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Dear Li Shang PV. Shang
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Mar 8 Mai 2018 - 22:12


Parfois, tu rencontres une personne avec qui tu connectes facilement. Tu n’as pas à prétendre d’être quelqu’un d’autre.


28 avril 2018

Cher Shang,
je suis vraiment content que mon école et ton hôpital aillent eut un réseau de correspondance. Je commençais à trouver le temps long en classe. Je suis le seul parmi ma classe à qui on a permis de sécher les cours de français. Ce cours est facultatif, mais comme je connais déjà très bien la langue due à mes nombreux déménagements je n’avais donc pas à le suivre. Toutefois, l’école ne pouvait pas me laisser là à rien faire, ni me renvoyer chez moi alors, ils m’ont permis de t’aider avec ton anglais et en même temps j’ai découvert une personne formidable. Je trouve ça fascinant de parler avec toi, ça me permet de renouer avec mes racines que j’ai perdues avec le temps. Tu t’améliores beaucoup en anglais, tu fais de moins en moins de fautes et tu m’en vois ravi. Ta calligraphie aussi est plus fluide, je vois beaucoup de progrès. En passant, j’ai suivi ton conseil et j’ai décidé de me racheter un appareil photo. Tu l’aimerais probablement, elle fait old school. Je t’envoie d’ailleurs l'un de mes clichés que j’ai prise avec mon appareil photo.

La photographie et la danse sont les deux seules activités que je fais qui me permettent d’exprimer ce que je ressens vraiment. Je me suis d’ailleurs inspiré de ton histoire dans cet hôpital pour la nouvelle chorégraphie que je crée présentement. C’est l’histoire d’un oiseau qui vit sauvagement et qui se fera emprisonner dans une cage sans comprendre pourquoi. À la longue, l’oiseau adorera sa maîtresse pour qu’ensuite, elle relâche la bête pour qu’elle soit libre de vivre l’un avec l’autre.

D’ailleurs, j’espère que ta vie est mieux maintenant, un peu plus joyeuse. Comment va ta belle bénévole ? J’ai hâte de recevoir ta visite et de pouvoir enfin te rencontrer de face. J’ai été surpris quand tu m’as proposé de venir me voir et me rencontrer. Il faut dire que New York et Londres ce n’est pas la porte à côté. Surtout que tu ne peux rester qu’un weekend. Tu dois avoir un bon emploi, car le voyage doit être dispendieux. D’ailleurs, que fais-tu dans la vie ? Au fil de nos lettres, j’ai appris à t'apprécier et j’espère retrouver la même chose de face. J’ai tout planifié, ton arrivée et l’activité. Je préfère garder en mystère l’activité, mais je suis sûr qu’elle va te plaire.

À très bientôt.
Yú Xiang


12 Mai 2018

J’étais nerveux. C’était aujourd’hui le 12 mai que j’allais rencontrer Shang pour la première fois. Et s’il ne m’appréciait pas, je veux dire nous avons huit ans de différence ? J’avais tellement hâte de le rencontrer que je me suis levé à 7 h. J’ai consulté la dernière lettre de Shang pour être sûr de l’heure où il allait arriver. Il devrait arriver vers 11 h, j’avais alors 4h encore à attendre. Ce matin, j’avais décidé de pratiquer Féng de zìyóu. J’avais nommé la danse qui parle de l’histoire de Shang, la liberté du Feng, car le Fenghuang est un oiseau mythique de ma culture qui est sage et doux et règne sur tous les oiseaux. Je trouvais que la liberté de cet oiseau était un moyen d’exprimer que tous esprits vivant devraient pouvoir être libre de son destin. Je perfectionnais le moindre de mes mouvements. J’étais tellement absorbé par le sentiment de liberté que la danse me donnait que j’en avais oublié l’heure. Il était 9 h 45. Merde, j’étais juste... J’ai sauté dans la douche. J'ai enfilé un t-shirt blanc, une chemise, un jean, mes baskets et j’ai filé vers la porte sans oublier ma caméra, les billets pour l’activité et le thé de luxe que j’avais préalablement choisis pour cette rencontre et moi-même préparé, selon la coutume. Quand je marche, j’écoute souvent de la musique et il m’arrive parfois de danser quelques pas en même temps ce qui a pour effet de m’attirer parfois le regard des autres passants, mais je m’en fiche. Au moment où je tournais le coin pour arriver à l’arrêt, le bus était là et partait. Je me suis mis à courir pour le rattraper et je faisais de grands gestes avec mes bras : « Hey ! Attendez-moi !» le chauffeur a dû me remarquer, car il ralentit et me laissa rentrer. J’étais à bout de souffle, j’ai déambulé dans l’autobus pour aller m’asseoir à un siège vide à l’arrière. Après y avoir pris place, j’ai laissé mon angoisse se perdre au travers de la musique envoutante.

Je suis arrivé à l’aéroport pour 10 h 45. Je me demandais par qu’elle porte il allait arriver, il ne m’avait pas parlé de sa porte d’arriver. Je suis peut-être mieux de l’attendre au banc à l’entrée et je ne l’ai jamais vu comment puis-je le reconnaître ? Comment lui va-t-il me reconnaître ? Sur ma gauche j’ai aperçu un vieil homme serrant sa petite fille dans ses bras. Il tenait une pancarte dans sa main. «Excusez-moi monsieur, allez-vous jeter cette affiche ?» demandais-je. «J’ai terminé de m’en servir ma petite Agnès est arrivée. Tiens prends-la.».«Merci !». Je suis allé au petit café situé à l’entrée et demanda un marqueur. J’ai inscris sur la pancarte le nom de Shang en chinois pour lui faciliter la tâches. Une fois le tout complété, je suis allé me poster près de l’entrée et j’ai attendu. L’angoisse revenait. «Faites qu’il m’apprécie.»

(c) Miss Pie

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Dim 13 Mai 2018 - 18:40


Dear Li Shang

Shang & Xiang

« How wonderful it is to be able to write someone a letter! To feel like conveying your thoughts to a person, to sit at your desk and pick up a pen, to put your thoughts into words like this is truly marvelous. »
Dans sa dernière lettre, Shang avait pris soin de mentionner sa nouvelle adresse. Il était finalement libre de ces murs froids qui le rendaient tranquillement plus fou qu’il n’avait pu l’être à son arrivée. On lui avait répété maintes fois qu’il ne pouvait pas être un soldat de l’armée impériale de Chine puisque plus aucun empereur ne gouvernait sur la Chine depuis plus de 60 ans. Cela fut un choc pour le militaire, mais celui-ci ne put faire autrement que d’accepter cette réalité. Quelque chose clochait… Les choses étaient si différentes qu’il était impossible que cela ne soit qu’un odieux mensonge. Il avait donc gardé cette vérité pour lui-même et s’était contenter de faire ce que les employés de l’hôpital voulaient. Prenant sa médication de façon quotidienne, une fatigue s’était accumulée en lui et lui avait enlevé l’envie de se suicider pour laver l’honneur de sa famille… De toute façon, avait-il finit par conclure, sa famille n’était nulle part. Dire que la Chine était sans empereur depuis tant d’années voulait donc dire que cette guerre ne servait plus à rien… Le seul soulagement que l’asiatique pouvait ressentir était de savoir que la Chine était toujours un pays malgré tout. Toutefois, deux personnes l’avaient aussi grandement aidé : Anna et Xiang.

Anna avait été là pour l’aider à perfectionner son anglais à l’oral. Suite à une dispute avec son premier professeur de langue, Shang s’était retrouvé sans personne pour s’améliorer dans la langue du pays. Heureusement, celui-ci avait déjà apprit la base et Anna avait pu prendre le relais pour peaufiner le tout. Malheureusement, elle n’avait suivi aucun cours pour l’aider à apprendre à écrire correctement la langue et ce fut grâce à Xiang, un jeune correspondant britannique d’origine Chinoise, qu’il put comprendre ses fautes et les corriger. Il n’était toujours pas un maître dans la langue, mais désormais, il savait la parler, l’écrire et la lire.

Il avait reçu une dernière lettre venant de Xiang, deux semaines avant la date qu’il avait proposé pour une rencontre. Ne sachant pas si sa réponse allait être lue avant cette journée, Shang préféra ne rien répondre et attendre d’être face à l’inconnu plutôt pour l’informer des changements de sa vie… Et puis, de toute façon, ne valait-il pas mieux qu’il l’informe de face que cette belle bénévole était devenue sa petite amie et qu’ils vivaient désormais ensemble ? Sans parler que cela allait lui laisser deux semaines pour lui permettre de trouver un mensonge pour ne pas lui parler des portails pouvant faire voyager les gens gratuitement d’un pays à un autre. C’était Anna qui lui en avait parlé lorsqu’il avait mentionné Xiang et son désir de le rencontrer… C’était comme un cadeau tombé des cieux. Cependant, maintenant qu’ils étaient arrivés à cette fameuse journée, Shang n’avait pas su se calmer; il s’inquiétait. Passer par un portail n’était-ce pas un peu dangereux ? Et s’il se perdait en chemin ? Et comment allait-il pouvoir se rendre à l’aéroport avant son correspondant en faisant genre qu’il sortait de l’avion ? Et si Xiang ne l’aimait pas finalement ? L’écriture et le face-à-face étaient deux choses complètement différentes lorsqu’on y pensait bien. Peut-être même que cela allait être lui qui n’allait pas l’apprécier… Ils avaient quand même 9 ans de différence.

Ce fut donc une nuit bien difficile pour le Chinois qui n’avait pas su trouver le sommeil et ce fut seulement après quelques minutes que le réveil sonna pour qu’il se prépare pour son rendez-vous. L’avantage des portails était qu’il n’avait pas de longs trajets inconfortables à faire et il pouvait donc tarder un peu pour se rendre à Londres… L’inconvénient, était qu’il y avait le décalage horaire. 5 heures qu’on lui avait expliqués… Cela voulait donc dire qu’il devait s’y rendre avant 6h pour avoir le temps de trouver un taxi le menant à l’aéroport… Cette rencontre était un véritable puzzle, mais il tenait à remercier personnellement cette personne qui l’avait grandement aidé sans rien attendre en retour. Ce fut donc avec les premières lueurs du soleil que le jeune homme sortit de chez lui, habillé d’un jean, d’un veston noir et d’un t-shirt blanc, pour se rentre au T&L’s bar, là où il devait avoir le portail. Arrivé face à la porte menant à la seule pièce du sous-sol de l’établissement, Shang hésita un moment avant de l’ouvrir. Se donnant des paroles d’encouragement, il tourna finalement la poignée et poussa la porte pour tomber sur une pièce aménagée en bureau. Un fouillis sur un grand bureau en bois ancien et des papiers au sol. Cela semblait être l’endroit où les propriétaires géraient leur business.

S’était-il trompé ? Le doute se créa en lui jusqu’à ce que son regard devienne trouble en balayant la pièce du regard… Ou était-ce pas plutôt le mur qui était flou, là, dans le coin..? S’y approchant lentement, il tendit sa main en sa direction pour soudainement la voir disparaître. Effrayé, il la retira rapidement et la plaça contre son torse. Elle lui semblait plus froide que le restant de son corps. C’était là une bien drôle de sensation.., mais une chose était sûre, cela était bien le portail qu’il cherchait. Fermant les yeux de toutes ses forces comme si cela allait avoir une quelconque conséquence sur le trajet, Shang traversa le portail en espérant que tout allait bien se passer… Et ce fut le cas puisque, comme prévu, il arriva dans une grande bibliothèque de l’autre côté. Bar : New-York. Bibliothèque : Londres. Hôtel : Paris. Tout allait bien pour le moment. Son regard chercha une horloge et son cœur fit un bon en s’apercevant qu’il ne lui restait qu’une quinzaine de minutes pour se rendre à leur point de rencontre. Paniqué, Shang se mit à courir pour se rendre jusqu’à la rue qui grouillait de personne. Finalement, le Chinois demanda à un inconnu s’il pouvait lui appeler un taxi, lui donnant comme excuse qu’il n’avait pas de téléphone pour le faire. Le londonien avait grogné dans sa barbe, mais avait toutefois fait sa bonne action de la journée et ce fut 5 minutes plus tard que la voiture fut en face de la bibliothèque. « L’aéroport Heathrow s’il vous plait » Stressé, Shang passa son temps à étiré son cou pour observer l’heure sur la radio et ce fut 5 minutes en retard que Shang fut finalement arrivé à destination. Une catastrophe !  Prenant la porte principale, Shang couru en direction de la porte de l’avion où Xiang devait l'attendre.

Par chance, l’avion fut légèrement en retard et Shang réussi à se mêler à la masse de façon plus ou moins discrète. Avec chance, Xiang n’allait pas s’en apercevoir… Mais où était-il justement ? L’adolescent avait bien envoyé une photo de lui dans l’une de ses lettres, mais le militaire n’avait clairement pas regardé suffisamment longtemps ses traits pour être capable de le reconnaître. Aller, soyons logique, il ne devait pas avoir vingt asiatiques en train d’attendre pour quelqu’un… Heureusement, une pancarte où était écrit son prénom en mandarin attira son attention : ce devait être lui. S’avançant avec précaution jusqu’à l’adolescent, le jeune homme commençait tranquillement à reconnaître ses traits enfantins. Il avait de grands yeux foncés, comme ceux des bambins et un petit nez retroussé. C’était comme si son visage avait oublié de changer en vieillissant et cela lui donnait un air très doux. On avait presque envie de le protéger. Les mains moites et le cœur battant de plus en plus rapidement, il s’arrêta finalement face à Xiang et la pression descendue presque immédiatement après s’être présenté. « Bonjour, je me nomme Li Shang » avait-il dit dans sa langue maternelle tout en s’inclinant légèrement pour montrer le respect à l’hôte de la journée. « Merci de bien vouloir t’occuper de moi durant mon séjour. »

(c) DΛNDELION
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Mer 30 Mai 2018 - 14:24


Parfois, tu rencontres une personne avec qui tu connectes facilement. Tu n’as pas à prétendre d’être quelqu’un d’autre.


**Tous les dialogues en italique dans ce texte sont en mandarin**

Le problème quand on ne sait pas à quoi ressemble une personne, car on ne la jamais vue et bien on ne la reconnaît pas. J'attendais que Shang arrive, mais j'ignore s'il est grand, petit, gros, mince, musclé... J'espère vraiment que Shang arrivera à me reconnaître. Son avion avait eu du retard, car il était l'heure et je ne voyais personnes sortir de la porte. J'étais tellement angoissé que je jouais avec le coin de la pancarte. S'il avait encore des problèmes de santé mentale ? Il est peut-être agressif ? Nous n'avions jamais parlé de l'hôpital dans nos lettres, alors je ne savais même pas pourquoi il était là-bas ?

Une voix masculine me tira de mes pensées.« Bonjour, je me nomme Li Shang.» Il s'inclina légèrement et ajouta « Merci de bien vouloir t'occuper de moi durant mon séjour.» Il avait un air sérieux, autoritaire et il était musclé et viril. Quand je dis virile, je ne dis pas que je suis attiré physiquement envers lui, mais j'ai de la misère à avoir du poil sous les bras et de paraître aussi imposant alors que pour lui cela lui semble si simple. Je n'étais pas l'un des plus grands de l'asian squad, mais cet homme était nettement plus grand que nous tous. Dès ma première rencontre avec lui, j'ai su qu'il ne fallait pas lui chercher des ennuis et qu'il savait probablement se faire respecter. Je suis alors levé si vite que j'en avais oublié le thermos de thé que j'avais entre mes jambes. Le contenu de la tasse m'était tombé sur les jambes et sur les souliers de Shang. « Enchanté monsieur...OUCH ! ça brûle.... Oh mon dieu, je suis désolé...désolé...» Je me suis alors mis à genou pour nettoyer les souliers de Shang. J'avais tenté d'en enlever une partie avec la pancarte, mais finalement j'en avais enlevé le plus gros avec la manche de mon chandail. Pendant tout le temps que je tentais d'essuyer je n'arrêtais pas de m'excuser. Je me trouvais tellement stupide et maladroit. Je venais de le rencontrer et déjà je m'étais brûlé et je faisais presque de même avec mon invité. Je suis alors resté silencieux, par peur d'avoir des reproches.

Pour changer d'atmosphère, j'avais décidé d'inviter Shang à aller déjeuner. « Pour me faire pardonner ma maladresse, laissez-moi-vous inviter au restaurant. Je dois vous avouer que je suis un peu déçu, car j'ai voulu vous faire la surprise avec le thé que j'avais préparé, selon notre culture, mais il n'y en a plus une goutte. La prochaine fois, je promets de vous en amèner.». Nous avions alors décidé d'aller déjeuner. Par chance, en regardant sur mon cellulaire, j'ai pu remarquer qu'il y avait un restaurant qui offrait des Full English Breakfast dans l'aéroport et qui avait de très bonnes notes sur tripadvisor. J'adorais cette application, étant donné que j'ai beaucoup voyagé je ne connaissais pas grand endroit et avec cette application au moins je pouvais bien manger sans avoir à demander à Eomma. Je me demande d'ailleurs ce qu'il penserait s'il savait que je rencontrais un homme 8 ans plus vieux que moi. Il était très protecteur avec moi, c'était comme ma seconde mère alors je ne voulais pas le décevoir et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai évité de parler de Shang à l'asian squad. « Une table pour 2 s’il vous plaît.» Nous avions choisi une jolie table dans le fond du restaurant où nous allions pouvoir discuter sans être interrompu. J'allais enfin pouvoir en savoir plus sur sa vie




(c) Miss Pie

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Sam 23 Juin 2018 - 14:28


Dear Li Shang

Shang & Xiang

« How wonderful it is to be able to write someone a letter! To feel like conveying your thoughts to a person, to sit at your desk and pick up a pen, to put your thoughts into words like this is truly marvelous. »
Son air était autoritaire, dur et solennel. Shang n’aimait pas relâcher sa rigueur quant aux coutumes de son pays malgré qu’il n’y soit plus depuis quelques mois déjà. La culture asiatique voulait cela et ayant été élevé dans une famille de guerrier, cet aspect avait sans doute été encore plus présente que dans les autres familles. L’adolescent semblait avoir compris vu le ton qu’il avait utilisé avec son aîné. Cela fut très agréable pour lui de voir que certaines coutumes n’avaient pas changées depuis le temps, bien que certain mots que le jeune homme lui semblaient… Différents. C’était évidemment normal puisque les dialectes changent avec le temps, mais il ne put s’y attarder plus que cela puisque le thermos que Xiang avait glissé entre ses cuisses lors son attente s’était renversé au sol lors de sa révérence. Résultat : du thé au sol et sur le dessus des souliers du militaire. Son premier geste fut un claquement de langue contre son palais et un soupir agacé de par cette étourderie. Franchement, ne savait-il pas fermé un thermos correctement ? Quel genre de soldat serait-il ? Alors qu’il avait pincé les lèvres et froncé les sourcils tant il était agacé par ce qu’il venait de se passer, il réalisa soudainement qu’il n’était plus dans l’armée et que ce jeune homme n’allait sans doute jamais y mettre les pieds de toute façon.

L’aîné avait soupiré, puis roulé du regard en réalisant que Xiang était en train de nettoyer ses chaussures à l’aide de la manche de son chandail. Il se recula alors pour le faire arrêter son manège. « Ça l’arrive à n’importe qui, ce n’est pas grave. Ça ne m’a pas brûlé. » Malheureusement, ses souliers de cuir, eux, allaient avoir le droit à un bon nettoyage lorsqu’il en aura l’occasion. Toujours irrité, Shang releva de force et sans trop de ménagement le plus jeune. Il n’était pas quelqu’un de doux; il ne savait pas trop comment agir avec des civils. Une fois remit sur pied, Shang se pencha pour prendre le contenant ayant roulé à quelques pas d’eux… Il ne manquerait plus qu’une personne marche dessus et tombe par inadvertance. De retour face à Xiang, Shang le lui tendit avec indifférence et sans le regarder. Peut-être Xiang sentait une hostilité chez son invité puisqu’il proposa d’aller manger pour se faire pardonner. « Oui, pourquoi pas, je dois avouer que je n’ai pas eu le temps de manger. » Avait-il soufflé. « Pour ce qui est du thé… Je te remercie pour cette attention, mais on peut clairement voir que ce n’est pas une bonne idée que tu m’en apporte. » Peut-être avait-il l’air froid et désagréable, mais ayant été dans l’armée depuis la moitié de sa vie, il n’était pas capable de faire autrement et ce, même avec Anna, celle qu’il aimait. Avec le temps, les choses allaient changer, mais il devait apprendre à s’assouplir.

Ne connaissant pas le coin, le brun avait attendu les indications pour se rendre au restaurant le plus proche qui s’avérait être celui de l’aéroport… Bon, pourquoi pas. C’était peut-être très bon, il ne pouvait pas juger quelque chose qu’il n’avait jamais goûté… Ce n’était pas comme s’il avait souvent voyagé… Pas comme Xiang à ce qu’il se souvenait. Ils s’installèrent à une table en retrait des autres. S’installant en silence, Shang observa pendant quelques secondes son correspondant sans trop quoi savoir quoi dire… C’était étrange à quel point, lorsqu’on se retrouve face à un inconnu avec qui on conversait par écrit, les mots deviennent soudainement bien difficiles à trouver. Heureusement, une serveuse ne tarda pas à arriver avec du café. Le malaise serrait peut-être moins flagrant s’il passait l’attente le nez dans sa tasse. Bon, d’accord, ce n’était pas une solution durable, ils allaient devoir discuter sinon la journée risquerait d’être bien longue. « Comment vont tes études ? » Avait finalement commencé le capitaine « Tu désires faire quoi plus tard ? J’imagine que la photographie et la danse ne sont que des passe-temps, n’est-ce pas ? » Vivre de ça, était quelque chose d’impossible dans son esprit légèrement archaïque. Un métier devait être sûr et suffisant pour payer les dépenses d’un foyer et pouvoir subvenir aux besoins d’une famille. Xiang était peut-être un peu jeune pour penser à de telles choses dans cette société, mais Shang, lui, était déjà dans la voie de sa carrière depuis de nombreuses années lorsqu’il avait son âge. « Tu n’as pas pensé à devenir médecin ? Ou peut-être l’armée ? » Oui, rapidement comme cela, du haut de ses 24 ans, Shang sonnait comme un Yé ye.

(c) DΛNDELION
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Lun 23 Juil 2018 - 4:52


Parfois, tu rencontres une personne avec qui tu connectes facilement. Tu n’as pas à prétendre d’être quelqu’un d’autre.


**Tous les dialogues en italique dans ce texte sont en mandarin**

Un silence inconfortable c’était installé entre nous. À l’écrit, je pouvais bien prendre 4-5 jours pour penser à quoi répondre, mais de face j'avais réalisé qu’en fait je ne connaissais pas temps cet homme. Je commençais à regarder mes mains, car je ne savais pas par où commencer. J’avais frotté aussi mes côtes doucement, car elles étaient encore foulées de ma journée de peinture avec l’asian squad et le mouvement brusque du thé tout à l’heure avait ravivé la douleur.  Par chance, une serveuse était venu nous proposer du café que j’avais décliné gentiment. «Pourrais-je avoir un thé Earl Grey, s’il vous plaît? Merci.» Je n’aimais pas le café, car c’est très amer. Le temps redevenait long dès le départ de la serveuse et j’ai pu constater que Shang non plus n’était pas très à l’aise, mais ce fut toutefois lui qui avait brisé la glace. «Comment vont tes études?.» «Super-bien merci! Je me débrouille assez bien à l’école pour être honnête.» «Tu désires faire quoi plus tard . J’imagine que la photographie et la danse ne sont que des passe-temps, n’est-ce pas . » « Ce sont des passe-temps bien sûr, mais j’aimerais être danseur pour être honnête. La danse est ma passion, depuis mes 13 ans. Je danse pratiquement tous les jours et je prévois de prendre des cours très prochainement pour me perfectionner. Si cela ne m’est pas possible d’être danseur, je serais vraiment triste, mais je prévois d'être traducteur ou linguiste, car j’adore apprendre de nouvelle langue et je connais d’ailleurs déjà le chinois bien sur, le coréen, le japonais, le français et l’anglais.» « Tu n’as pas pensé à devenir médecin? Ou peut-être l’armée?» Je sentais un certain désappointement dans sa voix comme s’il n’était pas d’accord avec mes futurs choix de carrière. « Non, je ne suis pas doué en science et l’armée est très stricte. Je ne pense pas être fait pour cette vocation. Et vous que faites vous dans la vie?»« Comment vous sentez vous depuis que vous n’êtes plus à l’hôpital? D’ailleurs, comment va votre charmante bénévole?»

Notre commande arriva et déjà, je nous avais sentis plus détendu tous les deux et plus à l’aise de discuter. Shang était diffèrent en personne qu’en lettres, car par lettre il semblait toujours joyeux tandis que de face il avait l’air dans ses pensées beaucoup. Je venais de me souvenir qu’il avait été interné pour tentative de suicide, alors l’hôpital devait surement contrôler les lettres. « Je voulais vous dire que votre anglais c’est beaucoup amélioré dans les lettres et votre calligraphie c’est vraiment amélioré.» J’étais vraiment heureux de pouvoir rencontrer Shang. Il est vrai qu’il a un air froid de base, mais j’ai l’impression qu’un jour cela changera. J’avais mangé avec appétit mon omelette western, cela faisait si longtemps que je n’en avais pas mangé. Comme je l’avais mentionné plus tôt, j’avais payé pour le repas et nous avions attendu le métro. « Le trajet ne devrait pas être trop long. J’espère que l'activité choisie vous plaira. Vous avez apprécié le repas?»  Nous étions malheureusement dans l’heure de pointe et le métro était plein à craquer. Aussitôt, entré dans le métro l’air était étouffant et je m’étais déjà fait piler sur les pieds 2 fois.


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Mer 1 Aoû 2018 - 23:06


Dear Li Shang

Shang & Xiang

« How wonderful it is to be able to write someone a letter! To feel like conveying your thoughts to a person, to sit at your desk and pick up a pen, to put your thoughts into words like this is truly marvelous. »
Inconsciemment, Shang avait roulé son regard en entendant Xiang dire que l’armée était très stricte. Il était donc ce genre de gamin, ceux qui n’avait aucune fierté pour leur pays et qui ne souhaitait pas être respecté. Ceux qui préféraient vivre la belle vie pendant que d’autres se faisaient tuer pour qu’ils aient une vie normale. Cela l’agaçait profondément, mais c’était sans aucun doute simplement parce qu’il ne venait pas de la même époque et que l’armée et le respect étaient quelque chose de très important autrefois. Heureusement, le plus jeune avait semblé comprendre ce sujet de lui plaisait pas plus que cela et il avait préféré rebondir sur sa sortie de l’hôpital. « Je vais mieux, merci … Ce n’est pas comme si j’avais vraiment mérité cette place dans cet endroit… » Il avait été diagnostiqué schizophrène et dépressif. Ce n’était pas ça. Enfin, pas la schizophrénie, il n’avait toujours pas changé d’avis sur son passé et ce, même s’il avait pris la médication qui devait lui faire rappeler qui il était; il n’avait que jouer un jeu devant les psychologues. Il avait compris s’il ne donnait pas les réponses voulues, les médecins lui donnaient simplement une dose plus forte, l’empêchant tout simplement de penser ou de formuler une phrase sensé tellement il était drogué. « Elle s’appelle Anna… » Avait-il enchaîné en souriant. « À ma sortie j’ai appris qu’elle avait été hospitalisé. C’était assez grave et c’était pour ça qu’elle n’avait pas pu se présenter à nos dernières rencontres. » Son sourire c’était évaporé et ses sourcils se haussèrent légèrement, laissant deviner une peine envahissant son cœur. « J’ai vraiment eu peur… Je pensais qu’elle allait mourir. » Prenant une grande respiration pour se calmer, il revint de marbre, comme à son habitude. « Heureusement, elle va bien désormais grâce à moi. » Il ne comptait pas s’étaler sur la façon dont il l’avait sauvé. Être sauver grâce à un véritable baiser d’amour ce n’était pas quelque chose de ''normal''. « Nous sommes en couple depuis sa sortie de l’hôpital et nous vivons ensemble… Je suis… Heureux. » Avait-il finalement conclu en prenant une grande respiration de bonheur. « Je suis chanceux de l’avoir. » Chanceux d’avoir une petite femme prête à tout pour lui, toujours rayonnante, un peu maladroite, mais avec un petit caractère piquant. Chanceux d’avoir oublié ses sentiments pour ce soldat.

Finalement le repas arriva, puis la discussion semblait mieux se passer que plus tôt. Il suffisait que de briser la glace sans doute. Bien qu’ils n’étaient pas du même âge ni de la même époque, les choses semblaient bien aller au final et Shang se surprit même à rire à quelques reprises durant le repas. « Merci. Je essaie beaucoup. Anna aide beaucoup. » Avait-il dit maladroitement en anglais. Terminant son repas à la vitesse de la lumière par habitude de l’armée, Shang attendit patiemment que Xiang termine le sien, puis ils quittèrent l’aéroport pour aller à la première bouche de métro. Descendant les escaliers pour se rendre aux wagonnets, Xiang partagea sa crainte pour l’activité, mais Shang ne fit aucun commentaire sur le sujet. Une activité n’était qu’une activité après tout. C’était pour l’adolescent qu’il était venu à Londres, pas pour quoique ce soit d’autre. Ils auraient pu rester au restaurant et cela lui aurait plu tout autant. Un simple « Oui. » sec et froid avait sortie d’entre ses lèvres lorsqu’il se fit demander si le déjeuner avait été bon. Il n’était pas comme les autres ; il ne s’excitait pas sur la nourriture. Il mangeait simplement parce que c’était nécessaire de le faire. Finalement face au moyen de transport, Shang réalisa qu’ils n’allaient pas avoir d’espace vital durant leur trajet. Ça ne le dérangeait pas plus que cela puisqu’il avait connu pire condition et que, vu sa grandeur, il allait pouvoir se sentir libre parmi les autres faisant tous plus ou moins la même taille, cependant, à peine s’était-il installé à côté d’une barre métallique d’un wagon qu’il vit une vieille dame tenter d’entrer, mais ses pas semblaient incertains et personne ne semblait vouloir lui dégager la place. Agacé par ce manque de respect, Shang s’était dirigé vers elle en poussant les jeunes adultes sans aucune délicatesse et il lui proposa son avant-bras comme soutient jusqu’à un banc pour personne à mobilité réduite qui était utilisé par un adolescent écoutant sa musique trop forte.

Se plaçant devant lui avec son air autoritaire, il avait cru que le garçon allait comprendre et quitter son siège pour le laisser à la vieille dame, mais celui-ci se contenta de le dévisager. Agacé, Shang arracha le casque d’écoute du gamin et lui hurla tel le capitaine qu’il était de dégager. « On t’as pas appris bienséance ?! Dégage de là et laisse ta place à quelqu’un qui en a plus besoin que toi! C’est bien dommage que le service militaire ne soit pas obligatoire ici, tu en aurais fortement besoin. » Tant il était agacé qu’il n’avait pas réfléchit en parlant et les mots s’étaient alignés parfaitement. Intimidé, l’adolescent s’était finalement levé et Shang avait aidé l’inconnue à s’y installer. Presque aussitôt, les portes du wagon se fermèrent et le trajet commença. Vacillant à cause des vibrations dû aux courbes, le Chinois se rendit vers son correspondant qui avait évidemment entendu son discours tant sa voix avait portée. « Est-ce que tous les gens de ton âge sont si irrespectueux envers leur aîné ? C’Est quoi cette époque… »

(c) DΛNDELION
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