La plupart des personnes que je croise me trouve gentille, bienveillante, attentionnée et plutôt amicale. Je ne pense pas que je les contre-dirait. Je ne suis pas méchante pour un sou et je me refuse de faire du mal aux autres. C'est une idée qui ne m'a jamais effleuré l'esprit. Cependant, c'est peut être dû à mon côté naïf. Malgré que je sois assez intelligente, j'ignore certaines choses sur le monde qui m'entoure. Mère Gothel m'a toujours appris que le monde extérieur était un monde dangereux, rempli de gens qui ne souhaitaient que me faire du mal pour mes pouvoirs. Avec ça, comment pourrais-je voir le monde comme il l'est vraiment ? Surtout que j'étais enfermée dans ma tour. J'ai souvent été terrifiée par le monde extérieur. Et ce sujet m'a souvent rendue nerveuse et fragile. J'avais tendance à croire ce que Mère Gothel me disait. Cependant, je n'ai jamais cessé de rêver de ce monde extérieur, à l'imaginer autrement de comment on me le décrivait. J'ai toujours fait preuve d'imagination ce qui a certainement contribué à ma créativité. Sans vouloir me venter, je suis plutôt douée pour la peinture qui est, d'ailleurs, l'une de mes passions.
Derrière le masque de la petite ville craintive du monde extérieur, il se cache une femme courageuse, confiante et sûre d'elle. Quoi qu'on pense, j'ai toujours voulu quitter ma tour et découvrir de moi-même le monde extérieur. Bien que j'ai peur des différents dangers, je suis prête à les affronter. Attention à ma poêle à frire ! Je suis du genre déterminée, je sais exactement ce que je veux. J'ai pris un certain goût à l'aventure lorsque je suis partie de ma tour. Cet aventure a d'avantage affirmé mon caractère indépendant. Après tout, même si Eugène était là, j'ai réussi à m'opposer à Mère Gothel et m'en sortir seule.

Je préfère vous racontez mon histoire de façon chronologique. Je veux que vous compreniez mon histoire comme je l'ai vécu. Je ne veux pas raconter l'histoire que tout le monde connaît de Raiponce, celle de la jeune princesse dans sa tour. Je veux que vous compreniez bien plus, que vous sachiez ce que j'ai vécu réellement, mon point de vue sur la situation.

Pour commencer, je n'avais pas la moindre idée que j'étais une princesse. Je vivais dans ma tour, avec mère Gothel qui ne souhaitait qu'une chose : prendre soin de moi. J'étais sa petite fille chérie, sa petite fleure, et elle me gardait en sécurité. Le monde extérieur était beaucoup trop dangereux et je l'avais compris depuis que j'étais enfant. J'avais certaine particularité, des cheveux magiques qui me permettaient de guérir n'importe qui, qui me permettait de faire rajeunir qui le voulait. J'avais l'impression d'être une fontaine de jouvence vivante. Et, comme j'avais pu le lire, cette fontaine était convoitée par tant d'hommes, aussi dangereux les uns que les autres. Alors je m'étais résolue. Le monde extérieur était bien trop dangereux pour quelqu'un comme moi et c'était pour ça que Mère Gothel me gardait auprès d'elle.

Je lui devais beaucoup. En plus de me garder en sécurité, elle s'occupait énormément de moi. Elle me faisait mes plats préférés quand je lui demandais, elle me ramenait de la peinture et de nouveaux livres pour que je puisse occuper mes journées. Je n'avais qu'à lui demander et elle me ramenait ce que je voulais. Cependant, j'avais l'interdiction de parler du monde extérieur qui était beaucoup trop dangereux. Un jour, j'avais un peu trop insisté. Je n'étais peut être qu'une enfant capricieuse à ses yeux, mais j'avais réellement envie de découvrir le monde qui m'entourait. Ce jour-là, j'avais vu de la colère dans son regard. Elle m'avait saisit par les épaules et m'avait placé devant mon miroir. Elle me rappelait que le monde extérieur était beaucoup trop dangereux et que je n'avais pas d'autre choix que de me cacher. Elle finit par soulever mes longs cheveux pour que je puisse distinguer une petite mèche brune que je n'avais jamais vu jusqu'à maintenant. Et elle me raconta qu'un homme avait essayé de me couper les cheveux pour obtenir mon pouvoir, cependant, lorsqu'ils sont coupés, ces derniers deviennent bruns et perdent tout leur pouvoir. Voilà pourquoi je n'avais pas d'autre choix que de rester cacher dans ma tour. J'étais beaucoup plus en sécurité que dans le monde extérieur.

Mais je ne pouvais m'empêcher de rêver du monde extérieur. Chaque année, le jour de mon anniversaire, je me levais la nuit pour observer les lumières dans le ciel. Elles m'avaient toujours intriguées et j'avais la sensation qu'elles s'élevaient pour moi. Je n'avais qu'une seule envie, aller voir ces lumières dans le ciel. Mère Gothel avaient beau me dire qu'il s'agissait d'étoiles, je n'arrivais pas à la croire. J'avais observé les étoiles de nombreuses fois et ce que j'observais le soir qui était si spécial pour moi n'étaient pas des étoiles. J'en étais persuadée.

J'allais avoir dix-huit ans. Ces lumières finiraient par s'élever le lendemain, le jour de mon anniversaire et je n'avais qu'une seule envie, aller voir ces lumières. Mère Gothel refusa une nouvelle fois, me rappelant les dangers du monde extérieur. Elle avait certainement raison. Je voulais peut être voir les lumières dans le ciel, mais je ne pouvais pas lui désobéir. Du moins, c'était jusqu'à ce que Flynn Rider entre dans ma vie. Il était arrivé dans ma tour et je m'étais défendue à l'aide de ma poële à frire. C'est vrai que je l'avais légèrement assommé mais j'avais trouvé un moyen de sortir et d'aller voir les lumières. J'avais caché la sacoche de cet homme qui avait finit par accepter de m'emmener voir... Des lanternes. Je savais que ce n'étaient pas des étoiles.

J'avais quitté ma tour. Je sentais la liberté, pourtant, je me demandais comment réagirait ma mère si elle apprenait ma disparition. Je me demandais si je n'étais pas quelqu'un d'horrible, mais je finis par accepter la situation, suivant Flynn jusqu'à un repère de brigands et de vilains. Ce lieu m'effraya dans un premier temps, puis, je le trouvais plutôt sympathique. Nous avions même chantés une petite chanson avant que les brigands nous aident à fuir l'armée royale. Les gardes avaient fini par nous rattraper, mais nous continuons de fuir. Nous échappions également à des hommes qui n'appréciaient pas réellement Flynn. À croire qu'il avait énormément d'ennemis. Cependant, nous étions piégés dans une sorte de caverne qui, au fur et à mesure, se remplit d'eau. C'est à ce moment que Flynn me révéla son véritable prénom : Eugène Fitzherbert. Mais rien ne changea à notre situation. Nous étions bel et bien piégés et la grotte était sombre, nous ne pouvions pas nous repérer pour essayer de trouver une issue. C'est alors que je réalisais que j'avais des cheveux qui s'illuminaient quand je chantais. Je ne tardais pas à chanter et nous plongions en dégageant les rochers. Il n'avait aucune connaissance de mes pouvoirs jusqu'à maintenant. Et il était blessé. Je savais que j'allais lui révéler mon secret mais j'avais réellement envie de lui faire confiance. Lui demandant de ne pas crier, je finis par soigner sa main à l'aide de mes cheveux. Je ne fis pas seulement que le soigner cette nuit là, je lui parlais de mon enfermement dans la tour, parlant des dangers extérieurs. Lui aussi fini par se confier, me disant qu'il était orphelin et qu'il avait fini par se lancer dans des aventures aussi folles les unes que les autres, enfin, de mon point de vue.

Alors qu'Eugène me laissa quelques instants, ma mère fit son apparition, me demandant de rentrer. Je ne voulais pas la suivre, j'avais fait beaucoup trop de chemin pour faire demi-tour. Elle me mit en garde, elle me dit qu'il restait avec moi juste pour récupérer la sacoche qui contenait la couronne. Je refusais de la croire pourtant, lorsqu'il revient, je dissimulais la sacoche, faisant mine de rien. Le lendemain, le réveil fut légèrement brutal. Non seulement Eugène avait des ennemis, mais parmi eux, on pouvait compter un cheval. C'était assez surprenant, pourtant je réussi à me faire obéir de l'animal et le dissuader d'arrêter l'homme qui devait m'emmener voire les lanternes en mentionnant que c'était mon anniversaire.

Nous étions arrivés en ville. Tout me semblait si merveilleux. Après que des petites filles m'aient fait une grande natte, je dansais et m'amusais, profitant de la vie. Tout me semblait si simple. J'étais loin de ma tour et rien ne me paraissait si vivant, si réel. Nous avons fini par prendre un bateau pour regarder les lanternes s'élever dans le ciel. J'avais l'impression d'être une enfants. Mon regard brillait en regardant les lumières. Eugène me donna une lanterne et, cette fois, le temps était venu. Je voulais lui rendre sa sacoche, mais il refusa, préférant lâcher nos lanternes parmi celles présentent déjà dans le ciel. Mon rêve venait de se réaliser et un nouveau venait d'apparaître. J'étais certaine de ressentir quelque chose pour Eugène, peut être de l'amour, mais il avait encore une affaire à régler. Nous avions fini par rejoindre la berge. Il était parti et j'attendais plusieurs minutes avant de voir Eugène s'éloigner avec la sacoche sur un bateau. Mère Gothel avait raison. Et des brigands voulaient me kidnapper. Tout ça fini par s'arrêter, ma mère finit par intervenir et je finis par la suivre pour retrouver ma tour.

Mon cœur était brisé. J'avais cru que tout ça n'était qu'un mauvais rêve. Mère Gothel m'avait laissé seule dans ma chambre. J'essayais de reprendre mes esprits. Tout ce que je trouvais à faire, c'était m'allonger sur mon lit, fermer les yeux.

Je me retrouvais dans un lit de bébé. Je reconnaissais ce dessin du soleil. Deux visages étaient penchés vers moi et me souriaient. Je reconnaissais le roi et la reine du royaume auquel je m'étais rendu quelques heures plus tôt. Puis, la nuit tomba, je fermais les yeux avant de les rouvrir. On était en train de m'emmener. Mère Gothel était en train de m'emmener loin du château.