Il était une fois une jeune femme que l'on appelait Cendrillon.  

Douce de nature, Cendrillon est une jeune femme sans la moindre malice. L'idée de se venger de sa «famille» ne lui vint jamais à l'esprit. Au contraire, elle se montrait soumise à leurs égards, se dévouant dans les tâches ménagèrent de toute la maisonnée. Humble et serviable, elle ne répliquait jamais, optempérant à tous leurs caprices. Malgré la fatalité qui s'était abattue sur elle, elle demeurait forte en elle-même, ne se brisant pas sous les attaques. Certes, peut-être était-ce aussi un manque de confiance en elle-même qui la poussait à obéir sans broncher.  

Néanmoins, en secret, elle gardait espoir. C'est dans cet espoir qu'elle puisait tout son courage et sa bienveillance. Déterminée à faire vivre ses rêves, elle ne se laissera cependant personne les briser sans se battre et les protéger. Patiente, elle attendra le bon moment.

En cette jeune personne, aucune trace d'orgueil n'était trouvable, ni même une once de rancune. Ce n'est pas dans sa nature que d'alimenter de l'animosité, même si toutes les raisons du monde lui sont données. Pardonner est pour elle la solution à toute querelle.

En somme, il s'agit d'une jeune femme simple et modeste, qui malgré ses haillons, brille d'une charmante lumière. Élégante et gracieuse malgré son statut de servante, il y a en elle, l'esquisse d'une jeune femme affirmée qui n'attend que sa chance de vivre sa vie.

Il était une fois une jeune femme que l'on appelait Cendrillon.

Elle vivait dans un royaume lointain et prospère, qui baignait dans le romantisme et les traditions. Sa demeure était celle de son père, gentilhomme devenu veuf trop tôt, la mère de Cendrillon les quittant dès son jeune âge. Bien qu'il fut tout attentionné envers sa fille, il était persuadé qu'une figure féminine manquait à Cendrillon pour s'épanouir. Il décida donc de se remarier. Douce Cendrillon, guidée par les volontés de son père et sa propre bonté, fit bon accueil à Lady de Trémaine et ses deux filles, Anastasie et Javotte. Le destin s'abattit encore une fois sur la jeune fille qui ayant déjà perdu sa mère, se fit enlever, par la mort, son père. Après le décès prématuré de son père, un autre malheur vint accabler la pauvre Cendrillon. Sa belle-mère, Lady de Trémaine, se dévoila sous son vrai jour. Elle était une femme froide, cruelle et follement jalouse de la beauté et du charme de sa belle-fille. Cette rancoeur la poussa à faire valoir les intérêts de ses deux filles avant tout, désormais, étant maîtresse de cette maison, elle en avait le pouvoir. La fortune fut dilapidée, le château négligé, pour pouvoir satisfaire les moindres caprices d'Anastasie et de Javotte, alors que Cendrillon était reléguée au rôle de servante dans la maison de son père.

Cendrillon ne s'en accabla pas. Elle retroussa ses manches et termina les moindres listes de tâches que lui garnissait sa belle-mère. Elle s'occupait des animaux qu'elles gardaient pour subvenir à leurs besoins, de Pataud le chien de la maison, des souris qui étaient ses seules amies sans compter les oiseaux qui lui tenaient compagnie, ainsi que de Lucifer, l'horrible chat de Lady de Trémaine. Elle nettoyait les planchers, lavait les rideaux, faisait la cuisine, la vaisselle le ménage, le repassage. Elle devait tout le temps travailler, n'ayant que très peu de moments à elle. Malgré tout, elle conservait l'espoir qu'un jour, son rêve de jours meilleurs se réaliserait.

Un jour, Cendrillon s'apprêtait à sermoner Lucifer qui venait de gâcher tout le temps qu'elle venait de mettre dans son travail pour faire reluire les parquets, mais elle fut arrêtée dans son élan par le bruit de quelqu'un qui cogne à la porte. Il annonçait venir au nom du roi. Voyant l'urgence de la missive, elle se vit, avec une certaine joie, dans l'obligation d'interrompre la leçon de chant de ses deux belles-soeurs. Elle resta dans l'embrasure de la porte, écoutant sa marâtre lire à voix haute les consignes du roi. Alors que Javotte et Anastasie se voyaient déjà couronnées, Cendrillon s'avança, revendiquant son droit d'assister à ce bal qui invitait toutes les jeunes filles à marier du royaume. Les deux soeurs se moquèrent de la pauvre jeune femme qui tint tête, pour une fois, à celles qui lui servaient de famille. Contre les attentes de ses filles et au grand bonheur de celle dont elle devait supporter la présence, Lady de Trémaine autorisa Cendrillon à se présenter au bal qui se déroulait le soir si elle terminait son ouvrage d'abord et qu'elle se trouvait une robe dite convenable à mettre. Cendrillon, beaucoup trop heureuse, se retira sans avoir saisi la subtilité de la fourberie de la cruelle femme qui avait bien pris le soin de dire « si ».

Réfugiée dans son grenier, elle sortit d'un de ses coffres une robe, démodée, mais qu'elle avait héritée de sa mère. Alors qu'elle entamait l'élaboration des modifications à faire à ses amis, elle entendit ses belles-soeurs qui l'appelaient. Dévastée, voyant bien qu'elle allait devoir remettre sa couture à plus tard, elle se hâta d'aller les trouver. La journée lui sembla sans fin, mais en parallèle, les heures défilèrent sans qu'elle ne put s'accorder un seul moment pour retoucher sa robe. Enfin, l'horloge sonna. L'heure était venue pour les dames de la maison de se diriger au château. La tête haute, Cendrillon alla cogner à la porte de la chambre de sa marâtre, pour leur annoncer que leur carosse les attendait. Feignant l'étonnement, Lady de Trémaine la questionna sur son intention de rester là. Digne et brève, elle leur souhaita une bonne soirée et monta à sa chambre. Profondément déçue, elle essaya de se convaincre qu'il y aurait d'autres occasions, qu'après tout, cela devait être ennuyeux et triste. Mais rien n'y faisait, elle conservait l'idée que cela devait être merveilleux. À ce moment, une lueur attira son attention et ses amis lui dévoilèrent leur surprise : sa robe. Comblée, folle de bonheur, n'oubliant pas de les remercier, elle s'habilla et se hâta de rejoindre celles qui avaient bien failli l'empêcher d'assister au bal. Cendrillon se présenta à elle et ne broncha pas devant la crise des deux harpies qui s'indignaient qu'elle puisse les accompagner. Leur mère s'interposa, calmant le jeu, clamant ne jamais revenir sur sa parole. Elle s'approcha de Cendrillon, aussi effrayante que l'est la tempête qui couvre de ses sombres desseins un ciel bleu. Reconnaissant les accessoires de ses filles qu'avaient utilisés les souris pour les modifications de la robe, elle reporta l'attention de celles-ci sur Cendrillon, qui impuissante, les regarda abattre leur courrou sur sa robe, qui, lorsqu'elles eurent terminé, fut en lambeaux. Leur coeur déchiré, elle se précipita dans le jardin en pleurant, se jetant à genoux sur le sol, devant le banc blottit sous un saule où elle avait l'habitude, autrefois, de s'assoir avec son père. Laissant son coeur s'assombrir sous la peine, elle ne se rendit pas compte tout de suite de la visite de sa marraine la bonne fée. Ébahie devant les pouvoirs magiques de cette dernière, elle la regarda transformer ses amis en chevaux, le cheval en cocher, le chien en valet de pied et une citrouille en carosse. Le plus beau fut la splendeur de sa robe en lambeaux transformée en une splendide robe de bal scintillante et à ses chaussons de verre.

Il n'y avait pas de temps à perdre. Sa marraine, contre cette chance, lui donnait un couvre-feu de minuit. Elle embarqua dans le carosse. Direction ; le palais. Assise sur son siège, la jeune femme se surprit à rêver. Divers scénarios se présentèrent à elle. Elle imaginait d'avance ce qu'elle allait voir. Elle regardait par la petite fenêtre, sans vraiment le voir, le paysage qui défilait rapidement.  La voiture s'arrêta. Elle resta figée jusqu'à ce que la portière s'ouvre et qu'elle se décide à descendre. Au bas de ces larges et longs escaliers, elle eut un petit vertige. Sans mot, elle gravit une à une les marches. Les gardes en ligne le long du couloir, de part et d'autre, ne semblaient pas même respirer. Elle n'entendait qu'un loin murmure, plus au fond encore, en haut d'escalier encore, plus au coeur du château encore. Légèrement égarée, ne réussissant pas à trouver la salle, elle erra dans les couloirs un moment. Elle n'entendait plus de voix. Alors qu'elle se penchait sur la gauche, tournait sur elle-même, scrutant les murs et les escaliers divers pour voir si elle n'avait pas trouvé la bonne pièce, elle s'entendit une légère pression sur sa main qu'on attrapait. Elle se retourna, surprise, et se retrouva devant un charmant jeune homme qui s'inclinait devant elle. Répondant elle-même par une révérence, il baisa sa main et l'invita de manière si charmante qu'elle se laissa entrainer dans la valse, aussi charmante que l'était son partenaire.

Très peu de mots peuvent décrire la sensation qui s'épanouissait au fond de Cendrillon. Cela devait être cela, le bonheur. Le bonheur de goûter à la liberté, le bonheur de goûter à l'amour. Il est vrai que le sentiment arriva vite. Cependant, c'est comme s'il avait toujours été là, toujours attendu au fond de son coeur, tel un bourgeon qui attend le printemps et qui désormais, avait éclos grâce à la chaleur d'un simple baiser sur sa main, s'abreuvait aux pas de danse et qui grandissait doucement, lentement, au rythme de la musique. Cendrillon se sentait légère, elle était persuadée que s'il ne l'avait pas tenu ainsi, si près de lui, elle se serait envolé. Ils se retrouvèrent dans la cour extérieure, à l'écart du reste du monde. Elle n'avait d'yeux que pour lui. La musique ne les atteignait plus depuis un moment, mais ils valsèrent jusque dans le jardin comme si la nuit chantait pour eux. Ils marchèrent, ne laissant que très rarement un moment passer sans qu'ils ne se touchent ou se regardent. Attirés l'un par l'autre, plus fortement encore que ne le seraient deux aimants, ils s'assirent sur une balustrade de pierre. Il se pencha vers elle. Elle se pencha vers lui, lentement, frémissante, emballée. L'horloge sonna le premier coup de minuit. Cendrillon revint à la réalité soudainement plus efficacement encore que si un sceau d'eau glacée ne lui avait été jeté au visage. Elle se releva, prête à partir, mais il la retint. Le temps avait filé comme de l'eau entre ses doigts. Elle n'avait pas vu le prince ( enfin si, mais sur le coup, elle ne le savait pas chuuuuuuuut ). Avant qu'il ne la retienne encore, elle s'élança vers le château, ignorant à grandes peines le jeune homme qui lui sommait d'attendre et de lui révéler son prénom.

À toute vitesse, elle traversa la salle de bal. Elle s'élança dans les escaliers, dévalant les marches. En chemin, elle en perdit une chaussure. Elle voulut la ramasser, mais le Grand Duc arriva, hurlant, elle reprit sa course, de peur d'être prise au piège et que le charme se rompe sous de tous les invités, du prince, des gens du palais, du roi et de ce beau partenaire de danse qui l'avait charmé jusqu'au plus profond de son coeur. Elle ne pouvait se permettre de se révéler à lui, sans la magie de sa bonne fée. Du moins, pas ce soir. Elle sauta dans le carosse qui avant même que la portière ne se soit refermée derrière elle, allait déjà bon train et se faufilait entre les portes du palais, la garde royale à leur trousse. Au douzième coup de minuit, le charme fut rompu au milieu de la route. Souris, cheval, chien et Cendrillon se précipitèrent dans les buissons, regardant la garde royale piétiner la citrouille qui lui avait servi de carosse quelques instants auparavant. Cela annonçait la fin du charme, la fin de la soirée, la fin d'un rêve. Douce Cendrillon, elle n'en était pas moins reconnaissante. Surtout qu'un souvenir tangible lui était resté de cette soirée magique. Un souvenir de verre qu'elle chaussait à son petit pied ( 4.5 pour être exacte ; comme moi o/ ).

Le lendemain, alors qu'elle faisait le ménage dans la cuisine, elle entendit sa belle-mère l'interpeller. En fait, elle hurlait son nom. Se présentant à elle, elle lui sommait d'apporter le petit déjeuner à ses filles qui se trouvaient à être toujours couchées selon les dires de la bonne servante. La jeune femme, étonnée de la voir aussi énervée, s'empressa d'optempérer. Elle arriva sur les entrefaits, alors que sa marâtre annonçait à Anastasie que le Grand Duc allait se présenter chez elle, sous ordre du roi, puisque le prince qui avait dansé avec une mystérieuse jeune fille désirait la retrouver et l'épouser. Sous le choc, elle en laissa tomber son plateau. Elle ? Il s'agissait bien d'elle qui avait dansé avec le prince ? Alors qu'elle ramassa son gâchis, Lady de Trémaine expliqua en quoi consistait l'urgence qu'il y avait de se tenir prête pour l'arrivée du Grand Duc ; pas même le prince ne savait qui était la jeune femme avec qui il avait passé la soirée, le seul indice qu'ils avaient était le chausson de verre. La proclamation du roi était claire : toutes les jeunes filles du royaume devaient essayer la pantoufle et celle qui la chausserait, serait considérée comme la fiancée du prince. Rêveuse, elle ne remarqua pas le regard que sa marâtre posa sur elle, alors que distraite, elle rendait les vêtements des deux harpies à l'une d'elles et se dirigeant vers sa chambre, se mit à valser toute seule. Cela ne manqua pas d'être vu par Lady de Trémaine qui vit soudainement clair dans cette histoire. Elle devait empêcher Cendrillon de se présenter devant les représentants des ordres. Ainsi, elle laissa la jeune fille monter au grenier. Alors qu'elle se préparait dans sa chambre, elle s'introduisit et verrouilla la porte. Trop distraite par ce qu'elle venait entendre, ce qui se préparait et par le bonheur qui débordait de son coeur et lui montait à la tête, elle ne comprit pas assez rapidement les avertissements de ses amis Jack et Gus, et elle se retrouva prise au piège, sans avoir pu réagir.

Secouant la porte de toutes ses forces, Cendrillon se retrouva à genoux, le front appuyé contre la porte qui refusait de se soumettre à sa volonté. Elle ferma les yeux et fondit en larmes, désespérée. Alors elle eut un vertige. Ce fut comme si les murs de sa chambre se détachait de la tour qui les tenait en place. Elle voulut s'aggriper à la porte, mais rien n'y fit, la poignée lui échappa d'abord, puis disparut sous ses yeux. Ensuite, ce fut le trou noir.  

★ PSEUDO : Ella va me convenir.
★ ÂGE : Je suis vieux, j'ai ving-trois ans. Mais j'aime bien dire que le deux est muet. Un peu comme la plupart des «h».
★ PRÉSENCE : Aussi souvent qu'il me le sera donner.
★ OU AS-TU CONNU NMHE ?  Le hasard fait bien les choses et le temps les répare.
★ ET T'EN PENSES QUOI? : C'est une question piège. On s'inscrit et après il faut répondre à une question pareille... Ça serait bizarre si je disais qu'il est nul. D'autant plus que c'est pas le cas.
★ CODE : Vu & Validé par Anna ♥
★ UN MOT POUR LA FIN?  J'ai faim. (ouuuuuuuuuuuuuuh)