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 :: RP Abandonnés
O brave new world | Hank
Invité
Anonymous
Invité
Mer 13 Déc 2017 - 20:53
O brave new world

Il ne fallait guère plus que la plongée dans cet étrange nouveau monde, pour supposer à Frollo qu’il était tombé dans un supposé Enfer. Comment un homme issu du Moyen-Âge le plus archaïque aurait-il pu raisonner et penser autrement, en débarquant dans un monde aussi moderne ? Il y avait tant à voir, dans un tel tumulte, même au pied de la cathédrale de Notre-Dame, qu’il se sentait à la fois floué et perdu, furieux et effrayé. Jugez donc : des sortes des machines ou de cheveux de métal au bruit assourdissant et incessant, une cohorte de gens divers et de toutes les origines, de toutes les couleurs de peaux, avec un étrange mélange de langues parlées, au-delà du français dominant. Des sortes d’éclats de lumières intempestifs qui sortaient de boîtiers gris en métal et que tout le monde avait.

Parlons-on, de ce « monde ». Il était difficile à Frollo de croire qu’il y avait pire que la Fête des Fous, festival symbolique où le peuple avait l’illusion, pour une journée, de pouvoir être qui il voulait, roi ou reine, bouffon ou chevalier, héros ou mendiant. Mais ici, c’était bien plus extrême. Il ignorait ce qui le choquait le plus, entre l’accoutrement totalement étranger et peu usuel des hommes autour de lui, ou des femmes qui ne portaient parfois pas grand-chose pour se cacher (à ses yeux, mais aussi en réalité pour certaines). Cela frôlait un excès de décadence et d’exubérance qu’il n’avait jamais rencontré. Le mettant mal à l’aise, le forçant à reculer de quelques pas pour essayer de trouver une distance par rapport à cette folie qui ne pouvait que le consumer. Eh bien, il aurait sans doute imaginé l’Enfer plus ardent et plus brûlant, mais cette vision était peut-être pire, au final… Il n’était pas loin de faire une crise de nerfs.

Le juge Claude Frollo – ou l’ancien juge, selon le point de vue – était également pris d’un certain vertige en contemplant les rues de Paris autour de lui, mais aussi le ciel opaque, l’air plus sombre et plus oppressant (« pollué ») qu’il respirait, et qui lui paraissait loin de la relative pureté de l’atmosphère qu’il avait connue. Et c’était toute une tempête, tout un basculement : les bâtiments étaient étranges et hideux, construits différemment. Seule Notre-Dame avait survécu aux ravages de cet endroit, mais il la trouvait différente, plus usée, plus abîmée. S’il émanait encore de la cathédrale une impression de grandeur et de sacré, il la trouvait étonnamment blessée, comme s’il lui manquait définitivement quelque chose.

Le brouhaha de sons, le mélange d’odeurs diverses, la présence d’objets inconnus, tout cela ne contribuait point à rassurer Frollo. Et ce d’autant plus que quelques personnes commençaient à le remarquer, lui dont les habits anciens de juge, dans des matériaux tissés et cousus fort différemment de la mode actuelle, détonnaient dans la populace. Il ne comprenait qu’à grand-peine ce qu’on lui demandait, s’il venait pour tourner un film ou s’il était cosplayeur. Qu’est-ce que c’était que ce charabia, et ces importuns non-croyants qui se permettaient de lui adresser la parole comme à un égal ? La réponse qui sortit de sa bouche était en vérité prévisible.

« A qui est-ce que vous croyez parler, espèces de manants ? Reculez immédiatement ! »

Le couple qui s’était adressé à lui (depuis quand osait-on se balader aussi librement avec des gestes aussi évidents d’affection en public?) recula, visiblement offensé. Frollo s’en moquait totalement, habitué à agir avec froideur et avec le meilleur air hautain du monde. L’assurance extérieure contrastait la panique qui le saisissait, intérieurement. Mais celle-ci allait bien finit par s’expulser, d’une façon ou d’une autre. Gardant un air impassible, autant qu’il le pouvait, il regarda autour de lui, cherchant ce qui aurait pu être un signe familier, un signe pour lui dire qu’il n’était pas entièrement tombé en Enfer… Son regard perçant s’arrêta sur un homme d’environ une trentaine d’années, qui avait l’air aussi renfrogné et peu à l’aise dans ce monde que lui. Une sorte de rêveur romantique, comme certains poètes qu’il pouvait voir dans les rues. Ses rues. Surmontant son habituelle réluctance à s’adresser aux gens qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam, Frollo marcha directement sur lui, l’entraînant même légèrement à l’écart en le saisissant par le bras. S’écarter de cette foule grouillante et hétéroclite lui permettait de mieux respirer.

Il planta un regard à la fois sombre et aigu dans celui du jeune homme brun, sans relâcher sa poigne sur lui. De toute évidence, il ne serait pas risqué à aborder une femme : elles avaient toutes l’air dévergondé, et donc trop libres à son goût.

« Vous avez l’air tout juste un peu plus raisonnable que les autres. Allez-vous me faire l’obligeance de m’expliquer où nous sommes, et pourquoi Notre-Dame est devenue aussi laide ? Pourquoi tous ces gens ont-ils l’air de sortir de la Fête des Fous ou du royaume de Bohème ? »

Malheureusement, étant donné l’habitude de Frollo à obtenir ce qu’il voulait, sans sourciller, ces questions étaient aussi agressives qu’interrogatives.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Anonymous
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Mer 20 Déc 2017 - 19:28
O brave new world
 
Si le juge Frollo voyait le nouveau monde comme une vaste fête des fous, Hank n'était pas en reste. Il avait tendance à considérer Paris comme un océan pollué, nauséabond et infesté de requins. Il faut prendre une seconde pour saluer la vision juste et optimiste de l'existence, que partageaient ces deux êtres.

Si ça ne tenait qu'à lui, Hank resterait enfermé toute la journée. Mais il fallait admettre qu'il commençait à sérieusement s'ennuyer, et que de toute manière, il devait trouver un emploi. A vrai dire, cela devenait urgent.  Il n'était pas dupe : il aurait bien du mal à trouver quelque chose. D'abord, il n'avait aucune idée de ce qu'il avait envie de faire. Si ce n'est éviter un métier public, bien entendu. Et puis, que savait-il faire ? Il savait que les humains ne vous faisaient guère confiance, si vous ne leur présentiez pas un bout de papier qui démontrait que vous étiez instruit, ou si vous n'aviez pas de « l'expérience ». Quand bien même il aurait eu le profil idéal, pour un poste quelconque, il aurait de toute façon été capable de ruiner toutes ses chances lors de l'entretien. Vous l'aurez compris, Hank cherchait un emploi sans conviction, et, par-dessus tout, avec un optimisme écrasant.

Hank était perdu dans ses pensées, à quelques mètres de la cathédrale de Notre-Dame, dont il percevait la façade. Les bras croisés, il observait la foule de passants et de touristes, d'un air morne.

Soudain, l'un d'eux l'empoigna fermement avant de l'entraîner à l'écart. Hank se laissa happer par la main de tenailles, assez surpris et complètement désorienté :

▬ Ne me touchez pas ! s'écria-t-il, en essayant de s'écarter, visiblement « allergique » à ce genre de contacts.

Pour sa défense, les intentions de cet homme habillé de façon ridicule semblaient être hostiles ! Hélas, Hank n'avait d'autre choix que de rester en face de ce drôle, dont le regard aurait certainement pu le brûler sur place. Hank, aussi surpris et contrarié était-il, écouta les nombreuses questions de Frollo avec un air de plus en plus excédé.

▬ Vous venez du même endroit que moi, commenta-t-il alors, comme s'il avait eu une révélation.

Enfin, ça paraissait évident ! Cet homme était totalement désorienté et ne semblait pas avoir sa place, dans ce vaste monde. Son vocabulaire lui-même trahissait qu'il était différent du commun des mortels. Hank parut – un peu – moins farouche, jugeant que rencontrer quelqu'un dans son cas pourrait être utile.

▬ Quand êtes-vous sorti de l'asile ? ajouta-t-il donc, avec un grand intérêt.

Malheureusement, Hank n'était pas arrivé à la déduction que l'on croyait, et avait fait preuve du même tact qu'à l'accoutumée. Oubliant de fournir les réponses que Frollo désirait obtenir, il l'observait avec attention, attendant d'en savoir plus lui-même.  
acidbrain
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Invité
Anonymous
Invité
Ven 5 Jan 2018 - 12:39

Pour un premier aperçu plus en profondeur de cette étrange nouvelle ville de Paris, Frollo avait indéniablement choisi le guide qui lui serait le plus utile, le plus loquace...Bref, il n’était pas à démontrer que Hank Cleveland n’était pas le meilleur choix pour une visite guidée du monde réel, ou une réelle compréhension de ce qui avait tellement changé. Pourtant, il était bien celui à qui Frollo avait choisi de se raccrocher – tout simplement parce qu’il était le seul homme morose, impassible, trop sérieux, de cette foule bigarrée. En substance, la seule personne susceptible de lui ressembler un peu. Il l’ignorait encore, mais il avait relativement bien fait.

Frollo ne relâcha point l’homme au « Ne me touchez pas ». Cela aurait été douter de sa détermination et également de sa force physique. Au contraire, la poigne dont il faisait preuve s’accentua encore un peu plus, et son regard, lui, devint encore plus impérieux. Si Hank n’était pas encore mal à l’aise, il n’allait guère tarder à l’être.

Pourtant, ce fut bel et bien une phrase impromptue, inattendue, qui fit légèrement lâcher sa prise à Frollo. Du même endroit que lui…. L’ancien juge ne prêtait, à cet instant, plus attention aux airs excédés puis stupéfaits de l’homme austère en face de lui. Il l’observait de haut en bas, mais il fallait admettre que cet homme était loin d’être vêtu selon les modes de l’époque qu’il avait connue. Aussi cette révélation, si éclairante pour son interlocuteur, ne fit que plonger son esprit dans une nouvelle confusion.

Sa question sèche se télescopa en même temps que celle de Hank. Cette fois, Frollo le relâcha totalement, l’air méprisant et hautain.

« Je n’ai jamais été à l’asile, Dieu merci. Et vous êtes bien effronté pour oser dire cela à un juge respecté et honorable ! Je me suis réveillé il y a à peine une heure. Et tout Paris avait changé avec toutes ces….odeurs exécrables...ces vêtements d’hurluberlus… cette décadence...ces morceaux de bois noirs...les nouvelles maisons... »


A chaque énumération qu’il faisait, le mépris, et le dégoût qu’il ressentait pour ce nouvel environnement, était de plus en plus évident. Le fait qu’il parle à un homme qui, selon lui, était un fou puisqu’il venait de l’asile, n’était pas pour l’aider à être plus courtois, ni ne le rassurait davantage.

« Je ne viens pas du tout du même endroit que vous. Je vivais ici. Si je suis toujours à Paris. Et ce n’est pas un fou de plus qui m’aidera ! »

Le problème étant que tout le monde lui paraissait fou, ici… L’ancre qu’avait semblé être Hank, un bref instant, avait disparu, mais il ne voyait guère à qui d’autre s’adresser. Le quiproquo risquait de durer encore, surtout avec deux hommes doués d’autant de tact et de compréhension sociale, l’un comme l’autre. La sensation d’étouffement dans la poitrine du juge commençait à se montrer de plus en plus insinueuse.  
Codage par Libella sur Graphiorum
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Invité
Anonymous
Invité
Dim 14 Jan 2018 - 14:33
O brave new world
 
Hank observait Claude Frollo, d'un air farouche. Le drôle ne le lâchait toujours pas, et l'ancienne pieuvre commençait à se sentir oppressée, et plus qu'envahie dans son espace vital. Hank n'était pas foncièrement quelqu'un de violent, mais il allait finir par sérieusement s'agacer. Il n'était pas alerté au plus haut point dans la mesure où cet homme n'avait pas l'attitude d'un agresseur ou d'un voleur. Il semblait réellement perdu et perturbé, ce qui conduisit Hank à se demander si – comme lui – il ne venait pas de... l'asile psychiatrique.

Si cette question eut le mérite de faire lâcher prise à son interlocuteur, celui-ci s'en offusqua. Les hommes étaient décidément encore plus susceptibles que les poissons... L'homme essaya d'expliquer sa situation, et Hank tâcha d'en retenir les informations intéressantes, outre tout le dédain et le mépris qui semblaient émaner de ce prétendu juge. Ne croyez pas que Hank l'en blâmait. Lui-même ne portait guère cette société dans son cœur. Mais sans doute n'avait-il pas l'éloquence suffisante pour se montrer aussi arrogant que Frollo.

Pour résumer, il ne voulait pas être mêlé aux « gens de l'asile », ni même au peuple. En voilà un qui ne se prenait pas pour des excréments de baleine. Il ne semblait rien comprendre au monde dans lequel il s'était « réveillé ». Et pourtant, il savait que cette ville s’appelait Paris. Hank réfléchit. Claude Frollo était aussi peu coutumier que lui de cet environnement... Serait-il possible qu'il ait été un requin ou une étoile de mer, dans une ancienne vie ? Il n'avait rien d'un poisson, aux yeux de Hanks, et ne cherchez pas à comprendre ce qui lui faisait dire cela ! Mais se pourrait-il qu'il ait subi le même sortilège – ou devrait-on dire la même malédiction – que des êtres comme Clémence et lui ?

Hank ne dit rien, préservant un air interdit, et le laissant constater quelle était la décadence de cette ville qu'il semblait avoir autrefois bien aimée. Les propos suivants de son interlocuteur – si du moins l'on passait outre les insultes – laissaient définitivement présager qu'il avait vécu à Paris et qu'il la connaissait bien. Pourtant, il ne la reconnaissait pas. Venait-il d'une dimension parallèle ? D'une autre époque ? Hank ne se serait jamais attendu à une telle chose... Mais pouvait-il croire cet homme sur parole ? Il semblait mettre un point d'honneur à répéter qu'il n'était pas fou. Hank, qui avait un regard perplexe et hésitant jusqu'à présent, commença à le regarder avec une méfiance nuancée de pitié. Ce n'était pas certain que ce soit au goût de Frollo, certes.

Il observait son interlocuteur, se demandant s'il devait rire ou pleurer de voir cet homme qui avait dû être superbe, à une époque, paniquer à ce point, dans un accoutrement qui était ni plus ni moins ridicule, actuellement.

▬ Ce n'est pas parce que j'étais à l'asile, que je suis fou, rectifia-t-il, en empruntant une posture droite, et plus affirmée. Ils m'ont arrêté pour exhibitionnisme, et moi, je ne savais pas que ce n'était pas autorisé dans ce monde de... fous, comme vous dîtes, expliqua-t-il, « croyant » prouver que son esprit était raisonnable. Si vous avez toute votre tête, il y a forcément une explication logique. Comme pour moi...  
acidbrain
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Anonymous
Invité
Jeu 18 Jan 2018 - 19:42
Claude Frollo a écrit:

Frollo ne se rendait que rarement compte de l’embarras ou de la gêne dans laquelle il pouvait mettre les gens. Du moins, pas dans une telle situation. Dans d’autres, il appréciait de se sentir imposant, ou de ressentir que ses paroles étaient respectées – mais à cet instant, il lui manquait simplement l’empathie nécessaire pour comprendre le malaise progressif de Hank. Claude Frollo n’était pas un modèle en exemple de relations sociales, autant que l’homme morose en face de lui. Même si, au moins, ce dernier ne paniquait pas. Il n’était pas bien difficile d’être moins anxieux et déboussolé que l’ancien juge, en cet instant.

Enfin, l’étreinte de Claude sur Hank se relâcha, permettant à son interlocuteur de respirer enfin un peu mieux...pour sans doute se prendre davantage d’insultes semi-déguisées à la figure. Le mépris était une arme puissante, après tout. Sans se douter des métaphores et comparaisons poissonnières dont l’infligeait Hank, Frollo continuait donc à le fixer avec une sorte de dédain, et, il fallait l’avouer, peut-être un peu d’espoir. L’espérance de se faire entendre dire qu’il n’était pas en Enfer ; l’espoir de comprendre quelque chose au charivari dans lequel il s’était réveillé. Car, pour un homme tel que lui, cette situation était comme la passion qui le hantait pour Esmeralda : déstabilisante, empreinte d’une totale perte de contrôle, de découverte face à un inconnu qu’il avait cru si bien éviter et rejeter les pièges. C’était ce mélange insidieux de sentiments et d’émotions qui faisait dérailler Claude Frollo, le fait de ressentir la noyade, sans aucune aide et sans échappatoire. Une étrange vision de ce que d’autres auraient simplement appelé la découverte d’une vie inconnue, et non dénuée d’exaltations. Mais lui, ne pouvait voir que le négatif et la noirceur chez les autres ou dans le monde.

L’attitude plus que perplexe de Hank ne l’aidait point. Et les paroles suivantes ne furent pas d’un plus grand effet. Certes, Frollo n’aimait guère être regardé avec pitié ou méfiance, et il lança à un regard noir à l’homme en face de lui, pour le dissuader de ce genre d’attitude réservée aux misérables.

« Exhibitionnisme... » répéta l’ancien juge, avec une ironie de plus en plus méprisante et glaciale dans le regard. « Tout le monde sait que la loi, et la religion, n’autorisent pas ce genre de décadence. »

A vrai dire, il avait préféré répondre en juge, qu’en son propre nom ; auquel cas il aurait asséné à Hank qu’un démon devait le posséder. Non, pour lui, l’esprit de Hank était loin d’être raisonnable, et d’ailleurs, il s’était éloigné de quelques pas, comme pour se préserver d’une quelconque contamination de folie. Et ce fou osait lui dire qu’il y avait une explication logique ! Il n’y en avait aucune. Ce qui fit rire doucement Frollo, un rire froid, certes, dénué de véritable joie, mais un rire tout de même.

« En ce cas, la seule explication raisonnable, pour un homme comme moi, est que Dieu a décidé de me présenter une certaine vision de l’Enfer ou du purgatoire. Il y arrive plutôt bien, » admit Frollo, dont le regard se posa sur son interlocuteur avec intensité. « Car vous ne semblez guère diabolique, mais vous n’êtes certainement pas un ange, non plus. »

Le fait de prononcer ces mots, de commencer à chercher une solution qui puisse prétendre à la normalité, à la science ou au rationnel, parvint à calmer quelque peu l’ancien juge. L’air méprisant avait laissé place à un visage songeur, que d’autres auraient qualifié de « rêveur triste. » Mais la méfiance de Frollo ne le quittait pas – c’était pourquoi il ne lâchait pas Hank du regard, par mesure de sécurité – mais il essayait de démêler les fils de la toile où il se trouvait prisonnier.

« Pourquoi diable avez-vous l’air aussi perdu que moi ? »
interrogea-t-il, non sans une certaine humeur. « Puisque pour vous, se montrer nu semble... naturel, de quelle contrée venez-vous, et pourquoi, comment, vous êtes-vous retrouvé ici ? »

Après tout, il ne pouvait s’empêcher de songer si cet homme était aussi étranger à cette réalité de Paris que lui, du moins, il était habillé normalement, et semblait se comporter de façon plus...sensée que la foule autour d’eux.

« Quel est votre nom ? »
ajouta Frollo, sur un ton cette fois plus doucereux. Un homme normal aurait commencé n'importe quelle conversation, ainsi.  
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