Je crois qu’on pouvait appeler ça une journée entre filles. Après tout, nous étions deux filles et nous passions la journée ensemble! Malgré les drames qui avaient suivis notre première rencontre, Clémence et moi étions restées amies. Après tout, ce n’était pas nous qui étions derrière les enlèvements! Avions-nous des têtes à kidnapper des gens? Bon, argument invalide, car nous n’avions pas demandé la permission d’emmener Oliver à Paris, donc certain pouvait qualifier cet acte d’enlèvement… Sauf que là n’était pas le sujet aujourd’hui! Et puis l’important, c’était notre amitié, ça, malgré notre différence d’âge et tout ce qui nous était arrivés! Nous avions donc fait les boutiques, sans oublier de s’arrêter pour un bon thé!
Nous marchions donc tranquillement en papotant, comme nous savions si bien le faire, c’est que nous avions pas mal en commun, autant pour nos origines que pour ce que nous pensions sur bien des sujets. Hadès est une bouse de bandersnatch, c’était en quelque sorte la base de notre amitié, ça et qu’Oliver méritait mieux comme tuteur! Nous parlions encore et encore, tellement que j’aurais bien pu ne pas entendre cette fameuse phrase prononcé par cet homme! Je me retournais brusquement en le dévisageant de son chapeau à la pointe de ses pieds… Je crus que mon cœur allait s’arrêter! Je devais halluciner… Si ça se trouvait, c’était encore un usurpateur… Je m’étais déjà fait avoir, comment être certaine que ce n’était pas encore une fausse joie?
Plantant la brune là, je me dirigeais vers l’homme en l’attrapant pas le col telle la furie que j’étais et que je serais toujours :
-Comment osez-vous prononcez ses mots? Sale imitateur! Vous mériteriez que je vous embroche sur mon épée! Vous êtes un copain du faux Lièvre? Et puis le chapelier est bien plus beau que vous! Je vous croirais que si vous me dites la bonne réponse à l’énigme!
Je relâchais ma prise, avant que quelqu’un appelle les flics… Un tour au commissariat n’était pas prévu et pas question d’ajouter ça à l’agenda… Par contre je ne me privais pas de le menacer de mon parapluie… parce que non! Je ne l’avais pas laissé chez moi! C’était ce qui ressemblait le plus à une épée et qu’on me permettait de garder sur moi, alors je m’en séparais rarement.