No more happy endings...
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 :: RP Abandonnés
Keep your lips sealed ↕ feat. Ariel
Invité
Anonymous
Invité
Mer 7 Nov 2018 - 20:10



keep your lips sealed

vanessa & ariel

now just do as i say. keep your lips sealed. walk away. now just do as i say. keep your sweat cold. dont betray

Ça ne faisait que quelques jours à peine et la friture commençait déjà à me courir sur les tentacules. L'ambiance était aussi froide qu'un iceberg à l'appartement, bien que j'eus la générosité de rendre la voix à cette sotte. Visiblement ça ne suffisait pas pour aller de l'avant, comme si ce prince Eric valait la peine de bouder autant. Ariel n'avait pas ouvert ses lèvres une seule fois depuis que j'avais détruit le coquillage avec mes ongles sous ses yeux brillants. Je n'avais pas eu le choix, à vrai dire, je n'avais pas réussi à le lui rendre comme j'aurais voulu le faire. Mon réceptacle avait dû payer son sacrifice, et briser le collier que je portais depuis des lustres m'avait légèrement fendu le cœur. Malheureusement, il fallait laisser des choses derrière soi pour avancer, parfois. Et c'était ce que cette petite princesse allait finir par apprendre un jour ou l'autre, qu'elle le veuille ou non. Elle n'avait pas le choix. Elle était à moi.

Le fait était que j'étais persuadée que la gamine avait retrouvé sa voix, sauf que je n'en étais pas tout à fait sûre. Désagréable sensation, car ce que j'avais prévu pour elle était contraire au caprice de la demoiselle. J'étais sûre que la voix d'Ariel valait de l'or autant sur terre que sur mer, et je comptais bien mettre à profit l'atout de la sirène. Et New York n'était pas en reste pour cela : dans mes déambulations, j'eus tôt fait d'entendre parler de Broadway. Ils en parlaient comme d'un rêve, un accès pour la gloire et le bonheur, car des gens étaient prêts à payer très cher pour regarder des humains chanter et danser sur scène. C'était l'opportunité qu'il me fallait ! Néanmoins, il s'était avéré beaucoup plus difficile que ce que je pensais d'auditionner pour une de ces pièces. J'allais devoir faire connaître la rousse un peu avant de pouvoir la faire s'égosiller devant un jury bien trop sélectif... et surtout, j'allais devoir trouver un moyen de nous faire rester ici sans se retrouver à la rue, un coup de pied au derrière. Les bars et les endroits de ce genre recherchaient aussi des artistes. J'imaginais que c'était loin d'être Broadway. Mais on avait besoin de cet argent.

C'était donc ce soir qu'Ariel allait devoir faire ses preuves dans un petit établissement à deux blocs de chez nous. Ils avaient promis une certaine somme si le résultat leur plaisait, et c'était hors de question que je fasse une croix dessus. Regarder le visage fâché d'Ariel qui refusait d'émettre le moindre son m'irritait de plus en plus chaque minute. J'étais à ça d'exploser, mais il fallait qu'elle vienne au moins avec moi pour tenter sa chance. Qui sait, peut-être que lorsque tous ces regards ébahis la regarderaient enfin, elle ne résisterait pas à l'appel de la musique. Je n'avais plus qu'à espérer.
Je l'avais préparée, maquillée malgré ses rechignements, puis prise par le poignet pour l'emmener avec moi, dans le silence et l'agacement le plus total. Je venais tout juste de découvrir ce qu'était une cigarette, et soudain je ressentais le besoin viscéral de griller un de ces tubes si je ne voulais pas étrangler le cou gracieux de la sirène. Heureusement que ce n'était pas loin... Tremblante d'exaspération, je finis par allumer ma nouvelle drogue et avaler le goudron salvateur. Je comprenais mieux pourquoi les humains en avaient presque toujours une au bec.

Arrivées à l'endroit, je mis mon masque de jeune femme aimable, souriant de toutes mes dents au gérant qui venait nous accueillir. Bon, l'audience était vraaiment faible comparé à ce que je m'étais imaginé, mais il allait falloir faire avec... Pas besoin d'audition, Ariel avait seulement besoin de pousser la chansonnette et si le bar trouvait cela à son goût, nous aurions "le privilège de revenir un de ces quatre", comme nous avait expliqué ce gros balourd.
Ariel se retrouvait alors sous l'unique projecteur, tenue de démontrer les talents que je lui avais rendu. Scrutant la belle de mon regard perçant, la cigarette encore entre mes doigts, je retins mon souffle en espérant qu'elle s'exécute au plus vite.

« Maintenant, chante. » ordonnais-je d'un ironique écho.
(c) DΛNDELION
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