à-terre. Et c'est ce paradoxe qui la rend encore plus belle, encore plus irréelle. Trop belle pour être vraie, voilà une expression qu'elle illustre à la perfection, comme si elle eût été inventée pour correspondre à cette jeune femme. Mais je crois que je me perds dans mes descriptions. Elle avait ce sourire complice, amical, qui me faisait fondre, je dois bien l'avouer. Même si ma fierté masculine et féline en prend un sacré coup.
"J'ai vingt-cinq ans."
Une formulation simple, pour une fois. Je lui souris toujours aussi doucement. Quelque chose remue dans les tréfonds de mon âme, tremblote. Quelque chose dont je ne soupçonnais même pas l'existence, e tant que chat typique : égoïste et mégalomane. Il faut croire que mon état d'humain a influencé ma nature profonde et me permet de ressentir des choses nouvelles autres qu'un simple intérêt matériel à l'égard des autres humains. Ca tremble, ça s'agite, ça remue, ça murmure de nouvelles idées à mon esprit, qui se contente de rester froid et résolu. Garder la tête froide et ignorer ces tentations nouvelles. Rester soi-même en toutes circonstances, ignorer le poids des sentiments influencés par la société productrice d'émotions factices. Je tente d'ignorer pour une fraction de secondes tout ce qui m'entoure, hormis la présence rassurante et bénéfique de Clochette. Les bancs en face de nous, les couples qui s'embrassent dans la rue, le temps étrange qu'il fait, le brouhaha constant, le grésillement des téléphones portables et les paroles incessantes de la chaîne de télévision à l'intérieur du Starbuck et qu'on entend toujours très légèrement depuis notre place. Je ne fixe pas la jeune femme, je regarde le ciel, pour mieux me concentrer. Je devine qu'elle est encore là. A quoi je le devine ? A ses bienfaits sur mon âme qui se retrouve soudainement plus calme, plus posée, comme la mer après la tempête. Je ne me noie pas dans la philosophie comme d'autres se noient dans l'alcool, contrairement à mes réactions habituelles. Je soupire. Même en oubliant l'effet de la société sur moi, je ne peux arriver qu'à une seul et même conclusion qui me pousse à poser cette question qui me brûle les lèvres, depuis un moment déjà, mais que je n'osai poser jusque là.
"Je n'aimerais pas vous perdre dans la foule, comme je vous y ai rencontré. Vous êtes une personne... Etrangement intéressante... Pourrais-je vous demander un numéro de téléphone ? Ou tout autre moyen pour garder contact avec vous ?"
Je respecterai tout refus de sa part, même s'il me briserait probablement le coeur. Je ne veux pas la regarder s'éloigner pour ne plus jamais la croiser. Je ne rencontrerai certainement jamais quiconque avec un tel effet sur mon esprit. Elle est unique, je ne peux décemment pas la laisser s'envoler, comme la fée qu'il y a sur son Tshirt. Je réfute de toute mon âme cette possibilité. Je ne veux pas. Peut-être même que je n'y survivrais pas. Elle est ma dose de folie, cette folie que j'ai toujours considéré comme normale lorsque j'étais un chat et qui ne semble pas la repousser. Au contraire. Elle semble l'accepter comme si, de la même manière que pour moi, elle lui semblait normale. Je passe une main dans mes cheveux en lui souriant, les joues légèrement rosées. Je ne suis pas habitué à cela, mais je ne pense pas que ce soit ça la raison de ce léger rougissement. Je ne veux même pas comprendre, ça dépasse certainement mes capacités.

Un chat miaule au loin, et je crois reconnaître l'un des miens. Peut-être Platon, peut-être Rousseau. Habituellement, je me serais approché de lui et je l'aurais pris sur mon épaule, pour retrouver cette impression de normalité, pour avoir l'illusion de me retrouver avec moi-même. Mais le moment est trop important pour que je m'évapore de ce monde pour me retrouver dans les tréfonds, dans les abysses insondables de mon âme féline. Mes mains jouent nerveusement sur le bord de la table. J'attends cette réponse comme si j'attendais la sentence qui me déclarera innocent ou coupable, comme si j'étais soupçonné d'un crime atroce dont je ne saurais même pas si je suis réellement inculpé. Je respire profondément. Il ne se passe de nouveau qu'une fraction de secondes entre le moment où j'ai posé ma question et le moment que je vous raconte, mais le temps me semble couler au ralenti, comme une rivière de miel. Je dois me calmer, ce n'est rien d'atroce que ma question. Je ne me comprends pas, je ne me comprends plus. Cette fille a un effet fou sur moi. Et le pire dans tout ça c'est que j'apprécie cette effet plus que je ne le devrais.
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Dim 26 Oct 2014 - 17:00


Viens, on va faire une comédie romantique !
Chester & Clochette


JJe devais bien avouer que je me sentais merveilleusement bien assise là, sur la terrasse du Starbuck, avec pour voisin de table un charmant jeune homme au regard troublant. Notre conversation n’était pas des plus riches, les instants de silences y étaient nombreux, mais pas gênants, bien au contraire. Parfois nos regards se croisaient, volontairement ou non, parfois un sourire se dessinait sur nos lèvres, et nous restions là, sans rien dire, à profiter du moment présent. Je n’étais pas habituée aux silences de ce genre, avant, cela me faisait peur. Dans la Vallée des Fées je parlais beaucoup, parfois voire même souvent pour ne rien dire … Mais un séjour dans le monde des humains vous fait comprendre certaines  choses importantes, des choses qui paraissaient insignifiantes et qui aujourd’hui deviennent naturelles et importantes.

Vingt cinq ans … Nous avions donc cinq ans de différences, je ne pensais pas que ce serait un problème si nous décidions de donner suite à cette rencontre. Ici les âges différaient complètement par rapport à ceux du Pays Imaginaire. D'ailleurs nous n'en avions pas, enfin du moins ils nous étaient inconnus. En effet, Neverland est réputé pour être un endroit où l’on ne grandi pas, donc s’occuper de son âge était bien le dernier de nos soucis. Mais ici, c’était totalement autre chose. Les humains ont même ce qu’ils appellent un anniversaire. Une sorte de fête pour célébrer l’avancée en âge des gens. Chaque année on gagne un an de plus, et apparemment c’est de coutume que de le fêter. Les hommes sont vraiment étranges et fascinants à la fois.

Les minutes s’écoulaient, j’allais bientôt devoir partir retrouver Archi à la bibliothèque. Cependant, Chester reprit la parole assez rapidement, avec un petit air timide qui ne manqua pas de me faire craquer. Il me demanda mon numéro de téléphone pour garder contact et afin de ne pas me perdre. Il ajouta qu’il me trouvait étrangement intéressante. Bien. J’étais au moins intéressante, voilà une bonne nouvelle. Je me suis empressée de sortir un bout de papier de mon sac et d’y griffonner mon numéro de portable. Je ne savais pas encore très bien m’en servir, surtout qu’ils sont pratiquement tous tactiles. Ils ont décidément des inventions utiles mais pas faciles à prendre en main du premier coup. Enfin bref, j’ai ensuite tendu le morceau de feuille à mon voisin.

« Puis-je avoir le vôtre, le tien, à mon tour ? Je pense qu’on peut se tutoyer étant donné les circonstances ainsi que notre âge . J’ai l’impression d’être vieille sinon ! »

Je me mis à rire de bon cœur comme si je venais d’entendre la meilleure blague du monde. Pathétique. Enfin. Dans mon enthousiasme, je fis tomber mon sac et bien sûr tout son contenu s’éparpilla sur le sol. Mon visage se raidit d’un seul coup, j’ai plaqué une main contre mon front tout en relevant quelques mèches folles avant de me précipiter à terre pour tout ramasser. J’avais beau être humaine, je n’en restais pas moins catastrophique et maladroite. De plus, j’allais passer pour une imbécile devant Chester. Je réussis à plus ou moins tout récupérer. Mon téléphone, mon porte-monnaie, mon nécessaire de maquillage … Il manquait une seule chose. Je me mis à paniquer, juste cette chose là manquait. Une image de Peter et moi-même que j’avais trouvé sur internet et imprimée afin de la garder toujours sur moi. Elle était très importante pour moi, et même si elle provenait d’internet, je ne voulais pas la perdre.

Je l’aperçus justement, elle avait volé en plein milieu du passage, devant la porte du café. Je me suis relevée pour aller la ramasser quand un serveur surgit en ouvrant la porte, s’apprêtant à marcher dessus. Je ne saurais pas dire ce qu’il me prit à ce moment là, mais je me suis mise à crier un « STOP » devant tout le monde. Je sentais tous les regards des gens posés sur moi, j’ai ramassé la photo en vitesse puis je suis partie. Pas bien loin, juste à l’angle du café pour me cacher. J’ai serré la photo fort contre mon cœur, des larmes coulèrent le long de mes joues. Je me suis littéralement écroulée au sol en pleurant. Voilà un moment que je n’avais pas autant pensé à Peter et au Pays Imaginaire, une drôle de sensation submergea entièrement mon corps, comme si je venais de plonger  dans l’eau la tête la première.

Je m’aperçus ensuite que je venais de planter ce pauvre Chester, qui a dû me prendre vraiment pour une folle. Je décidais de rester une minute ou deux ici avant de le rejoindre, en espérant qu’il n’est pas filé.

(je me disais que tu pourrais soit me rejoindre, soit me laisser un mot et partir. Mais si t'as d'autres idées, lâche toi \o/)

•••

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Mar 23 Déc 2014 - 15:29


Elle est maladroite, mais ça la rend encore plus craquante. Elle n'est pas parfaite, mais c'est comme ça que j'apprécie les gens. Plus ils sont imparfaits, plus ils me paraissent magnifiques. Je l'aide à tout ramasser en souriant, quand je la vois se figer. Elle se met à courir, ramasse un papier par terre, et s'échappe à l'angle d'une rue. Avec tout ça, je n'ai même pas eu le temps de lui donner mon numéro de téléphone. Je glisse le papier avec le sien dans la poche de mon jean, en espérant ne pas l'oublier quand je le mettrai dans la machine à laver, prends la boisson de Clochette et me dirige vers l'endroit où elle a disparu de mon champ de vision, les sourcils froncés. Je ne sais pas quel est le papier qui s'est envolé, mais ça doit sacrément lui tenir à coeur pour qu'elle bloque le passage d'un serveur juste pour le ramasser. Franchement, si c'était une simple facture, moi, je la laisserais s'envoler, le temps d'avoir un peu plus de sous et de la redemander. Mais bon, c'est pas bien, il paraît. Je la vois, là, adossée au mur. Elle pleure silencieusement. Sans hoqueter, sans émettre des sanglots bruyants. Son nez est un peu rouge et ses yeux légèrement gonflés, mais elle n'en devient que plus belle. Je pose ma main sur son épaule et lui tend sa boisson.

Calmes-toi... C'est fini... Tu as récupéré ta photo. Tiens. Bois tant que c'est encore chaud."

Je distingue vaguement une image. Elle n'a pas été imprimée sur un papier glacé, qu'on utilise habituellement pour faire développer des photos, mais sur un simple papier à imprimante. Ca m'interpelle un peu, mais je ne relève pas. Elle semble bien assez troublée comme ça. Désormais que j'ai les mains libres, je passe mes bras autour de ses épaules et la serre doucement contre moi. Je pense qu'on pourrait appeler ça un câlin, mais je ne suis pas très doué pour donner un nom çà toutes ces choses si humaines. En revanche, il y a comme un courant électrique qui me parcourt de la tête au pied à ce simple contact, puis quelque chose qui se réchauffe dans ma poitrine, comme une machine qui se met à fonctionner pour la première fois. C'est doux et agréable. J'aimerai ne jamais avoir à me défaire de cette sensation si plaisante. Mais surtout, il y un autre désir qui prend le pas sur celui là. Ne plus jamais voir Clochette pleurer. En la voyant il y a eu cette douleur qui s'est diffusée dans ma poitrine, comme si j'avais été à sa place le temps d'un instant. J'aimerais qu'elle n'aie plus jamais à pleurer. Plus jamais à s'enfuir. Qu'elle reste dans mes bras jusqu'à  la fin des temps. Je me sens bien, là. Je ne sais  pas si elle le sent, je ne sais pas si elle comprend à quel point je suis apaisé. Et peu m'importe les discussions philosophiques de Platon ou d'Aristote -les philosophes grecs, pas mes chats. Tout ce qui compte c'est ce corps gracile tendrement serré contre moi, cette peau qui crée en moi des centaines de sensations dont je ne soupçonnais pas même l'existence. Elle est belle. Je ne serais pas capable de dire que c'est de l'amour, c'est encore trop tôt pour cela, mais une chose est sûre, c'est que j'éprouve quelque chose de très fort pour elle. Quelque chose de délicieux, au moins autant qu'elle.

Je m'enivre du merveilleux parfum qui se dégage de ses cheveux blonds. Je la laisse sécher ses larmes. Et intérieurement je me fais la promesse de toujours lui offrir une épaule pour pleurer et une étreinte rassurante pour chasser ses soucis le plus loin possible d'elle. Que de tels moments de faiblesse ne la dévastent pas. Je la regarde. Et dans ses yeux je lis l'évident. Il faut qu'on se revoie. Même si au bout d'un moment elle me dit que je suis pas quelqu'un pour elle, je pense que sinon, ça pourrait donner quelque chose de bien, si on s'en donne les moyens. De toute manière je ne vais pas la forcer à me fréquenter, c'est pas possible et puis j'ai horreur de ce genre de comportement. Mais si jamais, un soir où ça va pas, où elle est triste, ou s'il y a quoi que ce soit, je serais là. Je bouge pas, j'le lui promets. Je caresse sa joue doucement, écrasant une dernière larme avec mon pouce. Je souris presque tendrement.

"Je crois que ça va te paraître fou, et puis un peu surprenant, mais je crois qu'il faut qu'on se revoie. Un ciné, le week-end prochain, ça te va ? J'te laisserais choisir le film. Après je comprendrais si tu veux pas. Désolé, si c'est un peu direct..."

Ca me fait bizarre de lui dire tout ça. Je me sens un peu ridicule, et je ne doute pas une seule seconde que j'ai les joues couleur cramoisies. Mais si ça la fait sourire, si ça chasse la peur et la tristesse de ses yeux, alors peu importe le ridicule.


C'est court et c'est nul et puis en plkus je suis en retard, pardonne moi D:
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Dim 15 Fév 2015 - 15:35


Viens, on va faire une comédie romantique !
Chester & Clochette


Mais qu'est ce que je fichais ? Je venais de m'échapper d'une façon assez ridicule et j'avais laissé mon ami en plan à la terrasse du café. N'importe quoi, tout ca pour une photo ... Oui. Mais pas n'importe quelle photo. Je la serrais fort contre mon coeur tout en laissant échapper des larmes le long des mes joues. Je me trouvais pathétique, mais je ne pouvais pas me contrôler. J'étais tellement mal que je n'ai même pas remarqué que Chester était là, devant moi à m'observer en silence. Il s'est accroupi, a posé une main sur mon épaule et me tendit mon chocolat. Sa main me donna un frisson qui parcouru tout mon corps, c'était agréable. Il me rassura, me dit de me calmer. Je bus une gorgée de chocolat, légèrement tiède avant de le poser prés de mes pieds.

Je sortis un mouchoir de ma poche afin de m'essuyer les yeux et me moucher un coup. Puis, dans une douceur infinie, Chester passa ses bras autour de moi et me serra tendrement. Je ne m'y attendais pas du tout, je fus surprise. Mon coeur s'emballa, je fus submergée d'un coup par une drôle de sensation de bien être. J'hésitais. Mais je finis par lui rendre son étreinte. Nous sommes restés quelques instants comme ça, et je me sentais merveilleusement bien. IL venait de chasser les mauvaises pensées qui me hantaient et me rassurait. Je rompis ce doux moment pour le remercier.

"Merci, ca me fait du bien. Et je suis désolée pour ce numéro, tu as dû me trouver ridicule." dis-je, honteuse.

Je devais même rougir un peu tellement je me sentais bête. Je sentais de nouveau les larmes revenir, l'une s'échappa et roula le long de ma joue avant de s'arrêter sur le pouce de mon ami. Chester passa sa main sur ma joue avec une grande tendresse. Ce geste là me donna des frissons dans tout le corps, je n'étais pas habituée à tout ça. Il m'invita pour un cinéma. Il voulait absolument que nos chemins se croisent à nouveau. Il s'excusa ensuite de sa démarche cavalière et craignait que je refuse. Je restais interdite quelques instants. Après ce que je venais de faire, il tenait malgré tout à me revoir ? Je souris, enchantée par cette proposition.

"Ca serait avec grand plaisir. Je suis même étonnée que tu veuilles me revoir après ce que je viens de faire."

Je m'arrêtais un instant réalisant que nous nous tutoyions. Cela s'était fait avec un naturel déconcertant. Je posais ma main sur la sienne, et le regarda tendrement. C'était bien la première fois qu'un garçon aussi charmant me trouvait de l'intérêt. Je ne comptais pas le laisser partir aussi facilement. Bien que n'ayant aucune expérience de ce genre de situation, je devais bien avouer que Chester me troublait au plus haut point. Quelque chose collait entre nous, mais je ne saurais dire quoi.

Je ressemblait mes affaires et mis la photo en sureté afin qu'elle ne s'échappe de nouveau. J'aurai bien voulu expliquer pourquoi j'avais agis de la sorte à Chester, mais je craignais qu'il ne me prenne pour une folle. Lui dire qu'auparavant j'étais une fée de la taille d'un pouce était inenvisageable. Il fallait être réaliste. Même si ces derniers temps j'étais tombée sur beaucoup de gens dans la même situation que moi, cette fois cela pouvait être différent.

"Je travaille dans une bibliothèque la semaine, mais le week-end je suis libre comme l'air" expliquais-je en souriant.

Je me réjouissais face à la perspective de le revoir, j'en étais même impatiente. Mais aujourd'hui je ne devais pas trop tarder à rentrer, j'avais pas mal de chose à faire et faire un peu de ménage à l'appart commençait à devenir sérieusement prioritaire. Avec toute cette agitation, je n'en avais pas trouvé le temps. Enfin bref, pour le moment, je voulais profiter encore un peu de mon ami.

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