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 :: RP terminés
Chat perdu ~ Oliver
Ian O'Connell
Ian O'Connell
Faith, trust and pixie dust
Admin TL
DESSIN ANIME D'ORIGINE : aucun...
ÂGE DU PERSONNAGE : 47 ans
COTE COEUR : une bouteille et la daronne de Jayden
OCCUPATION : boire, chasser, boire...
LOCALISATION : Paris
OBJETS ACQUIS : Les lunettes magiques
HUMEUR : j'ai soif!
COULEUR PAROLE : #ff9900
PRESENCE/ABSENCE : je rôde toujours 8D
DOUBLES COMPTES : Tim, Hadès, Loir, Kev', Dory & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Colin Farrell & avatar de Ilyria
MON ARRIVÉE : 05/06/2017
MON VOYAGE : 575
POINTS : 1131
Lun 13 Nov 2017 - 0:52



Chat perdu

C'est en italique quand je parle français, parce que j'ai pas envie de faire un rp en anglais x)




C’était un matin comme un autre, c'est-à-dire qu’Ian venait de se réveiller en retard, avec une gueule de bois. À quelle heure s’était-il couché? Il ne pouvait le dire avec précision, seulement que ça ne faisait pas assez longtemps. Il grogna, se levant difficilement du canapé où il avait atterrit  aux petites heures du matin, lorsque le courage de se rendre jusqu’à sa chambre s’était envolé. En fait, il était rare qu’il dorme dans son lit, il préférait s’arrêter en chemin pour faire une petite pause et s’endormait là, tout habillé avec ses chaussures aux pieds. Parfois, il se disait qu’il ferait mieux de changer d’appartement, un plus petit sans chambre pourrait tout à fait faire l’affaire et ça lui couterait moins cher! Quoique ça paraissait toujours mieux une chambre avec un lit lorsqu’il ramenait une femme…

Une fois debout, l’irlandais se traina jusqu’à la cuisine, quelques pas plus loin, pour démarrer la cafetière. Il n’aimait pas préparer le café, c’était un peu long, mais le gout en valait bien la peine. Juste de penser au café instantané, l’homme en avait presque des frissons! Il prit ensuite la direction de la salle de bain, où il se doucha et revêtit des vêtements propres. Il se sentait déjà mieux et se permit une petite dose de whisky dans son café. Et oui, même s’il était à la bourre, Ian ne se pressait pas vraiment. D’ailleurs, il ne savait pas trop pourquoi on voulait le voir ce matin, normalement il devait se contenter d’arpenter les rues à la recherche des cibles. Il n’avait d’ailleurs pas vraiment d’informations pour le moment, il devait juste repérer les gens étranges… Sauf qu’il y en avait des gens bizarres originaires de Paris! Comme la vieille folle aux pigeons près de la tour Effel! Elle disait les bouffer crus! L’alcoolique avait enquêté sur elle pour s’apercevoir qu’elle n’était pas venue d’un autre monde, mais échappée d’un asile psychiatrique…

Son manteau sur le dos et sa tasse thermos en main, il était temps d’y aller. Il ferma donc rapidement derrière lui et à peine quelques pas plus loin, son pied buta sur un obstacle inattendu. Il n’eu même pas le temps de voir ce que c’était alors qu’il trébuchait, s’étalant sur le palier. Sa tasse lui échappa et s’ouvrit pour répandre son contenu tout en dévalant les marches. Grognant, Ian donna un petit coup du bout du pied sur ce qui l’avait fait tomber, regrettant immédiatement en voyant qu’il s’agissait d’un gamin. Mais qu’est-ce qu’il foutait-là lui?

Aussitôt, l’homme releva ses pieds qui se trouvaient sur l’enfant. Il s’assit pour observer ce petit qui semblait bien négligé. Il n’y avait pas d’habitant de cet immeuble qui avait d’enfant de cet âge, alors il ne vivait certainement pas là.

-Désolé petit, je ne t’avais pas vu. Ça va aller? Heu… tu parles français?

Le môme ne semblait pas comprendre ce que Ian racontait… était-il sourd? Sot? Ou il ne parlait pas le français? C’était une situation bien particulière. Comme laisser ce rouquin là ne se faisait pas vraiment, le brun essaya de communiquer avec lui en anglais pour voir :

-Tu comprends l’anglais? Je m’excuse je ne t’avais pas vu… comment t’es arrivé ici?

Était-ce de la compréhension dans les yeux du gamin? Peut-être était-ce un enfant de voyageur? Ça expliquerait pourquoi il ne semblait pas capter le moindre mot de français. Que faire de cet enfant perdu? Il avait peut-être faim, qui sait ça faisait combien de temps qu’il était laissé à lui-même? L’adulte se leva donc et tentant de garder un ton doux proposa :

-Tu veux manger quelque chose? Je m’appelle Ian et toi gamin? J’ai surement des biscuits dans une armoire.

L’irlandais retourna dans son appartement, laissant la porte ouverte afin que peut-être l’enfant le suive. Il fouilla, trouvant un paquet de biscuits qu’il déposa sur la table.



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Mar 16 Jan 2018 - 20:37
Chat Perdu
Ian O' Connell
So Oliver, don't be shy get out there and go and try, believin' that you're the guy they're dying to see 'Cause a dream's no crime


Juin 2015
Deux ans plus tôt.


Noir. Son monde s'effondrait. Un chaos feutré d'ombres et de silences. Oliver ne connaissait pas encore les mauvais rêves, il avait toujours dormi de ces sommeils opalins à la pureté réparatrice. Alors, quand sa vie bascula, son innocence l'empêcha d'abord de voir le cauchemar dans lequel il s'était éveillé. Ses grands yeux ouverts sur le ciel se fermaient sur la vérité. Le ciel était beau, une grande couverture azur que tous pouvaient se partager. Mais l'innocence était fragile, trop faible face au sort qui, impitoyable, lui arracha son premier pétale. Un battement de paupières, et tout changea. Ébloui par la réalité, Oliver avait posé un nouveau regard autour de lui. Blanc. Son monde explosait. Un chaos saturé de lumières et de sons. Ce paysage n'était pas le sien. Tout lui était étranger. Les formes se tordaient derrière un voile flou, des couleurs nouvelles agressaient ses sens, même les odeurs se révélaient sous une fadeur inconnue. Répondant à l'appel d'une panique naissante, le cœur s'emballa, le regard s'écarquilla et sur les lèvres, une seule question : Où était-il ? Loin, très loin de chez lui.

Le temps et l'espace ne voulaient plus rien dire. Il avait erré, guidé par le hasard de ses pas, trop bouleversé par les événements pour exprimer autre chose qu'une stupeur inquiète. Tout sonnait faux. Droite, gauche, les rues se ressemblaient toutes, les passants n'étaient plus qu'un flot informe, une masse où sa silhouette étrangère se découpait et intriguait. On s'était arrêté. On lui avait parlé, mais les sons inconnus qui s'étaient chevauchés sur les lèvres de ces adultes bienveillants l'avaient poussé à fuir, vite et loin. Lui qui ne demandait qu'à être trouvé, était pourtant doué pour se cacher.

C'était peut-être pour ça qu'il avait fini par s'écraser ici, sous la cage d'escalier d'un immeuble. La peur aux trousses, la faim au ventre, la fièvre au front et la fatigue aux yeux, Oliver s'était engouffré par la première porte entrouverte, les jambes si faibles qu'elles tremblaient sous lui. Cette deuxième journée d'errance avait achevé d'épuiser ses forces. Là, enveloppé par les ténèbres, il ressenti l'empreinte glacée et familière de la solitude sur tout son être. Il ramena ses genoux contre lui, les serra contre sa poitrine à l'aide de ses bras pour se donner illusion d'une étreinte. Maigre réconfort. Au moins, dans le noir, il ne pouvait pas voir le désespoir de son isolement. Jamais il ne s'était senti si petit dans un monde si grand. Il ferma les yeux. En cet instant, toutes ses pensées se tournaient vers un souhait : celui de disparaître. Rentrer chez lui. Mais Oliver ne savait pas prier à la bonne étoile et son vœu mourut avant même de franchir ses lèvres. La fatigue de son vagabondage ne tarda pas à le jeter malgré lui dans les bras de Morphée et il oublia ses peines. Brièvement.

Ce fut un monstre qui le réveilla quelques heures plus tard. Un vrai. Une créature bruyante et lourde, très certainement aussi énorme qu'un Doberman. Il ne la voyait pas, Oliver, mais il l'entendait. Des pas pesant sur le sol, des sons étranges que la cage d'escalier répétait en échos… L'enfant se fit le plus petit possible, soudainement persuadé que la bête allait venir le manger tout cru s'il avait le malheur de bouger. Une porte claqua, à en faire trembler les murs. Puis, le silence, plus effrayant encore. Il donnait au moindre bruit des allures de vacarmes, permettait les pires dérives à l'imagination, si bien qu'il ne fallut pas plus qu'un gargouillement sorti des ténèbres de son estomac pour faire décoller l'enfant de sa cachette. Le monstre était là ! Avec lui ! La seconde d'après, il patinait sur le sol, cherchant à fuir cette menace chimérique à la frontière du cauchemar. Sans grand succès. Sa précipitation le lança tout droit dans les escaliers qu'il escalada maladroitement à quatre pattes avant de s'échouer au deuxième étage, à bout de forces. Ses yeux encore tout embrumés de sommeil peinèrent à identifier ce nouvel environnement. Le sol tanguait étrangement sous lui, et les murs accompagnaient cette curieuse rythmique en dansant tout autour de lui. Pourquoi était-il ici ? Il ne s'en souvenait plus, cela n'avait aucune importance. Pouf, à peine posé, déjà reparti pour un aller simple au pays des rêves.

Trop affaibli par ses mésaventures, Oliver aurait pu dormir un moment, se lover dans l'illusion protectrice de sa léthargie et ne jamais se réveiller, peut-être. C'était sans compter sur un retour frappant à la réalité. BAM. Ce choc contre son dos eut l'effet d'un coup de fouet. D'un bond, il se jeta en arrière, le cœur au bord de l'explosion. Face à lui, un homme. Près. Beaucoup trop près. Poussant sur ses pieds, l'enfant recula d'avantage, une lueur sauvage et affolée dans le regard. Recroquevillé contre le mur, tout paralysé de peur qu'il était, Oliver s'abandonna à ses premiers réflexes : il feula. Ou essaya. Un son ridiculement faible que son corps affaibli fit immédiatement suivre d'un éternuement. La menace à son paroxysme. À quoi bon. Il était piégé, prisonnier de ce coin de mur, condamné à dévisager cet inconnu sans le comprendre. Que pouvait-il faire d'autres ? Il fixait tant qu'il le pouvait l'adulte qui lui parlait, ce visage perplexe, cette bouche qui vomissait à la chaîne des sons vide de signification. Des grimaces d'incompréhension. Ça le perdait autant que ça l'apeurait et ses coups d'œil affolés ne parvenaient pas à déceler un quelconque sens sous ce charabia. Un malaise le saisit à la gorge. C'était tout mouillé dans ses yeux. Il voulait simplement rentrer chez lui, qu'on vienne le chercher, s'il vous plaît. Soudain, au milieu de sa détresse, un mot, puis un autre, toute une phrase miraculée et un Oliver qui n'y croyait pas. Une petite révolution le secouait, tellement qu'il fut incapable de formuler une réponse. Sa bouche était trop sèche, ses idées, trop éparses. Ce n'était pas grave, ses yeux parlaient pour lui, ils encourageaient silencieusement l'homme à continuer, brillèrent de mille soleils lorsque celui-ci mentionna l'inespéré. Une formule magique.

S'il voulait manger quelque chose ? L'enfant acquiesça avec une ferveur fébrile. Deux jours qu'il errait dans cet enfer, torturé par la lente agonie de son estomac. Du pain, voilà tout ce qu'il avait pu avaler, chipé à une famille qui nourrissait des canards, grignoté directement sur l'étalage d'un supermarché avant de filer. Tu manges pas, tu crèves sur le trottoir. Et lui, il ne voulait pas crever. Ni sur le trottoir, ni ailleurs. C'est que les hot-dogs, ça ne poussait pas sur les arbres, uniquement sur les stands, et que même si elle en avait la couleur, la terre, ce n'était pas du chocolat. Il avait déjà essayé. Et regretté. Non, la nourriture, c'était cette denrée rare après laquelle il avait toujours couru. L'enfant était tellement obnubilé par cette promesse de nourriture qu'il en oublia presque de prêter attention à son interlocuteur. « Je m'appelle Ian et toi gamin ? » Silence. Dans ses prunelles, la confusion. Dans sa tête, le vide, terrifiant. C'était la première fois qu'on lui posait une telle question. Son prénom… Il ne savait pas, il ne savait plus. Peu importait comment on l'appelait. On l'appelait, voilà tout. Lui qui n'y avait jamais songé, son ignorance l'effrayait. Son menton frissonna tandis qu'il remontait dans ses souvenirs. Un à un, les surnoms émergeaient, assez spécifiques pour qu'il se reconnaisse, trop vague pour être de véritables marqueurs identitaires : Gato… Chaton… Coco…Gamin… Et au bout de la liste, deux mots, ceux qui revenaient le plus souvent sur les lèvres de ses amis. « Petit. Chat. » Toute cassée, sa voix sonnait irréel. Son ‘prénom’ aussi. L’enfant glissa une main dans sa poche. Petit chat… Ce n’était pas tout à fait ça. Ses doigts ne tardèrent pas à se refermer sur sa médaille, son trésor à lui. Toute sa vie tenait sur ce bout doré, preuve rassurante de son appartenance à un foyer. L’enfant resserra sa prise, fort à s’en faire mal, fort au point de sentir le bijou s’enfoncer dans sa paume. Petit chat… Il y avait autre chose, gravé là, tout contre sa main et tout contre son cœur. « Oliver… Oliver, Oliver. » Inaudible, son souffle prenait des allures de prière. Cet autre prénom, vieux d’à peine un jour, il ne voulait pas l’oublier. Je m’appelle Oliver petit chat et j’habite à New-York chez Jenny Foxworth, elle est très gentille et je l’aime. Ça aussi, il ne devait pas l’oublier.

Le Monsieur Ian avait disparu de son champ de vision, ne laissant derrière lui qu'une porte ouverte sur l'inconnu. Niché contre l'embrasure de la porte, le petit restait à l'affût, cherchant à projeter son regard le plus loin possible, à la recherche d'un danger. La méfiance l'empêcha d'avancer immédiatement, mais la faim, la soif, la fatigue ainsi que la peur de la solitude eurent vite raison de ses doutes. Il avança. D'abord à quatre pattes. Puis sur ses deux jambes. Une avancée lente, entrecoupée de pauses. Ce lieu était saturé de couleurs et d'odeurs nouvelles. Le nez froncé, il se tordait le cou à vouloir regarder partout à la fois. Le sol, le plafond, les murs… Et soudain, une paire d'yeux. L'enfant poussa un cri en bondissant. Il n'en fallut pas plus pour détruire son maigre équilibre. BOUM. Tombé sur les fesses au beau milieu du couloir, il resta immobile, sa poitrine s'abaissant et se soulevant à une vitesse folle. Il y avait un autre petit garçon. Là, assis devant lui. Des reflets roux dans les cheveux, un air hagard sur ses traits sales et une attitude figée. Oliver déglutit, n'osant plus bouger, pétrifié par le regard halluciné de l'autre, cet enfant qui partageait à la fois tout et rien avec lui. Un mélange de familiarité et d'étrangeté. Sa présence l'effrayait. Ses yeux, plus encore. Un sentiment que l'autre semblait partager, et pourtant, il ne bougeait pas, ses prunelles brunes perçant les siennes. Oliver voulut s'éclipser, mais à peine eut-il levé une main que l'autre fit de même. L'enfant retourna à sa paralysie. Que lui voulait-il ? Ce face-à-face aurait pu s'éterniser pendant de longues minutes, si un rapide coup d'œil sur les poings de l'autre n'avait pas mis le feu aux poudres. Ils étaient crispés, prêt à le frapper ! Alors, toutes dents dehors, Oliver tenta de feuler en direction du petit inconnu… Qui cracha à son tour ! Un geste à l'effet dévastateur. Une décharge électrique traversa Oliver : prise d'un spasme terrifié, sa jambe s'étira. À l'image d'un coup qu'on libère, son pied se heurta à celui de l'autre et le monde qui se découpait dans le cadre face à lui commença à chanceler.

Emporté par la panique, Oliver poussa sur ses pieds jusqu'à se heurter au mur. Juste à temps. CRASH. Le garçon sursauta quand un choc accompagné d'une pluie cristalline ébranla le sol, ses genoux vivement ramenés contre son torse, ses yeux fermés. Lorsqu'il les ouvrit à nouveau, l'autre avait disparu. Où était-il parti ? Il le cherchait du regard sans le trouver. Que se passait-il ? Si seulement il savait. Il voulut bouger, continuer son expédition rampante jusqu'à la nourriture tant désirée, mais une douleur provoquée par le contact de sa main contre le sol le retint. Dans sa précipitation, un bout de verre était venu lui entailler la paume. Ouch. Il loucha malgré lui sur la petite ligne écarlate qui marquait sa peau. Du sang. Il en avait déjà vu sur le museau d'un des chiens de Bill Sykes. Jamais sur lui. Encore soumit à son instinct, Oliver porta sa main jusqu'à sa bouche pour passer un coup de langue sur sa plaie. Ewh. Un goût désagréable lui resta sur les lèvres, mélange de rouille et d'acier. Cela ne l'empêcha pas de réitérer son geste. Plusieurs fois. Comme si la bave, ça avait des effets thérapeutiques. Presque. Les gouttes écarlates disparaissaient, l'angoisse, elle, restait. Cette immersion la plus complète dans l'inconnu le terrorisait, il n'appartenait pas à ce lieu et ce malaise s'exprimait tout au fond de son être pour le désarmer ; creuser un vide d'incompréhension et de désespoir. Sous une attitude sauvage et apeurée, c'était tout son corps qui criait à l'aide. « Je suis où là ? » Il avait lancé cette phrase à l'aveugle, convaincu qu'elle atteindrait son destinataire. Comprendre et se savoir comprit, ils étaient là, les véritables remèdes contre son inquiétude. Bien que dans le cas de Monsieur Ian, sa voix se parait d'intonations étrangères extra-terrestre.

« Pourquoi vous parlez New Yorkais un peu bizarre ? Pourquoi ils ont cassé tout les grands immeubles aussi ? » Pour en construire de nouveaux, plus grand encore ? Les questions se bousculaient, elles soulevaient des peurs et des évidences jusqu'alors passé sous silence. « Je sais pas j'suis où je reconnais pas j'sais pas pourquoi je suis ici j'sais pas comment… » Une goulée d'air. Il ne savait pas vraiment où il voulait en venir. Les mots étaient tombés de sa bouche comme ça, sans préavis. Sa première exquise de conversation avait inconsciemment ouvert la porte à ses pensées les plus désarticulées, ça coulait de tous les côtés. « Je… J'suis plus comme… comme moi j'étais avant… J'suis comme Jenny… Je suis plus moi… » Même sa voix sonnait fausse. Différente. Qui avait-il de pire ? Ne plus reconnaître son environnement ou ne plus se reconnaître soi-même ? « J'suis tombé de la poche à Fagin et maintenant les gens parlent extra-terrestre, j'sais pas pourquoi. » Y avait encore du rouge sur sa main. Ça piquait toujours, malgré les coups de langue répétée qu'il passa à nouveau dessus. D'où ça sortait ça ? Le verre éparpillé au sol, le sang sur sa main… « Y avait un garçon qui voulait m'griffer, mais il est parti j'crois, je sais pas où. » Il déglutit. Comme si cela ne suffisait pas, il avait maintenant un ennemi juré qui se baladait dans cet appartement. Et aucun ami pour l'aider. Son cœur se serra à cette pensée. Ça lui piquait sur sa main et dans son nez maintenant. « J'veux rentrer à la maison… » Le petit n'avait pas la prétention de vouloir comprendre : rentrer chez lui, c'était tout ce qu'il demandait.


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Ian O'Connell
Ian O'Connell
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POINTS : 1131
Mar 30 Jan 2018 - 17:32



Chat perdu

C'est en italique quand je parle français, parce que j'ai pas envie de faire un rp en anglais x)




Petit Chat? Ce gamin se moquait de Ian ou quoi? Il n’avait pas l’air du crayon le plus aiguisé de la boîte, mais il devait bien avoir un vrai nom? Là, ça ressemblait plus à un délire pendant un jeu d’enfant, sauf que personne ne jouait. Le rouquin semblait plutôt en mauvais état, sale, fatigué, affamé… C’était triste à voir. Que pouvait-il bien fabriqué tout seul là? Habitait-il dans l’immeuble? Probablement pas… Il devait être entré lorsqu’une porte avait été laissée entrouverte. L’irlandais s’en voulait un peu d’avoir marché dessus, jamais il n’aurait fait volontairement de mal à un gamin. Le brun n’était pas du genre gaga des mômes, mais il ne leur voulait pas de mal.

Un prénom finit par sortir de la bouche du rouquin. Oliver… c’était d’origine anglaise, donc il n’était pas français… mais qui était-il? Le fils perdu d’un couple de touristes? Un fugueur? Avant de l’interroger, il fallait l’amadouer un peu. Le pallier n’était vraiment pas l’endroit idéal pour le questionner. Ian n’avait pas trop envie que la vieille folle du dessus les surprenne, déjà qu’elle devait être partie sinon elle serait venue l’engueulé pour le boucan qu’il avait fait en tombant. C’est pour attirer le gamin qu’il avait laissé la porte ouverte, s’éloignant pour ne pas mettre de pression. L’homme avait fouillé les armoires pour en sortir un paquet de biscuits.

Alors qu’Ian était en train de préparer la cafetière pour se faire couler un autre café, il entendit des bruits faisant penser à une chute. Où était-ce seulement des pas lourds d’un pauvre enfant ankylosé d’avoir dormir sur un sol dur et inconfortable? Comme l’irlandais était occupé, il n’y alla pas tout de suite. Après tout, s’il y’avait pas de pleurs, c’est que tout allait à peu près bien? Cependant, quand un grand fracas se fit entendre, ce fut plus que temps que le brun aille voir ce qu’il se passait dans l’entré. Il n’y arriva pas, le gamin était maintenant dans la cuisine, le questionnant.

-Tu es à Paris, en France. Les gens parlent français. Le New-Yorkais? J’imagine que c’est la langue anglaise dont tu parles? J’ai ce qu’on appelle un accent, j’ai celui-là parce que je viens d’Irlande. Des gens parlent anglais un peu partout dans le monde, mais selon leurs origines, il y aura une tonalité différente.

Le discours de l’enfant devint de plus en plus confus… Il n’était plus lui-même, mais comme Jenny, une fille? Un jeune transgenre? Pourtant, il n’avait pas l’air d’une gamine, mais bien d’un garçon. Quoiqu’à cet âge là, il n’y a pas une si grosse différence! Pour le coup, il avait bien un prénom masculin et n’avait pas contredit lorsque quelques instants plus tôt l’homme l’avait désigné comme «gamin». Et ensuite cette histoire de poche de Fagin? Un kidnapping?! Dans le brouillard qu’était son esprit, l’irlandais voyait la victime d’un trafic d’enfant qui avait réussit à échapper à son ravisseur. Le pauvre enfant, il fallait retrouver ses parents, les pauvres devaient s’inquiéter! Si le rouquin n’avait pas été enlevé en territoire français, c’était normal qu’il n’y ait pas eu d’alerte… et puis sinon il se pouvait bien que l’alcoolique ai manqué cette info.

Par contre, Ian ne comprenait pas de qui Oliver pouvait bien parler, il n’y avait pas d’autres garçon? Qu’est-ce qu’il avait bien pu fabriquer dans l’entré? Il fallait absolument que l’homme aille vérifier, bien que des doutes commençaient à s’insinuer dans son esprit, car il n’y avait pas tant de trucs cassant près de la porte…

-Je dois juste aller voir ce qui a fait tout ce bruit et ensuite je vais appeler des gens qui pourront nous aider à retrouver ta famille, ça te va? Tu peux manger des biscuits si tu veux en attendant.


Ian s’arrêta net en voyant la catastrophe. C’était un massacre, quelque chose de terrible, un miroir cassé… sept ans de malheurs. L’alcoolique se signa, attrapant son pendentif de trèfle à quatre feuilles. Ce n’était peut-être pas lui qui l’avait brisé, mais comme c’était chez lui, il devait agir pour empêcher le malheur de s’abattre sur eux, c’était sa responsabilité. Le pauvre enfant ne devait sans doute pas savoir quoi faire. Rapidement, l’homme se dirigea vers la cuisine attrapant la salière. Il prit un peu de sel dans sa main droite et le jeta par-dessus son épaule gauche.

-Oliver, prend du sel dans ta main droite et lance le par-dessus ton épaule gauche, c’est très important sinon tu auras sept ans de malheur à cause du miroir brisé.

Une fois cela fait, Ian rangea la salière. Prenant une boîte, balais et porte-poussière, il se dirigea vers le lieu du crime. Il balaya consciencieusement les débris de verres, il ne fallait pas se couper avec, sinon ça ajoutait des années de malheur! L’homme déposa les morceaux dans la boîte, question de s’en débarrasser correctement plus tard… Il voulait les broyer pour les enterrer un soir de pleine lune, question d’être certain de conjurer le mauvais sort… Il ne fallait vraiment rien laisser au hasard! Il ferma la porte et alla ranger la boîte dans un placard. Voilà, tout semblait à peu près en ordre, il avait droit à son café.

Enfin, il fallait s’occuper du gamin. Il n’avait pas vraiment l’air moins perdu que plus tôt. Ian se dit que le petit devait avoir soif, mais comme il n’avait rien d’autre que de l’alcool et du café, il lui fit couler un verre d’eau qu’il déposa sur la table à côté du paquet de biscuits.

-Tiens, tu dois avoir soif, j’ai que de l’eau, j’espère que ça t’iras. Je ne crois pas que les enfants de ton âge boivent du café? Tu veux que je t’aide avec ce paquet? Ou peut-être que tu veux le petit-déjeuner? J’ai surement de quoi faire une tartine.

Ian ouvrit le paquet de biscuits, se disant qu’Oliver devait être trop timide pour le faire lui-même. L’irlandais réalisa qu’il avait un creux, il attrapa donc deux tranches de pain et les mis au grille-pain. Une fois prêtes, il les tartina de beure, car il n’aimait pas trop le sucré le matin. Il déposa un des toasts dans une assiette devant Oliver alors qu’il mangeait l’autre. Si le roux n’en voulait pas, le brun n’aurait qu’à manger le second.

-Alors, tu viens de New-York? Comment tu es arrivé sur mon palier? C’est un sacré bout de chemin.

L’alcoolique cru pouvoir enfin se permettre une gorgé de café, mais il remarqua quelque chose sur la main du petit.

-Tu es blessé? Viens ici te lavé les mains qu’on y voit plus clair. Ensuite on te mettra un pansement, je dois avoir ça quelque part.

Ian fit couler un peu d’eau du robinet, testant rapidement qu’elle soit tiède pour plus de confort pour le gamin. Il insista pour convaincre le roux de s’exécuter avant d’aller dans la salle de bain chercher une petite trousse de soin.



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Mar 12 Juin 2018 - 22:28
Chat Perdu
Ian O' Connell
So Oliver, don't be shy get out there and go and try, believin' that you're the guy they're dying to see 'Cause a dream's no crime


Juin 2015
Deux ans plus tôt.


C'était une drôle d'histoire qu'on lui racontait là. Le garçon ne la trouvait pas très amusante. Parianfrance. Non, pas possible, ça n'existait pas ! Le petit monde d'Oliver s'arrêtait à Manhattan. Au-delà, l'impensable inconnu. Erreur, Oliver ne répond plus, ses grands yeux remplis d'incompréhension posés sur l'adulte. Ça voulait dire quoi, français ? Et anglais ? Et Irlande ? Est-ce que c'était loin ? Il ne comprenait pas. Cet homme à la langue familière était brusquement redevenu tout aussi inintelligible que les extraterrestres. Oliver, ça lui faisait peur, ça lui redonnait envie de pleurer. Il en avait assez d'être perdu. Je veux rentrer à la maison. Il renifla, parce que ça faisait vraiment mal au fond de sa gorge maintenant. Ses yeux étaient déjà tous mouillés, il n'aimait pas ça. Gêné par cette sensation nouvelle d'une vision trouble, il se les frotta à outrance du bout de ses poings. La pression qu'il exerçait sur ses propres prunelles provoqua une explosion de formes et de couleurs bizarres sous ses paupières. Effrayé, il ôta ses mains. L'adulte réapparut.« Je dois juste aller voir ce qui a fait tout ce bruit et ensuite je vais appeler des gens qui pourront nous aider à retrouver ta famille, ça te va ? » L’enfant approuva vivement d’un coup de tête enthousiaste. Tous ses problèmes venaient de disparaître, Monsieur Ian allait appeler ses amis et Jenny viendrait le chercher ! Et après, ils quitteraient Parianfrance direction New York ! Le cœur allégé, Oliver grimpa sur une chaise pour atteindre les gâteaux posés sur la table, une ascension pleine de maladresse qui se solda par une belle déception. Les gâteaux étaient en prison. Méfiant, le chaton fit rouler le paquet vers lui, l’examina sous toutes ses coutures, le renifla, incapable d’accéder à la précieuse nourriture se trouvant sous le plastique. Il songeait très sérieusement à en venir aux dents quand Monsieur Ian revint vers lui, la bouche débordant à nouveau de non-sens.

L’enfant ne comprenait rien. Encore. Il tombait de confusion en confusion, complètement perdu au cœur d’une agitation qui le dépassait. Sans savoir pourquoi, il s’était retrouvé à loucher sur des grains de sel égaré au creux de sa paume, tentant en vain de trouver un sens à tout cela. Son cœur avait repris sa course effrénée. C’était que le comportement curieux de l’adulte l’alarmait aussi bien que ses propos. Sept ans de malheur ! « C’est vrai ? » Il ne voulait pas de malheur, lui ! C’était super longs sept ans ! Dans sept ans, il serait aussi grand que Roublard ! L’enfant ne quittait plus le sel des yeux. Prend du sel dans ta main droite et lance le par-dessus ton épaule gauche. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Paniqué, il finit par vouloir imiter l'adulte et lança le sel en l'air, faute de connaître sa droite et sa gauche, ou même de pouvoir indiquer l'emplacement de sa propre épaule. Les grains s'envolèrent avant de retomber en pluie fine sur la table et dans ses cheveux. Bizarre. Et le paquet de gâteaux qui restait là, inaccessible. Le petit y porta les dents, déterminé à atteindre les précieux biscuits. Il tira, mordilla, tourna et retourna l'emballage, mais rien à faire. Rien qu'un goût dégueu' dans la bouche. Il s'agaçait tout seul contre son paquet quand Ian refit enfin son apparition avec de l'eau. À peine le verre fut-ilentré dans son champ de vision qu'Oliver en oublia sa frustration. Il avait soif. Très soif. À deux mains, il saisit son verre et le pencha tout juste assez pour être capable de laper l'eau qui s'y trouvait. Ou du moins essayer. Comment elle faisait, Jenny ? Il continua son petit manège un moment, sans avoir l'impression d'être désaltéré pour autant. « C'quoi les enfants de mon âge ? Et du café ? » Qu'il finit par demander, ne sachant plus où donner de la tête une fois que Monsieur Ian eut délivré les biscuits de leurs prisons. Manger ou boire ? Boire ou manger ? Son estomac criait famine tout autant que sa gorge souffrait de la déshydratation. Les biscuits eurent raison du verre d'eau. En cet instant, il lui semblait n'avoir jamais rien mangé d'aussi bon. L'enfant s'était jeté dessus, les engloutissant un par un avec hâte, prenant soin de ne laisser aucune miette. Il les récoltait minutieusement lorsque le grille-pain se déclencha, le faisant bondir plus que de raison sur sa chaise par la même occasion. C'était quoi ça ?!  Oh, plus de nourriture. Bien que la tartine soit encore chaude, Oliver la dévora à pleine dent. C'était trop bon. Les chagrins de ces derniers jours lui semblaient bien loin désormais, Monsieur Ian était gentil et bientôt, il serait de retour chez lui. C'était tout ce qu'il avait besoin de savoir, si bien que les questions de l'adulte le laissèrent un instant perplexes. Comment était-il arrivé jusqu'ici ? « J'ai marché et y avait la porte ouverte alors j'suis rentré. » Voilà. « Mais après y avait un monstre sous l'escalier qui m'a réveillé alors j'suis monté. » Les dernières miettes de sa tartine disparue, Oliver se lécha les doigts. « Mais j'sais pas pourquoi je suis plus à New York…» Ses traits se durcirent légèrement sous la réflexion. Non, il avait beau se repasser le film de ses derniers jours dans son esprit, y penser très fort, rien. « J'ai dormi dans la poche, tellement longtemps qu'j'ai grandi tout bizarre… Et après quand j'me suis réveillé, j'étais dans un parc et tout le monde parlait bizarre et j'étais tout seul. Et puis après j'ai marché pour rentrer à la maison, mais j'me suis perdu. Ça fait longtemps maintenant. » Deux jours aux allures d'éternités pour le petit. « J'sais pas si on m'a laissé... » Murmura-t-il. Il n'aimait pas cette idée. Elle était beaucoup trop triste. Pourtant, cette idée, elle tournait en boucle dans la tête d'Oliver. Parce que le gang n'avait pas été très content de le voir rester chez Jenny… Et si on ne voulait plus de lui ? Il chassa ses vilaines pensées, elles lui faisaient à nouveau mal dans la gorge. Ça non plus, Oliver n'aimait pas.

Alors, il se concentra sur sa blessure, y repassa quelques coups de langue, pour la forme. Un coup sur sa paume et plusieurs sur le dessus de sa main qu'il frotta contre sa joue et derrière ses oreilles. C'est qu'il était vraiment sale après ses péripéties dans les rues parisiennes et l'enfant encore tout imbibé de ses instincts félins n'avait aucune autre idée de la propreté. « Tu es blessé ? » Son visage grave, il répondit avec le plus grand sérieux du monde : « C'est le garçon dans le couloir qui m'a fait ça. Il m'a attaqué. » Son regard nerveux sauta un peu partout dans la pièce pour vérifier que son ennemi ne se terrait pas quelque part, prêt à se jeter sur lui. Rien à signaler. Ouf. Il y avait des adversaires qu'il valait mieux éviter, le chaton ne le savait que trop bien. Trop grand, trop puissant, ou tout simplement plus fort. Comme les rats. Ça peut vous manger un chaton, c'est truc là. Une fois assuré de sa sécurité, il enchaîna : « C'quoi un pansement ? » Il utilisait de drôles de mots, Monsieur Ian et lui, limité dans son vocabulaire, était loin de tout saisir.

Docile, le petit suivit Ian jusqu'à l'évier, uniquement pour reculer légèrement en voyant le robinet vomir son eau. Non. « J'aime pas l'eau. » Une information qu'il crut nécessaire de partager. Après quelques minutes planté là à secouer la tête tout en fermant le poing pour protéger sa paume sanguinolente des ravages de l'eau, il se laissa décider. Doucement, il s'approcha, se mit sur la pointe des pieds et glissa sa main sous le robinet, un coup furtif, juste de quoi la mouiller un peu. « Ça pique. » Qu'il couina en réitérant son geste brièvement, jouant plus avec l'eau qu'autre chose. Il finit par abandonner le robinet dès qu'il en eut l'occasion, pour trottiner derrière Monsieur Ian, non sans faire ruisseler sa main trempée sur son trajet. « C'est quand qu'on va v'nir me chercher ? Est-ce que je pourrai rentrer à la maison tout à l'heure ? En plus je marche vite si je veux ! Dehors ils voulaient m'attraper, mais ils ont pas réussi car je me cache trop vite ! » Il n'en était pas peu fier. Quand il allait dire ça à Roublard ! C'était tout comme on lui avait appris. À vrai dire, l'effet de surprise avait beaucoup joué en sa faveur. Il avait souvent fallu quelques secondes avant de passer outre l'étonnement de voir cet enfant de six ans se balader seul et fuir subitement aux moindres mouvements. « Et après, j'pourrai avoir encore de la tartine, Monsieur ? » Les délicatesses de la politesse manquaient cruellement à cette demande implorante, mais, Oliver, on ne lui avait jamais appris à dire merci ou s'il vous plaît.

L'enfant avait beau papoter, son environnement ne lui échappait pas moins. Aussi, à peine fut-il entré dans la salle de bain, que son regard s'accrocha aux autres yeux bruns d'un petit garçon. Oh non. Il était de retour. Piqué de peur, Oliver sauta en arrière. Brusquement, les murs autour de lui se renversèrent et il se trouva à fixer le plafond, les fesses dans la baignoire, une douleur à l'arrière du crâne. « C'est lui qui m'a attaqué ! » Balbutia-t-il en pointant son adversaire du doigt. Chose que l'autre imita. Ah bah ça ! Il était en train de l'accuser ! Ce n'était pas juste, c'était lui qui avait commencé ! Oliver plongeait son regard dans le sien, immobile et silencieux, lorsque plusieurs gouttes lui tombèrent sur le front. Il n'en fallut pas plus pour frapper le petit d'une nouvelle panique. Oublié le redoutable ennemi, il y avait de l'eau ici ! Partout ! Oliver voulut se lever et filer, mais les gestes maladroits de son nouveau corps doublé d'un sol encore humide et d'un rebord encore trop haut pour son agilité réduite le maintinrent prisonnier de la terrible baignoire. Il patina, pour finalement glisser et finir comme il avait commencé.

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Ian O'Connell
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : aucun...
ÂGE DU PERSONNAGE : 47 ans
COTE COEUR : une bouteille et la daronne de Jayden
OCCUPATION : boire, chasser, boire...
LOCALISATION : Paris
OBJETS ACQUIS : Les lunettes magiques
HUMEUR : j'ai soif!
COULEUR PAROLE : #ff9900
PRESENCE/ABSENCE : je rôde toujours 8D
DOUBLES COMPTES : Tim, Hadès, Loir, Kev', Dory & Gram
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Colin Farrell & avatar de Ilyria
MON ARRIVÉE : 05/06/2017
MON VOYAGE : 575
POINTS : 1131
Sam 16 Juin 2018 - 18:50



Chat perdu

C'est en italique quand je parle français, parce que j'ai pas envie de faire un rp en anglais x)




Ce gamin avait des questions bizarres, peut-être qu’il était un peu attardé? En même temps, il n’était pas très vieux, alors peut-être que c’était normal? Ian ne connaissait pas vraiment les enfants en général, alors il ne pouvait pas dire ce qui était normal et ce qui ne l’était pas. En même temps, que connaissait-il de la normalité en général? Pas grand-chose… Après tout, son travail était de chercher et capturer tout être ne venant pas de ce monde! Comme on ne lui avait jamais précisé qu’il pouvait y avoir des enfants dans le lot, il ne captait pas que son invité était dans cette situation. L’irlandais pensait avoir devant lui qu’un enfant perdu qui avait peut-être de graves traumatismes.

-Bah les enfants de ton âge, c’est ceux qui on 5-6 ans, comme toi. Le café c’est ça,
dit-il en montrant l’intérieur de sa tasse. Mais je pense que c’est pas bon pour toi, si t’en bois, tu dormira pas ce soir même s’il encore tôt!

Écoutant la réponse d’Oliver, Ian fronça légèrement les sourcils… un monstre sous l’escalier? Il n’y avait rien là? Enfin, pas à sa connaissance. Et puis comment il avait pu atterrir ici s’il venait de New-York? Du trafic d’enfants? Ça y ressemblait avec cette histoire de poche… Mais quel être pouvait être aussi horrible pour faire subir ça à un môme? Si le rouquin était loin de sa famille, les services sociaux pourraient l’aider à retourner chez lui. Seulement le chasseur n’avait pas eu le temps de chercher le numéro et d’appeler. Entre nourrir le gamin et s’occuper du miroir brisé, il avait été occupé… et maintenant cette blessure! Mais c’était quoi cette histoire de garçon dans le couloir? Oliver était seul?  Autant dans l’appartement d’Ian que dans les corridors de l’immeuble, il n’y avait pas eu d’autres enfants? Qu’importe comment c’était arrivé, il fallait s’en occuper pour éviter que ça s’infecte.

Comment ça, il n’aimait pas l’eau? Les enfants aimaient normalement éclabousser tout ce qu’ils pouvaient en sautant dans les flaques? Jouer dans les ruisseaux et tout ça? Enfin, l’irlandais aimait ce genre d’amusement lorsqu’il était lui-même enfant. Pourtant, on avait du apprendre à Oliver à se laver les mains? C’était quand même un peu la base de l’hygiène.

-Allez, nettoie ça, tu ne veux pas que ça s’infecte et perdre ta main? C’est un peu extrême, mais ça peut arriver. Le pansement, c’est ce qu’on va mettre sur ta coupure pour empêcher les saletés d’entrer.


L’homme laissa l’enfant pour chercher s’il n’avait pas de quoi faire un pansement dans la pharmacie au dessus du lavabo de la salle de bain. La petite voix du gamin l’interpela bien vite pour le questionner à nouveau.  

-Je dois téléphoner pour qu’ils viennent te chercher, je n’ai pas eu le temps, je fais ça après qu’on ait finit de s’occuper de ta main. Et bien, t’es tout un rusé toi. Tu es doué à cache-cache avec tes amis? Oui, tu pourras avoir autant de tartines que tu veux.

Il n’y avait rien dans la pharmacie, alors Ian passa à une boite sur une tablette, blanche avec une croix rouge. Heureusement, elle contenait bien ce qu’il fallait. Cependant avant que l’alcoolique n’ait pu faire quoi que ce soit, le roux sembla paniquer, reculant pour tomber dans la baignoire! L’homme se retint pour ne pas rire, afin d’éviter d’offusquer l’enfant. Et puis, il fallait être certain qu’il n’était pas blessé. Oliver se débâtait, un peu comme un chat qui tombe dans le bain, ce qui pouvait être amusant d’un point de vu extérieur, mais nuls doutes que rien dans cette situation n’était drôle aux yeux du rouquin. L’irlandais attrapa le gamin sous les aisselles pour le tirer de ce mauvais pas, le déposant sur ses pieds.

-Calme-toi un peu. De qui tu parles? Il n’y a personne d’autres que… oh…

Ian avait quelques difficultés à croire que cela soit possible. Est-ce que cet enfant pensait que son reflet était une vraie personne? À son âge? Il apparaissait de plus en plus clairement pour le brun que le petit avait été victimes de grandes négligences. Il fallait l’instruire un peu, le pauvre!

-L’autre garçon n’est pas réel. C’est un reflet, une image, un peu comme quand on se regarde dans une flaque d’eau. Garde ton calme, je vais te montrer.

Le chasseur ouvrir la porte de la pharmacie, montrant qu’il n’y avait rien derrière le miroir, puis referma. Ensuite, il plaça sa main devant, puis son visage, essayant de montrer au garçon, qu’il n’y avait pas de danger.

-C’est utile pour voir si on n’a pas quelque chose entre les dents, pour se raser ou se coiffer. Il faut juste faire attention parce quand on casse un miroir, ça fait des morceaux coupants qui peuvent blesser, un peu comme une vitre. D’ailleurs, on va s’occuper de ta main. Attention, ça va piquer un peu, c’est l’alcool qui se débarrasse des bactéries qui pourraient te rendre malade.

Ian passa rapidement un tampon d’alcool sur la coupure. Faisant rapidement un pansement, puis rangea la boite :

-Et si on allait se faire d’autres tartines? Retourne t’assoir à table.

De retour en cuisine, l’homme remis deux tranches de pain à griller et ferma le robinet laissé ouvert.

-Ce n’est pas grave, mais il faut fermer les robinets quand on a finit avec l’eau. Bon, je vais aller passer ce coup de fil.

Se dirigeant dans la chambre, l’irlandais attrapa son portable, cherchant le numéro sur internet, mais out ce qu’il trouva, c’est celui du commissariat du quartier. C’était la ligne pour les questions et autres trucs non-urgents Sans doute qu’eux sauraient qui contacter. Et puis vu les mauvais traitements que l’enfant semblait avoir subit, c’était peut-être une idée que la police retrouve ceux l’ayant kidnappé. Il passa donc l’appel essayant d’expliquer au mieux la situation à l’agente qui lui répondit.

-Bonjour, c’est pour signaler un enfant abandonné. Il a peut-être cinq ans et semble très confus. J’ai peur qu’il ait subit un enlèvement et des mauvais traitements. Il dit venir de New-York et parle anglais uniquement.
Oui, il a l’accent américain…
Bah ouais, faudrait un travailleur social qui parle anglais, sinon il ne vous parlera pas, il n’a pas l’air de comprendre le moindre mot français… Et puis, j’ai l’impression qu’il y a de grandes lacunes dans son éducation… mais c’est peut-être juste parce qu’il est américain, ils ne sont pas tous vite-vite.
C’est une impression, je ne sais pas, j’ai pas d’enfants.
Je l’ai fait rentrer pour lui donner à boire et à manger, je n’allais pas le laisser sur mon palier.
Non, il n’habite pas mon immeuble… si vous voulez mon avis, il traine dans les rue depuis plus d’une journée.


La dame lui demanda son adresse et lui dit qu’un agent et un travailleur social passerait dans une heure ou deux maximum. Ian raccrocha en se disant qu’il allait se faire remonter les bretelles au travail avec un tel retard… Il appela donc pour dire qu’il avait un problème personnel à régler…

-Non c’est pas une gueule de bois, il y avait un gamin perdu devant chez moi! J’attends qu’on vienne le prendre.

Le chasseur raccrocha rapidement, ne tenant pas à devoir raconter sa vie à son supérieur… Ce qu’il pouvait être lourd! Ce n’était pas parce qu’une ou deux fois  l’alcoolique avait décidé de ne pas venir travailler à cause d’une soirée trop arrosée que c’était toujours ça la cause de ses retards ou absences! Il retourna dans la cuisine, où le pain avait finit de griller depuis sans doute quelques minutes. Il commença à préparer les tartines, en refilant une au gamin :

-J’ai  appelé, quelqu’un passera bientôt pour t’aider à retourner chez toi. En attendant, tu peux continuer de manger tranquillement.

L’homme mangea sa propre tartine tout en sirotant son café. Il décida d’allumer la télévision pour regarder les infos, ne savant pas quoi faire d’autre pendant l’attente.




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Invité
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Invité
Jeu 21 Juin 2018 - 23:38
Chat Perdu
Ian O' Connell
So Oliver, don't be shy get out there and go and try, believin' that you're the guy they're dying to see 'Cause a dream's no crime


Juin 2015
Deux ans plus tôt.


Pris au piège dans cette prison de céramique, la panique s'échappait de ses lèvres, à coup de petit glapissements désespéré. Oliver se noyait dans un verre d'eau, incapable de contrôler les mouvements maladroits de ce corps qu'il maîtrisait à peine. Un spectacle aux allures comique qui, à plusieurs reprises, manqua de virer au drame. À chacune de ses chutes, sa petite tête passait dangereusement près des rebords de la baignoire avant d'être dévié in extremis par les heureux hasards de son équilibre. Il aurait pu continuer à patauger dans son affolement jusqu'à s'épuiser, si Monsieur Ian n'était pas venue le sortir miraculeusement de son mauvais pas. L'enfant se sentit soudainement soulevé sous les bras, la seconde d'après, il retrouvait la terre ferme, une fine couche d'eau imprégnée à ses vêtements. À peine ses pieds eurent-ils touché le sol que le garçon se précipita dans un coin de la salle de bain pour s'y faire le plus petit possible. Le cœur encore tout tremblant de ses émotions, Oliver respira à grande goulée d'air pour reprendre son souffle, ses bras enroulés autour de ses genoux. « L'autre garçon n'est pas réel. » Quoi ? L'expression ahurie de son visage se teinta de confusion. Qu'est-ce qu'il voulait dire ? L'enfant tendit le cou pour mieux voir la démonstration de l'adulte. Sous ses yeux, Monsieur Ian se dédoubla. Wahou ! Doucement, il se leva. Au fond du miroir, son double fit de même. Étrange. Oliver avait déjà vu son reflet. Il ne reconnaissait pas celui qui le fixait de l'autre côté du miroir. Ce petit garçon ne lui ressemblait pas, avec sa figure sale et ses cheveux décoiffés. L'ancien chaton secoua sa main face à son reflet, toucha le verre avant de caresser sa propre joue, fasciné de voir l'autre faire de même. C'était lui. Son regard s'attarda encore un peu, puis, tomba sur ses mains. Ce reflet-là l'effrayait, trop différent. « Pourquoi je suis comme ça ? » Qu'il demanda subitement. Une question honnête dont l'étrangeté ne l'effleura pas. C'était vrai ça, pourquoi était-il différent ? Cette interrogation flottait constamment dans un coin de son esprit depuis son réveil, étouffé par des besoins et peurs plus urgents. Désormais en sécurité et sur le point de retrouver ses amis, elle revenait sur le devant de la scène. Il n'eut pas le loisir de s'y éterniser plus longtemps.

Quelque chose d'humide s'était posé sur sa paume. Aussitôt, de toute petite aiguille le chatouillèrent dans le creux de sa main. « Aïeuh ! Ça pique ! » Couina-t-il en la voulant la retirer. Cette douleur était nouvelle. À peine apparu, aussitôt disparu. Oliver se retrouva bientôt à loucher sur son pansement. Lui, ce qu'il voulait voir, c'était les bactéries. Il s'imaginait toute une colonie de petits monstres, vivant dans sa main. BAM ! Écrasé sous le pansement ! Vite, fuyez ! Mais rien. Pas l'ombre d'une minuscule créature. Déçu, il laissa sa main retomber mollement, inerte au bout de son poignet. C'était marrant ça. Curieux, il la secoua, continua à observer ses mouvements. Avec son autre main, il essaya de l'attraper. « Et si on allait se faire d'autres tartines? Retourne t'asseoir à table. » Un sourire illumina ses traits crasseux. Plus de tartines ! « Oh ouais ! J'ai encore faim en plus ! » Et tout content, il trottina au côté de Monsieur Ian, jusqu'à la cuisine. Sagement, il reprit sa place à table. Puis, il attendit. Ses pieds fouettèrent l'air un moment, tandis que ses prunelles continuaient leur exploration silencieuse de l'appartement. Les minutes prirent très vite des allures d'éternité pour le jeune garçon et, voyant que Monsieur Ian ne revenait pas, celui-ci quitta sa chaise et s'aventura jusqu'au salon. Il y avait plein de trucs ici. Des meubles familiers, et pourtant si différents de ce qu'il connaissait. Oliver les considéra avec attention, quand ses iris se fixèrent soudainement sur un objet tout particulier. Un fil. Ou plutôt, un serpent ! L’enfant bondit sur place, sautilla un instant avant d’attaquer la menace. ZIOUM ! Coup de griffe ! Coup de patte ! Du bout de la main, Oliver fit brièvement bouger le fil qui s’ondula légèrement sur toute sa longueur. L’enfant bondit de nouveau. Coup de patte retourné ! Trop fort pour les serpents ! Et là, grande découverte. Il pouvait complètement refermer ses griffes -ou plutôt, ses doigts- autour de sa proie ! Alors, Oliver attrapa le fil, en porta un bout jusqu’à sa bouche pour y planter les dents tout en tirant de sa main gauche. À l’autre bout, quelque chose céda brusquement. Le petit manqua de tomber à la renverse. Il ne s’arrêta pas de tirer pour autant, et bientôt la tête du serpent se montra. Un truc noir avec deux minis bâtons gris. Il avait gagné ! Le cœur gonflé d’un bonheur innocent suite à son jeu, il regagna la cuisine pour voir si une tartine n’était pas miraculeusement apparue dans son assiette. Rien. Oh…

Il venait tout juste de reprendre sa place quand Monsieur Ian le rejoignit. Une apparition synonyme de nourriture. Une nouvelle tartine tant désirée tomba dans son assiette. L’enfant se jeter dessus. « J’ai appelé, quelqu’un passera bientôt pour t’aider à retourner chez toi. En attendant, tu peux continuer de manger tranquillement. » Tranquillement… Il avait déjà presque fini. La bouche encore à moitié pleine, il demanda : « Ça sera qui quelqu’un ? Roublard ou Jenny ? » Bien entendu, c’était ses amis qui viendraient le chercher. Cela tenait de l’évidence pour l’enfant. « Mais comment je ferai si on me connaît plus et qu’on me veut plus ? » Il n’y avait pas songé. Lui qui, déjà, ne se reconnaissait plus lui-même, craignait que ses amis ne décèlent pas l’ancien chaton sous cette nouvelle enveloppe corporel. Cette perspective l’apeurait. Pourquoi tout cela était arrivé ? Cette question-là, il se la posait silencieusement sans avoir prétention à y répondre. Son souhait était simple : rentrer. Bientôt, qu’il se murmurait. Bientôt, cette mésaventure ne serait plus qu’un vilain souvenir. On en rirait, sûrement, même qu’on le féliciterait de s’être débrouillé tout seul. Sa dernière tartine engloutie, l’enfant s’attaqua de nouveau au verre d’eau encore plein. L’eau était trop loin, le récipient trop petit, impossible de laper. À force de nombreuses tentatives peu fructueuses, il parvint finalement à se désaltérer, non sans en renverser la moitié sur lui.

Et maintenant ? L’attente. Encore. Ce simple mot renfermait toutes les agonies de l’ennui. Il en fallait peu pour qu’elle s’installe chez Oliver. Le garçon tourna un instant en rond, son esprit à la recherche d’un objet sur lequel projeter les fantaisies de son imagination. Instinctivement, il atterrit dans le salon où Monsieur Ian se trouvait déjà. Peut-être pourrait-il avoir un second round avec le serpent. Il galopa jusqu’à la télévision, mais le fil avait perdu toute sa vitalité aux yeux du chaton. Du bout des doigts, il le souleva, uniquement pour le laisser retomber. Ça ne l’amusait plus. Ce n’était pas grave. Déjà, ses prunelles se concentraient sur sa nouvelle proie. Des lacets. L’enfant courut se réfugier derrière le canapé où il se recroquevilla un instant sur lui-même. Des bébés serpents. À quatre pattes, Oliver rampa le long du sofa jusqu’à faire dépasser sa tête des accoudoirs afin d’avoir une vision parfaite sur sa cible. Celle-ci était loin de se douter qu’un terrible prédateur était sur le point de passer à l’attaque. Son regard resta un moment verrouillé sur les lacets, puis, sans plus de cérémonie, il s’élança. BAM ! Coup de patte ! Faute de griffe, ce furent ses doigts qui se refermèrent sur l'un des lacets. Il tira dessus le plus naturellement du monde. C'est qu'il aurait bien aimé porter sa proie jusqu'à ses dents. Pas possible, sa tête était trop loin maintenant. Oh non. La chasse était compromise. Le lacet bougea et, surpris, l'enfant galopa hors de la pièce. L'idée que la chaussure qu'il venait de prendre pour cible soit en fait rattaché aux pieds de Monsieur Ian ne lui traversa pas l'esprit. Pris dans ses jeux, Oliver en oubliait le reste, tout l'appartement se fondait dans son paysage imaginaire. Mine de rien, le petit s'amusait comme un fou, à s'exciter sur tout et n'importe quoi. Quelques minutes plus tard, c'est encore tout essoufflé qu'il revint vers le salon pour s'installer à côté de l'adulte. Ça lui était tombé dessus d'un coup : la fatigue.

Soudainement saisis d’une étrange faiblesse et étrangement silencieuse, Oliver se roula tant bien que mal sur lui-même, comme l’aurait fait le chaton vivant encore en lui. Malgré la chaleur de ses propres membres, il frissonna. Ça aussi, c’était nouveau. Depuis ces deux derniers jours, il ne savait même plus s’il avait froid ou chaud, parfois. Il bâilla. Pas grave, ça passerait, qu’il se disait. Dormir, c’était tout ce dont il avait besoin. Très vite, il commença à somnoler. Ses deux journées d’errance eurent vite fait de le faire plonger dans les bras de Morphée. Il dormit d’un sommeil pur et réparateur, enroulé dans la douce impression de se savoir en sécurité. Rien ne semblait pouvoir le perturber. Ou presque.

Une légère secousse le tira hors de sa petite sieste. Une main sur son épaule. Les yeux à demi fermé, Oliver émergea sans pour autant s'éveiller complètement. Il entendait des voix, devinait des visages penchés sur lui, et pourtant son esprit continuait de vagabonder dans les méandres du sommeil. Son bras sur le visage, il se déroba à la vue du monde. Il ne voulait pas se lever, pas tout de suite. Nouvelle secousse. Pas de réaction. Puis un tremblement de terre. On voulait le porter. Non ! L'enfant sursauta, désormais parfaitement conscient de son environnement. Deux personnes l'observaient, des inconnus. Leurs regards se jugèrent un moment, avant que l'un des adultes ne se décide à vomir toute une sorte de sons étrange. Oh non. « Quoi ? » Sa respiration s'emballa alors que ses prunelles encore chargées de sommeil s'agitèrent autour de lui, à la recherche de Monsieur Ian. Qu'est-ce qu'on lui voulait ? Qui étaient ces gens ? Où étaient Jenny et Roublard ? Ce furent les questions muettes que ses iris lui hurlèrent. Devant lui, les extraterrestres parlaient toujours, leurs mots continuaient à lui parvenir, un fond sonore source d'angoisse pour l'enfant. Il ne chercha pas à comprendre ce langage. Terrorisé à l'idée de se faire amener par ces figures étrangères, il sauta sur ses pieds et s'enfuit sans demander son reste. Il courra aussi vite que ses petites jambes et son état le lui permettaient, renversant une lampe au passage. Le bruit lui écorcha les oreilles, mais déjà, il n'y pensait plus. Seule une chose l'obsédait désormais : trouver une cachette. La seconde d'après, il disparaissait sous un lit, son coeur battant à toute allure dans sa poitrine et ses tempes. Boum boum. Boum boum. Très vite, il ramena ses genoux contre son torse. Il lui semblait qu'une paire de mains crochues allait brusquement surgir pour le tirer hors de sa cachette. À bout de souffle, il pria silencieusement pour qu'on ne le trouve pas.

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Ven 22 Juin 2018 - 22:17



Chat perdu

C'est en italique quand je parle français, parce que j'ai pas envie de faire un rp en anglais x)




Cet enfant avait des questions étranges, comme s’il avait vécut enfermé toute sa vie et découvrait enfin le monde extérieur. Ian avait l’impression qu’Oliver découvrait tout pour la première fois.  L’homme n’avait pas comprit la question du petit… pourquoi il était comme ça? « Tu est sale d’avoir passé un peu trop de temps dans la rue? » Sinon, l’irlandais ne savait pas trop quoi lui répondre, c’est pourquoi il avait poursuivi les soins avant de passer à autre chose, comme le téléphone, puis les rôties. Une chose à la fois, c’est en voulant trop en faire qu’on s’emmêlait les pinceaux et que les problèmes empiraient. L’enfant demanda qui viendrait le chercher… qu’est-ce que le brun en savait?

-Je ne sais pas le nom de ceux qui vont venir te chercher, mais ils seront là pour t’aider à retrouver ta famille. Je ne vois pas pourquoi ils ne te reconnaitraient pas, ais confiance.

Ian alla ensuite s’assoir au salon, tentant d’allumer la télévision… mais ça ne fonctionnait pas. Mais pourquoi elle était débranchée? Et était-ce des traces de dents sur le fil? Avait-il déjà été assez saoul pour faire ça? Il ne s’interrogea pas longtemps, la rebranchant pour l’allumer. Il s’installa confortablement pour regarder ce qui se passait dans le monde. Buvant son café, l’irlandais regarda le rouquin s’approcher de la télévision, touchant le fil avant de passer à autre chose. Était-ce donc lui qui l’avait débranchée plus tôt? Ah les gamins, ils avaient parfois de drôles d’idées. Oliver sortit ensuite du champ de vision du chasseur, qui n’y porta pas attention… jusqu’à ce que l’enfant saute sur ses lacets! Mais qu’est-ce qu’il foutait là??! Il se prenait pour un chat?! Sans doute un jeu bien banal qui démontrait que le pauvre petit avait besoin d’attention.

Bien vite le rouquin détala suite à un léger mouvement d’Ian. Ce dernier continua de regarder les infos, décidant de laisser son invité s’amuser. Peu de temps après, Oliver revint dans le salon s’installer  en boule sur le sofa pour sombrer rapidement dans un lourd sommeil. Ça ne lui ferait pas de tord de se reposer un peu. L’irlandais somnola un bon moment, jusqu’à ce qu’on frappe à sa porte. Il alla donc ouvrir, il y avait là un policier et une travailleuse sociale. Ils commencèrent par questionner Ian à propos des circonstances de sa rencontre avec l’enfant. L’alcoolique n’aimait pas trop leur ton et les trouvait pompeux. Mais bon, il n’avait pas trop le choix de faire avec, comme c’était eux qui étaient là.

Ils tenaient à ce qu’Ian reste dans la cuisine pendant qu’ils allaient parler avec Oliver dans le salon. Après seulement quelques mots prononcés, le chasseur faillit se frapper le front violement… Non mais c’était quoi cet anglais merdique? C’était plutôt un genre de « franglais » doublé d’un accent bien dégueulasse. L’irlandais était plutôt habitué à cet accent depuis le temps qu’il habitait la capitale française, mais pour ce jeune américain, ça devait être incompréhensible!  Le gamin pris peur, renversant une lampe dans sa fuite. Soupirant, le brun suivit les bruits jusque dans sa chambre, interdisant l’entré aux deux imbéciles. Il s’assit à côté du lit, s’adressant à l’enfant doucement :

-Oliver, sors de sous mon lit s’il-te-plait. Je sais que ces deux crétins ont un accent terrible, mais ils sont là pour t’aider à retrouver ta famille. Il faut juste te concentrer pour comprendre les mots que tu connais. Je vais leur conseiller de trouver un traducteur qui parle parfaitement anglais. Comme ça vous pourrez vous comprendre et vraiment avancer dans les recherches.

Ian se retins de commenter que cette femme avait un ton particulièrement agaçant. Comment c’était possible de parler si aigu? Il finit par convaincre le petit de sortir de sa cachette. Le remettant aux autorités :

-Oliver, voici Sonia. Sonia, voici Oliver. Sérieusement, trouvez un traducteur ou quelqu’un qui parle parfaitement anglais.

-Il est très bien mon anglais!

-Ah ouais? Pourquoi il ne comprend rien alors? Peut-être que vous connaissez les mots, mais vous les prononcez mal. Pour le bien du gamin, trouvez un traducteur.

-Vous ne me direz pas comment faire mon travail!


Sans rien ajouter, elle attrapa la main du rouquin en lui disant de la suivre, toujours de façon peu compréhensible. Et le policier se contenta de la suivre, bloquant le chemin à Ian qui pu seulement faire un salut de la main alors qu’ils partaient avec l’enfant. L’homme était choqué par le comportement hautain de la femme… Une vraie pétasse! La porte de son appartement se referma, le laissant seul et légèrement dégoûté par ce qui venait de se passer. Ils traitaient les gens comme des bêtes!

Ian rangea quelques trucs avant d’enfin partir travailler. Une fois arrivé, son patron l’attendait avec une série de questions particulières. Le nom du gamin, s’il avait un comportement étrange, s’il y avait une incohérence dans son histoire… Tout ça pour finir par engueuler l’alcoolique. Il semblait qu’Oliver était une cible potentielle que le chasseur venait de laisser filer. Ça expliquait bien des choses au final… Par contre, il eut droit à tout un sermon. Comment aurait-il pu le savoir? Personne ne lui avait dit qu’il pouvait y avoir des enfants. Le supérieur l’accusa de trop boire, que ça affectait son discernement! Mais il était sobre ce matin!

Une fois tranquille, Ian ne pu s’empêcher de penser qu’il venait peut-être de condamner l’enfant à une vie misérable… Si seulement il avait pu le remettre à son employeur, ce dernier aurait pu le renvoyer cher lui! Le pauvre était bien naïf, il ne se doutait pas qu’en fait il venait sans doute d’éviter de terribles supplices au gamin… Mais comment aurait-il pu savoir que Louis est en fait un sadique qui aime expérimenter et non le bienfaiteur qu’il disait être?



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