La journée avait pourtant si bien commencé...
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Je me réveille en sursaut, regarde le réveil et... Rien. Je mes recouche avec un certain plaisir. Après tout, l'heure n'a aucune importance aujourd'hui parce que je suis en congé ! Mon premier jour de repos depuis mon entrée à la NYPD et je reconnais que je le savourais par avance avec un plaisir un peu particulier. Je l'avais bien mérité !
Bon, il ne faut pas croire, le programme reste chargé, je dois visiter la ville. J'aurais aimé y aller avec Elsa mais malheureusement elle n'était pas disponible, alors ce sera expédition en solitaire. Et, comme personne ne m'attend, si je reste dormir plus longtemps, ça ne dérangera personne pas vrai ?
Mais apparemment, la grasse matinée sera pour une prochaine fois, impossible de me rendormir ; Tant pis, on n'y peut rien. Après une douche rapide et mon thermos de café dans les pattes - euh pardon, mains - je prends mes clés et file à la découverte de la grosse pomme comme je l'ai entendu quelques fois.
Je déambule dans les rues, avant d'opter pour le métro pour me rendre au Muséum Américain d'Histoire Naturelle. Si la ville n'était pas si différente de Zootopie, le musée avait été nettement plus dépaysant pour moi. Évidemment, à Zootopie aussi on trouvait ce genre de musées où j'ai vécu l'un des plus excitants moments de ma vie soit dit en passant, mais même si mon monde d'origine est proche de celui-ci dans sa culture, il reste des spécificités, et apprendre celles de l'Amérique fut assez instructif. Au moins, maintenant quand mes collègues parleront de Lincoln et de cow-boys, je saurai de quoi ils parlent ! Le seul point noir de la visite était le monde.
J'aurais pourtant pensé qu'un musée en pleine journée serait calme, mais à l'évidence dans cette ville, le calme n'existe pas. Et même si je m'étais plus ou moins habituée aux foules avec mon travail à Zootopie, les New New-yorkais n'avaient rien à voir avec les habitants de ma ville. Et ce sont nous les animaux ? Vraiment ?
Bref, comme je suis un peu énervée – bon, d'accord, très -, j'ai décidé d'aller me calmer en me terrant dans un lieu que je pensais moins fréquenté et je me suis dirigée vers l'un des nombreux jardins botaniques. Et pour ne rien arranger, les bousculades s'empirent encore dans le métro.
"Reste calme Judy, tu es en congé tu te souviens ? Tu vas t'amuser, découvrir la ville et surtout ne pas t’énerver."
Le métro en lui-même n'est pas si différent de celui de Zootopie. Certes, les voyageurs sont moins poilus et moins volumineux (quoique) que dans mon monde d'origine, et c'est vrai que le métro de New York est glauque en comparaison de celui auquel j'étais habituée, mais le principe reste le même et une fois les lignes apprises, la navigation n'est pas si différente. Du moins en théorie, c'était sans compter sur les gens « civilisés » qui bousculaient pour entrer ou venaient se coller sans raison. Et encore, j'avais la chance de venir d'un monde très semblable à celui-ci, pas comme Elsa par exemple. J'arrive à peine imaginer à quel point ce monde doit sembler aussi merveilleux et terrifiant en même temps, quand on vient d'un univers différent comme elle.
Une fois sur place, je respire enfin. Je commence tout juste à me détendre, admirant les plantes et respirant à plein poumons des odeurs qui me rappelaient le district de la forêt tropical de ma cité. Un vrai have de paix bienvenu après la cohue du musée. Mais encore une fois, mes plans sont contrariés lorsque l'on me ramène brutalement à la réalité.
Une grande brune vient de me rentrer dedans, je manque de m'étaler par terre et mon deuxième café – encore chaud - s'est renversé sur moi. Et voilà que maintenant elle me toise de toute sa hauteur en me criant presque de regarder où je vais. Non mais je rêve !
J'avoue que je n'avais pas vraiment prêté attention où j'allais, perdue dans mes pensées, mais c'était elle qui m'avait heurtée, j'en étais certaine ! En temps normal, j'aurais laissé couler. Une petite remarque, un haussement d'épaule et je serais repartie. J'avais bien compris que les habitants de New York n'avaient ni la courtoisie ni la correction de ceux de Zootopie, et qu'il était inutile de s'agacer. Mais là les bousculades au musée, le métro et enfin le café brûlant qui m'avait copieusement arrosée avaient eu raison de mes nerfs, et je ne peux retenir une remarque cinglante qui fit se retourner plusieurs personnes autour de nous.
- Regarder où JE vais ? Et si vous faisiez la même chose pour commencer ! A moins de me jeter contre la barrière, je ne pouvais pas vous éviter. Et quand on renverse quelqu'un, la moindre des choses est de s'excuser et de demander si elle va bien !
Je sais que j'en demande peut-être un peu trop, qu'elle ne s'excusera jamais, et en toute honnêteté, je m'en fiche. Mais qu'elle me renverse et qu'en plus elle me crie dessus, ça non, ça ne va pas se passer comme ça !
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