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 :: RP terminés
Snowball effect [Clem]
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Mar 23 Jan 2018 - 21:57

   
Sven & Clémence // Snowball Effect
⚜️ L’amour se compose d’une seule âme habitant plusieurs corps. ⚜️

   
Cette journée commença comme bien d'autres, l'ancien renne levé aux premières lueurs de l'aube s'étira de tout son long, ce corps de bipède qu'on lui avait refourgué était tellement long et fin. Complètement inutile, comment pourrait-il tirer un traîneau avec ce corps faiblard. C'est alors, qu'encore une fois, il réalisa en se regardant dans la glace exigüe qui trônait au dessus de la vasque de la salle d'eau que jamais il ne redeviendrait ce bon vieux renne perdu dans les Fjords d'Arendelle. Du pudding fraise en guise de petit déjeuner avec un maxi chocolat chaud, et un croissant sec, le jeune entrepreneur se dépêchait, ce matin il avait prévu de visiter le Zoo de Londres, en compagnie de son amie la petite bipède Dylan. Le renne ne savait pas ce qu'était un zoo. Il s'habilla à la va-vite, enfila une veste de costume couleur bleu roi, une chemise en lin couleur crème, un noeud papillon bleu ciel, un jeans foncé, des baskets converse noires. C'est pas parce qu'il est à côté de la plaque, ne comprends rien à ce monde qui l'entoure, qu'il ne doit pas faire bonne impression. La première impression, est en général celle qui compte le plus. Le point de rendez-vous était à midi précise, devant le zoo.

Avant cela le renne allait s'occuper comme il le faisait lors de ses jours de repos habituels, faire quelques emplettes, des vêtements, prendre un smoothie carotte au tea room, et y parcourir la toile à la recherche d'infos sur sa famille. Lorsqu'il arriva au tea room, la serveuse, Bonnie, lui fit un petit sourire. Elle se débarrassa de son plateau et lui adressa un "Bonjour, mon Mignon,  la même chose que d'habitude ?" Sven avait hoché la tête en ouvrant son pc portable. Le comme d'habitude du renne était un énorme muffin double chocolat et un milkshake chocolat/menthe. Depuis ce jour il y a deux ans où il avait atterri transformé à Londres, l'ex-renne était devenu relativement addict au chocolat. Ce tea room était celui dans lequel il avait travaillé avant de se lancer dans sa propre affaire. Autrefois, Bonnie avait été sa patronne. Ce temps lui paraissait loin à présent. Bonnie lui amena sa commande, Sven bredouilla un merci dans un murmurre.


Fichue technologie! Le renne avait beau essayer de comprendre comment cela fonctionnait, cela se soldait toujours par un échec. Depuis le temps qu'il se traînait seul dans les rues de Londres. Le Renne était comblé autrefois. Anna et Olaf étaient venus se rajouter à sa famille, il s'était beaucoup attaché à ceux-ci, et voilà qu'il se retrouvait foudroyé en plein rêve, amené ici, il se retrouvait seul. Il pensa à Kristoff *tu vois vieux frère, je suis seul*. Un pincement au coeur lui arracha une grimace. "Tout va bien Eilyv ?"  Bonnie le regardait, le front plissé par l'inquiétude. Sven essaya de se détendre et arbora un sourire contrit. Bonnie repartit au comptoir servir un client. Et avec ceci il était l'heure de rejoindre sa jeune amie.

-Bonjour Dylan!»

Tous deux riaient quand ils passèrent les portails de l'entrée. Cette sortie qui devait être agréable et fun, comme la bipède le disait, déprima très vite et très fort le renne-homme. Voir tous ses camarades en cage, dans un environnement peu propice, si petit. Le jeune adulte esseya de cacher son mal-être en vain, et après seulement 15 minutes passées dans l'enceinte du zoo, Sven s'enfuit à toutes jambes. Laissant une Dylan étonnée. Des larmes roulaient sur ses joues. L'animal en lui lui avait hurlé de s'enfuir, et c'est ce qu'il avait fait. Sans même y réfléchir. La peur, la colère et la tristesse se mêlaient en lui. Alors qu'il courait, ne regardant pas vraiment où il allait, il percuta quelqu'un, qu'il rattrapa de justesse par le bras. Il aida la demoiselle à se redresser, d'un coup de manche essuya son visage.

-Je.. je suis désolé Mylady ! Me permettriez-vous de vous offrir un café pour me racheter ? »

[Hrp terrible, je me rattraperai ♥️]
   
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Mar 30 Jan 2018 - 17:34

Snowball effect
Clémence fut réveillée par le corps de son âme sœur qui se mouvait, faisant bouger par la même occasion tout le matelas. Elle ouvrit un œil, devant ce mouvement plus accentué qu’à l’accoutumé, signe que sa compagne se levait. Le matin avait dû pointer le bout de son nez. Quand elle vit les courbes de son héroïne quitter la pièce, elle ferma de nouveau son œil chocolat. Elle garda ensuite les yeux clos et resta encore quelques temps dans les draps encore chauds. Elle roula à la place laissée vacante par la grande blonde et serra son oreiller contre elle. Son odeur y était présente. Les odeurs étaient une chose importante pour l’ancien animal à quatre pattes. Certes, elle n’avait plus qu’un simple flair d’humain, mais au moins elle était toujours capable de comprendre les chiens. Ainsi, elle se rendormit, apaisée par l’odeur d’Honey.

Après un laps de temps, la brunette consentit à sortir du lit. C’est que c’était dur ! Cependant, savoir qu’une belle grande blonde élancée, avec un optimisme à toute épreuve, l’attendait la fit se lever. Elle ouvrit doucement les yeux et s’étira en baillant. Elle n’avait pas besoin de voir l’heure pour savoir qu’il était dans les alentours de neuf heures et demie, l’heure à laquelle la chimiste prenait son petit-déjeuner. Encore groggy, elle sortit du lit et se dirigea vers la cuisine, où elle retrouva Honey, qui mangeait. D’une voix pâteuse, elle la salua et vint l’embrasser dans le cou, avant de s’installer à côté d’elle. Elles prirent ensemble le petit-déjeuner, puis Clémence, après un passage aux toilettes, retourna terminer sa nuit, dans l’appartement londonien de sa petite-amie, qu’elle partageait avec Clochette et Peter. Clémence avait fini son service de barmaid parisienne à une heure du matin. Puis, le temps de ranger, de se changer, prendre ses affaires, traverser le portail et aller à l’appartement de Clochette, où vivaient aussi Peter et Honey, l’ancien canidé était arrivé à trois heures du matin. Cependant, elle préférait dormir dans le lit chaud et agréable, lovée contre Honey, que seule dans son lit froid à l’hôtel. Ainsi, ça ne la dérangeait pas de dormir en tranche. Elle s’était donc rendormie, finissant ses heures de sommeil. La brune avait le don de pouvoir dormir n’importe où, n’importe quand, récupérant sans problème ses heures de sommeil.

Une fois complètement réveillée, lavée et habillée d’une robe confectionnée par sa compagne, de collants, de bottines et de sa veste, Clémence attacha rapidement ses cheveux en chignon. Elle enfila ensuite une écharpe bleue foncée, cachant son pendentif de couleur bleu, en forme d’os. Ce pendentif ne quittait jamais son cou. Elle l’avait acheté à Londres avec Clochette, lors de sa toute première venue à Londres. C’est un symbole très important pour l’ancien quadrupède. Il était un rappel permanent de ce qu’elle avait été : un chien. Et puis, dans son autre vie, elle avait presque toujours porté un collier. Elle avait l’impression qu’il lui manquait quelque chose, lorsque son cou était nu. Quant à la couleur, c’était sa couleur favorite, la couleur de son collier de cocker anglais. Ainsi, une fois prête, elle quitta l’appartement sur les coups de midi.

Dans les rues londoniennes, les talons de la brune claquaient le sol avec délice. Clémence était sur un petit nuage. Elle rentrait chez elle à Paris, heureuse du simple fait d’avoir pu passer la nuit aux côtés d’Honey. Et puis aujourd’hui, c’était son jour de repos. La jeune femme décida finalement d’en profiter. Un rayon de soleil perça à travers les nuages, comme pour lui donner raison. Un sourire aux lèvres, Clémence se dirigea du côté de Primrose Hill et ses parcs. La jeune femme de taille moyenne y marchait tranquillement, en train de manger son hot dog acheté à un vendeur ambulant, quand quelqu’un la bouscula. Elle manqua de lâcher sa précieuse nourriture et de tomber à la renverse, mais une force la retint par le bras. Clémence dévisagea à la fois son agresseur et son sauveur, la surprise peinturant son doux visage. Non mais il pouvait pas regarder devant lui ! Quoiqu’il n’avait pas l’air méchant et il l’aida même à se redresser ! Un vrai gentleman ! Ce jeune homme semblait poli, puisqu’il s’excusa et lui proposa un café ! Il avait la classe d’un anglais. Et surtout, il portait du bleu ! Cette veste de costume bleu roi et ce nœud papillon bleu ciel étaient du plus bon goût aux yeux de la fana du bleu. Ou alors, ce n’était qu’un acte ! Il n’était qu’un énième Don Juan, comme Hadès. Enfin, cette fois-ci, elle était à Londres et non à Paris. Il se pouvait bien qu’il soit un véritable gentleman anglais et pas une fraude. Clémence ne pouvait pas encore tomber sur un goujat comme Hadès, non ? Bien que les mathématiques n’étaient pas la spécialité de la brunette, elle jugea la probabilité infime. Elle supposa que ce serait une bonne chose de lui répondre chaleureusement et avec le sourire. « Oh ce n’est rien, ça arrive. » Très sociale, ce qui lui posait quelquefois des problèmes, elle accepta l’invitation sans y réfléchir. « Et merci, c’est gentil de votre part. J’accepte votre café. Vous connaissez une adresse ? Sinon je connais un café sympa, pas très loin d’ici. J’y vais de temps en temps avec des amis ou ma copine. Il est très convivial. »

Une fois tous les deux attablés et leurs cafés arrivés, la brunette se lança dans les présentations. « En fait, je m’appelle Clémence et vous ? » Puis, remarquant que l’homme ne s’exprimait pas avec un accent typiquement anglais, la curiosité piquée au vif, elle ne put s’empêcher de lui poser la question. « Vous venez d’où ? Je veux dire, vous parlez bien anglais, mais vous n’êtes pas d’Angleterre, je me trompe ? En tout cas, vous n’en avez pas l’accent. » La jeune parisienne, d’origine américaine, se demanda si elle n’avait pas été impolie et s’empressa d’ajouter « Enfin, c’est juste une réflexion comme ça que je me faisais. Vous n’êtes pas obligé d’y répondre. On voyage tous de nos jours. Je ne suis pas d’ici non plus, d’ailleurs. » Elle lui sourit, puis but une gorgée de son café encore fumant, pour s’empêcher de parler davantage. C’était une technique qu’elle avait trouvée pour s’empêcher de trop parler : boire ou manger. La bouche occupée lui permettait d’éviter de débiter un flot de paroles.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Ven 2 Fév 2018 - 16:08

 
Sven & Clémence // Snowball Effect
⚜️ L’amour se compose d’une seule âme habitant plusieurs corps. ⚜️

 
La personne qu'il avait failli faire tomber, était plutôt jolie. Il s'agissait d'une jolie bipède femelle à la crinière embrasée et ondulée. Elle était charmante pour une humaine, même si un désarroi lisible peignait son visage, le désarroi céda après cela sa place à une petite colère retenue, que l'ancien renne décela dans sa voix. Sven s'était redressé avec agilité et avait brossé sa veste plissée à certains endroits. Maintenant cette jeune femme allait lui mettre l'étiquette de goujat maladroit, c'était malin. Sven repensa soudain à ce qui avait provoqué cette rencontre, tous ces animaux, dans des cages, cela lui fendait purement et simplement le coeur. Les sourcils froncés créèrent des rides discrètes sur son front. Le bleu livide de ses prunelles figé sur la bipède. Il l'écouta parler. Un vrai moulin à parole. Son regard insistant était posé sur lui, c'est alors qu'il se souvint qu'elle lui avait posé une question. Peu habitué à ce qu'on lui adresse la parole, le renne répondit d'une voix assez rapide. Il se força intérieurement à esquisser un petit sourire, pour qu'elle ne le prenne pas pour un psychopathe en puissance. «Je ..peut-être.. En fait non ! Je vous suis! » La bipède partit d'un pas assuré. Cette rencontre avait finalement l'air de l'amuser, ouff ! Sven, rassuré du fait qu'il ne lui inspire pas que du mépris, la suivit d'un pas léger, guilleret. Lorsqu'elle marqua l'arrêt devant la porte du café qui lui était inconnu, Sven lui ouvrit la porte, en murmurant un petit « Mylady » Sven la suivit à l'intérieur.

Belle ambiance, un beau pub dan son jus. On vint assez vite prendre leur commande, mais Sven n'arrivait pas à se décider, trop de choix. Les choix, c'était typiquement quelque chose que les humains devaient faire. Du temps où il était un renne, il n'avait jamais du faire de "choix". Ou du moins, son instinct le guidait très souvent. Là sur le bout de papier qu'il avait entre les mains, il y avait tellement de choix possibles. Le pauvre serveur dut se représenter plusieurs fois. Finalement le renne-homme pointa quelque chose au hasard. La belle inconnue choisit rapidement elle, un simple café. Manquait-elle d'imagination ? Ce serrait à définir plus tard, en attendant, place à la discussion. Leur commande arriva plus tôt que ce qu'il avait cru, mais la discussion était engagée, alors ça attendrait. «Je suis enchanté de faire votre connaissance Clémence, même si les circonstances..» il reprit son souffle, et commence à chipoter avec sa petite cuillère la crème chantilly au dessus de sa boisson « Je m'appelle Eilyv, mais on m'appelle Sven. » Il avait failli tout lui raconter, pauvre fou ! Comme si elle allait croire une histoire aussi invraisemblable. Dylan lui avait fortement conseillé d'ailleurs de rester aux yeux des humains lambdas un simple entrepreneur.

Ce faciès d'anglais typique était bien pratique pour se fondre dans la population. Il lui sourit, il s'apprêtait à lui poser une question, mais Clémence le devança de peu. Sa question était fichtrement intéressante. Mais quand bien même Sven lui disait la vérité, elle ne le croirait pas. C'était mieux de trouver une diversion à sa question. Avec lenteur il fit semblant de devoir s'absenter quelques secondes. Se regardant dans le miroir, il voyait le renne qu'il avait toujours été. *Que faire* Et s'il lui disait la vérité, en oubliant volontairement les détails ? Avec élégance, Sven rejoignit la jolie demoiselle qu'il avait laissée à peine quelques minutes, elle ne s'était pas départie de son grand sourire. Il reprit sa place. « Je viens de Norvège, et j'ai seulement retrouvé récemment l'usage de la parole. » Quel euphémisme quand on sait qu'il avait en fait appris à parler il y a un an et demi seulement, et que la Norvège où il vivait datait des années 1850. Il étouffa un rire nerveux. « Et vous, vous êtes une native ? » Sven ne savait rien des accents que pouvaient avoir les personnes d'autres nationalités. Ainsi, il ne savait pas être complètement à côté de la plaque. Néanmoins, Clémence était vraiment quelqu'un qui lui était sympathique, qui sait peut-être pourraient-ils être amis un jour. « Serrait-il possible qu'on nous resserve la même chose, s'il vous plaît ? » sa question s'adressait au garçon de salle à qui il venait de faire un signe courtois. Le renne  s'attaqua à sa première boisson en attendant de façon détendue la réponse à sa question. Il aperçut quelque chose briller à son cou, du coin de l'oeil.
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Dim 11 Mar 2018 - 19:58

Snowball effect
Clémence souriait à son interlocuteur, assise en face de lui. Il était grand, beau, éloquent et c’était un véritable gentleman ! Peut-être que si Clémence était tombée sur lui au lieu d’Hadès, pour l’exemple du parfait gentleman, elle croirait encore au prince charmant. La brunette avait fini par réaliser que le prince charmant n’existait pas, du moins pas comme il était décrit dans les livres de Junior. Elle y avait pourtant cru en voyant le film de ses parents. L’ancien jeune chiot avait pu les voir tomber amoureux et commencer leur histoire d’amour. Son père n’était pas le cliché du prince charmant, Clémence l’avait compris. Cependant, à ses yeux il était bien mieux. Il n’était pas un prince, mais un chien errant et il était loyal, fidèle et brave, prêt à se battre contre n’importe quelle menace, que ça soit un rat, l’homme de la fourrière ou le Caïd. La brunette était fière d’être aussi brave et loyale que son père. Et elle était heureuse d’avoir une personne comme ça dans sa vie, en la personne d’Honey, sa petite-amie. D’ailleurs, la brunette ne voyait plus sa vie sans que la belle chimiste en fasse partie. Là aussi, Clémence avait dû aller outre les clichés et les idées préconçues. Pourquoi à son siècle aimer une personne du même sexe était répréhensible et contre nature ? La brune l’ignorait et elle n’était pas du tout d’accord. Il n’y avait rien de répréhensible à aimer et l’amour n’est pas contre nature. La bipède en voulait à son époque de l’avoir privé d’une partie d’elle-même. Clémence aimait autant les hommes que les femmes et elle aurait été bien triste de pas avoir Honey pour compagne.

Les présentations faites, la curiosité de Clémence la poussa à poser des questions à Eilyv, qui préférait être appelé Sven. La jeune femme s’était retenue de dire "comme dans la reine des neiges !" lorsqu’il avait mentionné ce qui semblait être son surnom. Peut-être qu’il était fan de ce dessin animé et ses amis l’appelaient ainsi. Il avait peut-être décidé que ça serait son surnom ? La brunette se mordit la lèvre pour se retenir de lui poser cette question. Au lieu de ça, elle s’enquit de ses origines. C’est ce moment que choisit Sven pour s’éclipser aux toilettes. Il n’avait même pas pris la peine de lui répondre avant d’y aller ! Néanmoins, Clémence lui sourit lorsqu’il se leva. C’était peut-être impoli de sa part, mais la brunette se demanda si ce n’était pas elle la plus impolie des deux. Peut-être avait-elle poussé trop loin sa curiosité ? Elle avait appris, avec le temps, que certains humains n’aimaient pas dévoiler des facettes d’eux-mêmes ou des éléments de leur passé. L’ancien canidé ne comprenait pas encore le concept de la vie privée, même si elle était humaine depuis quatre ans maintenant. Elle était un livre ouvert, n’ayant pas peur de ses origines et de qui elle était. Évidemment, par souci de préservation, surtout depuis l’épisode de l’enlèvement à grande échelle en Transylvanie, elle ne donnait pas l’information sur sa véritable nature à n’importe quel étranger rencontré sur sa route. D’ailleurs, c’était également valable pour son entourage. Il avait fallu du temps pour qu’elle apprenne qui était réellement Hadès, ainsi qu’Oliver. Pour d’autres, ça avait été très rapide, comme sa copine Honey. Il faut dire que les circonstances s’y prêtaient. Lorsqu’elle l’avait rencontrée, Clémence rendait visite à ses amis qui étaient Clochette et Peter, les colocataires de la grande blonde. Elle avait ainsi appris le jour même qui elle était et vice versa. C’est sur ces réflexions identitaires là que Sven réapparut. Elle lui offrit un beau sourire et fut ravie qu’il reprenne là où ils en étaient. Ainsi, il venait de Norvège. Clémence fronça les sourcils à la suite de ses paroles. Que voulait-il dire par "retrouver l’usage de la parole" ? Avait-il eu un accident ? Peut-être qu’il ne voulait pas non plus en parler ? La brunette se concentra sur l’écoute, pour ne pas l’interrompre et instaurer un malaise. D’ailleurs le rire nerveux de Sven la conforta dans cette position. Il retourna la situation en lui demandant ses origines. Clémence lui répondit d’une voix chaleureuse et honnête. « Oh non, je ne suis pas née ici. » Après cette réponse, Sven commanda de nouveau les mêmes boissons. La brunette prit ça pour un encouragement à poursuivre la discussion. Après tout, elle ne le mettait pas si mal à l’aise que ça. Et c’était tant mieux, puisque l’ancien canidé appréciait réellement la compagnie du norvégien. Elle ne voulait pas clore leur moment. « Et je pense savoir ce que vous avez dû ressentir. Je veux dire, pour les langues. Quand j’ai débarqué à Paris, je ne connaissais aucun mot de français, enfin peut-être quelques uns, mais j’ai dû apprendre sur le tas. Puis, une amie et un professeur m’ont aidée. Vous avez déjà été à Paris ? » Quand elle eut sa réponse, le garçon de café leur apporta leurs boissons. Clémence le remercia, puis but une gorgée. Elle reposa sa tasse et lui posa une nouvelle question. « Pourquoi avez-vous quitté la Norvège ? Vous êtes venus à Londres pour le travail ou pour raison sentimentale ? Enfin, pas que ça m’intéresse de savoir si vous êtes célibataire ou non, je n’essaye pas de savoir dans cette optique là, pour savoir si j’ai une chance ou non. Je m’en fiche, enfin je m’en fiche pas de la réponse, sinon je ne vous aurais pas demandé. J’ai déjà quelqu’un dans ma vie, donc je ne cherche pas à me caser et vous n’êtes pas de mon style, enfin un peu quand même, vous êtes attirant, galant, enfin...enfin bref, ce que je veux dire c’est que ce n’est pas la porte à côté la Norvège par rapport à l’Angleterre. Il vous a donc fallu une bonne raison pour venir. Donc je me demandais juste, par curiosité, c’est quoi qui vous a décidé de partir de la Norvège ? D’ailleurs, c’est comment la Norvège ? C’est aussi froid qu’on le dit ? Les paysages doivent être magnifiques. » conclut la brunette rêveuse, en buvant une autre gorgée.
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