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 :: RP Abandonnés
« Parfois il faut reculer pour mieux avancer » Bouton D'Or
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Anonymous
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Mer 8 Avr 2015 - 0:11


« Parfois il faut reculer pour mieux avancer » Jessie Davis & Bouton d'Or
Du recul. Une connaissance lui avait donné comme conseil de prendre du recul. La jeune femme soupira. Elle rangea son panier de brosses dans sa case et ferma la porte. Elle sortit de la sellerie. Jessie se dirigea vers son cheval, le seul qui lui restait depuis son arrivée à New York. Le seul auquel elle s’était véritablement attaché au point de ne plus s’en séparer. Elle lui caressa la tête et apposa un petit baiser sur son bout de nez. Elle ferma la demi-porte de son boxe et le regarda quelques minutes avant de souffler, comme si elle allait parler, mais sans rien dire, elle  se dirigea vers la porte et éteignit les lumières. Il était tard et elle avait un vol à attraper. Mais il était hors de question de partir sans voir une dernière fois son fidèle destrier avant de disparaître pour quelques semaines. Du repos, il lui en fallait. Tout le monde le savait.

La rouquine prit la route de l’aéroport, sans prendre de douche malgré l’odeur d’écurie dont s’était imprégné ses vêtements. Ses bagages étaient dans le coffre et se résumaient à une valise presque vide et un sac à dos. Arrivée à destination, elle enregistra sa voiture pour le stationnement et bagages en main, entra dans l’énorme bâtisse pour s’enregistrer elle-même pour le vol. Les douanes lui prirent un temps interminable. Mais elle avait tellement la tête ailleurs qu’elle ne s’en plaignit pas. De toute façon, elle était seule, et depuis un certain temps, elle n’avait pas envie de parler à qui que ce soit. Elle avait perdu de vue sa sœur de cœur Helga, ne voyait plus ses amis… Elle n’allait pas bien. Quiconque la connaissait moindrement le savait. Il n’y avait pas à dire, elle était à ramasser à la petite cuillère. Sauf que personne ne s’était mis à la tâche. Pas même elle. Cloîtrée depuis des semaines dans sa grande maison toute vide, avec une ombre flottant autour d’elle, la jeune femme dépérissait. Mais ce petit message, ces quelques mots avaient suffis à remettre la machine Jessie en branle. Il fallait qu’elle revienne, la tornade rousse, comme l’appelait si bien Helga. Pour le bien de tous. Pour son bien à elle.

Assise confortablement dans l’avion, elle se pencha et attrapa son sac à dos qu’elle avait déposé devant elle. Elle le serra contre elle un instant. Puis, ses doigts cherchèrent la fermeture éclair. Elle jeta un œil vite-fait, pour s’assurer qu’elle n’avait rien oublié, puis referma son sac et n’y toucha plus du voyage.

Elle dormit tout le long du trajet. Il y avait des semaines qu’elle souffrait d’insomnie, et là, en cinq minutes après le décollage, elle s’était laissée transporter dans un sommeil profond que seules les vibrations et les secousses des roues touchant le sol la réveilla. La rouquine, un petit filet de bave charmant au coin des lèvres, la trace de son chandail roulé en boule en guise d’oreiller imprégnée sur sa joue, les cheveux en bataille, s’étira. Elle attrapa son sac et sortit la dernière. La poupée regarda autour d’elle et prêta d’une oreille curieuse attention aux conversations autour d’elle. L’accent british était si beau et drôle à la fois. Il n’y avait pas vraiment de raison du pourquoi elle avait pris son billet pour Londres, autre que c’était le vol le plus tôt qu’elle pouvait avoir. Oui, elle avait bel et bien acheté le soir même. Un sourire fantôme aux lèvres, elle sortit et héla un taxi. Elle entra dans la voiture.« Roulez. Je vous dirai quand arrêter. » Elle n’avait pas de but particulier. Juste prendre l’air, changer d’air. Le visage caché par sa carte de la ville dans laquelle elle venait de débarquer, elle ne voyait pas le regard suspicieux du chauffeur et encore moins le compteur qui accumulait les kilomètres. À un moment, le seul où elle regardait par la fenêtre, elle aperçut au coin d’une rue un parc. Avec les premiers rayons du printemps, quelques enfants avaient déjà osés s’aventurer dans les modules de jeux et les balançoires. Elle pria le chauffeur de s’y arrêter. Jessie régla ses comptes, et sac sur le dos, valise en main, elle se dirigea vers le petit parc de quartier, une soudaine inspiration en tête.

Le soleil commençait à décliner, et les derniers enfants s’en allèrent gaiement entourés de leurs parents vers leur foyer. Jessie resta un moment seule, assise au banc d’une petite table en retrait des aires de jeux d’où elle avait observé admirativement les enfants. Elle aurait pu vivre cela, elle aussi. Être mère, avoir sa famille. Mais encore une fois, sa confiance avait été bafouée et on l’avait abandonnée. La rouquine en souffrait terriblement. Plongeant ses mains dans sa chevelure de feu, elle tira ses cheveux en une tresse. Une coiffure qu’on lui connaissait si bien. Ses prunelles vertes reprirent un peu de cet éclat vif et joyeux lorsqu’elle plongea la main dans son sac. C’était un peu bizarre à dire, à décrire comme scène. Jessie avait emmené ses amis. Enfin, ses plus vieux amis. Et elle-même. Son passé la rattrapait, ces derniers temps et la nostalgie s’était mêlée au reste du mélange d’émotions. Elle avait besoin d’eux aujourd’hui. Elle les sortit avec précaution et amour un après les autres et les posa sur une serviette qu’elle avait disposé sur la table. Il y avait elle, dans sa forme d’origine, Woody, Buzz, Pile-Poil, Rex, Trixie, Bouton d’or, etc.

Elle collectionnait, en quelque sorte, ses amis. Et aujourd’hui, à la lumière du couché du Soleil, à Londres, elle avait envie de jouer avec eux. Comme dans le bon vieux temps.

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