Alors comme ça je dois décrire mon caractère? Pfeuh! J’espère que ce n’est pas une technique de drague, parce que si c’est le cas elle est nulle. Et, en plus, ça ne se faisait déjà plus il y a deux mille ans. Mais enfin, puisqu’il le faut...

Au premier abord, j’ai l’air très sympathique. Amicale avec les femmes, charmeuse avec les hommes. D’ailleurs, je suis sympathique. Mais seulement quand j’en ai envie. Et ces derniers temps... Je n’en avais pas envie souvent. Je sais me montrer sèche et cassante. Il n’est pas rare de me voir en colère. J’ai du mal à me faire des amis et, pire encore, à les garder.

Il faut dire que j’ai du répondant. Je ne me laisse pas marcher sur les pieds, je préfère piétiner les orteils des autres, et une blague mal placée peut signer la fin d’une amitié pourtant prometteuse. C’est encore pire en parlant d’amour. J’ai été trop souvent déçue, et je ne pardonne plus rien. Ce qui ne m’empêche pas de largement me servir de mes talents de séductrice. La plupart des hommes ont du mal à me résister et j’aime l’idée de les mener par le bout du nez. D’en faire ce que je veux. Et, après, de les jeter comme je l’ai été.
Je vous avais prévenus : je ne suis pas tendre.

Néanmoins, pour les rares qui arrivent à se faire une vraie place dans ce gouffre qui me tient lieu de coeur... Je pourrais mourir. J’ai déjà vendu mon âme, et je serais prête à faire bien plus encore.

Et maintenant mon histoire? Ben voyons! Comme si j’allais vous déballer toute ma vie sur un plateau d’airain! Vous ne m’avez même pas payé un verre!
...
Bon.

Je suis née à Thèbes, dans ce qu’on appelle aujourd’hui la « Grèce antique ». J’ai vécu une enfance simple, mais relativement heureuse. Mes parents possédaient une petite ferme, où mon père réalisait quelques poteries en plus de cultiver les récoltes. Ma mère l’aidait et c’était elle qui s’occupait des ventes. Elle avait le caractère aussi ferme que celui de son mari, mais un sourire bien plus charmant...

Et moi, au milieu de tout ça, je m’amusais avec d’autres enfants quand je ne devais pas mettre la main à la pâte. Petit à petit, j’avais été initiée aux techniques de ventes de ma mère et dès le début de mon adolescence je devins très douée à ce petit jeu-là. Il fallait dire que l’âge de la patronne ne jouait pas en sa faveur. D’autant plus que les hommes sont pour la plupart des porcs qui veulent se trouver une fille la plus jeune possible.

Ce fut ainsi, jusqu’à ce que je tombe sur plus séducteur que moi. Il était beau, presque comme un dieu. Gentil, serviable, ... et il a attendu que je soie prête. J’ai évidemment fini par en faire mon amant. Tout était parfait, et il devait m’épouser quand il se retrouva aux portes de la mort. Je ne me souviens même plus pourquoi. J’ai supplié Hadès de le laisser envie, de me le rendre, et j’ai été jusqu’à lui donner mon âme pour que mon fiancé survive.
Ce salaud.
Ce déchet qui ne méritait rien de plus que de crever comme un chien.
Parce qu’après ça, après avoir vu à quel point je l’aimais...
Il est parti.
Avec une autre.

J’étais donc à la merci du dieu, obligée de faire tout ce qu’il me demandait. Et quand je tentais de résister, il me faisait toujours miroiter la même chose : la liberté.
Je ne rêvais de rien d’autre, jusqu’à ce que je rencontre Hercule. Au début, évidemment, il n’avait été qu’un outil pour atteindre mon objectif : récupérer mon âme.
J’ai nié l’évidence pendant longtemps, mais il a bien fallu que je m’y fasse : je l’aimais. Et, malheureusement, il m’aimait aussi.

A cause de moi, à cause de mon pacte avec Hadès, il a dû renoncer à ses pouvoirs au moment où il en avait le plus besoin. Et quand j’ai vu cette colonne prête à l’écraser... Je n’ai même pas eut le temps de réfléchir, j’ai plongé pour le sauver.
Par chance, le dieu des enfers avait promis qu’il ne m’arriverait rien et, tout en sauvant le héros, j’avais rompu le contrat, lui rendant ainsi ses pouvoirs.
Il est donc parti sauver l’Olympe, parce qu’il ne pouvait rien faire de plus pour moi. Il n’était pas médecin, alors a quoi bon le retenir? Il ne pouvait pas me sauver.
En tout cas, c’était ce que je croyais.

Si j’avais eut mon mot à dire, je crois que je lui aurais interdit d’essayer une telle folie. Mais il a plongé au mépris de sa vie pour récupérer mon âme.

Et évidemment, Super Mâle s’en est tiré et m’a sauvé la vie, par la même occasion. Et puisque ça me permettait enfin d’être heureuse, je n’allais pas perdre mon temps à le disputer à ce sujet.
Surtout quand un coup de tonnerre fait apparaître un nuage sous vos pieds pour vous emmener jusqu’à l’Olympe.

Biensûr, j’ai eut peur quand Zeus a décidé de le laisser les rejoindre. Qui aurait refusé une telle proposition? Eh bien lui. Il m’a préférée à toute une éternité. Inutile de vous dire que malgré une expérience un peu désagréable, c’était le jour le plus heureux de toute ma vie.

Ce qui est dommage, c’est que tout a basculé dès le lendemain.
Je m’étais endormie à ses côtés, surveillée de près par son poney à plumes, et quand je me suis réveillée...
J’étais ailleurs.

★ PSEUDO : Fushicho, mais Fush ça marche aussi!
★ ÂGE : 23 ans
★ PRÉSENCE : 2-3 fois par semaine minimum
★ OU AS-TU CONNU NMHE ?  Par Tarzan
★ EN T'EN PENSES QUOI? : Ca a l'air sympathique!
★ CODE : Vu & validé par le mercenaire
★ UN MOT POUR LA FIN?  Euh... Aimez-moi?