No more happy endings...
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Consider yourself at home! ⊱ PV Clochette
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Dim 23 Aoû 2015 - 18:39
Consider yourself at home!
J'avais la désagréable sensation de flotter au-dessus du néant, coincé entre rêve et réalité. La tête lourde, mes pensées se mélangeaient dans un esprit encore à demi inconscient. Est-ce que je dormais ? Non, je me sentais bel et bien éveillé, pourtant mes paupières lourdes se résignaient à rester close. Fatigué, je me sentais si fatigué... L'espace d'un instant, je crus bien replonger dans les ténèbres, lorsque quelque chose mobilisa mon peu d'attention restant. Je fronçais le nez, les odeurs qui me parvenaient ne ressemblaient en rien à celles que j'avais l'habitude de sentir au laboratoire. Ca sentait… Franchement mauvais. Rassemblant beaucoup plus d'effort qu'il ne m'aurait fallu pour un simple réveil, je finis par me redresser et ouvrir doucement les paupières. Action plutôt veine étant donné que mes lunettes ne se trouvaient plus sur mon nez. Là, assise, tâtonnant les alentours à leur recherches, je ne pus constater qu'une chose : je ne me trouvais décidément pas au labo de SFI Tech. À vrai dire, du peu que j'en savais, je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais. Gagner petit à petit par l'inquiétude, je continuais mes recherches tandis que les événements de la veille me revenaient peu à peu à l'esprit. J'étais à l'université... J'étais sur le point de rentrer chez moi lorsque je m'étais réinstallé à mon bureau pour faire un calcule de dernière minute. Oui... La variante de... Impossible de m'en rappeler, mes souvenirs n'étaient plus qu'un amas flou d'actions dénoués de détail. J'avais surement dû m'endormir à même mon bureau, ce ne serait pas une première. Seulement comment expliqué mon réveil ici, dans ce qu'il m'avait tout l'air d'être… Une bouche de métro ?

À présent entièrement sorti de ma torpeur, mes lunettes à nouveau sur le visage, c'est avec stupeur que j'observais ce qui m'entourait. Pas grand-chose à vrai dire, des bancs, un distributeur de boissons et une poubelle. Un bruit e fit entendre dans le lointain, quelque seconde plus tard, un métro entra en gare et vint confirmer mes doutes sur l'endroit. J'observais, incrédule, les gens monter et descendre de la rame avant que celle-ci ne reparte. Comment est-ce que j'avais pu arriver ici ? Il devait bien y avoir une explication logique derrière tout ça, je n'avais tout simplement pas pu apparaitre loin de chez moi ou de l'université comme ça. La simple idée que quelqu'un ai pu me conduit jusqu'ici sans que je m'en souvienne suffit à me mettre sur pied. Mon premier réflexe vu de chercher le nom de la station où je me trouvais. Westminster. Ce nom n'évoqua aucun souvenir dans ma mémoire, mis à part le quartier Londonien. Je n'étais certes pas une grande habituée du métro de San Fransokyo, mais de ce que je savais, aucune station ne portait ce nom. Je m'approchais d'un plan accroché sur le mur pour mieux pouvoir l'étudier, constatant avec horreur que je ne reconnaissais aucunes lignes ou stations. Rien ici ne m'était familier.

"Ce n'est pas possible…"

Et pourtant si. Je n'étais plus à San Fransokyo. C'était à n'en rien comprendre, qu'est-ce que j'avais bien pu faire hier soir pour me retrouver dans le métro d'une autre ville ? Si j'avais été du genre à boire j'aurai pu mettre ça sur, je ne sais pas, une fête arrosé qui se serait mal terminé ou autre, or, ce n'était pas le cas. Je me souvenais avoir eu toute ma tête hier, et jusqu'à preuve du contraire, c'était encore le cas aujourd'hui. Les circonstances avaient beau y être propice, je ne remettais pas en question ma santé mentale. Il avait forcément du se passer quelques choses, pour que je me retrouve seule ici. Je nageais en pleins cauchemars, je ne voyais pas d'autre explication. Quoi qu'il se passe, il fallait que je sorte d'ici, le plus vite serait le mieux. Qui sait combien de temps j'étais restée ainsi endormi. Je pris quelque seconde pour tenter de ralentir ma respiration. La sortie ne devait pas être bien loin. Me dirigeant au hasard, je grimpais les escaliers quatre à quatre pour me retrouver à la surface.

Peu mécontente de sentir un peu d'air frais, je restais quelque secondes, immobile. L'occasion pour moi de découvrir l'endroit où j'avais si mystérieusement atterrie. Les environs ne me disaient strictement rien. À vrai dire, je me sentais si bouleversé par les événements en ce moment précis, que j'aurai pu aussi bien me trouver au milieu de Time Square que je ne m'en serais pas rendu compte. Je devais me calmer, et surtout réfléchir. La rue étant très passante, c'est tout naturellement que je me tournais vers la première personne venu pour demander de l’aide. Bien sûre que cette jeune femme blonde vers lequel je me dirigeais ne serait pas plus que moi ce qui m'avait amené ici, mais peut-être pourrait elle m'éclairer sur le lieu ou m'indiquer une station de police.

"Excusez-moi ? Pardon, je suis désolée de vous dérangez comme ça, mais est-ce que vous pourriez me donner la date, avec l'année, et l'endroit où nous nous trouvons ? C'est…" hasardais-je en jetant des regards nerveux autour de moi dans l'espoir de trouver une quelconque raison pour justifier ces questions pour le moins étrange. "Pour un sondage. Non, je veux dire, une étude. Une étude touristique !" Même moi je n'étais pas convaincue par ce mensonge. Quelle idiote. L'espace d'une seconde, j'avais tout simplement crains que cette inconnue ne me prenne pour une folle, si bien que je m'étais cru obliger de lui sortir ce mensonge. Mauvaise idée.



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Sam 3 Oct 2015 - 15:34


   
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M
a vie venait de prendre un nouveau tournant. Peter était désormais là, et bien que je n'en étais pas vraiment consciente, cela avait tout changé. Je m'en réjouissais bien évidemment, mais j'avais laissé en plan les travaux de la chambre et mon travail à la bibliothèque m'occupait pas mal durant la semaine. Je devais absolument terminer la peinture et les finitions. Peter s'absentait lui aussi la journée pour son magasin de jouets. Peut être que Wendy allait pouvoir au moins finir la peinture, il faudrait que je lui en touche un mot un fois rentrée. Pour l'heure, je devais m'occuper du ravitaillement. Heureusement pour moi, Peter n'était pas un énorme goinfre, je n'osais imaginé si cela avait été le cas ! Je ris toute seule à cette idée, mais tout en discrétion.

Pour me rendre à la halle, je devais prendre le métro, ça m'évitait d'attendre beaucoup trop longtemps le bus. J'avais une sainte horreur du métro. L'odeur des stations me répugnait au plus haut point, encore que, celui de Londres faisait partie des plus propre, encore heureux ! Mais aux heures de pointes, cela devenait tout bonnement insupportable. Les wagons étaient tous bondés, les odeurs de transpirations, de nourriture et de saleté se mélangeaient les unes aux autres et me donnaient envie de vomir. Je me débrouillais toujours pour entrer dans une rame à peu près respirable. Enfin, aujourd'hui nous étions samedi et l'après midi, certaines stations restaient très fréquentaient, comme Coven Garden et Notting Hill, bien que j'affectionnait particulièrement le marché de Portobello road. Je devais me rendre à Westminster et avec un peu de chance, j'allais m'en sortir rapidement. J'aperçus le serpent de fer arriver, certains wagons accueillait pas mal de monde, je pénétrais dans ceux de la fin, pour ne pas être embêtée. Je m'installais sur un siège et relus attentivement ma liste de courses. Nous n'avions pas besoin de tant de choses finalement, ce qui me réjouis. Porter les courses toute seule s'avérait être souvent une sacrée épreuve. Je laissais le loisir à Peter de porter les pacs d'eau !

Westminster. Nous y voilà. Je descendis avec un empressement non dissimulé. Je grimpais les marches afin de sortir de cet enfer. Je détestais vraiment ce métro. Sale, étouffant et quelques fois mal fréquenté ! En sortant de la station, une jeune femme blonde m'intercepta, l'air affolée. Elle balbutia et tenta de m'expliquer qu'elle faisait une étude touristique. Je trouvais cela étrange, pourquoi aurait-elle besoin de la date et de l'endroit où nous nous trouvions. J'avouais ne pas être convaincue, mais je fis comme si de rien n'était.

"Euh, et bien nous sommes le 3 octobre 2015, dis-je en vérifiant sur mon portable. Et nous sommes à la station de métro de Westminster. Cela vous convient ?"

La jeune femme eut l'air choquée, ce qui m'inquiéta de plus belle. Mais je lui souris et repartis en direction des rues commerçantes. J'irai à la halle au retour, pour les légumes et les fruits. Cependant, je me mis dans un coin et j'observais la blondinette de loin. Je n'étais pas rassurée. Elle agissait bizarrement, et puis elle n'interagissait pas avec les autres personnes. Pourquoi seulement moi ? L'idée qu'elle arrivait d'un autre monde me traversa l'esprit. Ma curiosité me poussa à revenir sur mes pas pour en savoir un peu plus. Je ne la lâchais pas des yeux afin de ne pas la perdre. Elle n'avait pas l'air bien.

"Veuillez m'excuser, est-ce que tout va bien ? Vous semblez perdue."

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Mar 9 Fév 2016 - 17:52
Consider yourself at home!
3 octobre 2015. Cette date tournait, inlassablement dans mon esprit. Immobile, je laissais doucement l’information monter jusqu’à mon cerveau. C’était impossible. L’annonce de cette date avait eu l’effet d’une bombe sur moi. 2015. Je replaçais machinalement une mèche derrière mon oreille, comme si ce simple geste m’aiderait à y voir plus clair. Car je nageais dans le noir complet. 2015, cette année me semblait si lointaine ! Tellement que, une fois remise du choc de l’annonce, j’en venais à douter de la sincérité de la jeune femme que j’avais questionné. Pourtant elle n’avait pas l’air d’avoir des intentions malhonnêtes, au contraire, son visage inspirait la confiance et la gentillesse. C’était d’ailleurs cette impression qui m’avait poussé à aller vers elle et non vers quelqu’un d’autre. On ne savait jamais à qui l’ont avait à faire dans une ville aussi grande que Londres ou San Fransokyo. Le monde, les transports, le bruit, beaucoup d’élément rendait les gens irritables et c’était compréhensible. Londres, j’avais encore du mal à y croire. Mais dans cette histoire, ce n’était pas le fait de me retrouver à Londres qui me perturbait le plus, mais bien la date que m’avait sortie la jeune femme.

J’avais fait un bond dans le passé. C’était une évidence qui me sautait aux yeux désormais. Le monde qui m’entourait n’avait rien à voir avec ce que je connaissais. Les téléphones que certain passant avait à la main répondaient clairement à une technologie plus ancienne. Certes, San Fransokyo était particulièrement connu pour ses avancés technologiques et l’effort que la ville concentrait beaucoup de moyens à la recherche et au développement si bien qu’elle pouvait se vanter d’une certaine avance sur les autres métropoles. Mais Londres, dans mes souvenirs, n’était pas en reste pour autant. Mes connaissances de la capitale anglaise avaient beau se limiter à ce que je voyais aux informations, j’étais persuadé que la majorité des Londoniens s’étaient d’ores et déjà débarrassé de ces vieilles versions de Smartphones.

"Oui, c’est… C’est exactement ce que je voulais savoir, merci et… Excusez-moi du dérangement."

Autour de moi, les passants continuaient de défiler. Tout bougeait, sauf moi. J’avais eu ce que je voulais en questionnant cette jeune femme, mais j’étais forcé d’admettre que ce qu’elle venait de m’apprendre m’avait plus perdu qu’autre chose. Et maintenant ? Si mon hypothèse s’avérait vraie, si j’avais bel et bien refait un bon dans le temps, que tout cela n’était pas qu’un cauchemar ou un produit de mon imagination, que faire . Rongé par l’anxiété, mon premier réflexe fut de sortir immédiatement mon téléphone de mon sac à main. Peut-être pourrais-je envoyer un mail, joindre un de mes proches… Mes espoirs furent cependant bien vite réduit à néant. Toutes mes données avaient disparu. Dios Mios. Contacts, photos, messages, mails, réseaux sociaux… Tout. La connexion internet était quant à elle inexistante, tout comme les numéros automatiques vers mon opérateur. C’était à ni rien comprendre. À croire que mon smartphone s’était réinitialisé en l’espace d’une simple nuit. Bloqué de la sorte, il ne m’était plus d’aucune utilité.

Le regard perdu dans le vide, je me trouvais à court d’idées, incertaine de la réaction à adopter. Crier, pleurer, s’énerver . J’étais traversé par une vague d’émotion toutes plus contradictoires les unes que les autres. Mais me laisser submerger par mes sentiments ne m’aiderait en rien à tirer cette affaire au clair. Je devais me calmer, réfléchir et surtout agir raisonnablement. Rester positive. Ou du moins essayer.

"Veuillez m'excuser, est-ce que tout va bien ? Vous semblez perdue." Plongé dans ma réflexion, je sursautais presque au son de la voix. Visiblement, mon comportement pour le moins inhabituel avait su attirer l’attention de la jeune femme que je venais d’aborder. Vu le prétexte ridicule que je venais de lui servir, ce n’était pas si étonnant."Je… Pour être honnête non, ça ne va pas vraiment."

Je pris une profonde inspiration avant de reprendre d’une voix tremblante. "Je suis comme en pleins black-out, je viens de me réveiller dans la bouche de métro et je n’ai aucun souvenir de comment j’y suis arrivé. C’est dingue. Non, ce qui est plus dingue encore, c’est que je ne suis même pas d’ici ! San Fransokyo n’est pas vraiment la porte d’à côté." Un soupir s’échappa de mes lèvres, j’avais préféré éviter le sujet de la date. Mon discours était déjà bien assez tordu comme ça, y rajouter une histoire de voyage temporel me vaudrait certainement un aller simple en psychiatrie.

"Je vous assure que je n’ai rien consommé." Je m’étais senti obligé de préciser. Avec ce que je venais de lui raconter, cette jeune femme pourrait facilement tirer des conclusions douteuses sur mon état de santé.


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Sam 27 Fév 2016 - 10:55


   
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L
a jeune femme sursauta lorsque je revins vers elle, elle semblait réellement perturbée. Qu'avais-je bien pu dire pour la mettre dans un tel état ? Je ne me souvenais pas avoir dit quelque chose de désobligeant ou de blessant. Elle mis un certain temps à me répondre. Toutefois, j'avais vu juste. Et son explication ne m'a pas surprise le moins du monde. Le comportement adopté dans cette situation nous trahissait toujours, on ne pouvait pas le nier, mais c'était bien au delà de ça. Les personnages d'un autre monde tout comme moi se multipliaient au fil des années. Je me souvenais avoir été seule lors de mon réveil à Londres, mais depuis ma rencontre avec Archimède, les connaissances de personnages se sont multipliés. Peut être qu'une espèce d'attraction magique nous attiraient les uns vers les autres. Après tout, étant donné que nous venons tous d'un monde plus ou moins magique, ça ne serait pas vraiment étonnant. Puis je venais de découvrir une pièce secrète dans ma bibliothèque, ce n'était surement pas par hasard. Mon projet d'héberger des personnages Disney dans ma bibliothèque semblait totalement fou, mais je trouvais ça essentiel. Au moins le temps de s'adapter à cette nouvelle vie. Pour l'instant, je n'avais rien entamé pour les travaux, mais ça n'allait pas tarder.

"Je vous assure que je n'ai rien consommé" termina-t'elle embarrassée.

Un petit rire s'échappa de ma bouche, mais rien de moqueur. Bien sûr que non. Je savais parfaitement qu'elle n'avait rien consommé et je devais trouver la bonne manière de lui explique la situation. Mais surement pas au milieu de la foule, il y avait beaucoup trop d'agitation, puis certaines personnes pourraient nous entendre et réellement nous prendre pour des folles. Non. Je devais l'amener chez moi. Nous y serons bien mieux et nous pourrons même discuter de tout ça autour d'un thé ou un chocolat. Il y aura peut être Peter aussi, s'il n'est pas sorti faire un tour. Mai ce ne sera pas gênant, bien au contraire.

"Ne vous inquiétez pas, je ne doute pas une seule seconde de votre histoire, répondis-je d'un ton rassurant. Mais ce n'est pas le meilleur endroit pour en parler. Si vous le voulez bien, je vous emmène chez moi. Nous y serons plus au calme, et surtout plus à l'aise. Qu'en dites-vous ?"

Peter pourrait appuyer mon histoire vu que nous étions non seulement dans la même situation, mais surtout du même monde. Et peut être que cette jeune femme n'était pas non plus la seule de son monde. Après tout, plus rien ne me surprenais désormais. J'avais même retrouvé mes "ennemies", alors à partir de là ...

"Je ne suis pas de ce monde non plus" lui murmurais-je accompagné d'un petit clin d'oeil.

Voilà qui pourrait sans doute la rassurer un petit peu, du moins je l'espérais. Débarquer dans un monde inconnu n'est jamais une chose facile, encore moins lorsqu'on se retrouve tout seul ... Je le savais mieux que quiconque.


WILDBIRD
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Dim 28 Fév 2016 - 18:19
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"Ne vous inquiétez pas, je ne doute pas une seule seconde de votre histoire."

Cette jeune femme n'avait aucune idée à quel point ces simples mots pouvaient me soulager. Je soupirais, un poids en moins sur la poitrine. Elle ne me prenait pas pour une folle, une droguée, ou que savais-je encore. J'aurais pu croire un instant qu'elle se jouait de moi et de ma situation, mais son ton se voulait bien trop sincère et rassurant pour que je doute de ses intentions. N'importe qui aurait pu me rire au nez suite à l'histoire pour le moins déconcertante que je venais de lui raconter, mais aucune lueur moqueuse ne brillait dans son regard. J'étais moi-même surprise d'obtenir une réaction aussi compréhensive. Cette femme devait être un ange et j'étais plus qu'heureuse de ne pas m'être muré dans le silence en osant lui poser mes étranges questions. C'est pourquoi j'acceptais sans aucune hésitation de la suivre chez elle. Certes, suivre une personne que je venais à peine de rencontrer au milieu d'une rue passante Londonienne n'était pas l'idée la plus brillante et surtout la plus prudente que j'avais eue, mais avais-je vraiment le choix ? Si je refusais son offre, je n'aurais plus qu'à errer dans la capitale anglaise à la recherche d'une autre bonne âme acceptant de m'aider. Mes chances de retomber sur quelqu'un comme la gentille blonde était plutôt mince, et ce même dans une si grande agglomération. "D’accord."

Étouffée par mes émotions, je fus bien incapable de formuler une phrase plus complète. Je n'étais pas non plus mécontente de m'éloigner un peu du tumulte assourdissant de la vie urbaine. Mes idées étaient déjà bien assez embrouillées. Un endroit plus serein, en plus de m'aider à me calmer, serait également plus propice à la réflexion. Réfléchir, penser, j'en avais besoin. Ce dont j'avais également besoin, c'était d'une connexion internet et d'un téléphone. Je devais absolument joindre ma famille et mes amis pour leur indiquer où je me trouvais, mais surtout les rassurer. Combien de temps avais-je pu rester endormi ? Je n'en avais aucune idée, et cela m'effrayait au plus au point. D'horribles films mettant en scène de la drogue, un individu aux intentions malveillantes et moi-même ne cessaient de défiler dans on esprit. Mais comment expliquer ce saut dans le passé ? Cela dépassait les limites de l'entendement. Finalement, le scénario d'un enlèvement aurait peut-être été plus rassurant que celui d'un bon dans le passé. Plus rationnel surtout.

J'étais loin d'être au bout de mes surprises. Alors que nous nous dirigions vers l'habitation de la jeune femme, celle-ci me fit une confidence pour le moins inattendue. Elle n'était pas de ce monde. Je fronçais légèrement les sourcils, sans voix. Qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'elle n'était pas Londonienne ? Ce genre de phrase aurait pu passer pour une métaphore, soulignant à quel point la culture anglaise était à part et constituait à elle seule un univers totalement différent, mais le ton employé par la jeune femme et le clin d'œil qui était venu ponctuer sa phrase laisser penser tout autre chose… Une chose qui m'échappait encore.

"Excusez-moi, j’ai du mal à comprendre… Qu’est-ce que vous entendez pas monde ? Vous êtes de San Fransokyo ?" Décidément, cette étrange histoire cachait quelque chose bien plus étrange que je ne l’aurais pensé… Je triturais de manière angoissée mes mains avant de continuer. "Autant être honnête avec vous, je… Je crois que j’ai fait un saut dans le temps. Dans le passé, pour être plus précise." Cette phrase semblait issu tout droit d’un film de science-fiction, mais je préférais lui déballer mes inquiétudes. Parler de voyage dans le temps avec une femme utilisant le terme de monde… Cette conversation s’annonçait particulièrement perchée. Mais puisqu’elle avait suivi mon raisonnement jusqu’ici, peut-être que ce que je lui racontais ne lui semblerait pas aussi stupide que cela.

"Oh, pardon, je vous ai agressé sans même m’être présenté. Je m’appelle Aiko Miyazaki. Mais mes amis m’appellent Honey Lemon, plus rapide, moins compliqué, enfin, vous voyez…" Je n’avais jamais ressenti un si grand état de stress. Mon angoisse lors de mes examens en présence de Jury allait me sembler bien anodine à côté de ce que j’étais en train de vivre.


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Mar 29 Mar 2016 - 20:19


   
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   Honey & Clochette

A
lors que nous marchions dans le plus grand des calmes, je révélais à la jeune femme que moi non plus, je ne venais pas de ce monde. A peine ais-je eu prononcé ces quelques mots qu'elle me fixa, sceptique. Peut être croyait-elle que je me moquais d'elle, ce ne serait pas surprenant. De fait, elle s'empressa de me questionner à ce propos. San Fransokyo, vraiment ? Un mélange entre San Francisco et Tokyo ? Intéressant. Elle m'expliqua qu'elle avait probablement fait un saut dans le temps, dans le passé pour être précis. C'est amusant, peut être était-elle une sorte de Marty Macfly, se déplaçant à bord d'une DeLorean et traversant le temps. Cette idée me fit sourire, discrètement. Un bon dans le passé disait-elle ? Donc elle venait du futur ? Je serai curieuse d'en savoir un peu plus, mais comme le disait si bien Doc, "il n'est jamais très bon de connaître sur son futur".

- San Fransokyo ? Ca ne me dis rien du tout. Enchantée Honey, moi, je m'appelle Clochette, répondis-je amicalement. Je propose que nous nous tutoyons, nous serons plus à l'aise !

Nous arrivions tout doucement vers Bloomsbury ou l'ambiance y était calme et apaisante. Le doux parfum des cerisiers en fleurs placés le long des trottoirs, me ravissait au plus haut point. Le printemps pointait le bout de son nez et j'en étais toute émoustillée. J'adorais cette saison. Dans la Vallée des Fées, j'attendais toujours la Cérémonie du Printemps avec beaucoup d'impatience. Une fois que l'Edelweiss s'ouvrait complètement, nous pouvions faire naître le printemps dans le monde des humains. Un régal, mais une masse de travail à en faire pâlir certains. Je me souviens de ma première cérémonie, j'avais voulu bien faire avec mes inventions inachevées, et à cause de tout ça, il a fallu tout reprendre de zéro. Heureusement, nous avions réussi. Enfin bref. Après avoir emprunté Gowen Street, je fis signe à Aiko, nous étions arrivée. Mon appartement se trouvait au premier étage. Je passais devant elle afin d'ouvrir la porte. Tout était très calme, et le couloir sentais bon le cèdre.

Entre, fais comme chez toi. Je vais faire du thé, tu aimes ?

Je rangeais mes affaires puis après avoir déposé une assiette de gâteaux sur la table basse, je m'assis sur le canapé et expliqua la situation à mon invitée, sans trop l'effrayer.

Bon. Résumons la situation. Tu viens de te réveiller dans un endroit inconnu, avec un bon mal de tête et tu ne sais pas où se trouvent tes amis, j'ai bon ? lançais-je de façon un peu direct. Je t'ai dit tout à l'heure que je ne venais pas non plus de ce monde, je ne sais pas trop comment te le dire, alors je vais être direct. Avant, j'étais une petite fée mesurant à peine quelques centimètres. Je viens d'un monde magique, le pays imaginaire. Le pays où l'on ne grandit jamais.

Je me mordis les lèvres. Peut être était-ce effectivement trop direct. J'avais conscience que pour quelqu'un qui semblait "normale" cela pouvait être difficile à avaler. Je dis normale, parce que le fait qu'elle soit une humaine, et qu'elle se trouve dans une ville ne l'a pas choqué le moins du monde. La seule chose qui semblait l'avoir choqué, cétait son saut dans le temps. Moi, je venais carrément d'un monde magique, un monde presque imaginaire. Je lui laissais quelques minutes pour digérer l'information, le temps de servir le goûter.

J'espère ne pas t'effrayer, je sais que ça peut paraître complètement ridicule, pourtant, c'est bien la vérité.

J'y allais étape par étape. Le choc du réveil mélangé à l'anxiété et le flot d'informations, ça ne donnait jamais rien de bon. J'attendais, le temps qu'elle reprenne ses esprits. Le thé chaud embaumait, je posais mes mains autour de la tasse pour les réchauffer. Malgré le beau temps, il faisait encore un peu froid dehors. Je regardais l'heure, il était encore tôt pour Peter rentre. J'avais tout le temps d'éclairer la situation avec Honey. Je me disais qu'elle pourrait rester là et vivre avec nous le temps de trouver un travail ou autre. Je devais aussi m'occuper de ma découverte à la bibliothèque, peut être que je pourrais le transformer en résidence pour personnages Disney en errance.


WILDBIRD
 
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Dim 29 Mai 2016 - 16:45
Consider yourself at home!
San Fransokyo ne lui disait rien. Bien. Je ne savais pas si je devais m'inquiéter de cette annonce ou mettre ça sur le compte de lacunes géographiques. Loin de moi l'idée de douter des connaissances de la jeune femme, au contraire, cependant San Fransokyo était tout de même une métropole assez importante pour avoir une notoriété internationale. Le campus de l'institut des technologies grouillait d'étudiant venu de l'étranger. Mais peut-être raisonnais-je simplement de manière ethnocentrique et que la réputation de ma ville d'origine n'était pas aussi importante de l'autre côté de l'Atlantique. Peu importait. "Enchantée Honey, moi, je m'appelle Clochette." Clochette. Ce n'était pas un prénom que l'on croisait tous les jours. Certes, je n'étais certainement pas la mieux placée pour juger de l'originalité d'un nom. À moins que ce ne soit qu'un surnom ? Les sobriquets avaient parfois la vie dure. Celui dont j'avais été affublé me collait tellement à la peau qu'il m'arrivait de me présenter avec, au point que certains ne connaissaient même pas mon prénom. Clochette. Prénom ou surnom, cela lui allait à merveille.

Plusieurs minutes de marche s'écoulèrent avant d'arriver chez Clochette. C'était dans de bien curieuse circonstance que se déroulait ma première visite à Londres. Une visite que j'aurais préféré éviter au fond. Je suivis Clochette jusqu'à son logis, un petit appartement aux allures confortables. Me retrouver dans un endroit calme, loin de la rue et du vacarme qui s'en dégageait, me fit un bien fou. L'esprit un peu plus reposé, peut-être parviendrais-je à élucider les mystères qui entouraient ma venue ici. J'esquissais un sourire à sa proposition. "J'adore le thé, ce sera avec plaisir, merci." Doucement, la pression redescendait. Mon cœur, qui n'avait fait que cogner à toute allure contre ma poitrine, reprenait enfin un rythme plus serein. Après ces minutes de frayeur à la sortie du métro, se retrouver entre quatre murs et en bonne compagnie avait décidément un bon effet calmant. Mais ce bonheur ne fut que de courtes durées. Une fois installée devant un encas de petits gâteaux, Clochette reprit l'étrange conversation qu'elles avaient laissée en suspens plus tôt. Ses paroles avaient quelque chose d'effrayant : voilà qu'elle décrivait ma situation avec des détails que je n'avais pas mentionnés plus tôt, comme si elle-même était déjà passée par là. S'en était perturbant.

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Une fée. Mes yeux s'écarquillèrent. De toutes les explications loufoques sur ces histoires de changement de monde, celle-ci était de loin la plus improbable. Puis, soudain, les points se connectèrent. Clochette, une fée, pays imaginaire. Bien sûr que tout ceci me semblait étrangement familier. Je n'avais étudié Peter Pan que très vaguement au début de mes études secondaires, pas besoin d'être une experte en littérature pour réaliser que ce dont elle me parlait semblait tout droit sortir de l'œuvre de J. M. Barrie. Incrédule, j'observais attentivement Clochette, à la recherche d'un sourire, d'une lueur espiègle dans le regard, quelconques indices qui auraient pu m'indiquer que j'avais affaire à une plaisanterie. Mais l'expression de la jeune femme était sérieuse au possible, elle avait presque l'air embarrassé de m'avoir fait étrange confession. Exactement comme moi, quelques minutes plus tôt. "Euh…" Dans ma surprise, je fus bien incapable d'émettre un autre son plus intelligible. Comment étais-je censée réagir ? Accepter cette révélation comme si de rien n'était ? Je ne savais pas s'il était légitime ou non de douter de la sincérité de Clochette ou bien de s'interroger sur son état mental. "Je…" Est-ce que je délirais ? C'était tout à fait possible. Après tout, de nous deux, je devais sûrement passer pour la plus folle. Celle qui prétendait avoir fait un voyage dans le temps et s'être réveillé à des kilomètres de chez elle, c'était bien moi. J'en venais sérieusement à me demander si je n'avais pas respiré par inadvertance, je ne sais quel gaz hallucinogène au labo.

"Est-ce que tu es en train de me dire, que… Tu viens d'un… Livre ?" Finis-je par articuler après un instant. "Excuse-moi si j'ai l'air perplexe, mais, ça me paraît tellement improbable…" Aussi improbable que ce que j'étais en train de vivre. "J'ai l'impression de nager en plein délire, entre ça, mes histoires de voyages dans le temps… C'est ridicule." Je glissais une main dans mes cheveux, partagé entre rire ou me désespérer de la situation. Les tentatives d'explication de Clochette m'avaient encore plus perdue. "Est-ce que tu aurais un téléphone ? J'aimerais essayer de téléphoner à ma famille ou mes amis… Mon téléphone a bizarrement perdu toutes ses données." Peut-être m'enfonçais-je dans le déni en persistant à vouloir reprendre contact avec mes proches sans prendre en compte les étranges événements qui entouraient mon arrivée ici et ma rencontre avec Clochette et son histoire pour le moins original, mais j'avais besoin de tenter le tout pour le tout et surtout de donner de mes nouvelles et de prendre des leurs. Qui sait si les autres n'étaient pas en train de vivre la même chose que moi en ce moment même ?


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Anonymous
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Sam 25 Fév 2017 - 23:56


   
   Consider yourself at home !
   Honey & Clochette

U
ne fois mes explications terminées, Aiko me regarda avec des yeux aussi ronds q'une bille puis se figea tout d'un coup, comme si le temps venait de s'arrêter. J'étais bien consciente de l'ampleur de la nouvelle, cela faisait beaucoup d'un seul coup. Elle allait probablement me prendre pour une folle, mais au vue de ses étranges réactions dans la rue tout à l'heure, je ne pouvais pas me tromper. Je bus une gorgée de thé, attendant qu'elle reprenne doucement ses esprits. Je l'observais, son regard sembla vida vide pendant un instant, elle essaya de dire quelque chose, mais en vain. Je compatissais, cette situation là n'était facile pour personne, il fallait simplement attendre que ça passe ...

Passée une minute, je sentis revenir Aiko, elle me regarda attentivement, comme si elle cherchait un signe ou je ne sais quoi, peut être essayait-elle de se rassurer. A chaque fois que cela se produisait, je me sentais profondément mal à l'aise envers la personne concernée, n'ayant aucune preuve de mon ancienne vie, je pouvais facilement passer pour une aliénée. Pourtant, je sentais au plus profond de moi qu'une chose nous rattachait tous autant que nous sommes. Même si d'une certaine façon nous sommes maudits, nous étions reliés les uns les autres par nos anciennes vies, nous étions semblables. Cela me semblait totalement surréalistes mais j'y croyais dur comme fer. Chaque fois que je rencontrais un nouveau personnage, une drôle de sensation m'envahissait, comme si mon coeur recevait un coup de gong.

La demoiselle finit par sortir quelques mots, elle avait effectivement du mal à avaler mon histoire. "J'ai conscience du choc que cela fait sois en sûre, je dirai même qu'il est normal expliquais-je calmement. Je ne viens pas d'un livre mais plutôt d'un dessin animé et je ne sais pas pourquoi je me suis retrouvée ici, mais les faits sont là." Aiko était nerveuse je le voyais bien, et de mon côté je me sentais bien inutile. Que pouvais-je bien lui dire pour la rassurer ? Je ne savais pas quoi faire de plus. "Tous les phénomènes bizarres qui se produisent depuis ton réveil dans le métro ne sont pas dus au hasard Aiko, crois-moi, je sais de quoi je parle, ajoutais-je. Quoi qu'il en soit, le téléphone est ici, tu peux t'en servir bien sûr."

En attendant qu'elle téléphone, je pris soin de débarrasser la table du goûter, je m'apprêtais à faire la vaisselle lorsqu'Aiko revint, la mine déconfite. Elle ne parvint pas à joindre ses amis, ce qui ne m'étonna pas. Ne sachant pas vraiment quoi faire, je pouvais cependant lui proposer de rester ici pour la nuit, voire plus longtemps si elle le souhaitait. Après tout, nous n'étions que deux avec Peter, il y avait un canapé convertible dans mon bureau, et si elle décide de séjourner ici, je pourrai lui faire une chambre.

"Je comprends ton désarrois tu sais ... Que dirais-tu de rester ici jusqu'à ce que tu trouves une solution ? Je vis ici avec Peter mais il y a encore de la place. Viens je vais te montrer." Je souris à Aiko afin qu'elle ne sois pas inquiète malgré cette situation. J'ouvris la porte du bureau pour lui montrer le canapé, la pièce n'était pas immense mais suffisamment grande pour accueillir une personne. Je lui sortis des draps et un coussin, qu'elle puisse faire le lit. "Voilà, j'espère que ça ira. Si tu as besoin de quoi que ce soit surtout n'hésites pas. Et malgré tout, je te souhaite la bienvenue dans le ... monde réelle, si j'ose dire" annoncais-je chaleureusement. "Ne t'inquiète pas pour Peter, je lui expliquerais"" conclus-je avant de sortir pour la laisser un peu seule.


WILDBIRD
 
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