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 :: RP Abandonnés
Divines retrouvailles ☾ Ismaël
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Ven 10 Mar 2017 - 18:14
 
Divines retrouvailles
♫ When the sun shines, we'll shine together Told you I'd be here forever ♫
Qu'est-ce que ces humains avaient-ils encore bien pu inventer ? Certes, ils n'avaient pas de pouvoirs et étaient capables d'inventer de prodigieuses choses. Seulement fallait-il que leurs inventions soient si compliquées ?! Cela paraissait pourtant si simple. Il y a quelque chose qui échappait à la compréhension de la Titanide. « Non, tu dois appuyer sur ce bouton là pour naviguer, et avoir accès aux applications.
-Ah celui-là ! J'y suis cette fois-ci. Elle est compliquée ta machine, tout de même. Il y a tellement de boutons ! D'ailleurs, il faut penser à appuyer plusieurs fois sur ceux-là pour les euh...SMS, oui pour les SMS ! Cela dit, c'est plutôt ingénieux comme système, mais il faut savoir.
-Mais non c'est pas si compliqué, tu verras, tu t'y feras vite.
-C'est vrai qu'une fois que le concept est saisi, c'est assez pratique.
-C'est étrange que tu n'aies jamais eu de téléphone portable. C'est vrai que ce n'est pas de ta génération, mais maintenant, même les vieux s'y mettent...Enfin, pas que tu sois vieille...
-Ne t'en fais pas, j'ai saisi le concept. Et si, je suis vieille. C'est un fait. Il n'y a rien d'offensant là dedans. De plus, je n'ai jamais eu de..euh..téléphone portable.
-Oui, c'est le terme, Roxane.
-Voilà, de téléphone portable avant, parce que je suis de la vieille génération, jeune homme, voilà tout.
-Tu sais, je ne suis pas vraiment un jeune homme.
-Par rapport à moi si, tu l'es, c'est indéniable. Néanmoins, tu as raison, tout est relatif. Tout est question de référentiel, je suppose. » Voilà quelques minutes maintenant que Roxane apprenait à se servir de son téléphone portable. Elle venait juste de le recevoir. Le policier, qui l'hébergeait, lui avait fait choisir un modèle, en parcourant Internet sur son ordinateur. Ils avaient passé une après-midi à chercher un téléphone simple d'utilisation et résistant pour la nouvelle mortelle. Roxane avait compris de cette journée, qu'Internet était une sorte de magasin et de bibliothèque du savoir. C'était immatériel. Il fallait une sorte de machine perfectionnée, nommée ordinateur, pour avoir accès de façon matérielle à cet Internet immatériel. C'était comme si Internet était perdu dans le cosmos et qu'il fallait un outil pour le retrouver et y avoir accès. C'était un peu comme les mortels qui voulaient savoir ce qu'il leur arriverait, alors ils demandaient à Phoebé ou Apollon, qui leur répondaient en contrôlant la Pyhtie.

La sonnerie de l'appartement retentit. Roxane leva les yeux de son téléphone portable. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle allait retrouver sa petite-fille préférée ! Roxane était impatiente. Elle allait enfin revoir Artémis, ou plutôt Ismaël dans ce monde, si elle avait bien compris. Ce qu'elle avait retenu, c'est qu'elle allait retrouver la chair de sa chair tant adorée, peu importait sa nouvelle identité. Et cela avait été possible grâce à Joe. Il était en quelque sorte son Dieu-mortel, qui exauçait ses prières. Roxane avait eu besoin d'un toit et d'un emploi pour pouvoir s'intégrer à ce nouveau monde mortel londonien. Joe, un féru de mythologie grecque, lui avait proposé de l'héberger le temps qu'elle retombe sur ses pieds. En échange, tous les soirs, Roxane lui parlait des mythes. Pour Joe, Roxane était une colocataire idéale. Il lui avait également trouvé une place comme prévisionniste des marées. Et maintenant, il allait lui permettre de retrouver son croissant de lune. Roxane se souvenait encore de leur conversation d'avant-hier, qui était à l'origine de ses retrouvailles avec Ismaël.

₪ ₪ ₪

La Titanide et le mortel discutaient de leur journée lors de leur repas du soir. Joe lui avait parlé d'une femme, environ fin vingtaine-début trentaine, dont il avait encore dû s'occuper. Elle répondait au nom d'Ismaël et avait un sacré tempérament. Elle s'était déjà battue avec les forces de l'ordre pour différents motifs. Joe avait dû agrémenter une nouvelle fois son casier judiciaire pour coups et blessures. Roxane, trouvant cette guerrière intéressante, avait demandé des précisions sur elle à Joe. Elle voulait savoir si en dehors de ses prouesses au combat et son caractère bien trempé, elle avait quelque chose qui la différenciait des autres, pour la reconnaître. Le policier lui avait répondu, que c'était déjà bien assez pour lui attirer des problèmes et la reconnaître. Joe avait cherché dans sa mémoire et se souvenait d'avoir vu un pendentif en forme de croissant de lune pendre au cou de la guerrière. Il se souvenait également que pour vérifier qu'elle n'avait pas d'autres armes sur elle, pendant une arrestation, il lui avait fait enlever sa veste. Il avait pu constater en la fouillant, qu'elle avait un tatouage de flèche sur l'avant-bras droit. Aussitôt, Roxane avait pensé à sa petite-fille. Toutes ces caractéristiques convergeaient vers son Artémis. Cela ne pouvait pas être une coïncidence. Roxane avait alors demandé à Joe de lui organiser des retrouvailles. Elle lui avait dit qu'elle pensait qu'il s'agissait de sa petite-fille disparue. Joe avait voulu savoir la raison de sa disparition. La nouvelle mortelle avait clos le sujet en lui répondant que c'était des histoires de famille. Joe n'avait pas insisté, mais s'interrogeait. Cependant, il avait consenti à apporter son aide à Roxane. Ismaël, n'ayant pas laissé d'adresse pour la retrouver, Joe avait pensé à la faire venir à son appartement. Il l'avait convoqué chez lui, prétextant vouloir l'aider sur un nouveau litige, dont Ismaël était la principale suspecte. Il avait insisté qu'il valait mieux qu'elle passe chez lui plutôt qu'au commissariat.

₪ ₪ ₪

Ainsi, Roxane se leva du canapé pour aller ouvrir la porte. Son cœur battait la chamade et ses mains tremblaient légèrement d'excitation. Elle parcourut les quelques mètres qui séparaient le canapé de la porte d'entrée et déposa sa main sur la poignée. Soudain le doute la frappa. Et si elle s'était trompée ? Et si la jeune femme, qui se trouvait derrière la porte, n'était pas son Artémis ? Non, Roxane était trop intelligente pour s'être trompée avec les indices. Elle le sentait au fond d'elle-même. Son lien avec sa petite-fille était si fort qu'elle savait qu'il s'agissait d'elle. Alors pourquoi doutait-elle ? Avait-elle peur de ne pas la reconnaître dans son enveloppe de mortelle ? Après tout, elle aussi avait changé en passant d'une gigantesque Titanide à une petite mortelle. La sonnette retentit une nouvelle fois, ramenant la Titanide à la réalité. Elle se lança et ouvrit la porte.

Sur le seuil de la porte, ses saphirs croisèrent le regard émeraude de la jeune femme aux cheveux bruns. Oui, ce regard, elle le connaissait. C'était Artémis ! Il n'y avait plus de doute possible. « Artémis ! » Le visage de Roxane s'éclaira. Elle écarta les bras et enserra sa petite-fille. Sans s'en rendre compte, elle avait dévié la lumière en direction de sa petite-fille, tandis qu'elle la serrait dans ses bras. Sentir le corps de son croissant de lune contre le sien la rassura. Artémis était bien réelle, elle était bien présente, elle était aussi mortelle qu'elle. Après un laps de temps, Roxane desserra son étreinte. Elle regarda avec attention sa petite-fille, tandis qu'une larme de joie coula sur son visage. Elle n'allait pas le cacher, ni le dissimuler. Ce n'était pas dans sa nature de refouler ses émotions. Au contraire, faire savoir ce qu'elle ressentait était sa force. « Comme je suis soulagée de te retrouver, mon croissant de lune. » Roxane prit le visage de sa petite-fille dans le creux de ses mains. « Tu as changé de forme, enfin d'enveloppe, mais tu as toujours ton regard fougueux, ma guerrière préférée. » Joe arriva derrière Roxane. « Alors, Roxane, Ismaël est ta petite-fille disparue.
-Oui, c'est elle. », conclut Roxane d'un magnifique sourire. Elle s'écarta ensuite pour laisser entrer sa petite-fille dans l'appartement de Joe.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Dim 12 Mar 2017 - 9:30



Divines retrouvailles

« I miss you. A little too much, a little too often, and a little more every day. »


   
 
Je n'étais pas arrivée depuis très longtemps à Londres et pourtant, je m'étais déjà fait une réputation de voyou auprès des autorités de ce monde. Le vol et les bagarres étaient les principaux motifs qui me conduisaient chaque deux jours au commissariat. Enfin, seulement quand les agents de police parvenaient à m'attraper évidemment. Je n'avais jamais été de ceux qui fuyaient devant les combats, mais dans ce monde, tout était différent, il fallait penser et agir nouvellement. Je n'avais jamais été préparée à cela. Le changement. Radical. Le passage d'une réalité à une autre. Ou peut être que cette première réalité n'était pas ce que je pensais, pas réelle. C'est ce qu'avaient l'air de penser les mortels de ce monde. Et pourtant, tout paraissait si vrai.
Ce monde merveilleusement diabolique, diaboliquement merveilleux, m'avait conduite à changer. C'est principalement une mauvaise expérience avec un taser qui avait modifié mon comportement. J'ignorais jusqu'alors l'existence de tels objets. La douleur qu'ils provoquaient été semblable à celle des éclairs de Zeus bien que nettement moins forte. Et même si j'avais soupçonnée l'existence d'une telle arme, jamais je n'aurais cru les hommes capables d'infliger une telle souffrance à leurs semblables. Leur motif ? J'avais démontrée une trop grande résistance à leurs coups ainsi qu'une détermination acharnée à me relever après être tombée et à répondre aux coups que je recevais.
Pour toutes ces raisons, j'étais bien connue des autorités et le commissariat était devenu un semblant de deuxième maison, je me demandais même si je n'y avais pas passées plus de nuits que dans ma propre maison.
Les motifs de mes arrestations n'étaient pas encore assez importants pour m'envoyer en prison et puis maintenant que j'avais retrouvée Aphrodite, c'est elle qui payait pour me faire sortir plus rapidement. Mais apparemment, l'argent ne suffisait pas pour m'innocenter définitivement. Les bagarres étaient dans ma nature, je ne pouvais pas m'empêcher de me jeter sur quiconque me manquait de respect ou me jetait un regard mauvais.
Et puis il y avait ce flic, je n'avais pas cherché à connaître son nom du fait que je m'en fichais divinement, qui m'avait informée d'être la principale suspecte d'une grosse affaire. Si je finissais par être inculpée pour cela, bien que n'étant pas coupable, je finirais sûrement en prison et c'est la seule chose que je ne souhaitais pas. La pire des tortures que l'on pouvait me faire subir était de me priver de ma liberté, me garder en captivité comme un animal en cage. J'avais voulu régler cela au commissariat, j'aurais même pu payer pour garder mon indépendance, je ne savais pas vraiment si c'était autorisé. Dans ce monde, tout semblait pouvoir s'acheter avec les fameux billets plastifiés. Je trouvais ça moche, et ridicule. Mais le policier avait insisté pour que je me rende chez lui, c'était étrange, beaucoup trop pour que j'y aille en sautillant d'un air naïf. Je m'étais munie de toutes les armes que j'avais pu trouver, en plaçant à l'intérieur de ma veste, de mes chaussures ainsi qu'à l'arrière de mon pantalon. Si ce flic essayait de me nuire, il aurait bien du mal à m'arrêter la prochaine fois avec une main en moins ou un poignard dans le cœur.
Je m'apprêtais à frapper à la porte, une main sur l'un des couteaux à l'intérieur de ma veste quand mon regard croisa un petit bouton blanc. Je plissai le regard et approchai le visage du-dit bouton, le pressant légèrement avant de me redresser, prête à faire face à l'agent de police. La poignée pivota, je ne cillai pas, impatiente de tomber nez-à-nez avec mon hôte. J'avouerais que mon plus grand espoir était qu'il soit menaçant et qu'il essaye de me tuer. L'impatience me donnait le hoquet.
Et soudain...

-Artémis !

J'étouffai un nouveau hoquet et restai paralysée devant celle qui avait ouvert la porte. Elle me serra dans ses bras alors que ma main agrippait encore fermement le pommeau de l'un de mes couteaux.
Mamie Phoebé, ma grand-mère, mon mentor, mon modèle, elle était là, devant moi, plus petite que jamais auparavant et bien différente. Mais ce lien qui nous unissait, cette force invisible si puissante me soufflait à l'oreille que c'était bien elle. Je l'avais longtemps cherchée, tout comme les autres dieux, plus que mon père, moins que mon frère jumeau, mais je l'avais cherchée. Aucune piste ne m'avait menée à la titanide devenue mortelle et c'était finalement elle qui venait à moi.
J'étais perdue, je ne comprenais plus rien. Est ce que mamie avait neutralisé le policier avant que j'arrive ? J’aperçus une larme scintillante glisser sur sa joue. J'étais incapable de pleurer, la présence de mon ainée ne me dérangeait pas, mais je sentais celle d'une autre personne toute proche. Si elle arrivait à dévoiler ses sentiments aux autres, ce n'était pas mon cas, mes sentiments restaient privés et même quand mon cœur était malmené, j'attendais de me retrouver seule pour me laisser aller à la tristesse.

[color:6ffe=#7A8B92-Comme je suis soulagée de te retrouver, mon croissant de lune.

Je restais immobile, incapable de réagir. J'étais à la fois émue, surprise, choquée. Phoebé prit mon visage délicatement bronzé dans ses mains et planta son regard azur dans le mien, gris-bleu.

-Tu as changé de forme, enfin d'enveloppe, mais tu as toujours ton regard fougueux, ma guerrière préférée.

J'esquissai un sourire ravi, les compliments me faisaient rayonner, d'autant plus quand ils venaient de ma grand-mère et mentor.

-Alors, Roxane, Ismaël est ta petite-fille disparue.

Je relevai la tête vers le nouveau venu. Le policier ! Cette fois-ci j'étais complètement paumée et même mon esprit affuté ne me permettrait pas de comprendre la situation. Est ce que ma grand-mère préférée fricotait avec l'ennemi ? Je fronçai les sourcils, n'ayant que faire qu'on s'en aperçoive. Et si cette saloperie retenait mon ainée ? Non, impossible, c'était une guerrière bien trop puissante pour s'être laissée faire. Et dire que je n'avais pas voulu prendre mon arc, j'avais peur d'avoir à le regretter... Ou alors, peut-être était-ce Phoebé qui retenait le flic ! Oui ce devait être ça, elle avait été mise au courant de l'affaire pour laquelle je devais être inculpée et du mal que comptait me faire cet agent et elle était venue l'arrêter. Je hochais la tête, fièrement convaincue par les pensées que j'avançais et m'engageai dans l'appartement, une main toujours posée sur mon arme.

-Salut, gamin ! saluai-je l'agent.

J'attrapai une chaise et m'installai dessus à califourchon, toujours à l'affut du moindre geste menaçant de la part du seul homme présent.
L'atmosphère était chaleureuse et en même temps tendue, je souris à Phoebé avant de lancer un regard mauvais au policier. Mon ainée allait avoir beaucoup à me raconter.

-Comment est-ce que tu m'as retrouvée ?

C'était la principale question qui me taraudait, si elle pouvait me retrouver, peut être que tout le monde le pouvait. Je n'avais pas peur mais maintenant que j'étais plus faible, la rancœur de mes vieux ennemis pourrait bien me coûter ma vie de mortelle...
   


by ashling sur epicode
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Mar 14 Mar 2017 - 17:27
 
Divines retrouvailles
♫ When the sun shines, we'll shine together Told you I'd be here forever ♫
Le cœur de Roxane se gonfla de bonheur. Elle venait de retrouver sa petite-fille. Cette derrière sourit au compliment de son aîné, quant à son regard. Autre monde, autre enveloppe, mais même regard et surtout même lien, c'était ce qui comptait. La Titanide était soulagée de savoir que peu importait qu'elle soit sous forme divine ou mortelle, son lien avec sa petite-fille demeurait. Roxane en était toute émoustillée. C'était contagieux. D'ailleurs, un étranger de leur relation se joignit à eux. Joe s'avança dans l'encadrement de la porte et questionna Roxane. Il voulait savoir si tous ses efforts n'avaient pas été en vain, et si sa colocataire avait retrouvé sa petite-fille. Roxane lui confirma le tout, puis s'écarta pour laisser entrer son croissant de lune dans la demeure du policier. Artémis n'entra pas tout de suite. Roxane la scruta. Elle restait interdite, les sourcils froncés. De toute évidence la situation lui échappait. Elle semblait cogiter sur les derniers événements de ces quelques dernières minutes. Finalement, elle se décida à saluer le policier et à entrer, non sans garder une main sur une de ses armes. Cela fit sourire Roxane. Elle était fière de sa petite-fille. Son entraînement avait payé : ne jamais baisser sa garde.

Confortablement installée dans le canapé, dans une stature droite et digne, Roxane écouta la question d'Artémis. Elle prit les mains de sa petite-fille dans les siennes et se lança, sans détour. « Par ce mortel. Joe, le policier londonien. Il m'héberge. Il m'a parlé de toi, lors d'une de nos conversations. Dans sa description je t'ai tout de suite reconnue. Il m'a parlé d'une jeune femme combattante au fort caractère. J'ai voulu en savoir plus, alors il m'a parlé de ton pendentif en forme de croissant de lune » Roxane releva doucement la manche de sa petite-fille, au niveau de son avant-bras droit. « Et de ce tatouage. Je lui ai alors demandé d'organiser une rencontre. » Roxane lui sourit, puis regarda Joe. Il était en train de chercher son aspirateur pour faire le ménage de sa chambre, laissant leur intimité aux deux femmes dans le salon. La nouvelle mortelle arriva à la conclusion qu'elle pouvait donc parler librement. « Commençons par le début. Le jour de ma transformation en simple mortelle, qui remonte à quelques semaines maintenant, je me suis faite arrêtée par la police. Ils ont été appelés par la population, parce qu'apparemment dans cette époque et dans cette ville, les mortels ne se baladent pas un glaive à la main. Bref, ils ont voulu me le prendre, alors nous nous sommes battus, mais avec leurs armes et leur nombre, ils ont gagné le combat et m'ont arrêtée. Ils m'ont confisqué mon arme, mais n'ont retenu aucunes charges à mon encontre. Je leur ai inspirés une histoire sur qui j'étais. Pour eux, j'étais une comédienne de rue -ce qui expliquait ma tenue, je portais ma toge bleu et mon diadème d'or-et j'ai perdu mon travail. Ce qui fait que je n'en avais pas le jour de mon arrestation. Ensuite, il pense que mon habitation a été détruite par un incendie, qui fait que je me retrouvais à la rue. Ne connaissant personne, un policier s'est gentiment proposé de m'héberger, Joe. Il m'a aussi aidé à trouver du travail. J'ai pu constater que malgré que je sois maintenant une mortelle, j'ai gardé certaines caractéristiques qui font de moi qui je suis. Je suis encore capable de prédire certaines marées. J'ai consulté Joe à ce sujet, sans bien sûr lui faire par de mon talent. Je voulais simplement savoir s'il existait un métier en rapport avec les marées. Grâce à lui et à mon talent, j'ai été engagée comme prévisionniste des marées de la Tamise, celles du London Bridge. Je ne suis qu'à l'essai pour l'instant. Joe m'héberge gracieusement, je n'ai pas de loyer à lui payer. Je dois seulement lui parler de la mythologie grecque, puisque c'est un passionné. Et qui de mieux qu'une divinité pour la raconter, bien qu'il ignore qui je suis réellement. Du reste, je ne veux pas dépendre d'un mortel. J'ai donc dû vendre mon diadème pour subvenir à mes besoins pour l'instant. Oh et ici, je ne m'appelle pas Phoebé, mais Roxane Phoebé Mona. Phoebé est devenu mon deuxième prénom. Et toi ? J'ai cru comprendre que tu ne t'appelais plus Artémis, mais Ismaël ? Tu as su garder un sens de la préservation et de la dissimulation pour protéger ton identité. Je suis fière de toi, Artémis. » Elle plongea son regard bleu dans celui gris-bleu de sa petite-fille. Après un silence de quelques instants, après avoir laissé le temps à Artémis de digérer ces informations, Roxane, curieuse, voulut savoir ce qu'il en était pour sa petite-fille. « Et toi, depuis combien de temps es-tu une humaine ? Comment s'est passé le jour de ta transformation en mortelle ? »

Après avoir eu les réponses à ses questions, Roxane se leva du canapé. « Allons trinquer à nos retrouvailles. » Elle se dirigea vers un buffet où elle en sortit deux verres. Elle demanda ce que sa petite-fille voulait boire, en montrant le stock de boisson de Joe. Pour sa part, Roxane se servit un Scotch. Quand les deux eurent leur verre de rempli, la plus âgée leva le sien. « A nos retrouvailles. » Elles trinquèrent et burent chacune leur boisson. C'est quand elles eurent bu leur première gorgée que Joe mit en marche son aspirateur. N'ayant pas fermé entièrement la porte de sa chambre, le bruit ne passa pas inaperçu, ni la vision du dit aspirateur.
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