No more happy endings...
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 :: RP terminés
Just a look ♦ Thäleia
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Anonymous
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Jeu 11 Juil 2019 - 19:40
C’était la fin de son année d’étude et Clawd n’avait pas su trouver du temps pour étudier pour ses derniers examens qui arrivaient malheureusement très rapidement. Il y avait bien les examens situationnels où il fallait gérer des faux cas de crises, mais il y avait aussi les parties théoriques beaucoup moins amusantes comme apprendre certaines lois françaises importantes qu’il allait devoir appliquer quotidiennement dans son futur métier. Il n’aimait pas avoir le nez plongé dans cette vieille brique poussiéreuse, malgré qu’il fût un intellectuel depuis son plus jeune âge, mais il n’avait pas le choix; il n’avait pas envie de retarder sa graduation d’une année pour une simple histoire de flemmardise, surtout que cela n’allait pas faire bonne figure lors de son entretien d’embauche.

Que pourrait-il dire pour expliquer qu’il n’avait pas su graduer normalement ? Qu’il était la mère d’un enfant illégal et qu’il devait veiller au grain parce que celui-ci avait des traumatismes à la suite de kidnapping multiples ? La seule chose que Clawd finirait par avoir serait une tache à son casier judiciaire et une enquête approfondie sur son protéger qui dévoilerait le secret des Disney… Ce n’était évidemment pas vainqueur.

Alors qu’Oliver était à l’école et que le blond avait congé pour l’après-midi, celui-ci se rendit à la bibliothèque de Londres pour étudier et étrangement, bien que ce soit la fin d’année pour tous les étudiants, la bibliothèque se trouvait pratiquement vide. Il ne savait pas si c’était la température extérieure qui donnait envie d’en profiter ou simplement Clochette qui effrayait les étudiants un peu trop bruyants, mais dans tous les cas, il se trouvait heureux de pouvoir un peu profiter de sa solitude. Vivre dans un petit appartement avec Oliver et Mallymkun le rendait parfois claustrophobe, il faut l’avouer.

Clawd étudia pendant près de 45 minutes avant de commencer à perdre sa concentration sur sa lecture. Comment pouvait-il se souvenir de tout ça ? Il ne savait même pas s’il devait se souvenir du code de la loi ou non. Serait-ce vraiment important dans la vie de tous les jours de le savoir ? Pas du tout. Pourraient-ils être demandé à l’examen ? Bien entendu. Ces professeurs sadiques qui demandent toujours des choses hors de la logique… Tout le monde en a déjà eu.

Soupirant en se laissant glisser sur son siège, Clawd grogna dans sa barbe au sujet de ses études ‘’stupides’’. Il ne voulait pas être policier, il voulait être détective. Il avait toujours été doué pour résoudre des énigmes et il s’amusait énormément à faire son enquête sur les chasseurs Disney avec Clémence… Malheureusement, pour être un détective crédible, passer par la carrière de policier était inévitable.

Se replaçant sur sa chaise pour continuer à étudier pour le peu de temps qu’il lui restait avant la fin des cours d’Oliver, Clawd déposa son regard sur une demoiselle au loin dans la bibliothèque. Il ne l’avait pas entendu entrer malgré les pas résonnant à cause de l’écho du lieu. Elle était jolie. Oh oui, pour ça, elle l’était. Habillée d’une simple robe d’été, les cheveux légèrement emmêlés à cause du vent extérieur, son visage vierge de maquillage; l’inconnue était une beauté naturelle qui avait su charmer le jeune homme au premier coup d’œil. C’était étrange et intriguant… Clawd n’était pas du genre à regarder les femmes normalement ; trop occupé à gérer sa vie chaotique. Mais celle-ci lui semblait différente. Était-ce cela le coup de foudre ?

Clawd souri bêtement puis roula son regard pour retourner à son livre. Le coup de foudre ? Et quoi encore ? Il n’y avait jamais cru. Il ne savait même pas s’il pouvait tomber amoureux, ça ne lui avait jamais arrivé malgré les 19 années qui s’étaient écoulés. Peut-être était-il aromantique ? Trouver jolie une femme ne voulait certainement pas dire l’aimer.

Tentant du mieux qu’il le pouvait, Clawd s’était replongé dans ses études, mais bien vite, il se surprit à relire un passage pour une cinquième fois, trop distrait à repenser à la demoiselle qui avait attiré son attention.

Just a Look
Clawd & Thäleia
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Invité
Anonymous
Invité
Mer 17 Juil 2019 - 23:12
Just a look
Les passages à la bibliothèque s'enchaînent et les habitudes se prennent. Trop vite. Monter dans la voiture. Laisser Moonbin sur les marches. Rendre les livres. En emprunter d'autres. Rentrer. Répéter. Toujours le même trajet, les mêmes étagères, les mêmes allées : elle apprend à les connaître par cœur. À chaque visite, c'est l'attrait de la nouveauté qui se fane un peu, cette précieuse étincelle de fraîcheur. Terrifiante, la routine pointe le bout de son nez. Et Thäleia appréhende le jour fatidique où son cœur lassé ne palpitera plus à l'idée de fouler le parquet trop connu de ces lieux. C'est l'ennui, qu'elle redoute plus que tout, nid suppureux de la folie.

Par chance, il y a les livres et l'infinité de mondes qu'ils renferment. Silhouette aux allures fantomatiques dans les allées déserte de la bibliothèque, Thäleia prend du temps qu'elle n'a pas pour s'attarder sur les différents titres. Pas qu'elle ignore ce qu'elle cherche. Cependant, s'égarer dans les rayons, vagabonder sous l'œil silencieux des ouvrages, ce sont des plaisirs inhérent à sa visite. Ça, et les autres. Ceux qui vont et viennent librement, inconscient de leur chance. Ceux dont Thäleia peine à imaginer le quotidien. Elle n'a que les livres et la télévision, pour saisir ce à quoi une vie humaine, une vrai, peut ressembler. Ça, et son imagination. L'adolescente se plaît à inventer des histoires aux visages qu'elle croise, presque autant qu'elle aime se projeter au cœur de l'une d'elle. Malheureusement, la bibliothèque est vide aujourd'hui. Rien à observer, personne.

Si ce n'est cette âme solitaire au bout des rayons. Un jeune homme blond, le nez entre les pages d'un ouvrage.

Elle l'a aperçu dès qu'il est entré dans son champ de vision, malgré le silence du lieu. Évidemment. Ses iris impitoyables ne ratent rien, scrutent et analysent le moindre détail. Puis, ses pas l'ont emporté, et elle l'a oublié, le temps de mettre la main sur quelques lectures. Ses évasions futures. C'est les bras chargés de livres qu'elle revient à présent vers lui, ramené par les vagues du hasard. Seulement cette fois, ce n'est pas un esprit en pleine réflexion qu'elle espionne, mais deux prunelles posées sur elle.

Il l’a vu.

Ça a un arrière goût de déjà-vu. La naïade sait qu'elle fait tourner les têtes sur son passage, consciente des charmes étranges qu'elle a su conserver d'un monde à l'autre. Alors des yeux qui l'observent à la dérobé, c'est même vu et revu. Et pourtant. Il y a quelque chose de différent. Un presque rien, juste de quoi lui arracher un sourire qu'elle se hâte de dissimuler en baissant légèrement la tête. Peut-être parce qu'ils sont seuls et que la scène tout entière semble avoir été arrangé pour une heureuse rencontre. Thäleia, elle a trop souvent trompée l'ennui avec des romans à l'eau de rose, impossible d'ignorer les échos mièvres qu'il lui arrive de retrouver dans la réalité. Comme maintenant.

Ou peut-être qu'elle sourit, parce que contrairement à ses prédécesseurs, lui, il lui plaît bien. Vraiment. Elle a beau avoir des années d'existence, Thäleia est toujours en proie aux tourmentes sentimentales de l'adolescence. Ça fait même une éternité qu'elle subit les caprices de ses coups de cœur. Combien de journées a-t-elle déjà passé dans l'attente pure et simple d'un signe de Peter, son premier et unique béguin ?

Mais Peter ne l’a jamais regardé. Du moins, pas comme ça.

Thäleia éternise son errance, fait mine de s’attarder sur des romans, en feuillette d’autres. Exercice dangereux : la jeune femme croule presque sous le tas de livres maladroitement calé entre ses bras. Tout ça pour mieux jeter d’indiscrètes œillades à l’inconnu. Quand elle voit qu’il a repris sa lecture, son cœur s’agite. Elle voudrait parler, laisser sa charge dégringoler par terre, tout faire pour attirer à nouveau son regard vers elle, pour se sentir une dernière fois exister sous une lueur transportée. À la place, elle s’avance. Ce qu’elle a perdu, Thäleia compte bien le récupérer. Ce n’est pas sur le sol que ses livres finissent par s’écraser, mais sur la table où il est installé. Elle a pourtant eu le choix, Thäleia, toutes les places sont libre. Mais non. Elle s’est assise là, à la même table, pratiquement en face, ingénue que la honte n’atteint pas. Et avec cet air détaché qu’elle sait si bien se donner, elle jauge ses emprunts, comme si de rien n’était. Les Hauts de Hurlevent, Guerre et Paix, Hunger Games, Carrie, Le Songe d'une Nuit d'été et Roméo et Juliette s'empilent sous ses yeux clairs, ses yeux qu'elle brule d'envie de relever en direction de son voisin. Elle se l'interdit, ménage l'attention qu'elle semble prêter à son environnement.

Enfin, son Emily Brontë en main, elle se permet de nouvelles oeillades, entre deux pages qu'elle survole sans lire. De près aussi, il est mignon. Peu importe la discrétion. Être vu, c'est ce qu'elle veut. Ça, accompagné d'un regard, d'un sourire, peut-être de quelques mots. Assez pour alimenter les histoires qu'elle s'invente dans la solitude de la chambre, les films d'une vie inaccessible.

Thäleia en oublie le temps qui passe. Elle en oublie même Moonbin.
(c) AMIANTE & BONNIE

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Invité
Anonymous
Invité
Ven 19 Juil 2019 - 18:31
L’étude n’était pas facile et même très frustrante. Si les autres étudiants voulaient profiter de l’extérieur, Clawd ne faisait pas exception à la règle. Il faisait si beau, pensait-il en jetant un coup d’œil à l’extérieur. Si seulement celui-ci avait pu étudier davantage les derniers jours, il aurait pu se permettre une petite pause pour la journée… Malheureusement il devait vraiment rattraper son retard. Soupirant, il continua à étudier, tourner les pages mollement, tout en repensant parfois à la jeune femme qu’il avait pu apercevoir au loin. Pourquoi ? Elle n’était qu’une inconnue anecdotique. Plus jamais ils n’allaient se croiser et jamais ils n’auront la chance de converser. Chance. Clawd ria doucement pour lui-même à cette idée. Pourquoi serait-ce une chance ? Ne dit-on pas de se méfier des épines des roses ? La rousse était peut-être beaucoup plus épineuse qu’elle ne le paraissait et le jeune homme n’avait pas l’envie ni même la force de devoir s’occuper de ce genre de personne; il avait déjà Oliver.

Oh Oliver… Qu’arriverait-il si Clawd finissait par tomber amoureux ? Comment Oliver allait-il bien pouvoir réagir à une nouvelle personne dans sa vie ? Ce ne serait ni clémence, ni Mallymkun et Oliver serait probablement déstabilisé. Peut-être était=ce pour cela que Clawd n’osait pas regarder autour de lui, au fond. Peut-être avait-il peur d’effrayer son protéger avec de la nouveauté.

Finalement après quelques minutes, elle s’était installée à la même table que Clawd alors que l’espace dans cette bibliothèque ne manquait pas pour une fois. Le blond avait à peine détaché son regard de sa lecture, simplement pour l’observer s’installer du coin de l’œil. Il ne voulait pas qu’elle sache qu’il l’observait; ça serait trop embarrassant et cela allait possiblement l’amener à discuter avec elle, il se connaissait. L’observant légèrement plus qu’il ne l’avait souhaité, l’étudiant examina sa longue chevelure qui lui semblait soyeuse et en santé. Des tâches de rousseurs pâles étaient visibles sur le dessus de son nez, lui donnant un air infantile et pur; cette femme était encore plus jolie désormais face à lui. Tentant d’être ferme envers lui-même, Clawd continua sa lecture, se tortillant parfois sur sa chaise pour se trouver une nouvelle position plus confortable que la précédente puisqu’il commençait à avoir mal à la nuque. Ayant trop mal, il avait fini par laisser tomber son étude et avait commencé à basculer sa tête dans tout les sens pour tenter de diminuer la douleur ressentie et c’est à ce moment que son regard se déposa sur les ouvrages que la jeune femme avait choisis.

Les Hauts de Hurlevent, Guerre et Paix, Hunger Games, Carrie, Le Songe d'une Nuit d'été et Roméo et Juliette, aucun de ces livres n’avaient un point commun, c’était étrange, mais intriguant. Clawd avait toujours aimé analyser les gens par leur style vestimentaire et leurs goûts généraux, un peu comme Sherlock Holmes, et leur imaginer une vie en lien avec sa déduction de personnalité. Malheureusement, l’inconnue était un peu difficile à cerner puisqu’aux apparences purs, celle-ci semblait aimer les ouvrages violents comme Hunger Games et Carrie, mais de l’autre côté, elle aimait aussi les classiques romantiques comme Roméo et Juliette. Serait-elle une romantique aigrie ? Ses doigts étaient fins, comme s’ils étaient destinés à faire de la musique. Au fond de lui, il espérait qu’elle soit musicienne, il trouvait cela attirant. Mais pourquoi pensait-il encore à ça ? Cette lubie… Ce n’était pas lui. Malgré tout, il avait ouvert la bouche, hésitant à se présenter. Il ne savait pas pourquoi.  L’envie lui démangeait… Mais on fit interruption dans son plan. C'était peut-être pour le mieux.


Just a Look
Clawd & Thäleia
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Moonbin Kang
Moonbin Kang
I will bite you if I have to
Admin TL
PHOTO D'IDENTITE : Just a look ♦ Thäleia Q89k
ÂGE DU PERSONNAGE : Né le 12 avril 1992, Moonbin a vu passer 31 printemps
COTE COEUR : Jungwan, le seul et l'unique ; pour toujours et à jamais
OCCUPATION : Les disney le qualifient de chasseur, les êtres humains l'appelle suppléant à la maternelle
LOCALISATION : Ici et là. Parfois au QG des Chasseurs, parfois à l'école primaire ou au bar en train de draguer une nouvelle conquête du soir
HUMEUR : On dit que le temps arrange tout. C'est étrange, mais Moonbin n'aurait jamais cru pouvoir se retrouver depuis le décès de Jungwan
COULEUR PAROLE : #9999cc
DOUBLES COMPTES : Rox Fox & Bruni Brannsen & Clawd Delatour
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Kim Kibum (Key) & Gaekey
MON ARRIVÉE : 09/12/2017
MON VOYAGE : 817
POINTS : 1239
Ven 19 Juil 2019 - 19:56
Just a look
Moonbin le savait. Il l’avait su dès qu’il le lui avait proposé que c’était une mauvaise idée. Il le savait qu’elle allait redemander, mais dès que les mots avaient sortis de sa bouche sans réfléchir, il avait été trop tard pour changer d’avis. Il lui avait proposé de sortir acheter un cadeau pour l’anniversaire de Noah et désormais, Thäleia était avide de liberté.  Il aurait dû lui faire comprendre directement que ce n’était qu’une sortie et qu’il n’y allait pas en avoir d’autres, mais il ne l’avait pas fait. Il l’avait oublié. L’avait-il oublié volontairement ? Lui-même ne savait pas si son cœur avait voulu lui faire plaisir ou s’il avait été simplement stupide. Probablement les deux. Bien que l’homme l’eût séquestré dans le but de l’étudier comme un vulgaire objet, celui-ci s’était montré à plusieurs reprises sensible à son charme et sa détresse, se projetant en elle. Aussi fou que cela pouvait paraître, les deux n’étaient pas bien différent de l’autre. Désormais, Thäleia lui réclamait d’aller à la bibliothèque chaque semaine pour se louer elle-même des romans puisque les goûts de Noah laissaient à désirés; Moonbin ne l’avait pas contredit lorsqu’elle l’avait mentionné. Bien que Noah eût de bons goûts pour ses lectures personnels, celui-ci semblait priorisé les romans à l’eau de rose pour jeunes adolescentes prêts à faire vomir le cadet qui ne supportait pas les gestes tendres dégoulinants de clichés.

Cette journée ne faisait pas exceptions à la règle et Moonbin avait conduit l’ancienne sirène jusqu’à la bibliothèque La plume magique, qu’il considérait comme une bibliothèque bien fournie en livre en tout genre. Il l’avait bien surprise à louer le livre de Peter Pan, mais il n’avait rien dit. Il avait compris qu’elle désirait retrouver ses racines, il aurait sans doute été dans le même cas qu’elle s’il avait été sur l’île de Jeju durant son voyage en Corée avec Noah. Les racines ont toujours été quelque chose d’important pour lui et il n’avait aucunement vu cet emprunt comme quelque chose de mal. Il espérait même au fond qu’elle en ait vu un réconfort.

« 10 minutes pas plus aujourd’hui, je dois aller au travail ensuite. » avait dit Moonbin de son ton autoritaire habituel en se stationnant face à l’immeuble. « Fais attention en sortant, des voitures arrivent. » Il avait sorti lui aussi et s’était diriger vers la porte de la bibliothèque avec elle. Il l’avait regardé monter les escaliers, puis il s’y était installé pour se perdre sur Instagram et autre réseau sociaux pour le laps de temps de liberté qu’il lui offrait. Il ne voulait pas quitter les lieux… Il ne lui faisait toujours pas suffisamment confiance pour cela.

Le temps passa relativement rapidement et Moonbin perdit finalement sa vigilance sur la sortie tant il était absorbé à la lecture d’un article de journal Coréen mentionnant un membre de son groupe musical favori. Des histoires de drogues et de prostitution, rien de bien réjouissant. Dépité, il s’était perdu dans l’espace commentaire et ce fut l’alarme de son téléphone qu’il avait mit au préalable qui le fit sortir de sa bulle de mauvaises nouvelles. Thäleia n’était toujours pas sortie, c’était compréhensible, elle devait finaliser l’enregistrement des nouveaux livres. C’est avec cette pensée que Moonbin attendit patiemment quelques minutes de plus, puis après 10 minutes, son cœur commença à s’emballer et incapable de rester là sans bouger, il monta les escaliers deux par deux et tira la porte sans ménagement.

Et si Thäleia avait quitté la bibliothèque sans qu’il ne l’ait vu ? Il avait été si occupé par sa lecture qu’il en avait oublié l’environnement qui l’entourait et il aurait très bien pu louper sa sortie... Elle était maligne, elle n’aurait sans doute pas hésité à fuir. L’affolement avait prit possession de son corps et c’est avec des pas rapides et paniqués faisant taper les talons de ses bottes sur le sol de l’immense pièce que Moonbin s’aventurait entre les rayons pour tenter de la retrouver. Il sentait son cœur battre si fort qu’il pensait être prêt à le voir sortir de sa poitrine. Jamais il ne s’était sentit comme ça. Il se sentait comme une mère ayant perdu son enfant… Mais c’était différent. L’enfant disparu n’allait pas demander à revoir sa mère, il allait quitter son monde sans laisser de traces. Il ne voulait pas perdre sa chose.

Finalement, ses pas s’arrêtèrent aux tables d’étude où il vit Thäleia installée paisiblement en train de lire. Aussitôt, l’adrénaline arrêta son parcours dans son corps et il sentit ses jambes trembler. Il ne sait pas comment se sentir. Était-il soulagé ? En colère ? Replaçant quelques mèches de cheveux qui étaient tombées sur son front dû à sa précipitation, Moonbin prit une grande respiration pour calmer son rythme cardiaque et reprendre son assurance habituelle. Il était hors de question pour qu’elle le voit aussi ébranlé.

D’un pas fier et assuré faisant volontairement claquer ses talons pour signaler sa venue, l’homme si dirigea vers la demoiselle puis déposa une main ferme sur son épaule pour interpeller. « Qu’est-ce que tu fais ?  Ça fait 20 minutes que j’attend ton retour. » Il leva le regard en direction du jeune homme blond qui avait levé son regard en sa direction lorsqu’il avait pris parole. « Je m’inquiétais, on avait dit 10 minutes, chérie. » avait-il dit en adoucissant le ton pour faire bonne figure. « Je t’ai dit que je devais aller au travail, je vais être en retard si on reste encore ici. Si tu veux continuer à lire, tu peux venir avec moi. » Il ne voulait pas de scène, pas dans une bibliothèque. Prenant les livres qu’elle avait sélectionnée ainsi que son sac, Moonbin avait assumé pour elle sa réponse. Lui faisant de grands yeux pour l’inciter à se lever, il lui agrippa un bras de sa main libre pour l’accompagner au comptoir de réservation. S’accoudant fièrement au comptoir en regardant la pièce en attendant que Thäleia finisse, le chasseur observa le blond d’un regard hautain-intrigué. Ne lui disait-il pas quelque chose ?

Pando

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    Easy to love ◇I’m not easy to love. So dangerous. Even if I try to fix my heart, I’m hesitating for some reason. Everything’s messed up, everything’s just difficult My head is full of chaos, Cause I’m not easy to love, it worries me. I’m not the only one like this, right? I don’t know the answer.©endlesslove
https://disney-badendings.forumactif.org/t2396-moonbin-kang
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Invité
Jeu 1 Aoû 2019 - 0:07
Just a look
Il la regarde. Elle se figure qu'il la regarde. Oh, comme elle espère qu'il la regarde. Dans le secret de son livre, elle esquisse un sourire. Sourire de celle qui se sent tout d'un coup jolie. Thäleia se fait violence pour se l'arracher des lèvres.

C'est stupide. Pire, c'est dangereux. D'espérer, d'y croire, de se représenter une quelconque issue heureuse à son histoire. C'est prendre le risque de se perdre pour de bon dans des mondes illusoires. La sirène s'y abandonne déjà trop souvent, quand le présent cesse d'être supportable. Des voyages dont on ne revient pas. Parce que lorsque ses paupières s'ouvrent à nouveau, ses univers oniriques éclatent, seuls les murs stériles restent : sa santé mentale s'y heurte avec violence. Elle s'effrite. Miette par miette. Un jour, il n'en restera plus rien.

C’est dangereux de rêver. Alors, elle concentre son attention sur son livre, ouvert à une page au hasard. A sorrowful sight I saw; dark night coming down prematurely, and sky and hills mingled in one bitter whirl of wind and suffocating snow. Les mots glissent sous ses iris, encore et encore, elle ne les voit pas. Malgré ses efforts, ses pensées sont toujours de l’autre côté de la table. Avec lui.

Elle n'a pu voir ses yeux. De quelle couleur sont-ils ? Brun, bleu, vert, sombre, clair ? Ceux de Peter étaient bruns, animés d'étoiles insouciantes. Une porte ouverte sur mille histoires, sur sa malice et son inventivité sans précédent : l'enfance enfermée dans deux billes sombres. A sorrowful sight I saw; dark night coming down prematurely, and sky and hills mingled in one bitter whirl of wind and suffocating snow... La ligne repasse.

Thäleia se demande ce qu'on peut lire, dans ses yeux à elle. Avec un peu de chance, rien. La sirène les souhaite froid et illisible, gardien des secrets de son intériorité. En vérité, c'est plus de deux années de désespérance fatiguée qui s'accumule dans son regard, mais ça, Thäleia ne le voit plus, pas depuis qu'elle a brisé son unique miroir pour tenter de se créer une issue hors de son trou et de sa vie.

Clair. Elle aimerait que ses yeux soient clairs, reflet des siens, pour s'y plonger tout entière comme dans un lac ou un ciel.

Alors, elle autorise enfin son regard à quitter la sécurité du livre. Pour savoir. Et ses yeux croisent les siens. C'est bref. Un instant, avant qu'elle ne s'égare ailleurs sur ce visage qu'elle aimerait fixer dans sa mémoire. De ses cheveux jusqu'au bout de ses lèvres. Ces dernières s'ouvrent comme pour délivrer une parole, et par anticipation d'entendre sa voix, Thäleia en ferme presque son ouvrage, cœur battant, tout sourire afin de l'encourager. Puis, on les dérange.

Il y a des pas derrière elle, le son s'abat sur le parquet et sur elle, toujours plus proche, toujours plus fort. La jeune fille n'a pas besoin de se retourner pour deviner à qui ils appartiennent. Lui, ne la regarde plus, ses prunelles occupées derrière elle. Occupé par Moonbin. Évidemment. Le voleur de regard. Le sien, de regard, glisse sur la main posée sur son épaule. Elle voudrait s'en défaire, ôter le mot ‘chérie' de ses lèvres, terme vide de sens dans sa bouche. À la place, elle reste immobile. Il lui faut un moment pour redescendre de son nuage. Pour accepter la réalité. Il ne s'agit que d'une journée ordinaire, identique à hier, identique à demain. Lui n'est qu'une figure parmi tant d'autre, sitôt croisé, sitôt oublié. Pourtant, elle n'a pas envie d'oublier. D'être oublié.

Thäleia force un sourire en direction de Moonbin qu'elle n'écoute plus. La courbe nouvelle de ses lèvres contraste avec la triste lassitude de ses prunelles. Le tout donne une étrange aura à son visage. Et entre les mains de son propriétaire, la curieuse poupée se lève et se laisse guider vers la sortie. Ce soir, elle va recommencer, elle va se laisser embourber dans une marée vaseuse de rêverie et de et si. Et si Moonbin n'était pas arrivé. Et s'il avait parlé. Qu'aurait-il dit ? À quoi ressemble sa voix ? Comment s'appelle-t-il ? Une dernière fois, elle se retourne. Elle brûle de le savoir. Des questions dans le vent. Au final, ça ne veut rien dire. Au final, il ne se passe jamais rien.

Elle n’a plus que ses souvenirs. Quelques certitudes.
Bleu. Il a les yeux bleus.

FIN

(c) AMIANTE & BONNIE

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