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 :: RP Abandonnés
« I just want to live in a glass box alone. » | Clémence
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Ven 8 Déc 2017 - 16:52
« I just want to live in a glass box alone. »
   
Hank avait été libéré du centre dans lequel il avait été placé, voilà déjà des mois. Même s'il était appréciable que les médecins lui aient fourni des papiers, des habits (stricts mais élégants), et même un peu d'argent de poche ; cela n'était pas suffisant pour se repérer dans cette grande jungle qu'était Paris. Pour tout dire, Hank n'avait pas la moindre idée de où il irait, et de ce qu'il ferait.

Dans la rue, les gens se pressaient autour de lui, comme s'ils avaient le diable à leurs trousses. Ils s'ignoraient les uns, les autres, et se bousculaient, comme s'ils ne se voyaient pas. Hank était triste et désemparé à la fois, pour autant, il aurait eu du mal à l'admettre. Ce qui dominait, c'était bel et bien le sentiment d'injustice et la colère que suscitaient en lui toutes ces perturbations auxquelles il ne comprenait rien. Il avait besoin de temps et de solitude pour se retrouver, or, les bains de foule parisiens forcés n'amélioraient en rien son humeur.

Hank n'aurait su dire depuis combien de temps il errait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il faisait jour lorsqu'il avait commencé à progresser dans Paris, et que désormais, le soleil commençait à se coucher. Il finit par s'asseoir sur un muret en pierre, d'un air dépité.

Alors, son regard se posa sur le bâtiment qui lui faisait face. Le nouveau monde. Un nom approprié. Il porta sur lui un air intrigué, se demandant combien pouvait coûter une nuit, dans un tel endroit, où s'ils ne pouvaient pas se contenter de lui offrir le couvert, contre l'un de ces billets colorés qu'on lui avait confiés.

C'était grâce à une étrange fatalité – ou était-ce la providence ? - que Hank était finalement arrivé jusqu'ici. Y avait-il un je ne sais quoi de mystérieux et magique là-dessous, où le hasard faisait-il simplement très bien les choses, après quelques mois de malchance inouïe ?

Hank crispa la mâchoire puis prit son courage à deux mains, avant de pénétrer dans les lieux. L'hôtel n'était pas désert, mais l'atmosphère était déjà plus calme et plus respirable que celle qu'il venait de quitter. Son regard sombre s'abattit sur le bureau du réceptionniste, qui, forcément, n'était pas présent.

D'un air renfrogné et tendu, il suivit deux personnes qui se dirigeaient vers ce qui semblait être le bar de l'hôtel. Le ventre vide, Hank se dirigea vers la première personne qu'il aperçut : une jeune femme aux cheveux bruns.

▬ Vous servez seulement des boissons ici ? demanda-t-il, oubliant tout élément de courtoisie.
acidbrain
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Ven 8 Déc 2017 - 21:24

just want to live in a glass box alone
Ses cheveux bruns mi-longs attachés en chignon, comme pratiquement chaque fois qu’elle était en service, Clémence nettoyait avec assiduité, à l’aide d’un torchon, le comptoir du bar. Il fallait qu’il soit impeccable ! Sa tenue devait également l’être. Seul le pendentif, qui était sorti de sa chemise sans qu’elle s’en aperçoive, contrastait avec le sérieux de son uniforme. Son pendentif bleu en forme d’os était sa seule touche personnelle. Il ne quittait jamais son cou. C’était un rappel permanent de son ancienne condition canine. Et puis, elle avait toujours été habituée à porter un collier. Lorsque son cou était nu, elle avait l’impression qu’il lui manquait quelque chose. Quant au bleu, c’était sa couleur préférée et aussi la couleur de son collier de cocker anglais. Il était hors de question de changer ça ! Et même si ça faisait des années qu’elle était humaine, elle ne changerait pour rien au monde cette caractéristique. C’était devenu sa marque de fabrique, comme aimait le lui rappeler Honey. A cette pensée, des fossettes se dessinèrent sur son visage. L’évocation de son âme sœur, avec qui elle était enfin en couple, avait le don d’irradier son corps de bonheur et d’accrocher un sourire à ses lèvres, qui illuminait par la même occasion son visage. Elle se surprit même à chantonner l’air qui passait actuellement dans les haut-parleurs.

Lorsqu’elle eut fini, elle accrocha le torchon à son crochet. Elle se retourna et un homme vint lui poser une question. De toute évidence, un potentiel client. Depuis le temps qu’elle était barmaid, Clémence en avait vu un large panel. Il y avait les habitués, avec qui elle parlait toujours dans la bonne humeur, commençant à connaître leurs petits tracas et joies. Elle voyait alors ce qu’elle aimait chez les humains : la chaleur humaine. Ensuite, il y avait les clients de passage, ceux pressés, qui ne prenaient pas le temps de discuter ou peu. Ils se contentaient de commander et boire leur cocktail, réalisé avec soin par Clémence, puis de disparaître. Il y avait aussi les ponctuels nouveaux, comme aimait les appeler la brunette. C’était ceux qui venaient une fois et dont leur comportement disait qu’ils n’étaient pas habitués aux coutumes des hôtels. Et puis, il y avait ceux qui ne prenaient pas la peine de saluer ou d'être poli. Ceux-là, elle les associait facilement à Hadès. Cet homme semblait de cette catégorie. La jeune femme ne pouvait décemment pas lui hurler dessus et lui dire ses quatre vérités, comme elle l’a fait et l’aurait fait avec Hadès. Elle se contenta ainsi d’un courtois « Bonjour Monsieur », qu’elle ponctua par un sourire professionnel. Elle lui répondit alors d’une voix guillerette à sa remarque. « Non, pas seulement. On sert aussi des sandwichs, des hot dogs et des paninis. Si vous voulez autre chose, il y a la salle restaurant, qui saura peut-être mieux répondre à vos attentes. » Clémence consulta l’horloge murale, puis reporta son regard noisette sur le client. « Elle ouvre dans vingt minutes. » Clémence sourit encore un fois, à la fois par professionnalisme mais aussi par fierté. Elle avait réussi à se contrôler ! C’était exceptionnel. Elle avait réussi à ne pas assaillir le malheureux client d’une ribambelle de paroles incontrôlables. Faudrait qu’elle le dise à Mally ! C’était possible de se contrôler. Ou alors ça ne marchait que lorsqu’elle travaillait et pas dans sa vie privée ? Clémence se nota mentalement d’y réfléchir ou de poser la question à sa petite-amie. Là, ce n’était pas le moment. « Sinon, vous désirez une boisson ? Nous avons plusieurs variétés. » La brunette lui montra alors la carte où figuraient les boissons du bar, ainsi que la page où étaient répertoriés les en-cas les sandwichs, hot dogs et paninis. Le temps que le client se décide, Clémence le questionna, par curiosité. « Vous êtes de Paris ? »
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Sam 9 Déc 2017 - 19:23
« I just want to live in a glass box alone. »
   
Hank était décidé à aller droit au but. Il ne comprit pas vraiment pourquoi la jeune femme s'était évertuée à le saluer tout de même. Les humains avaient un code social très strict, encore plus que les habitants de l'océan. Comme si les poissons n'étaient pas assez loquaces, comme cela...

D'un regard circulaire, Hank observa les différents clients du bar, qui semblaient plongés dans des discussions passionnantes, tandis que la musique résonnait doucement dans la pièce. Il reporta alors son attention sur son interlocutrice, qui semblait bien jeune et gaie. Peut-être avait-elle voulu être professionnelle, voilà tout, voire même... affable. Il était vrai qu'elle ne ressemblait pas à quelqu'un de farouche. Il arqua un sourcil en apercevant l'étrange collier qui pendait autour de son cou. Ah, une originale...

Quoiqu'il en soit, il fut rassuré de constater que ce bar ne permettait pas seulement de se désaltérer, mais proposait également un éventail plus ou moins large de collations. L'hôtel possédait par ailleurs un restaurant, qui devait sans doute servir une nourriture plus agréable que celle qu'il avait goûtée au centre, pendant des mois. Hank souffla lorsqu'elle précisa, ceci dit, qu'il n'ouvrirait que dans vingt minutes. Il avait  les batteries à plat, et la patience n'était plus vraiment son fort.

▬ Je dînerai ici, répliqua-t-il. Est-ce que vous n'avez rien qui contient des fruits de mer ? demanda-t-il, désireux de renouer avec son alimentation originelle.

La serveuse lui donna la carte qui récapitulait tout ce qu'il pouvait demander, en boissons, ou en nourriture. Hank s'assit machinalement à la première table venue, qui était d'ailleurs à l'écart, tout en parcourant rapidement la carte des yeux.

▬ Je prendrai de l'eau plate, dit-il, peu avant que Clémence lui posât une question plus personnelle.

Était-il de Paris ? C'était toute la question. Hank n'était pas assez naïf pour prendre le risque de dévoiler qu'il nageait gaiement (enfin, façon de parler), dans l'océan, il y avait plusieurs mois de cela. Pour autant, il n'avait pas acquis assez de tact pour faire preuve de trop de prudence.

▬ Je suis à Paris depuis un moment oui, je viens de sortir du centre de soins en santé mentale, répondit-il, comme si c'était anodin.

Ces centres n'étaient-ils pas des sortes d'aquariums pour humains ? Il posa le menu sur la table, avant de reporter son attention sur elle.

▬ Écoutez, ne vous sentez pas obligée de me faire la conversation. Vraiment pas, ajouta-t-il, sans trop savoir comment y mettre la forme.
acidbrain
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Mar 12 Déc 2017 - 18:37

just want to live in a glass box alone
D’un sourire, toujours fixé à ses lèvres colorées, Clémence lui fit un hochement de tête affirmatif pour répondre à sa question, tout en lui désignant la carte. Elle lui demanda ensuite ce qu’il désirait comme boisson, après qu’il lui eut demandé si Le nouveau monde avait un sandwich particulier. L’hôtel possédait en effet un sandwich avec des fruits de mer et un autre avec du saumon. Il y avait également au menu un panini, ainsi qu’une salade avec des fruits de mer. Le reste de la carte n’était que des propositions pour des omnivores, carnivores ou végétariens. La brunette se demandait si le régime alimentaire de son client était exclusivement porté sur les produits de la mer ou non.

Clémence quitta le bar et suivit le client jusqu’à la table, qu’il venait de choisir. Son sourire toujours accroché à sa bouche, elle nota mentalement la commande. Elle lui demanda ensuite s’il était du coin ou non, tant pour faire la conversation que par réelle curiosité. La réponse ne se fit pas attendre. Il était à Paris depuis quelques temps déjà. Combien ? Aucune idée. En tout cas, il n’était pas natif de la ville, mais qui l’était vraiment ? Clémence ne connaissait pas beaucoup de personnes nées à Paris. Elle-même n’y était pas née, puisqu’elle était née en Nouvelle-Angleterre, aux Etats-Unis. Bon dans un monde différent et dans une époque différente, mais ce n’était qu’un détail. Et question détail, le client n’en était pas avare ! La brunette ne regrettait pas de lui avoir posé la question. Jamais elle n’aurait imaginé obtenir ce genre d’information après une seule question. L’homme se jouait-il d’elle comme Hadès l’avait fait ? Ou disait-il la vérité ? Clémence voulut lui demander quand son interlocuteur l’informa qu’elle n’était pas obligée de poursuivre la conversation. Obligée ? Oh que non ! L’ancien canidé était ravie et ne se sentait pas du tout forcée. Une personne qui se sentait assez à l’aise pour lui dévoiler des informations sur lui, c’était parfait ! Il y avait matière à discuter et sociabiliser. « Oh non, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas forcé. » Elle lui sourit, puis partit chercher sa commande. Elle revint rapidement avec le verre d’eau, qu’elle déposa sur sa table. Elle s’enquit ensuite de savoir s’il avait décidé ce qu’il voulait manger. Quand ce fut fait, elle prit sa commande, puis retourna au bar préparer le plat.

Tandis qu’elle préparait sa commande, elle ne put s’empêcher de penser à Honey. Sa voix lui manquait. Son odeur lui manquait. Ses yeux lui manquaient. Ses lèvres lui manquaient. Sa présence toute entière manquait à la brune. Clémence songea qu’elle l’appellerait à la fin de son service, pour savoir quand elles pourraient se voir. Ou alors, elle irait la voir à l’improviste. Après tout, Londres-Paris, ce n’était pas si loin. Il suffisait de traverser le portail de la chambre 2013 pour se rendre dans la bibliothèque de Clochette. Le plus long était de se rendre à l’appartement, mais pour une Clémence déterminée, ce n’était rien. Et puis l’appartement de Clochette, Honey et Peter n’était pas si éloigné que ça de la bibliothèque. Oui, c’était une idée. La jeune femme y pensa tout en confectionnant avec attention la commande de son client.

Une fois la préparation terminée, elle revint auprès de lui et déposa l’assiette près du brun. La barmaid voulut ensuite en savoir davantage sur l’information donnée tout à l’heure. Elle le questionna à ce sujet. « Pourquoi vous étiez au centre de soins en santé mentale ? C’est l’hôpital psychiatrique, non ? Vous y êtes restés longtemps ? Et est-ce à cause de ça, que vous êtes à Paris ? » Se tenant debout à côté de lui, elle attendit sa réponse, ne se départissant pas de son sourire.
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Mer 20 Déc 2017 - 17:46
« I just want to live in a glass box alone. »
   
Imaginer  Hank « à l'aise » dans une conversation avec une étrangère, en public, tenait de la science fiction. L'information sur le centre de santé mentale lui avait échappé à cause d'un manque de tact qui n'était plus à prouver, et aussi un comportement encore maladroit parmi les hommes. Il avait dit cela, comme il aurait parlé du dernier aquarium visité en date. S'il avait imaginé que cela inciterait sa jeune interlocutrice à le croire ouvert à la discussion, il se serait peut-être abstenu. Il ne lui avait certes pas dit qu'elle n'était pas « obligée » de parler, par politesse, mais dans l'espoir fou et désespéré qu'elle allât d'ores et déjà se préoccuper d'un autre client. Hank n'avait rien de personnel contre elle, mais les gens... envahissants (et il en fallait bien peu pour qu'il les considérât ainsi), le mettaient mal à l'aise.

Il crispa la mâchoire, mais se tut, tandis qu'elle souriait et allait chercher son plat. Hank avait beau avoir l'air marmoréen au possible, sa jambe droite était légèrement agitée. Il profita de l'absence momentanée de la serveuse pour sortir une boîte de calmants de l'une de ses poches. Le centre médical lui en avait tellement donnés qu'il avait pris l'habitude d'en reprendre, dès qu'il se sentait stressé... Ce qui arrivait régulièrement. Il ne manquerait plus que cela se muât en addiction, certes. Naturellement, Hank n'avait pas vraiment conscience des dangers encourus. Et pourtant, un je ne sais quoi l'incita à remettre rapidement la fameuse boîte dans la poche intérieure de sa veste, lorsqu'il vit la serveuse revenir vers lui.

Que voulait-elle encore ? Hank l'observa sans comprendre pourquoi elle l'assénait de questions, tandis qu'elle débitait plus de texte qu'il n'en avait lui-même dit dans la journée. Pourquoi avait-il été interné et pourquoi était-il à Paris ? Hélas, dire qu'il avait été un poulpe dans une autre vie, était exclu.

▬ Pour exhibition dans un lieu public, dit-il avec sérieux et avec la plus grande neutralité. C'est un interrogatoire ? ajouta-t-il, d'un air particulièrement méfiant.

Hank avait beau parler avec sérieux, il était difficile de ne pas se demander s'il n'était alors pas pince-sans rire. Il était difficile d'imaginer un homme à l'air aussi guindé, se laisser aller à un tel délit. Cependant, la franchise était parfois de ses défauts.

▬ Je suis resté dans ce centre pendant des mois, et je n'en suis pas sorti pour satisfaire la curiosité d'une gamine qui porte un collier pour chien, grommela-t-il, avec mauvaise humeur.  
acidbrain
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Mar 2 Jan 2018 - 18:21

just want to live in a glass box alone
La réponse fit écho à Clémence. Ce motif lui avait valu un séjour au commissariat. Il faut dire qu’elle avait débarqué dans ce monde entièrement nue, vêtue uniquement de son collier bleu de cocker anglais. La différence entre elle et son client, c’est qu’elle n’avait pas fini à l’hôpital psychiatrique, mais en foyer d’accueil, en passant d’abord par la case police. Désorientée elle n’avait rien compris de la situation et ne parlait pas français, seulement quelques mots rudimentaires. Heureusement pour elle, elle avait vite fini chez Clochette, qui lui avait tout expliqué de la situation dans laquelle elle se trouvait. Et grâce à son ancien colocataire, l’ancien canidé avait appris à lire et écrire, ainsi qu’à parler français convenablement. Quant à se comporter comme une parfaite humaine de son âge, elle avait Clochette pour ça. Aujourd’hui, Clémence s’était faite à sa bipédie et à son nouveau corps. Elle avait juste un petit souci de pudeur. Habituée à prendre des bains avec ses sœurs et à ne pas porter de vêtements en tant que chien, il lui arrivait souvent de se déshabiller devant quelqu’un chez elle ou de demander un bain avec une personne en toute innocence. Elle avait encore du mal à comprendre que les humains n’interprétaient pas ses demandes et comportements de la même façon qu’elle. « Non, rassurez-vous », lui répondit Clémence, d’une voix qu’elle voulait apaisante. « Je me posais simplement la question. C’est juste que je ne vous aurais jamais imaginé sortir d’un asile et surtout pas pour ce motif. J’ai terminé au commissariat pour ce motif, il y a quelques années. »

Clémence espérait qu’elle n’avait pas offensé le client avec ses questions. Pas de chance, c’était le cas. Il faut dire qu’il n’avait pas l’air d’être un homme enclin à sourire ou à tenir de longs discours. Il mit d’ailleurs fin à leur échange en grommelant. La brunette ne le reprit pas sur son âge. Elle n’était plus une gamine ! Elle avait vingt ans tout de même ! Néanmoins, elle avait quelques fois des comportements puérils. Depuis les plus de trois ans qu’elle avait débarqué dans ce monde, elle avait pris en maturité, mais elle avait encore beaucoup de progrès à faire. La brunette ne le reprit pas non plus sur le collier. Ce n’était en rien un collier pour chien ! La jeune femme se souvenait d’où il venait. Elle l’avait acheté à Londres avec Clochette, dans une boutique pour les humains. Il y avait toute sorte de pendentif et de couleurs dans la boutique, avec des bracelets assortis. Certains en forme de Big Ben, de larme, rond, en forme de drapeau britannique, etc. Clémence avait choisi le pendentif avec une chaîne en argent et dont le médaillon était en forme d’os et de couleur bleue.

Clémence baissa la tête et rougit légèrement en voyant son pendentif. Elle n’en était nullement gênée, puisqu’elle adorait ce collier et ce qu’il représentait. Elle était plutôt gênée d’avoir été prise en faute par un client. Elle le croyait rentré dans son uniforme. La barmaid le rangea sous sa chemise, tout en s’excusant. « Je ne voulais pas vous importuner, Monsieur. Je vous laisse manger en paix. Faites-moi signe, si vous désirez autre chose. » Elle lui sourit encore, tant par professionnalisme que pour lui montrer qu’elle ne lui en voulait pas. La brunette était si spontanée, sociale et bavarde qu’elle ne pouvait s’empêcher d’engager une conversation avec n’importe qui. Elle savait que ce n’était pas du goût de tout le monde. A sa connaissance, seule son amie Mallymkun parlait autant qu’elle. Et puis, clémente, elle pardonnait facilement, sauf si on se jouait d’elle, comme Hadès l’avait fait.

De retour derrière son bar, la brunette servit des clients, avec qui elle discuta gaiement. Elle remarqua que le verre d’eau du client sorti de l’asile venait de se vider. Clémence sortit de son bar et alla de nouveau à sa rencontre. « Vous désirez un autre verre d’eau ? » Le bar n’étant pas dans la partie restaurant de l’hôtel, il n’y avait pas de carafe d’eau de disponible. « Ou vous voulez peut-être autre chose ? »
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Jeu 4 Jan 2018 - 19:37
« I just want to live in a glass box alone. »
   
C'est en voyant l'expression de profonde perplexité de la jeune serveuse, qu'il comprit qu'il était peut-être allé trop loin. Le tact n'avait jamais été le fort de Hank, et il songea qu'il aurait dû retourner plusieurs fois la langue dans sa bouche, avant d'expliquer pourquoi il avait été interné. Au pire, cet établissement ne voudrait plus de lui dans le secteur ; au mieux, elle allait se montrer encore plus curieuse et envahissante. Naturellement, il était loin de s'imaginer qu'elle avait vécu la même chose. Hank était trop habitué à la vie animale, pour éprouver une véritable gêne, en mentionnant la nudité. Cependant, il ne se sentait pas fondamentalement à l'aise. Il était ici depuis des mois, et savait pertinemment comment les hommes fonctionnaient, ou ce qu'ils pensaient des... marginaux. D'ailleurs, le corps humain n'était pas particulièrement beau et méritait sans doute d'être dissimulé...

Quoiqu'il en soit, la réponse de son interlocutrice mit fin à ses tourmentes, même s'il n'aurait jamais pu l'imaginer. Hank regarda Clémence d'un air assez désarçonné, alors qu'elle expliquait qu'elle avait aussi eu des ennuis, pour les mêmes raisons, il y avait quelques années. Légèrement choqué par cette découverte, Hank ne réalisa pas qu'il s'était montré assez bougon, pour l'inciter à s'en aller. Silencieux, préoccupé, il la regarda s'éloigner sans chercher à la retenir.

En temps normal, il aurait pu douter de ses mots, mais il ne voyait vraiment pas pourquoi elle aurait menti. De plus, elle avait employé un ton assez sincère. L'exhibitionnisme était-il un délit si courant, ici ? Il en doutait fortement, et pourtant, il avait au moins ce point commun avec cette jeune fille.

Et si elle venait de son monde ?

Le cœur de Hank se mit à battre un peu plus rapidement, même s'il restait plutôt froid, en apparence. Pouvait-il essayer d'en savoir plus, sans passer pour un dingue ? Il avait besoin de rencontrer quelqu'un dans sa situation, afin d'obtenir des réponses, ou de trouver une solution ! Car non, Hank ne se faisait pas à cette nouvelle vie...

Un peu blême, Hank se posait mille questions, tout en suivant la jeune femme des yeux, au loin. Celle-ci semblait être bien occupée par son travail, et il hésitait profondément à l'interpeller, pour poursuivre la conversation. Il commença à manger, sans véritablement profiter du repas, l'esprit ailleurs.

Et finalement, Clémence revint vers lui, demandant s'il désirait un autre verre d'eau, ou même n'importe quoi d'autre... Hank releva les yeux vers elle, et l'observa avec une certaine intensité...

▬ De quel coin de l'océan venez-vous ? dit-il à voix basse, avec le plus grand des sérieux.
acidbrain
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Dim 14 Jan 2018 - 18:51

just want to live in a glass box alone
Clémence retourna auprès du client grognon. Il n’avait plus d’eau. Elle ne pouvait décemment pas le laisser mourir de soif ! C’était son travail et elle n’était pas rancunière, du moins par pour quelque chose d’aussi futile. La brunette demanda ainsi au brun s’il désirait un autre verre d’eau, même une autre boisson ou quelque chose d’autre à manger. Sa réponse ne fut pas celle attendue. Clémence resta interdite quelques secondes. Avait-elle bien entendu ? Vu le ton conspirateur, son client ne tenait pas à être entendu par des oreilles indiscrètes. De que coin de l’océan venez-vous ? Clémence passa plusieurs fois cette question dans sa tête. De deux choses l’une. Soit l’homme était fou, soit il venait de l’océan et croyait que Clémence aussi. La brunette songea plutôt à la première possibilité. Il devait sûrement être dans la même situation qu’elle. L’ancien canidé se dit qu’il avait dû être interné à son arrivée. Il avait dû dire qu’il était un animal de l’océan. Clémence songea qu’il avait eu de la chance qu’un des hommes de Louis ne lui était pas tombé dessus. La barmaid se répéta une dernière fois sa question, pour en extraire d’autres indices. Il devait être un animal marin et devait penser que tous ceux ayant subi le changement de monde venait de l’océan. La jeune femme le supposa et resta sur cette théorie. Elle se demanda ce qu’elle avait bien pu dire pour qu’il comprenne d’où elle venait. Elle songea qu’elle devait faire plus attention. Pour l’heure, il fallait lui répondre. Clémence s’approcha du client, rompant pour quelques secondes l’espace vital du brun. Elle voulait être certaine que personne ne l’entende à part lui. « Je ne viens pas de l’océan comme vous, mais de la terre ferme. Nous ne venons pas tous de l’océan. » Elle se recula alors, ne voulant pas le mettre plus à l’aise qu’il ne l’était déjà. Et puis, ce n’était pas tous les jours qu’une serveuse était aussi proche d’un client. Clémence ne voulait pas attirer l’attention des autres clients ni de ses collègues.


Le temps qu’il assimile sa réponse, la brunette le détailla. Qui était-il ? L’ancien canidé avait visionné un bon nombre des films Disney avec Marie. Elle n’arrivait pas à voir qui ce client pouvait être. Venait-il de la petite sirène ? Etait-il Sébastien ?


Quand l’homme eut assimilé la révélation de Clémence, elle jugea bon de lui éclaircir l’esprit. « Si vous avez la moindre question sur la situation, n’hésitez pas. Enfin, pas ici. Je peux m’arranger pour prendre une pause et tout vous expliquer. Retrouvez-moi dans le hall, devant les ascenseurs. Je vous y rejoins bientôt, le temps de m’arranger avec mes collègues. A tout de suite. » Elle lui sourit, puis s’éclipsa.


Après s’être occupée d’autres clients, qui la réclamaient, puis s’être arrangée avec ses collègues, Clémence put enfin quitter son service pour un temps. Elle courut dans le couloir et lorsqu’elle déboucha dans le hall, elle ralentit et marcha, puis se dirigea vers les ascenseurs. Elle y repéra l’homme venu de l’océan. La brune pressa le pas et alla à sa rencontre. L’ancien canidé, toujours en tenue de serveuse, appela l’ascenseur et ils y pénétrèrent tous les deux. Les portes se refermèrent sur les deux seuls occupants. Une fois que Clémence eut rentré un certain étage, l’ascenseur monta. « Bon et bien, on peut parler maintenant. Vous avez dit venir de l’océan, d’où exactement ? Et comment vous avez su pour moi ? Et au fait, quel est votre nom ? »
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