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 :: RP Abandonnés
Face to face [feat. Prince Hans]
Invité
Anonymous
Invité
Ven 19 Déc 2014 - 23:11



Face to face
feat. Prince Hans


Du noir, du silence. Depuis combien de temps dormais-je déjà? Impossible d'ouvrir les yeux, pas encore, je redoutais que mes paupières refusent tant elles me semblaient lourdes. Alors, je reprendrai conscience par les perceptions; je n'arrivais même pas à me rappeler du moment où j'avais fermé les yeux, comme si j'y avais été forcée. A croire que je m'étais endormie malgré moi. C'était pourtant absurde, je ne le réalisais que trop bien en essayant de rassembler mes esprits dans ce rêve semi-conscient. Mes derniers souvenirs aussi: le début du printemps d'Arendelle, le sommet encore enneigé de cette montagne. Et Anna, que j'y avais cherché dans une énième tentative désespérée. Les recherches officielles avaient duré de longs mois, je n'avais pas eu à en donner l'ordre impératif, c'était la volonté de tout le royaume. Mais impossible de la retrouver, alors beaucoup avaient perdu espoir. La princesse manquait à son peuple, mais surtout à sa sœur. Moi, j'avais toujours refusé de croire à son départ, mais je refusais aussi de penser qu'il avait pu lui arriver quelque chose de grave.

Du noir, du bruit. Anna. Penser à elle m'avait permis de remettre un pied dans la réalité, et j'y avançais, mais prudemment. Je me concentrais pour faire le vide, me remettre les idées en place. Ces bruits étaient encore troubles, comme couverts par d'autres; mais je ne les reconnaissais pas, aucun d'eux. J'avais senti de la lumière sur mon visage, devant mes yeux, quelque chose de vif et d'éphémère qui me fit froncer les sourcils pour m'en protéger. Un nouveau son, plus proche, plus imposant si bien qu'il couvrait tous les autres: un autre son inconnu qui venait de retentir près de moi. On aurait dit un orage dans sa puissance, mais de la musique dans son rythme. Je n'avais pas pu me focaliser sur ce bruit, j'avais eu bien trop peur.

De la lumière, du bruit. Mon cœur vibrait dans ma poitrine, j'avais ouvert des yeux paniqués dans un battement de cils. Stupide conscience! Moi qui m'étais jurée de ne plus céder à l'angoisse pour rester sereine en toutes circonstances. J'avais déjà fait du mal sans pouvoir me contrôler, je ne voulais pas que tout recommence... Le sol sous mes mains était dur, gris comme la pierre des cavernes, mais bien moins froid. J'avais senti de la lumière, pourtant il faisait nuit... Ou jour? Pourquoi le ciel avait-il cette couleur inquiétante et nouvelle? Où étaient les étoiles? Dans un élan de panique, je m'étais redressée, sans avoir le courage de me relever, et affrontais enfin ce qui m'entourait, avec toute l'appréhension du monde. Une plaine peuplée de châteaux et de tours, mais aucun ne ressemblait à celui que je connaissais. Une explosion multicolore sur chacune de leurs faces, bien plus aveuglante que celle des fleurs, bien plus irisée que le soleil crépusculaire. Des gens, de la vitesse, et pourtant pas de bruits de sabots d'un cheval au galop. Il aurait fallu être folle pour ne pas comprendre que je n'étais plus à Arendelle.

'Conceal - don't feel - conceal - don't feel!' C'était ce que je ne cessais de me répéter pour ne pas perdre la raison en me mordant la lèvre inférieure quitte à la faire saigner, tandis que j'appuyais mes deux mains sur mes tempes dans l'espoir de faire cesser toute cette agitation qui me donnait la migraine. 'Tout va bien, Elsa. Tu vas te réveiller.', me murmurait une petite voix - la mienne. Comment aurais-je pu inventer tout ceci? Je ne reconnaissais rien autour de moi, pas même ce ciel dangereux qu'on disait pourtant identique où que l'on vive, sur la terre. Dans un geste inconscient, mes jambes s'étaient repliées pour me servir de rempart et me protéger, ou peut-être étaient-elles venues trouver refuge près de mon cœur haletant. Je les sentais trembler, et je les entourais de mes bras pour les rassurer. C'est alors que je les vis, elles. Mes mains. Cet aspect étrange, cette surface inhabituelle. Si je reconnaissais la robe de souveraine que je portais et ses broderies printanières sur le bas de ma robe, j'avais l'impression de voir ces doigts pour la toute première fois. Mais alors, qu'en serait-il de mes pieds, de mon visage? Mes jambes ne tremblaient plus, elles avaient puisé assez de courage pour me soutenir, et m'aider à comprendre. A trouver la raison de ces multiples questions. Dans un élan précipité, elles m'avaient même échappées pour courir, et je retombai avant d'avoir mis un pied devant l'autre.

Hors de question d'abandonner, pas maintenant, et pas encore. Je me redressais, cherchant à me soutenir contre la large brique près de laquelle j'avais faibli. Sa texture m'avait donné l'impression d'être sale, et je le confirmais par cette odeur infecte en arrivant le visage à sa hauteur. Je détournais des yeux dégoutés et me remettais debout pour m'en éloigner, plus prudemment cette fois. Un pas devant l'autre, mais doucement, en gardant le contrôle... Mes pouvoirs? Est-ce que je les avais encore? Ils faisais partie de moi, et maintenant que j'avais appris à vivre avec, je ne voulais plus m'en séparer; mais j'étais bien trop effrayée pour oser avoir la preuve de leur existence ici.

Je serrai les poings, et dans un instinct de défense, je m'étais appuyée contre un mur: des hommes venaient de crier avant de disparaitre, j'en avais vu deux passer devant cette ruelle dans laquelle j'étais cachée. Ils portaient des casques, des soldats probablement. Alors j'étais dans un monde en guerre? Impossible, pourquoi? Comment? Ce bruit strident et impétueux résonna une nouvelle fois, mais j'avais eu le temps de protéger mes oreilles endolories. C'était cette chose qui en était responsable, une machine dans laquelle ils venaient de monter pour s'enfuir. Elle projetait une lumière effrayante, et un bruit effroyable. Je voulais m'en éloigner, le plus vite possible, et me précipitais dans le sens opposé. Cette fois, mes pieds avaient accepté de courir, mais peut-être auraient-ils du rester plus sage: je tombais en arrière, encore une fois, mais quelque chose s'était dressé sur mon chemin. Je n'étais pas fautive; du moins, pas seule fautive.


"Oh... Excusez-moi, je..."

Je m'immobilisais dans mes tentatives hasardeuses: peut-être que mes excuses étaient inutiles, peut-être que notre langue n'était pas la même après tout. Si je me savais loin d'Arendelle, je ne me pensais plus sur le même continent, voire dans une autre époque! L'idée semblait insensée, mais ce monde aussi. Et tellement différent... Je relevais des yeux inquiets vers la personne que je venais de percuter pour affronter son visage... Ce visage. Impossible de savoir comment, mais il me semblait familier, comme si je l'avais rencontré quelque part. Je venais pourtant ici pour la toute première fois, j'en étais certaine... Alors pourquoi? Tout en me posant la question, en essayant de comprendre, mon regard n'avait pas quitté le responsable de ce déjà-vu troublant que je fixais encore.

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Invité
Anonymous
Invité
Sam 3 Jan 2015 - 19:44



Face to face
L
'hiver… Cette saison de l’année me faisait toujours penser à ma visite à Arendelle, le royaume où j’avais fait le rencontre d’Anna et de sa sœur. Ce moment de ma vie était derrière moi depuis près d’un an, mais les flocons de neige qui tombaient sur ma nouvelle ville me faisait toujours penser à mon égoïsme et à ma soif de pouvoir de l’époque qui ne s’étaient pourtant pas atténué. J’avais appris à partager, à aimer et à m’occuper d’une femme enceinte et de ses vingt milles caprices, mais pourtant l’envie de devenir roi occupait encore une grande place dans mon esprit et je savais qu’Anna pourrait m’aider à y arriver malgré le fait que je l’aimais réellement cette fois-ci et que je ne faisais pas simplement l’utiliser… La preuve : Je l’avais largué le printemps dernier à cause de l’une de ses crises d’hystéries à propos d’Elsa et de mes idées de meurtre. Si je l’avais fiancé seulement pour le pouvoir, je ne l’aurais pas abandonné… Et je n’aurais jamais retourné vers elle si elle ne m’avait jamais retrouvé à Londres pour m’annoncer sa grossesse puisque j’avais un plan infaillible pour prendre le contrôle du Royaume-Uni. .

Nos disputes à propos de la reine d’Arendelle arrêtèrent, comme si tout ce qu’il s’était passé un an plus tôt ne s’était jamais produit. Nous avions un train-train habituelle avec nos deux colocataires qui s’avéraient être elles aussi des princesses soit muette ou soit bipolaire. J’avais cru que nos disputes à propos de notre passé n’allaient plus jamais revenir sur la table, mais cette journée-là, quand je vis une drôle de femme à quelques pas de moi, je réalisai que nos anciennes disputes à propos d’Elsa n’étaient que la pointe du iceberg.

Ma fiancée était incroyablement grosse et je me demandais presque si elle pouvait passer dans les cadrages de portes tandis que mon ami Randall, qui n’avait aucun point d’amarrage, lui disait durant ses séjours qu’elle était aussi grosse d’une baleine et qu’elle allait exploser d’une seconde à l’autre tellement elle était immense. Ce n’était pas très gentil, mais il faut dire qu’il n’avait pas tort, une femme enceinte de jumeaux c’est énorme. Anna et moi savions très bien que l’accouchement était pour bientôt et comme j’étais un bon gentleman, je faisais les courses pour elle et j’achetais tout ce que nous aurions besoin pour prendre soins des nouveaux nés. J’espérais avoir des filles, car les filles ne sont pas de nature mal intentionnées et elles n’auraient aucune envie d’assassiner leur père pour avoir le trône – Que j’espérais bien avoir de retour à Arendelle -  contrairement aux garçons qui ne seront jamais véritablement proche de leur père.

J’avais les bras pleins de sacs qui contenaient des vêtements pour bébé de couleur unisexe, de biberons, tétines et boîte de couches quand je me fis heurter violemment par quelque chose ce qui me fis échapper la moitié des choses que j’avais dans les mains. Ceux qui me connaissaient pouvaient me décrire comme une personne agréable et souriante, mais qui avait le sang chaud lorsqu’il s’agissait d’inconnus qui venaient me déranger d’une façon brusque. Je serrai les poings et je grinçai des dents pour finalement tout relâcher ma rage dans un soupir avant de me tourner face à la personne qui m‘avait dérangé.

Ses cheveux si pâles… Et ses yeux si grands et bleus… La peur qui vivaient à l’intérieur de ceux-ci, tout m’étais si familier… Je faillis échapper les dernières choses que j’avais dans les mains et je vis un pas vers l’arrière en la regardant avec mes yeux couleur lime. Ce pouvait-il que cette jeune femme soit la reine d’Arendelle ? Je ne pouvais pas en être sûr, d’autant plus que ses vêtements ne pouvaient pas vraiment m’aider, mais elle semblait aussi perdue que moi à mon arrivé dans ce monde. Il fallait que je sorte ma meilleure arme pour avoir l’avantage sur elle : ma galanterie.

« Pardonnez-moi! Est-ce que vous allez bien? Êtes-vous blessé? Je me considérerais comme responsable si jamais vous auriez mal… Je pourrai peut-être pour amener à l’hôpital si vous avez quelque chose de cassé..! »

S’il s’avérait que j’avais raison, Elsa pourrait alors croire que j’étais devenue une meilleure personne depuis notre dernière rencontre.



© charney

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