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Grand Génie du Mal aidera petite fée... et vice-versa...
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Jeu 1 Fév 2018 - 0:32
Grand Génie du Mal aidera petite fée... et vice-versa...

JAMES P. RATIGAN & CRISTAL PERIWINKLE

 

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 Quoique les gens puissent en penser, même les criminels prenaient du bon temps et vaquaient à des occupations autre que des activités mafieuses. Surtout pour quelqu'un comme Ratigan : certes, sur une échelle de un à dix, l'argent et le pouvoir seraient probablement très bien notés... mais lui qui appréciait les belles et bonnes choses, l'instant qu'il vivait là valait même les joyaux de la couronne.

 Malgré que l'air était froid et chargé d'humidité (Ah, ce bon climat anglais...), ce genre de climat revigorait parfaitement le professeur. Et pour encore davantage accentuer ce sentiment, il avait décidé de se rendre à l'endroit qu'il avait toujours le plus apprécié à Londres : Hyde Park. Et il devait bien l'admettre, les Londoniens de cette étrange période avaient miraculeusement réussi à garder intact la beauté et la pureté de cet endroit ; certes, le charme victorien avait disparu, mais ce lieu était devenu un véritable havre de convivialité et de détente, sans pour autant devenir une abominable attraction touristique (Il n'osait plus passer devant la Tour de Londres en voyant l'horreur que ce lieu pourtant craint à l'époque par tous était devenu...).

 Quelle ironie... Il se tenait tranquillement assis sur un banc, revêtu d'habits noirs plutôt chics, sa canne-lame posée à ses côtés, tandis que « Les fleurs du Mal » de Charles Baudelaire reposait sur ses cuisses et qu'il observait de son regard profond les alentours. Lui qui, à l'époque, était condamné à ne demeurer que dans l'obscurité et l'humidité des égouts, et à ne sortir qu'une fois la nuit tombée... Lui qui avait toujours vécu dans l'ombre... Quel étrange sentiment... Aujourd'hui, il pouvait agir comme n'importe qui...



JAMES ▬  *Mmm... N'importe qui ? Je ne crois pas, non...* Pensa-t-il avec un discret sourire mauvais, tandis qu'il replongeait dans « Spleen et Idéal »... d'ailleurs très indiqué pour décrire ce qu'il vivait actuellement.


 Dans un nouveau corps, anonyme... Tout pouvait lui laisser l'occasion de reconstruire sa vie, sans plus jamais craindre d'être jugé... mais l'appel du Mal et du pouvoir avaient vite été les plus forts. Qu'importait que sa jambe soit désormais handicapante, tant que son cerveau de génie fonctionnait, il grimperait une à une les échelles de la mafia londonienne pour redevenir le Napoléon du Crime. Et sachant comment s'y prendre avec toute l'expérience accumulée ces dernières années, il savait comment s'y prendre vite et bien. Il avait, quelques temps après sa sortie de l’hôpital, réussi à manipuler à sa guise un petit gang du quartier de Whitechapel, en devenant rapidement leur leader. L'objectif désormais était de grossir de plus en plus les rangs de sa tribu, et de se faire remarquer par des gens bien plus hauts placés... et le reste viendrait tout seul sur un plateau d'argent, avec malice et patience. Il était confiant quant à la réussite de son plan. Maintenant que Basil n'était plus dans ses pattes, rien ne pourrait l'arrê...


ENFANT 1 ▬  ATTENTION MONSIEUR !!!


 Hélas pour lui, cet instant paisible fut interrompu par l'arrivée soudaine d'un ballon de... football (Un stupide sport auquel les gens de cet époque vouaient presque un culte)... se dirigeant tout droit vers sa tête ! L'ancien rongeur eut tout juste de se jeter sur le côté du banc, poussant un profond grognement, tandis qu'un groupe de jeunes enfants couraient dans sa direction, très embarrassés.


ENFANT 1 ▬  Monsieur, vous allez bien ???

ENFANT 2 ▬  Pardon, pardon, pardon !!!

ENFANT 3 ▬  On a shooté trop fort, pardon Monsieur, nous engueulez pas !! 


 Ratigan fut très tenté de leur jeter un regard bien effrayant et de leur donner le sermon de leur vie... mais malgré leur langage quelque peu familier, ils avaient daigné s'inquiéter de son état et s'excuser, ce qui était malheureusement de plus en plus rare dans la jeunesse d'aujourd'hui. Et puis... depuis l'accident avec la petite Flaversham, il refusait de se laisser aller à une trop grosse colère... Il se contenta alors de profondément soupirer, et de leur tendre leur ballon.


JAMES ▬  Plus de peur que de mal. Faites davantage attention la prochaine fois, les enfants.

ENFANT 2 ▬  Oui Monsieur, promis !


 Ils le saluèrent une dernière fois avec de grands sourires avant de repartir jouer, sous le regard attentif du criminel. Il se mordit soudain l'intérieur de la joue, ne comprenant pas pourquoi ces quelques instants avaient... presque réchauffé son cœur... Parce que ces enfants n'avaient, pour une fois, pas ressenti de peur ou de dégoût à son encontre ? C'était absurde, il n'avait cure des autres, lui seul comptait après tout.

 Mais, bizarrement, à cet instant, le souvenir d'une « lointaine » rencontre lui arracha un petit sourire, tandis qu'il secouait la tête en posant de côté son livre.



JAMES ▬  Je dois bien l'avouer... Miss Clochette n'était pas désagréable à vivre. Mmm... Je me demande ce qu'elle peut bien devenir... Songea-t-il à voix haute.


 La ville était immense, elle pouvait être n'importe où. Il y avait vraiment peu de chances qu'ils se recroisent un jour. Mais étrangement, et pas uniquement parce qu'elle était une femme... il avait ressenti comme une sorte... d'attachement à son encontre......... BAH, que nenni, cela était absurde ! Il renfrogna son nez, comme lorsqu'il avait l'habitude de froncer son museau sous l'effet de l'agacement, tandis qu'il secouait la tête.


JAMES ▬  *Ne sois pas idiot. Ce genre de sentiments... L'amitié... L'amour... Ce n'est plus pour toi. N'éprouve que du respect pour ceux qui le méritent, et rien de plus.*


 Ne voulant pas gâcher son après-midi de libre, il attaque de nouveau son bouquin, respirant profondément pour chasser ses pensées. Il espérait bien que Baudelaire saurait lui faire oublier ces pensées grotesques...

(c) Madouce sur Epicode
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Ven 2 Fév 2018 - 20:46

Grand Génie du Mal aidera petite fée... et vice-versa...
Cristal & James

Ça faisait maintenant plusieurs jours que tu étais ici, dans l'autre monde. Tu avais encore un peu de mal à y croire, continuant de te dire par moment que tout ça n'était qu'un rêve et que d'un moment à un autre, tu allais te réveiller dans ton lit et reprendre ta petite vie paisible de fée du givre. Mais non. Tout ceci était bien réel. Tu étais bel et bien dans l'autre monde, à une époque différente de celle que tu connaissais et en plus de ça en étant humaine. Ça aussi tu avais un peu du mal à t'y faire. Tu ne pouvais plus voler pour aller d'un endroit à un autre, tu étais obligée de marcher. Ça ne te dérangeais pas spécialement non, c'était sympathique aussi de faire de la marche, mais jamais tu n'aurais cru que tes ailes allaient aussi rapidement te manquer. C'est comme si on avait arraché une partie de toi. Tu ressentais ça par rapport à tes cheveux aussi d'ailleurs. C'était bête oui. Mais tu avais passé ta vie de fée avec les cheveux blancs et d'un coup, tu te retrouvais à être brune. Heureusement que les colorations existaient. Grâce à ça tu avais pu retrouver ta vraie couleur. Ce n'était certes pas grand chose mais c'était déjà ça. Tu te retrouvais un peu mais tu avais encore un très long chemin à faire avant de t'habituer à cette situation. Toi qui avais toujours quelque chose à faire avant, là tu t'ennuyais. Tu trouvais les journées longues et ne connaissant pas bien Londres tu ne savais pas toujours où te rendes pour passer le temps.  Bon si tu connaissais Londres, mais celui de ton époque et sous ton petit point de vu. Là tout était différent et tu avais du mal à te repérer. Ça allait venir mais ça risquait de prendre du temps.

D'ailleurs aujourd'hui tu avais décidé qu'il était temps que tu sortes un peu pour t'occuper. Tu ne pouvais définitivement pas rester planter chez ta sœur à ne rien faire. Oui ta sœur. Tu avais eu la chance de la retrouver le jour de ton arrivée. Ça t'avait fait tellement de bien de la revoir après tout ce temps. Tu étais vraiment heureusement. Mais tu te doutais bien que Clochette avait des choses à faire alors tu ne voulais pas rester dans ses pattes vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il fallait que tu te montres plus indépendante malgré la situation. Alors dans un premier temps tu t'étais dit que ce n'était pas une mauvaise idée de te balader un peu dans la ville histoire de te faire de nouveau point de repère. Ce serait bête que tu perdes.

Tu étais donc sortie tranquillement, sans manteau bien entendu malgré le froid. Heureusement tu supportais toujours parfaitement le froid. Enfin, tu te baladais tranquillement ne sachant pas bien où aller. Tu essayais de retenir le nom de quelques rues, du moins celles où tu passais pour retrouver ton chemin par la suite. Il y avait tant de choses à voir que tu ne savais pas où donner de la tête. Entre les différentes boutiques, les personnes qui jouaient de la musique dehors dans certains coins, les parcs. Tu avais beau être venue dans l'autre monde plusieurs fois, tu le redécouvrais.

Après un bon petit moment de marche tu étais justement arrivée devant un de ces parcs Hyde Park. Tu n'avais pas hésité un instant, tu y étais allée pour te balader. Cet endroit, tu y étais venue plusieurs fois en tant que fée pour givrer certaines plantes et d'autres choses. Le parc était un peu différent à celui que tu connaissais, mais là tu arrivais à te repérer sans problème, étrangement. Et tu continuais de marcher, observant les gens. Ça te faisait bizarre de te dire que tu n'avais pas à te cacher des humains puis-ce que tu étais une des leurs. Une drôle de sensation que tu avais ressentie sur le coup en pensant à ça mais qui s'était vite dissiper quand tu t'étais mise à observer les enfants jouer. Un petit groupe venait de passer à côté de toi avec un ballon et tu n'avais pas pu t'empêcher de sourire. C'est le premier rire d'un enfant qui donnait naissance à une fée. Qui sait, peut-être que le rire de l'un d'eux avait donné naissance à une fée de l'hiver comme toi. Tu ne pouvais pas le savoir mais beau à imaginer.

Oui tu étais dans tes pensées, continuant d'observer les jeunes en avançant doucement. Néanmoins tu étais rapidement sortie de ta rêverie. Tu avais entendu un prénom. Un prénom que tu connaissais trop bien. Celui de ta sœur. Tu t'étais mise à regarder autour de toi, cherchant du regard qui pouvait l'avoir prononcé. Ton regard s'était ainsi posé sur cet homme, un homme plutôt chic comparé aux autres personnes que tu avais pu croiser en arrivant ici d'ailleurs. Il semblait dans ses pensées tout comme toi il y a quelques secondes. Mais tu ne pensais pas avoir rêvé, tu avais bien entendu le nom de ta sœur.

Tu avais hésité quelques secondes, ne voulant en aucun cas déranger cet homme alors qui lisait tranquillement, mais ta curiosité avait été plus forte. Tu t'étais approchée doucement de lui espérant qu'il n'allait pas te prendre pour une malpolie.

- Bonjour monsieur. Pardonnez-moi mon indiscrétion mais en passant à côté de vous je vous ai entendu prononcer le nom de Clochette. Vous la connaissez?
 
(c) DΛNDELION
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Dim 4 Fév 2018 - 11:55
Grand Génie du Mal aidera petite fée... et vice-versa...

JAMES P. RATIGAN & CRISTAL PERIWINKLE

 

 Fort heureusement pour lui, la lecture de la célèbre œuvre de Charles Baudelaire parvint à lui faire oublier un tant soit peu ses drôles de pensées. Lui, un génie, avoir des idées aussi stupides, cela était d'un ridicule ! Il était venu ici pour se détendre et revenir à son travail de criminel frais et requinqué, pas pour s'imaginer une vie qui n'arriverait jamais ! Ce monde ne lui faisait décidément pas tourner les idées rondes.

 Mais une nouvelle interruption le stoppa dans sa lecture... le faisant cependant presque sursauter de son banc :



CRISTAL ▬  Bonjour monsieur. Pardonnez-moi mon indiscrétion, mais en passant à côté de vous, je vous ai entendu prononcer le nom de Clochette. Vous la connaissez ?


 … Vraiment une phrase auquel il ne s'attendait pas aujourd'hui ! Levant un sourcil sous le coup de l'étonnement, il leva son nez de son livre, sa surprise s'agrandissant devant le joli minois qui venait de lui adresser la parole. Bien sûr, il était trop bien élevé pour oser montrer son étonnement devant, mais il devait bien avouer que de voir des cheveux aussi blancs sur un visage aussi jeune était plus qu'innatendu ! La jeunesse d'aujourd'hui avait décidément des goûts bien étranges, mais hélas, il ne pourrait changer le monde à ce niveau-là ! Mais à part ce détail fort... original, cette jeune personne était de toute beauté, d'ailleurs très probablement aux alentours de l'âge de Clochette.

 Clochette... Ainsi donc, cette jeune personne connaissait Miss Clochette, pour avoir le courage de l'interroger à ce niveau... ? (Il était certain d'une chose : des Clochette, il n'y en avait qu'une, elle n'aurait pu se tromper ! Ce n'était, après tout, un nom qu'il n'avait jamais entendu auparavant) Il y avait donc une forte probabilité qu'elle soit très proche de cette dernière. Et malgré qu'il avait encore du mal à l'admettre, la petite blonde étant une ancienne fée, cela pouvait-il signifier... que cette jeune personne provenait également du Pays Imaginaire... ? Qu'elle était donc dans la même situation qu'eux deux ? (Et plutôt récemment, il dirait : certes, la ville était immense, mais son incroyable mémoire photographique lui aurait permis de remarquer une personne aussi différente et remarquable)

 Il se devait toutefois d'être prudent. Elle pouvait très bien n'être qu'une proche de Miss Clochette native de ce Londres futuriste, il ne fallait en aucun cas qu'il détruise leur couverture à tous les deux, non seulement pour se protéger, mais également protéger la première personne qui lui était venu en aide. (Devoir personnel de gentleman)

 Même si seulement quelques secondes étaient passées, être ainsi plongé dans ses pensées devait avoir été quelque peu perturbant à contempler pour la jeune femme. Le professeur secoua la tête, toussotant avec gêne, avant de regarder avec sérieux, mais bienveillance, son interlocutrice.



JAMES ▬  Je vous prie de bien vouloir pardonner mon manque de politesse et mon étrange comportement. Je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à être ainsi interrogé en pleine lecture à Hyde Park aujourd'hui. Enfin, tout d'abord... bien le bonjour, Mademoiselle.


Hors de question qu'il en oublie les bonnes manières premières ! Très doucement, il prit la main gauche de la jeune personne et la porta à ses lèvres, y déposant un délicat baise-main. Le parfait « bonjour » à ses yeux, cette tendance à faire la bise étant... vraiment étrange... !

 Montrant bien qu'il ne lui tenait pas rigueur de sa question (et puis, il en était vraiment intrigué), il lui fit une place à ses côtés sur le banc, lui souriant doucement.



JAMES ▬  Je vous en prie Mademoiselle, asseyez-vous. Et pour répondre à votre interrogation... effectivement, je connais Miss Clochette. Je l'ai rencontré il y a de cela... deux mois environ, je dirais. Sans entrer dans les détails pour ne pas vous effrayer, je l'ai secouru face à un individu malappris, et elle m'a convié à boire le thé en sa compagnie en guise de remerciement. Jeune personne absolument délicieuse et charmante, il me fut très agréable de passer un instant avec elle ! Depuis ce jour, je ne l'ai malheureusement pas recroisé ; comment se porte-t-elle ?


 Ratigan demandait ceci en toute innocence (Pour une fois, se dit-il avec mesquinerie), réellement curieux de savoir ce qu'était devenue sa charmante camarade. Mais le temps d'obtenir une réponse, il observa discrètement sa nouvelle interlocutrice... et d'infimes détails sur son visage l'interloquèrent (Oui, comme son némésis Basil, lui aussi défendait l'importance capitale des détails dans n'importe quelle situation) : ce n'était pas flagrant... mais ses yeux bleus... son petit nez en trompette... sa petite bouille douce et innocente...... Ces détails, quoique imparfaits, lui rappelaient vraiment Miss Clochette... lui faisant vraiment s'interroger sur sa véritable identité... Était-elle bien plus qu'une connaissance pour elle ?

 Faisant toujours comme si de rien n'était, il posa sa main droite sur son cœur, s'inclinant doucement pour se présenter :



JAMES ▬  Oh, veuillez excuser mon manque de savoir vivre, je ne me suis pas présenté : je me nomme James Padraic Ratigan, professeur privé de mathématiques. C'est un plaisir que de connaître une proche de Miss Clochette, elle sait réellement bien s'entourer.


  James lui lança un sourire amical, avant de se remettre droit, la questionnant à son tour « innocemment » :


JAMES ▬  Et vous-même, ma chère ? Si cela n'est pas trop indiscret, d'où la connaissez-vous ?

(c) Madouce sur Epicode
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Lun 5 Fév 2018 - 19:12

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Cristal & James

Tu espérais vraiment que tu ne l'avais trop importuné à poser une telle question, mais ça avait été plus fort que toi, en entendant le nom de ta sœur ta curiosité avait été directement piqué. Tu n'avais pas spécialement entendu ce qu'il avait dit à propos d'elle comme tu étais dans ton petit monde à ce moment. Seul son nom t'avait sortie de ta rêverie. Mais le nom de Clochette, il n'y avait qu'une personne qui le portait à ta connaissance, il ne pouvait que s'agir de la blonde. Peut-être était-il un de ses amis? C'est ce que tu t'étais dit dans un premier temps. Après tout tu n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer tout les amis de ta grande sœur. Tu en avais peut-être déjà croisé s'en t'en rendre compte d'ailleurs, qui sait.

Quelques petites secondes s'étaient écoulées et tu n'avais pas eu de réponse. À cet instant tu t'étais dis que tu l'avais peut-être dérangé finalement... Ou que tu avais peut-être mal entendu et qu'il allait te prendre pour une folle. Tu avais un peu regardé ailleurs avant de reporter ton regard sur cet homme t’apprêtant à t'excuser pour ta vilaine curiosité mais il avait été plus rapide que toi. Tu n'avais pu t'empêcher de laisser échapper un petit soupire de soulagement à sa réponse.

- Ce n'est rien, ne vous excusez pas. Je peux très bien comprendre que ce n'est pas le genre de question que vous pensiez entendre aujourd'hui à cet endroit.

C'était tout à fait compréhensible oui. Après tout tu étais arrivée limite de nul part pour lui poser cette fameuse question. Toi-même tu aurais sûrement réagi de la sorte si tu avais été dans tes pensées au point de parler à haute voix, chose qui pouvait très bien arriver surtout au vu de la situation. Tu l'avais probablement déjà fait aujourd'hui d'ailleurs, en te faisant des points de repère du genre "il faudra que je tourne à droite après la boulangerie pour ne pas me perdre". Enfin. Tu avais souri à sa façon de te saluer. Eh bien, il était très élégant cet homme, même avec ces gestes. Ça faisait plaisir à voir, surtout après avoir vu le comportement de certains Londoniens. Entre ceux qui te bousculaient sans te dire pardon, ceux qui te criaient dessus en disant que c'était de ta faute s'ils avaient failli te faire tomber, ceux qui t'aborder sans un bonjour et sans le moindre sourire pour trouver leur chemin... Ça te faisait plaisir de voir enfin quelqu'un de poli. Et à sa proposition ton sourire s'était élargi, inclinant légèrement la tête avant de prendre place à ses côtés.

- Je vous remercie.

Maintenant assise les jambes croisées, tu continuais de regarder ton interlocuteur, l'écoutant. Tu avais vu juste, il connaissait bel et bien Clochette. Néanmoins une partie de sa réponse avais retenue ton attention et pas de la bonne façon. Un individu malappris. Tu savais très bien que la blonde avait le don de se retrouver dans des histoires parfois dangereuses, comme la fois où elle s'était retrouvé à devoir combattre des pirates, mais tu avais quand même eu un petit pincement au cœur en entendant ça, chose qui devait parfaitement se lire sur ton visage. Mais ce n'était pas visible bien longtemps, soulagé d'entendre la suite. Eh bien, heureusement qu'il avait été là. Tu le remerciais intérieurement.

- Oh, elle va parfaitement bien! Elle doit être en train de travailler à cette heure, mais je ne doute pas sur le fait qu'elle est en pleine forme.

Que tu lui avais répondu. Certes cela ne faisait que peu de temps que tu l'avais retrouvé, elle avait changé avec toutes les aventures qu'elles avaient vécues hors de la vallée des fées, mais tu connais ta sœur. Rien qu'en la regardant tu savais si elle allait bien ou non, elle ne pouvait rien te cacher. Alors oui, tu n'avais pas hésité une seule seconde à affirmer qu'elle allait bien.

- Ravis de vous rencontrer Monsieur Ratigan. Je suis Cristalline! Mais vous pouvez m’appelez Cristal.

Encore une fois tu n'avais pas hésité une seule seconde à répondre. Malheureusement tu n'avais pas encore conscience du danger qui se trouvait dehors. Tu ne savais pas encore qu'il était mieux de cacher ta véritable identité derrière un autre nom pour éviter qu'une personne avec de mauvaises intentions ne te trouve trop facilement, parce que bon, avec ton simple nom qui n'était pas commun, ton style vestimentaire en plein hiver, le fait que tu ne cachais pas que tu étais une fée, tu ne risquais pas de passer inaperçue. Tu étais une petite fée naïve dans un monde qui t'était encore inconnu sous ce point de vu. Il allait falloir changer ça. Mais pour l'instant ce n'était pas le sujet. Tu t'y attendais à cette question. Tu y avais répondu avec le sourire encore une fois, riant même un peu avant de poursuivre.

- Ce n'est pas indiscret, ça me parait même normal. Clochette, c'est ma sœur jumelle. Nous sommes nées du même rire d'enfant.
 
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Lun 5 Fév 2018 - 23:11
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JAMES P. RATIGAN & CRISTAL PERIWINKLE

 

 James fut sincèrement ravi d'apprendre que Miss Clochette se portait à merveille, hochant la tête avec un petit sourire devant sa réponse. Tant mieux, elle n'avait donc pas rencontré d'autres personnes lui ayant voulu du mal, et elle s'en sortait toujours à merveille dans sa petite vie personnelle. Étrangement, même si leur « relation » (Quel bien grand mot pour définir leur rencontre), il se sentait soulagé de l'apprendre... Oh, probablement parce qu'il lui était redevable de l'aide apportée, autant que celle que lui-même lui avait apporté. Le fait qu'ils ne s'étaient jamais plus recroisés ne lui avait pas permis de payer sa dette, essentiellement parce que le début de sa nouvelle carrière criminelle, en plus de sa couverture de professeur de mathématiques, lui prenait beaucoup de temps.

Mais la réponse que la jeune fille (Cristalline... Quel prénom charmant ! ) lui apporta lui donna une vague idée de la manière dont il pourrait remercier indirectement la jeune Clochette :



CRISTAL ▬  Ce n'est pas indiscret, ça me paraît même normal. Clochette, c'est ma  sœur jumelle. Nous sommes nées du même rire d'enfant.

JAMES ▬  Ah... Mon intuition avait donc vu juste. Rétorqua Ratigan avec un petit ricanement, amusé de voir que les détails avaient encore une fois étaient les meilleurs indices à suivre.Vous avez effectivement quelques traits ressemblants. Ma foi, cela est fort appréciable de savoir que Miss Clochette et vous vous êtes retrouvés dans ce nouveau monde.


 Cependant, l'attitude aussi naïve de Cristal était quelque peu inquiétante... Elle avait annoncé, sans même chercher à savoir qui il était vraiment, qu'elle était, elle aussi, une fée. Elle était vraiment chanceuse d'être tombée sur quelqu'un comme lui... Qui sait sur quel malfrat menteur et profiteur elle aurait pu avoir affaire...

Et là serait la première leçon difficile qu'elle allait connaître dans ce monde hostile... Le professeur soupira profondément, l'observant soudain avec beaucoup de sérieux.



JAMES ▬  Je vous demande pardon par avance si mes propos vous effraient, Miss Cristal... mais il est absolument nécessaire que vous écoutiez mon conseil... Votre confiance en moi est fort touchante... mais plus que risquée. Pour être tout à fait honnête, vous avez eu beaucoup de chance de tomber sur moi, étant, à mon niveau, dans la même situation que vous.


 A quelques détails physiques près, mais passons ! Toujours aussi sérieux, il se massa l'arrête de son nez, comme lorsqu'il s'apprête à expliquer quelque chose de très important à l'un de ses élèves.


JAMES ▬  Supposons ensemble que, sous l'effet de l'excitation d'avoir retrouvé votre sœur jumelle, vous croyez entendre son nom prononcé par un individu lambda, et alliez l'aborder à ce propos, tout comme vous venez de le faire. Par pure sournoiserie, il pourrait faire semblant d'avoir prononcé ce nom et, innocemment, vous demanderiez également d'où vous la connaissez. Et vous l'informez, toute innocente, naïve et nouvelle de ce monde, que vous êtes une fée...... Croyez-moi, ma chère, les individus de ce Londres, de ce monde futuriste, ne ressemblent en rien à ceux que vous avez connu dans la Vallée des Fées...


 Il s'arrêta un instant dans ses explications, son regard froid se posant sur un point de l'horizon. Malheureusement, James savait parfaitement que ce genre d'individus faisait parti intégrante de son gang, et que cela était monnaie courante. Comme il regrettait que le savoir-vivre victorien soit disparu... Lui, gentleman, se refusait catégoriquement d'être aussi machiavélique avec une femme, même pour ses plans... mais certains de ses collaborateurs n'avaient pas la même forme de pitié, et il ne pouvait tous les contenir...... Vraiment, la pauvre enfant avait eu beaucoup de chance...

Il soupira une nouvelle fois, et tourna de nouveau son regard vers Cristal, lui montrant à quel point il était attristé de lui apprendre une telle vérité.



JAMES ▬  Il va vous falloir apprendre la prudence, Miss Cristal. Car ce monde-ci n'est pas encore prêt... et ne le sera peut-être jamais, à apprendre l'existence de fées, d'anthropomorphes, etc... Ou bien l'on se servirait de nous, d'une manière ou d'une autre...... Je regrette vraiment de vous apprendre une telle chose alors que vous ne demandiez qu'une information sur votre sœur... mais cela est presque mon devoir que de vous mettre en garde.


 … Son devoir... Ce mot était sorti sans réfléchir de sa bouche, le faisant légèrement froncer les sourcils. Uniquement parce qu'il était gentleman... ou parce qu'il se sentait réellement reconnaissant envers Miss Clochette, au point de venir en aide d'instinct à sa sœur... ? Cela ne lui ressemblait absolument pas de jouer les bons samaritains... mais une telle naïveté était presque douloureuse à voir... Certaines personnes ne feraient qu'une bouchée de cette pauvre jeune femme... Et ce fut à ce moment-là qu'il trouva le meilleur moyen de rembourser sa dette.

 Essayant d'aborder le sourire le plus amical et sincère possible (La gentillesse n'était VRAIMENT pas son fort. Mais hors de question de la faire fuir en lui dévoilant la vérité sur ses origines!), il continua :



JAMES ▬  Je suppose que vous venez tout juste d'arriver à Londres, n'est-ce pas ? Certes, je ne suis pas le meilleur guide touristique qui soit, mais ayant habité pendant des années dans une... version plus ancienne de Londres, je dirais, je peux dans l'ensemble m'y orienter. Afin de me faire pardonner de vous avoir causé du tracas, permettez-moi de vous faire le tour des lieux les plus importants de la ville. Après tout, je peux comprendre, plus que vous ne le croyez, à quel point cela doit être difficile pour une ancienne fée, n'ayant probablement pas eu souvent le loisir de voir Londres sous toutes ses coutures, de s'y retrouver.

Non pas qu'il était un spécialiste, certaines choses ayant quand même beaucoup changé... mais avoir passé presque 25 ans dans cette ville lui avait donné de bonnes bases !


JAMES ▬  A moins, bien sûr, que vous n'ayez d'abord des questions, voire même que vous refusiez cette proposition. Je ne m'en offusquerais pas.

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Mar 6 Fév 2018 - 19:17

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Cristal & James

Tu gardais ton sourire, naïvement. Tu étais presque certaine d'avoir entendu le nom de ta sœur jumelle. Cet homme t'avait répondu poliment alors oui, directement tu t'étais mise à penser qu'il s'agissait d'un de ces amis, surtout en prenant le compte qu'il l'avait sauvé. Qui sait ce qui aurait pu t'arriver si tu étais tombée sur un chasseur. Tu ne t'en serais sûrement pas sortie indemne, c'était presque certain. Mais ça tu ne le savais pas encore. Tu étais profondément gentille. Quand on se montrait souriant et aimable avec toi, tu l'étais tout autant sans te poser la moindre question. Par chance tu étais bien tombée et tu n'allais pas tarder à apprendre la triste vérité sur ce Londres qui te rendait si curieuse.

- Oui, j'ai eu beaucoup de chance de tomber sur elle à mon arrivée. Je serais encore plus perdue que je ne le suis déjà sans elle!

C'était peu dire que tu serais perdue. Déjà qu'à cet instant tu l'étais mais sans ta sœur ça aurait été pire. Tu serais probablement en train d'érer, cherchant quelqu'un qui pouvait t'aider. Comme quoi, malgré ta naïveté tu ne t'en étais pas trop mal sortie pour un début. Tu n'en étais pas au point de crier à qui veut bien l'entendre que tu étais une fée du givre. Oui tu étais plus que naïve et s'en était dangereux dans une telle situation, mais tu n'étais quand même pas stupide.

Et tu commençais à apprendre la triste vérité sur ce monde. L'autre monde qui te faisait tant rêver quand tu étais dans la forêt blanche. L'autre monde où à chaque hiver, tu attendais avec impatiente de le voir être recouvert d'un beau manteau blanc. L'autre monde et tout ces mystères que tu ne pouvais malheureusement pas tous percer. Mais il continuait de te faire rêver. Tu ne connaissais que très peu de chose sur lui. Tu ne connaissais que les bons côtés. Quant aux quelques mauvais que tu pouvais entendre, ce n'était jamais des choses très graves à tes yeux. Très vite tu oubliais pour ne garder en tête que les belles choses. Mais à présent en écoutant James, tu apprenais les grandes lignes de la vérité. La partie immergée de l'iceberg. Tu ne savais pas bien quoi répondre.

- Je...

Apprendre une telle vérité ça pouvait faire mal. Toi qui étais une grande rêveuse, la vérité venait de te mettre une grande claque, te faisant prendre compte que ta vie n'allait plus être aussi paisible qu'elle ne l'était. Tu t'en doutais. Tu savais qu'ici tout allait être très différent, mais en aucun cas tu pensais entendre ces mots. Et rien qu'avec le regard sérieux du professeur, tu avais très bien compris qu'il ne s'agissait pas d'une blague et tu te devais écouter attentivement ce qu'il était en train de te dire.

- Je savais qu'il fallait faire attention aux humains, que tous n'étaient pas dignes de confiance, mais je ne pensais pas à ce point...

Ça, c'était l'une des choses que toutes les fées connaissaient. Il fallait toujours faire très attention aux humains, ne pouvait pas savoir avec un simple coup d’œil s'ils étaient gentils ou non. Certains l'étaient pourtant. Comme la petite Lizzie dont Clochette t'avait le jour où vous vous étiez rencontrées. Mais maintenant que tu étais humaine tu te disais que tu n'avais aucune raison de te cacher. Tu n'avais plus tes ailes. Tu n'avais pas conscience que tu avais encore quelques pouvoirs. Tu avais simplement la sensation d'être une personne perdue. Et en effet tu avais eu énormément de tomber sur cet homme et pas sur un autre.

- Ce n'est rien. Je l'avoue, j'ai été plus qu'imprudente pour le coup. Je ferais attention désormais, du mieux que je peux du moins. Je vous remercie pour vos précieuses mises en garde.

Ça allait être dur, mais maintenant que tu connaissais la vérité tu allais devoir te montrer très vigilante avec les personnes que tu allais rencontrer, malheureusement. Finis les questions comme la première que tu avais posé. Tu allais devoir t'endurcir si tu voulais réussir à vivre dans ce Londres sans le moindre souci.

- En effet, je ne suis là que depuis quelques jours. Et j'accepte votre proposition avec grand plaisir!

Tu ne pouvais pas refuser. Ça aurait même été stupide de le faire. Après tout, avec tout ce que tu venais d'apprendre ça ne pouvait que t'aider d'avoir un guide pour apprendre à connaître un peu mieux cet endroit. Et puis, il aurait très bien pu ne rien te dire du tout sur le danger qu'il y avait dehors. Ou il aurait pu t'en parler mais te laisser te débrouiller sans se soucier de ce qu'il aurait pu t'arriver.

Ainsi tu t'étais levée avec enthousiasme, retrouvant un petit sourire. Il fallait tout de même que tu restes positive, sinon c'est là que ça allait vraiment mal se passer. Et tu avais penché légèrement la tête sur le côté, regardant un peu dans le vide en réfléchissant à ce que tu pouvais bien demander avant de regarder à nouveau monsieur Ratigan.

- En demande... Mises à part des conseils sur comment je devrais me comporter ici pour éviter de me faire avoir par des personnes mal-attentionnées, je n'ai rien qui me vient à l'esprit.

Et la curiosité, encore de la curiosité. C'était un vilain défaut. Un petit détail dans ses réponses n'était pas passé à la trappe et tu l'avais bien retenue. Simplement en annonçant que tu étais la sœur de Clochette, il avait compris que tu étais une fée, alors toi aussi tu avais envie de savoir qui il était. Même s'il ne disait pas grand chose. Le simple fait de savoir ce quelle époque il venait te suffisait.

- Si j'ai bien compris, vous aussi vous ne venez pas de ce Londres?
 
(c) DΛNDELION
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Anonymous
Invité
Dim 11 Fév 2018 - 16:39
Grand Génie du Mal aidera petite fée... et vice-versa...

JAMES P. RATIGAN & CRISTAL PERIWINKLE

 

   Lorsqu'il annonça la triste réalité de ce nouveau monde, James fut sincèrement désolé de voir le choc, voire la peine dans les yeux de sa jeune camarade. Il pouvait parfaitement se douter qu'elle n'avait pas l'habitude, là d'où elle venait, des horreurs que la conscience humaine pouvaient créer ; certes, la Vallée des Fées devait également avoir son lot de problèmes à gérer, mais peut-être pas dans le même ordre. A son arrivée ici, ce fut le changement radical technologique et scientifique qui l'avait choqué. Mais l'âme humaine en elle-même... quoique bien plus mal-élevée, elle n'était pas si différente de ce qu'il avait vécu par le passé... Humains ou rongeurs avaient tous la même cruauté dans leur cœur, d'où sa meilleure facilité à s'adapter, et à y faire face à son arrivée. Mais c'était loin d'être le cas pour la jeune Cristal, et il comptait bien la conseiller pour que cela n'en soit pas lourd de conséquences.


CRISTAL ▬  Ce n'est rien. Je l'avoue, j'ai été plus qu'imprudente pour le coup. Je ferai attention désormais, du mieux que je peux du moins. Je vous remercie pour vos précieuses mises en garde.

JAMES ▬  Cela est tout à fait naturel, ma chère. Répondit-il doucement, inclinant la tête.Il serait inconcevable qu'un gentleman tel que moi laisse une jeune femme comme vous au désarroi. Je regrette simplement de ne pouvoir vous donner davantage de détails concernant notre soudaine arrivée ici, à vous comme à moi. Je suis... actuellement en pleine enquête pour obtenir des réponses.


 Cela avait toujours été l'objectif principal de Ratigan, dès son arrivée dans ce nouveau Londres : découvrir comment, et pourquoi il avait aussi soudainement quitté le Mousedom (Même si cela lui avait sans doute sauvé la vie...). Sans entrer dans les détails, ils avaient ordonné à quelques gars compétents de son petit gang de chercher le moindre indice concernant des individus comme lui ou des phénomènes étranges étant survenus ces dernières années. Pour l'instant, rien d'intéressant ne lui était parvenu aux oreilles, mais il ne baissait pas les bras ; et puis, peut-être qu'une future rencontre changerait cela ?

 Le professeur sortit de ses pensées lorsque sa jeune compagne accepta joyeusement sa proposition, se leva avec entrain. Quel enthousiasme ! Ah, l'innocence de la jeunesse, dieu que cela lui paraissait loin... Il ricana doucement, rangeant dans sa poche intérieure son livre et se levant avec l'aide de sa canne.



JAMES ▬  Merveilleux ! Au vu de notre position géographique, voilà ce que je vous propose : Buckingham Palace ne se trouvant qu'à une dizaine de minutes de notre position, nous pouvons tranquillement nous y rendre à pied ; puis de là, nous traverserons St James Park pour rejoindre la fameuse Piccadily Circus. Et enfin, nous pourrions nous diriger plein Sud pour finir à Westminter... où nous y découvrions le lieu le plus célèbre de tout Londres : Big Ben...


 A la mention de ce lieu, l'ancien rongeur ne put s'empêcher de retenir un frémissement. Depuis son arrivée ici, il avait tout fait pour éviter ce lieu qu'il jugeait désormais maudit... Encore aujourd'hui, ses nuits étaient gâchées par les mêmes cauchemars ressassant sa chute de l'horloge... Mais Big Ben étant presque au cœur de Londres, cela serait stupide de ne pas lui montrer pour mieux la diriger. Il devrait surpasser ses hantises les plus profondes...

 Cachant du mieux qu'il le pouvait son malaise, il continua :



JAMES ▬  Et de là, j’appellerai l'un de mes collaborateurs – je suis également le chef d'une petite entreprise – pour qu'ils nous récupèrent de là-bas. Ainsi, nous pourrions poursuivre la visite en véhicule, confortablement installés. Cela vous convient-il, Miss Cristal ?


   Il lui tendit alors son bras pour qu'elle le prenne avec un doux sourire, puis entama doucement leur marche. Il claudiquait à cause de sa jambe blessée, mais heureusement, ils ne marchaient tout de même pas à la vitesse d'un escargot ! Mais la traversée de Hyde Park leur permit de discuter, notamment pour lui prodiguer quelques conseils.


JAMES ▬  Comme je vous l'ai déjà dit, garder votre réelle identité secrète reste la priorité. Je sais qu'en plus de Miss Clochette, nous ne sommes pas les seuls à avoir été arrachés à nos anciennes vies ; mais cette ville, ce monde sont bien immenses, autant donc chercher une aiguille dans une botte de foin. Si vous aviez, comme aujourd'hui, la chance de croiser quelqu'un comme nous, attendez plutôt que ce soit lui ou elle qui sous-entende la question. Et ensuite, tout innocemment, lancez une petite phrase qui, à son tour, sous-entendrait votre point commun. Si cela est le cas, vous auriez trouvé une nouvelle personne à qui vous confier, si non, eh bien, votre phrase ne détruira pas votre couverture. Tout est, en clair, une question de finesse.


   Même si elle devait également se méfier des personnes comme eux deux, tous n'étant pas des âmes tendres... Il était bien placé pour le savoir, même s'il ne comptait pas lui faire de mal.


JAMES ▬  Mais si vous deviez, malheureusement, croiser des gens peu recommandables, je vous suggère de vous munir d'un moyen de protection : votre sœur, si j'ai bonne mémoire, possédait du gaz lacrymogène, vous devriez également vous en doter, cela pourra toujours vous venir en aide contre une personne plus costaud que vous. Si le cœur vous en dit, n'hésitez pas à pratiquer une activité de self-défense, très courant dans ce monde-ci ; là est la meilleur protection des femmes, à mon sens. Et enfin, surtout, n'utilisez le peu de pouvoirs qui vous reste qu'en cas d'ultime nécessité, et en dehors des regards indiscrets.

Lui qui n'était pas doté de dons exceptionnels (hormis son intelligence, bien évidemment) n'avait pas eu de mal à se faire à sa nouvelle vie. Mais pour quelqu'un comme Clochette ou Cristal, il n'osait imaginer le choc que cela faisait...

 Et ainsi, durant de longues minutes, James continua de la conseiller sur comment ne pas se faire avoir par des personnes aux mauvaises intentions, l'avisant surtout d'employer les mots avant tout autre chose. Mais si Miss Clochette l'épaulait, il ne se faisait pas de souci.

 Ils arrivèrent enfin au niveau de l'immense rond-point qui faisait face au palais royal anglais : Buckingham Palace. A sa vue, le regard de Ratigan devint... plus lointain... Dire qu'il y a seulement quelques mois, il s'y trouvait, à deux doigts d'accéder à son but ultime... pour y faire les changements qu'il avait toujours voulu... Qu'est-ce qui n'avait donc pas marché dans son plan... ? Mais (trop) sombrement, il répondit à la question de sa jeune camarade, le regard toujours pointé vers le palais :



JAMES ▬  En effet, je ne suis pas originaire de ce Londres-ci. Je suis né en 1847 à Canterbury, pour être exact. Je n'ai emménagé à Londres qu'en 1872. Mais cela va probablement vous surprendre, mais je n'étais pas humain avant.


 Parvenant à quitter ses pensées noires, il se retourna vers elle, ricanant.


JAMES ▬  J'étais un habitant du Mousedom, le royaume anglais des petites créatures de toute sorte : souris, chauve-souris, écureuil, lézard, insectes, etc...


 Bien entendu qu'il avait omis sa propre race. Cela lui était toujours impossible de reconnaître sa véritable nature, même en étant aujourd'hui humain.


JAMES ▬  Mais à part la taille, rien ne nous différenciait des humains de l'époque : nous agissions comme eux, travaillions comme eux, nous habillions comme eux, etc...... Mmm... A bien y réfléchir, je suis intrigué qu'aucune personne de mon peuple n'ait jamais entendu de fées de votre acabit. Après tout, d'après Miss Clochette, il existe des Fées des Animaux, n'est-ce pas ? Ces dernières auraient très bien pu venir à la rencontre des anthropomorphes comme nous étions. Mmmm... Peut-être vivions-nous dans des Londres diamétralement opposées, alternatives... ? Mmm... Fascinant...


 Pendant quelques instants, son esprit de génie se perdit dans des calculs savants et des suppositions, lui permettant au moins d'oublier sa défaite passée. Ah, les scientifiques, toujours à la recherche d'une quelconque réponse ! Ce fut au bout d'un certain temps qu'il sortit de ses pensées, clignant des yeux, et ricanant :


JAMES ▬  Veuillez m'excuser, ma chère, je me suis encore perdu dans mes pensées scientifiques ! Pouvons-nous continuer ?


(c) Madouce sur Epicode
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