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 :: RP Abandonnés
Knockin' On Heaven's Door ☸ Elizabeth&Oliver
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Dim 4 Oct 2015 - 18:26



   

   
ELIZABETH & OLIVER
similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur. Quapropter a natura mihi
   

   
L’épée de Davy Jones s’élançait dans l’air avant de poignarder le torse du jeune Turner. Son rire sadique s’éleva dans le ciel. Elizabeth, dans sa robe de mariée se retourna horrifier et vit le corps sans vie de son bien-aimé.

« WIIIIIL ! »

Cria-t-elle en se réveillant, couverte de sueur. Le temps qu’elle ouvre les yeux, son mari n’était plus là. Elle ne se trouvait pas non plus au milieu de Port-Royal mais dans sa chambre. Elle vivait aujourd’hui dans l’ancienne maison de son père. Elle avait repris une vie normale et surtout, elle reprenait le travail de son défunt père. Mais il arrivait de faire des cauchemars comme ce soir qui lui rendait la vie impossible. Elle repensait sans cesse à la mort de Will et au fait qu’il était quelque part, loin, et qu’elle ne pouvait le rejoindre…
La jeune demoiselle enfila rapidement un manteau et se dirigea à l’extérieur du manoir. S’assurant de n’avoir été aperçu par personne, elle prit sa jument et se dirigea vers les falaises. Les cheveux au vent, suivant les galops de son cheval avec ses reins, elle profitait de se petit plaisir qui s’offrait à elle durant cette magnifique nuit étoilée. Elle freina sa monture lorsqu’elle fut à quelques mètres de l’impressionnant ravin qui se trouvait devant elle. Elizabeth aimait regarder l’océan, elle avait parfois l’impression de voir le Hollandais volant se dessiner à l’horizon. Will faisait-il comme elle ? Essayait-il de l’apercevoir au loin ? Elle aimait le croire.
Elle posa alors un pied a terre et s’endormi en écoutant le roulement des vagues. La houle la berça, l’aidant à oublier ce terrible cauchemar.

☸☸☸

Lorsqu’Elizabeth se réveilla, elle s’attendait à voir l’océan devant elle, mais elle était devant un étrange immeuble. Il ressemblait légèrement à l’architecture qu’elle avait pu voir à Londres, mais la chose qui venait de traverser la route devant elle avec un bruit digne de celui du tonnerre la fit sursauter.

« Par tous les dieux.. Qu’est-ce que.. »

Ses yeux se mirent alors à analyser tout ce qui se trouvait autour d’elle. Les passants portaient des costumes et des robes bien différentes que ce qu’elle avait pu voir. Était-ce la mode à Singapour ? D’après ce qu’elle avait rapidement pu voir non.. Au lieu d’être complétement affolé par la situation, elle se mit à marcher à la recherche d’indice sur l’endroit où elle se trouvait. C’est alors qu’elle demanda a un homme qui venait d’apparaitre au coin de la rue.

« Puis-je vous demander où nous sommes ? Je viens d’arriver et je me suis égarée. »

L’homme expliqua qu’il était à côté de la place de la Bastille.

« Je vous demande pardon ? »

Il sembla s’étonner devant l’incompréhension totale de l’ancienne pirate. C’est alors qu’il remarqua son accoutrement bien étrange.

« Oh, je vois ! Une soirée bien arrosée ! Si vous voulez, la gare est par là-bas ».

Il pointa du doigt la rue qui parfait vers l’est et s’en alla. Elizabeth souleva ses jupons et suivit ce qui lui avait été indiqué, n’ayant aucune idée d’où elle se dirigeait.
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Jeu 22 Oct 2015 - 17:04

KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR

Oliver ne dormait plus. Les yeux clos, il n'était cependant pas tout à fait éveillé non plus. Depuis plusieurs minutes déjà, son corps étendu dans l'herbe, bercé entre le sommeil et l'éveil, hésitait à s'extirper des bras de Morphée. Comme par crainte de l'affreuse réalité qui allait s'offrir à lui. L'esprit d'Oliver voyageait encore, bien loin de se douter de ce qui l'attendait ; des figures familières défilaient, des sons, des formes colorées, tout s'enchaînaient dans le désordre. Puis, l'obscurité. Une douleur lui vrilla la tête. C'est cette même douleur qui le força à ouvrir les yeux. Ce n'était rien de plus qu'une petite migraine, mais cette douleur était si soudaine, si nouvelle pour lui qu'il eu l'impression que sa tête était sur le point d'exploser. Bizarre, il ne se souvenait pas s'être cogné récemment, du moins pas au point d'avoir si mal. Et si on l'avait frappé, ça aussi, il s'en souviendrait. Oliver ne laissa pas son imagination spéculer sur ce mal de tête plus longtemps. Désormais assis, il observait, les yeux écarquillés par l'incompréhension, le décor qui l'entourait. C'était tout son petit univers qui venait d'exploser.

L'obscurité. Rien d'autre que l'obscurité. Il avait l'impression de ne rien voir et ce malgré l'éclairage public. Pourtant il n'était plus enfermé dans la poche de Fagin, l'herbe, le froid et le petit courant d'air automnal qu'il pouvait sentir le lui prouvait. Ses sens s'éveillaient peu à peu, mais c'était… différent. Lui qui, jusqu'à maintenant, n'avait jamais connu de difficulté à voir en pleine nuit, voilà qu'il pouvait à peine distinguer la forme des arbres et des bancs tout proches. Gêné par cette vision beaucoup trop limité, son premier réflexe fut de se frotter les yeux pour y ôter une quelconque poussière qui brouillerait sa vue. Seulement, ce n'est pas une patte qu'il porta jusqu'à son visage, mais bien une main. Une main humaine. Effrayé, il avait laissé échapper un cri tout en reculant d'un bond en arrière, pour fuir cette chose sortie de nulle part. Humain, il était devenu humain ? Il aurait pu hurler, extérioriser la panique qui venait de le submerger et qui menaçait de le noyer, si le choc de cette découverte ne lui avait pas coupé le souffle au point de rendre sa respiration difficile. Qu'est-ce qui lui était arrivé ? Il observa avec attention ses mains, ses pieds, tâtonna son visage. Il était un chat, il avait toujours été un chaton, c'était une certitude. Alors pourquoi était il devenu comme Jenny ? Une multitude de questions et de pensées contradictoires assaillaient son esprit. Ce n'était pas le comment de cette histoire qui le tracassait le plus. Oliver ne s'était jamais posé de question sur l'existence de la magie ou d'autres forces qui auraient expliqué comment il en était arrivé là. Son jeune esprit était prêt à accepter n'importe quelle explication, aussi farfelue soit elle. Non, ce que le jeune chaton n'arrivait pas à comprendre, c'était pourquoi. Pourquoi se retrouvait il tout seul ici ? Est-ce que la bande avait décidé de l'abandonner ? Pour le punir de vouloir retourner chez Jenny au lieu de rester avec eux ? Ça n'avait pas de sens, il avait bien compris que Fagin avait besoin de lui pour récupérer l'argent qu'il devait à Bill Sikes… Et puis Jenny, c'était un chaton qu'elle voulait retrouver, pas un enfant. Peut-être que c'était ça. Elle n'avait plus voulue de lui donc on l'avait laissé là. Il avait du mal à y croire. D'autant plus que cela n'expliquait pas son nouveau côté… humain. Il ramena ses genoux contre son torse et attendit.  On allait certainement venir le chercher. Là on lui expliquerait.

Difficile d'estimer combien de temps il resta là, à simplement attendre une aide qui ne viendrait jamais. La nuit avait commencé à faire place au jour lorsqu'Oliver décida qu'il était temps d'agir. Il avait l'impression d'attendre depuis une éternité déjà et était frigorifié à force de rester immobile. Il se leva, bien décidé à partir d'ici pour retrouver ses amis. Plus facile à dire qu'à faire. Marcher sur deux pattes avait pourtant l'air si facile quand il voyait les New Yorkais ! Les jambes tremblantes, il avança du mieux qu'il pouvait jusqu'à un banc. Là, il se relaissa tomber sur le sol, adossé à un pied du banc. C'est trop dur. Il soupira, commença à gratter la terre avec ses pieds et glissa ses mains dans les poches du jean qu'il portait. Sa poche droite n'était pas vide. Son collier ! Il l'avait presque oublié. Sans plus attendre, il le sorti de sa poche pour mieux l'observer. Une chose était sûre, il ne pouvait plus le mettre autour du cou maintenant. Mais la médaille était toujours dessus, et mieux encore, l'adresse qui y était gravée aussi ! Oliver ne savait pas lire, en tant que chat ça ne lui aurait pas été d'une grande utilité de toute manière. Cependant, il savait que c'était l'adresse de Jenny qui était inscrite dessus, tout ce qui lui restait à faire, c'était trouver la rue en se reportant au panneau. Dès qu'il en trouverait un avec les mêmes signes bizarres, il serait arrivé à destination. Ce plan presque irréalisable dans une aussi grande ville, semblait parfait pour Oliver. Il se voyait déjà chez lui ce soir. Cette pensée suffit à motiver le garçon qui se remit en route et quitta le parc où il s'était réveillé.

Alors c'était comme ça que Jenny et Fagin voyait le monde ? Bizarre. Il marchait maladroitement depuis plusieurs minutes déjà, sans vraiment savoir ou ses pieds le guidaient, s'arrêtant à tous les coins de rue pour examiner avec attention les plaques. Ce coin de New York ne lui disait rien. New York, c'était immense, il en était conscient, mais même si sa connaissance de la grande pomme se limitait à Time Square, Colombus Avenue, les vieux ports et les alentours de la maison de Jenny, il devait bien reconnaitre que les immeubles ici étaient bien différents de ce qu'il avait connu. Il n'arrivait même pas à repérer les grands buildings de l'île de Manhattan. Peut-être devait-il mettre ça sur le compte de la vision douteuse des humains ?

Ses pas l'avait amené jusqu'à ce qui lui semblait être une grande place, grouillante de monde et de voiture. Sa médaille dans une main, Oliver continuait d'avancer en fixant ses pieds pour ne pas tomber, peu averti de sa proximité avec le bord du trottoir et les voitures. Trop concentré sur sa petite plaque en or et sa manière de marcher, ça lui était bien égal, jusqu'à ce qu'un passant un peu trop pressé ne le bouscule. Encore peu habitué à tenir en équilibre sur deux jambes, il n'en fallut pas plus pour que le jeune garçon ne dégringole du trottoir pour se retrouver étalé sur le bord de la chaussée. Première chute d'une longue série, premières cicatrices de la rue. Il avait les paumes éraflé jusqu'au sang. Ça piquait, la vue de cette substance rouge ne le rassurait pas, mais quand il montrerait ça à Roublard ! L'accident aurait pu s'arrêter là, une simple anecdote que le petit voyait déjà comme une grande aventure et un signe de bravoure qu'il pourrait raconter à ses proches, si son collier bleu n'avait pas volé un peu plus au milieu de la route. Les voitures s'étaient arrêtées à un feu, depuis quelques secondes déjà. Le passage imminent au vert n'empêcha pas Oliver de s'aventurer sur la chaussée pour récupérer son trésor. C'est lorsque des voitures commencèrent à klaxonner et à rouler non loin de lui qu'il comprit son erreur. Heureusement ou pas, une femme qui avait assisté à la scène sauta sur la route pour le ramener brusquement sur le trottoir.

Elle n'avait pas l'air très contente. Elle avait surtout l'air très étrange en fait. Non seulement elle gardait le poignet d'Oliver dans sa main pour l'empêcher de partir, mais en plus elle disait n'importe quoi. Et cette fois -ci, il n'exagérait pas. Il ne savait pas quelle langue parlait cette dame, mais ce n'était pas de l'anglais. Est-ce qu'elle comptait l'amener quelque part ? En réalité, cette personne qui s'était fait une frayeur en voyant cet enfant seul au milieu des voitures ne faisaient que réprimander Oliver sur les dangers de la route et lui demandait où se trouvait ses parents. Mais ça, l'ancien chaton ne le comprenait pas. Aussi prit-il l'insistance des questions de cette femme et sa manière de le retenir près d'elle comme une forme directe d'agression. D'un coup sec, il se dégagea de son emprise et se mit à courir, pas pour aller très loin. Il y avait cette dame, avec une drôle de robe. S'il se mettait derrière elle, il était persuadé que le tissu serait assez large pour le cacher et faire fuir l'autre inconnue. C'était sans compter sur cette dernière, qui était bien déterminé à remettre en place le parent indigne qui avait laissé sans surveillance son enfant.

« Il est avec vous ce petit ? Je l'ai trouvé tout seul sur le bord du trottoir, un peu plus et il passait sous les roues d'une voiture ! Un enfant demande des responsabilités figurez vous, il fallait vous abstenir d'en faire si c'est pour agir en insouciante ! »

Le ton était agressif et remplie de reproche. Même s'il ne comprenait pas, Oliver s'en voulait un peu de voir cette inconnue en robe étrange se faire crier dessus pour rien par l'autre inconnu à la poigne de fer. Surtout qu'elle ne s'était toujours pas arrêtée. « Mère Indigne », « Irresponsable », ces mots n'avaient pas une grande valeur pour lui mais vu le ton employé, il pouvait deviner que c'était méchant. Quand est-ce qu'elle allait partir ? Les enfants humains, c'était comme les chats, ils appartenaient toujours à quelqu'un. Peut-être que si on croyait qu'il appartenait à la dame en robe, on le laisserait tranquille. Content de son idée, il vint de placer aux côtés de la brune et glissa sa main dans la sienne tout en lui souriant de toutes ses dents. Encore fallait il qu'elle accepte de jouer le jeu.

HRP : Pardon, j'ai fait plus long que je voulais, mais c'est l'arrivée quoi, y a des trucs qu'on peut pas abréger *meurt*
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Lun 8 Fév 2016 - 19:21



   

   
ELIZABETH & OLIVER
similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur. Quapropter a natura mihi
   

   
Cette fichue robe… Si seulement Elizabeth avait quelque chose pour la couper.. Elle lui empêcher de pouvoir courir comme elle le voulait et de s’enfuir de toutes ses choses qui lui étaient étrangères. Des bâtiments aussi hauts que les nuages, des machines aussi rapides que des chevaux en libertés. C’était si étrange que la jeune femme, qui avait apprit a croire aux histoires de magies, de malédiction n’en revenait pas.

« Il est avec vous ce petit ? »

Elizabeth se retourna. Une femme tenait fermement un petit et semblait lui tendre.

« Je vous demande par… »

« Je l'ai trouvé, tout seul, sur le bord du trottoir, un peu plus et il passait sous les roues d'une voiture ! Un enfant demande des responsabilités figurez-vous, il fallait vous abstenir d'en faire si c'est pour agir en insouciante ! »

Elle était tellement remontée, qu’elle n’écoutait même pas Elizabeth. Mais la jeune femme blonde commençait à ne plus supporter toutes ses insultes. Elle n’avait jamais été quelqu’un d’insouciante et encore moins d’irresponsable ! Elle avait parfois eu beaucoup de chances certes, mais elle faisait toujours en sorte de prendre les décisions qui lui semblaient les plus justes ! Et à ce moment, elle mourrait d’envie de dégainer son épée et de lui demander de s’excuser.

« Madame, veillez cesser ! Je ne vous perm… » Le petit garçon vint alors se placer à côté d’Elizabeth. Elle baissa les yeux vers le gamin roux. Ses petits yeux la suppliaient. Elle se sentait maintenant un peu coupable pour lui. Il avait trainer ici par une vielle femme qui n’avait absolument rien de sympathique ! Le petit avait même des rougeurs au poignet. « Merci madame de me l’avoir ramené »

« Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte ! Les enfants demandent beaucoup de responsabilités ! On ne peut pas aussi simplement les faire pour ensuite les laisser ceux débrouillés ! Vous n’êtes qu’une mère indigne ! »

Elizabeth commençait à légèrement être sur les nerfs. Ce nouveau monde était déjà en train de l’apeurer et voilà qu’elle se faisait agresser par une folle furieuse ! Elle avait été relativement calme jusque-là devant cette femme, mais maintenant, s’en était trop. Elle poussait Elizabeth du bout du doigt et l’insultait de plus en plus fort. L’ancienne roi des pirates sorti alors un revolver cacher dans ses collants, sous ses jupons et le pointa en direction de la femme.

« Je pense avoir été assez calme, maintenant continuez votre chemin ! »

« Ce n’est qu’une vulgaire antiquité, je ne suis même pas certaine que vous puissiez blesser quelqu’un avec ça ! »

« Vous voulez qu’on parie ?! »

Elizabeth chargea l’arme et la pointa de nouveau vers cette femme. Le message sembla passer cette fois-ci. Elle rétorqua tout de même quelque chose en marmonnant, inaudible pour Elizabeth.. L’ancienne pirate sentait bien qu’elle était dévisagée par les gens qui passaient. Cependant, ils ne semblaient pas avoir peur de son arme, ce qui était assez étrange.. Elle la rangea et se rendit compte que le petit était toujours là.

« J’espère ne pas t’avoir fait peur mon petit. » Elle s’abaissa ensuite pour se mettre à sa hauteur. « Dit-moi, comme tu t’appelles ? Moi c’est Elizabeth. » Elle lui fit un sourire et le prit dans ses bras. « Dit moi petit, qu’est-ce que tu fais ici tout seul ? »

Elizabeth n’avait jamais eut l’occasion de s’occuper d’enfant, mais elle avait toujours souhaité en avoir avec Will. Elle avait tout de même, comme de nombreux femmes développé un instinct maternel et ne se voyait en aucun cas laisser ce petit tout seul. Malgré les gens qui la défiguraient à cause de son accoutrement, elle était trop préoccupée par le petit pour s’en soucier.
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Mar 9 Fév 2016 - 20:03

KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR

Oliver referma un peu plus sa main dans la paume de la jeune femme. La situation entre les deux adultes avait tout l’air de dégénérer. Les voix se faisaient plus dures et surtout plus fortes. Lui, ne bronchait pas. Se croyant protégé par la présence de l’inconnue en robe, il se contentait d’observer la réaction des deux femmes, plus fasciné par le mouvement de leurs lèvres qu’autres choses. C’était comme écouter deux extraterrestres discuter. Cet amas de son incompréhensible aurait pu le faire rire, mais la situation ne s’y prêtait décidément pas. L’agitation qu’il venait de créer, bien malgré lui, échappait complètement à sa compréhension et les regards désapprobateur que les passants leurs jetaient n’arrangeait rien. Enfin, ces mauvais coups d’œil visaient principalement la malheureuse inconnue qui était en train de se faire incendier par sa faute, mais cela n’enlevait rien à son malaise. Les humains étaient étranges. Lorsqu’ils ne vous ignoraient pas totalement, c’était pour vous juger et vous réprimander. Désormais, les gens ralentissaient, prenaient le temps de s’arrêter, visiblement intrigué par cette étrange scène. La tension était monté d’un cran entre les deux femmes et Oliver recula d’un pas en voyant la plus âgé s’approcher et pointer de doigt la plus jeune.

Il espérait de tout son cœur qu’elles n’allaient pas se battre. Le petit se sentait déjà bien assez coupable comme cela, il ne manquerait plus qu’elles en viennent aux mains ! Ou aux armes. Tout d’un coup, la foule, portée par un même mouvement de surprise, se recula. Au plus grand étonnement de tous, l’inconnue venait de sortir une arme à feu de son jupon. Oliver, les yeux écarquillés, n’osait plus respirer ou cligner les paupières, comme si le moindre mouvement de sa part suffirait à faire partir un coup de feu. Certes, le pistolet que la blonde pointait avec colère sur l’autre dame semblait assez dépassé, d’où les réactions contrastées du petit public qui s’était formé autour du drôle de trio. Au plus grand soulagement de l’enfant, l’affaire s’arrêta là sans aucune effusion de sang et bientôt, tous se dispersèrent en le laissant avec la femme en robe. Celle-ci avait perdu son air énervé et, ô joie, lui adressait désormais la parole dans une langue qu’il comprenait.

« J’espère ne pas t’avoir fait peur mon petit. » Il secoua la tête de droite à gauche. « Non, ça va. » Murmura-t-il. Peut-être mentait-il un peu. Si la vue de l’arme, la brusque altercation l’avait surpris, c’était surtout les issus possible de cette dispute qui l’avait effrayé. Que ce serait-il passé si un coup de feu était bel et bien parti se loger dans la poitrine de la dame au langage étrange ? Quelque chose de bien trop horrible pour qu’il puisse l’envisager. Heureusement que la jeune femme, qui portait le nom d’Elizabeth, n’avait pas appuyé sur la gâchette. « Je m’appelle Oliver. » Tout d’un coup, il se sentit soulevé par la jeune femme qui venait de le prendre dans ses bras. L’enfant se laissa faire. Elizabeth lui semblait digne de confiance, il la comprenait, et surtout elle ne l’avait pas brusqué sans qu’il ne comprenne pourquoi, comme l’avait fait l’autre dame quelques minutes plus tôt. « Dit moi petit, qu’est-ce que tu fais ici tout seul ? » Ça, c’était une excellente question.

« J’en sais rien moi. » Là, il ne mentait pas. Il n’avait strictement aucune idée de ce qu’il faisait ici. Tout ce qu’il savait, c’est que son instinct l’avait guidé jusqu’ici après un mystérieux réveil dans un parc, qu’il se trouvait dans une ville qui n’avait pas l’air d’être New York, et qu’il n’était plus un félin. C’était en savoir à la fois beaucoup, et peu. « Je me suis réveillé dans un parc, là-bas, mais je sais pas comment j’y suis arrivé… Et puis, je sais pas pourquoi je suis comme ça, hier soir encore, j’étais un chat ! » Il avait sorti cette phrase comme si c’était la chose la plus naturelle et évidente. Après tout, il ne disait que la vérité ! « Vous savez où on est ? Car ça ressemble pas à New York ici, je vois pas de building… » Même perché dans les bras d’Elizabeth, il ne parvenait pas à discerner les tours familières de Manhattan. Ce genre d’édifice ne passait pourtant pas inaperçu d’habitude… Comment allait-il se guider jusqu’à la 5ème avenue s’il ne parvenait même pas à trouver Manhattan ? Mais peut-être n’était-il pas si loin ? Il jeta un coup d’œil aux alentours. Oliver n’avait jamais mis les pieds dans le Queens, c’était peut-être là qu’il se trouvait ? « Vous croyez que c’est le Queens ici ? Ou Brooklyn ? Ça ressemble pas à Manhattan. » La possibilité que la jeune femme ne soit pas de New York ne lui traversa même pas l’esprit. Son monde s’était toujours limité à la grosse pomme ainsi qu’aux quartiers de Manhattan et du Bronx, aussi assumait-il que, puisqu’elle parlait la même langue que lui, Elizabeth était elle aussi de New York. « Pourquoi vous portez une robe comme ça en fait ? C’est pas embêtant pour marcher ? » C’était vrai ça, pourquoi ce déguisement ?
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