Pégase errait dans les rues de Londres en hurlant le nom de sa petite-amie. Mais où était-elle passée ? Cela faisait des jours qu’il cherchait sans rien trouver. Il avait cherché à l’aquarium, au parc et même chez Georges, qui lui aussi, n’avait pas vu Dory depuis un certain temps. Les deux hommes étaient inquiets pour elle, sachant tout deux qu’elle avait la fâcheuse tendance à oublier son chemin. Même Pégase, lui qui n’était pas une lumière, avait comprit qu’il ne fallait pas laisser seule Dory. Penser que quelque chose avait pu lui arriver le blessait comme jamais intérieurement et c’est avec espoir de la retrouvé qu’il avait fait avec Georges des affiches de recherche qu’il collait un peu partout dans la ville. Pégase continua son manège quotidien en distribuant les affiches aux passants tous trop pressés pour regarder le papier. Une femme d’affaire laissa tomber l’affiche un peu plus loin. Le blond la regarda tomber mollement au sol. Et si… Et si c’était Hadès qui avait décidé à nouveau de lui faire du mal ? Cette histoire s’était déjà produite et connaissant Hadès, il n’était pas du genre à se renouveler dans ses choix de victimes.
Le Grec sortit de ses pensées profondes et réalisa qu’il avait froissé les affiches tellement la colère avait prit le dessus en pensant à son oncle. Cet homme était … De la pire espèce ! Pourquoi s’amusait-il au dépend des gens innocents ! S’il voulait blesser Pégase, qu’il le fasse directement au lieu de s’en prendre à une femme incapable de se défendre. C’était bien bas. Le jeune homme tenta de remettre les feuilles dans leur état original, puis recommença à marcher en direction d’une grande bibliothèque : La plume magique. Jamais il n’avait mit les pieds dans cet endroit, puisqu’il n’était pas capable de bien lire l’anglais, mais il se demandait si Dory ne pouvait pas s’y trouver. Il colla une des affiches sur la porte d’entrée, puis déposa les feuilles sur chacune des tables de l’endroit. Il continua à se balader et tomba sur quelque chose d’étrange… Une pièce… Secrète ? Il observa aux alentours, de peur d’être dans l’illégalité, puis il s’y glissa discrètement. Quelque chose d’étrange au fond de la pièce le força à s’avancer en sa direction. C’était flou. Avait-il besoin de lunettes ? Il tendit l’une de ses mains en sa direction et elle disparue peu à peu. Le contact était froid et le fit sursauter. Il retira immédiatement sa main et constata qu’elle était toujours en un morceau. Il recula de quelques pas et lança la pile de papiers qu’il avait toujours dans son autre main.
Ils volèrent mollement en direction du mur flou et ils disparurent un à un. C’était quoi ? Sans perdre une seconde de plus, Pégase s’élança en sa direction en fermant les yeux. Il sentit une fraîcheur envahir son corps et il s’arrêta net en percutant quelque chose. Il ouvrit les yeux et il réalisa qu’il se trouvait dans une pièce sombre qui contenait toutes ses feuilles d’avis de recherche et un bureau dans lequel il s’était cogné. Il jeta un coup d’œil à l’arrière et il vit un truc similaire à ce qu’il y avait à Londres. Il fronça les sourcils et recula jusqu’à ce qu’il percute à nouveau le bureau. Il avança à tâtons jusqu’à ce qu’il trouve une porte menant au rez-de-chaussée. C’était un bar. Que faisait-il dans un bar ? Il était pourtant persuadé d’avoir entrée dans une bibliothèque. Peut-être que Dory aimait les bars après tout ? Il s’avança d’un pas hésitant. Son regard scrutât les environs dans l’espoir de tomber sur un visage familier, mais rien. Il soupira et s’affala sur une chaise à une table déjà occupée par une jeune femme rousse. Il leva le regard et d’un air très peu convaincu il lui demanda : « Vous ne connaissez pas une Dory par hasard..? Ou même un Hadès? »
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Mar 14 Mar 2017 - 0:30
Finding Dory
Pégase & Anna
Ainsi tu n'es jamais loin de mon âme, et puis tout me parle de toi dans ces champs où je suis ; Je compare, en mon coeur que ton ombre accompagne, ta verte poésie et la fraîche campagne ; Je t'évoque partout ; il me semble souvent que je vais te trouver dans quelque coin rêvant.
Les portes du bar à peine poussées, Anna savait déjà qu'elle perdait son temps. Ce lieu n'avait rien à lui offrir. Non, c'était la ville entière qui n'avait plus rien à lui offrir. Son cœur se serra à la pensée qu'une fois encore, elle allait faire impasse. Car ils ont disparu, les gens chers à son cœur, réduit à un vague souvenir tout droit sorti d'une autre vie. Kristoff, Hans… Depuis combien de temps erre-t-elle à la recherche de ces fantômes du passé ? Trop longtemps. Envolée, la douce euphorie suscitée par ses retrouvailles avec Elsa. Les jours qui avaient suivi, Anna s'était laissé porter par la conviction qu'enfin, les choses allaient s'arranger. Mais les semaines, puis les mois lui avaient filé entre les doigts et aujourd'hui, elle se retrouvait au même état de découragement. Le temps passait, les souvenirs et la douleur provoquée par leur absence restaient. Elle refusait d'oublier, l'ancienne princesse. Désormais, Anna s'accrochait à son seul optimisme et à sa détermination. Cette force-là, personne ne pourrait la lui arracher, pas même son cœur malade. Seulement, sa simple volonté ne suffirait pas à ramener ses proches.
Les lèvres tremblantes, le regard hésitant, la jeune femme ne savait pas par où commencer. Ce n'était pourtant pas le hasard qui avait guidé ses pas maladroits jusqu'à ce lieu. Depuis que Kiara avait repris contact avec l'un de ses proches parents, elle lui avait maintes fois parlé de ce bar, véritable sanctuaire pour des gens comme elles. Il était vrai qu'Anna s'y sentait à l'aise, il y avait ici une ambiance particulière, une magie qui l'attirait, qui venait combler le trou béant que des mois passés loin de sa terre natale avaient creusé. Cette magie lui ramènerait peut-être Kristoff et Hans. Peut-être y avait-il un espoir après tout. Peut-être allait-elle voir son fiancé franchir les portes de l'établissement dans les minutes à venir. Anna avait envie d'y croire. Son enfance avait été assez bercée de mythes, d'histoires et de croyances, pour qu'elle puisse encore y croire. Alors, une tasse de chocolat chaud à la main, la jeune femme prit place à une table et commença à attendre l'impossible. Ce n'était pas comme si elle avait mieux à faire. Kiara travaillait, l'emploi du temps de sa sœur semblait être plus chargé que celui d'un ministre. Au moins, ici, la musique mêlée aux échos de conversation l'empêchait de s'entendre trop penser. Elle resta assise un moment, à siroter sa boisson, jouant avec l'une de ses tresses immaculées. Seules quelques rares mèches pouvaient venir témoigner de la couleur d'origine de ses cheveux. Si Anna avait, jadis, pris la peine de dissimuler cette preuve flagrante de sa maladie, elle n'avait aujourd'hui plus le cœur au secret. À quoi bon ? Cela se voyait, véritable éléphant au milieu d'une patinoire. Un éléphant au milieu d'une patinoire… Non, elle n'était décidément pas douée en métaphore.
Ses pensées étaient définitivement en train de s'égarer lorsqu'un homme blond vint s'affaler à sa table. Anna esquissa un sourire à l'intention de cet inconnu à la mine si découragée. À vrai dire, elle n'était pas mécontente d'avoir un peu de compagnies. Certes, la jeune femme n'avait aucune idée de qui il était, mais parfois, de petites intentions ou de petites marques de gentillesses suffisaient à embellir une journée, elle en était persuadée. D'autant plus qu'elle pouvait déjà se reconnaître dans les propos de cet étranger, lui aussi, visiblement, était à la recherche de quelqu'un… Une certaine Dory. Et un Hadès. « Hadès ? » Répéta-t-elle, incrédule. Était-ce le monde qui était petit, ou bien le hasard de la vie faisait-il bien les choses ? « Je ne connais pas de Dory, mais oui ! Je connais un Hadès ! Un brun, la cinquantaine, à peu près grand comme… » Concentrée sur son geste, elle leva sa main droite pour donner une idée de grandeur. « Comme ça ? Grincheux sur les bords ? Père d'un petit garçon roux ? Le manche à balais facile ? C'est mon voisin ! » Elle s'arrêta. Anna savait très peu de choses sur cet homme, ses connaissances s'arrêtaient là. « Enfin, c'est bizarre comme expression, mais quand je dis "le manche à balai facile", je veux dire qu'au moindre bruit il commence à taper sous nos pieds avec je ne sais quoi pour nous signaler de nous taire… » Pour illustrer son propos, Anna imita rapidement l'image qu'elle se faisait d'Hadès, armé d'un balai, en train de s'acharner sur son plafond à grands coups de manche. « C'est ce Hadès-là? »
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Sam 18 Mar 2017 - 17:34
Finding Dory
EXORDIUM.
La jeune femme en face de lui ne connaissait pas de Dory. Un long soupire sorti d'entre les lèvres du Grec. Bien qu’il n’avait pas réellement espérer que cette femme la connaisse, Pégase avait toutefois cru qu’elle lui aurait dit oui. En fait, peut-être que Dory n'était qu'une illusion et que Georges et lui étaient fous... Non, impossible... Comment était-il possible que deux personnes puissent halluciner la même chose et surtout en même temps. L'inconnue continua toutefois son dialogue en mentionnant qu'elle connaissait bien un Hadès. Le corps de Pégase se crispa, mais la fébrilité était présente. Il était sur une piste! Il était impossible qu'il ait deux Hadès dans ce monde; un était largement déjà de trop. Elle le décrit comme étant brun et dans la cinquantaine. Il ne pouvait certifier que son oncle ait bien physiquement cet âge-là puisque les âgés de plus de trente ans paraissaient tous terriblement vieux pour lui. « Votre voisin? Vous vivez à Londres vous aussi ?? Vous êtes passé par le truc bizarre à la bibliothèque ? » Il prit une courte pause et songea à voix haute: « Je suis parti combien de temps à Bristol pour qu'Hadès ait trouvé une mortelle voulant de lui pour avoir un enfant..? » Il se mordit la lèvre inférieur, puis il détourna le regard quelques secondes pour mieux penser. « Il a quel âge le gamin? Vous êtes sûre que c'est son fils ? Hadès aime bien prendre les gens comme esclaves... » Les iris turquoises du blond scrutaient frénétiquement chaque détails sur le visage de jeune femme dans l'espoir d'y voir une illumination quelconque. Il tapa brusquement la table et il se leva. « Montre-moi où il vit. J’ai besoin de le voir. » Sans donner la chance à la rousse de refuser, Pégase la tira par la main et la força à sortir du bar. Toujours en la tenant par la main, il se mit à marcher dans une direction pendant plusieurs secondes, jusqu’à ce qu’il réalise qu’il ne savait pas où cette femme vivait. « C’est par où ? » Il écouta la réponse et secoua la tête pour ensuite la suivre.
Durant le trajet, le jeune homme regardait tout autour de lui, sans comprendre ce qu’il se passait. Où étaient les grands autobus rouges ? Pourquoi y avait-il des taxis jaunes par centaines ? La dernière fois qu’il avait vu cela, c’était à New-York, trois ans plus tôt, lors des temps des fêtes. Il continua à scruter les alentours pour trouver Big Ben au loin ou même la Tamise, mais rien. Il était dans un quartier de Londres qu’il n’avait jamais vu auparavant… Ou alors, il était devenu amnésique comme Dory. Arrivés à destination, Pégase lui fit signe du doigt en direction de la porte de l’appartement d’Hadès pour être sûr, puis il commença à frapper avec tant d’ardeur qu’on aurait pu croire qu’il voulait la défoncer à l’aide de son poing. « Hadès ! » Il continua à taper contre la porte. « Hadès! C’est Pégase, je veux te parler ! » Son ton avait augmenté et des larmes de colère commençaient couler sur l’une de ses joues. Il empoigna la poigné métallique de la porte et il commença à la tourner dans tout les sens en tentant d’ouvrir en poussant et en tirant de toutes ses forces. Rien. C’était verrouillé. Il était donc partit. « Tu ne l’aurais pas vu avec un femme blonde? » Il l’observa les yeux rougit et implorants.
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Dim 23 Avr 2017 - 23:55
Finding Dory
Pégase & Anna
Ainsi tu n'es jamais loin de mon âme, et puis tout me parle de toi dans ces champs où je suis ; Je compare, en mon coeur que ton ombre accompagne, ta verte poésie et la fraîche campagne ; Je t'évoque partout ; il me semble souvent que je vais te trouver dans quelque coin rêvant.
La conversation prenait une tournure inédite. Ce qui était parti pour n'être qu'un simple échange se transforma rapidement en véritable interrogatoire. Le sourire amical d'Anna ne tarda pas à se crisper en une grimace gênée, confuse. Si elle vivait à Londres . Sortie de nulle part, cette question la laissa un instant interdite. « Hum… Non ? » Hasarda-t-elle finalement en jetant des coups d'œil évasif à sa droite, comme pour s'assurer que le monde ne venait pas de se métamorphoser autour d'elle. Ce fut bien l'image familière du T&L's bar qui se refléta dans ses prunelles bleutées, et non une bibliothèque. C'était à ni rien comprendre. « Un truc bizarre ? » Mais sa voix s'était perdue dans le flot de paroles de son interlocuteur. De toute évidence, cet homme n'était pas d'ici. Ni de New York, ni de ce monde. Certaines attitudes ne trompaient pas, et ses mots étaient venus confirmer ses doutes. Seulement ce n'est pas ce détail qui arracha une mine déconcertée à la jeune femme, après tout, rencontrer des individus venant d'un autre univers dans un lieu qui leur était justement dédié n'avait rien de surprenant en soi. Non, ce qui l'intriguait, c'était l'intérêt que le blond semblait porter à son voisin. Visiblement, ils se connaissaient, et les relations qu'ils entretenaient n'avaient pas l'air d'être au beau fixe.
Pouvait-elle le blâmer ? Il était spécial, Hadès. Pas vraiment chaleureux, grincheux, un poil caractériel… Elle-même n'était pas sûre de l'apprécier. Mais il restait son voisin et la jeune femme avait toujours fait preuve de politesse avec lui. Loin d'elle l'idée de se faire des ennemis. « Oliver ? Il a sept ans, mais… Ce n'est pas vraiment son fils, vous savez, plutôt son fils adoptif. De ce que j'ai cru comprendre, il est orphelin et Hadès est son tuteur. » Elle n'en savait pas plus. « … Je ne connais pas trop Hadès, mais le petit semble heureux avec lui… C'est un enfant adorable, ma colocataire le garde et il n'a jamais dit du mal de son tuteur. » Anna se mordit les lèvres, forcée de constater qu'elle était incapable d'en dire d'avantage. L'enfant parlait peu de son tuteur ou de ce qu'il se passait chez lui et les blancs qui venaient parfois interrompre sa conversation avaient interpellé la jeune femme à plusieurs reprises. Anna travaillait avec des enfants depuis suffisamment longtemps pour comprendre que ces silences n'étaient pas anodins. Jusqu'ici, elle avait toujours mis ce mutisme et la lueur triste de son regard sur le compte d'un traumatisme passé. Se retrouver sans parent à un si jeune âge… Mais peut-être avait-elle eut tort. Peut-être y avait-il autre chose. La jeune femme osait croire que l'enfant se confierait à Kiara en cas de problème, mais si elle se trompait ? « Montre-moi où il vit. J'ai besoin de le voir. »
« Attendez, quoi ? » On ne lui laissa pas le temps de protester. Ni de finir son chocolat. Tiré de force hors du bar, elle se retrouva prisonnière de la poigne de l'homme, à déambuler dans les rues. « Hé ! » Droite, gauche… « Mais lâchez-moi ! » s'écria-t-elle en se dégageant, une moue agacée sur le visage. Non mais ! C'était bien la peine d'être aimable ! « C'est par là, j'allais vous y conduire de toute manière, vous savez ! » Ce n'était peut-être pas une bonne idée… Elle le connaissait à peine, ce blond, et les propos qu'il avait tenus sur son voisin laissaient supposer que ce n'était pas une visite de courtoisie qu'il comptait lui rendre… Voulait-elle être mêlée à ça . Non. Mais cet inconnu avait éveillé chez elle trop de questionnement et d'inquiétude pour qu'elle refuse de l'aider. Et si Hadès s'avérait venir d'un autre monde ? Cette pensée qui ne lui avait jamais effleuré l'esprit s'imposait désormais à elle comme une évidence. Et Oliver ? Et si Hadès n'était pas le tuteur bienveillant que l'on croyait être ? C'est l'esprit chargé de ces questions que la jeune femme guida cet inconnu jusqu'à son immeuble.
C'est un regard tout aussi médusé qu'elle posa sur lui lorsqu'il commença à se déchaîner sur la pauvre porte de son voisin. De toute évidence, Hadès n'était pas chez lui. Cette absence eut des effets particulièrement dévastateurs chez le blond. Pégase… Étrange prénom… Presque aussi étrange qu'Hadès… Trop étrange pour n'être qu'une simple coïncidence. Mais qui était-elle pour juger ? Peut-être que ces deux hommes faisaient partie d'une même famille… Une famille particulièrement branchée mythologie grecque ? « Est-ce que ça va aller…? » Demanda-t-elle doucement une fois que l'homme eut fini son excès de colère. Anna se mordit les lèvres. Peu importe qui il était, le voir dans un tel état de déception lui serrait le cœur. Doucement, elle osa poser une main hésitante, mais amicale, sur son épaule. Son regard s'illumina soudainement lorsqu'elle entendit la seconde question. Une blonde… « … Oui ! » Il y avait cette blonde… « Il y a cette femme, une grande blonde, les cheveux longs… Je crois l'avoir vu plusieurs fois entrer chez Hadès alors que je descendais les poubelles ! Est-ce que c'est elle ? » Sincèrement persuadée d'aider Pégase, sa voix s'était remplie d'enthousiasme. Mais cette joie passagère se transforma rapidement en confusion. Quelque chose ne collait pas. À commencer par cette histoire de bibliothèque Londonienne… Sans oublier cette mystérieuse blonde. Si cette femme s'avérait être bel et bien celle qu'elle avait croisée à plusieurs reprises dans la cage d'escalier… Et que cet homme avait tant de mal à la retrouver… Alors peut-être que cette Dory ne souhaitait, tout simplement, pas que ce Pégase la trouve ? Mais déjà, ses pensées s'emmêlaient dans une confusion sans nom. « Vous vous connaissez depuis longtemps ? Avec Hadès, je veux dire ? Vous avez dû faire un long chemin depuis Londres pour le retrouver ici… » Avança-t-elle, mine de rien. Une manière plus ou moins discrète d'en savoir plus sur les origines de ce Pégase. Seulement, en plus d'être une piètre menteuse, la jeune femme était loin d'exceller dans l'art de la manipulation.
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Dim 30 Avr 2017 - 21:47
Finding Dory
EXORDIUM.
Le silence derrière la porte était lourd… Lourd comme si le silence venait d’écraser toute la volonté du blond. Hadès n’était pas là… Dory n’y était donc pas… Il prit une grande respiration pour se calmer et il essuya les larmes qui lui coulaient sur les joues du revers de la main en espérant que la demoiselle n’ait rien remarqué. Celle-ci semblait désolée pour lui et cela le soulageait de savoir que quelqu’un était là pour l’aider. Sentir sa main sur son épaule le fit pousser un soupir rempli de mélancolie et de remerciement; il y avait quelque chose dans le regard de l’inconnue… Comme si elle savait ce qu’il pouvait ressentir. « Cheveux longs ? » demanda-t-il pour être sûr, le nez légèrement bouché et les yeux rougis « Non, Dory avait les cheveux courts ! » La notion du temps n’était pas sa spécialité et ne pensa pas une seule seconde que sa petite amie pouvait avoir décidé de garder ses cheveux longs… Et pourtant, lui aussi avait les cheveux courts 3 ans plus tôt. « Y’a erreur sur la personne, j’en suis sûr ! Elle n’est pas grande de toute façon. Elle est de ma grandeur. » Enchaîna-t-il persuadé de ce qu’il avançait. « Vous vous connaissez depuis longtemps ? » Pégase réfléchit un instant en regardant le ciel. C’était une bonne question … Cela faisait 5 ans qu’ils étaient en couple, donc au moins cette durée… Mais est-ce qu’il fallait être régulièrement avec une personne pour la connaître ? Dimitri avait dit quelque chose dans ce genre un jour, mais le jeune homme n’avait pas compris qu’il faisait mention de connaître intimement quelqu’un. « Avec Hadès je veux dire ? Vous avez dû faire un long chemin depuis Londres pour le retrouver ici… » Oh, tout changeait alors. Pégase avait cohabité avec lui sur l’Olympe pendant 18 ans alors, oui, il le connaissait sans aucun doute.
« Oh euh, non pas vraiment … Enfin, si, depuis bientôt 22 ans. J’ai le malheur de l’avoir comme oncle… Je dis ''oncle'', mais ce n’est pas vraiment le cas. Hercule est son neveu… Et moi, je suis le frère d’Hercule. » Son explication était légèrement bancale, certes, mais elle n’en restait pas moins vrai. « Euh, t’as dit…- Quoi ? » Il fit une pause et examina rapidement les lèvres de l’inconnue dans l’espoir d’y voir un sourire se dessiner. « Depuis Londres ? Mais on est à Londres ? » Perturbé par les dires d’Anna, le garçon commença à regarder autour de lui. Il avait bien eu quelques interrogations lors du chemin en direction de l’appartement, mais de là à ce qu’il ait raison … Commençait-il à devenir logique? Ce devait être les gens de Bristol qui lui avait retourné le cerveau. « Parfois je me sens intelligent … » Lâcha-t-il comme si cette phrase avait un quelconque sens. Il était donc ailleurs…. Mais comment ? Et pourquoi ? C’était le truc de la bibliothèque qui l’avait transporté dans une autre ville ? À New-York à l’évidence. Dans quel but ? « Je sais ! Je suis ici parce que je veux retrouver Dory ! Aphrodite me surveille d’ici et elle guide mes pas pour que je retrouve mon amour! » Excité par sa déduction, un large sourire apparu sur son visage devenu radieux. Ses yeux ayant retrouvé la joie observaient les environs avaient enthousiasme. Ça y était, il avait trouvé et seul en plus, c’était une vraie réussite. « Où est-ce qu’un poisson peut se trouver à New-York ?.. À l’aquarium ! » Il se retourna en direction de la jeune femme « Montres-moi où est l’aquarium ! Je suis sûr qu’elle s’y trouve! … S’il te plaît. »
En chemin vers l’Aquarium, Pégase tenta de débuter une conversation plus personnelle et axée sur la demoiselle qui ne s’était toujours pas présenté à lui. Ayant vécu beaucoup de choses déplaisantes au cours de ces années à Londres, le jeune adulte ne souhaitait pas particulièrement parlé de lui. Dory et son ancienne meilleure amie étaient les seules à savoir ce qu’il était réellement. Les choses auraient pu être différentes si la rencontre avec Erwan n’avait jamais eu lieu, mais désormais, il se méfiait des gens qui l’entourait, les prenant tous pour des gens tordus. Peut-être était-ce pour cela qu’il s’entourait principalement de jeunes femmes; elles étaient beaucoup moins effrayantes que les hommes baraqués qu’il côtoyait à la caserne. « Tes cheveux … » commença-t-il en remarquant pour la toute première fois leur pâleur déconcertante. « T’es vieille ? » Vivre à sur l’Olympe en compagnie de Dieu ayant des millions d’années et qui ne faisaient pas plus de quarante ans physiquement – excluant Zeus - avait altéré sa façon de voir l’âge chez les humains. Il regarda ses traits qui semblaient juvéniles. Avait-elle une maladie qui la faisait vieillir plus rapidement ? Il se senti alors mal à l’aise d’avoir posé cette question, mais il désirait tout de même avoir la réponse. Peut-être qu’il y avait un traitement pour l’aider… Si c’était le cas, il était prêt à l’aider, même si ce n’était que dans le rôle d’un support moral.
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Ven 19 Mai 2017 - 21:00
Finding Dory
Pégase & Anna
Ainsi tu n'es jamais loin de mon âme, et puis tout me parle de toi dans ces champs où je suis ; Je compare, en mon coeur que ton ombre accompagne, ta verte poésie et la fraîche campagne ; Je t'évoque partout ; il me semble souvent que je vais te trouver dans quelque coin rêvant.
Des poings serrés contre une porte qui refuse de s'ouvrir. Les espoirs qui se meurent sur le palier. Un esprit vide. Anna connaissait ses sentiments. Elle en avait souvent éprouvé les effets. Et ce silence… Elle le détestait. Il leur renvoyait leur impuissance à la figure et soulignait une absence trop dure. Dory n'était pas là. Avait-elle seulement franchi le seuil de cet appartement ? Ses dents partirent à l'assaut de ses lèvres. Blonde. Cheveux court. Pas grande. Le portrait de l'inconnue se précisait, mais ses traits restaient encore flous. Ils ne lui étaient pas familiers. Anna soupira. Retour à la case départ. Et maintenant ? Le temps des réponses. Ou des questions. Elles se bousculaient dans sa tête, trop nombreuse, impossible de s'en débarrasser. Ne soit pas si indiscrètes voyons Anna ! Mais la princesse s'oubliait, incapable de taire son intérêt pour cet étranger. Anna se perdait dans sa liberté, uniquement pour mieux s'enfoncer sur les chemins sinueux de sa curiosité. Elle ne fut pas déçue du voyage. La surprise marqua ses traits. Elle avait donc vu juste. Ses pas hasardeux l'avaient mené tout droit dans des affaires de famille. Des affaires bancales. Les points se connectaient doucement dans son esprit. Hadès, Pégase, Hercule… Pégase frère d'Hercule, mais pas neveu d'Hadès… Hadès oncle d'Hercule… Était-ce une coïncidence ? Ou bien cette famille baignait-elle dans un étrange délire mythologique ? Pas étonnant que son voisin soit seul. S'il attendait de rencontrer une femme se nommant Perséphone, il risquait d'attendre longtemps. Déjà qu'avec ce caractère mieux valait ne pas jouer les difficiles… Anna ! C'était là des idées stupides et railleuses qui n'avaient pas lieu d'être. Presque méchantes. La voix de Pégase l'arracha à ses pensées. « Hum, depuis Londres ? » Répéta-t-elle, hésitante. S'ils étaient à Londres ? « Non… On est à New York, aux États Unis… C'est un peu de l'autre de côté de l'Atlantique. » Qu'elle ajouta au milieu d'un sourire. Juste un peu. Oh, elle souriait Anna, mais ce n'était qu'une façade. Sous l'éclat du sourire, l'incompréhension. Comment pouvait-il confondre ces deux villes ?
Ça n'avait pas de sens. Hadès, Pégase, cette confusion, le bar… Non, ça ne pouvait pas être une simple coïncidence. N'est-ce pas ? Il y avait quelque chose d'autre… Pégase n'était pas d'ici, à n'en point douter, mais à quel point était-il un étranger au sein de cette ville ? « Parfois je me sens intelligent… » Anna soupira, un soupir compréhensif marqué par l'auto dérision. « Moi aussi… Mais ça ne dure jamais longtemps. » L'esprit, les discours éclairés de savoir, c'était sa sœur. Anna, elle parlait, beaucoup, mais souvent pour ne rien dire. Des paroles peu intéressantes, peu intelligentes. De l'émotion, pas de réflexion. Trop de doutes. La réponse à ses questions, elle l'avait sur le bout des lèvres, seulement, elle n'osait pas. La peur de se tromper et de paraître stupide réduisait son raisonnement à néant. Alors, elle s'armait de patience et guettait la moindre réaction du blond, le moindre indice pouvant la conforter dans son hypothèse. Et les mots révélateurs ne tardèrent pas à lui donner raison. Toutes ces occurrences à la mythologie grecque… Une fois, c'est original. Deux fois, trois fois, ça retient l'intérêt. Mais quatre fois… Ses lèvres s'étirèrent en un nouveau sourire. Parce qu'elle devinait que l'histoire de cet homme n'était pas si différente de la sienne. Et elle était si romantique ! Deux amants que l'implacable destin avait séparés, l'amoureux transi prêt à affronter le monde, porté par le simple espoir de prochaines retrouvailles… Un vrai roman grec. Leucippé et Clitophon… Théagène et Chariclée… Les enlèvements et les pirates en moins. Son fiancé était-il à sa recherche lui aussi ? Anna osait l’espérer. Mais la princesse n’eut pas le luxe de se perdre dans ses rêveries. « Où est-ce qu’un poisson peut se trouver à New York ?.. À l’aquarium ! » Poisson, aquarium, cela faisait sens… Qui qu’elle soit, cette Dory ne devait pas avoir été humaine toute sa vie. C’était un sentiment étrange, de savoir que quelques pars, à New York, des gens se retrouvaient désormais prisonniers d’une nouvelle enveloppe de chair. Timon par exemple, ancienne mangouste. C’était stupide, mais au cours d’une conversation, la jeune femme se surprenait parfois à divaguer jusqu’à s’imaginer la véritable apparence de son interlocuteur. Ce ne serait pas très pratique pour servir des verres… « L’aquarium… Oui, il est vers West Brighton. Ça risque de prendre une petite heure en transport en commun, mais on devrait y être largement avant la fermeture ! » À condition de ne pas traîner. Mais Anna avait confiance. Cet aquarium, elle l’avait déjà visité dans le cadre d’une activité avec les enfants de son centre de loisirs, et si elle était parvenue à tout boucler avec un groupe de petits turbulents sous sa garde, elle pouvait bien conduire un jeune homme jusqu’à sa dulcinée !
C'est le cœur gonflé d'optimisme qu'Anna guida le blond jusqu'à la bouche de métro la plus proche, son visage illuminé d'enthousiasme. Seulement, un nuage passa dans son regard lorsque les questions se retournèrent soudainement contre elle. Ou plus particulièrement, ses cheveux. « Oh, ça. » Dit-elle en soulevant une de ses nattes, un faux dédain sur les lèvres. Cela lui apprendrait à se montrer trop curieuse et à oublier son bonnet. Les regards ne manquaient jamais de glisser le long des curieuses mèches nacrées qui tachaient presque entièrement sa chevelure. Peut-être devrait-elle songer à s'acheter une couleur. « Oh non, je ne suis pas vieille, enfin, sauf si tu trouves qu'on est vieux à vingt ans. » La vieillesse… Si seulement l'explication était aussi simple. « Disons que… Je suis malade, en quelque sorte… Un… Truc de famille. Je crois… Plus ou moins ? » Elle haussa les épaules. Il était de retour, ce masque de bonne humeur qu'elle feignait dès qu'elle abordait ce sujet. Sourire, faire semblant que tout va bien. Qu'elle ne se meurt pas à petit feu. C'était un jeu auquel Anna commençait à être douée. Vite. Maintenant, un autre sujet. Avant que d'autres questions ne viennent abîmer la fine couche de ses réponses pour révéler le mensonge. « Oh je suis bête, je ne me suis même pas présenté… Je m’appelle Anna ! » Réparer une impolitesse et faire connaissance, en voilà une bonne initiative ! Oh, et en apprendre plus sur les origines de cet homme… « Dites, ce n’est pas pour paraitre indiscrète ou quoi que ce soit, mais… Ce truc bizarre derrière le bar, qu’est-ce que c’était ? Ça avait des allures… Magiques ? Vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? Enfin, pas de New York je veux dire, si tu -je peux te tutoyer ?- oui donc si tu es de New Yor- non je veux dire, si tu es de Londres tu ne peux pas être de New York mais, je voulais dire… Tu n’es pas d’ici… D’ici. De ce monde. Euh… » Oula. Les mots s’étaient emmêlés sur ses lèvres en même temps que ses pensées. Où voulait-elle en venir déjà ? Elle grimaça, perdue dans sa propre phrase. « Ce que je voulais vraiment dire, c’est que, moi aussi, je ne suis pas d’ici. Et comme il y a toute cette histoire de mythologie, je me suis dit que c’était peut-être aussi votre cas ? » Bon. Pour la précision du discours, c’était raté. Le duo s’enfonça dans les profondeurs du métro, guidé par Anna. « J’imagine que tu n’as pas de carte de transport ? Je vais te payer le ticket. » Les routes souterraines de New York lui jouaient encore des tours, mais elle avait appris à se retrouver dans ce labyrinthe.
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Sam 4 Nov 2017 - 17:39
Finding Dory
EXORDIUM.
Il avait bel et bien un Aquarium! C'était parfait! Pégase trépignait d'impatience! Il n'avait pas une minute à perdre! « Il est hors de question de traîner! Aller, amène moi là-bas! » Le sourire fendu jusqu'aux oreilles, le jeune homme sautilla sur place. Il le sentait, au plus profond de lui-même qu'il allait retrouver sa bien-aimée! Ils étaient fait l'un pour l'autre, il était impossible que la distance puisse les séparer plus longtemps! Et puis, Anna semblait bien connaître la ville, elle était clairement bien placée pour l'aider. Il se plaça devant l'arrêt de bus tout près d'eux, souriant, jusqu'à ce que la jeune femme lui fasse signe qu'il fallait plutôt prendre le métro. Ah bon? Ce n'est pas tout les chemins qui mènent à Rome? On lui aurait menti? Bon, en même temps, c'était Dory qu'il désirait voir, pas Rome. Les yeux remplient d'innocence, l'ancien animal la suivit jusqu'à la bouche de métro la plus propre.
Une heure, ça allait être long, c'est pour cela que le blond tenta de briser la silence en posant une question qui lui chatouillait la langue. Lorsqu'il entendit que cela venait d'une maladie, il se mordit la lèvre. Mais quel crétin, se répéta-t-il en tête. Les humains étaient fragiles, ils pouvaient mourir et tomber malade. Il n'avait pas encore l'habitude de ce genre de choses. Il trouvait cela si étrange. « C'est contagieux? » demanda-t-il, les yeux identiques à ceux d'un enfant naïf et curieux. Peut-être allait-ce déplacé comme question et peut-être allait-il le regretter plus tard, mais c'était plus fort que lui, il voulait savoir. Mais elle avait dit que c'était un truc de famille... C'était donc héréditaire? Comme les pouvoirs de Zeus et d'Héra qui faisaient d'Hercule un dieu? Peut-être qu'elle était un super héro comme à la télévision et qu'elle cachait son identité. Un peu comme Tornade des X-men. C'était totalement plausible, il était lui même un pégase et il avait vécu pendant 18 ans avec des dieux sur l'Olympe, alors pourquoi pas une mutante radioactive?
Suite à cette question qui rendit l'atmosphère tendue, elle voulu se présenter. Elle s'appelait Anna, c'était mignon comme prénom. Le Grec sourit et il voulu répondre en se présentant à son tour : « Ry..- » Il se fit arrêter par la jeune femme qui avait enchaînée sur une question. « Vous n'êtes pas d'ici n'est-ce pas? » Pégase se braqua et la scruta sérieusement de ses iris turquoises. Peut-être que sa réaction fut trop flagrante puisqu'elle continua en spécifiant qu'il ne faisait pas parti de ce monde. Que devait-il faire? Cette discussion était trop complexe pour lui. C'était l'une des premières personnes qu'il rencontrait qui avait comprit. « Pé... Gase. » avait-il murmuré, incertain du choix qu'il venait de faire. « Je ne sais pas ce que c'était, mais c'était bizarre en tout cas. » Il prit une pause pour vérifier les alentours. « Je viens de l'Olympe, en Grèce. Tu sais, le mont des dieux. Je voulais voir Hadès parce qu'il est le seul de la famille que j'ai retrouvé, mais on ne s'entend pas très bien lui et moi... » Lorsqu'Anna finit de digérer les informations, ils étaient enfin devant le tourniquet demandant un billet de transport pour passer de l'autre côté. Le blond regarda le dit tourniquet en réalisant qu'il n'avait pas de ticket. Anna se proposa pour lui en payer un, mais il secoua la tête vivement. Il était hors de question qu'elle lui paie, et, discrètement, il passa de l'autre côté en l'escaladant. Il fit signe à sa partenaire de recherche de faire de-même et lorsqu'ils furent tout les deux de l'autre côté, Pégase lui agrippa le poignet et se mit à courir en riant jusqu'aux escaliers les menant aux wagons.
Le trajet sembla horriblement long pour le jeune homme qui ne pouvait attendre de retrouver sa moitié après ces deux longues années, mais le doute le prit d'un coup. Deux ans c'était long... Surtout qu'avec la mémoire de la blonde, peut-être qu'il allait être un pur inconnu pour elle. Son cœur se serra et les larmes voulurent couler, mais il leva la tête pour regarder le plafond du wagon pour les retenir. Il serra les poings et les secoua d'un coup pour se donner du courage : tout allait bien aller. Il fut silencieux lors du trajet, se répétant sans cesse que Dory ne l'avait pas oublié.
Finalement arrivés à l'Aquarium, Pégase fut surprit de le voir à l'air libre. Il était persuadé que lorsque les gens parlaient d'Aquarium c'était un géant récipient rempli d'eau et que les gens allaient nager avec les poissons. Cela changeait tout. Il voulu dire à Anna que ce n'était pas une bonne idée, mais finalement, arrivé au guichet, il vit du coin de l’œil un aquarium gigantesque rempli de poissons tropicaux de tout les genre! Oh! Pégase tapota l'épaule de la demoiselle pour qu'elle les regarde à son tour et excité de trouver Dory en train de les observer le remotiva. N'ayant pas plus d'argent qu'une heure plus tôt, le jeune homme laissa Anna lui payer un billet qui valait une douzaine de dollars. « Je te rembourserai le jour que tu viendras à Londres! » annonça-t-il les yeux remplis de reconnaissance. Le ticket finalement en main, Pégase se mit à courir à toute jambe jusqu'à l'aquarium et il en fit le tour pour voir si Dory n'était pas dans les environs, mais rien. Pourquoi? « Elle n'est pas là! » Hurla-t-il à la princesse, désespéré. « Allons voir ailleurs! » Et ce fut à ce moment que Pégase vit un gigantesque requin et qu'il cria à s'époumoner. Heureusement qu'on ne nage pas avec les poissons finalement... songea-t-il.
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Dim 28 Jan 2018 - 0:43
Finding Dory
Pégase & Anna
Ainsi tu n'es jamais loin de mon âme, et puis tout me parle de toi dans ces champs où je suis ; Je compare, en mon coeur que ton ombre accompagne, ta verte poésie et la fraîche campagne ; Je t'évoque partout ; il me semble souvent que je vais te trouver dans quelque coin rêvant.
C'était sa faute. C'était elle qui s'était engagé sur la dangereuse pente de la curiosité, elle qui avait excité les interrogations du jeune homme. Ses cheveux. Sujet tabou. « C'est contagieux ? » Anna secoua la tête. « Non, non, juste… Génétique. Mais je prends un traitement, je vais guérir. » Sujet fourre tout. Il était aisé de se perdre dans ses propres mensonges, de s'abandonner aux détails inutiles, mais c'était là un art qu'Anna avait appris à maîtriser lorsqu'il était question de son passé ou de sa santé. Le secret, c'était de croire en ses mots. Et Anna, elle y croyait. Un peu trop parfois. Elle se les répétait pour se donner constance. Comme si un miracle reposait à l'ombre de ses fausses promesses. Mais rien ni personne n'était là pour l'empêcher d'espérer ou de rêver à d'autres lendemains. Pas même sa propre raison, qui déjà noyait ses craintes inavouées dans une nouvelle conversation tout aussi inquisitrice.
Son intuition avait frappé juste. Voilà qu'encore elle se trouvait face à l'inexpliqué, un miroir de sa propre situation. De la magie à l'étrangeté, il n'y avait qu'un pas, une frontière qu'Anna franchissait tous les jours. Elle, Pégase et tant d'autres, se faisaient les voyageurs d'entre deux mondes désormais lié par leurs seuls souvenirs. Arendelle, New York, Le Mont Olympe… Une mosaïque insoupçonnée d'époques et de lieux qui ne manquaient pas de nourrir l'enthousiasme de la jeune femme. « Je savais que ce n'était pas qu'un délire familial ! » S'était-elle exclamée. Calmes toi Anna, on se serait passé de ce commentaire. C'était plus fort qu'elle, ses mots ne pensaient pas. La bouche parlait, la raison regrettait. À croire que ses lèvres avaient leur conscience propre. « En même temps, sans vouloir dire du mal de ta famille ou quoi que ce soit, ce n'est pas comme si ton oncle était… » Cette fois, elle s'arrêta, mordillant ses lèvres. Une manière comme une autre de filtrer ses pensées. Attention à ce que tu dis Anna. « Facile à vivre ? Hm… » Une moue peu convaincue ponctua sa phrase. Ce n'était pas tout à fait ça. Anna s'était momentanément arrêtée, la tête en quête d'un meilleur terme, sa main perdue dans les abysses chaotiques de son sac à main. Désagréable, intolérant… Mais où était passé son porte-monnaie ? Sa carte de transport ? Irritable, rabat-joie… « Acariâ-AH ! Trouvé ! » Triomphante, elle extirpa le précieux rectangle de plastique jusqu'alors coincé entre deux barres chocolatées et le fameux porte-monnaie. « Ma carte, je veux dire, pas le mot. Enfin, si, acariâtre lui irait plutôt bien en fait, ça fait un peu nom de détergent, je trouve. Bon, attends-moi deux minutes, je vais te prendre un ticket. » Ses prunelles se posèrent un instant sur Pégase dans l'attente d'une réponse qui n'arriva jamais. Elles décelèrent une tout autre idée chez le jeune homme. Ce fut l'affaire d'une poignée de secondes. Pégase, qu'un rien menaçait de faire tomber dans l'illégalité, et Anna, spectatrice trop naïve, tenue en haleine par ce qu'elle croyait être un dilemme aux relents de moralité.
Non, il n'allait pas le faire, bon sang ! Ses yeux s'écarquillèrent. Il l'avait fait. Il avait sauté la barrière. « Ou pas, d'accord… » Dans un geste précipité empreint de maladresse, Anna se hâta de passer sa carte de transport pour rejoindre Pégase. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Elle qui se proposait de lui offrir son ticket ! « Hm la prochaine fois que tu veux enfreindre la loi, préviens-moi que je puisse au moins faire semblant de regarder ailleurs pends- » son souffle fut coupé net par la surprise d'une fuite improvisée dans laquelle elle se trouva entraînée. Les tunnels défilèrent autour d'elle, confusions de carrelages et de visages où l'œil ne pouvaient s'accrocher. Et au milieu du rythme sauvage de son cœur, deux rires se répondant en écho. Anna souriait à l'imprévue comme elle souriait à sa propre bêtise et celle de Pégase. Elle qui passait sa nouvelle vie à poursuivre le temps, voilà une éternité qu'elle n'avait pourtant pas couru de la sorte. Courir pour s'oublier, ça avait des arrières goûts de liberté oubliés qu'Anna était heureuse de redécouvrir.
Les portes du métro se claquèrent brusquement dans leurs dos, signant la fin de leur petite course improvisée. Le cœur d'Anna, en revanche, n'avait pas cessé de tambouriner contre sa poitrine, gonflée par une respiration douloureuse que l'adrénaline entravait. Les petites folies du quotidien avaient un prix que la jeune femme finissait toujours par payer. Ça t'apprendra à faire l'idiote Anna. Par chance, elle avait tout le trajet pour calmer ce cœur que l'épuisement menaçait de faire céder à tout instant. Ses doigts serrèrent la barre du métro, plus que de raison, à s'en faire pâlir les jointures. Pégase était tout aussi peu bavard. Du coin de l'œil, Anna observait de temps à autre ses yeux pensifs perdus dans des ailleurs lointains. Elle-même si serait volontiers abandonnée aux attraits de la rêverie, si leur station n'avait pas été annoncée. Doucement, elle posa une main sur l'épaule du blond et l'incita à sortir.
Loin de l’air saturé du métro, Anna se sentait revivre. Un sourire soulagé sur les lèvres, elle marqua une pause, le temps de goûter pleinement à cet oxygène retrouvé. Face à eux, l’aquarium, et tous les espoirs étaient permis. Pour vingt-trois dollars. « Ce n’est rien. » Non, ce n’était pas rien, à vrai dire, cette somme représentait un véritable trou dans ses économies en constantes chutes libres, un détail qu’elle s’empressait de chasser d’un revers de pensée. « Ça me fait plaisir de t’aider. Vraiment. » Un sourire, témoin de sincérité. Anna ne savait pas vraiment à quoi s’attendre en franchissant les portes du bâtiment. L’avenir des deux amoureux reposait désormais entre les mains du destin. Une vérité aussi terrifiante que romantique pour la jeune femme. C’étaient les pages de ses romans qui prenaient vie sous ses yeux ! Avec un peu de chance, il s’agirait là d’une belle histoire et non d’une tragédie. Ce monde aussi avait son lot de fins heureuses, Anna aimait s’en persuader. L’espoir, ce n’était qu’un mensonge de plus qu’elle se murmurait pour s’empêcher de sombrer.
Et maintenant ? Une recherche aux allures de visite. Des gammes d'écailles et de couleurs au milieu d'un univers bleuté. Hypnotisée par la valse aquatique des poissons, Anna, elle en oubliait presque ce qu'elle était venue chercher. Une personne, bien humaine. Blonde, cheveux courts, pas grandes. La jeune femme soupira, forcée de constater que si beaucoup répondaient à ses critères, aucune n'avait l'air d'attirer l'attention de Pégase. Celui-ci marchait d'ailleurs à une telle allure qu'Anna en vint à se demander s'il faisait réellement attention à ce qui l'entourait. « Ça, c'est une visite express… » Qu'elle commenta pour elle-même. Déjà, ils arrivaient à l'espace des requins. « Elle n'est pas là ! » Anna se mordit les lèvres. Les idées lui manquaient. « Peut-être qu'on pourrait aller à l'accueil et faire passer une annonce pour… » Adulte perdu ? Non Anna, Dory ce n'est pas le petit Alexandre, tu ne vas pas la retrouver en retournant le parc à coup d'annonces passé aux haut-parleurs et de promesses de crème glacées. Quoi que… Elle n'eut pas le loisir d'élaborer une nouvelle stratégie. Quelqu'un hurlait. Et cette fois, il ne s'agissait pas d'un enfant de six ans un peu trop turbulent, mais… de Pégase. Attends, quoi ? « Calmes toi, il ne veut pas te manger. Enfin, même s'il le voulait, ce n'est pas comme s'il avait une autorisation de sortie. Haha ! » Une main discrètement posée sur ses lèvres pour étouffer un rire, elle reprit. « Parce que, tu vois, il ne peut pas vraiment sortir, en fait, je me suis toujours demandée ce que les poissons pensaient en nous voyant de l'autre côté de la vitre. Je veux dire, est-ce qu'ils nous pensent dans un terrarium et posent le même regard que nous, nous posons en ce moment sur eux ? Ah, mais qu'est-ce que je dis ? » D'un souffle, elle balaya les non-sens qui avaient élu domicile dans son esprit. Anna fatiguait, les fils de sa réflexion sautaient un à un pour ne laisser qu'un amas de pensées décousues. Concentration, concentration. Ils étaient en mission bon sang !
Une mission vouée à l'échec. Dory n'était pas là. Ils ne pourraient pas forcer le destin, par ici en tout cas. « … Ça ne rime à rien, en tant qu'humaine, Dory pourrait être n'importe où, à vrai je ne sais même plus pourquoi on est là. » Que faisaient-ils ici ? Elle lui semblait désormais bien floue, l'évidence qui reliait Dory à ce lieu, presque absurde. « Écoutes, je te propose qu'on retourne au bar. S'il y a une chance pour qu'on la retrouve, c'est bien là-bas. Le propriétaire la peut-être vu, qui sait, et puis si jamais, on pourra toujours laisser un mot pour qu'il ouvre l'œil. » Timon se montrerait bienveillant, Anna en était certaine ! D'autant plus qu'il était portail que cette Dory ait elle aussi traversée… La chose qui se trouvait dans le bar. Un voyage aussi spontané entre Londres et New York, ça ne s'improvisait pas sans une touche de magie. Alors, elle prit le bras de Pégase pour l'inciter à rejoindre la sortie.
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Jeu 1 Fév 2018 - 14:30
Finding Dory
EXORDIUM.
Une chose si énorme… Ce devait bien être là une création d’Hadès, il n’y avait que lui d’assez malveillant pour inventer un truc comme ça. Paniqué Pégase avait hurlé à plein poumon en voyant le requin se cogner contre la vitre de l’aquarium, mais Anna l’avait fait arrêter presque instantanément en lui disant qu’il ne sortirait pas. Elle l’avait dit de façon humoristique, enfin, c’est ce que l’ancien cheval conclu en la voyant rire, mais il ne comprit pas et il se contenta de rigoler faussement, incertain. Peut-être avait-elle vu le malaise sur le visage du jeune homme puisqu’elle redevint sérieuse en parlant de la vision des poissons sur les humains ce qui l’intrigua particulièrement. « Oh..! Je demanderai à Dory ..! » Avait-il annoncé le large sourire aux lèvres avant de se souvenir qu’il n’était pas au bout de ses peines pour la retrouver. Ils étaient à New-York… La chercher dans cette ville c’était comme chercher la tour Eiffel à Rome, ça n’avait aucun sens. Tous les deux d’accord sur le fait que la blonde n’était pas là, ils quittèrent l’aquarium pour retourner au bar.
Le chemin du retour fut tendu. Si cela n’avait été que de lui, Pégase aurait resté plusieurs journées dans cette ville et l’aurait mis sens dessus-dessous pour être sûr qu’elle ne s’y trouvait pas, mais il n’avait ni le temps, ni l’argent pour le faire. Il repensa à ce que la jeune femme lui avait dit au sujet du propriétaire. Il ne savait pas vraiment comment celui-ci pouvait être au courant des allers et venues de Dory et surtout, pourquoi ce bar, mais elle semblait débrouillarde alors il ne l’avait pas contredit… Et puis, aussi bête qu’il pouvait l’être, il ne l’était pas suffisamment pour pas comprendre qu’il l’était. « J'aurais vraiment voulu la retrouver ici... » Il avait parlé sans détaché ses iris turquoises du sol. Sa voix était presque inaudible, visiblement triste de la tournure des événements. « Je ne sais pas à quoi je m'attendais... Elle vit à Londres, pourquoi elle serait ici ? » Cette réflexion était étrangement sensée et c'est sur celle-ci qu'il poussa la porte pour entrer dans le bar dans lequel il avait apparu quelques heures plus tôt.
L'endroit était légèrement plus habitée qu'en matinée et un drôle d'homme habillé en rose se trouvait derrière le bar. Son visage lui disait quelque chose, mais il n'arrivait pas à y mettre le doigt dessus. S'étaient-ils déjà croisé ? Bien sûr, mais cela faisait de nombreuses années de cela et ses traits n'étaient plus qu'un vague souvenir. Étrangement, il n'aimait pas particulièrement sa présence, mais s'il s'en était souvenu, il aurait comprit que cela était dû à leur incompatibilité de l'époque. « Bienvenue au T&L's bar ! Est-ce que je peux vous aider ? » Le blond regarda derrière lui, se demandant si l'homme lui parlait réellement, mais il n'y avait qu'Anna en sa compagnie. « Tu connais Dory ? » Le brun fronça les sourcils et ria intrigué par la question. « Il va falloir que tu sois plus clair si tu veux que je t'informe. Elle ressemble à quoi ? » Suite à une explication brève de la femme recherchée, Laurence hocha la tête de façon négative; il y avait tellement de femme pouvant entrer dans les critères du jeune homme qu'il ne pouvait pas affirmer qu'il l'avait vu dans le bar. Puis, ce fut à ce même moment que le regard du Grec fut attiré par une femme de dos qui se dirigeait vers les escaliers menant au portail. « Dory ! » Il avait hurler malgré lui, sans même avoir vu le visage de celle qu'il interpellait.
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1390
POINTS : 1175
Ven 2 Fév 2018 - 3:26
Finding Dory
qui es-tu, bel inconnu?
Ce bar… Dory connaissait cet endroit? Ce fut difficile de rassembler ses maigres souvenirs, mais avec quelques explications de Simon, elle avait finit par comprendre… Elle avait pris accidentellement un portail, un passage secret entre la bibliothèque de Sonnette et cet endroit. Par contre, comme il n’y avait personne au bar quand elle était arrivée, elle était sortie, allant errer en ville sans comprendre ce qui c’était passé, se croyant encore au Royaume-Uni. Les gens avaient un accent bizarre et puis son téléphone ne fonctionnait plus car elle n’était plus dans sa zone de service… Elle ne reconnaissait rien! Elle avait finit par descendre dans les égouts, à la recherche d’un chemin pour l’océan. Un type vivait-là, mais ils sortirent ensemble dans la rue et elle s’était à nouveau retrouvée seule d’un coup… Un accident à cause de la glace et elle s’était retrouvée dans une clinique vétérinaire pour se faire soigner. Par chance la jeune femme là était sympathique et l’aida.
C’est ainsi que Dory se retrouva à nouveau dans ce bar. Elle l’avait visité avec Simon, qui lui avait raconté pleins de trucs qu’elle avait oublié. La blonde avait cependant finit par comprendre et mémoriser qu’elle était à New-York et qu’il y avait quelque chose au sous-sol pouvant l’aider à retrouver Londres. Pourquoi elle n’y allait pas? C’était bien amusant de revoir son ami après aussi longtemps. L’ambiance de l’endroit était agréable! Et l’idée de rentrer allait et revenait sans cesse, car au fond d’elle, le poisson se demandait un peu ce qui l’attendait là-bas… certes, elle avait un travail et Georges qui prenait soin d’elle, mais elle se sentait terriblement seule par moment. L’amnésique avait des amis, mais avec se passage secret, elle pourrait les revoir quand elle le voudrait… Si elle ne les avait pas oubliés jusque là, elle ne les oublierait pas dans les prochains mois! La question était de savoir si elle avait la force ou pas de se refaire une vie ici. Elle était plutôt bien acceptée à son travail et avait des petites habitudes, des coins qu’elle reconnaissant à Londres… C’était là des pistes de réflexions.
Dory se retrouva laissée à elle-même, sans doute que Simon avait autre chose à faire, peut-être était-il rentré s’occupé de quelqu’un? Si elle n’avait rien à faire ici, elle n’avait plus qu’à rentrer chez elle. Une fois là-bas, elle pourrait parler avec ses amis. Elle se dirigea donc vers la porte, derrière le bar, car C’était là que son ami lui avait répété encore et encore que le portail en bas la mènerait dans son pays. Se concentrant sur cet objectif, la femme sursauta lorsqu’elle entendit son prénom. Avait-elle oublié quelque chose? Non, elle avait son téléphone et ses cartes d’identités… peut-être qu’elle devait de l’argent au barman?
-Oui? Qu’est-ce qu’il y a? J’ai oublié un truc?
Ce n’était pas l’homme au bar qui lui avait parlé, mais cet autre jeune homme. Enfin, c’est ce qu’elle se disait comme l’autre était occupé et ne la regardait pas. Sinon, il y avait cette rousse qui la regardait aussi, mais ce n’était pas une voix de fille qui s’était adressée à la blonde. Elle les dévisagea quelques secondes. Le poisson ne se rappelait pas de les avoir déjà vus. Normal, comme elle ne venait pas de cette ville! Elle fronça les sourcils en faisant quelques pas pour se rapprocher d’eux. L’amnésique les observa de haut en bas, mais elle ne savait pas à qui elle avait affaire.
-Vous désirez? Je ne crois pas qu’on se soit déjà vus?
Ils avaient l’air bien gentils tous les deux, mais aucuns souvenir ne venait à Dory. Ce qui la troublait, c’était qu’il ait prononcé son prénom… le blond devait donc la connaître un peu? Il lui semblait légèrement familier… peut-être qu’elle l’avait déjà vu au final? Ça valait sans doute la peine d’approfondir cette histoire. Ce serait plutôt triste qu’elle parte sans même discuter un peu avec ces gens! Après tout, c’était toujours bien de se faire de nouveaux amis.
-Qui êtes-vous et d’où on se connait? J’habite à Londres moi, je suis seulement venue me perdre ici par accident à cause de se trou magique dans la bibliothèque. Les égouts ne sont pas très recommandables dans cette ville, d’ailleurs. Vous avez passé une bonne journée? Fait des découvertes intéressantes?
Le regard de l’amnésique se perdit un instant, sans vraiment s’accrocher nul part. Que faisait-elle là? Oh, il y avait des gens devant elle :
-Oh bonjour, je suis Dory, et vous? Vous avez l'air d'un charmant couple!
Il ne pouvait pas certifier que c’était vraiment elle, tant de femmes pouvaient lui ressembler de dos, mais l’ancien cheval ne voulait pas abandonner. S’il avait la chance de la retrouver juste avant de retourner chez lui, il n’allait pas la rater. Il était épuisé et légèrement à fleur de peau à cause de cette journée infructueuse, mais l’espoir de la retrouver dans ce bar avait illuminé son regard turquoise comme jamais. Il sentit soudainement son cœur son gonfler lorsqu’il vit la femme qu’il avait interpellé se retourner. Elle avait reconnu son nom et oh, bonheur ! C’était bel et bien celle qu’il cherchait depuis des jours. Le sourire aux lèvres, Pégase s’était élancé en sa direction et l’avait serré fort dans ses bras au point de lui faire légèrement mal. « Ma Dory..! » Il n’y croyait pas. Il était si heureux qu’il ne réalisa pas que celle-ci n’était pas confortable face à ce genre de familiarité avec une personne qu’elle pensait être un inconnu. Évidemment, en l’entendant lui demander qui il était, il lâcha sa prise et il se recula en fixant le sol.
Quel con… Naïf. Évidemment qu’elle n’allait pas le reconnaître. Comment aurait-elle pu avec sa perte de mémoire ? Il avait été si chanceux d’être aimé par elle alors qu’elle ne se souvenait plus du facteur… Il aurait très bien pu être effacé dans son esprit comme tous les autres et voilà ce que 2 ans d’absence avaient causé. Les larmes aux yeux et une boule dans la gorge, le jeune adulte n’était pas capable dire quoique ce soit. Il se contentait d’écouter son amoureuse raconter ce qui l’avait fait venir à New-York, puis quelques instants de silence s’étaient écoulés et avait donné la force au blond d’expliquer ce qu’il se passait, mais Dory recommença à parler, oubliant qu’elle venait tout juste de se présenter à eux. Les larmes voulurent couler, mais l’entendant leur annoncer qu’ils formaient au joli couple, Pégase s’énerva et prit des distances avec la jeune femme qu’il avait rencontrée durant la journée. « Elle ? Ma copine ?! Bien sûr que non! C’est de toi que je suis amoureux ! » Il avala difficilement, mais ne voulant pas laisser le temps à quiconque d’intervenir, il s’élança à nouveau dans un dialogue beaucoup trop direct pour quelqu’un qui n’avait aucun souvenir de lui et de ses sentiments. « Je crois que je t’ai aimé dès le premier jour qu’on s’est connu ! Tu jouais dans une flaque d’eau à la caserne et je te trouvais tellement différente des autres ! Tu étais simple et tu ne me jugeais pas même si j’avais du mal à tenir le tuyau du camion… J’avais 18 ans et je ne connaissais rien à la vie, mais tu m’as aidé. Laisse-moi revenir dans ta vie ! »
Une larme avait glissée sur sa joue et sans trop savoir quoi faire, il jeta un coup d’œil à Anna pour avoir un peu de son aide. Il n'était qu'un cheval ailé fait à base de nuage..! Il était théoriquement impossible pour lui de respirer ou de manger, mais les choses en avaient autrement. Il avait pu être stupide toute sa vie parce que c'est ce qu'on demandait de lui, mais désormais en face de la femme qu'il aimait, il ne voulait pas l'être. Il voulait être suffisamment intelligent pour qu'elle se rappelle de lui et qu'elle puisse à nouveau l'aimer. « J-... Il y a 4 ans, je t'ai dis que je t'aimais durant une fête foraine et... Je n'ai jamais pu oublier la sensation que j'ai eu lorsque tu m'as dit que toi aussi... »
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1390
POINTS : 1175
Sam 17 Mar 2018 - 3:02
Finding Dory
qui es-tu, bel inconnu?
« Ma Dory »? Elle avait l’air d’appartenir à quelqu’un? Elle n’était pourtant pas un poisson domestique! Qui c’était cet homme qui la prenait dans ses bras sans permission? Elle n’était pas sa poupée! La blonde s’était donc débattue un peu pour se dégager de cette étreinte inattendue. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui voulait, il devait la prendre pour quelqu’un d’autre, parce que le poisson n’avait pas le moindre souvenir de lui. Elle le dévisagea donc en essayant de comprendre ce qui se passait… peut-être que ce n’était qu’une blague? Ce n’était pas vraiment drôle. Ou était-ce parce que l’amnésique ne comprenait pas certaines pointes d’humour?
Pourquoi s’énervait-il? C’était un compliment qui venait du fond du cœur, ils avaient vraiment l’air d’un gentil couple la rousse et lui! Par contre, Dory ne voulait pas être une briseuse de couple! Jamais elle n’avait dragué le blond?! Il fallait absolument les réconcilier… mais comment? Ça, la blonde ne le savait pas et oublia un peu en écoutant la suite de ce que son interlocuteur racontait. Tout ça était vraiment arrivé? Il ne devait pas parler d’elle, car rien de tout cela ne lui revenait. L’amnésique aurait bien voulu savoir quoi lui dire pour le réconforter et lui expliquer qu’il devait certainement se tromper…
Une larme coula sur la joue de Dory sans qu’elle ne comprenne. Était-ce de voir le blond pleurer qui l’attristait elle aussi, ou est-ce qu’il y avait autre chose en train de se débloquer? Il semblait si gentil, comme quelqu’un qu’elle avait connu il y avait un moment… Ce pouvait-il que ce soit lui? La femme n’arrivait pas à faire le lien et c’était plutôt embêtant. Surtout qu’il affirmait maintenant qu’ils s’étaient déjà avoué leur amour? À une fête foraine?! Ça lui évoquait bien quelque chose ça… Une image bien claire de cet homme, mais plus jeune, s’étirant au dessus de la rambarde de la nacelle d’une grande roue. La peur de le perdre lui revient, comme ce fameux soir à la fête foraine.
-Ry… Ryan? Où tu étais passé tout ce temps? Je… je t’ai cherché moi!
Un mélange d’émotion submergea Dory, qui ne savait plus très bien comment gérer ça. D’un côté, elle était heureuse de le savoir sain et sauf, mais d’un autre, la colère était très présente. Comment avait-il pu l’abandonner aussi longtemps sans donner de nouvelles?! Qu’avait-elle fait pour mériter ça? Certes, elle avait de gros problèmes de mémoire et elle savait qu’ils avaient surement eu quelques disputes par le passé, mais est-ce que ça justifiait ce départ précipité? Pourquoi voulait-il revenir maintenant? Il n’avait pas trouvé mieux ailleurs et donc il décidait de revenir vers elle?
-Pourquoi tu ne m’as pas contacté avant?! Georges a du me consoler et j’ai du continuer à vivre sans toi. J’ai du me débrouiller seule pendant tout ce temps! T’étais où? Tu te la coulais douce avec une autre? Elle t’a jeté alors tu reviens vers moi? J’ai peut-être des problèmes de mémoire, mais toi, t’as un problème de communication! j’ai eu de la peine et je ne comprenais pas ce qui se passait!
Plus Dory parlait, plus les larmes coulaient sur ses joues. La colère se mélangeait à la tristesse et l’incompréhension. Elle avait réussit à oublié ces moment douloureux pendant longtemps, mais aujourd’hui, elle était obligé de s’en souvenir. Le poisson ne savait plus trop comment réagir à tout ça, le pensés défilants à toute allure dans sa tête. Et puis il y avait cette rousse qui était là à les regarder…
-Tu étais avec elle en fait?! C’est culotté de me chercher avec ta maitresse! C’est parce que je n’étais pas intéressé par le sexe?
C’était une trahison. La main de Dory alla s’écraser sur la joue de Ryan, y laissant une marque rosée. Elle n’avait pas vraiment réussit à le giffler de toutes ses forces, trop confuses entre toutes les pensés et sentiments qui allaient et venaient… car au fond d’elle, la blonde aimait toujours le jeune homme.
Les paroles de la femme l’avait profondément blessés… Mais il ne pouvait pas lui en vouloir… Ou du moins, il tentait de se raisonner, chose bien difficile pour un homme colérique comme lui. Heureusement, elle prononça le mot magique « Ryan ». Le prénom qu’il s’était donné pour ses papiers de citoyenneté. Le prénom que Dory connaissait et qu’elle n’avait jamais oublié alors que pourtant, ses autres connaissances avaient le droit à des prénoms différents à tous les coups… Il ne savait pas ce qu’il avait de si spécial en lui pour qu’elle se souvienne des choses, mais cela n’avait plus aucune importance puisqu’elle se souvenait enfin de lui. Ému, Pégase voulu lui sauter dans les bras et la serrer pendant de nombreuses minutes, mais celle-ci ne semblait pas autant heureuse que lui… Elle semblait même très en colère. Oh-oh … ''Une femme en colère n’est jamais bon'' c’est ce que Dimitri lui avait appris. Il fallait avouer ses torts et jamais la contredire, surtout pas en publique. Évidemment, Pégase de suivit pas cette recommandation… « Mais je te l’ai dit que je devais partir pour Bristol ! Tu m’as même dit que tu ne pouvais pas me suivre à cause de la piscine ! » S’exclama-t-il en réponse. « Être pompier dans une grande ville c’est fatiguant ! Je n’avais pas de temps pour moi ! En plus, tu le sais bien que je ne sais pas écrire ! Comment voulais-tu que je parle ? » Par téléphone peut-être ? Évidemment, Pégase n’avait pas pensé à cette possibilité, mais qui serait Pégase s’il y avait pensé ?
« Je n’étais pas avec elle ! Je la connais que depuis cet après-midi ! » Avait-il dit en montant le ton de sa voix. Elle était vraiment culottée pour dire une chose pareille ! Jamais il ne verrait une autre femme qu’elle..! De toute façon, tout le monde le trouvait trop stupide, comment pourrait-il trouver quelqu’un d’aussi gentille et compréhensible qu’elle ? Évidemment, sa perte de mémoire y était sans doute pour quelque chose… Elle devait rapidement oublier que le Grec pouvait dire ou faire des choses complètement stupides. Les gens pouvaient dire ce qu’ils voulaient au sujet de Dory, Pégase était très heureux de l’avoir comme amoureuse… Enfin, si celle-ci voulait toujours de lui. « Y’a que toi qui compte ! J’avais tellement hâte de te revoir..! Au point que je suis venu jusqu’ici pour te chercher ! » Évidemment, il n’allait pas lui dire qu’il était arrivé à New-York par accident. « Et le sexe… N’en parlons pas..! Ça ne m’intéresse pas ! C’Est que toi que je veux. » Ce sujet si tabou qui avait été mis sur la table, mais le blond n’avait pas envie de s’énerver à ce sujet… De toute façon, il avait tellement honte de ce qu’il s’était passé bien des années auparavant qu’il n’en avait jamais parlé à qui que ce soit. « D’accord, c’était stupide de croire que tu allais me reprendre après avoir disparu pendant deux ans, mais je suis vraiment désolé, d’accord ? » Des yeux de chiots… C’était la seule arme qu’il avait désormais.
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ellen Degeneres & image sur google recadrée par moi
MON ARRIVÉE : 20/04/2013
MON VOYAGE : 1390
POINTS : 1175
Ven 6 Avr 2018 - 22:59
Finding Dory
qui es-tu, bel inconnu?
Il lui avait dit, vraiment? Dory ne se rappelait pas de cela. Bon, il faut dire qu’elle se rappelait de très peu de choses… C’était pourquoi il fallait prendre des précautions afin qu’elle se souvienne! Peut-être que le poisson avait du parler qu’elle devait rester à Londres pour son travail à la piscine, c’est qu’elle savait bien que les chances de se trouver un emploi où elle serait aussi bien avec son handicape, c’était presque impossible! La blonde était acceptée par ses collègues qui l’aidaient avec son problème de mémoire. Ils savaient lui laisser des responsabilités tout en la supervisant. À ce moment là, elle n’avait pas du comprendre que leur séparation serait aussi longue.
Dory fronça les sourcils. Elle aimait Ryan, vraiment très fort, mais il avait ce don pour ne pas prendre le temps de réfléchir ou de penser aux autres… La blonde étant naïve et trop compatissante, ne pouvait pas se résoudre à lui dire que depuis le temps, il aurait du apprendre à lire l’anglais. Elle ne pouvait dire depuis combien de temps ils étaient dans ce monde, mais surement plus que de temps nécessaire pour apprendre la base de l’écriture. Sauf que la femme ne pouvait pas porter ce genre de critique qui insulterait le manque d’intelligence du blond. Par contre, elle ne pu pas s’empêcher de parler d’évidences.
-M’appeler, ça aurait été une idée? Le dire à Georges? Tu sais bien que lui il n’oublie pas! Demander à quelqu’un d’écrire à ta place? Il y avait d’autres solutions.
Il y avait donc bien des possibilités en fait… il fallait seulement être assez intelligent pour y penser! Le sujet changea, il était à nouveau question de cette rousse… Il sortait avec que depuis cet après-midi?! Et il osait l’amener devant Dory? Il ne manquait pas de toupet lui! Ou en fait… ils ne faisaient que chercher l’amnésique ensemble? Oh bah ça allait alors. L’amnésique se laissait lentement attendrir par les paroles de Ryan. Il l’avait cherché et puis le sexe ne comptait pas, que demander de mieux? C’était tout de même une chance que la blonde oublie si rapidement, ça leur évitait encore une longue dispute. Voyant son air piteux, la femme ne pu résister à balayer tous les mauvais souvenirs et cette altercation pour lui sauter dans les bras et lui faire un câlin.
-Tu sais que tu as de la chance que je ne me souvienne pas de tout? Quelqu’un qui se souviendrait de la peine que j’ai du avoir serait vraiment très fâché contre toi! Je me sentais vraiment seule, je suis contente que tu aille bien. On rentre? Il doit s’être passé bien des choses là-bas… à Pistole?
Dory salua poliment la rousse qui n’était pas intervenue dans leur conversation. Peut-être qu’elle était muette? Ça ne changeait rien au fait que la blonde l’oublierait sans doute bien vite une fois hors de cette pièce. D’ailleurs, elle hésita un peu avant de descendre les escaliers… On ne sortait pas par un sous-sol normalement? À moins d’un tunnel secret? Elle fit confiance à son amoureux et ils passèrent dans ce truc bizarre qui les ramena à Londres, dans la bibliothèque de Sonnette! Elle sourit en reconnaissant l’endroit. Ils étaient près de chez eux, leur appartement n’attendait plus qu’eux pour redevenir un nid douillet.
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Les portes du bar à peine poussées, Anna savait déjà qu'elle perdait son temps. Ce lieu n'avait rien à lui offrir. Non, c'était la ville entière qui n'avait plus rien à lui offrir. Son cœur se serra à la pensée qu'une fois encore, elle allait faire impasse. Car ils ont disparu, les gens chers à son cœur, réduit à un vague souvenir tout droit sorti d'une autre vie. Kristoff, Hans… Depuis combien de temps erre-t-elle à la recherche de ces fantômes du passé ? Trop longtemps. Envolée, la douce euphorie suscitée par ses retrouvailles avec Elsa. Les jours qui avaient suivi, Anna s'était laissé porter par la conviction qu'enfin, les choses allaient s'arranger. Mais les semaines, puis les mois lui avaient filé entre les doigts et aujourd'hui, elle se retrouvait au même état de découragement. Le temps passait, les souvenirs et la douleur provoquée par leur absence restaient. Elle refusait d'oublier, l'ancienne princesse. Désormais, Anna s'accrochait à son seul optimisme et à sa détermination. Cette force-là, personne ne pourrait la lui arracher, pas même son cœur malade. Seulement, sa simple volonté ne suffirait pas à ramener ses proches.
