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Broken expectations ⊱ PV Hadès [Terminé]
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Ven 4 Mar 2016 - 0:19

BROKEN EXPECTATIONS

C’est une secousse qui arracha Oliver à son sommeil. Recroquevillé sur son siège, l’enfant entrouvrit doucement des yeux encore embrumés sur le fauteuil situé devant lui, sans pour autant identifier l’endroit où il se trouvait. La fatigue procurée par son escapade l’avait fait dormir d’un sommeil sans rêve que rien n’aurait pu venir perturber, si ce n’était les aléas de l’avion. Son regard flou se posa sur le hublot fermé. Il n’en fallut pas plus pour qu’il se sente complètement réveillé. L’avion, il était dans l’avion ! Un avion en route pour New York ! Laissant négligemment sa couverture glisser à ses pieds, Oliver se précipita sur le hublot qu’il ouvrit sans ménagement. La lumière qui jaillit de l’extérieur l’aveugla quelques secondes, mais le petit était bien trop impatient pour s’en soucier, ce qu’il voulait, c’était vérifier s’il ne pouvait pas déjà apercevoir les immeubles de Manhattan. Quelle ne fut pas sa déception lorsque ses prunelles se posèrent sur des nuages. Il soupira, se trémoussa sur son siège en essayant de lire le temps qu’il lui restait à attendre grâce aux écrans qui diffusaient la trajectoire de l’appareil. Les États-Unis étaient tout proches, c’était une question de quart d’heure tout au plus. Il y était presque. L’appréhension faisait battre son cœur si fort qu’Oliver n’était pas certain de pouvoir rester sagement assis à sa place plus longtemps. Il passa les dernières minutes du vol le nez collé au hublot. Les nuages ne tardèrent pas à disparaitre au fur et à mesure que l’appareil s’approchait du sol et bientôt, les premiers bâtiments se profilèrent. « Ça y est, je vois les maisons ! On arrive bientôt ! » S’écria-t-il en se tournant tout sourire vers Hadès.

Son sourire ne le quitta plus jusqu’à l’atterrissage. Il trépignait sur place. Pourquoi les gens étaient-ils aussi longs à descendre de l’avion ? Lui, n’avait qu’une envie, courir, embarquer dans le premier taxi pour rejoindre au plus vite Manhattan. Un plan qu’il m’y a exécution après avoir salué une dernière fois la gentille hôtesse à la sortie de l’avion. Sans attendre Hadès, il s’engagea en courant dans le tunnel reliant l’avion à l’aéroport. Il aurait pu garder ce rythme-là encore longtemps, si les lacets de chaussure n’avaient pas été défaits. Après quelques mètres à zigzaguer entre les passagers, l’inévitable arriva et Oliver se mangea méchamment le sol. Cela ne l’empêcha pas de se relever pour se frotter la tête avec énergie en grimaçant. « Ouille… » Ça faisait mal. Il se décala sur le côté pour laisser le passage libre et refaire ses lacets. Oliver avait appris à les faire au foyer et c’était bien l’une des rares choses qu’il parvenait à faire correctement avec ses dix doigts. Le temps qu’il noue ses souliers, Hadès l’avait rejoint et cette fois, Oliver se garda de courir dans tous les sens et resta près de lui. Oh, il était toujours aussi excité, mais il avait bien vu que la sortie du tunnel ne donnait pas sur la rue comme il l’avait pensé, mais bien sur une autre partie de l’aéroport. Encore. « Oh non… On va encore devoir attendre longtemps avant de sortir ? » C’était sans fin.

Une éternité s’écoula entre sa descente de l’avion et sa sortie de l’aéroport. L’attente pour récupérer les valises et passer le contrôle de sécurité lui sembla s’allonger sur des heures entières. Faute de pouvoir courir, il sautillait d’impatience aux côtés d’Hadès, incapable de se tenir tranquille. Qu’est-ce que c’était reposant de pouvoir comprendre tout ce qu’il entendait autour de lui ! Cet étrange langage que parlaient les Français n’allait pas lui manquer. « J’ai trop hâte de retrouver tout le monde ! Avec mon argent, je pourrai même m’acheter un hot dog, ça fait trop longtemps que j’en ai pas mangé ! »

Lorsqu’ils furent enfin libérés des entrailles de l’aéroport, Oliver se précipita vers l’arrivée des taxis. « On voudrait aller aux 1125 de la 5ème avenue s’il vous plaît monsieur. » Dit-il au chauffeur une fois installé à l’arrière. Après des mois de séparation, il avait du mal à croire que dans quelques minutes, il allait enfin pouvoir retrouver Jenny et toute la bande. Est-ce qu’il leur avait manqué autant qu’eux lui avait manqué ? Fagin avait-il pu s’en sortir sans sa rançon ? Autant de questions qui venaient inquiéter Oliver. « Vous croyez qu’ils voudront encore de moi-même si je suis plus un chaton ? » Demanda-t-il soudainement. « Parce que, les parents de Jenny ils ont déjà une petite fille, je sais pas s’ils voudront bien me garder et puis les autres, je suis pas sûre de pouvoir les comprendre comme avant… » Ces interrogations, il se les ressassait depuis un moment, et l’approche du moment véridique commençait lentement à faire naitre en lui quelques angoisses. Et si les choses ne se passaient pas comme prévu ? « J’espère qu’ils m’auront pas déjà oublié… » Ça, il n’osait pas y penser. L’enfant tenta de se rassurer. Il n’y avait aucune raison pour que ces retrouvailles ne se déroulent pas correctement. Si Jenny ne le reconnaissait pas, il pourrait toujours lui expliquer, surtout qu’il parlait sa langue désormais. Et puis, Hadès pourrait appuyer ces propos et les adultes, on les croyait toujours. « Vous, vous avez pas réussi à retrouver votre famille ? Ils sont tous resté en Grèce ? »
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Hadès D. Alexander
Hadès D. Alexander
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Dim 6 Mar 2016 - 2:37



Broken expectations

Ou comment déprimer un gamin...



J’étais de retour aux enfers, sauf que j’y avais comme esclaves les autres dieux de l’olympe. Je pouvais les fouetter, les humilier, les obligés à se battre entre eux! C’était fantastique! Hercule n’était pas là, sans doute s’était-il noyé dans le Styx… Comme je festoyais! J’étais en train de refaire la décoration de l’Olympe tout en me disant que mon rêve se réalisait enfin lorsque je la vie vint me faire comprendre que ce n’était en effet qu’un rêve… Il faut dire que je me doutais bien à quelque part que je n’étais pas de retour chez moi… Surtout que ça ne m’intéresse pas vraiment, je sais qu’il n’y a plus rien pour moi là bas, pas depuis que j’ai découvert la possibilité de prendre mes propres décisions…

Pourquoi je devais quitter mon doux rêve? Et bien parce qu’il y avait un gamin qui s’excitait à côté de moi… Il venait de remonter le petit store du hublot, laissant entrer la lumière matinale. J’avais dormi une grande partie du vol, me réveillant que pour aller faire un tour au petit coin… endroit réellement petit dans un avion. En profitant pour mater dans les décolletés des dames assises en y allant et en revenant. La plupart dormaient et ne se rendirent compte de rien. Maintenant par contre ce n’était plus temps de se rendormir, la plupart des gens autour semblaient être en train d’émerger.

Et si jamais il y avait quelqu’un qui dormait encore… et bien il du être réveiller par l’enfant qui criait presque… Je lui fis signe de se calmer un peu. Parce que mine de rien, entendre crier si près de mon oreille, si peu de temps après mon réveille, ça n’était pas aussi agréable que ça en avait l’air… Et puis pourquoi être si heureux d’arriver dans cette ville? Même moi en sachant que j’allais trouver du travail ici, je n’étais pas aussi enthousiaste… En même temps, je n’étais jamais vraiment excité… sauf s’il y avait une jolie femme dans mon lit et on s’entend que ce n’est pas le genre de sentiment que j’éprouve… ni tout à fait au même endroit… Mais bon, laissons ce genre de pensés de côtés, car j’avais autre chose à gérer.

Bientôt ce fut l’atterrissage, puis le débarquement. Je perdis le jeune de vu un moment, pour finalement le retrouver à m’attendre sagement près d’un mur… Qu’est-ce qui lui était arrivé pour soit soudainement plus calme? Peut-être ce que j’avais prévus juste avant le départ de Paris? À son air, c’était probable qu’il ait visité le sol. Je ne commentai pas, continuant d’avancer en répondant à sa question :

- En gros on doit refaire en sens inverse ce que nous avant fait à paris avant de décoller… C’est moins long après l’atterrissage qu’avant le décollage. Tu peux te calmer un peu? Ou tu as envie d’aller aux toilettes?

Non mais c’est vrai quoi, il était tellement excité qu’il sautillait comme si il avait une envie pressante! Lorsqu’il recommença à parler, il était question de ses amis… devais-je essayer de nouveau de le calmer? Ou le laisser voir par lui-même… J’avais essayé déjà de lui expliquer, mais il ne comprenait pas ou ne voulait pas… Il était tellement agité que je ne savais pas s’il m’écouterait vraiment. Je tentais quelque chose alors que nous sortions enfin à l’extérieur :

- Tu sais qu’en fait ce n’est pas la même monnaie ici qu’en Europe? Soit tu la garde en cas d’un retour à Paris, soit il faudra aller dans un bureau de change pour avoir des dollars américains.

Je le suivis jusqu’au taxi où il grimpa… C’est qu’il prenait ses aises le petit… Une fois assis, je fis signe au chauffeur d’aller à l’adresse indiquée par le rouquin. Parce que je ne crois pas qu’il l’aurait conduit sinon, à moins de voir la couleur de son argent… et dans ce cas-ci, je ne crois pas qu’il aurait aimé cette couleur… surtout qu’il n’y en avait pas vraiment assez selon moi. Il recommença à parler de ses amis, encore… cette fois, il fallait que je réponde, question d’essayer à nouveau de le préparer à ce qui l’attendait… Bon en fait je n’étais pas certain à cent pourcent, mais j’avais des doutes que ce n’était pas la maison de Jenny.

- Si tu veux mon avis… si tu retrouve tes amis, ils auront aussi changé, alors ça ne leur dérangera pas que tu ne sois plus un chaton… Ne t’inquiète pas, je ne vois pas comment ils pourraient t’avoir oublié… mais pour ça, faut les trouver. Non, je ne les ai pas revu, mais je ne les cherche pas et personnellement, j’espère qu’ils sont toujours là-bas et qu’ils ne débouleront pas dans ma vie…

Je regardai les immeubles défilés alors que nous approchions de la destination. Ce fut long à cause du trafic et il faut dire que ce n’était pas à côté non plus. Non, mais c’était à côté de Central Park par contre. Lorsque la voiture s’arrêta devant un édifice d’une quinzaine d’étage à l’allure fort luxueux, je me demandai s’il n’y avait pas une chance que cette fille si fortunée n’habite pas là… Bien que je n’y croyais pas, à cause que contrairement au gamin, je savais que tout changeait en même temps qu’on changeait de monde.

Je payai le chauffeur, trainant les valises jusqu’à la porte où le portier m’arrêta. Oh, il connaissait ses gens et ce n’était pas n’importe qui qui pouvait entrer là… Il savait que je n’étais pas un résident et il me demanda qui je venais voir.

- En fait mon jeune ami ici, Oliver, voudrait venir voir une amie à lui, Jenny Foxworth. Je voulais donc savoir si elle habitait encore ici. C’est qu’il a été absent de la ville plusieurs mois et si elle a déménagé, a-t-elle laissé une adresse?

Il nous regarda avec suspicion avant de répondre :

- Je travaille ici depuis quinze ans monsieur et personne portant ce prénom ou ce nom n’ont habités ici. Désolé, vous devez vous tromper d’adresse.

Je le remerciai poliment, me tournant vers le petit. Je sentais qu’il n’allait pas être dans son assiette. Je ne savais pas quoi lui dire, alors je me dépêchai de faire signe au taxi de ne pas partir.

- Tu veux aller voir au port? Ensuite je crois que nous devrons parler un peu…



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Mer 9 Mar 2016 - 0:27

BROKEN EXPECTATIONS

Oliver leva des yeux intrigués vers Hadès. Il ne comprenait pas. Comment aurait-il pu ? Lui qui ne cherchait qu’à retrouver le semblant de famille qu’il avait pu connaitre, il ne parvenait pas à saisir les raisons qui avait pu pousser l’adulte à ne partir rejoindre la sienne. Ils ne lui manquaient donc pas ? Toute sorte de questions inquisitrice brûlait les lèvres de l’enfant, mais il fut happé par le paysage New Yorkais qui défilait à l’extérieur avant même qu’un curieux "Pourquoi ?" ne puisse sortir de sa bouche. Il passa le reste du trajet à s’émerveiller devant ce qu’il voyait, un sourire toujours fixé sur son visage. Ses souvenirs ne correspondaient pas exactement à ce qu’il pouvait voir, mais il était bien trop heureux de retrouver des rues et des immeubles qui lui semblaient familiers pour s’en soucier. « Oh, Central Park ! » Ça, ça n’avait pas changé ! Le petit laissa son regard glisser le long du muret qui délimitait le parc. Il avait passé le meilleur après midi de sa vie dans cet endroit. Qu’est-ce qu’il avait hâte de retourner s’y amuser ! Maintenant qu’il était plus grand et plus fort, il pourrait même diriger la barque pour Jenny ! Lorsque la voiture s’arrêta, Oliver cru bien que l’anticipation et l’excitation allaient faire exploser son petit cœur. Il battait si fort qu’il était persuadé que tout New York pouvait l’entendre tambouriner contre sa poitrine. Il sauta hors du taxi, mais s’arrêta net dès que ses prunelles se posèrent sur le bâtiment qui lui faisait face.

Cet immeuble, avec ses tons gris, ne ressemblait en rien à la maison de Jenny. Ses traits se durcirent. Le chauffeur s’était donc trompé d’adresse ? Les yeux de l’enfant scrutèrent le bâtiment tel un scan, à la recherche d’un indice pouvant évoquer un quelconque souvenir dans sa mémoire. En vain. La seule chose qui lui était familière, c’était le chiffre inscrit à l’entrée, le même que sur son collier. 1125. Alors, il y était. Oliver jeta des regards perdus autour de lui. Il ne comprenait pas. Rien ici ne faisait écho à ses souvenirs, pas même le trottoir sur lequel il se trouvait, déboussolé. Où étaient donc passés les escaliers blancs, la clôture, le petit jardin ? Avait-on décidé de rénover le lieu en son absence ? La gorge serrée, il suivit Hadès d’un pas hésitant, pour finalement se faire arrêter par un portier sorti de nulle part. Ça aussi, c’était nouveau. Le petit n’avait jamais vu cet homme, il était d’ailleurs loin de ressembler à Wintson, le majordome de Jenny. Il le dévisagea, les yeux remplis d’espoir, se tordant nerveusement les mains tandis qu’Hadès posait sa question. C’est un visage décomposé qui vint accueillir les annonces de l’homme. Ce n’était pas les réponses auxquelles s’était attendu l’enfant.

Jenny n’était pas là. Elle n’avait jamais habité ici. Le regard perdu devant lui, l’esprit vide, il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Il était à New York, à la bonne adresse, alors pourquoi n’était elle pas là ? Comment cet employé ne pouvait-il pas la connaitre ? « Je comprends pas… C’est la bonne adresse, je comprends pas… » Sa voix se brisa et les larmes lui montèrent aux yeux. La situation lui échappait. Jamais il ne s’était senti aussi déboussolé par les événements. Quelques mots avaient suffi à briser toutes les espérances que le petit avait nourries depuis son réveil à Paris. Il essayait vainement de faire coïncider ce qu’il venait de découvrir et ses souvenirs. Ça ne collait pas. L’enfant baignait dans une telle incompréhension, que son esprit se réfugia naturellement vers les seules explications qui lui paraissaient logiques. Jenny était partie. Il ne parvenait pas à expliquer son absence autrement. Son cœur se serra. Elle était partie et lui, n’avait plus aucun moyen de savoir où elle se trouvait. Il ne pourrait plus jamais la revoir. Cette idée s’imposa à Oliver avec une si grande violence, qu’il fut incapable de répondre à la question d’Hadès. Seul un sanglot s’échappa de ses lèvres tremblantes lorsqu’il voulut ouvrir la bouche. Il fondit en larmes.

Contre toute attente, Oliver n’avait que très peu pleuré depuis son arrivée. Le désir de se montrer fort et courageux en toutes circonstances l’avait poussé à ravaler ses pleurs ou à les étouffer dans le creux de son oreiller lorsque tout le monde dormait. Mais jusqu’ici, l’enfant avait toujours été porté par la certitude que la situation n’était que temporaire, que ses amis, il les reverrait très vite. Il s’était trompé. Un adulte plus averti ne se serait certainement pas bercé d’illusions, mais Oliver, lui, n’avait su ouvrir que des yeux naïfs sur les événements. En fuyant inconsciemment la réalité, rien n’aurait pu le préparer à subir une chute aussi dure. Ses pleurs, il n’arrivait plus à les retenir. Elle était partie, sans lui. Les larmes coulaient sans fin le long de ses joues, il avait beau essayer de les chasser d’un revers de main, elles revenaient, inlassablement. Il ne comprenait pas. Au bout d’une minute ou deux, il fut capable de maîtriser suffisamment les sanglots qui le secouaient pour balbutier au milieu de ses pleurs : « Je… Je sais pas… Je sais plus… »

Il était perdu. Même s’ils partaient explorer les quais New Yorkais, l’enfant n’était pas certains de pouvoir guider Hadès jusqu’à la barque de Fagin. Et si lui aussi avait décidé de partir ? « Je sais pas où c’est… J’ai pas d’ad- d’adresse. » Il renifla, inconsolable « Je comprends pas… J’croyais qu’on serait ensemble pour toujours... Mais elle m’a laissé ici… » Il se demandait bien ce qu’il avait fait pour mériter ça, pour se sentir si abandonné une fois encore. Au foyer, il avait souvent cherché à comprendre ce qui avait poussé les gens à préférer ses frères et sœurs, ce qu’il avait pu faire de mal pour finalement rester seul dans cette horrible boite. Peut-être que quelque chose n’allait pas chez lui, qu’il était condamné à être abandonné de tous. « J’voulais juste rentrer à la maison… Mais j’en ai plus… On m'laisse toujours tout seul, j'sais même pas pourquoi... »
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MON ARRIVÉE : 24/04/2013
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Mer 9 Mar 2016 - 3:41



Broken expectations

Ou comment déprimer un gamin...



C’était un enfant, alors j’aurais du m’attendre à une forte réaction… mais il avait montré plus de maturité jusqu’à présent que la plupart des mômes… sauf que ça ne pouvait plus durer à ce qu’il semblait. J’avais vu sur son visage son monde qui s’écroulait peu à peu alors qu’il tentant de comprendre ce qui arrivait. J’avais d’ailleurs la preuve, en passant, qu’il n’avait rien écouté de ce que je lui avais dit. j’avais posé une question mais je ne m’attendais pas vraiment à avoir une réponse… Pas avant que le gros de la crise de larmes ne cesse. Je n’aimais pas trop les regards que les passants me faisaient… Comme si c’était par ma faute que le gamin pleurait! Je n’avais rien fait pourtant! Bon, si je ne l’avais pas emmené à New-York, Il ne serait pas dans cet état, c’était un fait. Avais-je fait une erreur? C’était difficile à dire… car pour moi, savoir ce qui se passait vraiment était d’une grande importance, mais pour un enfant? Aurait-il fallu que je lui mente? Que je laisse errer seul dans les rues de Paris jusqu’à ce qu’il se fasse attraper et qu’il se fasse retourner dans ce foyer qu’où il avait fugué?

Pourquoi je me retrouvais encore dans une situation en perte de contrôle? Pas que le fait qu’un enfant pleure me dérangeait vraiment, c’était plus le malaise à cause des gens me dévisageant qui m’agaçait… Il fallait que le rouquin arrête de pleurer! Au moins il se calma légèrement… C’était une façon de dire qu’il pouvait au moins parler un peu et qu’une conversation était peut-être possible. Peut-être finirait-il par vraiment m’écouter? Ça ce n’était pas certain… Il était paniqué, il avait perdu tous ses points de repères. Sauf que je saisis bien vite qu’il comprenait tout de travers… Je m’éclaircis la voix, question qu’il me laisse parler un peu :

- Je vais te l’expliquer encore une fois et cette fois j’aimerais que tu m’écoute. Tu n’es plus dans ton New-York. Jenny ne t’as pas abandonné pour la seule et bonne raison qu’elle n’a jamais mis les pieds ici. Techniquement c’est toi qui a disparut de votre monde, Elle et tes amis sont probablement encore là-bas. Réfléchie cinq minutes à certaines choses. Comment es-tu devenu un humain? Comment t’es tu retrouvé à des milliers de kilomètres? Il y a de la magie là-dessous. Ce building date des années 1920, ce qui veut dire qu’il a été construit il y a presque cents ans. Si tu te trouvais dans ton New-York, tu aurais habité là, mais comme ce n’est pas le cas, c’est que tu ne viens pas d’ici…  

J’avais essayé d’être clair, net et précis, mais ce n’était pas facile car je ne savais toujours pas ce qui était à sa porté et ce qui ne l’était pas. Une chose me semblait nette, il fallait qu’il comprenne cette histoire de changement de monde, parce que c’était la base. C’est ce qui était arrivé à bien des gens, probablement bien plus que ce que je pouvais imaginer… Combien étions-nous à avoir subitement apparut dans cet univers après avoir fermé les yeux quelques instants?

Je lui tendis un mouchoir, parce que je crois que c’était ce que les gens faisaient en général… bon ça et surement un câlin, mais soyons franc, j’avais une tête à faire des câlins? Vraiment pas. Je refis ensuite monter le petit à bord du taxi, où le chauffeur commençait à s’impatienter. Non mais il était sans cœur?! J’avais une crise sur les bras et lui il ne pensait qu’au pognon! En même temps, l’argent c’était bien plus intéressants que les larmes… sauf s’il était question de celles d’un adversaire… comme j’aimerais voir Hercule pleurer… Bon, suffit les rêves pour aujourd’hui, il fallait faire fasse à la réalité.

Nous prîmes la direction du port et je compris vite mon erreur… en fait pratiquement toute la baie est considérée comme le port…  C’était comme s’il y avait plusieurs port en un… Certain considérait même ce qui était au New-Jersey comme faisant partit du même ensemble. Ça nous aurait vraiment pris une adresse, question qu’il voit que ce n’était pas le même endroit. Je descendis du taxi avec les bagages et je fis signe au chauffeur de s’en aller une fois qu’il fut payer… J’en avais mare de ses regards de reproche! Comme c’est illégal d’arracher les yeux des gens, il valait mieux qu’il parte…

- Oliver, regarde le port bien attentivement et dis-moi si tu reconnais l’endroit dont tu me parlais. Mais si tu veux mon avis, ce serait une perte de temps… Tu pourrais chercher cet endroit des jours et des jours sans le retrouver, car il n’existe pas ici. Lorsque tu auras compris que toi et moi on ne vient pas de ce monde et que c’est pour cette raison que tu n’es plus un chat, lorsque tu auras saisi qu’il se peut qu’un beau jour tes copains débarquent ici, là tu seras peut-être près à ce que je donne le reste des explications sur notre condition…

Je n’allais pas perdre ma salive à lui dire pour Disney s’il continuait de s’entêter à ne pas comprendre le reste! Non mais je veux dire, j’avais compris dès les premiers instants de mon arrivé ce qui venait de se passer, pour cette histoire de dessin animé, c’est venu plus tard. Ce n’était pourtant pas si compliqué? Bon peut-être pour un môme de sept ans étant un ancien chaton ne connaissant pas la magie, ce devait être un peu plus difficile…

Après un moment à regarder les embarcations de toutes tailles aller et venir, je le regardai :

- Je sais pas toi, mais moi je veux aller à mon appartement me détendre et j’en ai marre de trainer les valises partout… Et puis je commence à avoir faim.



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Ven 11 Mar 2016 - 0:51

BROKEN EXPECTATIONS

C’était dur. Se retrouver soudainement plongé dans une réalité bien trop brutale, voir son monde s’effriter encore un peu sous ses yeux impuissants. Comme si se retrouver loin de chez lui, incompris de tous, n’avait pas suffi. Ce n’était pas juste. Aveuglé par les larmes, Oliver ne parvenait pas à calmer ses pleurs. Les quelques mots qu’il avait difficilement réussi à balbutier le laissèrent en proie à une respiration saccadé, entrecoupé par ses sanglots. Il ne remarqua pas les coups d’œil assassin que les passants lançaient à Hadès. Son champ de vision était trop flou. Vouté sur lui-même, l’enfant se mit à fixer ses pieds en reniflant. L’adulte lui parlait et lui, il écoutait, comme on lui disait, sans être certains d’entendre. Hadès était reparti sur ses étranges histoires, les mêmes qu’à Paris. Il y avait prêté attention sans comprendre pour autant, sans vouloir y croire. Tout ce qu’on lui racontait contredisait la réalité qu’il s’était forgé. Les propos de l’adulte n’avaient aucun sens. C’était comme un énorme mensonge qu’on essayait de lui faire avaler.

Il lui parlait de New York comme si c’était quelque chose qui lui appartenait, comme s’il existait deux villes différentes portant le même nom. Ça ne lui disait rien. Il avait pourtant passé de longs moments à étudier le planisphère du foyer sous toutes ses coutures, à calculer mentalement le temps qu’il lui faudrait pour traverser l’Atlantique. Quant aux raisons de son arrivée à Paris, de sa transformation, il n’avait pas cherché à comprendre. Parce qu’il n’avait aucun moyen de se l’expliquer, parce qu’on lui avait implicitement fait savoir que ce à quoi il croyait vrai s’avérait être en fait faux. Parce que c’était plus simple de rester dans l’ignorance, que l’absence de ses proches et le sentiment d’abandon pesaient un poids déjà trop lourd sur ses frêles épaules. « J'sais pas… » Murmura-t-il.

La magie. Alors c’était ça, la réponse miracle à toutes les questions. Il voulait bien y croire, à la magie. Un peu. Car cet argument était loin de tout justifier pour lui. Les explications d’Hadès avaient finalement commencé à dessiner les contours de notions encore abstraites dans son esprit. Une chose était sûre, Jenny n’était pas là. Le petit ne savait pas où elle se trouvait, mais ce n’était pas ici. Ensuite et contre toute attente, ce n’était pas elle qui était partie, mais bien lui. L’étau se resserra un peu plus autour de son cœur. Ses amis allaient croire qu’il les avait volontairement quittés... Par sa faute, peut-être étaient-ils aussi malheureux que lui en ce moment même. Il releva la tête un instant, le temps de saisir le mouchoir qu’Hadès lui tendait pour essuyer son nez qui avait commencé à couler. Des larmes continuaient à dévaler ses joues, mais sa respiration avait repris un rythme plus calme, moins douloureux. Le plus gros de la crise était passé. L’enfant se laissa silencieusement guider jusqu’au taxi. Il resta silencieux tout le long du trajet. Dans un désir de réconfort, Oliver s’était mis à serrer son petit sac contre sa poitrine, le regard humide, l’esprit torturé par ce qu’il venait de vivre et d’entendre. Les propos d’Hadès le travaillaient, peut-être trop.

Lorsqu’il descendit du véhicule, l’enfant constata qu’on l’avait amené au port. Il ne savait plus vraiment à quoi s’attendre. Se retrouver dans ce lieu éveilla un soupçon d’espoir chez lui, mais il réalisa bien vite que rien ne faisait écho à ses souvenirs. « Je reconnais rien, je ne sais plus où c’est… » Il bafouillait, cherchant désespérément du regard un élément familier auquel se raccrocher avant d’enfouir son visage dans ses mains. Mais il n’avait plus rien. Ni repère, ni famille, ni maison. Seulement du chaos dans son esprit. Comprendre, il en avait envie. Alors, il s’accrocha aux paroles d’Hadès en essayant d’oublier le vide causé par l’absence de ses amis. Il était à New York, ça, il en était sûr. Mais, s’il avait bien compris, ce n’était pas le New York qu’il avait connu. Le New York de ses souvenirs était ailleurs, où, il n’en avait aucune idée, mais ailleurs. Pourquoi ? Magie. C’était ce qu’il avait fini par comprendre au terme des explications. Ça, et le fait que tous espoirs de revoir ses amis n’étaient pas perdus. Au fond, c’était ce qui comptait le plus. Si cette nouvelle ne parvient pas à lui faire esquisser un sourire, elle eut cependant le mérite de le réconforter un peu.

Ses larmes avaient séché, ne laissant qu’un sillon sur son visage, mais les doutes étaient toujours présents. Qu’allait-il faire désormais ? Depuis des mois, il rêvait de ce moment, de son retour à New York. Seulement de tous les scénarios qu’il s’était créés dans son esprit, aucun n’était aussi cauchemardesque que ce qu’il vivait. Il n’avait nulle part où aller. Il jeta un coup d’œil alarmé à Hadès lorsque celui ci déclara vouloir rentrer chez lui.

« Je peux rester avec vous hein ? J’ai pas envie qu’on me renvoie à Paris ou dans un foyer… » Dit-il en agrippant la manche de l’adulte. Se faire renvoyer d’où il venait n’était pas une option envisageable. « Je serai sage et j’me rendrai utile, je pourrai même vous aider encore dans votre travail ! » Il essayait de se vendre, persuadé que s’il ne le faisait pas, Hadès allait mettre fin à leur petite collaboration. Après tout, il avait largement rempli sa part du marché, plus rien ne l’obligeait à s’encombrer de quelqu’un comme lui. Oliver était paniqué à l’idée de se retrouver tout seul dans cette immense ville, ou baladé de foyers sociaux en foyers sociaux. « En plus, ce serait juste le temps que mes amis arrivent. Ça va pas mettre trop longtemps non, le voyage magique depuis l’autre New York jusqu’à ici ? » Un voyage, c’était comme ça qu’il avait décidé de traduire ce qu’il avait compris. C’était plus simple, moins effrayant qu’une disparition. « Et puis… Quand est-ce qu’on pourra revenir comme avant de toute façon… ? Bientôt ? Je veux pas rester là pour toujours moi, c’est pas juste, pourquoi c’est arrivé ? » Le début de sa compréhension avait soulevé une montagne de question. Et puis, il se disait que tant qu’il aurait quelques choses à lui répondre, Hadès ne le laisserait pas seul.
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Hadès D. Alexander
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ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
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Ven 11 Mar 2016 - 22:20



Broken expectations

Ou comment déprimer un gamin...



Au moins, il avait cessé de pleurer. Mine de rien, ça faisait du bien, parce que je ne savais pas consoler les enfants moi… et puis je n’en avais pas envie. Pourquoi ça aurait été à moi de lui sécher les larmes et moucher son nez? Ce n’est juste pas mon truc, je laisse ça aux filles, elles aiment ça chouchouter les gamins et les réconforter! Et puis même si je voulais, je ne savais pas comment faire. Ça aurait été contre nature de le prendre dans mes bras pour le cajoler. La preuve étant que je n’en avais pas la moindre envie. Oui j’avais changé depuis que je me trouvais dans ce monde, mais ce n’était certes pas assez… mon cœur ne serait sans doute jamais aussi tendre.

Son insistance me surpris un peu, car pour moi il était clair que je ne l’abandonnais pas… Bon, j’avais songé à le laisser là s’il ne finissait pas par comprendre quelque chose, parce que trainer un boulet, ça ne me tentais que moyennement… bon pas du tout pour être franc. Oh je sais que vous n’aimez pas ma franchise! Vous pourriez arrêter de critiquer? Au moins je dis le fond de mes pensés… Ce n’est pas ma faute si vous n’aimez pas ça! Arrêtez d’être frustré que je ne dise pas la vérité aux autres et soyez plutôt heureux que je vous laisse tout savoir!

J’aurais pu l’interrompre avant, mais j’étais poli, alors je le laissais continuer… Ok,  en fait je le laissais finir ses promesses, parce que c’était bien de se faire proposer plus que ce qu’on demande. Je ne voulais pas le laisser là, parce que mine de rien j’avais quand même dépensé de l’argent pour ce petit. Pas tant que ça, parce que j’ai pu faire passer des choses pour des dépenses de mission, mais j’avais investit de ma poche pour les papiers. J’aimerais donc rentabiliser un peu mon investissement, ou du moins rembourser mes frais…

- Oui, tu peux rester avec moi. Je vais pas virer mon collaborateur si rapidement. Pour ce qui est de tes amis… Je ne sais pas quand ils débarqueront, et puis ça peut bien être ailleurs… la preuve toi tu t’es réveillé à Paris. Tu devras être patient…  Et puis ça reste une théorie, je ne suis pas certain à cent pourcents qu’ils débarqueront ici. Certains ont retrouvés les leurs alors que moi je n’ai croisé aucune connaissance…

Non, le but n’était pas de briser ses espoirs, mais plutôt qu’il se prépare à toute éventualité. Et puis je ne voulais pas qu’on m’accuse de donner de faux espoirs, ce serait bien le comble! Je présentais les faits, c’est tout. Moi, ça m’arrangeait de ne pas revoir les gens de chez moi, lui, il avait bien droit de vouloir les revoir… mais une chose me semblait certaine, le mieux pour chacun ici, était de continuer sa vie sans trop s’embarrasser du passé. Oui, il restait là, pas loin, risquant de ressurgir… le mieux restait d’avancer et s’il débarque de lui faire face.

- Je ne sais pas si on redeviendra comme avant… Parfois il arrive des choses spéciales… Comme une fois, j’avais retrouvé la flamme que j’avais sur la tête quand j’étais un dieu, sauf que ça n’a duré qu’une journée.

Je posai ma main sur son épaule en soupirant, avant de répondre à la dernière question :

- je ne sais pas comment c’est arrivé. J’aimerais bien le savoir… j’ai enquêté, mais je n’ai toujours rien trouvé. Je sais juste qu’on est plusieurs dans cette situation. La vie est injuste petit… tu t’y feras un jour. C’est avec l’âge qu’on comprend que parfois on ne peut rien contre l’injustice. On vit avec et parfois on réussit à rééquilibrer les choses…

Je me détournai tout en lui faisant signe de prendre sa valise et de me suivre. Cette fois, pas question de prendre le taxi, pour la simple et bonne raison que je n’habitais pas loin. Ce n’étais pas si mal, après tout, nos valises avaient des roulettes, alors ça allait bien pour avancer. Et oui, j’habitais près du port, je ne vous l’avais jamais dit? Bah en même temps ce n’était pas comme si je passais bien du temps là… Et puis ce n’était pas comme si j’avais une belle vu, alors ça ne valait pas la peine d’y penser. Pour avoir une superbe vue, il faut y mettre le montant et comme je ne suis pas souvent là… ça n’aurait pas été un bon investissement.

Alors que nous marchions sur le trottoir, bien à notre petite affaire, une voiture passa rapidement dans une grosse flaque d’eau juste à côté de nous… Exactement ce que vous pensez, je fus trempé jusqu’aux os... je ne pris pas le temps de vérifier pour le jeune, tout simplement parce que j’étais trop occupé à invectiver le chauffard qui nous avait arrosé. Oh et bien sûr, doigts d’honneur en suppléments. Question qu’il voit bien comment c’est un imbécile qui ne mérite pas sa place sur terre :

- ENCULÉ de mes DEUX! T’as de la chance d’être en voiture et de t’enfuir PAUVRE COUILLON parce que je t’aurais FRACASSÉ LE CRÂNE sur le trottoir avant de BRÛLER TA SALE FACE DE CUL!

J’étais tellement remonté que je crois que la vapeur sortait de mes oreilles… En fait c’était presque ça! Ma colère était telle, que la température de mon corps augmentait et alors que l’eau séchait, la vapeur s’échappait un peu des vêtements… Dans une fureur pareille, s’il m’avait resté plus de pouvoirs, j’aurais sans doute pu raser un pâté de maison… mais non, à la place je faisais de la vapeur… la honte. Je n’aurais sans doute pas du m’énerver autant devant le gamin, mais il était trop tard… Passant une main dans mes cheveux humides, je déclarais rapidement :

- Ça va! Ça va! Je suis calme. Vient, on va finir de se sécher chez moi, on est pas loin.

Une fois devant l’édifice, j’entrai dans le portique, déverrouillant seconde porte à l’aide de ma clef. C’était un immeuble gris sans histoire. Propre et bien entretenu. Nous prîmes l’ascenseur pour le sixième étage, le dernier du bâtiment. Je fis quelques pas dans le corridor avant de déverrouiller la porte de mon appartement, laissant entrer le rouquin, je refermai la porte derrière nous. Je suspendis mon manteau à la patère. Je désignai différents trucs :

- Si tu as soif, il y a différents trucs dans le frigo… par contre si tu as faim, je te déconseille de manger ce qu’il y a là dedans, ça ne doit plus être frais… y’a un moment que je ne suis pas venu ici. Et puis je vais commander un truc… du chinois ça te vas? Tu peux aller à la salle de bain pour te sécher, c’est la première porte. Je vais aller dans ma chambre pour me changer. Y’a une seconde chambre pour les invités, tu dormiras là. Tu peux regarder la télévision, la seule chose que je regarde, ce sont les infos le matin et le soir. Des questions?




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Mar 15 Mar 2016 - 1:10

BROKEN EXPECTATIONS

Oliver soupira, frustré. On lui disait d’être patient. Encore. Cela faisait des mois qu’il était patient, lui en avait assez d’attendre éternellement un événement qui n’arriverait peut-être jamais. Il voulait que les choses changent, qu’elles changent immédiatement, pas demain, ni la semaine prochaine. Depuis son réveil, il essuyait déception sur déception et chacune de ses découvertes soulevaient de nouvelles questions sans réponses. Même Hadès n’était pas certains de ce qu’il avançait. Les adultes n’étaient pas censés savoir tout sur tout ? Étaient-ils donc condamnés à rester dans l’ignorance ? Apparemment, oui. Ce n’était pas juste. Dans un élan de déception, le petit donna un coup de pied dans un caillou. Hadès avait raison, personne n’entendrait ses lamentations d’enfant au bord du caprice. « Je sais… De toute façon, la justice c’est pour les touristes. » Où quelque chose comme ça. Il avait récité ces mots un air désabusé sur le visage. La justice n’existait pas. C’était la première leçon que lui avait enseigné Roublard et il ne l’avait pas oublié, adhérant avec une étrange facilité à ce concept pessimiste de la vie. Peut-être parce qu’il possédait une idée nette et spontanée de l’injustice pour l’avoir vécu plusieurs fois, alors que le juste, au fond, personne n’avait su lui apprendre où il se trouvait.

Il ne se laissa pas prier lorsque Hadès lui indiqua de le suivre, emboitant immédiatement le pas à l’adulte, trop heureux de pouvoir rester avec lui pour songer à se plaindre de la petite marche qui l’attendait. Peut-être n’en était-il pas conscient, mais Hadès ôtait un énorme poids des épaules du petit. Se savoir en présence d’un adulte responsable et gentil avait quelque chose de rassurant, aussi était-il déterminé à faire tout son possible pour qu’Hadès ne regrette pas son choix. L’enfant s’apprêtait à lister mentalement toutes les choses qu’il allait pouvoir faire afin de ne pas risquer de se retrouver à la porte, lorsqu’une voiture débarqua à toute allure dans la rue. Elle roulait vite, bien trop pour pouvoir faire attention à l’immense flaque que de récentes pluies avaient dû créer sur le bord de la route. Oliver n’eut pas le temps de se décaler : l’automobile accéléra, éclaboussant au passage les quelques piétons se trouvant à proximité.

L’eau, Oliver détestait ça. Pas celle qui faisait danser les rayons du soleil à sa surface, celle que l’on pouvait se contenter d’observer ou de toucher du bout du doigt pour se rafraîchir. Mais bien celle qui étouffait, dangereuse, laissant ses victimes suffocantes et grelottantes. Certes, Oliver était loin de se noyer, mais c’était tout comme. Il grimaçait, crispé, sans oser bouger. Non seulement parce qu’une partie de ses vêtements glacés lui collait à la peau de manière désagréable, mais aussi parce qu’Hadès était, tout d’un coup, devenu beaucoup plus intimidant. Le petit recula dans un sursaut, médusé par l’attitude de l’adulte. C’était la première fois qu’Oliver voyait et surtout entendait une réaction pareille. Est-ce que c’était de là que venait l’expression, fumer de colère ? Il n’aurait qu’à lui demander. Ça, et la signification de ses drôles de mots qu’il avait dits, ainsi que ce geste qu’Oliver avait bien malgré lui photographié dans son esprit. Il nota ces questions dans un coin de sa tête, mais préféra rester silencieux jusqu’à la fin du trajet, de peur d’énerver Hadès.

Ils ne tardèrent pas à arriver. Oliver se tordit le cou pour voir jusqu'où cet immeuble pour le moins banal s’élevait. Il n’y avait pas de portier ici, ni vu sur Central Park, mais il y avait un ascenseur, et ça, c’était drôlement bien. La prochaine fois qu’ils le prendraient, le petit espérait avoir le droit d’appuyer lui-même sur les boutons. Lorsque la porte de l’appartement se referma derrière lui, l’enfant lâcha sa valise et observa avec curiosité ce nouvel environnement, hochant la tête aux indications d’Hadès. Boire, mais pas manger. Première porte, salle de bains. Deuxième chambre, pour lui. Accès presque illimité à la télévision. « Wow, c’est vrai ? Je peux regarder tout ce que je veux ? Trop bien ! » Il y avait une télé au foyer, mais il n’avait jamais été autorisé à la regarder très longtemps. Et puis, avec cette étrange langue qu’était le français, ce n’était pas comme s’il y comprenait grand-chose. « Par contre, je préférai du New Yorkais moi. » Dit-il en faisant le tour du canapé pour s’approcher de la fameuse télévision. « C’est moins loin que la Chine et j’ai trop faim pour attendre. Y a pas des hot-dogs ? Ou de la glace ? » C’était vrai ça, pourquoi voulait-il faire venir sa nourriture d’aussi loin ? Ils avaient tout ce qu’il fallait à New York.

Des questions, il en avait en effet. Beaucoup. « Oui, mais d’abord, j’vais ranger mes affaires ! » Oliver avait décidé qu’une étape par la chambre s’imposait. Une fois installé, il pourrait étaler sa soif de connaissances et sa curiosité. Alors, il courut jusqu’à la seconde chambre. Depuis sa crise de larmes, il se sentait le cœur bien plus léger. La pièce ne possédait rien de particulier, mais ça avait l’avantage de ne pas trop bousculer ses habitudes. Ce n’était pas comme s’il avait déjà eu une chambre personnalisée. Son sac fut rapidement vidé. À vrai dire, il s’était contenté d’étaler son maigre contenu sur la commode : sa paire de chaussettes imprimé dinosaure et sa médaille. Le reste de ses vêtements était dans la valise. Ses chaussures dans un coin, sa peluche sur le lit… Voilà. Ce n’était pas grand-chose, mais cette chambre, il l’aimait bien.

Quand il re-débarqua en courant dans la pièce à vivre, Oliver ne s’était toujours pas changé. Ses vêtements avaient déjà commencé à sécher, collé à sa peau, aussi, il se disait que s’il laissait faire, cela aurait le même effet que de prendre une douche. Pas bête. Il se laissa glisser en socquette sur quelque centimètre pour finalement atterrir sur le canapé. « Est-ce que cet immeuble aussi il a été construit par les hommes des cavernes ? Comme le faux-immeuble de Jenny ? Parce que ça a pas l’air aussi vieux ici. » Ça y est, il allait pouvoir déballer sa liste de questions. Il y en avait une en particulier qui lui brûlait les lèvres depuis l’incident de la voiture, un quart d’heure plus tôt. « C’est quoi un enculé ? Et un cou…illon ? Ça veut dire quoi ? » Et non, il n’avait malheureusement pas oublié.
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Mer 16 Mar 2016 - 23:41



Broken expectations

Ou comment déprimer un gamin...



Je n’avais pas commenté ce qu’il avait dit, mais j’avais cogité… La justice c’est pour les touristes … c’était la première fois que j’entendais cela. J’avais du y réfléchir pour finalement constater que ce devais être faux… Combien de gens se retrouvaient enfermés dans des pays étrangers, sans ressources et accusés de délits qu’ils n’ont pas commis? Tout ça pour conclure qu’en fait, il n’y a de justice pour personne… sauf ceux qui ont les moyens de se la payer… Quoique là encore on ne peut pas parler de justice, car les autres se sentiront lésé… La justice n’existe donc pas, à moins de se faire justice comme on dit, mais là encore je ne suis pas certain que ce soit équitable… c’est compliqué mine de rien! Vaut mieux penser à autre chose.

En même temps je n’avais pas eu le choix de penser à autre chose, avec tout ce qui avait suivit… mais bon, mes vêtements étaient à peu près sec, alors c’était du passé. J’étais donc de nouveau affairé à répondre aux questions du jeune. Je restai un moment silencieux… Bon, il ne savait pas ce que ça voulait dire manger du chinois… En même temps, un chat ça mange de la nourriture pour chat et ce que ça peut piquer ici et là. Ensuite j’imagine qu’au foyer social, ils ne commandaient pas de nourriture.

- Ouais, tu peux regarder ce que tu veux, tant que tu ne mets pas le volume trop fort.  Heu… en fait quand on dit commander du chinois, la nourriture ne part pas de la chine, mais du restaurant chinois, qui lui se trouve à New-York, à quelques rues d’ici. Va pour des Hot-dogs si tu y tiens.

Pendant qu’il rangeait ses affaires dans la seconde chambre, je dénichai un menu d’un restaurant qui livrait. J’appelai, commandant ce que le petit voulait. Puis j’appelai pour me faire livrer du chinois, parce que je n’avais vraiment pas envie de saucisses… On verrait bien qui serait le premier à arriver. Je décidai de faire un peu de ménage dans le frigo. Je jetai quelques trucs que je ne pouvais identifiés en maugréant contre la femme de ménage qui faisait le ménage de bien des trucs, mais pas du frigo! D’ailleurs, elle n’était pas passée depuis un moment, il y avait de la poussière… Ah et une lettre de démission. Encore un autre truc à régler! Ah les femmes et cette manie de me laisser en plan!

Pour me remettre de cette perte, je pris une bière froide avant d’aller m’échouer sur le sofa. Bon, en fait j’en aurais pris une quand même, c’est juste qu’il semble qu’il faut une raison pour boire. Je savourais ce moment de tranquillité jusqu’à ce que les questions stupides recommencent…

- Pour info, les hommes des cavernes vivaient dans des cavernes, puis dans des huttes… Il y a donc un écart entre eux et la construction de la ville de New-York. Mais sinon t’as raison la construction de cet immeuble-ci est plus récente.

Peut-être que j’aurais droit à une pause… ou pas. J’avais maintenant droit de regretter mes paroles contre le crétin qui nous avait éclaboussés… Bon, comment expliquer ces insultes de façon correcte? Pourquoi expliquer les choses de façon correcte? Pour m’éviter des embarras plus tard… vous imaginez lui dire que c’est un fruit? Des plans qu’il arrive à l’épicerie en demandant s’il y a des enculés dans les rayons…

- Pour couillon, c’est une insulte soit pour les peureux, soit pour les imbéciles… Je considère le chauffard qui nous a arrosés comme étant les deux… Ensuite pour enculé… Et bien… dans le cas présent, c’est un peu la même chose que couillon… Y’a d’autres sens, mais on en reparlera une autre fois… C’est pas des beaux mots, vaut mieux ne pas les employés, je me suis un peu emporté… Je suis pas fan de l’eau, surtout quand on m’éclabousse.

J’espérai que ça mette un terme à son questionnement, parce que je n’avais pas envie de détailler de long en large se que le terme « enculé » avait comme autre sens… Il était trop jeune et puis je ne savais pas jusqu’où allaient ses connaissances sur la sexualité. Je n’étais pas prêt à répondre à tout un tas de questions… j’avais plus envie de manger, boire, regarder un peu les infos et aller dormir. Des besoins de base en gros.

J’allumai le téléviseur, mais comme rien ne me plaisais, je tendis la télécommande au môme. À ce moment, la sonnette retentit. Enfin! Ce n’était pas trop tôt. J’appuyais sur le bouton pour déverrouiller la porte d’entré. Je sortis quelques billets de mon portefeuille. Lorsque ça frappait à ma porte, j’ouvris pour voir qu’il y avait égalité entre les deux livreurs qui semblaient confus de se trouver là en même temps. Je réglais avec chacun d’eux en expliquant qu’on n’avait juste pas envie de manger la même chose. Une fois débarrassé d’eux, je déposais les paquets sur la table.

- La bouffe est là. Voilà tes hot-dogs et moi j’ai mes mets chinois. Tu vois qu’ils sont arrivés en même temps. Si tu veux, il  y’a du ketchup et de la moutarde dans le frigo. J’ai fait du ménage et ce qui reste dedans doit être bon. Je vais faire un brin d’épicerie demain pour qu’on ait de quoi manger sans avoir à commander tout le temps.

Je glissai le sac contenant la commande du petit vers lui, alors que j’ouvrais le mien pour récupérer les boîtes contenant du poulet général tao et du riz. J’allais me chercher une fourchette, parce que je n’étais pas assez stupide pour perdre mon temps avec des baguettes. Je commençais à manger, m’arrêtant pour laisser sortir une pensée :

-  Hey gamin… Faudra que tu y pense, mais autre m’aider, tu veux faire quoi? Je veux dire, les jeunes de ton âge vont à l’école. Pour apprendre des trucs, comme lire, écrire et compter entre autre… T’as pas à me répondre ce soir, mais réfléchis-y.

Je continuai de manger tranquillement, c’est fou ce que j’avais faim après cette journée à courir à gauche et à droite. J’avais bien hâte de retrouver mon lit.



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Dim 27 Mar 2016 - 23:18

BROKEN EXPECTATIONS

Il en savait des choses, Hadès. Tellement, que chacune de ses réponses éveillait chez l’enfant une curiosité nouvelle. Lui aussi, aurait bien aimé être un savant, être capable de répondre seul à toutes les questions qu’il se posait. Seulement, les limites de ses connaissances se dessinaient très facilement. Son savoir se cantonnait aux prémices d’éducation qu’il avait reçue au foyer, ainsi qu’à sa maigre expérience de la vie. Alors, Oliver compensait ses lacunes en buvant les paroles de son ainé. Même si ce qu’il entendait ne lui semblait pas très logique. L’année qu’avait mentionné Hadès une heure plus tôt lui avait semblait tellement lointaine qu’il était naïvement persuadé qu’elle correspondait au néolithique. Qui était à l’origine de cette ville si ce n’était pas les hommes préhistoriques ? Les dinosaures ? Non, impossible. Ils étaient bien trop immenses. Peut-être Hadès avait-il connu cette époque ? Surement. Décidément, il allait finir drôlement intelligent à la fin de la journée. Le petit compta sur ses doigts : ça devait bien être à son quatrième nouveau mot aujourd’hui. Synonyme, Dieu, enculé et couillon. Certes, les deux derniers termes étaient apparemment interdits, mais il était heureux d’élargir son vocabulaire. « Vous aussi vous avez habité dans une grotte quand vous étiez aussi petit que m- » Le bruit de la sonnerie interrompit l’enfant qui se retrouva seul sur le canapé, la télécommande en main. Pendant qu’Hadès réglait l’addition, il passa plusieurs secondes à parcourir les chaînes pour finalement laisser un documentaire sur les iguanes. Il ne resta pas longtemps devant la télévision : le repas, ou plutôt, la bouffe, était servie.

Oliver s’installa à table avec enthousiasme. C’était étrange, presque magique. La nourriture était venue jusqu’à eux sans qu’ils aient besoin de faire le moindre effort. Il entama son repas. Ce concept lui plaisait bien. Son aventure avait beau lui avoir donné faim, il ne parvint cependant pas à finir son déjeuner. La fatigue provoquée par le décalage horaire, les fortes émotions de sa matinée et les nouveaux doutes qu’Hadès soulevait avec sa question lui avaient coupé l’appétit. « Je sais pas… » Retourner en cours. Il n’y avait pas vraiment pensé. « J’aimerai bien aller à l’école je crois… Mais je suis en retard, je ne sais pas faire comme les autres alors j’ai jamais été dans une vraie classe, j’avais une maîtresse pour moi tout seul au foyer. Et puis, c’est plus drôle d’être un collaboréteur d’espion. » La simple perspective de se retrouver seul, entouré d’enfants tous plus intelligents que lui, suffisait à l’intimider. « Par contre je sais compter hein ! Jusqu’à cinquante au moins ! » Il en était assez fier d’ailleurs, même s’il n'était pas capable d’orthographier correctement tous les chiffres. « Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, dix-un, dix-deux, dix-trois… » Accoudé à la table, sa tête reposant contre sur sa main droite, il récita ces nombres à voix basse jusqu’à trente-un pour réviser sa leçon pendant qu’Hadès mangeait, avant de finalement sortir de table sans demander son reste.

Le documentaire sur les iguanes était terminé. Les informations n’intéressaient pas Oliver qui préféra aller chercher de quoi s’amuser dans la chambre d’amis. Il tourna en rond un petit moment, soupira, soudainement prit d’ennui, testa les ressorts du matelas en sautant sur le lit pour être ensuite irrésistiblement attiré par la fenêtre qu’il finit par ouvrir. Ce n’était pas la vue ou l’activité urbaine au pied de l’immeuble qui motivait son intérêt, mais bien le petit lézard qui, de toute évidence, avait décidé de venir finir ses jours sur le rebord de la fenêtre. Le petit l’observa attentivement. Est-ce qu’il était mort ? N’importe quel adulte aurait déclaré que oui. Pourtant, Oliver était persuadé d’avoir perçu d’infime mouvement de respiration chez la bestiole. Ça le fascinait. On aurait dit… Un iguane miniature. Un bébé iguane. Il n’en fallut pas plus pour que l’imagination de l’enfant s’emballe. Ça y est, il avait son idée de jeu. La fenêtre toujours ouverte, Oliver ouvrit le placard à la recherche d’une boîte suffisamment grande pour y loger son nouvel ami. Ce qu’il trouva surpassa ses espérances : un carton. Carton qu’il vida sans trop se soucier de ce qu’il y avait à l’intérieur.

Doucement, du bout des doigts, il saisit le reptile par la queue pour le poser avec toute la délicatesse dont il était capable dans sa boîte. Ou plutôt, sa fusée. Oliver n’était plus à New York. Son imagination l’avait conduit dans une galaxie lointaine peuplée d’extraterrestre malveillant. Lui, était un espion de l’espace. Sa mission, libérer et escorter le dernier représentant du peuple iguane jusqu’à sa planète. Mais pour ça, il allait devoir naviguer en terrain hostile. Très vite, il établit les règles de son nouvel univers. Sa chambre serait la planète extraterrestre, le couloir et le salon représenteraient l’espace et sa destination serait sous la table de la cuisine. Il affronta ainsi les aliens pendant un moment, courant, rampant et sautant dans sa chambre, tout en donnant de temps à autre des ordres à ses camarades espions imaginaires. « Vite, vite, ils attaquent la fusée ! » S’écria-t-il.

Oliver poussa rapidement le carton jusqu’au salon. Carton qu’il fit glisser jusqu’à la cuisine avant de se mettre à courir dans la grande pièce. La situation devenait critique ! Les extraterrestres les avaient pris en traque ! « Ils nous ont suivis, on est attaqué ! Tous aux abris ! » Il continuait à gambader dans tous les sens lorsqu’un événement imprévisible vint mettre cruellement fin à son jeu. Une porte, ouverte de manière soudaine au mauvais moment. Oliver ne vit rien venir. Le coin de la porte et la poignée vinrent s’enfoncer brutalement dans son arcade sourcilière. Boum. « Ouch ! » Désormais à terre, le petit avait, par réflexe, plaqué ses deux mains à l’endroit du choc et observait, médusé, la nouvelle venue. Il ne la dévisagea qu’un instant. La violence de l’impact avait provoqué une douleur si soudaine et forte que les larmes lui montèrent aux yeux. Ça faisait mal, trop mal pour n’être qu’un simple coup. D’autant plus que la pression qu’il exerçait avec ses paumes ne faisait qu’aggraver la douleur. Alors, il les retira. Recroquevillé sur le sol, ce n’est qu’en découvrant qu’il saignait abondement qu’Oliver se mit à hurler.
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Lun 16 Mai 2016 - 0:22




Avec
Doune & Oliver


Broken expectations

Après avoir embrassé son homme qui dormait, ainsi que ses deux enfants, Helga enfourcha sa moto. Elle conduisit sous un ciel éclairé artificiellement par les lampadaires des routes new-yorkaises. La mercenaire se dirigeait vers l'appartement de l'une de ses recrues : Hadès Alexander. Enfin, il était plus que ça. Avec le temps, il avait fini par devenir un ami proche. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'Helga se rendait chez lui. De temps en temps, ça les prenait. Un allait chez l'autre, sans raison particulière, juste pour passer un moment entre amis. C'était ce qu'Helga avait l'intention de faire et même plus. Rien de malsain, elle comptait simplement manger chez son ami. Elle avait faim et ça ne lui disait rien de manger seule chez elle. Elle était rentrée tard de mission et était encore bien éveillée à cette heure tardive de la nuit. Sa première option aurait été d'aller voir son meilleur ami Randy. Seulement, il vivait à Londres avec Hanity, qui était très jalouse. Son second choix était donc Hadès. Enfin second choix, Helga n'avait pensé qu'à lui en cette heure avancée de la soirée. Il était le seul ami qu'elle ait à vivre dans la même ville qu'elle. Bien qu'elle soit moins proche de lui que de Randy, il comptait pour elle. Les soirées tranquilles en tête-à-tête entre amis, c'était avec son Dieu des Enfers qu'elle les passait.

Une fois arrivée, Helga retira son casque, enleva sa veste de motard et rajusta son arme. Elle détacha ses longs cheveux blonds tout en montant les marches. La mercenaire prit l'ascenseur et se trouva en quelques minutes devant la porte d'Hadès. Elle ne prit pas la peine de toquer, enfin si, mais elle ne prit pas la peine d'attendre que son ami lui ouvre. Elle avait l'habitude avec Hadès. Il était passé du statut de potentiel employé à sauveur du froid sibérien, puis à simple employé, pour finir par être un ami, voir même un ami proche. Avec le temps, deux ans quand même, Hadès avait fini par prendre une place dans la vie de la mercenaire. Helga le considérait comme un excellent ami. De ce fait, il avait pris part à une partie de sa vie privée. Il connaissait Théana et son fils Logan. Enfin, ce n'était pas vraiment une preuve. Tout le QG savait que Théana était la fille d'Helga et la future chef du QG. Le QG savait également qu'Helga avait eu un fils, puisqu'il était né au QG. Ce que ses employés ignoraient était l'identité du père. Seuls Randy et Hadès le savaient. Les deux avaient d'ailleurs appris à connaître le fiancé de la mercenaire. Surtout, que comme Helga, Hadès passait de temps en temps à l'improviste chez eux pour passer un peu de temps ensemble. Il lui arrivait alors de tomber sur Iago et ça finissait en dîner à quatre.

Quelle ne fut sa surprise en entrant dans l'appartement et en voyant un enfant roux d'à peine dix ans chez Hadès ! Avait-il lui aussi un enfant qu'il avait caché ? Non, le connaissant, ce n'était pas ça. Faisait-il un trafique d'enfant ?! Avec Hadès, tout était possible. Curieusement, Helga écarta cette possibilité. Elle n'arrivait pas à obtenir une bonne explication dans le méandre de scénari qui se bousculaient dans sa tête. Surtout avec le bruit que faisait le gamin gémissant au sol. Il était couché par terre et saignait au niveau de l'arcade sourcilière. Apparemment, il s'était pris la porte. Helga jugea en quelques secondes la situation. Ce n'était pas grave, juste une blessure superficielle, plus de peur que de mal. Elle regarda sa recrue.

« Tu m'expliques, le Dieu des Enfers, ce qu'une âme innocente fait chez toi ? »

La subtilité et le sarcasme d'Helga étaient de retour. Cela n'avait pas changé. En revanche, elle avait développé inconsciemment un instinct maternel depuis la naissance de son fils. Certes, elle détestait toujours autant les enfants et n'arrivait pas être compatissante à leur égard. Néanmoins, elle ne les ignorait plus ni ne les envoyait sur les roses. Helga s'approcha du criard et l'aida à se relever.

« Viens-là gamin, on va te soigner ça. »

Helga l'emmena avec énergie dans la salle de bain. De là, elle en sortit une trousse à pharmacie. Elle imbiba un coton d'alcool à désinfecter et l'appliqua sur le rouquin hurleur. Ce dernier hurla davantage.

« Eh du calme ! C'est pour ton bien, le môme. Sinon ça va s'infecter. Tu ne veux quand même pas perdre ton œil, non ? »

Helga n'avait pas pesé ses mots. Elle s'en rendit compte devant l'air effaré de l'enfant. Elle leva les yeux au ciel et sans ménagement lui nettoya la plaie. Quand elle eut fini, elle lui colla un pansement. Puis elle lui sourit, d'un sourire rassurant qu'occasionnellement elle arrivait à sortir à un enfant.

« Eh voilà, le casse cou, tu n'as plus rien à craindre. Tu peux repartir pour de nouvelles aventures. »

Elle lui fit un clin d'oeil, puis rangea le matériel. Elle retourna ensuite dans le salon. Là, elle chambra son ami.

« Tu m'avais caché ta paternité ! Honte à toi, Hadès ! Remarque, tu as le droit de faire concurrence à ton frère. Il a sûrement plus d'enfants illégitimes que toi. »

Helga connaissait sa mythologie et encore davantage la grecque, depuis qu'elle côtoyait le Dieu des Enfers. Après sa répartie, elle balaya la pièce du regard et vit de la nourriture sur la table basse du salon.

« Oh du chinois ! C'est parfait ! Je meurs de faim ! »

Helga se saisit des baguettes laissées par Doune et s'empara d'un carton non entamé, contenant des pâtes chinoises avec sa sauce et ses accompagnements. Tout en s'installant, elle expliqua la raison de sa faim.

« On vient de finir la mission « Mirage ». »

Helga entama sa première bouchée, puis elle se leva du canapé. Elle alla se chercher une bière qu'elle décapsula. Elle revint dans le salon en buvant au goulot. Helga était totalement à l'aise et sans gêne chez sa recrue. Tout comme lui l'était chez elle, excepté dans les chambres dans lesquelles il n'allait pas. Le reste, il était comme Helga, tout à fait à son aise. Tout comme elle, il connaissait les lieux. Enfin, il ignorait où elle et Théana cachaient leurs armes, mais pour le reste, il connaissait les lieux. La mercenaire commença une discussion avec sa recrue, quand Oliver réapparut. Helga lui sourit et pour essayer de détendre l'enfant et dédramatiser la situation lui suggéra une idée.

« Alors dis-moi petit, ça te dit de regarder un film ? »


Codage par Libella

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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
COULEUR PAROLE : black
PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Mar 17 Mai 2016 - 23:48



Broken expectations

Ou comment déprimer un gamin...



Le gamin ne semblait pas très convaincu par l’idée d’aller à l’école. D’un côté, je ne pouvais pas le blâmer, car il était indéniable qu’il avait du retard par rapport aux autres jeunes… Ce qu’il me prouva sans le vouloir en comptant… Il avait une certaine base, mais disons qu’il avait encore quelques aspects à améliorer… Il faisait preuve d’une certaine logique quand on y pense. Pourquoi les humains se compliquaient toujours la vie? Un, vingt et un, trente et un… alors pourquoi avoir inventé le onze plutôt que de simplement dire dix et un? Je sais que comme ça, ça semble bizarre, mais ce n’est qu’une question d’habitude. Bon, en fait c’est vraiment moche dix un, dix-deux et ce qui en suis, alors je ne pense pas travailler à la réforme des mathématiques et seulement apprendre à Oliver à bien compter…. Mais certainement pas ce soir! Rien n’empêchait de lui trouver un tuteur pour qu’il rattrape son retard et puis ensuite l’envoyer à l’école publique. Je disais cela, mais rien ne disait qu’il resterait avec moi non plus. Quoiqu’il avait vraiment l’air intéressé à m’aider en mission… mais en même temps, quel môme ne rêve pas à un moment ou un autre d’être un espion ou un agent secret?

Lorsqu’il quitta la table, j’allai me prendre une seconde bière, question de bien accompagner mon diner. Ce qui était bien, c’était qu’il me resterait bien assez de nourriture pour un autre repas. J’aimais commander plus pour avoir un déjeuner rapidement préparé le lendemain. Le petit partit dans la chambre, je m’installai devant le téléviseur pour regarder les informations, question de savoir un peu ce qui se passe dans le monde et quel pays tape sur quel autre pays. Ça permet aussi de constater que les mercenaires font toujours preuve d’une grande discrétion, puisqu’on ne parle jamais de nous.

Je sursautai lorsque l’enfant hurla dans son jeu. Je grognai parce que je venais de renverser un peu de bière sur moi. Il faut dire que j’avais ou peu oublié la présence du rouquin. J’étais habitué à être seul et puis il n’y avait pas beaucoup d’enfants dans l’immeuble… Encore une fois, je constatai à quel point je n’avais pas côtoyé d’enfants ni dans cette vie, ni dans la précédente. Je savais qu’il était normal jusqu’à un certain âge de jouer à des jeux où l’imagination prend une grande part, même si je ne voyais pas en quoi c’était utile… Je n’avais jamais eu ce genre d’activité et je ne m’en portais pas plus mal… Je crois. Au moins ça l’occupait et il ne m’asseyait plus de questions pendant ce temps.

Soudainement, alors que je songeais à aller me chercher une autre bière, il commença à hurler. Était-ce un nouveau jeu? Je me levai pour aller voir. Parce qu’il se pouvait qu’il y ait quelque chose de grave… si ce n’était pas le cas, j’allais lui expliquer que ce n’était pas un jeu d’hurler à la mort de la sorte. Un extra-terrestre était partit avec sa jambe ou quoi? Non, il s’était juste pris la porte… Quelle idée de jouer si près d’une porte! Il en avait des choses à apprendre ce gamin! Sinon la porte ne s’était pas ouverte toute seule, non, c’était Helga avec son habituelle douceur qui l’avait ouverte de façon brusque. Les gens normaux auraient ouvert plus doucement, ce qui aurait laissé une chance au petit de se pousser… mais avec la blonde, aucune chance!

Je n’étais évidement pas surpris de la voir, ça lui arrivait de passer quand j’étais dans le coin. Probable que si elle n’était pas venue ce soir, je serais allé la voir le lendemain, une fois reposé. C’était bien de pouvoir parler des missions, des nouveaux, de tout et n’importe quoi. On pouvait dire qu’on était amis. J’avais arrêté de la draguer lorsque j’avais apprit qu’elle avait un amoureux, enfin presque. Ça me faisait parfois étrange d’être avec une femme qui ne me déteste pas et qui ne veut pas non plus coucher avec moi… C’était donc ça l’amitié? Bon je crois que je peux dire que Bogg était aussi un genre d’ami, quoiqu’il arrivait que ça se termine mal certain jours… certes,  la patronne maniait fort bien le sarcasme, mais je ne me retenais pas pour lui répondre! Et puis ça ne se terminait jamais avec les poings… alors qu’avec  Randall, c’était toujours une éventualité.

- Que veux-tu, chef, je ne peux pas avoir de chat, alors j’ai trouvé un ancien chaton… Et puis c’est bien un gamin pour aller dans de petits endroits. Faut pas le sous-estimer, il m’a aidé… alors ça serait bien que tu ne me l’abime pas…

Je laissai Helga réparer sa gaffe, c'est-à-dire soigner Oliver. Bon, je n’étais pas certain que c’était une si bonne idée, mais comme elle était dans la salle de bain, pourquoi l’interrompre? Je n’avais pas vraiment envie de me taper des heures d’attente à l’hôpital! Et puis elle n’allait pas lui faire de points? Je ne pensais pas avoir le nécessaire de toute façon et puis ça ne devait pas être aussi grave… Les blessures au visage étaient souvent plus « impressionnantes » surtout pour les enfants parce qu’il y avait plus de sang.

Je retournai m’assoir dans le salon avec une nouvelle bière lorsque la séance de torture dans la salle de bain se termina et que la blonde vint me rejoindre. Elle commença à me narguer en parlant des infidélités de mon frère. Haussant un sourcil, je pris une gorgée avant de lui répondre :

- Je suis plutôt loin derrière, car mon décompte de progéniture connue est encore de zéro. Le petit était à Paris et tenait absolument à venir à New-York parce qu’il cherchait ses amis… Mais ils ne sont pas ici. Ils doivent encore se trouver dans leur monde d’origine…

Voilà qui résumait bien ce qui c’était passé. Je regardais disparaitre mon repas du lendemain en songeant à cette fameuse mission « Mirage »… On en avait beaucoup parlé au quartier général, mais j’avoue que j’avais oublié ce en quoi ça consistait exactement. J’avais déjà assez de mes propres missions, sans m’occuper de celles des autres en plus! J’acquiesçai tout de même, question de politesse. Je crois qu’Helga en était plutôt fière, alors je n’allais pas lui casser ça. Quoiqu’à voler ma bouffe et martyriser mon employé, elle l’aurait mérité un peu… Bon en même temps, ce n’était pas pour rien qu’elle était considérée comme une méchante dans son histoire!

Malgré cela, la blonde proposa de regarder un film au gamin. Il faut dire qu’elle n’était pas si méchante non plus… Je dirais plus qu’elle était brusque, un peu rude parfois. Pas que ça me posait problème, mais c’est sur que pour des gens sensible ou des enfants, c’était autre chose… je vous jure, j’ai déjà vu des gens sortir de son bureau avec les larmes aux yeux! De petites natures selon moi!
Je n’étais pas un grand cinéphile, mais une fois de temps en temps, c’était bien. Et puis ça allait peut-être dé-traumatiser le rouquin… J’attrapai la télécommande pour voir se qu’il y avait d’intéressant à la télévision…. Un documentaire sur un pèlerinage chinois qui est le plus grand au monde… un film de fesses…  la météo… un film en noir et blanc… un film de? Je ne sais pas trop en fait… et Jurassic  park.

- Tu aimes les dinosaures, gamin? Parce c’est tout ce qu’il y a. À moins que tu ne veule aller te coucher?

Bon, le film érotique pouvait être plus qu’intéressant, mais je ne pense pas qu’Helga aimerait et ce n’était pas de l’âge du môme, alors on oublie ça… Je n’aurais qu’à aller voir plus tard sur internet une fois que je serais seul dans ma chambre… quoique non pas ce soir, je suis trop fatigué. Je n’étais d’ailleurs pas certain de réussir à rester éveillé tout le film, alors il était certain qu’ensuite ça serait direction le lit... pour dormir.

Je changeai la chaine pour celle du film qui allait commencer après quelques publicités assez nulles. Non mais y a-t-il quelque chose de plus ennuyant qu’une voiture qui roule dans le désert? C’est quoi le concept et l’idée derrière ça? Si je m’achète une voiture neuve, je n’irai pas dans le désert, une tempête de sable risquerait d’abimer la peinture! De toute façon, je ne voyais pas l’utilité d’avoir une voiture car je prenais souvent l’avion. Ça me couterait une fortune en stationnement et en contravention… J’avais un permis de conduire, alors si l’envie de partir en promenade à la campagne me prenait, je n’avais qu’à en louer une. Sinon pourquoi me casser la tête alors que les taxis sont là pour effectuer le transport? Ils sont un des symboles de New-York, aussi bien de les utiliser!

Le film finit par commencer. Je ne l’avais jamais vu, mais je me disais de plus en plus que tous les éléments étaient réunis pour que ça tourne à la catastrophe. Un millionnaire excentrique, des grosses bestioles carnivores et pleines de dents, un imbécile qui conclue un marché avec un homme louche et une tempête en approche…  Au moins ça aurait le mérite d’être intéressant!



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Sam 4 Juin 2016 - 22:19

BROKEN EXPECTATIONS

Du sang, sur ses doigts, sur son front, partout. Jamais il n'en avait vu autant. Pas même la fois où Clément avait violemment terminé sa course de vélos le nez contre la terrasse du foyer. Impressionné, Oliver avait observé de loin son camarade de jeux se faire soigner, animé par cette même curiosité qui soulevait tant de questions sur ce nouveau corps qu'il avait encore bien du mal à comprendre. Mais aujourd'hui, l'avant-bras ensanglanté de Clément lui semblait loin et surtout bien anodin comparé au méchant coup qu'il venait de se prendre. Des coups. La porte contre sa tête, son cœur contre sa poitrine. Était-ce la douleur qui lui arrachait de tels cris ou alors la peur liée à la vue de son propre sang ? Difficile à dire. Quoi qu'il en soit, les hurlements de l'enfant ainsi que les larmes qui perlaient au coin de ses yeux donnaient à la situation un dramatisme qui n'avait sûrement pas lieu d'être. Contrairement à ce que son comportement laissait croire, Oliver était loin d'agoniser, mais pour lui, c'était tout comme. Il lui en fallait peu pour l'impressionner. La réalité se déformait sous son regard naïf : ce qui n'était qu'une simple blessure superficielle se transformait en mare de sang, un flot incessant d'hémoglobine. Paniqué, il fit à peine attention à la présence des deux adultes jusqu'à ce que la responsable de ce drame ne s'approche de lui. Oliver eut un mouvement de recul. Cette femme, il ne la connaissait pas et le peu qu'il avait vu d'elle ne lui inspirait pas confiance. Lorsqu'une poigne de fer s'abattit sur son bras pour l'aider à se relever, il voulut se débattre, couina un non ! que personne ne sembla entendre avant de se faire traîner jusqu'à la salle de bains.

Vivre loin de tous lieux ou figures connues depuis plusieurs mois avait eu le mérite d'améliorer chez Oliver deux compétences : l'art de la fuite et de la résistance. Un terme comme un autre pour désigner la détermination dont il pouvait faire preuve lorsqu'il n'était pas décidé à aller là où on voulait le forcer à aller. Mais dans ce cas précis, il eut beau essayer de s'accrocher à l'embrasure des portes, traîner des pieds et se trémousser autant qu'il le pouvait, l'enfant ne parvint pas à se dégager de l'étau qui lui enfermait le poignet, ni même à ralentir leurs progressions vers cette horrible salle de torture que représentait la salle de bain. Si se retrouver dans cette pièce seul avec cette inconnue avait déjà de quoi l'inquiéter, c'était sans compter sur la suite des événements. Parce qu'il n'était pas dupe, Oliver savait parfaitement quelle étape suivait ce genre de petits accidents. Il faut désinfecter disaient les adultes, ça ne pique pas, regarde, c'est même écrit sur la boîte, qu'ils disaient… Mensonges ! Les grimaces que faisaient les autres quand on leur appliquait le fameux produit, il les avait bien vues, et la douleur qu'il ressentit lorsque le coton imbibé entra en contact avec la plaie le conforta encore plus dans cette idée. Trop peu accoutumé à ce genre de douleur, ses cris redoublèrent. Qui qu'elle soit, cette femme semblait décidée à lui faire du mal. « Eh du calme ! C'est pour ton bien, le môme. Sinon ça va s'infecter. Tu ne veux quand même pas perdre ton œil, non ? » Oliver releva un regard paniqué vers la blonde, incapable de dire s'il s'agissait d'une plaisanterie ou non. Il secoua la tête. Non, il ne tenait vraiment pas à perdre son œil. Par réflexe, il ferma fort les yeux. Est-ce qu'ils pouvaient tomber aussi facilement que ça, juste avec un simple coup ? La remarque de l'inconnue fut cependant efficace. Il ne bougea plus. Plus par peur pour son pauvre œil que pour autre chose. Lorsqu'elle en eut enfin fini avec lui, Oliver ne demanda pas son reste. Après un dernier regard méfiant échangé avec la blonde, il s'enfuit aussi vite qu'il le pouvait pour trouver refuge dans sa nouvelle chambre, là où on ne viendrait pas le chercher.

Il passa les minutes qui suivirent caché sous les couvertures de son lit, décidé à y rester jusqu'au départ de l'inconnue. Là, dissimulé sous les draps au silence et à l'abri des regards, il se calma, ressassant tous les malheurs de sa journée. C'est avec un pincement au cœur qu'Oliver réalisa qu'il allait une nouvelle fois s'endormir loin de ses amis. Lui, qui avait naïvement cru les retrouver aujourd'hui et qui maintenant n'était même pas certain de pouvoir un jour les revoir. C'était dans des moments comme celui-ci, lorsqu'à la nuit tombée, il se retrouvait dans son lit seul avec ses pensées, que ses amis lui manquaient le plus. Leur absence représentait un vide terrible qu'il ne savait pas comment combler. Ni tenant plus, il envoya valser les draps et se leva. Il ne voulait plus y penser, cette journée avait déjà vu trop de larmes couler. Oliver n'était ni un bébé, ni un faible, alors, il ne pleurerait plus jamais. Enfin jusqu'à la fin du mois du moins. Portant instinctivement sa main sur son pansement, il grimaça. En tout cas, il aurait beaucoup de choses à raconter à ses amis. C'était là sa maigre consolation.

Une conversation étouffée lui parvenait depuis la pièce à vivre. De toute évidence, la mystérieuse femme n'était toujours pas partie. Doucement, Oliver sortit de sa chambre et refit une discrète apparition au salon. Est-ce qu'elle vivait ici elle aussi ? En la voyant agir de manière aussi décontractée, l'enfant commençait sérieusement à se poser la question. Lui, espérait bien que non. Il y avait des adultes qui n'étaient pas dignes de confiance, comme Bill Sikes, et cette femme rentrait parfaitement dans cette catégorie. Elle aussi devait savoir comment désosser des phalanges, il en était certain. Aussi fit-il un immense détour pour rejoindre Hadès tout en évitant de passer à porter de main de la blonde. On ne savait jamais. Cette femme avait quelque chose d'effrayant. « Alors dis-moi petit, ça te dit de regarder un film ? » ... Et de suspect. Il ne croyait pas en ce sourire-là. Ça sonnait faux. Comme les emballages qui prétendaient que les désinfectants ne piquaient pas. « J'suis pas petit et je m'appelle Oliver ! » Rétorqua-t-il dans un élan de témérité avant qu'Hadès ne prenne la parole. L'enfant n'était pas certain d'avoir envie de regarder un film en compagnie de la grande vilaine dame, mais la remarque de l'adulte le fit tiquer.

« Non ! J'suis même pas fatigué ! » S'écria-t-il en secouant la tête. Il mentait. S'il n'avait pas décidé de se relever quelque temps plus tôt, sûrement l'aurait-on retrouvé sagement endormis dans son lit. Entre décalages horaires et crises de larmes, sa journée, aussi courte soit-elle, avait été particulièrement épuisante. Mais pour une fois qu'on ne l'obligeait pas à aller se coucher, Oliver n'était pas prêt de laisser passer une occasion de veiller. « Et puis oui, moi, j'aime bien les dinosaures. J'en ai même sur mes chaussettes. »

Il s'installa dans le canapé, décidé à se tenir aussi loin que possible de l'inconnue, quitte à finir par terre ou à coller Hadès pour ça. « J'ai une question. » Dit-il soudain pendant la publicité. À vrai dire, il en avait plusieurs, et toute concernait sa tortionnaire. Se penchant légèrement vers Hadès pour essayer d'être aussi discret que possible (Si on pouvait parler de discrétion…) il enchaîna en pointant la blonde du doigt : « C'est qui elle ? Un agent secret ? Elle habite ici ? Elle aussi elle vient d'une autre planète ? » Planète, monde, quelle différence. Peut-être qu'elle aussi n'était pas d'ici. Oliver ne savait pas vraiment d'où elle pouvait bien sortir, mais il l'imaginait bien être un crocodile dans une autre vie. Ah moins que… En pleine réflexion, ses yeux valsèrent entre Hadès et la blonde, suspicieux. Puis, avec le plus grand sérieux, il finit par demander : « En fait, c'est votre amoureuse, c'est ça ? » Voilà qui pourrait expliquer la présence de cette femme ici, à cette heure. Mais jusqu'ici, il ne se souvenait pas la mention d'une quelconque épouse ou amoureuse dans ce que lui avait raconté Hadès. Juste les histoires d'espionnages et de magies. « Et puis un œil ça peut pas tomber pour de vrai hein ? Même si j'éternue sans faire exprès avec les yeux ouverts et que mon pansement s'en va ? » Ajouta-t-il en se tournant vers la blonde, véritablement inquiétée par cette histoire. C'est qu'il n'avait pas envie de se réveiller un matin avec un œil en dehors du crâne… Rien que l'idée lui semblait cauchemardesque. Par réflexe, il porta à nouveau sa main à sa blessure. Ça faisait encore un peu mal, mais rien d'insupportable.

Du moins, ça ne pouvait pas faire autant mal que de se faire mordre par un dinosaure comme l'homme à l'écran… Oliver fronça les sourcils, confus par la scène. Il savait suffisamment de choses sur les dinosaures pour savoir que certains étaient méchants et carnivores, comme Dent Tranchantes dans Le Petit Dinosaure, mais il ne s'était pas attendu à voir quelqu'un se faire attaquer dès le début du film. Il ramena ses genoux contre sa poitrine, sans états d'âme pour ses chaussures sur le canapé. « Il s'est fait manger ? Est-ce qu'il est mort ? » Murmura-t-il en jetant un regard aux adultes une fois la scène d'exposition terminée.
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PRESENCE/ABSENCE : Omniprésent... /sbaf/
DOUBLES COMPTES : Tim, Day, la folle, l'alcoolo, le drôle d'oiseau & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ralph Fiennes, moi 8D
MON ARRIVÉE : 24/04/2013
MON VOYAGE : 991
POINTS : 1074
Mer 8 Juin 2016 - 21:44



Broken expectations

Ou comment déprimer un gamin... avant de le traumatiser



J’aurais du me douter que le gamin ne voudrait pas aller se coucher, mais au moins je lui avais proposé. Je n’allais pas l’obliger à regarder la télévision! Ça serait étrange, car normalement, on obligeait les jeunes à aller au lit, non? De toute façon, il n’y avait pas d’école le lendemain, Oliver n’y étant même pas inscrit… tout comme il n’y avait aucune raison qui nous empêcherait de faire la grasse matinée le lendemain matin. L’idée de me prélasser au lit m’enchantait vraiment, c’est qu’il était particulièrement confortable le matin. Pourquoi plus le matin que le soir? Je ne sais pas trop, peut-être parce que le matin il était plus chaud qu’au moment où j’y prenais place? Je n’aimais pas me retrouver dans un lit froid, c’était sans doute ce qui me poussait à me retrouver dans le lit chaud d’une femme…

Je regardai avec amusement les petits manèges du rouquin pour éviter Helga… Il faut dire qu’elle n’avait pas été trop délicate… dire qu’elle avait deux enfants! Ce devait bien être Iago qui s’occupait de leur bébé, parce que je ne la voyais pas trop le faire…  et puis Théana était assez vieille pour s’arranger toute seule. Je ne posais à peu prêt jamais de question sur la vie familiale de ma patronne, car c’était déjà bien que nous soyons amis en dehors du travail! Et je ne pense pas que j’étais vraiment un fin connaisseur dans le domaine, alors je ne donnais pas de conseils. En échange la blonde ne se mêlait pas non plus de mes histoires avec mes conquêtes. Si j’avais envie, j’en parlais, sinon je pouvais passer mes aventures sous silence. Helga n’avait pas à tout savoir et s’en fichait surement de toute façon!

Le petit s’approcha de moi pour me questionner en tentant d’être discret. Il n’avait pas tord de vouloir se renseigner sur la blonde qui l’avait traumatisé dans la salle de bain après l’avoir presque assommé d’un coup de porte… Il était perspicace sur certains points, alors que sur d’autres, il s’éloignait de la vérité… sans en être très loin non plus je dois dire. Je lui répondis sur le même ton, question de ne pas offusquer le môme qui voulait se faire discret. Il n’y a rien de pire qu’un crétin qui cri les réponses aux questions chuchotées :

- C’est Helga, ma patronne. On peut dire qu’elle vient d’une autre planète, enfin d’un autre monde, un peu comme nous. Non, ce n’est pas mon amoureuse, et pas que je n’ai pas essayé… Elle a un mari et deux enfants.


Non mais si Helga aurait été mon amoureuse, il était certain que j’aurais viré le gamin pour aller faire des trucs dans la chambre! Et bien plus qu’une partie de Monopoly, si vous voyez ce que je veux dire… Mais bon, elle n’est pas disponible, alors pas de tour dans la chambre… Je m’étais fait à cette idée et j’appréciai nos petites soirées entre amis. Ce n’était pas si mal de regarder un film, tant qu’il était intéressant! Je fus sorti de mes pensées par le gamin qui questionna de nouveau.

- Non, ton œil ne tombera pas, même si tu éternue très fort. Les yeux sont fait pour rester en place même avec des chocs, alors ne t’inquiète pas.


Le début du film sembla déranger le petit. Bon, faut dire que le mec qui se fait entrainer dans la cage du dinosaure, ça pouvait faire réagir les âmes sensibles j’imagine. Je grognais en voyant ses chaussures sur le canapé. Il avait beau être noir et en cuir, ce n’était pas une raison pour mettre ses chaussures dessus. Ce n’est pas lui qui a mangé des gens, pas besoin de lui marcher dessus! Bon, il fallait que je réponde au rouquin, mine de rien…

- Il y a des dinosaures qui mangent de la viande, tu sais… Les prédateurs, ça mangent les créatures plus faibles. Comme les chats qui mangent les souris. Et en passant, un mec qui se fait bouffer ne justifie pas tes chaussures sur le canapé… soit tu les enlèves, soit tu descends les pieds…

Tout adulte responsable aurait sans doute trouvé ce film trop violent pour un gamin de cet âge, mais n’étant pas particulièrement responsable ou sensible, je laissai le film continuer. Personnellement, j’étais insensible aux histoires de morts, alors je m’en foutais pas mal du costaricain qui s’est fait bouffer par le dino. Mourir comme ça ou frappé par une voiture? Il n’a pas souffert longtemps… Et puis de toute façon ce n’était qu’un film, il n’y avait pas de vraies morts. C’était un acteur et les dinosaures étaient robotisés ou animés par ordinateur…

Le film devint plus calme par la suite. Mettant en scène l’arrivé des personnages sur la dite île où le parc se trouvait. On pouvait voir des longs cous inoffensifs, là pour faire comprendre aux visiteurs ce que cette compagnie avait trafiqué dans le secret le plus complet. Les experts étaient là pour juger de la sécurité… je n’y connais rien et je ne trouve pas ça sécuritaire d’avoir ce genre de créatures! Ils avaient droit à une visite guidée et un petit vidéo leur expliquant comment ce miracle était possible grâce à un moustique fossilisé et de l’ADN de grenouille.

La visite guidée devant les enclos commença, mais les vedettes du parc boudaient. Même une chèvre n’attirait pas le tyrannosaure… Une chance qu’ils n’avaient pas payé pour ça! Une tricératops malade les fit tous sortir des voitures. La jolie blonde resta avec le gardien de zoo pour soigner l’énorme bête… Pendant que les autres rentraient, une tempête frappa l’île… alors qu’un crétin vola des échantillons et coupa le courant… non mais quelle idée de génie de couper le courant quand il y a des prédateurs assoiffés de sang dans les enclos! Oh et la chèvre qui s’était envolée… sauf une patte qui tomba sur le véhicule des enfants… Oh et lady Rex qui vérifiait que la clôture de 10 000 volts n’était plus un problème avant de faire son entrée en scène en mode « J’ai rien mangé depuis une semaine ».

Je les regardai crier et s’agiter  sous la pluie, alors que l’immense prédateur faisait une démonstration de force en écrasant une voiture avant de la balancer dans l’enclos en signe de mécontentement… une peu comme moi quand j’essai de manger du crabe et que je ne réussis pas à atteindre la chair et que je finis par tout balancer… C’est qu’elle avait mauvais caractère! Peut-être les hormones? Sinon, que dire du mec qui se fait avaler dans les chiottes? Non, en effet, il n’y a rien à ajouter. Les enfants s’en tirèrent, tout comme le professeur. Par contre, ce n’était pas le cas du petit gros qui avait coupé le courant pour voler des échantillons… Dommage, mais en même temps, il avait un peu couru après son malheur…




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Ven 8 Juil 2016 - 13:08

BROKEN EXPECTATIONS

C’est avec soulagement qu’Oliver accueillit les paroles d’Hadès. Non, il n’aurait pas à se préoccuper de son œil si jamais il avait le malheur d’éternuer les yeux ouverts et cette femme ne vivait pas ici. Lui s’imaginait déjà avoir à ruser pour éviter de la croiser lorsqu’ils seraient à l’appartement. Il n’était pas prêt d’oublier la première impression que lui avait faite Helga, et ce, malgré les sourires qu’elle pouvait lui lancer et les mots d’Hadès. Le petit se sentait d’ailleurs drôlement futé d’avoir réussi à deviner tout seuls quelques détails sur la blonde, même s’il avait du mal à l’imaginer avec deux enfants. Il y avait des adultes à qui il valait mieux éviter de confier des enfants, c’était l’une des choses qu’il avait retenues de son séjour au foyer, mais il n’était pas encore capable de déterminer si Helga entrait également dans cette catégorie ou s’il la diabolisait injustement. Oliver continua à glisser quelques regards en coin pour l’observer, jusqu’à ce que l’action du film ne l’occupe complètement.

Oliver savait parfaitement différencier la fiction de la réalité : les dinosaures, ça n'existait pas, ou plutôt, ça n'existait plus. À moins qu'ils aient retrouvé de vrai dinosaures pour faire le film . Si les images à l'écran ne l'effrayaient pas, elles suffisaient largement à l'angoisser et à accélérer les battements de son cœur. Les dinosaures auxquels il avait l'habitude étaient les héros de dessins animés, pas des prédateurs féroces… Mais s'il suivait les explications d'Hadès, lui-même en était un. Il n'avait pourtant jamais eu l'occasion d'exercer ses talents de chasseur lorsqu'il était encore un chat. « J'ai jamais bouffé de souris moi. » Peut-être parce qu'il avait croisé plus de chiens et de rat qu'autre chose durant son séjour dans les rues New-Yorkaise et que mieux valait se méfier avec eux.

Il s'exécuta rapidement lorsque Hadès lui demanda d'ôter ses pieds du divan, murmurant une excuse au passage. Pas de bêtises. L'adulte ne devait surtout pas regretter le choix qu'il avait fait en acceptant de le garder près de lui. Faute de pouvoir garder ses pieds sur le canapé, Oliver s'installa correctement et saisit l'un des coussins pour le serrer contre lui, par appréhension des scènes à venir. Mais il ne se passa plus rien. Du moins, rien de particulièrement choquant. Des gens visitaient le parc, il y avait des longs-cous, et des tricératops, soit des gentils dinosaures, sans oublier des dialogues qui passèrent un peu au-dessus de l'intérêt d'Oliver. Ce n'est que lorsqu'une tempête frappa qu'il sentit que les choses allaient se gâter. L'enfant s'agrippa un peu plus à son coussin, le cœur battant. Est-ce que le T-Rex allait dévorer tout le monde comme il venait de le faire avec la chèvre ? Non, les héros, ça ne meurt jamais. Et pourtant… Il n'était plus sûr de rien. Le coussin contre sa poitrine, lui aussi n'osait plus bouger ou parler, comme si le dinosaure aurait pu détecter ses mouvements à travers l'écran. Il était incapable de mettre des mots sur ce qu'il ressentait en voyant le dinosaure s'attaquer à la voiture des enfants et menacer de les avaler : était-ce la peur qui lui asséchait la bouche ou simplement l'angoisse de voir les personnages dans une situation périlleuse ? Quoi qu'il en soit, Oliver, impressionné, ne se décidait pas à quitter des yeux l'écran pour autant, plus par défis qu'autre chose. Il n'était pas un peureux, après tout.

Alors, il continua à regarder le film sans broncher, se cachant à l'occasion derrière son coussin lorsqu'il sentait que les choses devenaient trop violentes pour lui. Ce T-Rex, il allait en cauchemarder cette nuit, Oliver en était certain. D'autres danger venait menacer les héros et même lorsque la bête n'était plus à l'écran, l'enfant n'arrivait pas à s'enlever certaines images de l'esprit. Si ce genre de choses lui arrivait, jamais il n'y survivrait. Échapper à des chiens, c'était une chose, et une chose déjà bien effrayant en soi, mais échappé à des dinosaures… Ses pensées et son imagination s'emballaient à partir de ce qu'il regardait. Plus le film avançait, plus Oliver se laisser glisser du canapé pour finalement finir par terre à côté des pieds des adultes, adossé aux bas du divan, les genoux de nouveau repliés contre sa poitrine en plus de son coussin. Ce n'est que lorsque l'apparition soudaine d'un bout de cadavre lui fit faire un bond qu'il regretta de ne pas être parti se coucher plus tôt. Ce bout de bras, c'était moche. Et tout ça le faisait réfléchir à des choses tout aussi déplaisantes. Il détourna avec hâte les yeux de la scène pour lever un regard inquiet vers les deux adultes. « Est-ce que… Est-ce que c'est possible que des dinosaures venus d'une autre planète viennent ici comme nous ? » Si ça lui était arrivé à lui, alors logiquement, ça pouvait aussi arriver à un dinosaure ! Peut-être que certains se baladaient incognito en ce moment même ! Ses prunelles s'arrêtèrent sur Helga. « Vous étiez quoi sur votre planète vous… ? » Finalement, il la voyait plus en velociraptor qu'en crocodile. « Et puis… C'est fini quand… ? » finit-il par souffler en plongeant la tête dans le coussin.

Ce n’était pas qu’il s’ennuyait, mais il s’était promis de tenir jusqu’à la fin et plus vite cette fin arrivait, mieux ça serait. D’autant plus que la fatigue commençait à se faire sentir de plus en plus. Sauf qu’il était hors de question qu’il s’endorme maintenant. Non seulement il n’oserait pas se rendre tout seul dans sa chambre dans le noir, mais il sentait bien trop un cauchemar le guetter pour se risquer à fermer les yeux.
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Mar 30 Aoû 2016 - 21:06




Avec
Doune & Oliver


Broken expectations

« Un ancien chaton, intéressant. Bien, Hadès, je vais soigner ton protégé. »

Helga se dirigea dans la salle de bain après avoir prié le gamin de la suivre. Une fois le petit soigné avec une douceur à la sauce Helga, la mercenaire retrouva sa recrue sur le canapé et commença à la taquiner. La mercenaire aimait le sarcasme et l'utilisait davantage quand elle aimait les personnes. C'était le cas du Dieu des Enfers, qui avec le temps était devenu un ami proche. Tout en écoutant la réponse d'Hadès, elle se servit à manger. Ils parlèrent rapidement de Oliver et de son monde, puis Helga proposa de regarder un film, histoire de calmer le gamin. Ce dernier montra un brin de témérité qui fit sourire la mercenaire. Il fallait croire qu'Hadès savait choisir ses protégés. Ce dernier alluma alors la télévision et zappa tandis qu'Helga répondait au gamin.

« C'est noté, le chaton. Moi, c'est Helga. »

Helga reporta son attention sur Hadès en lui chuchotant.

« En tout cas, tu sais les choisir les morveux avec un brin de témérité qui fait plaisir à entendre. »

Elle continua ensuite de manger tout en regardant le zapping d'Hadès. Le Dieu des Enfers tomba sur un film qu'Helga appréciait : Jurassic Park. Bien qu'elle voyait que certains détails étaient exagérés et quelques fois le scénario tiré par les cheveux, Helga aimait ce genre de film. Et puis, elle avait fini par apprendre que c'était un classique du cinéma de cette époque. Elle avait été ravie d'apprendre que cette époque avait quelques bons films à revendre. Hadès proposa le film au gamin, qui accepta. Il en était tellement content qu'il le fit savoir. Helga rigola alors à la réplique du gamin. Ce dernier pour preuves de ses goûts mentionna les dinosaures sur ses chaussettes. Hadès était tombé sur un sacré numéro ! Finalement, Helga ne regretta pas d'être venue chez sa recrue. Le spectacle promettait d'être distrayant. Et puis, cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus eu l'occasion de traîner sur le canapé devant un bon film avec son ami Hadès.

Tandis que le film se lançait, Oliver interrogea Hadès sur le compte de la mercenaire. N'étant pas l'enfant le plus discret du monde, Helga entendit les questions, tout comme les réponses. Sa recrue chuchota de la même façon si bien qu'Helga n'avait qu'à prêter l'oreille pour entendre. La mercenaire ne put s'empêcher d'acquiescer mentalement à sa recrue lorsqu'il informa Oliver, qu'elle venait aussi d'un autre monde et qu'elle avait une famille. La trentenaire sourit lorsqu'Hadès mentionna qu'ils n'étaient pas ensemble, bien qu'il avait essayé. Helga ne put s'empêcher d'être flattée que l'ancien Dieu des Enfers s'était intéressée à elle. Si elle n'avait pas été en couple avec Iago avec un bébé en route, elle aurait sûrement cédé aux avances d'Hadès...ou en coup d'un soir, qui sait ? Enfin, Helga était fidèle et loyale et elle aimait Iago. Elle ne l'aurait jamais trompé, mais si elle avait été célibataire, elle aurait bien fait d'Hadès son quatre heures. Elle le trouvait attirant et plein de ressources avec un tempérament de feu, bien que ses sentiments envers sa recrue n'étaient maintenant que purement amicaux.

Le film avança jusqu'à la scène du dinosaure mangeant un homme, effrayant le petit. Hadès le rassura. Devant cette scène, Helga ne put s'empêcher de penser que bientôt, elle serait à la place d'Hadès. Elle sera celle qui rassurera son fils lorsqu'il fera des cauchemars et lui expliquera les choses pour ne pas qu'il ait peur, pour qu'il affronte ce monde en homme courageux et non en froussard. La mercenaire ne put s'empêcher de voir en Hadès un père de substitution pour Oliver. Elle chassa immédiatement cette pensée, se disant que la naissance de son fils l'avait changée sur certains points. Et puis, Hadès, une figure paternelle ? Vraiment ? Non, elle divaguait...quoique, elle se débrouillait pas si mal avec Logan. Alors pourquoi Hadès serait-il si mauvais ? Elle n'avait jamais était aussi tendre et douce envers un être humain. Évidemment, au début, cela n'avait pas été facile pour la mercenaire. Avec le temps et grâce à Iago et Théana, Helga avait accepté Logan et était là pour lui, en tant que la meilleure mère possible qu'elle puisse être en tant qu'Helga Sinclair, la mercenaire.

Le film se poursuivit et c'est à ce moment-là qu'Helga se dit qu'elle et Hadès n'étaient clairement par le genre de parents modèles. Quel genre de parents ou même d'adultes responsables laissent un gamin de sept ans regarder Jurassic Park ? Enfin, cela lui forgera le caractère et puis c'était ça ou aller au lit. Vint le moment où l'informaticien corrompu coupa le courant. Helga ne put s'empêcher de jurer après avoir avalé une gorgée de sa bierre.

« Mais que con ! Triple buses !»

Non mais il fallait vraiment être une buse pour couper le courant avec des enclos contenant certains des prédateurs les plus dangereux ! Surtout que c'était la seule solution pour les maintenir en enclot. Non mais vraiment ! Quelle sécurité ! Si une de ses recrues lui faisait le coup, Helga le torturerait et l'exécuterait. Non mais il fallait bien ça ! Par sa faute beaucoup d'innocents allaient mourir. Enfin, il avait eu la monnaie de sa pièce, puisqu'il s'était fait tuer. Tel est pris qui croyait prendre.

Le film continua sur sa lancée et Helga finit son repas. Elle s'enfonça davantage dans le divan, histoire d'être plus confortable. Se faisant, elle effleura le bras de sa recrue, mais aucun n'y prêta attention. D'ailleurs, c'est à ce moment-là qu'Oliver sursauta et questionna inquiet les deux adultes. Ce fut Helga qui répondit la première.

« Oui, c'est possible. Seulement, ils ne seront plus aussi dangereux. Ils seront transformés comme toi, en humain. Ils ne viendront pas ici sous forme de dinosaures. Tu ne risques rien. Et puis, tu n'es plus seul, le chaton. »

Helga lui fit un clin d'oeil et retourna au film. Enfin seulement pour quelques secondes, puisqu'Oliver l'interrogea.

« J'étais une humaine. On n'était pas tous des animaux, bien que beaucoup plus d'animaux semblent débarquer ici que les humains. Par exemple, toi ou mon fiancé. Il était un perroquet. »

Helga avait basé cette observation sur son expérience. Elle était tombée davantage sur des animaux que sur des humains. La mercenaire n'eut pas le loisir d'y songer davantage. L'ancien chaton s'inquiéta si le film était encore long. De mémoire, Helga songeait que oui. Voulant épargner le gamin, elle jugea bon d'y couper court. Surtout que le film s'arrêta sur un suspens avant d'être coupé par la publicité.

« Oui, il l'est bientôt. Mais il se fait tard, on va aller se coucher. Va te brosser les dents pendant qu'on éteint. Je te raconte la suite juste après, en lecture du soir. »

Helga lui sourit et commença à débarrasser ses saletés, comme sa bouteille de bierre vide, pendant que le gamin se brossait les dents avec une de celle de réserve d'Hadès. Lorsqu'il eut fini, Helga le rejoignit dans sa chambre.

« Mais t'es pas encore en pyjama ?! »

Lorsque le gamin l'eut informée qu'il n'en avait pas, Helga se demanda d'où et depuis combien de temps Hadès avait Oliver. Il n'avait ni brosse à dent, ni habits, ni quasi rien. A l'évidence son receuillement était tout récent. La mercenaire songea qu'elle aurait le loisir d’interroger Hadès en revenant du coucher d'Oliver.

« Tu n'as qu'à dormir en slip. »

Lorsqu'Oliver fut prêt et dans le lit, Helga s'assit sur le lit et lui conta l'histoire d'une voix douce. Elle se surprit elle-même. Certes, l'histoire n'était pas bien ficellée, Helga n'étant pas une conteuse, mais au moins elle le faisait avec bienveillance.

« Alors, après la scène que tu as vue, on voit les enfants avec l'archéologue se réveiller dans un arbre. Ils se font réveiller par les dinosaures aux longs cous. Oui, c'est ça, comme ceux de petits pieds. L'archéologue explique aux enfants qu'ils sont inoffensifs. Ils les nourrissent et les caressent. Ensuite..hum..ah oui, ensuite les dinosaures les emmènent avec eux, jusqu'à la station. Sur le chemin, ils tombent sur les autres. Ensemble, ils tombent sur la cascade du début. Ils boivent alors avec les longs cous. Là, un énorme crocodile les attaque. Ils essayent de s'échapper, mais le caillement s'en prend à celui qui est blessé à la jambe. Un dinosaure vint alors les aider et se fait blesser. Finalement, ensemble ils arrivent à s'échapper et s'enfoncent au cœur du site. Ils font une halte et la femme soigne les blessées. Là des araignées leur tombent dessus, mais ils passent outre. Ils continuent alors d'avancer sur le dos des longs cous. C'est alors que le sol se met à trembler et les dinosaures commencent à paniquer. Le Tyrannosaure les avait retrouvés. Ce dernier étant plus rapide que les dinosaures les attaquent et tue le dinosaure blessé, avec l'humain qu'il transportait. Les autres s’échappent sans un regard en arrière. Ils tombent alors sur un centre de commande de l'île avec des jeeps et du matériel de secours. Ils élaborent un plan et se séparent. Une équipe retourne à l'accueil du parc et une est chargée de remettre le courant. Le Tyrannosaure suit l'équipe du parc. C'était un piège, car l'équipe du parc se retrouve dans un enclot. Le Tyrannosaure les suit et une fois dedans, le courant revient grâce à l'équipe du parc. Les humains sortent alors par la porte de l'enclot, la petite des soigneurs, si bien que le T rex ne les atteint pas. Ils sont alors sains et saufs et le T rex est maîtrisé. Seulement, il reste tous les autres dinosaures, les non prédateurs sur l'île. Les humains décident alors de partir et de regagner le continent, heureux que cette aventure soit terminée. Les dinosaures non prédateurs vécurent alors heureux pour toujours sur leur île. Voilà, fin de l'histoire. Bonne nuit le chaton. »

Helga lui sourit et le borda, puis sortit et éteignit la lumière. Elle rejoignit alors son ami dans le salon. Elle se jeta sur le canapé à côté de sa recrue. Le film était arrivé presque à la fin, le moment où les enfants se retrouvent dans les cuisines en proie à deux dinosaures aux griffes aiguisées.

« Ça y est le môme est au lit, avec une histoire plus ou moins fiable sur les dinosaures. Alors Hadès, comment tu l'as trouvé ce gamin ? Et d'où il vient ? Tu comptes le garder ? L'adopter ? »

Helga était curieuse du sort que lui réservait Hadès. Ce dernier lui donna les réponses qu'elle attendait. Puis le film se finit. La fatigue gagna les deux mercenaires. Helga discuta alors encore un peu avec sa recrue, puis elle lui souhaita bonne nuit et rentra chez elle. Tout le monde dormait encore. Elle alla dans la chambre de ses enfants et les embrassa chacun, puis fit sa toilette. Elle se glissa ensuite sous les draps et se lova contre Iago, pour s'endormir paisiblement.

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Hadès D. Alexander
Hadès D. Alexander
Lord of the Dead
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Broken expectations ⊱ PV Hadès [Terminé] 10828846
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Hercule
ÂGE DU PERSONNAGE : trop vieux pour toi gamine!
COTE COEUR : Il n'est plus là, ce n'est qu'un trou laissé par la disparition de mon âme soeur
OCCUPATION : tente de dominer le monde/ directeur de Dark Diamond
LOCALISATION : pas de tes oignons!
HUMEUR : Boum Badaboum boum boum boum! Ah!
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Dim 11 Sep 2016 - 19:32



Broken expectations

Ou comment déprimer un gamin... avant de le traumatiser



Oliver n’avait jamais mangé de souris? Je n’étais tout de même pas tombé sur un chat végétarien?! Bon, je ne pense pas, puisqu’il avait mangé de la viande depuis qu’il était avec moi. En même temps, ce n’était pas tout les chats qui étaient de grands chasseurs… et puis ce n’était qu’un chaton, alors ça pouvait tout de même faire du sens. Est-ce que j’en étais vraiment surpris? Non pas vraiment, il n’avait vraiment pas la tête d’un tueur de souris. Je me demandais ce qu’il pouvait bien penser de Mickey… Est-ce que ça le mettait en appétit, ou ce n’était qu’un dessin animé parmi tant d’autres? Bonne question, mais ce n’était sans doute pas le moment de la poser, alors je continuai de regarder le film, tout en jetant des coups d’œil au gamin.

Il ne semblait toujours pas à l’aise devant ce film. Si j’avais été responsable, compréhensif et tout ça, j’aurais sans doute changé de chaine… mais en même temps, je ne voulais pas faire de ce gamin un petit pleurnicheur… Il n’avait qu’à passer par-dessus ses peurs! Les affronter pour les vaincre… ce que les gens font dans les histoires en général! J’ai pas de peurs, alors je ne suis surement pas de bon conseil dans le domaine. Et puis ensuite, pourquoi j’aurais arrêté le film quand Helga et moi on s’amusait? Ça faisait deux contre un, alors on gagne… Et puis Oliver n’était même pas foutu de le dire franchement qu’il avait peur, alors tant pis pour lui!

Lorsque le rouquin questionna, je laissais la blonde s’en occuper, parce qu’après tout, c’était à elle qu’une des questions s’adressait. Et puis j’avais mon quota de réponses de donné pour la journée, alors c’était son tour. Elle se fit quand même rassurante sur certains points, ce qui pouvait paraitre surprenant, mais bon, ça lui arrivait de temps à autre, un petit élan maternel. Sinon, je me retiens de grogner à la mention de son fiancé, regardant la télévision. Elle entreprit de mettre le petit au lit, ce qui semblait une bonne idée. Par contre je crus remarquer qu’il manquait quelques trucs, comme un pyjama… il faudrait que j’aille faire des courses demain… C’est à ce moment que je me demandais ce qui m’était passé par la tête lorsque j’avais ramener ce môme ici…

Je diminuais le son de la télévision, écoutant l’histoire que racontais ma patronne… Je préfère ne pas commenter, parce que sur le coup, ça me semblait plutôt décousus… comme cette histoire d’araignée? Je remontais un peu le volume, question de ne pas avoir l’air d’espionner. Lorsque la blonde revint, j’eus droit à nouveau à un interrogatoire en règle.

- Je l’ai trouvé à Paris. J’avais la flemme de crocheter une serrure, alors je l’ai fait entré par une petite fenêtre pour qu’il m’ouvre la porte. Il tenait à venir à New-York, parce dans sa vie d’avant, il vivait dans cette ville… bon pas tout à fait ici, les immeubles ne sont pas tous au même endroit à ce qu’il semble. Pour l’instant, je ne sais pas ce que je vais faire. Il a l’air de rien, mais avec sa petite taille, il peut se faufiler à bien des endroits… je ne suis pas Randall moi, je suis plus grand, plus vieux et moins flexible, alors un peu de mains d’œuvre peut aider. On verra plus tard pour la suite, mais une chose est claire pour moi, je ne le retiens pas, il fait ce qu’il veut.

Oui, Oliver disposait d’une liberté, mais il y avait une règle de base qu’il avait sans doute comprise sans que j’aie à l’énoncer « Ne pas me faire chier ». Bon, j’aurais pu trouver une tournure plus jolie, mais je n’en avais pas envie et puis si vous n’êtes pas contents, allez-vous coucher! Je n’attendais que la fin du film  pour moi-même faire cela.

J’éteignis la télévision sitôt que le générique apparut. Il tait bien ce film, je ne comprenais pas trop pourquoi le gamin avait un problème avec… Bon, je n’étais pas très impressionnable, alors j’imagine que mon avis ne comptait pas vraiment. Je me levais, ramassant les bouteilles vides pour les déposer sur le comptoir, là où on ne risquait pas de les faire tomber et les casser. Nous discutâmes un peu, puis elle partie. Je me brossais les dents, me mis en sous-vêtement avant de me glisser sous les couvertures. Ça ne me prit pas très longtemps pour trouver le sommeil. Ça avait été une longue journée, je méritais bien d’enfin prendre du repos!




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Sam 17 Sep 2016 - 22:18

BROKEN EXPECTATIONS

La délivrance. Les mots libérateurs qu'il avait tant attendus furent enfin prononcés par Helga. On l'envoyait se coucher. Oliver ne se fit pas prier et se leva aussitôt pour aller se mettre au lit. Bien entendu, rien ne l'avait empêché de rejoindre le confort de ses draps plus tôt, si ce n'était sa petite fierté personnelle. Hors de question de passer pour un trouillard. Il avait préféré subir la vision d'un film effrayant plutôt que d'avouer la peur qui lui tordait l'estomac. Une peur qui ne l'avait pas complètement quitté alors qu'il avançait, hésitant, dans l'obscurité du petit couloir menant jusqu'à la salle de bains. Il se jeta presque sur l'interrupteur, comme si la lumière, une fois allumée, éloignerait tous les monstres et dinosaures que le petit imaginait tapis dans la pénombre. Mais aucun T-rex ne se trouvait caché dans la douche. Rassuré, Oliver partit alors à la recherche d'un objet ô combien utile qu'il n'avait malheureusement pas jugé pertinent d'amener avec lui dans ses péripéties : une brosse à dents. Sans gêne, il commença à ouvrir les placards, soulevant boîte de pansement et autre produit de toilette jusqu'à mettre la main sur une brosse à dents de rechange. C'était un format adulte, trop grand pour lui, mais ça ferait l'affaire.

La sienne, de brosse à dents, se trouvait au foyer, dans un verre en plastique vert étiqueté à son nom. Est-ce qu'on allait le donner à un autre enfant maintenant qu'il était parti ? Ou bien allait-on le mettre de côté en attendant son retour ? Le chercher-t-on au moins ? Sûrement. Savoir que son absence allait inquiéter le couple chez qui il était censé aller vivre l'attristait, encore plus depuis qu'il savait que sa fugue et son voyage jusqu'à New York ne s'étaient pas concrétisés par les retrouvailles tant attendues avec ses amis. Sur la pointe des pieds, Oliver se hissa sur le meuble à la force de ses bras pour atteindre le lavabo et se rincer la bouche. Il ne regrettait pas son choix. Hadès et Helga ne s'octroieraient certainement pas du rôle de parent comme M et Mme Maylie avaient l'intention de le faire, mais eux au moins, le comprenaient. Plus besoin de mentir ou de jouer les sourdes oreilles aux questions indiscrètes. Et puis, Oliver l'aimait bien, Hadès. Il était gentil, il savait tout, et en plus, c'était un espion avec un incendie dans le ventre. Et ça, c'était le plus cool. Enfin, il n'était pas certain qu'Hadès ait vraiment un feu en lui, mais il se disait que son pouvoir devait bien trouver sa source quelque part. C'était peut-être pour ça qu'on appelait certains maux de ventre des "brûlure d'estomac". La seule ombre à ce tableau ? Clawd. Son absence le chagrinait déjà...

C'est avec l'esprit occupé par ce genre de question qu'Oliver retourna dans sa chambre, suivi de peu par Helga. « Mais t'es pas encore en pyjama ?! » Helga… Elle, c'était une autre histoire. Malgré ses sourires, elle ne lui inspirait pas confiance. « Mais j'ai pas ça moi ! » Ce n'était pas sa faute si son sac n'avait pas été assez grand pour contenir les quelques vêtements qu'il avait ! « Tu n'as qu'à dormir en slip. » D'accord. Va pour les sous-vêtements. Débarrassé de ses vêtements, il se glissa dans son nouveau lit, surprit de voir Helga s'asseoir à ses côtés pour lui raconter une histoire.

Maintenant qu'il y pensait, Helga lui rappelait l'assistante sociale chargée de son dossier. Blonde, grande, l'air déterminé, brute, mais parfois prise d'élans de douceur spontanés qui avait eu le don de le déconcerter. En voilà une qui n'allait pas lui manquer. Parce qu'elle était persuadée qu'Oliver ne disait pas tout, chacune de ses visites s'accompagnait de son lot de question embêtante et l'enfant avait vite compris que le meilleur moyen de s'en débarrasser était de l'énerver en gardant le silence ou en racontant absolument n'importe quoi. Une technique qu'il n'osait pas encore tester sur Helga. L'assistante sociale, il savait bien qu'elle n'avait pas le droit de le frapper… Helga en revanche, c'était différent. Elle ne risquait pas de perdre son travail à cause d'une baffe donnée à un enfant. Mieux valait rester tranquille. Après tout, elle avait failli l'envoyer à l'hôpital. Et puis… Il avait envie de connaître la fin de cette histoire, aussi étrange soit-elle. C'était possible ça, de monter sur des longs cous comme sur des chevaux ? Et puis, d'où elles sortaient les araignées ? Les dinosaures ne pouvaient pas les écraser ou les manger ? L'histoire le laissa perplexe. Mais les questions qui l'agitaient furent bientôt oubliées, chassé le sommeil.

Il n’eut pas le temps de craindre qu’un raptor ne se cache sous son lit, ni même de se dire à quel point il détestait s’endormir seul. La fatigue lui tomba dessus comme une masse. Doucement, ses yeux se fermèrent, les peines et les pleures de la journée s’envolèrent et bientôt, Oliver plongea dans un sommeil sans rêve. FIN.

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