Je ne trouvais plus mon chevalet… Comment j’avais fait pour le perdre ? Ma chambre n’était pourtant pa si grande que cela. J’avais beau la cherchée partout impossible de le retrouver. J’avais même pensé a vérifier sous mes cheveux pour vous dire ! Je finis pas me dire que je n’allais finalement pas pouvoir peindre au parc..
En rangeant ma chambre, mes yeux se posèrent sur une boite de pastel.. Et si je faisais ça plutôt ! Je descendis alors les escaliers comme une petite folle, heureuse de ma trouvaille et me pris les pieds dans les chaussures d’Hans qui traînaient.. Un problème que je n’avais pas lorsque je vivais dans ma tour puisque je ne portais jamais de chaussures..

En traversant le salon, je vis mon chevalet… Pourquoi est-ce qu’il y avait tout le nécessaire de bébé dessus ?! Dommage qu’Anna était déjà partie à son cours de yoga pour femme enceinte où je ne sais plus trop quoi.. Je lui dirais en rentrant le soir que ce n’était pas vraiment une table à langé. Je plaignais son pauvre bébé si elle essayait de le changer dessus..

Bref, une fois mon manteau et mes ballerines enfilés, je pris la direction du parc, mes pastels sous la main.

Je n’étais pas sûre d’être autorisée à faire ce que j’allais faire, mais j’avais très envie de me mettre à dessiner sur le goudron. Ce parc était très joli, mais il manquait de couleur et de bonne humeur. Après avoir trouvé un petit coin sympa où j’allais avoir assez de place, je m’agenouillai sur le sol. Les passants me dévisageaient, mais ce n’était pas si grave, je continuais mon dessin. Tout comme lorsque j’avais pour la première fois dessiné sur une place dans une ville, je fis un énorme soleil. Pour que ce soit harmonieux, j’utilisais de jaune et du orange. Je pris ensuite différents rose et violet afin de pouvoir faire un magnifique décor.

J’allais changer de place pour continuer le dessin quand je me rendis compte que quelqu’un marchait sur mes cheveux.

« Excusez-moi… Pardon… Désolé… Excusez-moi ! »

Je me frayais un chemin entre tous les gens qui me regardait dessiner pour trouver la personne qui m’empêcher d’avancer comme je le voulais.. C’était une véritable corvée ces cheveux dans ce nouveau monde.. J’arrivai enfin devant un homme très mince aux cheveux noirs et aux yeux noisette. Il avait un pied sur une mèche de cheveux.

« Désolé de vous déranger, mais.. Vous marchez sur mes cheveux monsieur.. »

Question un peu étrange…

C'était mon jour de congé chez Hans aujourd'hui et j'avais bien décidé de quitter ce bar dont les murs commençaient à me faire tourner boule. Pas que je n'aimais pas ce nouveau logis mais avec des mioches qui braillent à longueur de temps... Je déteste les gosses. Sincèrement et plus que tout. Si j'étais resté une heure de plus, j'étais sûre que mes impériales oreilles auraient terminé par saigner. Quoi qu'il en soit, j'avais décidé de changer d'air et d'aller voir ailleurs si j'y étais. Et vous savez à quel point tout ce qui était en rapport à moi, m'enchantait. -blague à ch*er ouais je sors-

Et quelle joie de constater que le Dieu soleil avait décidé de m'inonder de sa grandeur. En même temps, quand il voit un semblable, il ne peut faire que montrer son nez. Une belle journée s'annonçait en apparence en tout cas. Lunettes de soleil sur mon sublime nez, blouson en cuir sur mes épaules magnifique, je marchais d'un pas assuré vers de nouveau horizon à New-York que je ne connaissais pas encore. Je savais pourtant que je ne devais pas trop me faire remarquer. Ma jolie petite tête impériale Inca était recherchée par les autorités incompétentes locales. Je pense que je ne supporterai pas qu'on me mette en prison et encore moins qu'on m'éjecte de là.

A cet instant précis, je faisais attention surtout à ma personne ou plutôt à ce que je dégageais. Voulant entrer dans la cours des grands méchants loups, -car j'avais vite découvert que l'honnêteté ne rapportait rien dans ce monde- je devais me donner un air un temps soit peu... maléfique. Tout en essayant quelques moues, je ne me rendit pas compte que je venais de marcher sur quelque chose. La personne en question, s'excusa pour je ne marche pas plus sur... ses cheveux... Mes lunettes glissèrent d'elle-même de mon nez alors que j'observais les cheveux de la jeune fille.

Il fallait savoir que dans ma culture, les cheveux étaient le reflet de la puissance de quelqu'un. Plus une personne avait de longs cheveux, plus elle était importante dans la société. Trêve de leçon sur les Incas, revenons à nos moutons. Je vins à lever un pied puis un autre en me reculant tout en regardant la jeune femme, un air songeur sur le visage. Pff... De toute manière, personne ne peut être plus puissant et beau que moi ! -Bien que j'avoue qu'elle avait un jolie minois, digne de mon impériale attention-

J'allais simplement la snober pour repartir que la curiosité me prit.
Je ne dis rien et m'approche d'elle. Regardant par dessus son épaule ce qu'elle était en train de faire. A vrai dire j'avais l'air d'un débile à rester de la sorte comme celà. Que dire ? Je n'étais pas le roi de la conversation. Je finis par me râcler la gorge et annonça:

« Qu'est-ce que tu fais ? »

L'Empereur tutoie toujours son inférieur. Toujours. Bien que la réponse s'imposa dans ma tête alors qu'une voix m'annonça un " De la peinture espèce de sombre débile."

« Et puis... Si tes cheveux te gênent tant que ca, pourquoi ne pas les couper ? »

Je voulais savoir ce que représentait cette chevelure pour cette jeune fille qui me semblait être loin d'être ordinaire.