Soyons honnêtes, il suffit de connaitre Rex depuis quelques minutes pour lire en lui comme dans un livre ouvert. Cet ancien petit monstre au franc parlé est une vraie pile électrique, une petite tornade et un vrai casse-cou. Il ne tiens pas en place et est constamment à l'affût d'une connerie à faire et a la fâcheuse tendance de s'attirer des ennuis. Que ce soit à Monstropolis ou dans ce monde, il semble en effet avoir un goût prononcé pour l'aventure et il a parfois du mal à se rendre compte qu'il ne respecte pas souvent les règles et s'excuser ne semble pas faire partie de son vocabulaire. Ce moulin à paroles et un peu de mauvaises foi et n'assume pas toujours ce qu'il fait, même s'il ne semble pas en mesurer les conséquences. On peut trouver beaucoup de défaut à cet hyperactif qui est d'une curiosité maladive, mais on ne lui enlèvera jamais sa sociabilité et son courage. En effet, malgré l'éloignement avec sa famille et sa peur de ne jamais revenir dans son monde, il semble resté plutôt confiant. Rex ne désespère pas de retrouver ses proches dans ce monde ou dans le sien et même s'il n'a aucune envie de rester sous cette forme humaine, il essai de ne pas trop détester son apparence. A Monstropolis, le petit monstre avait fait de son oncle un modèle et depuis qu'il se sont séparé, Rex s'efforce de faire peur aux gens, pour rendre son oncle fière le jour où il le reverra. Toutefois, ce n'est pas parce qu'il essaie d'effrayer les gens, que Rex est quelqu’un de mauvais et la violence envers les autres n'est pas une chose qu'il affectionne particulièrement.

Il n'aurait su dire combien de temps s'étaient écoulés, quelques minutes? Des Heures? En une fraction de seconde, tout avait été si vite, son monde qu'il aimait temps avait basculé et il se retrouvait de l'autre côté du décor. Pour la première fois de sa vie peu être, Rex connu la peur et l'angoisse. Le petit monstre était bien loin de chez lui et depuis qu'il avait ouvert les yeux dans ce nouveau monde, il était prostré dans une benne à ordure de Londres et n'osait pas en sortir. Il n'aurait su expliquer ce qu'il venait de lui arriver ni comment il s'était retrouvé ici, mais si ce n'était pas un cauchemar et qu'il ne se réveillerait pas dans quelques minutes, alors il était vraiment mal barré. Du fond de sa poubelle, celui qui était désormais un être humain, tentait de se rappeler les dernières heures et de comprendre comment il avait pu disparaître de son monde, ce qu'il lui était arrivé et pourquoi.

C'était une belle journée sans histoire à Monstropolis et planqué derrière la haie de sa maison, un petit monstre attendait que les plus jeunes revienne de l'école pour se livrer à son occupation favorite, effrayer les gens. Depuis que son oncle avait été exilé par celui qui se faisait désormais passé pour le roi du bonheur, le jeune Boggs continuait de s'exercer pour que le jour où Randall reviendrait, il puisse l'impressionner.  Toutefois, Sully le joyeux, comme l'appelait sarcastiquement Rex, avait fait de Monstropolis un monde où la peur était abolie et où l'unique source d'énergie de la ville résidait dans la joie apportée aux enfants de l'autre monde. Peux être que si son oncle, un grand Frousseur à son époque , n'avait pas été bannie, Rex aurait mieux accepté les changements, mais les choses étaient différentes. Avec le bannissement de son oncle, le petit Rex avait vu ses rêves de suivre les traces de Randall s'évanouir et jamais il ne deviendrait un grand Frousseur. Toutefois, il continuait de s'exercer, imprégné d'une nostalgie qu'il espérait voir revenir un jour, en même temps que son modèle et oncle adoré.

Quand le jeune garçon se décidait à ouvrir la benne à ordure, ses nouvelles mains tremblaient et il lui faillit un certain temps avant de sortir de sa cachette. Au moment où il allait surgir du buisson pour effrayer un groupe de petit monstre, la vision de Rex s'était assombrit et il s'était évanouit. Quand il avait rouvert les yeux, il s'était retrouvé dans un grand parc, ne reconnaissant rien de ce qu'il voyait. Maintenant qu'il était sortit de la première cachette qu'il avait trouvé, le gamin fit un tour sur lui-même et passa de longue minutes à se regarder, comprenant peu à peu qu'il était dans la peau d'un petit humain, producteur de source d'énergie pour son monde. Alors c'était ça? Ce monde où son oncle avait été bannis? Un monde bruyant, indescriptibles, sans aucune logique apparente. Et ce corps, si horrible, si..humain!

Rex était complètement perdu, son esprit était ailleurs et il ne réalisait pas ce qui lui arrivait. Malgré tout, ses pensés étaient tournées vers sa famille et il éprouvait beaucoup de pitié envers son oncle qui avait du survivre dans un tel monde, non, il n'avait pas mérité ça. Certes, Randall avait accomplit de mauvaises actions et Rex qui n'avait pas un mauvais fond, avait trouvé certaines de ses actions peu loyale, mais c'était son oncle et il avait toujours pris soin de sa mère et lui. De plus, à l'époque où Randall avait disparu, Rex n'avait que cinq ans et il n'avait toujours pas compris les raison de cette exile, même si sa mère avait tenté de lui en expliquer les raisons.

Avant l'exil de Randall, les cinq premières années de la vie du petit monstre n'avait été que pur bonheur et s'il devait retenir quelque chose de son passé, c'était bien cette première période de sa vie. A l'époque, tout avait été très simple pour lui qui n'avait jamais souffert de l'absence de son père. Les rumeurs sur la disparition du père de Rex était plutôt fondé, ce monstre de seconde zone avait tout juste réussi ses études à l'académie de la terreur et quand il avait commencé à exercer, il avait enchaîné les maladresses. C'est ainsi que le monstre avait disparu dans l'une des portes, juste avant que son épouse n'accouche. Fort heureusement, l'oncle de Rex avait pu servir de figure paternel et jamais il n'avait laissé son neveu seul dans son coin. Ainsi, dès lorsqu’il su marcher, le turbulent petit monstre suivait son oncle jusqu'à son travail, il découvrait le métier de Randall et se voyait déjà devenir une vraie terreur. Quand il n'était pas en train de visiter pour la énième fois l'usine de son oncle, Rex passait beaucoup de temps à la garderie de l'usine et profitait des interventions des épouvanteurs et à cette époque, même Rex admirait le célèbre Sully. Le reste du temps, le petit Boggs le passait chez lui à rendre fou sa mère, ramenant sans cesse des camarades à la maison, car ce petit bon vivant aimait être entouré.


Le jour où la mère de Rex tentait de lui expliquer la disparition de son oncle, le petit monstre venait de rentrer dans une nouvelle école où il y passerait de longues années. Même si la présence de Randall manquait beaucoup à Rex, ce dernier faisait preuve de courage et redoublait toujours d'efforts pour faire de multitudes de bêtises et faire tourner la tête de ses institutrices. Malgré le fait que le nouveau directeur de l'usine, Sully avait changé tous les fondamentaux de Monstropolis, Rex lui, continuait de vouloir effrayer les gens et avec ses copains de classes, ils avaient même créer une petite bande de minis-Frousseurs. le groupe d'amis s’entraînaient en cachette en effrayant les plus poltrons et se livraient parfois à quelques actes de vandalisme en aspergeant de peinture l'entrée de la grande usine.

Rex n'était pas un mauvais garçon, il était simplement déterminé à marcher sur les traces de son oncle et sa pauvre mère, surchargé de travail, avait bien du mal à le canaliser. On aurait pu penser qu'en grandissant Rex deviendrait plus calme et plus discipliné, mais il n'en était rien. Toutefois, le petit monstre se montrait plus serviable avec sa mère et n'hésitait pas à aider les voisins en échange d'argents. Rex faisait généralement du bon travail, mais il lui arrivait de bâcler un peu ses tâches pour aller s'amuser. Au-delà de s'exercer à la terreur, il aimait partir à l'aventure avec ses amis et ensemble, ils construisaient toutes sortes de cabane et autres véhicules improvisé qui leur permettaient de faire des cours endiablés au beau milieu de la ville.

En repensant aux dix premières année de sa vie, Rex marchait lentement dans le parc, évitant les passants mais retenant toutefois sa curiosité maladive, d'aller les accoster. Avant toue chose, il fallait qu'il s'habitue à ce corps, à cette mobilité réduite et à cette... normalité. Lui qui commençait seulement à apprendre à ce camoufler comme un parfait petit monstre, n'était à présent capable de rien. Aucun don, aucun signe d'avant, plus rien. Après avoir pris une profonde inspiration, Rex se mit à courir et s'étala dans l'herbe, loin d'être habitué à sa nouvelle condition physique. Toutefois, allongé dans l'herbe, le jeune garçon se calmait un peu et pensait à sa famille. Il pensait à sa mère qui l'avait élevé seul, cumulant les travaux à droite à et à gauche et lui accordant hélas peu de temps, mais un amour indéniable. Pour une des rares fois de sa vie, Rex pensait également au père qu'il n'avait jamais connu et qui n'avait même pas réussi à re-franchir la dernière porte qu'il avait emprunté. A cet instant, un nouvel espoir naissait au fond du jeune Boggs qui se dit qu'en finalité, en plus d'une chance de retrouver son oncle qui lui avait servi de figure paternel, il pourrait peu être retrouver son père et tous les trois retrouveraient le moyen de regagner leur monde.

Un nouvel espoir naissait dans le cœur de l'ancien monstre, une raison d'avancer et peux être même une opportunité de repartir avec quelque chose de plus. Rex s'était toujours laissé mené par sa famille, passant énormément de temps avec son oncle et baigné dans l'amour de sa mère. Il n'avait pas eu une vie malheureuse, toujours eu de nombreux amis et des distractions, mais jamais il n'avait eu l'occasion de faire quelque chose d'important pour ses proches. Dans ce nouveau monde, les choses pouvaient peu être changer et en cet instant, Rex eu un grand sourire et tout en se relevant, il se promit de faire de cette malédiction, une opportunité . Et qui sait, ce nouveau monde pouvait peux être, être un nouveau terrain de jeu pour lui.

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