| | Invité Invité | Le soir arrivait enfin et Dodger était toujours dans leur chambre d'hôtel miteuse à lui et à Roscoe. Il avait fait quelques "emplettes" dans les jours précédents. Par emplettes il comprenait tous ce qu'il avait chapardés dans des sacs à main, genre du maquillage, parce que comme ça il serait plus cool, et quelques trucs qu'il avait sorti des magasins et quelques vêtements plus ou moins hors de prix sans doute qu'il avait aussi dégotté pour des tarifs intéressant dirons-nous. Il se prépare donc à mettre du glam dans tout New York avec sa cool-attitude et son charisme à toute épreuve. Un peu de liner, griffes noires, parce que les humains font ça il parait. Il se recoiffe et s'admire dans un miroir bien que pitoyable il avait un dégaine qui en jetait quand même. Il enfile sa veste en cuir et s'auto-félicite pour son look avant de quitter la pièce. Roscoe était déjà au bar lui, et puis Dodger s'en moquait, c'était pratique que ce soit lui le videur dans le bar où il était habitué. Ils étaient en trêve et c'est lui qui était là pour les sortir des emmerdes, alors Roscoe n'allait pas tout faire foirer s'il volait un truc ou deux, c'était le deal et fallait payer la chambre. Il sort donc de la pièce avec assurance et se dirige d'un bon pas vers le bar, prenant soin de se raccourcir gratuitement le trajet par des bus et autres moyens de locomotions, sans que ça ne lui pose de soucis. Il arrive donc au bout d'une demi-heure à destination et se pointe devant le bar où il se trouve très vite truffe à truffe avec Roscoe." Roscoe !" Il le salut d'un ton enjoué, quoi qu'il le prenne quand même pour ce qu'il est, soit son ennemi juré et tente de passer à côté de lui comme si de rien n'était sans qu'il ne le fouille ou qu'il ne vérifie quoi que ce soit, la jouant au bluff. Après tout, le gros-bras prenait son job un peu trop à cœur et il allait sans doute se faire arrêter et fouiller quand même, même s'il savait qu'il n'avait rien. En même temps il avait toujours plus en partant qu'en rentrant. Ce qui est gagné puisqu'il se fait arrêter par son collaborateur du moment et est obligé de reculé. Il lève les mains en signe d’abdication et ne résiste pas. Il va éviter de faire une esclandre ce n’est pas le but, ça ne servirait à rien et il n’a pas prévu de le manger, pas tout de suite en tous cas. Enfin du moins, c’est ce qu’espère Dodger, qui n’a pas très envie de mourir tout de suite. De toute façon pas question de crever avant de trouver Oliver ! Et puis ils avaient un deal, et il espérait bien que Roscoe avait assez d’honneur pour s’y tenir, même s’il ne lui faisait pas confiance pour un sous." Oh ça va, t'as pas d'humour ?" Cette réplique faisait complètement écho à une scène qu'ils avaient déjà vécue. En tous cas il soupire légèrement essayant de rester cool et surtout de garder son sourire. Même si c'était de plus en plus naturel auprès de Roscoe, bien qu'un peu ironique ou hautain parfois. Il le prenait quand même royalement pour un abruti et leur relation n'avait guerre changée, mais fallait faire avec. Il laisse quand même docilement faire, même si la proximité aussi proche de Roscoe qui le fouillait ne le rassurait pas. Ca doit être l'odeur et les souvenirs pas forcément bons d'un Roscoe qui lui mord les flans sans doute... Il en a gardé une marque d'ailleurs, ce qui du coup, avec son corps humain, laisse une marque de crocs assez étrange... C’est don avec une confiance toute relative qu’il laisse Roscoe le toucher, essayant de maintenir sa jugulaire à distance par réflexe, ce qui, d’un point de vu extérieur pouvait être étrange probablement. Lui qui voulait juste passer une bonne soirée, la commençait bien en essayant de se jouer de son rival, comme tous les soirs. L’habitude commençait à les gagner, mais il avait décidé de s’amuser à meilleure distance de lui… Soit, pas à 10cm comme maintenant et plus vite il pourrait s’éloigné, plus vite il le ferait, alors s’il pouvait faire vivre et abréger la partie désagréable de la soirée il préfèrerait… En plus une odeur sucré lui faisait du nez du côté du bar, bien plus agréable que celle de Roscoe. | | | Invité Invité | Roscoe tentait toujours de s'habituer à cette nouvelle vie d'humain. C'était assez compliqué pour lui, pensant toujours comme un chien, se prenant toujours pour un chien la plupart du temps. L'ancien doberman avait rapidement trouvé un travail, même s'il ne comprenait pas encore trop ce qu'était un travail, il devait faire la même chose que quand il bossait pour Sykes, bien qu'il ne doive plus mordre. Il était toujours encore un peu coincé quand on lui posait des questions, surtout qu'il ne comprenait pas encore tout. Il avait bien vu que son disons colocataire arrivait à s'acclimater plus facilement que lui. Avec ses premiers versements d'argents, Roscoe était allé s'acheter des vêtements, pour que les humains cessent de lui demander pourquoi il portait chaque jour la même chose. Roscoe laissait son rival faire sa vie, bien qu'ils devaient se voir tous les deux assez souvent comme Dodger passait très fréquemment sur son lieu de travail et qu'ils partageaient toujours une chambre à l'hôtel.
Roscoe était parti tôt pour se rendre sur son lieu de travail, il trouvait que les pattes humaines avançaient bien plus lentement que ses anciennes pattes. Les pattes de l'homme n'étaient vraiment pas faites pour les mêmes usages que les pattes canines. Cela lui manquait d'ailleurs, bien que le fait d'être humain lui plaisait parfois. Il était un peu partagé. En arrivant sur son lieu de travail, la boite de nuit n'était pas encore ouverte. En fait chaque jour, Roscoe devait arriver en avance, bien qu'il ne comprenne pas vraiment pourquoi. Chaque soir ils parlaient des différents postes et de qui allait se placer où. Comme toujours Roscoe serait à l'entrée, visiblement il avait la bonne carrure pour dissuader les gens de faire n'importe quoi à l'intérieur. Lui s'en foutait, il préférait être à l'entrée, il était moins agressé par les odeurs des humains autour. Son odorat lui posait quelques problèmes dans les espaces confinés, trop d'informations à gérer en même temps en plus de son nouveau statut à deux pattes. C'est un peu plus tard au moment de l'ouverture, qu'à l'odeur d'abord, il repéra l'arrivée de son ennemi de longues dates. Il vit l'ancien bâtard approcher et le saluer, tentant de passer comme si de rien n'était.
Roscoe ne lui laissa pas la possibilité de passer, il était hors de question qu'il bâcle son travail. Il était comme ça, le professionnalisme était clairement ancré en lui et il ne parviendrait sûrement jamais à s'en défaire. Roscoe vit que Dodger s'attendait vraiment à cette réaction de sa part, lorsqu'il leva ses pattes avant de façon innocente et prêt à se laisser faire. Dodger tenta de faire de l'humour, mais Roscoe l'ignora. Autant dire que le doberman n'était pas très heureux de devoir toucher son rival ainsi, mais c'était son travail. Visiblement, aucun d'eux ne devait être à l'aise, ils étaient tous les deux tendus face à ce geste.
Roscoe ne peut s'empêcher d'utiliser son flair en fouillant l'autre chien, c'est plutôt compliqué d'oublier ses habitudes canines. C'est toute son existence et il a du mal à agir complètement comme un humain, alors que son flair était un peu son moyen de reconnaissance des gens. Dans le fond, il sera toujours un chien, malgré son apparence très humaine. Après une fouille minutieuse, bien que normal, c'était son travail et il le faisait bien, Roscoe éloigna ses mains de son rival et allié par la force des choses.
"Tu peux y aller."
De simples mots, dit avec un ton laissant percevoir du moins sûrement pour l'autre, que s'il avait pu, il aurait grogné ces mots. Il n'était pas très content d'avoir eu la joie de fouiller le bâtard, puisqu'il allait avoir l'odeur de l'autre sur lui une partie de la soirée. Déjà qu'il devait supporter son odeur assez souvent puisqu'ils partageaient tout de même une chambre. Dodger s'en alla finalement au plus grand plaisir de Roscoe, qui était soulagé de se débarrasser de l'autre pour un temps, bien qu'ils ne seraient pas bien loin l'un de l'autre. Les fouilles s'enchaînèrent pour le doberman, qui ne pouvait s'empêcher de flairer toutes les personnes qu'il fouillait. Ils étaient trois à garder l'entrée du lieu, une femme et un homme en plus de lui. Alors que les clients étaient bien moins nombreux, l'heure se faisant assez tard. Les trois collègues étaient devant la porte, pour montrer que le lieu était surveillé, les trois pouvaient normalement se détendre, mais Roscoe ne parvenait pas à faire cela, il ne baissait jamais sa garde, il était bien trop professionnel aux goûts de ses collègues. | | | Invité Invité | Après une fouille relativement désagréable, Roscoe lui grogne un truc qui voulait clairement dire "casses-toi". Dodger lui répond par un sourire malicieux malgré le malaise de la fouille au corps et commence à partir toujours les patte en l'air, avec l'air de dire "ok je te fou la paix", mais à peine passé le molosse passé il lui tape sur l'épaule, histoire de l'agacer un peu avant de partir sans demander son reste et surtout sans trainer, pour se mêler à la foule. On ne sais jamais, un coup de croc pourrait vite partir. Alors il s'éclipse assez rapidement, bien que sans paniquer, toujours cool et zen, autant qu'il peut l'être avec le doberman.
Il se mêle donc aisément à la foule, s'équipant de ses lunettes de soleil, tel un vrai tombeur il fait rapidement connaissance de plusieurs personnes et fait son show, entrant dans la danse, le rythme dans les pattes, il profite de la chaleur et l'ivresse ambiante pour récupérer une montre et quelques autres bricoles. Il irait bien passer voir Roscoe tout à l'heurr pour lui glisser incognito deux trois trucs dans les poches qu'il récupèrerait ce soir à son insu. Mais l'odeur sucrée au bar attire toujours son attention. Après avoir dragué quelques personnes il offre un verre à une demoiselle ou deux avec l'argent préalablement subtilisé à l'une d'entre elle, inspirant la confiance. Il en profite pour s'offrir un truc à boire, laissant habillement le choix à ses invités, ne connaissant aucune boisson à la carte.
Il commence à boire son cocktail et est rapidement envouter par le goût fruité de celui-ci. Il continu sa soirée bien entourée, se faisant offrir d'autres verres tout le long de la soirée, dansant et dérobant deux ou trois trucs. Il ne repasse finalement pas par Roscoe, contrairement à son habitude, cette fois, la tentation aura été plus forte que la raison. Il fini très vite un peu émécher et à rire pour un rire, restant cool, il amuse la galerie. La soirée continu et il boit encore quelques verre, tenant à moitié sur ses pattes, il manque cruellement d'efficacité ce soir là, préférant s'amuser comme à son habitude. Au bout d'un moment, même plus alerté par l'odeur, il sent une patte se poser sur une épaule et se retourne vivement pour ne voir nul autre que Roscoe. Il descend les lunettes de son nez pour le voir au dessus de celles-ci, bien qu'il lui semble un peu flou. Il lui offre un large sourire.
"ROSCOE ! Mon ami ! Ça va ? C'est sympa ce soir ! Tu devrais venir t'amuser avec nous ! Regarde moi ces magnifiques chiennes !"
Bien sûr il parlait des deux damoiselles qui l’accompagnaient, et cette appellation lui vaut deux magnifiques gifles et des partenaires de jeux qui partent vexées. Il reste un peu désabusé face à ces réactions qu'il ne comprend pas le moins du monde, d'autant qu'il n'a pas la voix ni l'esprit très clair. En même temps il venait d’appeler Roscoe son ami, ce qui était un bon indicateur de son état.
"Enfin mesdemoiselles qu'est-ce qui vous arrive ? Revenez enfin !"
Il se lève comme pour aller les rejoindre, mais ne tiens plus vraiment debout sur ses pattes et titube, se rattrapant vaguement sur l'épaule de Roscoe. Son poids ne semblant pas le faire flancher d'un millimètre... On peut dire que le grand caïd était aussi costaud qu’il en avait l’air et que ce n’est pas le poids de Dodger qui allait le fait vaciller loin de là.
"Wow ! Dis moi Ros, c’est normal que ça penche comme ça le sol ?"
Oui le petit surnom était très clairement du à la quantité d’alcool inhabituel dans son sang. En même temps il n’avait jamais bu de sa vie. Et même s’il n’avait pas bu un truc très fort, il en avait bu pas mal toute la soirée. Pas certain qu’ils les laissent remettre les pattes dans ce bar, surtout que Dodger n’avait pas encore payé toutes ses consommations. Il avait de quoi les payer du coup, mais pas bien plus, si tenté qu’il ne se soit pas lui-même fait dérober ses rapines dans la soirée, vu la facilité de la cible qu’il était devenu. Son show n’était plus aussi efficace qu’au départ d’ailleurs et son hilarité trahissait son ivresse. Il avait presque envie de hurler de joie, ce qu’il commença à faire avec de petit aboiements, ou des bruits qui s’y apparentait, autant qu’il le pouvait en humain et surtout que sa voix instablilisée par l’alcool pouvait lui permettre. Même pas sûr qu’il pourrait rentrer à leur chambre dans cet état. En fait le contraire était plus probable… Et un bon mal de crane s'annonçait en perspective... | | | Invité Invité | Roscoe était avec ses deux collègues devant la porte, quand son patron, même si pour lui son patron et maître était toujours Sykes, il avait bien compris que celui-là en serait un de substitution jusqu'à ce qu'il retrouve ses quatre pattes, son frère et son maître, enfin son patron actuel lui demanda de passer à la surveillance de l'intérieur du lieu. C'est avec très peu de plaisir que le doberman entra dans le lieu surchargé de musique et d'odeurs, tout ce qui incommodait Roscoe, qui n'était visiblement pas fait pour être un fêtard et encore moins pour s'amuser. Sûrement par la faute de son éducation par Sykes, mais il n'en avait aucune conscience, il n'était dans sa tête encore qu'un chien et était convaincu qu'il le resterait toute sa vie, malgré son corps très, trop humain.
Pourtant d'un autre côté, Roscoe était heureux d'être forcé de se trouver dans la boîte de nuit. Ce moment était l'annonce que le risque de rixe entre clients grandissait, que les têtes embuées par l'alcool commençait à se faire voir et à devoir être mis à la porte pour éviter des comportements indésirables. Roscoe ne comprenait pas encore tout à fait en quoi certains comportements étaient indésirables dans le lieu, parce qu'il pensait en tant que chien et non en tant qu'humain. Du coup, les binômes commençant à dépasser la décence, il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas non plus pourquoi les bagarres devaient être stoppées. Cependant, c'est ce qu'on lui demandait de faire, c'était ses ordres, il faisait donc avec, bien qu'il ne comprenne pas toujours tout. Il se disait bien que c'était pas un mal de devoir séparer les bagarreurs, parfois il pouvait bien leur mettre son poing dans l'estomac, parce qu'ils ne voulaient se séparer. Son patron ne lui avait aucunement autorisé une telle chose, mais il se le permettait, du moins, il ne pouvait pas renier son instinct. Ainsi, sans grand étonnement, les choses ne tardèrent pas à dégénérer à plusieurs reprises et Roscoe se fit un plaisir de raccompagner les fauteurs de troubles à la porte et de les déposer sur le trottoir. Après ce qui sembla être des heures pour Roscoe, son patron vint l'approcha à nouveau et le chien se demanda ce qu'il avait pu faire de mal, marqué par le fait que Sykes avait toujours un reproche quand il arrivait vers lui alors qu'il avait donné un ordre.
"Tu me fais sortir ton ami d'ici et je retiendrais le prix de ses consommations sur ton salaire."
L'ancien chien se contenta de hocher la tête, mais il était d'une part heureux de devoir virer le clébard et d'autre part il était énervé, son patron allait prendre des papiers verts pour payer ce que le clébard avait consommé. Comment Roscoe allait participer à payer la chambre d'hôtel si tout son argent passait dans les petits amusements de Dodger. Il était bien tenté de grogner, mais se souvint qu'il ne le pouvait plus et que son grognement avec ce son humain ne ressemblait à rien. Il se faisait bien souvent violence pour ne pas grogner. Arrivé au niveau de son rival, il posa sa main sur son épaule, prêt à riposter si l'autre réagissait mal. L'autre se retourna juste et Roscoe ne put s'empêcher d'être complètement outrés et surpris de l'entendre dire mon ami lorsqu'il parla. L'autre chien avait une odeur encore plus écœurante qu'à l'accoutumé, mais Roscoe ne saisit pas immédiatement qu'il était aussi ivre que toutes les personnes qu'il virait chaque nuit. Les deux chiennes que son rival avait cités s'en allèrent, après avoir giflé le chien alcoolisé et Roscoe comprit partiellement pourquoi, elles étaient humaines et non des chiennes. Bien que Roscoe comprit cela, il ne saisissait pas plus que Dodger que le mot chienne avait un sens bien plus négatif quand il était utilisé pour une femme. Roscoe ne put s'empêcher de s'amuser de la réaction de l'autre qui tenta de faire revenir les femmes.
"D'une part, Dodger, nous ne sommes pas amis et je sais très bien m'amuser, le sens de s'amuser est simplement différent pour chacun de nous."
Par la suite, le plus petit des chiens se leva pour suivre les femmes mais ne tenant plus sur ses pattes, il se rattrapa à un Roscoe qui ne bougea pas d'un millimètre. Roscoe n'avait strictement aucun problème à tenir le poids de l'autre, il remerciait le fait qu'il avait gardé sa musculature de chien dans cette nouvelle enveloppe humaine. Les paroles suivantes de Dodger n'avaient strictement aucun sens pour lui, il ne voyait pas en quoi le sol penchait. Et surtout, il avait bloqué sur le surnom de "Ros". Personne ne lui avait jamais donné un quelconque surnom et encore moins un surnom de ce genre, il n'aimait pas ça ou était-ce qu'il n'aimait pas ça de son tout nouvel allié.
"Ne me nomme plus jamais ainsi. Le sol ne penche pas. C'est sûrement ce que les bipèdes nomment l'ivresse que tu expérimentes."
Le doberman était fidèle à lui-même, il était en train de grogner, mais de grogner de façon humaine. Il ne voulait surtout pas que l'autre commence à le voir comme un ami et ne voulait pas de surnom et surtout pas de ce sale clébard. Il tenta tant bien que mal de faire avancer l'autre chien, le portant presque dans l'espoir d'aller plus vite. Comme si le monde tout entier était contre lui, Roscoe devait jouer des coudes, enfin du coude, celui ne soutenant pas Dodger, afin de pouvoir faire le moindre pas. Surtout que la plupart des personnes les entourant n'étaient pas plus fraîches que Dodger ou à peine, rendant leur temps de réaction d'autant plus long. Roscoe grognait maintenant ouvertement, un grognement bien loin de son grognement passé et assez pathétique, surtout avec cette voix humaine.
"T'aurais pas pu faire ça un autre jour et ailleurs, sale sac à puces. T'es aussi pathétique que les bipèdes avec lesquels tu t'amuses chaque jour. Et ils peuvent pas se pousser ces petites gens ignorants."
Roscoe n'était pas bien sûr que l'autre chien comprenne quoi que ce soit. Il n'était même pas en train de se débattre face à sa prise, ce qui n'était pas du tout normal. Déjà qu'à la moindre fouille il éloignait au maximum sa jugulaire de lui et semblait presque tendu. Roscoe se doutait bien ce cela avait quelques choses à voir avec les souvenirs de leurs anciennes rixes et il était bien content que l'autre en garde un souvenir bien frais. Pourtant depuis leur arrivée dans ce New-York là, Roscoe n'avait pas pensé à tenter une telle chose, pour la simple et bonne raison, qu'il savait que sans l'autre chien, il ne parviendrait jamais à se sortir vivant de ce calvaire. Sa vie de chien avec Sykes ne lui avait rien appris de la vraie vie et il s'en rendait compte chaque jour. L'autre chien lui en connaissait assez pour eux deux et Roscoe n'était qu'un chiot en plein apprentissage pour l'instant. | | | Invité Invité | En effet, Roscoe ne savait pas s'amuser, du moins pas comme lui l'entendait, du moins à l'air qu'il avait Dodger ne le trouvait pas drôle. Même si Roscoe disait le contraire. Mais Dodger rigole un peu plus, toujours d'ivresse aux paroles du doberman. Il avait définitivement l’alcool joyeux et blagueur. Encore pire qu’au naturel en somme. Roscoe n’allait sans doute pas réussi à le supporter.
"Aller détend toi et souris un peu ! T'es toujours grognon et tu prétends savoir t'amuser ?"
Dodger était définitivement complètement soul. Il vacille sur Roscoe, prétend que le sol n'est pas droit et le bougon de la journée persiste à lui dire qu'il l'est. Il se moque de lui non ? Le sol fait des vagues. Et puis l'ivresse, n'importe quoi ! Il n'a bu qu'un verre où deux d'un cocktail très sucré. Mais il récidive avec le surnom, surement suicidaire ou juste vraiment complètement ivre.
"Ne dis pas de bêtises Ros', tu vois bien que le sol gondole !"
En tous cas c'est exactement ce qu'il faisait pour Dodger que ne voyait définitivement pas net. Il jette un œil à Roscoe et aperçoit ce qui semble être DeSoto pour lui. Un double de Roscoe pas très net et tout aussi grincheux et grognon, voir grognant au sens premier du terme, ça ne peut être que lui. Qu’est-ce qu’il fait là ?
"Oh DeSoto c'est toi ? C'est dingue comme vous vous ressemblez ! Qu'est-ce que tu fou là ?"
Parce que oui, la copie conforme de Roscoe en humain, c'est forcément DeSoto. Il était tout de même à moitié porté par Roscoe qui était visiblement parti pour le foutre à la porte et Dodger tentant de résisté, mais en vain, son corps ne répondant plus vraiment à ses demandes. Il faisait quand même un peu la moue tel un enfant à qui on refuserait une glace.
"Non mais allé quoi soyez sympa les gars ! On s'amusait bien, on pourrait rester un peu non, vous n’allez pas me foutre à la porte si ?"
Parce que pour, là pour Dodger il y avait DeSoto. Quoi de plus normal ? Mais bon, Roscoe fini par se plaindre que les bipèdes sont pas cools et qu'il était pathétique, autant qu'eux. Ce plaindre il ne savait faire que ça décidément. Se plaindre, grogner et mordre. Il en avait déjà deux sur trois, et il n’aimerait pas être celui qui se fait mordre… Leur dernière fois avait été assez douloureuse pour le jeune clébard…
"Arrête de te plaindre Ros' ! Et puis tu m’as déjà considéré mieux qu'un bipède ? Sois réaliste, on est fait pour ça, se haïr, se mettre des bâtons dans les pattes... J'pense que j'ai parfaitement bien choisi mon jour mon pote !"
Si on omettait les surnoms, on peut dire que Dodger avait gardé son humour et son entrain à tacler son camarade. L'alcool n'avait pas complètement enlevé l'animosité entre eux, mais en tous cas, ça rendait les choses intéressantes. Surtout quand on voyait Roscoe se frayer un chemin, alors que Dodger tentait de se maintenir sur ses pattes arrière pour faire demi-tour, non sans être rappelé à l'ordre par le molosse, ce qui ne manque pas de faire soupirer d'exaspération le fêtard qui ne trouve définitivement son colocataire pas marrant du tout. Il est trop sérieux c'est indéniable.
"Et pour ta gouverne je n’ai bu que cinq verres et c’était une boisson très sucrée et fruitée, à mon avis je ne suis pas bourré du tout, c’est juste le sol qui bouge ! Et où est passe DeSoto ?"
Le bon côté des choses c’est qu’il avait arrêté de voir double, le mauvais c’est qu’il n’avait même pas conscience d’être saoul. Le réveille serait sans doute compliqué demain matin… Très compliqué. Et douloureux. Il parait que ça fait toujours ça la première fois, mais là il fait fort… | | | Invité Invité | Roscoe fulminait, il était agacé à cause de l'autre clébard qui avait réussi à se bourrer la gueule comme ces sales bipèdes. En plus, l'autre imbécile était en train de lui dire qu'il ne savait pas s'amuser, qu'il était toujours grognon. Ce n'était pas parce qu'ils n'avaient pas les mêmes centres d'intérêts que ça voulait dire qu'il ne savait pas s'amuser.
"Je sais m'amuser, mais pas de la même manière que toi."
En fait ce qui amuserait Roscoe a l'instant actuel, serait de taper sur l'autre chien jusqu'à ce qu'il tombe dans les pommes. S'il avait encore eu ses pattes et sa gueule, il n'aurait pas pensé à un seul instant à lui venir en aide dans cette situation, mais voila il avait maintenant deux pattes et surtout il était humain et Roscoe était loin d'être capable de se débrouiller sans l'autre dans ce nouvel univers. L'homme ivre qu'il devait se coltiner reprit la parole en lui annonçant que le sol gondolait.
"C'est parce que tu as trop bu que tu penses que le sol gondole."
Roscoe avait clairement grogné après l'autre, il commençait déjà à avoir du mal à garder son calme. Il sentait qu'avant d'être arrivé à le mettre dehors, il allait lui coller son poing dans la figure afin de lui faire perdre connaissance et ainsi il pourrait le traîner jusqu'à l'hôtel une fois son travail terminé. Surtout qu'en plus du boulot, il allait devoir surveiller l'autre tout le reste de la soirée, avec un peu de chance, il éliminerait l'alcool avant l'heure de rentrer ou une bonne partie. Dodger se mit finalement à lui parler de DeSoto, en demandant à au frère du doberman ce qu'il foutait là. Balayant les alentours du regard, Roscoe se rendit compte que son frère n'était définitivement pas là et se demandait de ce que la pointe d'espoir qu'il avait eu n'était que des faux espoirs. Il en voulut d'autant plus au chien ivre qui était à ses côtés.
"DeSoto n'est pas là, espèce d'idiot complètement bourré."
Roscoe n'était pas du tout sympathique pour le coup, il était même clairement en train de lui faire savoir toute la colère qu'il avait. En même temps, même s'il avait absorbé trop d'alcool, il n'avait pas besoin de lui faire de faux espoirs. Il faut aussi dire que Roscoe n'ayant jamais expérimenté l'ivresse, il ne comprenait pas du tout dans quel état était Dodger et surtout pas le fait qu'il le voyait en double à l'instant présent. L'autre chien continua sur sa lancée en parlant aux deux frères, du moins c'est ce que compris Roscoe, en disant qu'ils s'amusaient bien et en plaidant qu'ils ne le mettent pas à la porte.
"Tu vas être mis à la porte, c'est mon travail. Nous sommes toujours que touts les deux, clébard."
Comment vais-je supporter cette saleté de sac à puces. Voilà à peu près les pensées du doberman, il ne savait pas du tout comment il pourrait supporter un Dodger ivre, qui semblait encore pire que la version sobre. Il ne rêvait que d'une chose, arrivé à se frayer un chemin dehors et de laisser l'autre chien là sur le pavé, bien qu'il savait qu'il le ramènerait avec lui à l'hôtel, il avait trop besoin de lui pour survivre et n'avait pas envie de devoir partir à sa recherche dans toute la ville.
"Je me plains si je le veux! Non, tu n'as jamais été mieux qu'un bipède, mais là, tu es pire. Même eux dans cet état ne sont que rarement aussi chiant que toi. Tu n'as sûrement pas bien choisi ton jour, aucun jour n'est le bon."
Les paroles de Roscoe étaient moins tranchantes, Roscoe étant toujours étonné de voir l'autre l'appeler Ros ou mon pote lorsqu'il lui parlait. L'autre chien n'était en rien son pote, ils avaient une alliance jusqu'à ce qu'ils retrouvent le félin. Après ça, Roscoe avait en tête de partir et de laisser le clébard et le félin fêter leurs retrouvailles et surtout le laisser vivre sa vie et trouver un moyen de rentrer chez lui pour retrouver son frère et son maître. Alors que Roscoe se battait pour se frayer un chemin, l'autre tentait vainement de se débattre pour lui faire lâcher prise, semblant vouloir retourner s'amuser et boire encore plus. Dodger semblait clairement avoir oublier qu'entre eux deux, c'était définitivement Roscoe qui avait le plus de force et vu son état, ce n'était pas par une ruse que l'autre chien parviendrait à se défaire de sa prise. Roscoe put entendre l'autre lui assurer qu'il n'était pas bourré, il se foutait vraiment de sa gueule. Comme si après le temps qu'il avait passé à mettre des clients dehors, il n'avait pas eu l'occasion de voir des bipèdes bourrés, il savait bien ce que ça faisait. Il ajouta que DeSoto n'était plus là et Roscoe soupira bruyamment, DeSoto ne s'était jamais trouvé là. Le frère du doberman était sûrement encore dans leur grande maison ou à l'entrepôt de Sykes en train de le chercher lui.
"Cinq verres c'est beaucoup pour un bipède moyen quand ils contiennent de l'alcool. DeSoto n'a jamais été présent, c'est dans ta tête, c'est ça d'être né sans cerveau."
Roscoe se demanda pourquoi il prenait encore le temps de répondre à l'autre, alors qu'il avait bien appris en travaillant là, que souvent les personnes dans le même état que Dodger n'arrivaient pas à comprendre correctement tout ce qui leur était dit et que ces personnes souvent donnaient des réponses de travers. Roscoe poussa sans douceur un jeune homme semblant dans un état proche de celui de son colocataire, mais pas encore arrivé au point de se faire virer de la boîte de nuit. Après Roscoe avait déjà un problème de taille à gérer et ses collègues n'auraient qu'à gérer l'autre, puisque Dodger était son problème en particulier, puisqu'il était son instrument de survie dans le monde bipède et tout le monde semblait penser que c'était son devoir à lui de s'occuper de Dodger en particulier. Mais Roscoe n'avait pas compris qu'en fait, tous ses collègues et même son patron avaient une très mauvaise compréhension de leur alliance ou colocation, puisqu'il ne comprenait pas que tous pensaient d'eux qu'ils étaient un couple. Dodger n'était pas du tout là pour lui faciliter la vie et Roscoe s'en rendait compte maintenant qu'il avait un poids lui bloquant un bras et qu'il n'avait que l'autre pour arriver à repousser les gens afin de pouvoir avancer jusqu'à la sortie. De plus, il commençait à avoir du mal à supporter toute l'atmosphère de l'intérieur, trop d'odeurs assaillaient ses narines, autant des odeurs désagréables que des odeurs vaguement plus agréables. | | | Contenu sponsorisé | | |
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