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 :: RP Abandonnés
Nobody said it was easy... [Jessie&Woody]
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Anonymous
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Mer 6 Mai 2015 - 21:39
Nobody said it was easy...
Jessie & Woody


" Come up to meet you, Tell you I'm sorry, You don't know how lovely you are, I had to find you. Tell you I need you, Tell you I set you apart. Tell me your secrets, And ask me your questions, Oh let's go back to the start, Running in circles; coming up tails, Heads on a science apart... "

Je ne savais pas à quoi je m'attendais en partant dans cette petite épopée. Helga n'était pas Betty. Et je n'avais pas le droit d'attendre la même chose d'elle. J'étais partie à la recherche d'Andy plus activement. C'était mon but principal. J'étais là pour le protéger, quoi qu'il arrive et si il était dans ce monde alors c'était mon devoir de le faire. J'avais récolté l'argent que j'avais eu de Giselle mais aussi de mon ancien travail de cadre dans ce magasin de jouets afin de mettre en place une expédition visant à retrouver mon ancien propriétaire. Malheureusement, mon voyage et mes recherches se sont soldés par un échec cuisant. Ce fut alors au bout de longs mois que j'avais fini par rentrer chez moi...

Enfin... chez moi ! C'était devenu un bien grand mot car je n'avais plus de chez moi. J'étais rentré, m'attendant à retrouver une femme aimante et à la place de cela, je suis tombé sur une femme accompagnée d'un autre homme et d'une enfant.

Mais à quoi je m'attendais ? Peut-être avais-je fait l'amalgame avec ma chère Bergère. Elle qui m'avait toujours attendu à chacun de voyage fastidieux. Je ne pensais pas que ca ferait si mal. Je n'avais pas contesté, je connaissais ma faute. Je n'étais pas rentré, j'avais observé simplement de l'extérieur par la fenêtre et j'étais juste parti. Silencieux. Mais intérieurement, déferlait une vague de sentiments plus destructeur les uns que les autres. Je venais simplement à me rendre compte de la situation... Après plus d'un an. J'étais parti sans demander plus d'explications, je ne voulais pas savoir... Celà était déjà bien assez.

Je restais pourtant impassible, marchant comme une sorte d'automate dans les rues de New-York. J'avais l'impression de me perdre un peu plus chaque jour. J'avais perdu beaucoup de choses dans ma vie. Je savais que tout n'était pas éternel, mais je ne l'avais jamais ressenti à ce point. Mais il restait une personne en qui je pouvais retrouver une once de sérénité. Cette idée me frappa comme étant la meilleure que j'ai pu avoir depuis bien longtemps.

« Jessie... »

Le murmure vint à s'échapper de mes lèvres. Je redresse le menton, mon esprit se focalisant alors sur ce nouveau but. Son visage m'apparut dans ma tête. La dernière fois que je l'avais vu, elle était accompagnée d'Aladdin. Elle semblait si heureuse. Je ne m'étais pas inquiété plus que ca. Je ne voulais pas prendre un taxi, je préférai marcher... pour respirer, pour penser à autre chose... pour bouger un peu.

J'espérais qu'elle me reconnaîtrait. Venant de rentrer, je ne m'étais pas pris la peine de me raser durant le mois. Trop de mouvements. Trop de contraintes. J'avais décidé de garder ce style pendant un moment. J'arrive devant chez elle. Mais tout est différent. Je ne reconnais plus rien. A la place de la maison de Jessie, je me retrouvais devant une sorte de Saloon au nom incertain. Je me pris une nouvelle claque en pleine figure. Je me précipite à l'intérieur, alors que du monde s'affairait autour du comptoir. Que s'était-il passé nom d'un bison ? Où était Jessie ? Un vent de panique s'empara de moi. Et si je l'avais perdue elle aussi ? Non, je ne pouvais pas l'admettre.

Je m'avance jusqu'au bar, l'estomac de plomb, le cœur cognant comme un fou dans ma poitrine. J'en avais la tête qui tournait tellement ce vent de panique me semblait insoutenable. Je pose la question au serveur, sans même saluer personne. Où est-elle ? Ma voix trahissait mon angoisse. Le gars me sonda avant de me répondre. Elle avait vendu son ranch, et elle était partie... Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait ca ? Que s'était-il passé ? Jessie ne faisait jamais rien sans aucune raison. Ma question échappa de mes lèvres, on m'indiqua que c'est parce qu'elle avait eu des problèmes avec son petit copain. Qu'il était parti et qu'elle avait mal vécu la séparation. Je me sentis alors vidé. La bouche mi-ouverte, l'air sûrement hagard. Je me rendis compte à l'instant précis que je l'avais moi-aussi abandonnée. Le gars me regarde bizarrement, il griffonne sur une serviette l'adresse et me la glisse sous le nez. Je l'attrape l'air perdu. Je sors limite en titubant, manquant d'oublier ma valise derrière moi.

Je me retrouve dans la rue, je tente de reprendre mon souffle. Je pense que j'en avais trop fait, trop vu, trop vécu. J'étais de nature anxieuse, déjà étant jouet. Mais dans ce monde, cela pouvait devenir un vrai cauchemars pour moi. Je ne tarde plus. J'avais passé trop de temps loin d'elle. Mes pas reprennent et je me dirige vers ce nouveau lieu où elle semble habiter. Mes pas se font pressants, j'avais passé trop de temps loin d'elle. Ma peine se fit plus grande à l'idée que pendant tout ce temps, j'avais continué à être égoïste. Je n'avais même pas tenté de prendre de ses nouvelles... Moi qui pensait que tout allait bien pour elle. Et bien... je pensais encore mal comme toujours... L'idiot... Le parfait idiot.

Il ne me faut pas longtemps pour arriver dans son quartier. Je cherche le numéro et tombe sur l'immeuble. J'entre et je me dirige vers l'appartement où elle semblait de nouveau habiter. Je m'arrête devant sa porte, ma main en suspension. Mon tourment me reprenait. Je me sentais si fautif. Une foule de sentiments que j'avais du mal à canaliser à cet instant. J'étais comme déchiré de l'intérieur. Et puis... j'avais peur de ce que pouvait me dire Jessie. Ses mots pouvaient être tellement vrais. Comme une claque dans la figure. J'avais peur qu'ils deviennent insupportables à cet instant précis. Je savais que je le méritais. Pourtant mon désir de la voir de nouveau surpassait tout. Je voulais qu'elle me dise ces choses tellement vrais, je voulais qu'elle me secoue un bon coup. Comme autrefois. Comme toujours. Celà voudrait alors dire que certaines choses n'avaient pas changé.

Je frappe alors plusieurs coups précis et fermes. Je baisse le bras et j'attends. C'est alors que la porte s'ouvrit. Quand je la vis, que je vis qu'elle était devant moi, réelle, égale à elle-même en apparence, je n'eus qu'une réaction. Je m'avance vers elle et la prend dans mes bras pour la serrer fort contre moi. Je ne l'avais pas perdue. Non. Je n'avais plus envie de partir. Je lui avais fait une promesse il y a longtemps : qu'elle ne serait plus jamais seule et... je ne l'avais pas tenue. Je le comprenais aujourd'hui. « Andy... Andy... Tu n'as que ce nom là à la bouche... » Des mots qu'elle avait prononcé, qui revinrent à ma mémoire. Je me trompais peut-être dans cette quête depuis toujours. L'image de Buzz revinrent à mes oreilles. « La mission Andy est terminé. L'important aujourd'hui, c'est de rester ensemble. »  J'aurai peut-être dû l'écouter à ce moment-là.

Alors que j'avais toujours été fort, que j'avais toujours fait semblant d'aller bien et de maîtriser la situation, je vins à craquer. Celà faisait longtemps que ne maîtrisais plus rien. Il s'était passé trop de choses, et le leadeur des jouets de la chambre d'Andy n'arrivait plus à contenir quoi que ce soit. J'avais tant de choses à dire mais les mots restaient coincés dans ma gorge, me torturant de l'intérieur, m'empêchant presque de respirer. Le seul son que je pus produire fut un sanglot que j'étouffais dans le creux de la nuque de celle qui avait toujours été à mes côtés. Quand je vins à réussir à prendre un peu mon souffle, je laissais échapper dans un murmure roque.

« Je suis désolé Jessie... Tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux. »

Elle devait s'en douter, car jamais je n'avais été dans un état de détresse pareille. A force de vouloir tout porter sur ses épaules, on finit par ne plus rien soutenir du tout.

   
Emi Burton
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Jeu 7 Mai 2015 - 5:14


« Nobody said it was easy . » Jessie Davis & Woody Pride
Les mois défilaient, mais les cicatrices, elles, restaient. La jeune femme ne travaillait plus. Elle n'allait plus voir son cheval, son dernier fidèle compagnion qu'elle gardait près de son coeur, mais désormais loin de sa maison. Elle l'avait nommé en l'honneur de son tout aussi fidèle ami Pile-Poil, qu'elle n'avait toujours pas croisé depuis qu'elle était tombée à New-York. Il y avait de cela beaucoup trop longtemps déjà. Elle souhaitait presque qu'il soit toujours chez eux, avec Bonnie, dans leur maison. Jessie ne voulait pas que lui aussi subisse les malheurs de ce monde. Certes, les bonheurs de se sentir réellement vivante et de se sentir libre d'agir étaient toutes deux des sensations formidables. Néanmoins, vivre en société, avec des gens qui vous blessent et qui vous laissent derrière n'était en rien une épreuve qui passe sans laisser de marques. Alors que les moments de joie se font doux, savoureux et tout aussi brefs, les événements douloureux se font brutaux et péniblement longs, laissant à leur suite un goût amer dans l'esprit de chacun.

La poupée ne s'était toujours pas sortie de cette torpeur qui la tenait enchâinée à sa chaise derrière son pupitre collé devant une des seules fenêtres de son appartement. Elle était entourée de boîtes et laissait sa vie en suspens, dans cette petite pièce miteuse qu'elle avait décidé d'habiter depuis peu. La rouquine regardait par la fenêtre en silence. Ses prunelles émeraudes fixées sur l'étendue céleste d'un bleu brillant, la demoiselle se perdait dans ses pensées autant que dans son déménagement. À vrai dire, elle n'avait touché à aucun de ses cartons. Elle n'avait pris que quelques couvertures question de ne pas mourir de froid la nuit, quand elle dormait sur son matelas toujours recouvert du plastique de protection que lui avait mis les déménageurs. L'éclat de ses iris si lumineuses autrefois maintenant s'était évanoui avec ses rêves morts dans ce chaos. Sa vie s'était effondrée en un clin d'oeil. Elle qui avait toujours été entourée s'était pourtant retrouvée toute seule. La force de la nature qu'était cette petite tornade rousse n'était même plus assez forte pour n'être qu'une petite brise. Elle avait l'impression d'avoir rendu son dernier souffle avant même que son corps n'ait décidé d'arrêter de fonctionner. Son corps ne semblait pas être en harmonie avec son esprit qui péniblement survivait sur pause. Et c'était bien cela qui lui était si douloureux. Elle continuait à vivre avec le sentiment d'être morte.

La rouquine se sentait d'autant plus vide que la maison qu'elle avait laissé derrière elle. Un deuxième crève-coeur pour la demoiselle qui avait été forcée de tourner une page de sa vie, de clôturer un chapitre avant même qu'elle n'ait pu voir le temps passer. Toutes ces émotions ensevelies remontent à plus longtemps que les récents événements. Elle était débarquée à New York, passant de poupée cowgirl à jeune femme de la vingtaine qui devait apprendre à se débrouiller. Ce qu'elle fit avec brio. Le vent dans les voiles, elle fit des rencontres. Elle retrouva Woody. Elle se lia d'amitié avec sa partenaire du moment, Helga. Une amitié si forte qu'elle la considère comme sa soeur. Soeur de coeur qu'elle ne voit plus, vu ses occupations mystérieuses et sa petite famille. Petite famille qu'elle avait construite avec un homme qu'elle aimait, qui l'aimait et que Jessie affectionnait aussi particulièrement, Iago. Un autre rescapé de l'univers de Disney, comme les deux soeurs. C'était étrange comme situation, de venir du même univers, néanmoins de mondes différents. L'un était un perroquet, l'autre une mercenaire. Elle, elle était jouet tout comme Woody. Elle aurait cru qu'il ne serait jamais reparti. Qu'il aurait été si heureux de les savoir de nouveau réunis, que cela lui aurait suffit. Jessie s'était désillusionnée aussi rapidement que lui était reparti. Sans dire un mot, sans laisser de message. La demoiselle avait cette forte intuition qui la forçait à lui pardonner malgré tout. Ses objectifs, elle ne le savait que trop, étaient encore et toujours intactes, toujours les mêmes. Et elle avait rencontré un jeune homme. Aladdin. Sa gorge se serre encore à l'image de son visage. Son estomac se noue dans un étau de plomb à chaque souvenir qui refait surface. Les larmes lui montent aux yeux et le rouge aux joues à toutes les fois qu'elle regarde son ventre.

Trop de rêves brisés. Trop de projets chamboulés. La vie est pleine de tumultes et d'obstacles, la jeune femme ne demandait pas mieux de se battre, de surmonter ce que la vie lui offrait. Cependant, elle avait mérité le repos du guerrier depuis belle lurette. Elle était fatiguée. Elle était lasse. La force lui manquait pour regarder ses souvenirs avec le sourire. Elle avait vécu de merveilleux moments au Ranch. Elle avait décidé de partir parce que c'était trop à gérer. Trop à s'occuper pour une future mère de famille. La poupée, enceinte de plusieurs semaines, avait emménagé dans une grande maison de banlieue. Où elle pourrait construire sa famille. Avoir ses enfants bien à elle. Mais le destin fut encore une fois sans pitié pour la rouquine qui avait laissé sa passion de côté. Il détruit ses rêves de famille bien à elle d'un coup au ventre un beau matin, trop ensoleillé pour la jeune femme qui fit une fausse couche. À la suite de quoi, glissant à la dérive, sombrant dans l'amertume de l'impuissance et de la colère, ce fut au tour du jeune homme de prendre le large. Pourquoi ? Encore une question sans réponse pour la jeune femme qui se retrouvait encore dans cette situation qu'elle cherchait à tout prix à éviter. Malgré qu'elle ne se soit pas retrouvée coincée dans une boite, en être entourée sans personne sur qui s'appuyer avait sur elle le même effet dévastateur que jadis quand elle s'était retrouvée au bord de la route. Être laissée derrière, cela fait toujours aussi mal.

Les larmes ruisselaient déjà sur son visage amaigri par le manque d'habitudes alimentaires saines quand quelques coups secs résonnèrent dans la pièce. Comme si l'heure fatique de l'exécution était arrivée. Ravalant un sanglot, la jeune femme ne s'étonna même pas qu'on frappe à sa porte. Elle n'attendait personne. Elle ne voyait personne depuis des jours. Voir des semaines. Elle pivota sur sa chaise, et se leva tout de même intriguée. Cela devait être de la visite pour un voisin et le visiteur devait s'être trompé de numéro. Sans se méfier, elle tourna la poignée et ouvrit la porte. Sur place, elle se figea. « Sweet Mother of Abraham Lincoln.» Comme si ses deux pieds avaient soudainement été emprisonnés dans une dalle de béton, elle restait immobile à le dévisager. Malgré cette allure de mendiant bien habillé, elle reconnut ce visage si familier. Cette grande silhouette qui la dépassait de quelques têtes se tenait sans bouger devant elle. Et elle non plus, ne bronchait pas, malgré l'irréprécible envie qui lui effleurait l'esprit de claquer la porte à son joli minois piteux. Mais lorsqu'elle retrouva les commandes de son cerveau il était trop tard, il en avait fait de même et s'était permis d'entrer et de la prendre dans ses bras. Il la serra si fort, que la poupée craignait que ses os ne se broient sous son étreinte qui lui sembla éternelle. Son coeur était déchiré entre l'amour fraternel qu'il y avait entre Woody et elle, et l'envie de lui sauter au coup pour l'étrangler. Jessie ferma les yeux. Elle sentit son souffle chaud contre sa nuque. Elle frissona. Cela lui faisait bizarre d'avoir un contact avec quelqu'un d'autre. Elle garda le silence, patiente. Elle n'attendait rien de personne, et encore moins de lui à présent. S'il devait rester en silence à se regarder, qu'il en soit ainsi, mais ce n'était certainement pas elle qui allait briser cette épaisse couche de glace qui s'était formée et qui avait grandi au fur et à mesure qu'il s'éloignait et qu'il ne rebroussait pas chemin. « Je suis désolé Jessie... Tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux. »

D'un mouvement brusque, elle se libéra de son emprise. Elle le regardait, de ses grands yeux vert horrifiés. « Je suis désolé... C'est tout ce que tu trouves à dire ? » Elle s'essouffla à prononcer ces quelques mots. Elle parlait lentement, pour ne pas s'étouffer de colère et de peine. « J'aurais cru... J'aurais espéré... » Elle s'arrêta, le visage aussi dur et froid que les murs sans couleur de la pièce qui semblait rappetisser au fur et à mesure qu'elle parlait. « En fait, non. Je n'attends plus rien de toi Woody. Regarde où cela nous a mené. Regarde où tes promesses, où toutes ces belles paroles nous ont mené Woody. » Elle n'osait pas bouger. Elle tremblait, submergée par un flot d'émotions refoulées qui échappaient à son contrôle. Tout comme ses paroles qui allaient bien au-delà de ses pensées qui la suppliaient d'arrêter et de se blottir contre lui pour pleurer. Pour une fois depuis des mois, elle se montrait forte face à quelqu'un. « Je sais à quel point tu t'en veux, parce que je sais ce que tu es allé faire. Ou plutôt qui tu es allé chercher. » Elle leva la main, exigeant de lui le plus profond des silences et la plus grande attention. « Au lieu de te contenter de nous, de tes amis, tu es allé à la recherche d'Andy. Nous ne te suffisons pas ? » Sa lèvre inférieure tremblait. Elle retenait les maints sanglots qui n'étaient pas arrivés à sortir, trop longtemps étouffés par la sécheresse de la solitude. « Je ne suis pas Andy. Je le sais. Je n'ai pas été là depuis le début pour m'amuser avec toi. Je le conçois. Mais j'ai été là. J'ai été là tout le reste du temps pour te supporter dans les pires épreuves qu'un jouet peut endurer, t'appuyer, te rappeler que malgré tout, sans Andy qui grandit, nous sommes une famille. Pour quoi au final ? Que tu me laisses sans un mot, sans nouvelle. » À ces mots, les larmes recommencèrent leur course sur ses joues empourprées. « Je suis fatiguée Woody. Fatiguée de t'attendre. Fatiguée d'attendre tout le monde. Je sais que tu t'en veux, je ne doute pas de ta sincérité. Je te connais bien. » Elle respira un bon coup, se grandissant de quelques centimètres, bombant le torse comme pour se convaincre qu'elle était assez forte. « Mais tu as laissé tellement de gens et de choses derrière toi. Tes belles promesses, je les gardais en moi. Je me disais : il va revenir. C'est impossible qu'il ne soit pas là avec toi. Il devrait être là. Mais saches que des promesses, cela ne console personne. Au contraire. Elles ont grugé les derniers restes de mon espoir d'un jour te voir réapparaître. Elles n'ont pas eu raison de toi, puisque tu es là. Mais qu'est-ce que ça change ? Ça ne va pas te redonner Helga ! Ça ne va pas me redonner mon fiancé ni mon bébé ! C'est trop tard ! Je ne veux plus pleurer pour ça ! Je ne veux plus pleurer parce que tu me manques et que j'aurais besoin de toi. Je ne veux plus pleurer pour qui que ce soit. Je voudrais recommencer à vivre. » Malgré son ton de voix fort et solide, elle n'en était pas moins chancelante. Elle lui tourna le dos et se dirigea vers la petite cuisine attenante à la pièce où elle avait mis son bureau. Elle ouvrit une valve et plongea ses mains sous l'eau froide pour s'en asperger le visage. Malgré la rudesse de l'eau glacée, elle ne reprit pas contenance. Elle s'effondra, son corps frêle secoué par les sanglots trop longtemps retenus et qui avaient grandis en elle, qui l'avaient dévorée de l'intérieur. Maintenant, elle ne cachait plus sa peine. Ses cheveux lui collaient au visage, mais elle n'arrivait pas à lever les mains. Ses bras tombaient mollement de chaque côté de son corps. Elle sentait que ses genoux allaient se dérober sous son poids d'un moment à l'autre. Mais elle ne parvenait pas à bouger le moindre muscle. Tout son être était secoué par ce ras-de-marée d'émotions, déferlant sans plus aucune retenue. Jessie ne réussit à un moment qu'à lever les yeux vers Woody. Elle n'avait pas arrêté de le fixer tout au long de son monologue, mais elle était restée fermée à toute intrusion de sa part dans sa tête. À présent, elle était un livre ouvert.

made by ℬlue ℐⅴy
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Ven 8 Mai 2015 - 13:33
Nobody said it was easy...
Jessie & Woody


" Come up to meet you, Tell you I'm sorry, You don't know how lovely you are, I had to find you. Tell you I need you, Tell you I set you apart. Tell me your secrets, And ask me your questions, Oh let's go back to the start, Running in circles; coming up tails, Heads on a science apart... "

Je la serrai fort contre moi. Je ne voulais plus la laisser partir. J'avais fait une énorme bêtise en partant d'ici... En laissant tout ca derrière moi. J'en avais pris conscience à l'instant où j'ai vu que tout n'était pas fait pour durer dans cette nouvelle vie... Tout comme dans l'ancienne. Je m'en voulais tellement... Elle me repoussa durement. Comment lui en vouloir après tout ? Je restais hagard à la regarder. La bouche mi-ouverte, le regard brillant, des larmes qui étaient sur le point de s'échapper de mes yeux. Je savais que cela arriverait. Qu'elle allait me faire la morale, vouloir me blesser parce que je l'ai blessé... Ce n'était pas la première fois que je lui faisais ce coup-là. Mais celle-là était pire que tout. Je ne pouvais que lui dire que j'étais désolé... Que pouvais-je faire d'autre pour lui prouver ma bonne foi ? Des paroles... Mais je voulais tant être là pour tout le monde. Je le voulais... J'avais quitté un foyer pleins de vie. Je croyais que Jessie était heureuse, et je m'étais dit qu'elle n'avait plus besoin de moi... Je ne pensais pas que tout allait tourner au drame comme cela... Un enfant ? Que s'était-il donc passé bon sang ?

Elle m'apprit la vérité. Toute la vérité. Je m'étais mis à pleurer sans rien retenir. Mon regard était trouble de larmes... Ces larmes salées qui coulaient le long de mon visage et qui ne semblaient jamais ne pouvoir s'arrêter. Je pensais sûrement souffrir, mais je la voyais si différente... Je ne pensais pas que je gâcherai autant de choses par mon absence. Elle me tourna le dos et s'en alla dans son appartement, me laissant le champ libre. Je restais là, les bras ballants comme un idiot.

Car oui, j'étais stupide à l'instant. Je me sentais stupide, je me noyais sous une honte immense. Pire que le jour où j'appris le sort des jouets à Sunnydale alors que je compris où j'avais laissé tomber mes amis. Je ne savais pas quoi dire à part que j'étais désolé... Encore et toujours... Je ne pouvais pas refaire le passé. J'aimerai tant pourtant. Je lève les yeux vers un appartement encore rempli de carton et dans un état qui devait assez bien représenter l'état d'esprit de Jessie. Je l'entends alors sangloter dans la cuisine.

Mes pieds se remettent en mouvement et je m'avance dans un geste jusqu'à la cuisine. Je la vis sur le sol en sanglot. Je m'avance et me jette à genoux à ses côtés. Je voulais la prendre dans mes bras pour lui retirer tout ce qu'elle portait en elle. J'eus un moment d'hésitation, j'avais tellement peur qu'elle me rejette à nouveau... Mais au final, après une très courte réflexion je m'en fichais... Car je voulais être là pour elle, et si je devais le prouver, je le ferai. Qu'importe les épreuves que je traverserai. C'était ma Jessie. Celle que j'ai sorti d'une boite pour lui promettre une vie meilleure. Celle à qui je voulais donner du bonheur coûte que coûte. Si je ne lui prouvais pas maintenant, alors je ne lui prouverai jamais. Je la prends dans mes bras pour la serrer contre mon torse dans une étreinte protectrice. Mes paroles devinrent un souffle roque :

« J'avais cru... que ca irait... Je ne savais pas toutes ces choses... Je pensais que tu étais heureuse... J'ai... mal pensé... Je ne pensais pas que... tout ca... J'aurai dû être là... Tu n'aurai jamais dû traverser ça toute seule... Mais je suis là maintenant... Je vais faire en sorte que tout aille mieux. »

Mes paroles sont parfois incomplètes, tout comme mes pensées qui me submerge et se fonde dans une foule de sensations plus chaotiques les uns que les autres. Je pose la joue sur le haut de sa tête et lui caresse le dos avec douceur pour la calmer. Je sentais son corps frêle contre le mien, je ne pensais pas qu'elle serait dans cet état-là quand je rentrerai... Je ne peux pas retenir mes larmes couler le long de mes joues. J'avais mal. Tellement mal... Je ne pensais pas que cela était si dur d'être un humain et de ressentir toutes ces choses. J'avais mal pour Helga, j'avais mal pour elle, j'avais honte... Mais je ne pensais qu'à Jessie à cet instant. C'était le moyen pour moi d'oublier mon réel problème comme je l'avais toujours fait. M'occuper de la douleurs des autres pour oublier la mienne. Certaines choses ne changeaient pas...

« Jessie... Tu peux m'en vouloir... Je sais que mes paroles ne doivent plus avoir aucun sens pour toi... après... ça... Mais je te le prouverai... Je ne partirai plus jamais. Je ne veux plus que tu pleures, je ne veux plus que tu sois malheureuse... Tu... ne seras plus jamais seule. Laisse-moi une chance afin que tu puisses compter sur moi à nouveau. »

J'avais peur de promettre... Elle me l'a clairement dit : mes promesses étaient vides de sens aujourd'hui. J'avais trop promis. Aujourd'hui, je devais le lui prouver. Je ferme alors les yeux. Trouvant peut-être des mots qui peuvent lui prouver que je ne partirai plus. Des mots qui sont plus durs à prononcer que je ne le pensais. Dans un chuchotement... Presque un souffle... Je laisse échapper ce que Buzz m'a dit il y a plus d'un an déjà :

« La mission Andy est terminée. »

C'était beaucoup pour moi. C'était une remise en question. Une promesse qui, pendant des années, ne m'avait jamais quitté. Je devais m'occuper de Jessie... Des gens autour de moi avant tout. Tout avait changé. Je n'étais plus le jouet d'Andy. Je n'avais plus rien à lui rendre. C'était une grande personne maintenant et si il était dans ce monde... Il s'en sortait peut-être mieux que nous tous, jouets, réunis.  

   
Emi Burton
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Dim 10 Mai 2015 - 4:02


« Nobody said it was easy . » Jessie Davis & Woody Pride
Il n'avait pas bougé, du moins, il était resté là où elle l'avait laissé, tremblant et croulant sous ses paroles dures et  percutantes. Elle ne lui en voulut pas de rester immobile, elle ne s'entendait pas parler, elle ne se sentait pas bouger d'un bout à l'autre de la pièce en gesticulant. En y repensant dans quelques jours, peut-être trouvera-t-elle avoir été trop froide et directe, faisant preuve d'un grand manque de délicatesse et de compréhension envers son ami qui lui avait tellement manqué tout le temps de son absence. Elle n'était pas particulièrement orgueilleuse, mais lorsque Woody était dans le tableau, les données changeaient. La demoiselle l'aimait de tout son coeur. Il était depuis longtemps ce qu'elle pouvait qualifier de famille, lui, Pile-Poil, Buzz et les autres jouets. Mais avec lui, ça avait toujours été différent. Un peu plus compliqué. Leurs opinions différaient souvent. Mais il réussissait toujours à lui manquer malgré le goût amer de son absence. Bien que leur avis vis-à-vis les grandes missions que le jouet se mettait encore et toujours sur les épaules, elle pouvait reconnaître qu'ils n'avaient pas vécu les mêmes histoires. Il ne savait pas ce que c'était que d'être laissé derrière. Il avait toujours été le jouet préféré d'Andy, malgré l'arrivée de nouveaux. Elle savait clairement qu'il était presque impossible pour l'un et pour l'autre de se comprendre totalement. Mais elle savait aussi que c'était pour cela qu'ils avaient autant besoin l'un de l'autre. Du moins, qu'elle avait besoin de lui.

Néanmoins, la poupée pensait chaque mot qui s'échappait de sa gorge nouée par l'émotion. Il n'avait pas à se mettre sa peine sur les épaules, il n'était en rien un facteur direct. Il avait fait ses choix, il était parti. La jolie rousse avait cependant au fond d'elle-même un besoin irréprescible de le voir assumer les promesses qu'il lui avait faites autant qu'il donnait tout son coeur dans ses recherches pour retrouver Andy. Jessie serait toujours fidèle à Andy. Mais comment savoir par où commencer ? C'était comme chercher une aiguille dans une balle de foin ! Alors qu'ils avaient l'occasion de vivre leur vie avec autant d'aise que le faisaient les enfants qu'ils avaient servi avec loyauté et amour, pourquoi passer à côté ? Surtout qu'eux, ils s'étaient retrouvés. Voilà où la poupée peinait à comprendre l'homme qui se tenait balant devant elle. Elle aurait tant voulu qu'il se contente de sa présence. Oui, elle avait entre-temps trouvé quelqu'un qui la rendait heureuse. Mais Woody aurait touours cette place particulière dans sa vie, il lui aurait été impossible de l'oublier dans un coin.

Pourtant, à cet instant, elle l'abandonna, penaud et piteux dans la pièce voisine. Elle n'avait plus la force de se tenir droite devant lui, ni devant qui que ce soit. Elle n'avait plus le pouvoir de retenir ses larmes qui lui brûlaient les yeux depuis trop longtemps. Au fur et à mesure que les perles salines coulaient en larges sillons sur ses joues pâles, ses dernières forces la quittèrent. Son visage perdit sa couleur, ses jambes ne supportaient plus son poids et ses bras n'arrivaient pas à la retenir pour l'empêcher de tomber au sol. La jeune femme se retrouva tout de même assise sur le plancher de sa petite cuisine, les bras mollement reposés contre ses cuisses. L'échine courbée, elle pleurait à chaudes larmes, en silence. Ses cheveux mouillés formaient un cadre autour de son visage déformé par la douleur. Jessie n'entendit pas son ami la rejoindre. Elle ne sentit sa présence que lorsqu'à nouveau, il l'étreignit. Cette fois, elle ne broncha pas. Même si elle avait voulu se dégager, elle n'en aurait pas été capable. Doucement, elle se laissa aller contre le torse de Woody. Elle sentit sa chaleur, son odeur. Cela lui fit bizarre. De le sentir, de le toucher. Il était là, près d'elle, sur son plancher de cuisine à accomplir ce qu'il lui avait dit. « J'avais cru... que ca irait... Je ne savais pas toutes ces choses... Je pensais que tu étais heureuse... J'ai... mal pensé... Je ne pensais pas que... tout ca... J'aurai dû être là... Tu n'aurai jamais dû traverser ça toute seule... Mais je suis là maintenant... Je vais faire en sorte que tout aille mieux. »

Son corps fut secoué de spasmes. La demoiselle s'agrippa au chandail de son ami. Elle pleurait de plus belle. Il aurait su. Il aurait su s'il avait appelé ou s'il avait laissé un numéro. Jessie n'était pas de mauvaise foi envers lui, mais il ne donnait jamais beaucoup d'outils. Peu d'éléments jouaient en sa faveur. La rouquine secoua faiblement sa tête. Elle voulut lever la main, mais son cerveau n'obéissait plus. La seule fonction encore en marche était de pleurer. Même respirer lui était pénible. « Arr... arrête. » Elle s'essouffla, chuchota ce simple mot d'une voix enraillée. Son souffle saccadé par les sanglots rendait presque inaudible sa requête. Il fallait qu'il arrête de toujours tout prendre sur lui. Plus il se chargeait du poids de tous, plus il était difficile pour lui de gérer et de se gérer lui-même. « Jessie... Tu peux m'en vouloir... Je sais que mes paroles ne doivent plus avoir aucun sens pour toi... après... ça... Mais je te le prouverai... Je ne partirai plus jamais. Je ne veux plus que tu pleures, je ne veux plus que tu sois malheureuse... Tu... ne seras plus jamais seule. Laisse-moi une chance afin que tu puisses compter sur moi à nouveau. » Comme elle voulait le croire. Comme elle voulait croire qu'il serait là aux moindres embûches à lui caresser le dos de la sorte pour faire évacuer les mauvaises vibrations de son corps. Pour chasser tout le mauvais qui se cache dans son pauvre petit coeur.

Elle leva vers lui un regard plein de tristesse, mais empreint d'amour. Brillant de larmes et rouge à la fois, son regard émeraude s'accrocha au sien. Ses yeux cherchaient en lui cette sincérité qui transcendait dans sa voix. Il émanait de son corps une telle culpabilité. « La mission Andy est finie. » Les flots qui coulaient sur ses joues s'arrêtèrent. Ses lèvres entrouvertes exprimaient sa stupeur. Ses prunelles cherchaient en lui des explications. Elle laissa le silence planer autour d'eux un moment. Il faut dire, qu'elle savait tout ce que cela représentait pour Woody de prononcer ces paroles avec autant de sincérité. Doucement, elle posa sa main sur sa joue. Elle mourrait d'envie de lui claquer un bon coup, mais elle se retint.« La mission Woody elle ? » La rouquine pencha la tête sur le côté, ne délogeant pas son regard du sien. « La vie ne s'arrête pas là, tu sais. » Elle chuchotait, si bas qu'il était difficile de l'entendre. « Crois-moi. Parfois, il faut lâcher prise. Nous n'avons pas toujours le choix. C'est dans ces moments que l'on voit qui sont vraiment là pour toi. » Elle leva la main. Jessie en avait fini de ses accusations à son égard. Elle voulait être là pour lui, elle aussi. Il en avait autant besoin qu'elle. Elle pivota son buste et avec délicatesse, pour une fois, sans lui foutre un coup de poing sur le nez, elle entoura son cou de ses deux bras frêles et serra doucement. Elle appuya sa joue contre son épaule un moment, avant de se dégager pour le regarder en face à nouveau. « Je crois, qu'à partir de ce moment, il va falloir faire des efforts. Chacun de notre côté. Pour revenir en force. » Elle essaya de sourire. Cela en résulta une jolie grimace, mais au moins elle était jolie. « Je ne veux pas... que tu t'oublies. Vis pour toi, vis ta vie. Je... je ne veux pas que tu prennes ma peine comme si elle était la tienne. Ce que je te demande, c'est d'être à l'autre bout du fil quand je t'appelle. Je déteste les boîtes vocales. Parce que ce sont des boîtes, tu saisis ? » Elle lui donna un coup de coude dans les côtes tout doucement, pour lui faire comprendre qu'elle s'essayait à l'humour. « Si tu veux, je peux faire l'effort de travailler mes blagues. Je ne suis pas au point. »Elle haussa les épaules comme pour se défendre. « Je ne sais plus ce que je veux exactement. Je ne sais plus ce que j'attends non plus. » Elle regarda autour d'elle pour revenir poser son regard sur Woody. « En fait, je sais au moins que je veux absolument changer d'endroit. Si tu veux, je t'emmène avec moi. Je crois, que nous avons besoin tous les deux d'un foyer. D'une maison où on se sentir chez nous. Tu ne crois pas ? » Il n'était pas question de ce qu'ils voulaient vraiment. Mais de ce qui leur était essentiel.

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Dim 10 Mai 2015 - 22:44
Nobody said it was easy...
Jessie & Woody


" Come up to meet you, Tell you I'm sorry, You don't know how lovely you are, I had to find you. Tell you I need you, Tell you I set you apart. Tell me your secrets, And ask me your questions, Oh let's go back to the start, Running in circles; coming up tails, Heads on a science apart... "

C'était plus fort que moi, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir mal pour elle. Jessie encore plus que n'importe qui sur cette terre aujourd'hui. Elle était là dans mes bras et jamais plus je ne voudrai la laisser partir loin de moi. Je l'aimais plus que tout et je savais aussi que je passais mon temps à lui faire du mal. Je ne savais pas ce qu'elle avait vécu avec Emily. Je ne sais pas comment j'aurai réagit si Andy avait fait de même... Mais cette idée avait toujours été inconcevable pour moi et j'avais toujours eu raison.

Mais aujourd'hui tout été différent. Je n'étais plus le jouet d'Andy et je devais construire ma propre vie. Celle d'un humain. Mais étais-je prêt ? Je n'avais jamais pensé vivre celà un jour... Et me voilà... Celà fait une longue année et je suis toujours aussi maladroit. Je ne comprends parfois pas bien ce qu'il m'arrive et cette nouvelle sensibilité d'humain pouvait encore me faire peur.

Jessie se recule doucement et me fixe de son regard vert émeraude qui avaient été rougis par ses larmes. Pleurer. C'était aussi nouveau pour nous. Nous pouvions être triste, mais nous ne connaissions pas les larmes. Je plonge mes yeux dans les siens, d'un regard tendre. Promettant encore et encore intérieurement de ne plus jamais m'éloigner d'elle. J'avais trop perdu pendant toutes ces années. Ma main glisse sur sa joue pour essuyer ses larmes délicatement et je repousse une de ses mèches rousses derrière son oreille. J'aimais Jessie, parfois je me demandais un peu de quelle manière. La frontière entre l'amour fraternel et l'amour concret était parfois très mince. C'était étrange de passer à se chamailler comme des chiffonniers jusqu'à devenir incroyablement complice au point de s'inventer des jeux ensemble.

Je lui avais déjà avouée. Quand nous nous étions retrouvé et que j'avais fini à l'hôpital parce que je m'étais fait renversé par une voiture. Je n'étais pas bien à ce moment-là, et celà avait effleuré mes pensées. Aujourd'hui, c'était la même chose et je me mettais à y repenser. Je baisse les yeux, me détachant de son regard. Je devais chasser ces pensées de ma tête. J'étais en vrac... C'est tout... Je n'avais plus mon discours intérieur sur Buzz et sur Bo... Sur ma culpabilité... Même si une autre avait pris place dans mon coeur. Je ne voulais pas faire de Jessie une remplaçante pour combler mes peines intérieurs. Pour ne plus penser à Helga... Car oui, rien que se dire qu'elle s'en allait loin de moi et de se retrouver dans les bras d'un autre, me fendait de l'intérieur... Et bon dieu que je détestais cette sensation...

Sa main effleure mon visage, mes yeux croisent de nouveau son regard. Elle me demande ce que je compte faire. Quelle était ma nouvelle mission ? L'avenir me semblait bien compromis. Je devais entamer mes premières expériences sur le terrain en tant qu'instituteur. Elle me parla de lâcher prise... Je ne savais clairement pas faire ca... Ca ne donnait que des catastrophes quand ca arrivait... Mais je ne voulais pas partir. Elle passa ses bras autour de mon cou. Je passe les mains autour d'elle, et ferme les yeux. Jessie la combattante, si frêle... mais peut être plus forte que moi au fond. Dans un souffle je lui dis:

« Il va falloir que tu m'aides... Parce que lâcher prise, c'est pas trop mon fort... »

C'était la vérité... Et peut-être par cette phrase, je commençais mon ascension vers cette bonne résolution. Elle me parla de ne pas m'oublier de vivre ma vie... Mais ma vie ne sera plus loin d'ici. Nos destins sont liés, ils l'ont toujours été... Et encore plus aujourd'hui. Elle tenta une blague qui me fit sourire en coin, bien que l'humour restait assez noir. Elle me donna un coup de coude dans les côtes pour me taquiner. Je lui lance une fausse grimace avant de lui répondre.

« Tu ne te lanceras pas dans un one man show... C'est déjà sûr ! » Je passe un bras autour de son épaule en la secouant légèrement pour répondre à sa taquinerie. « Jessie... Je ne partirai pas et ton destin sera le mien... Alors je t'aiderai... Et je ne vivrai pas pour moi mais pour nous. Si tu veux bien de ce vieux grognon de Cow-Boy à tes côtés. Ne t'inquiètes pas, on va chercher ensemble ! Normalement, je dois commencer ma première expérience d'instit' sur le terrain bientôt ! Je t'aiderai à chercher ! Et puis... en ce qui concerne l'appart' je suis à 200% d'accord pour changer d'endroit. Trop de... boites... »

Je savais que j'allais m'en prendre une en retour et je la regardais de façon espiègle. Je me redresse et tend une main à Jessie pour l'aider à en faire de même. Histoire d'accompagner le geste à la parole.

« On va déjà se lever du sol de la cuisine qui n'est pas des plus confortables. Ca te dit qu'on sorte d'ici ? Qu'on mange jusqu'à en avoir mal au ventre... Genre un tas de glaces au chocolat, ouais un truc que je ne regrette pas c'est bien ca depuis que je suis humain ! Et qu'on sorte profiter de la soirée ? Je paye la tournée m'dame ! »


   
Emi Burton
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Mar 12 Mai 2015 - 5:13


« Nobody said it was easy . » Jessie Davis & Woody Pride
La demoiselle n'y était pas allée de main morte. Ni avec lui, ni avec elle. Au lieu d'être fidèle à ses habitudes et de foncer, elle s'était enfermée au fond d'une forteresse garnie de remparts, doublée de douves, sans aucune passerelle, ni pont levis pour pouvoir y accéder. Pour en sortir, il n'y avait pas trente-six solutions. Soit il fallait avoir de supers pouvoirs ou une super emprise sur l'esprit de la belle prisonnière d'elle-même pour arriver à déjouer ses défenses, soit il fallait que le château qu'elle s'était bâti comme refuge se détruise de l'intérieur. Que cela vienne d'elle. Pendant de longs mois, elle s'était contentée de survivre. Mais voilà que petit à petit, plus elle se vidait de ses larmes et plus elle goûtait à la douce caresse de son ami, la voilà qui lentement prenait des forces. Comme si son âme avait seulement eu besoin de quelques soins qui lui étaient impossible de s'administrer seule. Elle s'appuya doucement contre le torse de Woody, mouillant sans aucune retenue mais avec une petite gêne, quoi que tardive puisqu'elle s'en voulut seulement lorsqu'il lui proposa de sortir, écoutant son coeur battre à tout rompre. Le sien aussi cogna contre sa cage thoracique, tel un oiseau qui tentait de briser ses barreaux pour se retrouver libre. Peut-être en fait n'était-ce pas son coeur, mais son corps tout entier qui avait cette réaction ? Et si cela allait encore plus loin, hallucinait-elle ou celui de Woody battait à l'unisson ?

Jessie ouvrit doucement les yeux, lentement et respira un bon coup. Il lui fallait arrêter ou cela durerait éternellement. Voilà qu'elle en avait assez. Assez de se lamenter, de pleurnicher sur son sort. Il lui fallait agir. Son propre esprit ne la reconnaissait plus. La poupée leva ses prunelles émeraude vers son ami et lui sourit doucement. Oui, tous ces aveux, tous ses reproches, toutes ses promesses grugeaient de l'énergie en quantité phénoménale. Ces choix et ces décisions qui se prenaient, ces chemins qui s'entamaient, cela commençait à être lourd et pénible pour la rouquine qui tranquillement s'impatientait de toute cette douleur lancinante et qui brûlait encore au creux de son ventre. Elle voulait s'en débarrasser au plus vite. Et son moyen le plus efficace se tenait assis à ses côtés. Elle ne voulait plus le laisser partir et elle avait besoin de trouver un moyen. «  Il va falloir que tu m'aides... Parce que lâcher prise, c'est pas trop mon fort...»

Ses épaules hoquetèrent et furent secouées par les secousses d'un petit rire malicieux et qui acquiesçait franchement.« En eff...et, je te connais d'autres talents. » Elle leva les mains, repoussant toute future réplique. « Tu ne te lanceras pas dans un one man show... C'est déjà sûr ! »La demoiselle se laissa rabrouer sans faire d'histoire, prêtant son rire communicateur à l'image de tendresse qui se profilait dans l'appartement, alors que le jouet l'entourait de son bras autour de ses épaules. « Roh, ça va, moi aussi j'ai d'autres talents bon... » La jeune femme plaqua ses mains sur la hanche de l'homme pour s'en écarter, faussement indignée, l'air joueur. « Jessie... Je ne partirai pas et ton destin sera le mien... Alors je t'aiderai... Et je ne vivrai pas pour moi mais pour nous. Si tu veux bien de ce vieux grognon de Cow-Boy à tes côtés. Ne t'inquiètes pas, on va chercher ensemble ! Normalement, je dois commencer ma première expérience d'instit' sur le terrain bientôt ! Je t'aiderai à chercher ! Et puis... en ce qui concerne l'appart' je suis à 200% d'accord pour changer d'endroit. Trop de... boites... » Elle lui décocha un direct du droit en plein sur l'épaule, avec un certain degré de force pour ne pas qu'il l'oublie de sitôt. « Oh ça va, si moi je suis mauvaise humoriste, tu l'es tout autant que moi ! »

Cela lui faisait du bien de rire. C'était un peu comme si lentement sa joie de vivre se réveillait, renaissait de ses propres cendres. Elle attrapa de bon coeur la main qui lui était tendue pour se relever. Une fois debout, elle secoua ses pantalons, passant ses mains sur ses cuisses, sur ses fesses. En se secoua un peu dans tous les sens, pour se dégourdir et s'étirer. « On va déjà se lever du sol de la cuisine qui n'est pas des plus confortables. Ca te dit qu'on sorte d'ici ? Qu'on mange jusqu'à en avoir mal au ventre... Genre un tas de glaces au chocolat, ouais un truc que je ne regrette pas c'est bien ca depuis que je suis humain ! Et qu'on sorte profiter de la soirée ? Je paye la tournée m'dame ! » Son regard s'illumina aussitôt qu'il mentionna l'idée d'aller manger. « Je ne refuserai jamais un tas de glaces au chocolat ! Tu le sais bien. » Elle marcha jusqu'à la porte, se doutant que Woody allait suivre. Elle ne prenait ni veste ni manteau. Elle ne savait pas où elle les avait mis, dans quelle boîte. Elle ne les avait pas identifié. Donner un nom à une boîte, c'est comme en donner un à son chien. Cela donne un attachement et qui de moins bien placé que Jessie pour démontrer de l'affection envers une boîte ? Au contraire, elle aimait bien leur mettre quelques coups de pieds au passage. Violence gratuite ? Cela dépend du point de vue. Elle sortit et ne pensa même pas à dire à Woody de barrer. De toute façon, elle avait déjà autre chose en tête.

La jolie rousse, tout au long du trajet qu'elle conduisit, oui elle avait gardé sa voiture, malgré ses nombreuses mauvaises expériences et qu'elle soit maintenant en ville, concoctait ses plans pour le futur. La présence de son ami de longue date inspirait ses pensées et ses envies. Déjà. Enfin. Peu importe. Son cerveau s'était remis en marche et les guidait dans un de ses restaurants favoris. Elle laissa son automobile dans un stationnement attenant et entraîna Woody à l'intérieur. Elle prit une table après avoir salué la serveuse qu'elle connaissait bien. « Comme monsieur était en grand pélerinage, il a manqué plein de trucs. Et moi, comme il ne m'a pas emmené dans ces grandes aventures, je n'ai pas vu tout ce qu'il a vu. Il faut trouver un moyen de tout ce dire, sans que j'aille à t'écouter parler pendant mille ans. Ou que tu t'endormes sur mon monologue. » La poupée se passa la main dans les cheveux. Ils étaient encore humides et friosttaient irrégulièrement autour de son visage qui reprenait peu à peu des couleurs. Sortir lui faisait visiblement du bien. Elle se souvint alors d'un jeu qu'Emily utilisait lorsqu'elle voulait soutirer un secret sur les amours de ses copines. Elle avait longtemps eu le temps d'observer et d'apprendre les consignes simples du jeu.« Action ou Vérité. Chacun son tour. On pose la question "action ou vérité". Si tu choisis un, tu ne peux te défiler. Tu veux essayer? »

( J'espère que mon post te plaira je ne fais pas avancer beaucoup les choses... :/ )

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Mar 12 Mai 2015 - 22:37
Nobody said it was easy...
Jessie & Woody


" Come up to meet you, Tell you I'm sorry, You don't know how lovely you are, I had to find you. Tell you I need you, Tell you I set you apart. Tell me your secrets, And ask me your questions, Oh let's go back to the start, Running in circles; coming up tails, Heads on a science apart... "

La taquinerie revint entre nous deux. Et la tristesse de l'appartement fut vite oublié par des railleries, et des rires de nos deux côtés. J'aimais Jessie pour beaucoup de choses: Elle savait ce qu'elle voulait et n'hésitait pas à le clamer haut et fort ! Et puis... C'est Jessie ! Je ne savais pas vraiment comment l'expliquer clairement... Je vins à proposer à sortir de là, histoire de nous changer les idées, et se vider la tête. Une proposition qui fut acceptée avec vivacité de la part de mon amie.

J'eus à peine le temps de prendre ma veste et mes affaires que nous étions déjà dans le couloir. En moins de temps qu'il n'en fallu, nous sommes montés dans la voiture de la rouquine pour aller... Je ne sais où... Mais je m'en fichais totalement. J'avais le sourire aux lèvres. Je me sentais bien à ce moment présent. J'avais perdu Helga ce soir, mais Jessie arrivait à me faire oublier une part de mon malheur. J'avais retrouvé une part de mon ancienne vie, j'avais retrouvé une étincelle d'espoir et elle se trouvait à côté de moi.

Pendant le trajet, je venais à jeter des coups d’œil à la rouquine qui tenait le volant. Alors que c'était souvent moi qui donnait des directives, voulant tout contrôler, pour la première fois, je me laissais conduire... Au sens propre comme au sens figuré ! Peut-être parce que je voulais me faire pardonner dans un sens mais c'était surement plus que ca... Elle se gare sur un parking et m'emmène dans un restaurant qu'elle semble très bien connaitre.

Je m'installe en face d'elle alors qu'elle entame une discussion. « Comme monsieur était en grand pèlerinage, il a manqué plein de trucs. Et moi, comme il ne m'a pas emmené dans ces grandes aventures, je n'ai pas vu tout ce qu'il a vu. Il faut trouver un moyen de tout ce dire, sans que j'aille à t'écouter parler pendant mille ans. Ou que tu t'endormes sur mon monologue. » Je sentis son grand pèlerinage comme une pique qu'elle avait parfaitement le droit de me lancer. C'est vrai que nous avions beaucoup à dire ce soir... Je me mis à rire doucement.

« Comment m'endormir avec toi ? Tu es tout sauf barbante, Jessie ! Par contre, moi... Je suis loin d'être un grand narrateur... En plus rien de bien aventureux s'est passé durant tout ce voyage. » Je fais un large sourire et lève une main à la serveuse. Je me laisse aller sur la consommation ce soir, et commande une bouteille de champagne pour nous deux. Je savais pertinemment que je ne tenais pas l'alcool, mais je voulais tenter d'être un peu plus cool pour ces retrouvailles et laisser le nerveux grognon au placard. Et puis, j'ai promis de faire des efforts ! Je ne peux m'empêcher de rire quand elle me proposa son jeu. Elle ne changeait décidément pas mais j'approuvais son audace. Je fais pourtant une grimace, car il y a des choses qui pourraient me rendre un peu mal à l'aise. Quelques trucs que Jessie ne connaissait pas vraiment... Et puis n'oublions pas mon grand secret cité plus haut... Mais j'avais aussi peur de ce que Jessie pourrait me demander si je demandais action. Heureusement que je viens de commande une bouteille de Champagne ! Je finis par sourire et dire:

« J'accepte le défi ! Rien de mieux que pour lâcher prise, pas vrai ? Ha et oui... Je dois t'avouer un truc: je ne tiens toujours pas l'alcool. C'est l'horreur ! Donc je vais être prudent sur la coupette quand même... Mais j'me suis dit qu'il fallait fêter ce nouveau tournant ! »

Je savais qu'on disait souvent ca mais c'était toujours plus fort que nous quand nous avons un premier verre dans le nez... On en reprend un puis un... Ect... ect... La serveuse revient avec le Champagne et nous sert deux verres puis repose la bouteille dans le seau prévu à son effet. Je lève mon verre et trinque avec elle.

« A la mission... Comment on va l'appeler celle-là au juste ? Mission New-York ? »

Je porte ma coupe à mes lèvres. Je comprends alors pourquoi les humains raffolent autant du Champagne. C'est vraiment très bon !

« Vérité ! Mais commence molo s'te plait ! »


   
Emi Burton


HJ: T'en fais pas ! Ton post était parfait ! :exité: <33 J'ai plutôt l'impression que c'est moi qui rame. xD Bien que ca promet pour la suite tout ca ! PTDR
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Mar 2 Juin 2015 - 19:12


« Nobody said it was easy . » Jessie Davis & Woody Pride
Jessie roulait, à bonne vitesse, comme un automate. Elle avait la tête ailleurs et cela était parfait que son subconscient qui connaissait bien le chemin du restaurant qu'elle avait choisi prenne le relais. Sinon un accident aurait pu être rajouté au tableau de la demoiselle qui en comptait déjà un ou deux. Ou trois. Peu importe, elle ne tenait plus compte et à l'instant présent, elle pensait complètement à autre chose. Un regard glissé en coin à son ami Woody assis près d'elle, la fit sourire. Elle pouvait presque lire la nervosité sur son visage et sa petite voix en lui qui criait son désespoir de ne pas être en contrôle de la situation. Cela en était presque terrifiant à quel point elle prenait un malin plaisir à faire durer le trajet. Ce sentiment de «pouvoir» sur Woody lui faisait plaisir. Un plaisir gratuit peut-être mais pour une fois, il pouvait voir que cela ne lui coûtait pas cher de suivre les autres et surtout, que cela ne mettait pas nécessairement sa vie en danger et que ce n'était pas difficile de faire confiance aux bonnes personnes. Elle ne disait rien, pour une fois, ne lui fit pas remarquer, pour ne pas pousser le bouchon trop loin non plus, le blesser n'était pas son intention.

Arrivés, elle alla s'asseoir dans le fond. Le restaurant était désert à cette heure. La rouquine essaya d'en savoir plus à propos des voyages de son ami. « Comment m'endormir avec toi ? Tu es tout sauf barbante, Jessie ! Par contre, moi... Je suis loin d'être un grand narrateur... En plus rien de bien aventureux s'est passé durant tout ce voyage.» Elle roula les yeux et secoua la tête. Ses grands cheveux couvrirent son regard émeraude brillant de mille et unes idées de grands espaces et de rencontres, de quêtes... « Chaque départ est le début d'une aventure Woody. De quelque nature qu'il soit. » La demoiselle se voulait réconfortante en quelque sorte, pour lui et pour elle, mais sa voix se brisa malgré elle. La poupée soutint quand même le regard de son ami. Elle resterait forte quoi qu'il arrive à présent. Elle puisait une force nouvelle en ces retrouvailles, bien qu'elle fusse un instant déstabilisée et amère. Jessie eut même le courage de retourner dans ses plus vieux souvenirs pour en dépoussiérer un jeu qu'elle se disait intéressant pour faire ressortir la vérité ou encore rire un peu. Il était temps de dérider ce vieux Woody qui avait la fâcheuse habitude de se couper de tous les plaisirs par pur désir de garder le contrôle. Encore. Toujours.

« On dirait que tu as quelque chose sur le coeur, mon ami. » La poupée le regarda, il venait de commander une bouteille de champagne. Des bulles, comme le disaient les habitués des bars et de l'alcool avec lesquels elle avait déjà conversé lors de ses sorties nocturnes. Elle haussa un sourcil, le fixant de ses prunelles vertes interrogatrices et intriguées. « J'accepte le défi ! Rien de mieux que pour lâcher prise, pas vrai ? Ha et oui... Je dois t'avouer un truc: je ne tiens toujours pas l'alcool. C'est l'horreur ! Donc je vais être prudent sur la coupette quand même... Mais j'me suis dit qu'il fallait fêter ce nouveau tournant !»La rouquine gloussa et leva les paumes vers le ciel en guise de paix.« Je promets de ne pas abuser de l'alcool pour te soustraire des vérités et des secrets. Si je manque à ma promesse, que je brûle en enfer. »La demoiselle lui lança un petit clin d'oeil. Elle savait que pour eux, jouets, le feu, après l'abandon, était une fin des plus terribles. Devenir poussière. Ne plus exister. Être oublié. En tous les cas, pour elle, cela était une promesse qu'elle avait intérêt à tenir et qui signifiait beaucoup. Et il était bien placé pour savoir que Jessie ne lançait que très rarement, pour ne pas dire jamais, de paroles en l'air.

« A la mission... Comment on va l'appeler celle-là au juste ? Mission New-York ? !»Jessie leva son verre en souriant et hochant de la tête avec vigueur. Mission entreprise depuis un moment mais dont les premiers chapitres avec pour quelques uns, des fins catastrophiques. Pour vu que la partie qu'ils entamaient ensemble, en cet instant, était l'heureux dénouement d'une nouvelle histoire. Ils trinquèrent, ils buvèrent. La poupée se surprit à apprécier le goût du breuvage pétillant et en prit une deuxième gorgée directement à la suite de la première. « Vérité ! Mais commence molo s'te plait ! » Jessie pencha sa tête, tout sourire. Le voilà qui lui ouvrait grand la porte pour lui balancer ses futurs projets qu'elle avait couvé tout au long de leur trajet de voiture. Elle se rassit confortablement, le visage sérieux malgré la joie et l'excitation qui transcendaient dans sa voix. « Très bien. Voudrais-tu venir habiter avec moi ? » Le visage impassible, la jeune femme avala d'un trait son verre. La nervosité probablement. Elle ne voulait pas lui montrer comme ce projet lui tenait à coeur. Enfin, pas avant d'avoir sa réponse. De toutes les questions qui lui venaient en tête par rapport à son voyage, à ce qu'il ressent par rapport à Helga, s'il est au courrant évidemment, ce qu'il pense de ci ou de ça, elle ne tenait plus. Tout ce qu'elle voulait savoir, c'était s'il voulait venir avec elle. Pour que tous les deux, repartent du bon pied. « Alors, tu me donnes ta réponse et à toi de me demander action ou vérité. » Elle ne tenait plus en place.

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Jeu 18 Juin 2015 - 21:19
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Jessie & Woody


" Come up to meet you, Tell you I'm sorry, You don't know how lovely you are, I had to find you. Tell you I need you, Tell you I set you apart. Tell me your secrets, And ask me your questions, Oh let's go back to the start, Running in circles; coming up tails, Heads on a science apart... "

Les retrouvailles se passaient bien au final. J'étais bien avec Jessie. J'avais l'impression de revenir à l'essence même de ce que j'étais. Je ne me cachais pas. Je pouvais être moi-même. Son aventure personnelle ne s'était pas bien passé et franchement, en terme de voyage et d'épopée, il avait connu mieux. De plus, il avait reçut de mauvaises surprises dès son retour... Helga qui l'avait laissé... Non... Il ne préféra pas y penser. Il devait canaliser son attention sur l'instant présent qu'il vivait avec Jessie.

Est-ce pour celà que je vins à commander une bouteille de Champagne ? Je voulais renouer avec une nouvelle vie et comme je l'avais dit à Jessie: J'avais envie de changer mon côté à vouloir tout contrôler. J'étais en face de la personne la plus chère à mes yeux actuellement et je n'avais plus l'intention de la décevoir. Elle me demanda si j'avais quelque chose sur le coeur. Contre moi, mon estomac se serra... Pourquoi ce malaise si soudain à cette simple question ? Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je vins à détourner le regard. Je ne pus m'empêcher de me mordre la lèvre inférieure. Mais sous le regard de Jessie que je n'arrivais pas à soutenir, je finis par lâcher avec peu de conviction:

« J'ai juste... envie de profiter de ce moment, c'est tout. Et ne dit-on pas que l'alcool aide à se... sentir moins... Enfin tu vois ce que je veux dire ! Hey ! J'essaye de tenir ma promesse ! »

Je finis en lui faisant un clin d'oeil avant de détourner mon regard sur le menu. Je ne sais pas quoi choisir exactement, je finis par m'arrêter sur le menu du jour qui est une spécialité du chef. Je n'étais pas difficile en matière de nourriture. A vrai dire, depuis que j'avais découvert l'aspect gustatif de ma nouvelle condition, c'en était même devenu une lubie découvrir de nouveaux goûts chaque jour... Même si je restais incapable de cuisiner, entendons-nous le bien. Je vins à lâcher un petit rire quand elle me dit qu'elle ne tenterait pas de m'arracher des secrets douteux, en profitant de ma faible résistance à l'alcool. Je secoue la tête d'un faux air outré tout en lui répondant:

« Tu sais bien que je n'ai rien à te cacher... Tu me connais par coeur... Enfin... Il y a peut-être quelques trucs que tu ne sais pas. Mais à toi de trouver la bonne question pour la bonne réponse. »

Le Champagne arriva, on trinquait. Elle me posa sa toute première question. J'eus les yeux pétillants -ce n'était pas le champagne... Pas encore namého xD- et un sourire heureux sur le visage à l'entente de cette première question. Je n'avais pas à réfléchir pour répondre à cette question.

« J'ai passé trop de temps loin de toi et comme j'ai décidé de ne plus te lâcher d'une semelle, alors ma réponse sera oui. Un grand oui. » Je bus une longue gorgée de Champagne avant d'ajouter. « Action ou vérité ? »


   
Emi Burton


HJ: Dsl du temps de réponse T_T j'espère que ma réponse te plaira. <33
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Ven 17 Juil 2015 - 7:18


« Nobody said it was easy . » Jessie Davis & Woody Pride
Elle se balançait d'une fesse à l'autre sur sa chaise. Trop de choses tournaient dans sa tête, remuaient son cœur, retournaient son estomac pour qu'elle ait envie d'avaler quoi que ce soit d'autre que du liquide. De plus, avec les semaines qui venaient de passer, la demoiselle ne mangeait plus beaucoup. Si bien qu'elle avait complètement perdu l'appétit et ne mangeait que pour survivre. Elle le laissa donc regarder le menu de cet œil qu'elle aussi avait eut quand elle avait découvert le plaisir des saveurs. La cowgirl secoua la tête. Être autant liés et autant tiraillés par des sentiments opposés était en soi un sentiment éprouvant et inexplicable. D'être fâché, déçu, honteux, triste ou joyeux par rapport à l'autre bougeait tant de choses à la fois. Il lui semblait que des vies avaient été vécues à ses côtés et pourtant, cela ne lui paraissait pas encore assez long. « Tu sais bien que je n'ai rien à te cacher... Tu me connais par coeur... Enfin... Il y a peut-être quelques trucs que tu ne sais pas. Mais à toi de trouver la bonne question pour la bonne réponse. » La bonne question. Chaque chose en son temps. Si elle osait croire en sa promesse, ils auraient tout leur temps pour les questions de « surface ». Les questions profondes, blessantes, cachées, les idées et les envies passeraient en premier. « Je n'ai pas, du moins je n'avais pas, l'habitude d'abuser. » Consommer à petites doses pour ne plus être déçue. Pour ne plus avoir mal. Elle croisa les bras contre sa poitrine et frotta doucement ses épaules.  

Elle avait l'impression qu'elle allait s'envoler. Son cœur débordait d'appréhension et de joie à l'idée d'avoir concocté un plan de vie commun à elle et son meilleur ami. De nouvelles bases. Plus solides. Plus sincères. « J'ai passé trop de temps loin de toi et comme j'ai décidé de ne plus te lâcher d'une semelle, alors ma réponse sera oui. Un grand oui.»La rouquine frappa dans ses mains bruyamment, sautillant littéralement sur sa chaise.« Sweet mother of Abraham Lincoln ! »fut tout ce qu'elle réussit à souffler. Le cœur serré, la gorge tout autant, la jolie rousse se leva d'un bond pour enlacer son nouveau/ancien colocataire. Ils avaient vécu ensemble dans un coffre à jouets, dans une chambre d'enfant, dans un cube de verre, dans une garderie, dans tellement d'endroits ensemble, mais jamais dans un endroit qui avait la prétention et le potentiel d'être à eux et à long terme. Jessie peinait à se contenir, malgré sa petite voix toujours en alerte lorsqu'elle construisait quelque chose pour l'avenir. Petite voix qu'elle avait endormi après son arrivée à New York, et qui s'était réveillée comme si elle venait de chuter d'une falaise.

« Action ou vérité ? »Jessie leva son verre et le porta à ses lèvres et but plusieurs gorgées. Vérité ? Il lui poserait des questions auxquelles elle n'avait pas envie de répondre. Le bonheur d'un éventuel futur était encore trop vif. Elle haussa les épaules. « Action ! J'ai besoin de bouger. » Son visage reprenait des couleurs, son regard de sa vivacité d'antan. Jessie revenait à elle après tout ce temps et il lui semblait que l'énergie qui l'avait abandonnée revenait à la charge d'autant plus forte qu'auparavant ! Elle aurait tout décoré à neuf le restaurant si cela avait été son épreuve. « Ne me prends pas en pitié ! Ne me ménage pas ! » Toute cette force, dans un si petit pot.


HJ : Je suis désolée c'est court, mais je veux faire avancer le post :3 J'ai adoré la réponse <33 en espérant que tu aimes la mienne aussi *_*

made by ℬlue ℐⅴy
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Invité
Anonymous
Invité
Lun 20 Juil 2015 - 21:49
Nobody said it was easy...
Jessie & Woody


" Come up to meet you, Tell you I'm sorry, You don't know how lovely you are, I had to find you. Tell you I need you, Tell you I set you apart. Tell me your secrets, And ask me your questions, Oh let's go back to the start, Running in circles; coming up tails, Heads on a science apart... "

Je profitais à deux cents pour cent du moment présent. En même temps, je devais avouer que l'alcool commençait déjà à faire son effet. Jessie me parla qu'elle n'avait jamais abusé de l'alcool ou du moins... c'était avant. Personnellement, j'avais goûté ses effets presque immédiatement. C'est une histoire qui remonte à deux ans maintenant mais qui me fait sourire aujourd'hui. C'était à mon nouveau travail. J'étais vendeur de jouets, et mes collègues, pour mon intégration, avait décidé de fêter ca dignement... Et disons que j'ai rapidement descendu ce soir-là. Je me rappelle encore des nausées et de la gueule de bois du lendemain. Devrais-je peut-être faire attention ?

Piqué par la curiosité, je fais de petits yeux interrogatifs à Jessie. Aurait-elle eut elle aussi quelques mésaventures cruelles avec l'alcool ? Etait-ce à cause de ce qu'il s'était passé ? Mais que s'était-il passé réellement pendant mon absence ? Un tas de questions qui restèrent entre mes lèvres. Elle semblait avoir beaucoup souffert. Mon cœur se serra à cette idée, et la culpabilité me reprit. Je baisse les yeux vers mon verre d'alcool et en prend une longue gorgée.

Alors qu'elle me pose sa première question, je réponds positivement avec joie à se proposition. Je la vis décoller de son siège littéralement pour me prendre dans ses bras. C'était bien la Jessie que je connaissais. Un petit rire amical vint à s'échapper de ma gorge alors que je réponds à son étreinte. La sentir proche de moi me réchauffe le cœur, je ne voulais plus la laisser partir, c'était ma promesse. Elle retourna à sa place alors que je ressentis une pointe de déception que celà ne puisse durer plus longtemps. Je me demande ce qu'il m'arrive. L'alcool me jouait il des tours ? Je préférais plutôt me concentrer sur le jeu.

Jessie semblait électrique, comme à son habitude... Ou devrais-je dire: plus que d'habitude. Un large sourire se dessina sur mes lèvres alors que je réfléchis à qu'est-ce que je pourrai lui demander de faire. J'avais certes, beaucoup d'imagination, mais je n'étais pas de ceux qui aimaient mettre les autres en difficulté.

« J'aimerai que... » Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres. « ...que tu me chantes une chanson. Que tu la chantes debout, devant tout le monde ! »

C'était simple mais efficace. Je ne savais pas ce que Jessie pouvait me préparer, mais j'avais hâte de voir ca !

« Sinon, je reste dans vérité après ca... Et je t'autorise à te venger sur ce que j'ai décidé de te faire subir à l'instant. »


   
Emi Burton


HJ: Ton post est génial ! <33 *_* Et t'en fais pas. J'ai fait aussi un peu avancer les choses. ^^
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