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 :: RP Abandonnés
L'art et la manière d'aborder une inconnue avec classe dans sa salle de bain alors que l'on est nue comme un ver • pv. Aiko ♥
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Dim 20 Sep 2015 - 17:07




   

Wendy & Aiko
“L'art et la manière d'aborder une inconnue avec classe dans sa salle de bain alors que l'on est nue comme un ver”
L
ondres, dix heure trente, une demi-heure avant le drame

Les jours qui avaient suivi mon arrivée dans ce nouveau monde s'étaient déroulés sans aucun événement particulier, et en toute honnêteté ce n'était pas plus mal. Cela faisait désormais un peu plus d'une semaine que je m'étais installée chez Clochette et peu à peu je m'habituais à ce Londres tellement différent de celui-ci où j'avais vécu et dont je n'étais pas prête de revoir de si tôt. Étais-je triste ? Oui cela était évident, j'avais été arrachée de mon cocon familiale sans aucune explication et qui plus est pour un délai indéterminé, mais au moins j'avais rapidement trouvé un soutien moral et matériel. En fait, c'était l'inquiétude qui me rongeait plus qu'autre chose. Je n'étais même pas sûr de savoir si mes parents et mes petits frères étaient toujours chez nous, là-bas ou s'ils avaient atterrie eux aussi dans ce monde complètement fou, si j'avais eu de la chance en tombant sur Clochette rien ne me disait qu'ils en avaient eu autant que moi. Et puis, si les habitants de Neverland étaient victime du même maléfice que moi et Clochette je ne pouvais être que plus soucieuse du sort des garçons perdus ou de Peter. Surtout Peter ! Je ne pouvais m'imaginer le choc pour lui s'il venait à se retrouver en plein milieu d'une rue bondée d'adultes. Je ne voulais même pas y penser ! À vrai dire il était plus judicieux de ranger toutes ces pensées négatives bien au fond de mon esprit et verrouiller tout cela à double tour au risque de ruminer dans mon lit tout la journée.

Après un long un soupir me permettant d'évacuer tout ce stress je pris enfin l'initiative de me dégager de ma couette pour me lever. La pièce était encore plongée dans le noir mais, des rayons lumineux parvenaient à filtrer à travers les volets encore fermés. Me dirigeant vers cette dernière je fus bientôt aveuglée par l'astre solaire qui semblait avoir décidé de se montrer de pleins feux.. Une chaleur agréable parcourut alors les contours de mon visage et j'admirai pendant quelques instants la vue qui s'offrait à moi, - une rue encore vide dont les seuls habitants étaient une flore diverse et colorée - petit plaisir que j'avais pris pour habitude depuis mon arrivée ici. Je laissai la fenêtre ouverte histoire d'aérer ma chambre et me dirigeai enfin vers la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner.

Clochette, comme d'habitude, était déjà partie à la bibliothèque me laissant seule pour la journée. En toute honnêteté, ce n'était pas vraiment un inconvénient, cela me permettait de m'habituer avec douceur à mon nouveau chez moi tout en donnant un petit coup de main à ma colocataire qui n'avait pas forcément le temps d'aller faire quelques petites courses ou de faire la poussière aussi souvent qu'elle le voulait. Je ne passais pas non plus la journée à me tourner les pousses en attendant le retour de Clochette, d'ailleurs, dans quelques heures je passais un entretien pour un poste dans une maison d'édition. C'était assez étrange de me dire que j'allais travailler, cela avait toujours été quelque chose réservée aux hommes dans mon Londres mais, m'imaginer avoir de vraies responsabilités m'excitais terriblement ! Tout de même, je ne pouvais m'empêcher de penser à la bizarrerie des circonstances qui m'avaient amenées à être repérée pour ce job, cela paraissait bien trop beau pour être vrai mais, au vu des derniers événements qui s'étaient produis rien ne pouvait vraiment m'étonner.

Je me servis une tasse de thé accompagnée de deux tartines aux beurre tout en pensant à mon rendez-vous de cet après-midi. Le stress était bien présent, jamais de ma vie je n'avais eu à passer quelconque interview, de plus, je n'avais aucune expérience en quoique ce soit, et pour ce monde je n'existais que depuis une semaine. Et honnêtement expliquer cela à votre possible futur patron était assez délicat. « Rester positive ». Je m'étais répétée ces mots tellement de fois ces derniers jours qu'ils apparaissaient dans mon esprit automatiquement dès que je commençais à m'angoisser pour telle ou telle chose. Je jetai un œil à la pendule :dix-heure cinquante cinq. J'avais traînée un peu plus longtemps que ce que j'avais prévue et même si j'avais encore du temps devant moi je préférai avoir un peu d'avance histoire d'être un peu moins stressée que je ne l'étais déjà. Débarrassant rapidement la table de la cuisine je me dirigeai aussitôt vers la salle de bain où j'espérais pouvoir me détendre ne serait-ce qu'un petit peu sous la douche.

En rentrant dans la pièce je ne pus m'empêcher de remarquer que la lumière avait été laissée allumée, sûrement une inadvertance de Clochette... bien que ce ne soit pas dans ses habitudes. Oubliant rapidement cet incident plus qu'insignifiant je me déshabillai rapidement et passai ma main à travers le rideau de bain qui avait été tiré pour actionner l'eau du mitigeur. J'attachai mes cheveux en un rapide chignon et ouvrit enfin le rideau, une brume chaude aveugla légèrement ma vision mais, je discernai bel est bien avec effroi l'horrible créature qui se tenait devant moi. Un cri bien trop peu contrôlé s'échappa alors de ma bouche et avec un rapide mouvement de recule je me collai au mur de la salle de bain à l'opposé de la pièce essayant de couvrir mon corps dénudé avec la première chose que j'avais attrapé dans ma fuite : une minuscule serviette de bain.


           
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Sam 17 Oct 2015 - 20:39
L'art et la manière d'aborder une inconnue avec classe dans sa salle de bain alors que l'on est nue comme un ver
La situation aurait pu être drôle. Honey espérait pouvoir en rire un jour. Car en cet instant précis, compte tenu des événements qui s'étaient soudainement abattus dans la vie de la blonde, celle-ci n'était malheureusement pas d'humeur joviale. Ni d'humeur à faire quoi que ce soit d'ailleurs, pas même dormir. Quelle heure était-il ? Ça, elle n'en avait aucune idée. À vrai dire elle avait eu tellement de mal à trouver une position confortable dans cette baignoire que la seule idée de devoir tout recommencer simplement pour jeter un coup d'œil à l'horloge avait suffi à lui faire passer l'envie de savoir. Une chose était sûre, il devait se faire tard. Ou tôt. Insomnie, quand tu nous tiens. L'adolescente avait la désagréable impression de ne pas avoir fermé l'œil de la nuit. Ce serait loin d'être une première. Combien de nuit avait elle passé sur ses cours et ses formules sans fermer l'œil ? Ce n'était cependant pas le stress des délais d'un devoir ou ses recherches qui l'avaient tenu éveillé cette fois. Si seulement. Honey aurait de loin préféré se retrouver avec une pile de travaux supplémentaires plutôt que d'être dans cette baignoire. L'inquiétude. C'était elle la véritable responsable de ces cernes qui commençait à se dessiner sur le visage de la blonde. Toute la nuit, elle n'avait cessé de se ronger le sang, de se retourner encore et encore l'esprit. Toute cette histoire la travaillait et c'était bien légitime ! Comment pouvait-elle réagir autrement ? Elle était là, arrachée à sa famille, ses amis, sa ville, son quotidien, complètement dans l'ignorance. Que s'était il passé, comment, pourquoi… Elle était incapable de répondre à ses questions et c'était bien ça, qui la rendait folle. Sa soirée, elle l'avait passé à essayer de joindre ses proches, en vain. Pour une raison qui lui échappait encore, son téléphone était hors d'usage, vidé de toutes données. Ses photos, ses mails… Tout avait disparu. Sans aucune explication logique.

Ça n’avait pas de sens. Ces événements… Rien n’avait de sens. Pourtant, ce n’était pas un rêve, elle était bien en train de se tuer le dos dans la salle de bain d’une autre. C’était vrai. Mais comment ? Honey soupira, cala sa tête contre la paroi et observa un moment la lumière se dessiner parmi les plis du rideau de douche, plongé dans ses pensées.

Elle commençait à peine à s'assoupir lorsqu'on la tira de sa somnolence. Quelqu'un venait d'entrer dans la pièce. Certainement Clochette, qui devait se préparer pour se rendre sur son lieu de travail. Désireuse de profiter encore du repos qu'elle avait eu temps de mal à trouver, Honey se retourna difficilement pour mieux s'installer, le visage niché dans son oreiller. Trempé. Comme ses vêtements. Mince, aurait elle actionné le robinet sans s'en rendre compte, pendant son sommeil ? Difficile a croire. Les yeux écarquillés, Honey était désormais parfaitement réveillé, incrédule devant le robinet ouvert et l'eau qui remplissait petit à petit son lit d'infortune. Elle n'eut pas le temps de s'interroger plus longtemps, ni même de remarquer la forme qui s'approchait du rideau de douche. Un petit cri de surprise lui échappa lorsque celui-ci s'ouvrit soudainement. Second hurlement. Hurler, c'était la seule réaction qu'elle avait été capable de faire face à cette inconnue qui hurlait elle aussi, comme en écho. Dans un mouvement de panique, Honey s'était levé, plaqué contre le mur de la baignoire, distinguant à peine la jeune femme qui lui faisait face à l'autre bout de la pièce sans ses lunettes. Une chose était sûre, elle était aussi surprise qu'elle. Soudain, ça lui revint. Clochette… Elle ne vivait pas seule.

Excuse moi je-oups !

Enjamber le rebord de la baignoire les pieds trempé, une opération plutôt risqué compte tenu du carrelage glissant de la salle de bain. Un détail qu'Honey, dans sa précipitation, n'avait pas semblé prendre en compte. Manquant de glisser, elle s'était raccroché aux premières choses lui tombant sous la main, à savoir le mur d'un côté, le rideau de douche de l'autre. Si le mur soutenait parfaitement bien la pression que la jeune femme exerçait avec la paume de sa main pour se soutenir, le rideau en revanche, n'avait pas apprécié d'être tiré si brusquement.  Certes elle n'avait pas atterrie les fesses par terre, mais le rideau en revanche, était complètement arraché. Cela ne l'arrêta pas dans son élan. Un rideau cassé pouvait bien attendre un peu, pas une nouvelle connaissance !

Oh, tu dois être Wendy, je me trompe ? S'était-elle écriée en se précipitant vers elle pour la prendre par les épaules, le rideau dans une main. Est-ce que ça va, tu ne t'es pas fait mal ? Ni le petit accident du rideau, ni le malaise visible de la dénommé Wendy ne l'avait freiné dans son enthousiasme.Je suis tellement désolée, je pensais que Clochette t'aurai… parlé de moi.

Elle s'arrêta net. Ses lunettes désormais sur son nez lui permettaient non seulement de voir la drôle d'expression sur le visage de Wendy, mais également sa partielle nudité, pour ne pas dire complète vu la taille de la serviette avec laquelle elle essayait de se cacher. Extrêmement embarrassé par la tournure que prenait les événements, elle retira immédiatement ses mains des épaules de la brune et se retourna afin de ne plus l'avoir dans son champ de vision.

Je m'appelle Aiko, et je… Je suis arrivée hier. Elle estima qu'aucune explication supplémentaire n'était nécessaire. Wendy était déjà passé par là après tout, et elle se voyait mal expliquer comment elle avait atterrie alors qu'elle-même n'en avait aucune idée. Clochette a eu la gentillesse de me proposer de me loger, le temps que je… m'adapte. Elle baissa le regard sur le rideau, qu'elle tenait toujours, pour finalement le tendre à Wendy, sans se retourner. … Je crois que ce sera plus facile avec ça… C'est plus grand que ta serviette. Une chose était sûre, on avait déjà vu mieux comme première approche.

[HRP: Pardon pour le retard et le RP pas terrible.  :carton: ]


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Mar 5 Avr 2016 - 20:37




   

Wendy & Aiko
“L'art et la manière d'aborder une inconnue avec classe dans sa salle de bain alors que l'on est nue comme un ver”
L
a scène s'était déroulée très vite, voir beaucoup trop vite pour que je comprenne réellement ce qui était en train de m'arriver. Il y eut d'abord des cris, beaucoup de cris dont la moitié ne provenait pas de ma personne. Mais avant de pouvoir comprendre quoi que ce soit je m'étais déjà jetée à l'extrémité de la pièce et prenant appui sur mes deux pieds j'avais eu le ridicule espoir de pouvoir traverser le mur en enfonçant mon dos le plus possible contre celui-ci. Me rendant alors compte de ma nudité je m'étais instinctivement laissée glisser jusqu'au sol me mettant en position accroupis tout en cachant ce que je pouvais à l'aide d'une minuscule serviette que j'avais attrapé dans ma fuite. Une voix féminine me fit alors relever la tête et c'est alors que je prêtai toute mon attention au spectacle qui se déroulait sous mes yeux ébahit.
Deux longues jambes humides avaient vivement enjambé avec maladresse le rebord de la baignoire et c'est non sans affolement que je les vis glisser lorsqu'ils rentrèrent en contact avec le sol. Je n'eus pas le temps de faire le moindre geste que l'inconnue se rattrapait in-extremis contre le mur de la salle de bain... et le rideau de douche qu'elle emporta avec elle. Je ne su pas si cela causa le déséquilibre de cette dernière mais l'inconnue que je discernai être une jeune femme se précipita soudainement vers moi en titubant. Je n'osai faire le moindre mouvement face à cette personne qui ne me paraissait pas des plus normales.

- Oh, tu dois être Wendy, je me trompe ?

Mon cœur rata un battement, comment connaissait-elle mon prénom ? Mais cette question disparue rapidement de mon esprit lorsque je me rendis compte de la situation gênante de laquelle je me trouvai. Le regard insistant de la femme braqué sur moi et ses mains posées sur mes épaules dénudées me firent monter le feu aux joues, mais mon visage pivoine ne dut pas l'interpeller, car elle continua sous le même ton enthousiaste.

- Est-ce que ça va, tu ne t'es pas fait mal ? Je suis tellement désolée, je pensais que Clochette t'aurai… parlé de moi.

Je levai un sourcil, l'air étonné. Que faisait Clochette dans cette histoire ? Je me remémorai alors de la dernière discussion que j'avais pu avoir avec la fée, c'est-à-dire l'après-midi de la veille et je ne me souvenais en aucun cas de la mention d'une nouvelle colocataire. Malgré la situation qui devenait de plus en plus intrigante, je continuai à rester muette face à mon interlocutrice me contentant de laisser une expression totalement perdue sur mon visage.
La légère pression qui avait été exercée sur mes épaules s'évanouit et je remarquai que la jeune femme avait retiré ses mains affichant désormais un regard gêné. Je compris pourquoi par les lunettes qu'elle avait tout juste posé sur son nez, elle me tourna le dos aussitôt mais continua tout de même son monologue même si je discernai cette fois-ci un léger manque d'assurance dans sa voix comparée à tout à l'heure.

- Je m'appelle Aiko, et je… Je suis arrivée hier.

Je ne compris pas d'abord pourquoi elle avait dit cela d'un ton aussi grave, je fus d'abord étonnée par le prénom qu'elle portait qui me sembla plutôt exotique pour une personne qui avait la peau aussi pâle que la mienne. Un blanc s'était installée, je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Elle était arrivée hier ? Oui d'accord, j'avais bien vu cela, mais pourquoi cet air si sombre... À moins que...

- Clochette a eu la gentillesse de me proposer de me loger, le temps que je… m'adapte.

Tout s'éclairait désormais, je n'avais donc pas eu affaire à une extravagante à la vue bancale mais, simplement à une personne perdue comme je l'avais été il n'y a pas si longtemps. Je ressentis alors un énorme sentiment d'empathie à son égard, tout ceci ne devait pas être très facile et j'eus soudainement très honte de mon comportement. J'allais enfin mettre fin à mon mutisme lorsque le rideau de douche entra dans mon champ de vision.

- Je crois que ce sera plus facile avec ça… C'est plus grand que ta serviette.

Je jetai un rapide coup d’œil à côté de moi, mes vêtements que j'avais jetés sur le sol quelques minutes plutôt étaient imbibés d'eau. Désormais debout, je pris le rideau et m'enroula dans celui-ci. J'avais l'air bien ridicule dans cet accoutrement, mais cela suffirait amplement pour faire le chemin jusqu'à ma chambre. Aiko était toujours retournée et semblait ne plus avoir rien à dire.

- Merci. Dis-je d'une petite voix. Je... Je suis vraiment désolée de ma réaction. Il faut dire que je ne m'y attendai pas.

Je jetai un rapide coup d'oeil à côté de moi, mes vêtements que j'avais jetés sur le sol quelques minutes plutôt étaient imbibés d'eau. Désormais debout, je pris le rideau et m'enroula dans celui-ci. J'avais l'air bien ridicule dans cet accoutrement, mais cela suffirait amplement pour faire le chemin jusqu'à ma chambre. Aiko était toujours retournée et semblait ne plus avoir rien à dire.

J'esquissai un sourire, la situation me semblait totalement ridicule désormais j'avais presque envie d'en rire. Clochette aura une chouette histoire à écouter en rentrant du boulot ce soir.

- Je m'appelle Wendy, enfin ça tu le sais déjà... Hum tu n'as pas mangé je suppose, je vais te préparer ça tu dois être affamée.

Cette fois-ci je laissai échapper un petit rire tout en passant la main derrière ma tête ce qui eut pour effet de faire glisser le rideau le long de mon corps et emporter l'élastique jadis enroulé dans mes cheveux. Je rattrapai de justesse le tissu mais ne pu rien faire pour ma chevelure qui finit par recouvrir une bonne partie de mon visage. Doux Jésus, cette situation devenait de plus en plus gênante au fil des secondes qui passaient.

- Enfin, après avoir mis une tenue un peu plus correcte si ça ne te dérange pas.





           
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Lun 6 Juin 2016 - 0:09
L'art et la manière d'aborder une inconnue avec classe dans sa salle de bain alors que l'on est nue comme un ver
C'était gênant. Très gênant. La gorge sèche, Honey pouvait sentir le rouge lui monter aux joues alors qu'elle se rejouait mentalement la scène qui venait de se dérouler. Devait-elle rire ou pleurer du ridicule de la situation ? La baignoire, le rideau de douche, Wendy… Mon Dieu. C'était une image qu'elle allait avoir du mal à effacer de son esprit. Une image à laquelle elle serait désormais confrontée dès que ses yeux auraient le malheur de se poser sur Wendy. Chose qui risquait d'arriver souvent : difficile d'estimer combien de temps les deux jeunes femmes allaient être colocataire. Honey cacha brièvement son visage dans ses mains, portée par un élan d’embarras. Malgré elle, la situation lui arracha un rire nerveux. Ce fut bien le seul son qu'elle fut capable d'émettre. Pourtant de nature bavarde et avenante, la blonde ne savait plus quoi dire. Envolé, son assurance. Un mutisme qui la rendait d'autant plus mal à l'aise. Les secondes s'éternisaient, s'étiraient comme pour l'enfoncer un peu plus dans sa gêne. À son plus grand soulagement, ce fut finalement la voix de Wendy qui vint briser le silence pensant. Libération. Wendy ne lui en voulait pas. C'était certainement stupide de sa part d'avoir pu envisager le contraire, ne serait-ce qu'un instant, mais un malentendu était si vite arrivé.

Merci. Je... Je suis vraiment désolée de ma réaction. Il faut dire que je ne m'y attendais pas. Je dois t'avouer que moi non plus… Mais ne t'excuse pas, tu ne pouvais pas vraiment savoir que quelqu'un… Dormait dans ta baignoire. Plutôt efficace comme réveil. Honey dissimula un sourire derrière sa main droite. Voilà, qu'elle s'enfonçait toute seule avec des blagues plus que passables. Non, ce n'était décidément pas le genre de choses auquel elle se serait attendue de si bon matin. Mais après ce qu'elle venait de vivre, pouvait-elle vraiment s'attendre à une semaine normale ? Un réveil à la sortie du métro, une nuit passée dans une baignoire, une rencontre pour le moins originale avec l'une de ses colocataires… La jeune femme nageait en plein délire depuis la veille. Qui sait ce qui pouvait bien l'attendre encore ? Avec tous ces événements, elle ne serait pas surprise de découvrir une horde d'enfants perdus cachés dans les placards de l'appartement. Elle n'était plus à ça près. Je m'appelle Wendy, enfin ça tu le sais déjà... Hum tu n'as pas mangé je suppose, je vais te préparer ça tu dois être affamée. Honey dansa d'un pied sur l'autre, toujours de dos. Oh, ne t'en fais pas je… Elle s'arrêta. Derrière elle, Wendy s’agitait, surement empêtré dans cet amoncellement de rideaux et de serviettes qui lui servait de couverture. Aiko lui serrait bien venue en aide, mais elle craignait d’aggraver encore plus la situation et le malaise qui s’était déjà beaucoup trop installé entre les deux jeunes femmes. Enfin, après avoir mis une tenue un peu plus correcte si ça ne te dérange pas. Oui, enfin, non, je… Je crois que je ferai mieux d’aller enfiler autre chose moi aussi.Son regard glissa sur sa tenue. Un pyjama emprunté à Clochette, complètement trempé à présent. On avait déjà vu plus confortable. Je vais te laisser un peu d’intimité… Excuse-moi encore, pour tout ça ! Tout en prenant bien soin de ne pas se retourner et surtout, de ne pas tomber, Honey récupéra ses vêtements qu’elle avait posé dans un coin la veille, avant de s’endormir. Puis, une main contre ses yeux, elle se dirigea presque à l’aveuglette à l’extérieur de la salle de bains.

Lorsque la porte se referma enfin derrière elle, Honey soupira, un soupir à nouveau entrecoupé de petits rires nerveux. Elle ne savait pas ce qui l'avait mis le plus mal à l'aise dans cette histoire, la stupidité des événements, le malaise visible de la pauvre Wendy, ou les longues secondes qui avaient suivi l'accident. Ses vêtements sous le bras, elle resta un instant immobile. Maintenant que la salle de bain était occupée, la jeune femme n'avait pas vraiment réfléchi à l'endroit où elle allait pouvoir se changer. Après ce qui venait de se passer, il était hors de question qu'elle s'aventure dans une autre pièce pour se changer. Elle ne tenait pas à se retrouver encore face à une situation gênante et elle ne connaissait pas assez les habitudes de ses nouveaux colocataires pour oser s'aventurer dans une des chambres. Non, non. Ils étaient quatre à vivre sous ce toit, faire la queue pour avoir accès à la salle de bain allait faire partie de son quotidien maintenant. Prenant son mal en patience, Honey déposa donc ses habits sur l'une des chaises de la cuisine et commença à préparer du thé silencieusement avant que Wendy ne réapparaisse.

Alors… Tu es Londres depuis longtemps ? Enfin, je veux dire, dans ce Londres là, enfin, celui du XXI siècle ? Celui du XXI… Il y en avait qui se contentait de jours, de mois, voire d’années pour préciser leurs dates, mais non, voilà qu’elle en était rendue à un point où elle se devait de préciser les siècles. Elle sourit et vint s’installer à table, deux tasses à la main. Pardon, ce qui se passe est encore tellement étrange… C’est dingue. C’est vraiment dingue. Honey reprenait doucement ses aises et ses manières avenantes, prête à faire la conversation sans se soucier de ce qui venait de se passer quelques minutes plus tôt. On aura déjà fait mieux comme première impression, pas vrai ? J’espère que je ne t’ai pas mis en retard avec cette histoire… Oh, je peux te dire tu au moins ? Je crois que je dois encore m’habituer aux horaires de tout le monde ici, c’est… compliqué. Clochette avait mentionné son travail à la bibliothèque, quand à Wendy et Peter, elle n’avait encore aucune idée de ce qu’ils faisaient pour gagner leur vie.


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