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 :: RP Abandonnés
Down by the Sea || Vanessa.
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Ven 28 Sep 2018 - 16:48











« Mademoiselle ? Mademoiselle ! »

Ariel plissa le nez avant de se frotter les yeux. Qui essayait de la réveiller si tôt le matin ? Brrr, et pourquoi est ce qu'il faisait si froid dans sa chambre ? Elle avait dû laisser la fenêtre ouverte, mais tout de même... Un frisson lui parcouru l'échine alors qu'on la secouait de nouveau. Oui, oui, elle allait se lever... Elle se redressa, encore à moitié endormie.

« Vous ne pouvez pas dormir ici mademoiselle. »

... Quoi ? Ariel ouvrit brusquement les yeux, et découvrit ainsi l'horreur de sa situation. Elle était allongée sur un banc, en pleine rue. Enfin, elle supposait que c'était une rue... C'était si différent de ce qu'elle connaissait. Tout était... Immense et bruyant. Les maisons ressemblaient presque toute à ses châteaux, mais beaucoup moins larges et plus haut... Et carrés aussi... Avec beaucoup de fenêtres... Pas du tout à des châteaux, donc. Et il y avait tellement de monde, habillés de manière tellement étrange... L'homme qui l'avait réveillé était déjà en train de partir. Elle se releva pour l'appeler, il n'avait pas l'air agressif alors peut être pourrait il l'aider ! Mais son action était vaine, elle était muette après tout. Elle aurait beau crier de toutes ses forces, pas un son ne sortirait de sa bouche. Elle porta la main à sa gorge, désemparée. Elle oubliait encore qu'elle avait vendu sa voix à la sorcière Ursula... Mais ce n'était pas anormal, ça ne faisait que deux jours après tout. Mais elle ne le regrettait pas, ça lui avait permit d'enfin pouvoir découvrir le monde des humains et d'en faire partie. Et d'être avec Éric aussi... Éric ! Ariel regarda autour d'elle, le cherchant du regard, comme s'il y avait la moindre chance qu'il soit la, avec elle.

Mais il fallait qu'elle se rende à l'évidence, elle était toute seule dans cet étrange endroit. Ce n'était pas ce qui l'inquiétait le plus... La jeune fille aimait l'aventure plus que tout, elle aurait même pu être ravie d'avoir ce nouveau monde à explorer, avec des couic et des couacs à gogo ! Mais une pensée lui tordit l'estomac. Si elle n'embrassait pas Éric d'ici ce soir, elle appartiendrait à Ursula pour toujours ! Et elle ne le reverrait plus jamais... Mais d'un autre côté, elle voyait mal comment la sorcière des mers pourrait la retrouver ici. Et puis, si jamais elle arrivait à rentrer chez elle et à trouver Éric avant qu'Ursula ne la trouve, il lui suffirait de l'embrasser et tout serait réglé, un petit retard dans les délais ce n'était pas bien méchant, Ursula n'en saurait rien... Enfin, si ses jambes ne se retransformaient pas en nageoire au coucher du soleil. En effet, elle n'avait aucune idée de si cela pouvait arriver ou pas... Elle aurait peut-être du mieux lire le contrat, réflexion faite...

Mais ca, c'était une réflexion pour plus tard. La sirène se mit, pour l'instant, à explorer les environs. C'était... Merveilleux. Tout était si grand et si animé ! Il y avait même des espèces de tableaux qui bougeaient dans les rues ! Comment est-ce qu'ils arrivaient à faire ca ?! Et puis, tout le monde semblait avoir leur préféré en format de poche qu'ils regardaient même en marchant une espèce de petit livre lumineux... Ca avait l'air fantastique ! Elle se promit d'en trouver un à ramener en souvenir pour le montrer à Éric à son retour. Parce que oui, elle était sure de ne pas être très loin de chez elle, elle finirait bien par retrouver son chemin. Ou sinon, Sébastien la trouverait, comme il le faisait toujours. Elle était tout de même surprise de ne jamais avoir entendu parler de ce royaume si différent de celui d'Eric.

Ses déambulations la menèrent jusqu'à un endroit familier, une plage. Un sourire s'installa sur ses lèvres, c'était parfait ! Elle pourrait demander à un poisson d'envoyer un messager a Polochon ou Sébastien ! Voir à une de ses sœurs ! Mais pas à son père, ca non. Ariel savait très bien qu'il désapprouverait ses choix et la forcerait à rentrer à la maison, et ca, il en était hors de question. Elle resterait sur sa décision quoi qu'il arrive, et elle s'en sortirait sans lui. Il ne me comprenait rien de toute façon... Mais elle préférait penser à autre chose et, le sourire aux lèvres, elle se précipita dans l'eau. Ouh, c'était plus froid que ce qu'elle pensait... Mais que cela ne tienne, elle s'avança jusqu'à la taille dans l'eau, puis jusqu'au cou, à la recherche d'un allié.

Mais elle n'en trouva pas, à sa grande surprise. C'était étrange, elle savait que peu de poisson s'approchait de la rive, mais en général on pouvait tout de même croiser un crabe ou un Bernard l'ermite ! Soudain, une révélation la frappa. Même si elle trouvait un ami poisson, elle ne pourrait pas parler avec lui, puisqu'elle n'avait plus de voix ! Et si elle arrivait à communiquer avec Polochon et Sébastien qui eux étaient au courant, avec un inconnu, ce serait tout de suite plus difficile... Démoralisée, elle retourna sur la plage, se réchauffer sur le sable qui chauffait doucement sous le soleil du matin. Elle observa ses pieds, dont la peau plissait étrangement. Elle n'avait jamais vu ca... Un soupir muet s'échappa de ses lèvres. Partis comme c'était, elle n'avait aucune idée de comment elle allait pouvoir rentrer chez elle.





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Dim 30 Sep 2018 - 1:03



down by the sea

ariel & vanessa

If he does kiss you before the sun sets on the third day, you'll remain human, permanently, but if he doesn't, you turn back into a mermaid, and you belong to me!

Et au final, j'étais retournée à l'océan. Mon monde m'appelait tant bien que mal, alors que je n'en avais jamais été si éloignée. C'était presque encore pire que mon exil d'Atlantica. Désormais, le royaume qui m'avait jadis été destiné était plus inaccessible que jamais. Étais-ce plus horrible de regarder son palais sans avoir le droit d'y mettre une tentacule, ou de ne plus le voir du tout ? Je ne savais plus trop... Ce que je savais, c'était que je me retrouvais dans cette dimension et que je devais en sortir le plus vite possible. Je venais à peine d'atterrir dans l'étrange ville humaine et me retrouvais déjà sans autres options. Mais j'avais déjà entamé un chemin riche en rebondissements. Ce soir, j'aurais un toit où dormir. Rester ici signifiait apprendre tout d'un monde, et ce n'était pas de tout repos. Ma contemplation marine était une pause dans toute la cacophonie dans laquelle j'avais été propulsée.

Ma tenue semblait être très inappropriée lorsque j'avais ouvert les yeux sur les lumières de ce qui semblait être "New York". Ma première déambulation me valut des regards surpris, amusés, voire même moqueurs, ce qui m'avais mis dans une humeur très agréable dès le départ. En attendant de pouvoir trouver le moyen de revenir d'où je venais, il fallait que je me procure d'autres vêtements, ressemblant à ceux que j'avais détaillé sur mon chemin. Mais j'étais la première à savoir que dans la vie, rien n'est gratuit. Les humains sales et rapiécés qui traînaient contre les murs des bâtiments en quémandant de l'argent me le rappelait. Il y en avait beaucoup... Pas question de les rejoindre. Il me faudrait alors trouver des moyens, puis d'autres moyens pour accéder aux derniers de mes moyens. La situation dans laquelle j'étais allait devenir un casse-têtes à démanteler pièce par pièce. Penser qu'Ursula allait abandonner si tôt était très mal me connaître.
Mon "costume" comme ceux que j'allais rencontrer finit par être un avantage plutôt qu'un inconvénient. Je fus prise pour quelqu'un de déguisé, apparemment cela arrivait que des gens soient payés pour faire le clown dans la rue. Si j'avais su ça plus tôt, j'aurais probablement pensé à me ridiculiser pour quelques pièces. C'était déjà moins pitoyable que d'afficher sa misère aux yeux du monde... Néanmoins, face à l'enthousiasme du couple que j'avais réussi à attendrir, je ne tardai pas à entrer dans leur jeu. La voix d'Ariel encore coincée dans mon collier, j'arrivais à paraître plus innocente que je ne l'étais réellement. C'est comme cela que je réussis à avoir un toit pour la nuit. Puis un marché. La vie était faite de marchés, et ce monde ne faisait pas exception. Alors j'eus droit à un mois d'hébergement de la part d'un de leurs amis, ainsi que quelques "fringues" comme ils appelaient. C'était fou comment être dans la peau de la petite princesse parfaite pouvait toucher la corde sensible de la générosité des gens... Idiots. S'ils savaient qui ils avaient accueilli chaleureusement entre leurs murs... Mais tant que cela me servait, je n'y voyais pas d'inconvénient.

Oui voilà, mais la suite ? J'avais passé la matinée à arpenter les rues de la ville qui n'en finissait plus. C'était à peine si je savais me rediriger vers l'endroit où j'étais censée passer mes nuits. J'avais vite compris que l'argent était le synonyme du pouvoir ici. Pas de trace de magie, de sirènes ou autres normalités de mon univers. Les humains, en particulier ceux-ci, étaient bien fades et ennuyeux... Ils avaient réussi à me démoraliser. C'est pour dire...
Au moins les vagues de l'océan étaient la seule chose qui m'était familière et qui me réchauffait le peu de ce qui me restait de cœur. J'allais y retourner, coûte que coûte. J'allais retrouver le moyen de me transformer... j'allais retrouver Atlantica. J'allais écraser Triton et son petit peuple de traîtres. J'allais y arriver. Ce n'était qu'un détour dans mes plans. Un long, un grand détour.
Mais quelque chose me détourna de mes pensées, soudain. Une tâche rouge dans la mer. Mes sourcils se froncèrent instinctivement. Mon esprit me jouerait-il des tours ? Mais alors que la créature sortit des flots, je n'avais plus de doute. Ariel. Ariel était ici aussi. Sortant des vagues avec ses deux jambes, et une robe de chambre bien de là bas. Tout à coup, énormément de choses se bousculaient dans ma tête. L'espoir était revenu à la vue de cette petite sirène écervelée. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire vainqueur. Mon poing se resserra. Je reprenais mon destin en main. Enfin ! Grâce à la petite princesse, j'allais pouvoir poursuivre mon dessein. Tant que je la tenais entre mes tentacules, j'avais l'avantage sur son père, où qu'il soit... D'ailleurs... Si j'étais là, et qu'elle était là... il était peut-être sûrement quelque part lui aussi. Mon sourire devint carnassier. J'avais mes chances de reprendre le trône avant lui. À partir de ce moment, la course était lancée. Et j'aurais sa précieuse fille enchaînée à moi, pouvant briser son cœur à n'importe quel moment. Ursula reprend du service !

Me relevant, je pris soin de cacher mon collier sous mes vêtements new-yorkais avant d'aller à la rencontre de la princesse. Sous cette forme, elle ne savait pas qui j'étais. Il fallait seulement espérer qu'elle soit assez sotte pour ne pas reconnaître que je possédais et parlait avec sa propre voix. Mais quelque chose me disait que c'était tout à fait faisable. Un risque moindre comparé au prix que j'allais recevoir. Tout ce qu'il fallait que j'attende, c'était le coucher du soleil. Tout un après-midi se profilait devant nous, mais j'étais persuadée d'avoir le vent en poupe. Arrivant à son niveau, doucement, je commençai à éclaircir sa voix.

« Hum... mademoiselle... excusez-moi ?

Je m'accroupis à côté d'elle, prenant l'air le plus sympathique possible.

- Vous avez l'air perdu... est-ce que tout va bien ? » demandais-je avec toute la douceur du monde.

Vanessa lui offrit un apaisant rictus, puis une main rassurante sur son épaule mouillée. La pauvre enfant n'était plus seule à présent...
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Dim 30 Sep 2018 - 1:56











A bien y réfléchir, plonger dans l'eau de la sorte n'avait peut être pas été la meilleure idée que la sirène ai eu. Si ses cheveux avaient déjà retrouvés leurs éclats, petit avantage d'être une ancienne créature de l'océan, sa chemise de nuit, elle, n'avait pas bonne mine. Elle était alourdie par l'eau, lui collait au corps de façon très désagréable et ne se réchauffait pas d'un degré. Elle ne comprenait pas pourquoi les humains s'entetaient à porter ces étranges bout de tissus. Alors oui, elle voyait l'intérêt d'avoir de jolies robe pour un événement particulier, elle avait d'ailleurs une tendresse toute particulière pour sa robe rose, mais à part ca...

Elle envisageait donc de l'enlever lorsqu'elle entendit une douce voix s'adresser à elle. C'était étrange, cette voix lui semblait familière, presque comme si elle entendait sa propre voix modifiée... Non, c'était stupide et impossible, elle chassa vite cette idée de sa tête. Elle préféra lever la tête vers la nouvelle arrivée et instantanément, son coeur se réchauffa. Elle avait l'air si sympathique et douce ! Elles ne se connaissaient même pas et pourtant, elle s'inquiétait pour elle ! C'était inespéré, elle se prit presque à croire que c'était sa marraine la bonne fée, venue ici pour la sauver de cette situation inconfortable.

Ariel hocha vivement la tête à la question de la jeune femme et ouvrit la bouche pour lui raconter son histoire, sauf qu'aucun son n'en sortit. Son regard s'attrista l'espace d'un instant, mh, comment allait elle faire... Elle pouvait toujours lui mimer ce qui lui était arrivé ! Non, ca avait été un fiasco avec Éric et elle soupçonnait que ce n'était pas lui le problème... La rouquine se contenta donc de porter la main à sa gorge pour lui signifier qu'elle était muette. Finalement, elle décida de tout de même essayer de lui expliquer la situation. Joignant les mains contre sa joue, elle ferma les yeux un instant, avant de les rouvrir, de s'étirer avec un faux bâillement et de designer l'ensemble de la plage avec un air surpris. Elle replia les coudes de chaque côtés d'elle, les paumes vers le ciel ( ¯\_(ツ)_/¯ ) d'un air désemparé, avant de lui lancer un regard implorant. Elle espérait de tout son coeur que cette jeune femme pourrait l'aider à retrouver le chemin de son royaume...





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Dim 30 Sep 2018 - 18:39



down by the sea

ariel & vanessa

If he does kiss you before the sun sets on the third day, you'll remain human, permanently, but if he doesn't, you turn back into a mermaid, and you belong to me!

Mon petit manège fonctionnait à merveille. Ariel ne soupçonnait en aucun cas mon stratagème et n'avait aucune idée de qui se cachait réellement derrière ces boucles brunes qui rappelaient vaguement mes pauvres tentacules abandonnés. Les sourires se rendirent, et si tout cela n'avait pas été une grande mascarade, cela en aurait été presque touchant. Vanessa fit mine d'attendre une réponse de la princesse aux cheveux flamboyants, sachant très bien que rien ne pouvait sortir tant que sa voix restait coincée dans mon collier bien caché.
Néanmoins, je ne pus m'empêcher d'être surprise face à ses tentatives de se faire comprendre. Qu'est-ce qu'elle était en train de faire ? Inconsciemment, je relevai un sourcil dans l'incompréhension.

« Vous ne pouvez pas parler... constata le personnage que j'étais en train de jouer.

J'avalai ma salive devant la détresse de la princesse, un peu désemparée moi-même... Mais recollant les gestes qu'elle venait de faire dans mon esprit, je finis par comprendre qu'elle essayait probablement de dire qu'elle s'était réveillée sur la plage sans savoir pourquoi. Clignant des yeux face à cette auto-révélation, je me demandais bien comment elle avait pu se débrouiller avec son fameux prince. Effectivement, j'avais vu dans le mille en lui retirant sa voix. Passer un après-midi avec une Ariel muette serait probablement plus long que prévu...

- Oh ! Euh... vous vous êtes réveillée ici ? Vous êtes donc bel et bien perdue...

Je fis mine de regarder à ma droite puis à ma gauche avant de continuer. Il fallait que je gagne sa confiance pour ne pas la perdre avant le coucher du soleil, ce qui allait s'avérer peu difficile mais sûrement fastidieux...

- Je ne peux pas vous laisser ici toute seule, sans pouvoir parler en plus... Hm...

Je me fixai une nouvelle fois sur elle, abandonnant mon air faussement inquiet pour reprendre le sourire chaleureux qui allait à tout le monde et lui tendre ma main. Être sympathique était franchement fatiguant...

- Je m'appelle Vanessa, au fait. Enchantée de vous connaître ! Vous avez un endroit où aller ici ?

Connaissant déjà la réponse, je n'eus pas de mal à anticiper sur le reste sans paraître trop suspecte. Même si Ariel était naïve, il fallait que je fasse attention à ne pas la sous-estimer... ce qui n'était pas facile pour une égocentrique vieille pieuvre.

- Moi aussi j'aime me baigner, mais il faut avouer qu'avec des vêtements, c'est pas terrible... continuai-je en faisant une moue désolée.

Sa robe de chambre quasi transparente devait lui coller désagréablement à la peau... À cette période de l'année, malheureusement, personne ne se baignait et je ne pouvais savoir que les humains utilisaient des tenues spéciales pour aller dans l'eau. J'avais senti ce sentiment très désagréable moi aussi lorsque je m'étais transformée en Vanessa, mais à ce moment ma magie fonctionnait toujours bien... Là je ne pouvais rien en faire. Et Ariel avait été assez impulsive pour entrer toute entière dans l'eau. Quoique... je la comprenais. Regardant la mer un instant, un soudain élan de nostalgie me prit au cœur... J'essaierai d'y retourner moi aussi. Mais pas aujourd'hui. Je ne savais pas jusqu'où mon corps d'humaine pourrait me porter. Je devais assurer mon filet de sécurité, et surtout... garder l’œil sur la princesse. Elle était ma priorité du moment. Océan, mon amour, je reviendrai te cueillir je te le promet. Me remettant littéralement sur pieds, je tendis mes deux mains à la petite sirène pour l'aider à se relever.

- Je pense qu'il va falloir te trouver de nouveaux vêtements ! Suis-moi, je pense que ce qui me va t'ira aussi. »

Le peu qu'on m'avait gracieusement offert suffirait sûrement. Si les gens agissaient de la même manière qu'ils l'avaient fait lors de mon arrivée, il fallait que j'évite d'attirer trop l'attention sur Ariel. Les proies ne se partagent pas, et les garder secrètes était la meilleure manière de garder la main sur la situation.
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Dim 30 Sep 2018 - 23:17











Ariel n'avait jamais vraiment été douée en mime. Elle s'emportait toujours beaucoup trop pour ca, et ses mouvements en devenaient trop rapide et désordonnés. Et, vu le visage d'incompréhension de son interlocutrice, cette fois ne faisait pas exception à règle. La princesse commençait deja à désespérer, c'était inutile. Elle n'arriverait jamais à se faire entendre...

Et pourtant, à sa grande surprise, l'inconnue comprit son histoire !
Ariel hocha la tête à toute vitesse, oui elle s'était bien réveillée ici ! Enfin, non, techniquement elle s'était réveillée un peu plus loin et pas du tout sur la plage, mais elle n'allait pas chipoter pour un ou deux détails, ce n'était pas vraiment le moment de vouloir faire dans la précision. Surtout que la brunette avait pris la décision de ne pas la laisser toute seule, et ca, c'était beaucoup plus important, là, tout de suite. Ariel était soulagée de savoir qu'elle avait une alliée dans cette contrée inconnue. Elle en sauterait presque de joie !

Mais elle se contenta de serrer la main tendue de la jeune femme. Vanessa... C'était un joli nom. Ariel regrettait de ne pas pouvoir
lui dire le sien... Oh ! Elle pouvait le lui écrire ! Profitant du sable mouillé autour d'elle, la sirène écrit son nom sur le sol, a l'intention de sa nouvelle amie, un grand sourire aux lèvres. Elle était fière de son idée ! Mais sa joie fut de courte durée quand Vanessa la ramena à la réalité. Non, elle n'avait nul part ou aller... Elle secoua tristement la tête, se recroquevillant un peu sur elle même. Elle ne pouvait même pas retourner dans l'eau, son corps ne lui permettait plus d'y respirer...

Enfin, elle pourrait quand même toujours se baigner, c'était déjà ca... Avec Vanessa peut être ! Elle aussi aimer se baigner apparement ! Cette pensée remonta tout de suite le moral de la sirène. Oh elles allaient tellement s'amuser ! Mais, oui, quand elles iraient elle penserait à enlever ses vêtements, cette fois... Elle regrettait bien son erreur, a l'heure actuelle. Heureusement que Vanessa était la, c'était vraiment sa sauveuse. Ariel fit le trajet jusqu'à l'endroit où elle vivait à ses côtés, meme si elle eu bien du mal à ne pas la perdre. Son attention était constamment attirée de tout les côtés, il se passait tellement de chose, partout ! Il y avait tellement de gens, de bruit, d'odeurs ! En parlant de ca, Ariel commençait à avoir faim... Mais elle oublia vite cette pensée en arrivant chez Vanessa. C'était... Pas aussi merveilleux qu'elle ne l'avait espéré. C'était même très petit et sombre, à vrais dire, pour quelqu'un qui avait passé sa vie dans un château en or.

Mais ce n'était pas grave, elle ne s'en formalisait pas. C'était déjà tres gentil à elle de l'aider, surtout dans ces conditions ! Ariel alla dans la pièce que Vanessa lui indiqua même si, pour etre honnête, elle n'aurait pas pu se perdre. Elle observa les vêtements se trouvant devant elle. Ils étaient un peu étrange... Mais d'un côté, tout les vêtements lui semblaient étrange, alors elle ne s'en formalisa pas. Elle attrapa ce qui lui semblait être une paire de coquillage en tissus. C'était inhabituel et les ficelles qu'il y avaient dessus lui donnèrent un peu de fil à retordre, mais ça ferait parfaitement l'affaire. Elle enfila ensuite une jupe dont le vert lui rappelait son ancienne queue et s'estima prête. Elle ressortit de ce qu'elle pensait être une salle de bain, tout fière d'elle. C'était la première fois qu'elle s'habillait toute seule après tout, l'exploit n'était pas moindre. Au château d'Eric, il y avait toujours eu des gens pour l'aider avec ca !

La sirène se balada dans la pièce principale. Tout ça était très étrange... Elle attrapa une espèce de petite boîte à bouton... Serait ce un instrument de musique ? Oh, si seulement Eurêka était la, il pourrait lui expliquer lui ! Elle décida de tout de même se lancer et appuya sur tout les boutons présent dessus, sursautant lorsqu'un bruit se déclencha soudainement. Elle se retourna vers la source pour découvrir une chose horrible: Des gens enfermés dans une boîte. Oh, bien sûr ce ne fut pas sa première pensée. Au début elle pensa à ses tableaux qui bougent qu'elle avait vu ce matin, mais les tableaux, ça ne bouge pas ! Alors la, c'était forcement de la sorcellerie. Etait ce Vanessa qui avait enfermé ces gens ? L'avait elle fait venir pour l'enfermer aussi ?! Elle n'avait pas le temps d'y réfléchir, Ariel se précipita plutôt vers la boîte pour essayer de trouver un moyen de l'ouvrir.






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Mer 3 Oct 2018 - 19:44



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J'aurais aimé me retourner vers l'océan et voir mes fidèles Flotsam et Jetsam passer la tête, ricanant à la vue du déroulement des choses. Mais il n'y avait rien mis à part l'écume des vagues qui roulaient sur le sable. Dans l'effervescence des événements, je ne me rendais pas encore bien compte qu'ils allaient finir par me manquer terriblement.
Relevant la petite sirène, nous étions rapidement parties en quête du logement. Ce fut plus rapide que prévu, au final, m'étant rappelée du chemin au beau milieu de notre marche. Je ne savais pas à quel point cette ville de New York était grande, mais désormais j'en connaissais au moins une partie. Peut-être pas la meilleure, ceci-dit... même si le quartier ne serait jamais aussi lugubre que ma grotte, dans laquelle je me sentais cependant chez moi. La reverrais-je un jour ? J'y comptais bien !

Laissant entrer Ariel, je constatai rapidement sa mine déconfite. Je contins un rire dans un effort presque surhumain. Bienvenue à New York, princesse !

« C'est modeste, oui... mais c'est tout ce que j'ai pour le moment. Peut-être que nous... enfin je pourrais trouver mieux une fois que j'aurais un peu plus d'argent. En tout cas tu peux rester au moins pour cette nuit, c'est petit mais c'est déjà ça !

Cette nuit équivalait plutôt à l'éternité, mais Ariel n'avait pas à le savoir tout de suite. J'indiquai la porte de la salle de bains à la princesse pour qu'elle puisse s'y changer, avec le peu de vêtements qu'on m'avait prêté. Les miens n'étaient pas tout à fait à mon goût, même si j'avais réussi à enfiler les "fringues" les plus sombres du petit lot. Mais enfin, le col qui remontait jusqu'au cou et la jupe pour hommes à deux pans (beaucoup de femmes en portaient ici, ce qui m'avait plutôt surpris) étaient loin de me satisfaire. Dès que j'aurais la main sur plus de "dollars"... comment est-ce que j'allais m'y prendre, moi ? Pendant qu'Ariel s'apprêtait, mon cerveau cogitait, assise sur le canapé-lit que je n'avais pas encore eu idée de replier et qui trônait, gigantesque, au milieu de la pièce. Si Ariel était à moi à la fin de la journée, je pourrais bien profiter de ma possession pour qu'elle nous ramène de quoi vivre ici. Tant qu'à faire...
La rousse revint peu de temps après, ma foi coincée dans la façon de s'habiller des sirènes... ugh... soit. Le hic, c'est que je n'avais pas vu beaucoup de personnes se balader de la sorte dans la rue... je craignais qu'Ariel n'attire une fois de plus l'attention, déjà que sa chemisette mouillée avait détourné bien des regards... mais tellement occupée à regarder les hautes constructions, la naïve princesse n'avait absolument rien remarqué... je soupirais déjà presque.

- Hm... Ariel... tentais-je d'annoncer alors qu'elle était déjà en train d'observer une machine. Je crois qu'il va falloir que tu enfiles autre chose en haut...

Sans plus d'explications, j'allais vérifier ce qu'il restait des morceaux de tissus qu'on m'avait donné. Une sorte de ceinture, une autre jupe d'homme et... un haut blanc. Les manches étaient plus courtes que les miennes, mais c'était déjà mieux que ses coquillages improvisés. Coupant Ariel deux minutes dans son observation d'objet bizarre, je lui fis enfiler le haut, dégageant ses cheveux rouges une fois ses attributs couverts. J'arborai un petit air satisfait. Elle ressemblait presque à n'importe qui dans la rue. Parfait !
Mais la princesse n'avait pas fini son exploration malgré mon interlude. Qu'est-ce qu'elle était curieuse, celle là ! Moi qui avait l'habitude de me moquer de son crabe Sébastien lorsque je les observais à travers ma boule de cristal, je commençais presque à le comprendre. Je levai un sourcil en observant ce qu'elle faisait subir au dispositif qui me faisait justement penser à mon moyen de vision dans mon antre. Là, il n'y avait pas de magie pour relier l'apparition aux yeux de Flotsam et Jetsam, c'était autre chose que les humains avaient réussi à maîtriser. Je me demandais si tout le monde voyait la même chose, pourquoi, à quel point cet appareil était important pour eux. J'avais vaguement entendu le propriétaire pointer le doigt vers ce machin et l'appeler "télé", mais je n'étais pas sûre. Je n'avais pas encore eu le temps de l'analyser plus que ça, mais la méthode d'Ariel était beaucoup plus... chaotique. En tout cas, je ne prévoyais pas d'en sortir des fils colorés après avoir déboîté le derrière. S'en était trop. Je stoppai Ariel net dans sa découverte, persuadée que la machine n'allait pas spécialement aimer son "traitement de faveur".

- Tu vas le casser... mh...

Je repris le morceau enlevé pour tenter de le remettre avec plus ou moins de succès. L'image mouvante était toujours là au moins. Je n'avais pas envie de devoir déjà de l'argent au logeur, surtout à cause de cette friture écervelée... Enfin. Il fallait que je l'occupe, maintenant. Même si le "télé" était une très bonne technique, je ne le maîtrisais pas encore assez bien pour feindre l'experte. Appuyant sur le bouton pour l'éteindre, je me tournai vers elle, me voulant la plus chaleureuse possible.

- Tu ne préférerais pas visiter la ville, plutôt ? Il y a pas grand chose à faire ici...

C'est vrai qu'à part cette curieuse machinerie, rien d'explorable n'était à déclarer dans l'habitacle... Et c'était probablement pour le mieux ! Je n'avais pas envie qu'Ariel détruise tous les meubles en une journée. Nous étions donc parties pour passer l'après-midi en ville, ce qui m'arrangeait pour me familiariser avec par la même occasion.

- Il y a une énorme statue dans le coin, je pense qu'elle te plaira ! »

C'était une des premières choses d'incroyable que j'avais remarqué à New York, et la grande dame verte était probablement un moyen efficace pour occuper la sirène un après-midi. L'improvisation ferait le reste.
(c) DΛNDELION
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Dim 7 Oct 2018 - 22:32
Ariel d'Atlantica a écrit:











Comment ca elle allait le casser ? Evidemment qu'elle allait le casser, c'était son but ! Il fallait bien qu'elle libère ces pauvres gens ! Ariel regarda Vanessa d'un air choqué, c'était inhumain de les laisser là dedans ! Enfin, ils n'avaient pas l'air si traumatisés d'être là dedans... A bien y réfléchir ils n'avaient même pas l'air d'en avoir conscience. On aurait même dis qu'ils vivaient leur là dedans comme si de rien n'était... Oh. Ariel réalisa l'erreur qu'elle venait de faire. Ces gens étaient surement juste des tableaux qui bougent comme ceux qu'elles avaient vu dans la rue. Mmmh. Tant pis, Vanessa n'avait pas l'air si embêtée que ca.

La sirène oublia même vite son idée lorsqu'elle lui proposa d'aller visiter la ville. Ca c'était une bonne idée ! Elle était impatiente de découvrir cette ville qui semblait si différente de ce qu'elle connaissait ! Et elle n'avait pas tort de l'être, elle passa une excellent après midi avec sa nouvelle amie ! Elles avaient vu une immeeeense statue qui avait beaucoup impressionné la rouquine. Oh, bien sûr, elle n'était pas aussi jolie que celle d'Eric mais il fallait avouer qu'elle etait gigantesque. Elle se demandait bien comment ils avaient pu l'amener jusque là ! Ou meme comment ils étaient montés si haut, ils ne pouvaient pas nager dans les airs ! En même temps, les humains avaient l'air plutôt doués pour s'accommoder de cet handicap et construire des choses tres tres grandes. Par contre, ils optimisaient un peu trop l'espace à son goût. Toute les maisons étaient beaucoup trop proches les une des autres... Comme les gens d'ailleurs.

Les rues étaient pleine de monde qui marchaient vite et se bousculaient. Ariel avait même faillit plusieurs fois se faire renverser par ses espèces de calèches sans chevaux si Vanessa n'avait pas été la pour l'en empêcher. Ces cochers étaient si malpolis ! Meme elle n'avait pas été si dangereux quand elle avait conduit la calèche d'Eric. Oh Éric... Son prince lui manquait terriblement, elle aurait aimé qu'il soit là avec elle pour découvrir tout ca, elle était sure qu'il aurait adoré ! Et puis ils auraient pris Max avec eux ! Pour le promener, pas pour le manger. Oui, parce qu'apparemment ici les gens mangeaient du " hot dog " ce qu'Ariel trouvait horrible. Les chiens sont nos amis pas de la nourriture ! Elle s'était donc contenté de secouer la tête lorsque Vanessa lui en proposa un et se contenta d'un bagel au fromage acheté plus loin.

Mais malgré tout ca, Ariel passait un merveilleux moment. Certes elle avait une petite appréhension quand à sa situation précaire, après tout, elle ne savait pas du tout ce qui allait se passer une fois la nuit tombée, mais elle n'y pensait pas trop. Son amie lui racontait tellement de chose intéressante sur la ville que son esprit était ailleurs. Elle était reconnaissante d'être tombée sur une personne si gentille. Oh, si seulement elle pouvait la remercier... Faute de mot, Ariel décida d'utiliser le langage du corps et se jetta sur Vanessa pour la serrer dans ses bras avec un énorme sourire.





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Mer 10 Oct 2018 - 0:05



down by the sea

ariel & vanessa

If he does kiss you before the sun sets on the third day, you'll remain human, permanently, but if he doesn't, you turn back into a mermaid, and you belong to me!

Finalement, l'après-midi n'avait pas été si lente que ça... j'avais sous-estimé l'activité de cette ville qui n'arrêtait pas de bouger d'une minute à l'autre. Malheureusement, c'était tout comme la proie que j'avais en vue... Ariel n'avait aucun répit, et j'avais l'impression d'avoir couru un marathon. Nous avions croisé un monsieur qui courait après son animal à quatre pattes qu'il tenait en laisse en lui criant "Arrête toi ! C'est moi qui suis sensé te guider !" et je ne m'étais jamais sentie aussi proche d'un humain à cet instant. À plusieurs reprises, j'avais dû l'empêcher de s'élancer sur la route lorsque les bolides traversaient à toute allure, ou encore de se pencher trop en avant sur une rambarde pour admirer l'eau. Heureusement qu'elle valait le coup de l'avoir de côté... si ce n'était pas pour remettre la main sur son maudit père et le trident, j'aurais abandonné cette idiote dans la première ruelle venue... Il allait falloir que je m'arme de patience...

Je n'avais pas besoin de parler énormément pour l'occuper, mais au moins elle s'arrêtait pour m'écouter dans ces moments là. Alors j'avais inventé un New York qui n'existait absolument pas. La grande statue avait été érigée d'après la première femme explorateur du pays, le gratte ciel en pointe servait de phare aux machineries dans le ciel et le grand parc était une forêt dans laquelle les premiers habitants de New York avaient vécu, même si presque toutes leurs maisons ont été détruites, les humains avaient préféré construire tout autour de celle-ci par respect pour leurs anciens... Bref. Je ne savais rien de tout ça. Mais avoir joué la comédie toute l'après-midi m'avait mis un peu plus en joie, et me redonnait le contrôle de la situation. Je savais qu'à la fin de cette journée, toute la situation allait se retourner en ma faveur, et la mascarade que j'étais en train de jouer n'était qu'un terrain de jeu bonus. Autant en profiter un peu avant que la vraie partie ne débute... Néanmoins, ce serait un petit soulagement d'arrêter de prétendre vivre ici depuis des années.
Nous étions dans cette partie pleine de verdure lorsque je remarquai que le soleil était enfin en train de rougir et de s'affaisser doucement. Je surveillais sa course sans en perdre une miette, essayant de réprimer un sourire prématuré de victoire. Je décidai alors de nous installer sur un banc en face d'un lac pour terminer cette journée en beauté... Même si les reflets chatoyants étaient familiers, c'était tout de même ennuyant, une eau sans vagues... Même si dans peu de temps, ce serait l'équivalent d'un beau tsunami qui allait ravager le cœur de la princesse. Et j'attendais ce moment avec impatience.

Je ne savais pas si c'était le fait de se poser, l'atmosphère décontractée qui avait pu s'installer... mais Ariel eut une réaction pour le moins étrange à tout ça. Se jetant littéralement sur moi, elle me serra comme si j'étais... sa... meilleure amie... Eurgh... Raide comme un piquet, elle m'avait définitivement pris de court sur ce coup là. Me forçant à sourire, j'étais bien contente qu'elle ne puisse pas le voir, tellement j'étais crispée. Est-ce qu'elle était sérieuse d'enlacer des personnes qu'elle venait tout juste de rencont... oh, oui, Eric. Excusez-moi. Je comprenais mieux maintenant. Me remettant un peu de la surprise, je finis par doucement tapoter sa tête, mais cela ne suffit pas à la détacher. Je dus la dégager le plus doucement possible (c'est-à-dire, pas vraiment), mais le fait d'être si proche de mon but me poussa à continuer son jeu. Elle allait avoir confiance en Vanessa. Jusqu'au bout.

« Ha ha, tu es vraiment adorable Ariel... tentai-je de prononcer avec conviction.

Du coin de l’œil, je voyais l'astre solaire se dissimuler entre deux bâtiments. C'était une question de minutes maintenant... de secondes, même. Avec un peu plus de douceur, je pris les poignets de la princesse dans mes mains.

- Tu sais, je suis contente de t'avoir trouvée. C'est bien dommage que tu ne puisses pas parler, et ça ne fait pas longtemps qu'on se connaît, mais...

Le soleil continuait sa descente.

- J'ai l'impression de... d'avoir trouvé une amie ! C'est... c'est un peu idiot, je sais mais...

L'astre devenait à peine visible, et mon pouls s'accélérait à mesure que le rouge palpitait sur le paysage.

- Il y a plein de monde dans cette ville, et pourtant, tu sais, je me sens plutôt seule, alors... je suis contente...

Quelques centimètres...

- ... que tu sois...

Quelques secondes...

- ... enfin...

Enfin...

- ... à moi ! terminais-je en resserrant ma poigne sur les frêles poignets d'Ariel, à l'exact moment où le soleil venait de faire pénétrer son dernier rayon.

Mon sourire s'élargissait sur tout mon visage, et la lueur victorieuse et rougeoyante noyait mon regard d'un bleu encore océan. J'essayais de contrôler ma respiration mais l'exaltation du triomphe était bien trop forte. J'avais gagné ce coup, Triton. J'allais pouvoir te mettre définitivement en échec. Enfin !!

- Eh oui, ton troisième jour est écoulé.

Regarder l'expression déconfite de la princesse était probablement la meilleure chose de cette journée. Il allait sûrement falloir que je lui explique tout au risque qu'elle ne me méprenne encore. Libérant une des mains, j'attrapai mon collier par la chaîne et extirpai le coquillage qu'elle pouvait reconnaître parmi n'importe quel autre.

- Vraiment, ma chérie, il va falloir que tu arrêtes de faire confiance aux étrangers. On ne sait jamais vraiment sur qui on peut tomber... je commençais à ricaner, mais m'arrêtai net, constatant que la voix d'Ariel que j'utilisais ne me convenait pas du tout pour ce moment. Je tirai d'un coup net sur la ficelle avant de brandir le pendentif ensorcelé au-dessus de nos têtes. Voilà qui est mieux... fit ma véritable voix, profonde, rauque... une voix de sorcière des mers.

Je finis par doucement relâcher le deuxième poignet rougi. Les chaînes de la princesse étaient dorénavant symboliques, mais si le sortilège de sa voix avait fonctionné par delà ce monde, j'imaginais que le contrat était encore de mise. Il aurait été fâcheux de la voir courir loin de moi et se transformer en petite friture, voire pire... quelque chose que je n'allais pas pouvoir réverser dans mon état actuel... Néanmoins, j'en doutais fort... J'avais de toute manière des moyens de pression bien plus efficaces.

- Tu as de la chance, tu as pu garder tes jambes vu que nous sommes ici... et tu ne ressembleras pas aux créatures qui tapissaient l'entrée de mon antre... tu te souviens ? agrémentais-je d'un clin d'oeil. Ah, c'était le bon temps, mon chou !

Je fis doucement balancer le pendentif pour attirer l'attention de la princesse.

- Tu veux récupérer ta voix j'imagine... je me rapprochai de la belle et pris son menton dans ma paume. Ce serait avec plaisir, mon ange. Tu ne peux pas imaginer à quel point c'était ennuyeux de parler à une anguille muette sur pile électrique toute la journée... Et bien sûr... c'est une partie de toi. C'est normal que tu la veuilles à nouveau, n'est-ce pas ?

Je jaugeais les grands yeux de biche que la jeune fille arborait, le parfait portrait de la proie acculée face au prédateur. La pauvrette devait ressentir bien des choses à ce moment là. C'était parfait.

- Rassure-toi, tout va bien se passer... À vrai dire, tu as de la chance d'être tombée sur moi finalement... Nous sommes toutes les deux dans le même pétrin avec notre arrivée dans ce monde. Je crois même qu'il ne pouvait pas en être autrement. Nous sommes liées maintenant...

Je forçai sa tête à tourner pour mieux observer son visage avant de la lâcher et de remettre le collier à sa place originelle.

- On rentre à la maison. Et je te rendrai ta voix. Vendu ?

Je tendis une main faussement sympathique avant d'agripper la sienne pour que je puisse rapprocher la princesse et chuchoter à son oreille :

- Bienvenue dans la seconde partie du contrat, mon ange. »
(c) DΛNDELION
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Ven 19 Oct 2018 - 21:56











Ariel était ravie, alors qu’elle serrait sa nouvelle amie dans ses bras. En cet instant, elle songeait que la situation dans laquelle elle s’était retrouvé n’était pas si horrible. Et pourtant, elle était bien pire que tout ce qu’elle pouvait imaginer. Mais ça, heureusement pour elle, elle l’ignorait encore. Elle regardait Vanessa avec toute la naïveté du monde dans le regard alors même qu’elle venait de la repousser. Son espoir était immense, elle était sûre que tout allait s’arranger. Elle retrouverait Eric, Polochon et Sebastien, ils se marieraient et auraient peut être même des enfants ! Pour elle, tout allait se passer comme dans un conte de fée.

Mais, elle avait horiblement tord.

Terriblement tort était peut être même trop léger comme expression, trop gentil, pour exprimer à quel point la petite sirène se trouvait. Voyez vous, rien ne s’arrangerait pour elle, au contraire, ça n’allait qu’empirer. Tout allait s’écrouler, exactement comme son état d’esprit alors que Vanessa lui parlait. Au début, tout allait bien. Sa supposée amie aussi était contente qu’elles se soient trouvé ! Elle lui lui racontait à quel point elle était heureuse qu’elles se soient trouvé, qu’elle se sentait seule avant ! Mais, au fur et à mesure qu’elle parlait, sa main se resserrait sur le poignet d’Ariel, tandis que son sourire s'affaissait.

« … A moi. »

Les yeux de la petite princesse s’écarquillèrent, tandis que sa bouche s’ouvrit en essayant vainement de pousser un cris de protestation. Ca allait peut être un peu loin pour elle, elle lui faisait mal à la serrer comme ça, et même si elle était contente d’avoir une nouvelle amie, Ariel n’était pas sure de vouloir déjà lui appartenir. C’était un peu trop tôt tout de même, elle appréciait sa liberté. Et puis, elle songea que cela ne faisait même pas trois jours, elles s’étaient rencontré ce matin ! Ce n’est qu’en voyant le collier que la sirène comprit dans quel pétrin elle était.

C’était très très mauvais pour elle, ça. Elle songea que Vanessa avait raison, il fallait vraiment qu’elle arrête de croire n’importe qui… Oh, bien sûr, ce n’était qu’une pensée passagère et elle ferait tout autant confiance ) la prochaine personne qu’elle croiserait. Mais là n’est pas la question, revenons à nos poissons. La peur commençait à s’emparer d’Ariel alors qu’elle observait le collier. Peut être pouvait elle l’attraper et partir en courant… Mh, non, avec sa magie, la sorcière aurait vite fait de la rattraper et de la changer en bigorneau… Ou pire. D’ailleurs, était ce qu’elle avait prévu de faire toute façon ?

Le soulagement s’empara d’elle lorsqu’elle comprit que non. C’était déjà ça de pris...Elle allait même pouvoir garder ses jambes ! Ca voulait dire qu’elle allait pouvoir rester avec les humains ! Oh, c’était fabuleux ! Elle n’écoutait déjà plus Vanessa qui lui parlait du bon vieux temps. La perspective de découvrir ce monde était bien plus intéressante ! Mais son attention fut vite rattrapée par le balancement du coquillage. Evidemment qu’elle voulait récupérer sa voix ! Là ce serait vraiment parfait ! Oh, enfin sans Eric parfait n’était peut être pas le mot… Mais passons, c’était le cadet des soucis de la sirène à l’instant même.

Un sentiment d’inconfort s'empara tout de même d’elle alors que son menton était emprisonné par Ursula. Peut être qu’elle avait raison et que c’était une chance d’être ici, oui… Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle aurait fait si elle s’était retrouvée toute seule dans ce monde inconnu. Là, elle avait au moins quelqu’un sur qui se reposer… Ce n’était pas exactement une amie mais, apparement, la sorcière était décidé à la garder près d’elle. Du moins, c’est l’impression qu’elle donnait… Ce n’était pas si mal effectivement. Elles étaient lié, oui. Par un contrat comme par les circonstances… Les yeux encore écarquillés du choc, Ariel resserra sa main autour de celle de Vanessa, acceptant ainsi de la suivre dans l’antre du kraken.

Quel autre choix avait elle ?






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