Lumière est quelqu’un de jovial. On le sait quand on le voit. D’un naturel posé, accueillant, poli et serviable, ces caractères font de lui un vrai maître d’hôtel. Gentil et généreux, il veut à tout prix que ses clients, et ses proches soient dans les meilleures conditions possibles (Après tout, n’est-ce pas lui qui a convaincu la Bête de faire dormir Belle dans une chambre ?), ce qui le rend très perfectionniste. Ah oui, il est un brin entremetteur aussi !

Quand il le faut, Lumière est un grand diplomate. Il déteste les conflits futiles et fait tout pour que ces derniers ne se produisent pas.
Mais Lumière est aussi rebelle et têtu. Il n’hésite pas à tenir tête à ses supérieurs et à être franc. On lui reproche par ailleurs d’être extravaguant, puisqu’il peut même désobéir à des règles primordiales. Il est aussi distrait par la moindre chose, faisant de lui un être presque naïf.

Il est très positif. Pour lui, il y a toujours une onde d’espoir. Il est désespérément optimiste !
Lumière reste toutefois susceptible, surtout avec des remarques de la part de son collègue, Big Ben.

Lumière est aussi un grand séducteur, on le compare presque à Don Juan. Mais il reste toutefois galant avec les femmes.

Alphonse est né au XVIIIème siècle dans la capitale française. C’est son père, maître d’un hôtel réputé, qui l’a élevé seul, sa femme étant morte lors de la naissance du garçon.
La famille travaillant dans des hôtels depuis des générations, Alphonse fut tout de suite embrigadé dans le domaine. Dès son plus jeune âge, il fut chargé en premier lieu de remplacer les chandeliers usés dans les chambres à coucher. Les collègues le surnommèrent rapidement Lumière, et il ne broncha pas.
Et plus le temps passait, plus il s’exerçait à des tâches de plus en plus ardues, pour le bien et le confort de ses clients.

Lorsqu’il eut la vingtaine, la famille appris qu’un maître d’hôtel avait fini ses jours alors qu’il travaillait au service d’un prince exigeant et capricieux en province. Lumière décida de tenter sa chance, afin de s’émanciper et de devenir un vrai maître d’hôtel. Ses talents et son caractère diplomate lui firent saisir sa chance et il travaillait depuis pour le prince Adam, avec Big Ben et Mme Samovar. Bien que le château fût exclu du village, il passait de bon moment avec ses nouveaux collègues. Il eut même une certaine conquête, une domestique surnommée Plumette, avec qui il adorait s’amuser. C’est ce qui lui poussa à rester dans la demeure, alors que le prince était tout ce qui était de mauvais. Mais selon lui, il pouvait changer. Il espérait pas trop tard.

Un soir d’hiver, une vieille mendiante se présenta au château et offrit au prince une rose en échange d’un abri contre le froid. Bien que Lumière et les autres voulaient l’héberger, le prince ricana de son modeste présent et chassa la vieille femme, saisi de répulsion devant sa misérable apparence. Et c’est ce que redouta Lumière qui arriva. Le mauvais caractère de son maître allait avoir des conséquences.
En punition, elle le transforma en une bête monstrueuse et jeta un sort sur le château ainsi que sur tous ses occupants.
Alors que tout le monde pensait que ça allait le changer, son caractère ne faisait qu’empirer. Et pourtant, il fallait le rendre bon, car sinon, il allait condamner tous les occupants du château.
Alphonse attendit alors, avec Madame Samovar, une occasion à saisir afin d’accomplir leur nouveau but : la Bête doit aimer quelqu’un et être aimé en retour.
La première chose étant d’être le plus accueillant possible. C’était presque une mission impossible, mais Lumière avait bien l’intention de le relever !

Cette occasion arriva, une nuit, alors qu’un pauvre homme gelé s’était perdu dans la forêt. Sans aucun doute, c’est Lumière qui l’accueillit, malgré les protestations de son confrère Big Ben. Après que le vieil homme s’était réchauffé, il s’apprêtait à boire le thé de Madame Samovar lorsque la Bête arriva, découvrant avec horreur le vieil homme assis sur son fauteuil. S’emportant, elle condamna le vieil homme au cachot, invoquant l'interdiction d'entrer dans sa propriété. Occasion échouée, selon les domestiques.
Sauf qu’une autre personne arriva, contre toute attente. Et cette personne, c’est la fille du vieil homme. Belle.

C’était celle qui pouvait briser le sort. Lumière en était certain. Et il voulait veiller personnellement à ce que la Bête devienne quelqu’un de bon.
Lui donnant des conseils, faisant diner la jeune femme dans la gaîté, oui, il espérait qu’au bout d’un moment, Belle allait voir à l’intérieur du seigneur. Enfin, jusqu’à ce que la demoiselle entra dans l’aile Ouest, une salle condamnée par la Bête. Cette dernière fut si énervée qu'elle fit fuir Belle qui éclata en sanglots, la poussant dans la forêt, seule et en pleine nuit. Regrettant son geste, le Prince partit à sa recherche et la sauva d'une attaque de loups, c'est à ce moment qu'ils se rapprochèrent. C’était un grand pas, selon Lumière.
C’est ainsi que tout fut plus simple. Les domestiques pensaient que tous allaient redevenir comme avant. Mais alors que tout s'arrangeait, la Belle partit, ne supportant plus l'absence de son père et craignant qu'il ne s'inquiète, la Bête la libérant.
Bien qu’il fût affligé au départ, de crainte de ne plus jamais retrouver son apparence, Lumière se dit plus tard qu’il avait fait un excellent choix. Il avait preuve d’empathie, ce qui auparavant, n’avait jamais été montré.

Quelques jours plus tard, le château fut assaillit par le village, afin de tuer la Bête. C’est Lumière qui prit alors les commandes afin de le défendre. Belle revint alors dans les heures qui vinrent, annonçant à la Bête qu’elle l’aimait. C’est ces mots qui rompirent le sort. Le prince, Lumière et les autres domestiques reprirent leur apparence.
Pour Alphonse, c’était le plus beau jour de la vie de la Bête.
Une fête fut préparée. Le couple allait se marier dans les jours qui allaient venir. Oui, tout était parfait. Dans le meilleur des mondes. Trop parfait d’ailleurs.
Car le soir même, Belle avait disparu.  On fouilla tout le château. Elle était introuvable.
La conclusion suivante : la jeune femme avait abusé des sentiments de la Bête pour s’échapper plus facilement.
Impossible, selon Lumière. C’était un vrai amour qui avait rompu le sort et rien d’autre ! Mais ce ne fut pas l’avis de la Bête, qui s’isola dans l’aile Ouest, rompant tout contact avec le reste du monde.
Un incroyable sujet de discussion parmi les domestiques. Certains confirmaient la thèse de la Bête, Plumette en faisant parti, d’autre non, comme Lumière ou madame Samovar.

C’est alors que le château fut de nouveau assailli, quelques jours plus tard, suite à la disparition de la jeune femme. C’est alors le maître qui disparut, alors qu’il tomba du haut des toits de sa demeure.
Lumière comprit alors que Belle avait disparu de la même manière que la Bête. Il y avait donc une chance pour qu’ils se réunissent de nouveau. Lumière prit alors l’initiative d’aller chercher une sorcière qui pouvait connaître un sort pour les faire revenir.
Quelques jours plus tard, il partit seul, promettant aux autres domestiques de revenir avec le couple au plus vite. Il dormit quelques heures après une longue marche. C’est à ce moment où il changea de monde.

Il se réveilla plus tard à Paris. Mais un Paris différent. Sa ville lui avait manqué. Il n’était plus revenu depuis un certain temps. Mais il avait changé d’apparence.
Après quelques heures il ne comprit pas du tout ce qui se passait, il réalisa que c’est sans doute là où on était envoyé Belle et Adam. Une occasion pour lier l’utile à l’agréable.

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