PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1383
POINTS : 1165
Ven 28 Oct 2016 - 5:03
Quand tout s’effondre, mieux vaut être bien entouré
Quand on part à l'aventure où on devrait pas x)
Une autre journée grise à Londres. Une de plus parmi tant d’autres. Mais cela ne dérangeait pas vraiment Dory qui en avait l’habitude, mais aussi oubliait en permanence le fait que presque chaque jour était gris et pluvieux. II faut dire que l’automne, c’était encore pire, comme à bien des endroits dans le monde. Comme il ne pleuvait pas au moment de quitter son appartement, Dory ne s’embarrassa pas d’un parapluie, qui de toute façon était en bien mauvais état depuis un combat contre une porte. Un manteau et des vêtements chauds seraient bien suffisants pour sa petite balade. Où allait-elle déjà? Si seulement elle s’en souvenait! Oh oui! la bibliothèque!
Comme la blonde était en congé ce jour-là, elle avait décidé de passer voir Sonnette dans cet endroit où il y avait des milliers de livres, mais pas un seul ananas. Toutes sortes de livres, dont certains où les gens faisaient des choses sans protection! Elle ne pouvait pas comprendre que ce genre de livres intéresse les gens… mais bon, en même temps, ce n’était pas comme si l’amnésique était une grande fan des livres en général! Il faut la comprendre, ce n’est pas amusant quand vous oubliez ce que vous venez de lire à peine la page tournée! Pourquoi aller à la bibliothèque alors? Il y avait des livres avec des images et puis c’était toujours un plaisir de voir son amie.
Après vérification de son appartement, elle verrouilla avant de se mettre en marche. Elle s’arrêta après quelques pas pour prendre son téléphone intelligent, question d’utiliser le GPS afin de se rendre à « La plume magique ». Dory avait pris l’habitude de sauvegarder ses destinations les plus fréquentes, ce qui lui faisait gagner pas mal de temps et lui évitait de se perdre. Le seul problème était lorsqu’elle oubliait de rentrer une nouvelle destination et retournait au dernier endroit où elle était allée. Parfois, elle se fâchait contre son portable, jusqu’à ce qu’elle réalise que le problème était plutôt celle qui le tenait.
Cette fois, pas trop d’embrouilles et la blonde réussit à arriver à destination sans trop perdre de temps. Elle entra, appelant son amie :
- Sonnette? C‘est juste moi, Dory. Tu es là?
Elle n’avait pas de réponse et n’avait pas trop envie de chercher dans tous les coins du bâtiment. Si elle faisait ça, elle risquait de se perdre! Les livres n’ayant pas un grand intérêt à ses yeux, la blonde se tourna plutôt vers se qui trainait sur une table : Un journal. Était-ce vraiment plus intéressant? Au moins c’était des choses qui étaient arrivés pour de vrai, ou l’annonce d’évènements à venir. Pas que l’amnésique allait plus retenir ce qu’elle pouvait trouver dans les médias, mais on ne savait jamais quand quelque chose qui pourrait capter son attention pour de bon passerait…
Dory devint lunatique un moment, laissant son regard se promener sur la page sans réussir à voir quelque chose en particulier… c’était une photographie de l’intérieur d’un vieux bâtiment décrépit. En titre on pouvait lire « Le vieil asile sera démolit dans une semaine ». Rien d’intéressant aux yeux du poisson jusqu’à ce qu’elle aperçoive un objet en particulier. Il était là, sur le sol parmi les débris! Elle n’en revenait pas! Commençant à sautiller elle ne pus s’empêcher de crier à l’adresse d’une grande blonde qui se trouvait là :
- Il est là! C’est ce qu’il nous faut pour retrouver Fabio!
Dory agita le journal sous ne nez de l’autre femme avec une grande excitation. S’arrêta soudainement pour fixer l’autre très sérieusement :
- heu… vous n’êtes pas Sonnette… Ou Georgette… ni même Claudette… Qui vous êtes et pourquoi vous me suivez?
Quand tout s'effondre, mieux vaut être bien entouré
Dory ✧ Honey Lemon
Métro, travail, couture, dodo. Depuis quelques temps, les jours s'enchaînaient à un rythme effréné, ne laissant aucune place au repos où à l'ennui. Commande après commande, petit boulot après petit boulot, Honey passait ses journées à courir d'un point à l'autre, grappillant des pourboires ici et là pour remplir le bocal étiqueté « université » qu'elle avait joliment décorée à grands coups de stickers et de scotch décoratif. À force de persévérance, cette tirelire avait fini par accueillir plus que quelques malheureuses pièces. Avec une demande de bourse et quelques efforts supplémentaires, la jeune femme espérait pouvoir bientôt rejoindre les bancs et les laboratoires de l'université. Les cours lui manquaient. Alors, faute de pouvoir intégrer un cursus universitaire dans l'immédiat, Honey s'occupait l'esprit comme elle le pouvait en se laissant entrainer par une routine endiablée. Elle avait besoin d'être en mouvement, de faire marcher ses méninges, de nourrir son esprit de nouvelles connaissances. L'inaction l'ennuyait, pire, l'angoissait. Elle détestait se lever en sachant qu'aucun travail stimulant ne l'attendait. Oh, il y avait bien ses recherches sur la raison de son arrivée à Londres. Seulement, depuis quelques semaines, le paquet de feuilles griffonné où se déployaient ses idées et ses hypothèses prenaient doucement la poussière.
Bloquée. Une rencontre avait suffi à réduire ses réflexions à néant. Mally, en lui révélant l'existence des films Disney, avait discrédité toutes ses hypothèses. Retour à la case départ. Il était là, le fameux vide qu'elle craignait tant. Rien ne lui venait. La jeune femme ne savait tout simplement pas comment aborder ce nouveau détail, pour le moins important. La nouvelle avait été particulièrement difficile à digérer. Honey ne s'était toujours pas résolu à mettre la main sur un exemplaire du fameux film relatant les aventures d'Hiro et de son groupe de super héros. Un sentiment de malaise la saisissait dès qu'elle faisait des recherches sur ce long métrage. Avait-elle eu une conscience propre durant toutes ces années ? La mort de Tadashi avait-elle été volontairement programmée ? Elle était tentée de répondre oui. Mais plus rien n'était sûr. Honey doutait. Beaucoup. Elle doutait de son ancienne réalité, elle doutait de cette réalité… Comment s'assurer que ce qu'elle était en train de vivre n'était pas un autre subterfuge ? C'était à en devenir fou. Mais l'heure n'était pas aux découragements.
Honey avait décidé de profiter de son dimanche pour reprendre les choses en mains. Laissant sa couture de côté, la jeune femme quitta l'appartement de Clochette, direction, la bibliothèque. L'endroit était calme, propice à la réflexion, et surtout, elle espérait trouver quelques ouvrages pouvant l'aider. La jeune femme avait passé son début d'après-midi à errer d'un rayon à l'autre, balayant du regard les différents ouvrages sans qu'aucun ne retienne véritablement son attention. Que cherchait-elle ? Elle-même ne le savait pas. Au point où elle en était, n'importe quel livre pouvant un tant soit peu susciter de nouvelles idées chez elle était le bienvenu. Peut-être qu'un ouvrage sur l'histoire des films d'animation dans ce monde pourrait lui être utile… Récolter des informations sur tout ce qui touchait à Disney semblait être un bon point de départ. Avec une bonne base, Honey serait ensuite capable de creuser un peu plus profond pour chercher les causes de leurs arrivées ici. Elle, Mally, Clochette, Peter… et tous les autres. Jusqu'où s'étendait ce phénomène ? Se limitait-il au seul studio Disney ? Autant de questions que la blonde était décidée à résoudre.
Accoudée face à l'un des ordinateurs de la bibliothèque, la jeune femme estima que la meilleure manière de trouver ce qu'elle voulait, rapidement, était finalement d'entrer sa recherche dans la base de données de la Plume Magique. Elle faisait défiler les titres des différents ouvrages correspondant à ses mots-clefs, pestant intérieurement contre la lenteur de la technologie de cette époque, lorsqu'une voix l'interpella. Une blonde se trouvant près d'elle vint agiter un journal sous ses yeux interloqués. Retrouver Fabio ? Honey la dévisagea. Elle n'avait jamais vu cette femme qui pourtant l'englobait dans un "nous" familier. « Hum, excusez-moi, mais… » La jeune femme du loucher pour décrypter le gros titre qu'on lui agiter sous le nez. Il était question d'un vieux bâtiment sur le point d'être démoli. Non, décidément, ça ne l'aidait pas. « heu… vous n'êtes pas Sonnette… Ou Georgette… ni même Claudette… Qui vous êtes et pourquoi vous me suivez? » Sonnette ? Georgette ? Il lui fallut un instant pour faire lien entre ces drôles de surnom et la propriétaire des lieux. « Clochette vous voulez dire ? Non, je… Je m'appelle Aiko, j'habite avec Clochette, elle n'est pas ici et… Je ne crois pas vous avoir suivi… » Légèrement perturbée par cette curieuse personne, Honey reprit le temps de jeter un œil au fameux journal qui semblait provoquer tant d'enthousiasme chez la blonde. « Je ne sais pas qui est Fabio, mais qui qu'il soit je doute qu'il se trouve dans ce bâtiment, il a l'air de tomber en ruine… » À moins que le Fabio en question se révèle être un squatteur. « Vous êtes une amie de Clochette, madame… ? »
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1383
POINTS : 1165
Ven 4 Nov 2016 - 17:10
Quand tout s’effondre, mieux vaut être bien entouré
Quand on part à l'aventure où on devrait pas x)
Dory dévisagea cette femme qui ne semblait pas très rapide. Non mais Dory avait pourtant été claire, non? Il n’y en avait pas cinquante Sonnettes qui s’occupaient de la bibliothèque! Ça finit par lui occasionner un doute… était-elle au bon endroit? Elle ne pensait pas s’être trompée d’établissement… Il y avait des livres et pas d’ananas, alors ça semblait concorder! Cette blonde aux longs cheveux allait lui répondre ou pas? Peut-être qu’elle ne connaissait pas son amie? Tout le monde ne pouvait pas connaitre tout le monde… Dommage, parce que ça simplifierait beaucoup la vie de l’amnésique. Et puis enfin, après ce qui sembla un long blanc, cette intello sembla capter de qui il était question!
- Ah oui, Clochette… disons que je n’ai pas la mémoire des noms… Je n’ai pas de mémoire du tout, en fait.
Donc, cette fille avec un nom étrange connaissait bien Sonnette, même qu’elles habitaient ensemble! Par contre elle se permettait de contredire Dory à propos du journal! Pourtant, il était très bien ce journal! Le petit poisson fronçant les sourcils un moment… en fait qu’avait-elle vu dans cet article qu’elle agitait sous le nez de l’autre femme? C’était quelque chose de très important, quelque chose qu’elle ne pouvait pas oublier… mais qui osait tout de même fuir ses réflexions… Elle du donc bien regarder afin de voir ce qui avait attiré son attention la première fois… là! Il était là! La blonde déposa le journal devant l’autre femme et posa son index dessus :
- Le masque de plongé, juste là! C’est celui de l’humain qui a enlevé Elmo! Son père et moi avons traversé la moitié de l’océan pour le retrouver! Ce masque peut surement me mener à mes amis!
Dory n’en était pas certaine, mais si elle n’allait pas chercher ce masque, elle ne le saurait jamais! Il lui fallait absolument en avoir le cœur net! Depuis qu’elle se trouvait à Londres, elle n’avait jamais eu le moindre signe de son monde d’origine. Elle ne savait même pas si les siens étaient dans le coin ou pas! Elle avait tant voulu que quelque chose se produise, alors maintenant qu’elle avait vu le masque, il fallait qu’elle coure le chercher! Par contre, cette Niko, ne semblait pas prête à collaborer aussi facilement… Oh, si l’amnésique s’identifiait, ce serait sans doute mieux, non?
- Je suis Dory, j’ai donné une leçon de natation à Ginette! Je suis surveillante de piscine, voyez-vous, parce que je nage très bien, ce qui est normal pour un poisson en fait. J’adore l’eau et vous, vous aimez nager? Vous devriez venir à la piscine à un moment. C’est plutôt amusant, mais moins que nager dans l’océan. Je ne m’égarerais pas du sujet en fait? Je suis venue vous parler pour quelle raison déjà?
Pourquoi avait-elle un journal dans les mains? Oh le masque dans le bâtiment en ruine! Il fallait aller le chercher avant que l’édifice ne soit démolit! Parce que sinon, elle ne le retrouverait jamais! Par contre, y aller seule ne semblait pas une très bonne idée… et si elle oubliait son objectif en cours de route? Elle avait déjà prouvé que ce n’était pas parce que c’était important qu’elle ne pouvait pas l’oublier! Pouvait-elle faire confiance à cette femme devant elle? Il fallait qu’elle investigue un peu :
- Si vous habitez avec Sonnette… Êtes-vous une fée aussi? Parce que j’aurais besoin d’aide pour aller chercher le masque… Même si vous n’êtes pas une fée, j’aurais tout de même besoin d’aide en fait!
Dory n’était pas raciste, elle aimait tout le monde, sauf les fishnapeurs et autres crapules du genre! Alors fée ou pas, ça ne changerais rien pour elle, de toute façon, tout le monde étaient devenu humain!
Quand tout s'effondre, mieux vaut être bien entouré
Dory ✧ Honey Lemon
Légèrement déconcertée, Honey se concentra une nouvelle fois sur l'article de journal, quelque peu dépassé par la situation et les questions plus ou moins pertinentes et originales qui se bousculaient dans sa tête. Un masque de plongée ? Dans un ancien hôpital psychiatrique ? La simple présence de cet objet dans ce vieux bâtiment était questionnable. Sans oublier cette histoire d'enlèvement, une histoire qui aurait pu être inquiétante si elle ne lui avait pas semblé terriblement familière. Un océan, un masque, un enlèvement, des problèmes de mémoire… Honey n'avait peut-être pas encore étudié les différents films d'animation, mais avec la sortie du Monde de Dory cet été, impossible de passer à côté des affiches et des produits dérivés attachés à l'univers de Nemo. La jeune femme jaugea un instant la blonde du regard. Ce peu de détails avaient réussi à éveiller des soupçons chez elle : s'agissait-il d'un des personnages du Monde de Nemo ? La réponse ne tarda pas. Elle s'appelait Dory. Le visage d'Honey s'illumina. Mallynkum lui avait parlé d'une dénommée Dory lors de leur dernière rencontre, de toute évidence, il s'agissait de cette blonde ! « J'aime bien nager oui, mais, vous me parliez de Clochette… » Honey restait quelque peu décontenancée de voir avec quelle aisance Dory abordait des sujets qu'elle-même aurait jugé… délicat. Demander à n'importe qui s'il était une fée était aussi innocent que dangereux. Compte tenu de la situation, Honey était désormais presque habituée à ce genre de conversation étrange, mais la frontière entre l'étrange et la folie paraissait parfois bien mince aux yeux du reste de la population.
Avait-elle deviné qu'elle aussi n'était pas d'ici ? Sa collocation avec Clochette avait peut-être éveillé des doutes chez Dory. Peu importe. Ce n'était pas comme si elle comptait dissimuler ses origines, au contraire. Il lui fallait rencontrer autant de personnes que possible dans la même situation qu'elle pour essayer de mieux cerner les événements. Pendant longtemps, son champ de réflexion s'était limité aux Pays Imaginaires et à San Fransokyo, seulement ce genre de réduction n'était plus possible. Une multitude de lieux semblaient avoir été touché, des lieux différents et uniques. Leur seul point commun, c'était leur appartenance aux studios Disney. « Non, je ne suis pas une fée. Je suis et j'ai toujours été une simple humaine, sauf que là d'où je viens les choses sont un peu plus… futuriste ? » Sa transition de San Fransokyo à Londres avait certainement été plus douce qu'une transition de poisson à humaine… « En revanche, je peux quand même vous aider bien sûr ! » Le journal étalé sur la table, Honey lut rapidement l'article rattaché à la photographie. On y relatait rapidement l'histoire du St-Mary's Asylum construit à la fin du 19ème siècle et agrandit tout au long du 20ème siècle avant d'être laissé à l'abandon suite à sa fermeture définitive dans les années 90. Avide de plus d'information, Honey dégaina son téléphone pour localiser le bâtiment et avoir une vue d'ensemble. « Ok, donc l'hôpital se trouve à quelques heures de Londres, et, ça a l'air immense… Enfin, vu l'imagine, j'imagine que le masque ne doit pas se trouver dans les bâtiments les plus récents, ce qui élimine déjà ce lot-là. » Commenta-t-elle en montrant son écran à Dory.
Que faire désormais ? L'idée de se rendre dans un hôpital psychiatrique tombant en ruine ne l'enchantait pas. Non seulement les lieux n'étaient pas rassurants, mais ils pouvaient également être dangereux. Pour un peu que le masque se trouve dans les plus anciens bâtiments, elles pourraient bien se trouver en contact de vapeur ou de gaz toxiques, sans oublier la fragilité des fondations… Pourtant, elle avait envie d'aider Dory, cette personne qu'elle connaissait à peine mais à qui elle semblait lier par les circonstances. Cette histoire de masque l'intriguait. Cet objet n'avait pas pu atterrir dans cet hôpital par hasard. Elle voulait voir les choses de ses propres yeux, examiner le terrain, essayer de déceler le moindre détail suspect pouvant lui permettre d'avancer dans ses recherches. « Bon, on ne peut pas improviser ce genre de sortie, si je t'aide, il va falloir que je passe chez Clochette préparer un sac, et surtout… » Honey se leva avant d'ajouter en riant « …changer de chaussures. » Faire de l'exploration en talon, c'était un coup à se blesser. Si Honey avait vraiment été raisonnable, elle aurait certainement donné rendez-vous à Dory le lendemain, seulement l'adrénaline et l'urgence de la situation l'a poussé à agir dans l'immédiat.
Dory à ses côtés, Honey fit donc un rapide détour par l'appartement de Clochette pour se changer et préparer un sac à dos. Des lampes, des snacks, des chaussettes de rechanges, une feuille avec la vue aérienne de l'asile imprimé sur laquelle elle avait gribouillé quelques notes… Malheureusement, Clochette ne possédait ni corde ni masques. Tant pis. Elles improviseraient sans. Une fois prête, les deux blondes prirent un bus qui, après plusieurs changements, devrait les amener non loin de l'hôpital. « J'espère que le bâtiment n'est pas surveillé par la police… » Murmura-t-elle à l'intention de Dory après s'être installé. Honey n'avait pas l'intention de repasser par la case commissariat après ce qu'elle avait vécu avec Mallymnkun. « Tu connais Mally . Je l'ai rencontré il y a un peu plus d'un mois, elle m'a rapidement parlé de toi, une chance que tu sois venue à la bibliothèque, j'avais très envie de te rencontrer ! » Le trajet passa rapidement, du moins, Honey, d'un naturel bavard, s'occupa en relatant les circonstances de sa rencontre avec Clochette et Mally, et en questionnant Dory sur son arrivée ou son ancienne vie. Ce n'est qu'une fois descendu du bus, traversant le vaste domaine boisé menant jusqu'à l'hôpital, que les questions concernant le masque resurgirent : « Je me demande pourquoi le masque s'est retrouvé là-bas… C'est la première fois ? Je veux dire, c'est la première fois qu'un des objets de chez toi se retrouve ici ? » Pour le moment, Honey n'avait vécu aucun phénomène de ce genre… Ce n'était peut-être qu'une question de temps.
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MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1383
POINTS : 1165
Lun 14 Nov 2016 - 2:34
Quand tout s’effondre, mieux vaut être bien entouré
Quand on part à l'aventure où on devrait pas x)
Quelqu’un aimant nager ne pouvait être qu’une bonne personne! Bon, il y avait des exceptions comme ses hommes qui avaient enlevé Gino… Ils aimaient aussi nager, mais aussi fishnapper les petits poissons. Les humains et leurs mauvaises habitudes de croire aider, alors que bien souvent ils brisaient des familles! Comment peuvent-ils croire qu’un poisson sauvage peut être mieux dans un aquarium plutôt que chez lui dans l’océan? Par chance, ce n’était pas tous les gens qui étaient comme ça, sinon il n’y aurait plus de poissons dans l’océan et plus aucun animal en liberté sur terre! La blonde ne voyait pas l’intérêt de garder un animal ou un poisson chez elle… surement parce qu’elle risquerait d’oublier de le nourrir! Et puis elle ne comprenait pas l’idée générale de vouloir « posséder » un autre être vivant, ça ne lui semblait pas naturel et puis la liberté était bien mieux.
Dory ne fut pas vraiment surprise lorsque cette grande blonde lui dit venir d’ailleurs, mais elle ne se rappelait pas avoir eu des doutes… Par contre elle était une humaine… il y en avait dans d’autres monde? Ah bah P. Sherman en était un lui aussi en fait! Par contre le petite poisson n’avait pas la moindre idée de ce que « futuriste » pouvait bien signifier… le futur, c’était ce qui n’état pas encore arrivé, mais comment on pouvait vivre dans une ville qui n’était pas encore là? Bon, peut-être que ce n’était pas tout à fait ça et l’amnésique oublia de demander lorsque son attention fut attirée par la réponse positive à sa demande d’aide. Elle ne se souvenait plus vraiment pourquoi elle avait demandé de l’aide en fait… Oh oui! Le fameux masque de plongé!
Pendant que cette grande blonde jetais un coup d’œil à l’article, Dory faisait de son mieux pour relire et comprendre quelque chose à ce qui était écrit… lire et comprendre, ça allait, jusqu’à ce qu’elle oublie! Heureusement que l’autre femme était plus efficace, faisant des recherches sur son portable afin de localiser l’endroit, mais aussi d’en savoir plus pour limiter leurs recherches. Le poisson regarda l’écran, sans nécessairement comprendre, l’Important était que Niko sache où elles devaient se rendre! Mais en sachant cela, que devait-elle faire à présent? L’autre blonde semblait avoir un plan, rien de bien compliqué, la preuve, Dory comprit l’essentiel, c'est-à-dire de passer chez Sonnette pour prendre quelques trucs et aussi pour des chaussures plus appropriée. D’ailleurs, comment faisait-elle pour marcher avec des talons de cette hauteur? Elle ne se trouvait pas déjà assez grande comme ça? Elle n’avait pas le vertige?
Dory suivit Allo jusque chez elle, le temps qu’elle prenne le nécessaire, puis elles s’embarquèrent dans un bus, une sorte d’aquarium roulante. Le poisson suivit l’autre femme d’un changement à l’autre, sans commenter. À la mention de la police, elle haussa les épaules, ne sachant pas non plus si l’endroit serait surveillé ou pas. Ensuite, l’autre blonde lui parla de Mally… Pourquoi ça lui disait quelque chose? Oh parce que c’était elle qui l’avait hébergé un mois plus tôt!
- Elle est très gentille! Elle m’a sans doute parlé de toi… mais j’ai oublié…
Milo lui raconta un tas d’histoires que Dory ne pu pas retenir, malgré toute la bonne volonté qu’elle essayait de faire preuve. Elle avait déjà de la difficulté à retenir tout ce qu’elle avait vécue, alors ne parlons pas des choses arrivés à d’autres personnes! Vint le tour de l’amnésique de parler un peu de son arrivé dans ce monde :
- Je suis ici depuis plusieurs années… Je me suis réveillée juste à côté d’une piscine. J’ai crus que j’allais séchée et mourir! Mais en fait c’est quand j’ai sauté dans la piscine et que j’ai essayé de respirer que j’ai vraiment faillit mourir… C’est le gardien qui m’a trouvé, Georges. On est amis et il m’aide beaucoup.
Elles descendirent du bus, traversant un boisé lorsque la grande blonde commença à poser des questions à propos du masque. Ce à quoi Dory répondit assez simplement :
- C’est la première fois que je vois quelque chose de chez moi!
Enfin, c’est ce qu’il lui semblait… Sinon elle se serait rappelé de quelque chose de si important! Euh… surement? Quoiqu’il en soit, Dory avançait en essayant de ne pas trébucher sur une racine ou une pierre, ce qu’elle réussit. Une fois devant les bâtiments, elle s’arrêta, baladant son regard sur les édifices, qui pour certains étaient dans un grand état de décrépitude. La nature commençait à reprendre ses droits sur l’endroit abandonné depuis plus de vingt ans. L’herbe était longue, ayant poussée au travers des pavés de l’allée. Les lierres recouvraient de grands pans des murs de briques. À certains endroits, on voyait les marques de vandalismes, que ce soit pas des tags ou des vitres brisées.
Une fois le choc passé, ce qui ne prit qu’un instant pour Dory, on pouvait remarquer la quiétude du lieu. Elles étaient loin de Londres, de ses bruits et de sa pollution. C’était possiblement la première fois que le poisson respirait de l’air frais… car elle avait toujours vécu en ville depuis qu’elle était humaine. Ce n’était pas tout ça, mais elles avaient une mission de la plus haute importance! Il leur fallait retrouver le masque de plongé! La blonde se mit donc en marche, scrutant les bâtiments en comparant avec les photos du journal.
- Je crois que c’est celui-là.
Il y avait peut de chances qu’elle se trompe car il y avait différentes affiches annonçant la démolition prochaines, d’autres interdisant l’entré… les portes et fenêtres étaient placardées, pour empêcher quiconque de pénétrer à l’intérieur… mais ce n’était certes pas suffisant pour décourager Dory! Elle voulait ce masque et elle irait le chercher. Elle s’approcha donc d’une porte, enfin, d’où y il avait eu une porte… Elle s’accrocha aux planches, y mettant tout son poids, le bout de bois céda et la blonde se retrouva sur le derrière. L’air un peu hébété, elle regarda la planche, la jetant à côté pour recommencer. Lorsqu’elles finirent par aménager une ouverture assez grande, le poisson entra à l’intérieur avant de s’arrêter net :
- Il fait plus sombre que dans la bouche d’une baleine… J’espère que ce n’est pas moi qui devais emmener des lampes, parce que je crois que j’ai oublié…
Heureusement, ce n’était pas de la responsabilité de l’amnésique, donc elles avaient des lampes. Une fois allumées, elles purent admirer l’épaisse couche de poussière qui recouvrait tout. La question était de savoir par où commencer… pour l’instant ce ne semblait pas être la pièce photographiée dans le journal… non, ici il y avait une salle d’attente et un comptoir… donc c’était la réception. À chaque pas, le plancher semblait se plaindre par d’horribles grincements.
- C’est plus bruyant que dans la bouche d’une baleine aussi… Au fait… À quoi ça servait ces bâtiments? Je crois que j’ai pas compris… c’est quoi un hôpital psychiatrique?
Bien que Dory était allée avec une amie un jour dans le cadre d’une petite enquête, elle n’avait pas compris ce que c’était à ce moment là… mais avait-elle seulement retenu que c’était le même genre d’institut? Rien n’était moins certain.
Quand tout s'effondre, mieux vaut être bien entouré
Dory ✧ Honey Lemon
Ici, le monde était paisible. Seule leur conversation et le claquement de leurs chaussures sur le pavé venaient perturber le silence des lieux. Il n'y avait pas âme qui vive. Figé dans le temps, cet endroit était aussi reposant qu'inquiétant. Plus ses pas la rapprochaient du bâtiment principal, plus Honey venait à douter de la rationalité de cette expédition. Voilà qu'elle s'apprêtait à enfreindre la loi, portée par le simple espoir que ce fameux masque de plongée détiendrait des réponses à ses trop nombreuses questions. Serait-ce le cas ? Difficile à dire. Cet ancien asile renfermait peut-être une brèche entre les différents univers. Elle devait en avoir le cœur net. Dory avait précisé que cette apparition soudaine d'objet familier était une première pour elle, cela présageait-il le début de quelque chose ? « Je crois que c'est celui-là. » Honey posa les yeux sur un bâtiment particulièrement marqué par le temps. Une brève comparaison avec la photo du journal, un rapide coup d'œil à sa carte improvisée. Aucun doute, c'était bien là. Bien sûr, le sort avait voulu que le masque se trouve dans une des ailes les plus anciennes et pas conséquentes, les plus dangereuses… Et les plus fermés. Des planches barricadaient les fenêtres, maigres protections contre de potentiels intrus. « Il doit y avoir un moyen d'entrée. » Commença Honey en étudiant le plan du domaine. « Ces genres d'établissements étaient généralement liés par un réseau souterrain, en passant par un bâtiment plus récent on devrait pouvoir emprunter le souterrain et déboucher à l'intérieur… Ça m'étonnerait que les autres bâtiments soient aussi protégés que celui-là, vu comment il a l'air d'être sur le point de s'écrouler… » comme pour ponctuer sa phrase, un craquement la fit sursauter. Surprise, elle releva le nez de la carte pour découvrir Dory, au sol, une planche à la main. Chercher une autre entrée ne serait, de toute évidence, pas nécessaire. « Ou… Oui, on peut toujours faire comme ça. » Son plan rangé, la jeune femme s'empressa de venir aider Dory. Faire céder ces planches à l'aide de leur poids ne s'avéra pas si compliqué, certains morceaux de bois s'effritaient presque tellement ils avaient été exposés aux caprices de la météo. Lorsqu'un passage fut dégagé, Honey se recula pour épousseter ses mains, le ventre noué par un drôle de mélange d'anxiété et d'excitation.
La jeune femme savait suffisamment de choses sur l'histoire de ces institutions psychiatriques et avait vu assez de films d'épouvante pour être nerveuse à l'idée de pénétrer dans ce bâtiment. Ce qui ne devait pas être le cas de Dory. « Attends, j'ai des lampes ! » s'écria-t-elle en sortant les objets en question de son sac. Prenant son courage à deux mains, elle osa franchir le seuil de la porte. Où de ce qui avait dû, jadis, être une porte. Si l'extérieur n'inspirait déjà pas confiance, l'intérieur lui donna tout simplement envie de rebrousser chemin. La poussière avait pris possession des lieux, le sol craquait sous leurs pieds et l'humidité laissait d'énormes taches sur ces murs qui avaient dû devenir de véritables éponges. Rien de rassurant. Le faisceau lumineux de sa lampe balaya rapidement la pièce. « Ça doit être l'entrée des visiteurs… » Sa voix n'était qu'un murmure, pour des raisons qui lui échappaient. La peur d'alerter quelqu'un, peut-être. Mais qui ? Elles étaient seules ici. Du moins, elle espérait. Non, non ! Ce n'était pas le moment de penser à ces scénarios clichés où des jeunes se retrouvent enfermés dans des asiles hantés. Elle était la première à rire de ces trames narratives vu et revu, alors pourquoi être effrayée maintenant ? Peut-être parce que c'était elle, désormais, dans le rôle de la blonde optimiste et stupide, première victime du film ? Elle était ridicule. Honey se savait plus téméraire que ça, d'habitude. Il fallait voir le bon côté, non-dangereux, de la chose : elles étaient peut-être sur le point de résoudre un mystère. Et vu l'état des murs, les conditions idéales étaient rassemblées pour trouver de beaux échantillons de champignons. « Au fait… À quoi ça servait ces bâtiments? Je crois que j’ai pas compris… c’est quoi un hôpital psychiatrique? » « C'est… Un hôpital spécialisé dans le traitement des troubles mentaux. On y interne des individus plus ou moins fous et qui ont besoin d'un suivi médical… » Expliqua-t-elle en éclairant un tas de feuilles éparpillées au sol. « Comme toutes les médecines, y a toute une histoire de l'évolution de la psychiatrie, mais vu les traitements utilisés à l'époque de ce bâtiment, mieux ne valait pas être interné ici. » Pendant combien de temps cet endroit avait-il été utilisé ? Vu l'état général des lieux, cette aile avait certainement dû être abandonnée bien avant la fermeture des autres bâtiments. L'allure des meubles de cette pièce et les dates inscrites sur les documents devaient confirmer cette théorie, mais elles n'étaient pas venues pour enquêter sur l'histoire de l'asile. « Bon. Par où commencer… » Honey s'avança pour éclairer une porte à côté de laquelle se trouvaient des panneaux affichant les différents services se trouvant au bâtiment A : « Administration… » Des bureaux, des bureaux, et encore des bureaux. Sa lampe éclaira la porte se trouvant à l'opposé, celle dont le couloir mené à une autre aile. « Pédopsychiatrie… » Elle grimaça. Nope. Trop d'images étranges et glauques lui venaient à l'esprit en lisant ce mot. « Bon, on a qu'à commencer par là, on va bien voir ce qu'on trouve. » Finit-elle par dire en prenant un couloir au hasard. Assez réfléchi, il fallait agir. Si elle commençait à penser à tout ce qui avait pu se dérouler dans chacun des services de l'hôpital, elle n'irait nulle part.
Alors, c'est en essayant de penser à autre chose qu'elle s'engagea dans un immense couloir où traînaient de vieux fauteuils roulants rouillés et quelques brancards. « Ce couloir est interminable… On se croirait dans un film d'horreur. Tu images si on doit fouiller dans chaque pièce ? » Aiko s'arrêta, essaya d'ouvrir une porte. Celle-ci lui résista un peu, mais finit par céder. Déception. Hormis un meuble renversé et une peinture écaillée, il n'y avait aucun signe d'un quelconque masque. Mauvaise pioche. Alors, elle continua. Après plusieurs échecs, elles finirent par tomber sur un autre couloir, tout aussi long que le premier, à la différence près que celui-ci menait au premier étage. « Bon, tant qu'on est là, autant monter. J'espère que l'escalier va tenir… » Il ne manquerait plus qu'il s'écroule sous leurs pieds. Mais si l'escalier s'avéra assez solide pour supporter leur poids, Honey réalisa bien vite que le plancher du premier étage n'était pas aussi résistant. Prenant, au hasard, le premier couloir sur sa droite, Honey eut tout juste le temps de s'arrêter pour fixer un trou béant dans le plancher. Impossible d'atteindre l'autre côté, toute une partie s'était écroulée. « Ok, je crois qu'on aurait mieux fait de rester en bas. » Une chance qu'elle ait été particulièrement prudente ! Malheureusement pour elle, la prudence ne suffit pas à éviter la chose, ou plutôt la personne qui la percuta quelques secondes après.
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1383
POINTS : 1165
Mar 14 Fév 2017 - 4:26
Quand tout s’effondre, mieux vaut être bien entouré
Quand on part à l'aventure où on devrait pas x)
Les mots que prononçait Money semblaient bien difficiles à analyser pour Dory. Ils gardaient des gens malade de la tête dans ce lieu? Parce que ça ne semblait pas vraiment accueillant. La blonde n’eut aucune difficulté à croire l’autre femme lorsqu’elle lui dit que mieux valait ne pas être interné dans cet endroit. C’était si sombre, glauque et puis ça sentait mauvais… Peut-être qu’à un moment, il faisait plus clair et que les odeurs ne témoignaient pas de l’état de délabrement du bâtiment… Mais cet endroit restait sans doute terriblement glauque vu les différentes activités s’y déroulant. Heureusement pour elle, l’amnésique n’avait aucune idée de ce qui avait pu réellement se passer dans cet hôpital où ils ne soignaient pas vraiment les gens…
Qu’est-ce que Dory aurait fait sans Miko? Bon, déjà elle n’aurait jamais pu se rendre jusque là, ça c’était plutôt évident… et elle serait dans le noir complet! La jeune femme avait eu la présence d’esprit d’emporter des lampes de poche, ce qui leur permit de voir un peu où elles mettaient les pieds. Un lourd silence régnait, troublé par leurs pas et leur voix. Le poisson n’arrêtait pas de frissonner, bien qu’il ne faisait pas froid. Il y avait quelque chose de malsain ici. Était-ce vraiment une bonne idée de venir? Est-ce que trouver le masque était si important? L’amnésique était convaincu que oui, qu’elle n’aurait pu se pardonner de ne pas avoir essayé. Et si c’était le moyen de retrouver Elmo et son père? Ses amis lui manquaient vraiment. Il y avait une impression de vide qu’elle n’arrivait pas à remplir. Le plus dur pour elle, c’était de ne pas savoir si elle n’avait pas oublié un truc important!
Mais pourquoi s’en préoccuper maintenant? Il fallait se concentrer sur leurs recherches et faire attention où elles mettaient les pieds. Dory suivait docilement l’autre blonde, jetant un œil aux panneaux, mais aucun n’indiquait « échapeur » ou rien de ce genre… mais ce n’était pas vraiment ce qu’elles cherchaient en fait! Le poisson regarda les fauteuils roulant avec un certain intérêt… ça pourrait être amusant de faire une course, non? Bon, c’était sans doute très déplacé et cette idée s’évapora lorsque Loney parla. C’était vrai que cet endroit était immense!
- Si j’avais été seule, je n’aurais sans doute jamais pu en venir à bout, j’aurais passé mon temps à oublier ce que j’aurais déjà visité… Quand on recommence trois fois chaque chose, ça prend quatre fois plus de temps!
Oui… Quatre fois plus de temps, parce que Dory avait un don pour perdre encore plus de temps que la logique le permettait. Sans un mot de plus, elle continua de suivre l’autre femme à la recherche de quelque chose de surement bien important… Quoi déjà? Oh un masque de plongé! C’était un endroit bien étrange pour y trouver un masque, non? Elles montèrent un escalier qui tint bon, marchant sur un plancher à l’apparence de plus en plus instable. Alors que Sydney s’arrêtait, Dory ne pu en faire de même, elle marcha sur une planche qui se releva à l’autre extrémité pour venir lui cogner derrière la tête. Titubant, le poisson percuta l’autre blonde, et elles chutèrent…
L’atterrissage fut douloureux… D’ailleurs, Dory n’arrivait pas à recenser toutes les parties de son corps qui lui faisaient mal. Tous ses membres semblaient fonctionnels, bien qu’ils étaient terriblement douloureux. Alors qu’elle essayait de se relever elle chercha l’autre blonde :
- Mickey? Est-ce que tout va bien? Qu’est-ce qu’on fait ici? On était pas ailleurs? Est-ce qu’on a eu un problème? On est ici à cause de moi? J’ai super mal à la tête et j’ai envie de vomir, c’est normal tu crois?
Dory se sentait étourdie aussi… elle avait bien tout les symptômes d’une commotion cérébrale… mais allait-ce vraiment faire une différence dans son cas? Car même en temps normal, elle n’arrivait pas à se souvenir de bien des trucs. Heureusement ce n’était rien de grave, bien que ce n’était pas agréable. Tout en cherchant sa nouvelle amie des yeux, le regard le l’ainé s’accrocha sur un objet qui ne semblait pas du tout à sa place dans ce décor : Un masque de plongé! Elle se précipita pour le ramasser, s’arrêtant pour rendre son dernier repas au passage.
Une fois le masque en main, Dory le trouva bien plus petit que dans ses souvenirs, elle n’avait pas déjà dormi dedans avec un ami? Et bien maintenant, ce n’était plus envisageable. Elle mit le masque, comme si ça allait lui apporter une révélation capitale… mais non, rien. C’était à ne rien comprendre! Pourquoi avait-elle si mal partout? Qui avait vomit juste à côté?
- Il faut vraiment quitter cet endroit…
Comme pour appuyer ses dires, un morceau du plafond s’écroula non loin… et bien le trou au dessus de leur tête s’était encore agrandit! Par chance il semblait y avoir une porte, peut-être était-ce une sortir? Et bien non, ce n’était qu’un placard presque vide! Mais Dory ne le compris pas ainsi :
- Ils ont cloisonné la sortie! On est enfermée! On va mourir avec pour seule compagnie ce balai!!
Quand tout s'effondre, mieux vaut être bien entouré
Dory ✧ Honey Lemon
Évitable collision, inévitable chute. Incapable de ressaisir son équilibre, Honey chuta dans les noirceurs du gouffre béant qui s'ouvrait devant elle. C'était terrifiant. Un hurlement vint déchirer l'épais silence des lieux avant d'être, à son tour, brusquement étouffé par la brutalité de l'atterrissage. La violence du choc chassa l'air de ses poumons, la laissant sans souffle l'espace de quelques longues secondes. Malgré la panique et la peur, la jeune femme eut la présence d'esprit de rouler lors de sa réception, un réflexe qu'elle avait adopté lors de ses aventures à San Fransokyo. Les bleus qu'elle récolterait suite à ce plongeon ne seraient ni les premiers, ni les derniers. Un vieux bureau renversé vint définitivement mettre fin à son mouvement. Honey grimaça, les membres douloureux. Sa réception n'avait visiblement pas suffi à absorber l'onde de force de l'impact. Si seulement elle avait encore eu son ancienne armure… La douleur lui arracha une nouvelle grimace. La brutalité du coup résonnait encore contre sa tête et son cœur, lorsque la voix de Dory l'arracha brusquement de sa torpeur. « Dory? » Prenant appui sur le meuble à ses côtés, la jeune femme se releva avec difficulté après avoir récupéré ses lunettes qui avaient atterri quelques centimètres plus loin. « Je vais bien… Rien de cassé à première vue… » Doucement, elle essaya d'aligner un pied devant l'autre, aussitôt pour être saisie d'un élancement à la cheville droite. Un rictus douloureux sur les lèvres, elle tâta le terrain, soucieuse de voir si sa pauvre cheville pouvait tenir le coup et lui permettre de marcher. Ses inquiétudes ne firent que grandir lorsque Dory commença à son tour à faire l'inventaire de ses maux. Mal de tête, envie de vomir… Ses yeux s'écarquillèrent, invisible dans l'obscurité. Ce n'était pas bon. Pas bon du tout. Honey s'empressa de retrouver sa torche pour balayer la pièce à la recherche de Dory. Prise de panique pour son amie, seule la douleur vacillante de sa cheville venait lui rappeler son état lamentable. Il fallait sortir d'ici. Et vite.
Le faisceau lumineux de sa lampe finit par s'accrocher à la silhouette de la blonde. Soulagée de la voir en mouvement, Honey ne remarqua pas la présence du fameux masque seulement après avoir boitillé jusqu'à elle. « … C'est le masque…? » La jeune femme ne savait plus ou donner de la tête. Sa cheville, l'état alarmant de son amie, leur situation plus que précaire, le masque… L'absence de portail. Aiko éclaira chaque recoin de la pièce, du sol jusqu'au plafond, ou plutôt ce qui en restait, forcé de constater qu'il n'y avait rien d'étranger ou de surnaturel. Rien du tout. De l'humidité et des murs décrépis. À quoi s'était-elle attendue ? Elle-même ne savait plus. Ce masque n'avait pas pu surgir comme par magie, il devait forcément y avoir quelque chose, quelqu'un à l'origine de cette apparition. Une source… Un portail… Honey soupira. Peut-être s'était-elle trompée. Elle enchaînait les erreurs ces derniers temps. Faux jugements, fausses pistes, des hypothèses démontées par de nouvelles informations… Un pas en avant pour deux pas en arrière. Cette constatation était aussi frustrante que déprimante. « Il faut vraiment quitter cet endroit… » Honey acquiesça, prise d'un sursaut lorsqu'un morceau de plafond vint s'écraser non loin. Ce lieu était dangereux, une odeur nauséabonde venait infecter l'air, et leurs états respectifs ne leur permettaient pas de s'attarder plus longtemps. Elles étaient venues chercher ce masque, c'était désormais choses faites, il était temps de déguerpir. « Je suis d'accord… Tu penses que ça va aller ? Tu ne vois pas flou ? Tu as des vertiges ? » Honey dégaina son téléphone portable, seulement pour constater, comme elle le craignait, qu'elle n'avait pas de réseau. « Il faut qu'on remonte, si ton état s'aggrave, on aura aucun moyen de prévenir les secours ici… » Remonter, remonter… Encore fallait-il atteindre la porte. La jeune femme n'eut aucune difficulté à la localiser, mais le sol était jonché de tellement de morceaux de plafond et de vieux meubles que la rejoindre avec une cheville en mauvais état allait s'avérer compliqué… « Ils ont cloisonné la sortie ! On est enfermée ! On va mourir avec pour seule compagnie ce balai!! » … Quoi ? « Hum, Dory… La sortie, c'est par là, regarde. » Dit-elle en souriant. Dans d'autres circonstances, la remarque de son amie lui aurait arraché un rire, mais la situation était beaucoup trop perdue pour que la jeune femme s'autorise ces enfantillages. Elle aurait tout le temps de rire, à l'extérieur, à l'air frais.
Déterminée à en finir avec ce bâtiment de malheur, elle voulut avancer vers la sortie, lorsque sa cheville droite se déroba sous son poids. Honey s'écroula au sol en poussant un petit cri de douleur. « Aouch ! » Mauvais plan… « Dory ? Ton ami le balai, tu peux me le lancer ? Je crois que je vais devoir m'appuyer sur quelques choses si je veux espérer sortir d'ici… J'ai dû me faire une foulure à la cheville, ou je ne sais quoi… » Elle aurait l'air ridicule, décoiffé, les cheveux et les lunettes couvertes de débris et de poussière, un manche à balai comme cane… Mais c'était là le dernier de ses problèmes. En plus du balai, c'est finalement une aide amicale qui l'aida à se relever pour la soutenir jusqu'à la porte. « Merci… On aura fait une belle équipe de bras cassé toutes les deux. Tu as trouvé les réponses que tu cherchais avec ton masque ? » Honey avait le sentiment que l'apparition de cet objet allait soulever plus de question qu'autre chose
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MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1383
POINTS : 1165
Mar 28 Fév 2017 - 22:12
Quand tout s’effondre, mieux vaut être bien entouré
Quand on part à l'aventure où on devrait pas x)
Joey semblait plutôt inquiète, ce que Dory ne comprenait pas. Elle allait parfaitement bien! Enfin, si on oubliait son mal de crâne et ses nausées… Alors que la grande blonde semblait avoir quelques difficultés à marcher. Sans doute s’était-elle tordue la cheville en tombant… Elles étaient tombées?! Ah… ça expliquait pourquoi le poisson se sentait si courbaturée! Et Miko qui n’arrêtait pas de s’inquiéter de la vision de l’amnésique! Comment savoir si elle ne voyait pas flou alors qu’il faisait si sombre? Bon en fait sa vision était en effet brouillé, mais c’était à cause du masque de plongé qu’elle avait encore sur la tête. Elle n’avait d’ailleurs pas l’air particulièrement brillante à se plaindre devant le placard content un balai. Heureusement l’autre blonde lui fit remarquer l’autre porte, qui elle menait sans doute à une sortie! La situation n’était donc pas si désespérée.
Dory passa le balai à l’autre femme qui boitait, l’aidant à se lever et marcher, parce que sinon, elles y seraient surement encore! Ce fut une avancé pénible, car l’amnésique oubliait d’aider l’autre blonde, ce qui les retardaient considérablement. C’était une chance que leurs blessures ne soient pas plus graves, car elles auraient eu très peu de chances de s’en sortir. La question qu’on était en droit de se poser était si tout cela avait valu la peine? Et bien pour l’instant, la réponse pouvait être un peu décevante :
- Je n’en sais rien. Je n’ai pas eu de révélation en le mettant. Peut-être qu’une fois qu’on aura plus de lumière, au calme, je comprendrais ce que ça signifie.
Rien n’en était moins certain… mais Dory ne pouvait pas croire qu’elles avaient fait tout ce chemin et risqué leur vie pour rien. Il y avait surement un sens caché à tout ça! Pourquoi autant de gens se réveillaient dans ce nouveau monde? Y avait-il un moyen de les localiser? Ses amis lui manquaient et elle espérait bien que le masque l’aiderait… mais rien pour l’instant! Sans doute vaudrait-il mieux que les deux blondes sortent de cet endroit et se fassent soigner avant de tenter de comprendre ce que tout cela voulait dire.
Elles avancèrent dans les couloirs lentement. Il faut dire que ça aurait été plus rapide si Dory ne s’était pas trompé quelques fois avant de laisser l’autre blonde indiquer le bon chemin à suivre. En fait ce n’était pas si compliquer de suivre leurs propres traces dans la poussière… sauf pour l’amnésique qui se laissait déconcentrer par tout. Elles finirent par se retrouver à la réception, là même où elles avaient pénétré dans le bâtiment en décrépitude. La lumière qui filtrait par la porte était terriblement invitante, mais le poisson se retint de courir vers elle, supportant son amie jusqu’à l’extérieur.
La tête lui faisant mal et ayant un tournis affreux, Dory se laissa tomber dans l’herbe sitôt qu’elles furent éloignée de l’édifice. Il ne restait plus qu’à rentrer chez soi! Sauf que ce n’était pas si simple en fait… Elles n’étaient pas en états de marcher jusque là! Même sans leurs blessures, les deux femmes se trouvaient bien trop loin de Londres! Attrapant son téléphone, l’ainée commença à lui crier :
- AU SECOURS! APPELLE DE L’AIDE! Oh… il doit être cassé en fait? C’est sans doute mieux que tu le fasse, surtout s’il faut dire où on se trouve… On est où déjà?
Évidement le problème n’était pas le portable, mais plutôt celle le tenant. Elle eu au moins l’intelligence d’enfin retirer le masque de plongé, ce qui l’aurait fait passer pour plus folle qu’elle ne l’était. Elle le rangea soigneusement dans son sac, gardant se mystère pour plus tard.
Quand tout s'effondre, mieux vaut être bien entouré
Dory ✧ Honey Lemon
Les couloirs sombres se resserraient autour d'elles, étouffants, presque menaçant. Du moins, c'était l'impression qu'en avait Honey lors de leur terrible et lente ascension vers la sortie. Sa béquille improvisée d'un côté, son amie de l'autre, chaque pas qu'elle alignait difficilement était source d'un nouvel effort, parfois ponctué de chute soudaine. L'enfer. C'était un nouveau regard que la jeune femme posait sur les lieux depuis leur chute, elle n'y devinait plus les menaces illusoires de fantômes ou autres monstres, tout ce qu'elle voyait désormais, c'était le danger, bien réel, qu'elles courraient à chaque seconde passée entre les murs fragiles de ce bâtiment. Et tout ça pour quoi? Une pointe de déception, un soupir. Ce fut sa seule réponse aux paroles de Dory. Rien. Pas de portail, pas de magie, pas de phénomène étrange… Étaient-elles censées accepter les événements tels qu'ils s'offraient à elles ? Cesser de se torturer l'esprit ? Non, Honey refusait. Elle était déterminée à comprendre, et elle y arriverait, peu importe le temps que cela lui prendrait. Elles n'avaient pas trouvé de portail sur place. Très bien. Mais il devait y avoir quelques choses, là, invisible. Une force, une brèche… N'importe quoi. Ces objets ne pouvaient pas traverser les univers par eux-mêmes.
Après des minutes interminables à écumer les couloirs décrépis de l'hôpital, Honey reconnu le fameux hall par lequel elles étaient entrées. Les deux blondes émergèrent du bâtiment, fantôme le temps d'un instant. Une main en visière, Honey cligna des yeux jusqu'à ce que la lumière du jour l'emporte sur l'obscurité encore accrochée à son regard. Enfin libre. La jeune femme était soulagée de pouvoir à nouveau sentir l'air frais contre sa peau, de ne plus avoir à respirer une atmosphère saturée de moisissure. Elle jeta un regard amusé à Dory qui profitait à sa manière de sa liberté retrouvée. Le calme de cet instant fut rapidement brisé par Dory elle-même, qui, soudain, venait de se mettre à hurler au téléphone. « … Dory? » Elle appelait à l'aide, ce qui, en soi n'était pas une mauvaise idée. Seulement, en l'observant faire, la jeune femme n'était pas certaine que hurler sur l'individu à l'autre bout du fil fonctionne. Jusqu'à ce qu'elle réalise que le téléphone dans les mains de la blonde n'avait peut-être pas survécu à leurs chutes. « Je vais faire ça. » Déclara-t-elle en sortant son smartphone.
Le réseau était mauvais. Presque inexistant. Honey due se trainer sur quelques mètres, à la recherche des précieuses barres indiquant le réseau. Il ne manquerait plus qu'elles se retrouvent dans l'incapacité de joindre les secours. Elles n'auraient plus qu'à marcher jusqu'à la route, en espérant retrouver l'arrêt de bus… Avec sa cheville ? Très peu pour elle. Lorsqu'enfin, elle trouva son réseau, elle s'empressa de composer le numéro des secours. Qui d'autres aurait-elle pu joindre ? Clochette ? Non. Honey ne voulait pas être une source d'inquiétudes pour son amie, et surtout, ce n'était pas d'un taxi dont elles avaient le plus besoin maintenant. Les symptômes que présentait Dory l'inquiétaient, mieux valait qu'elle soit entre les mains de médecins, et ce le plus vite possible. Elle attendit, nerveuse, que quelqu'un décroche à l'autre bout de la ligne, construisant mentalement un scénario qui viendrait justifier sa présence en ce lieu. Si les alentours n'étaient pas particulièrement interdits d'accès, le bâtiment en revanche avait été protégé contre les potentiels intrus… Si on pouvait appeler ces planches rongées par l'humidité, une protection.
Deux amatrices d'urbex en quête de sensation. Voilà l'excuse qu'elle avait servie après avoir décrit la raison de son appel, ainsi que le lieu où elle se trouvait. « Les secours sont en chemin. » Qu'elle annonça à Dory en raccrochant. « Je leur ai expliqué qu'on s'était blessé en faisant de l'urbex, mais j'imagine qu'on ferait mieux de s'éloigner et de leur dire qu'on s'est contenté d'explorer les autres bâtiments… » Elles s'exécutèrent, Honey toujours agrippé à son vieux balais. Quel spectacle elles allaient offrir aux ambulanciers. Ses vêtements, son visage, ses cheveux… Elle était couverte de poussière et de débris de la tête aux pieds. L'État de Dory n'était pas plus enviable. « Je pense qu'il vaut mieux attendre d'être de retour chez nous pour examiner le masque, réfléchir à tout ça a tête reposée. » Honey refusait de voir cette expédition comme un échec. Elles avaient trouvé le masque, cet objet allait peut-être leur fournir quelques réponses, ouvrir de nouvelle porte…
Honey méditait toujours lorsque les secours arrivèrent, trop concentré sur ses pensées pour relever les réprimandes des infirmiers qui les prenaient en charge. Oh, elle avait bien conscience que leurs actes avaient été à la fois inconscients et dangereux. Mais alors que l’ambulance s’éloignait, Honey osait croire que cela en avait fallu la peine.