After all these years, I still feel everything when you are near…
C’est en utilisant un portail, dans le bar de Timon, que Judy se retrouvais présentement à Paris. Une ville qu’elle n’avait pas visitée depuis très longtemps désormais. Une ville qu’elle avait tant hésiter à remettre le pied. Non pas parce qu’elle n’était pas la ville en question, mais bien parce qu’elle craignait ce qu’elle y retrouverait. Une amie perdue il y a longtemps, lorsqu’elle fut arrachée de son quotidien par ses chasseurs lors du voyage aux chalets. Une amie pour qui autrefois son cœur battait et très certainement encore à ce jour.
C’est un peu ce qui l’avait retenu tout ce temps. Kidnapper il y a un de cela deux ans, elle ne savait pas ce que Mally avait refait de sa vie. Elle ne savait pas si elle avait enfin trouvé la personne qui comblerait son cœur et qu’elle devrait les regarder en retrait et accepter le fait que les sentiments n’avaient jamais été réciproque, bien qu’elle était déjà au courant de cette réalité. De plus, elle était incertaine de comment Mally prendrait le fait d’apprendre que Judy avait en fait échapper à ses kidnappeurs depuis plusieurs mois désormais et n’avait toujours pas repris contact avec elle.
Ce n’était pas qu’elle avait de la rancune envers Mally pour son enlèvement, loin de la, en fait elle avait peur d’avoir été remplacer ou tout simplement oublier. Elle avait peur de revenir à sa meilleure amie et que celle-ci l’ai tout simplement oublier depuis tout ce temps, alors qu’elle ne faisait que penser à la blonde alors qu’elle tentait de fuir ses ravisseurs. C’est un peu ce qui lui avait permis de survivre à tous ses tortures et se temps passer enfermer, à garder un minimum de conscience humaine à travers ses épreuves et aussi de garder l’espoir qu’elle parviendrait à s’en sortir et retrouver une vie loin de ses quatres murs qui la gardait.
Cependant, la peur d’avoir été oublier n’avait pas été la seule chose à retenir Judy loin de Mally. Elle n’avait pas eu envie d’être vue dans cette état ou elle était à son retour. Une simple lapine traumatiser de tout et plus anxieuse que jamais, sans emploi, sans logement et sans idée de comment reprendre sa vie en main. Elle voulait revenir dans la vie de son amie comme étant la même policière assurer qu’elle avait été à une époque. Certes, bien qu’elle soit de nouveau policière et ai retrouver son appartement et ses biens, Judy avait dû en venir à la réalisation déprimante qu’elle ne serait plus jamais la même lapine qu’elle avait été. La Judy optimiste, enjoué et pleine d’entrain de l’époque n’était plus.
C’est donc le cœur lourd qu’elle avait décidé de retrouver son amie malgré tout, sachant qu’elle était tout de même mieux côté moral et santé mental qu’elle n’avait pu l’être à sa fuite de sa prison. N’ayant plus son numéro de téléphone, le temps ayant effacer ses numéros de sa mémoire, elle n’avait pas pu entrer en contact avec la sourie plus tôt, le seul moyen possible était celui qu’elle avait choisi en ce jour ; se présenter à sa porte et espérer que tout se déroules bien.
C’est donc pour cela qu’elle avait pris le portail, marcher à travers Paris, retrouvant cette adresse par ce chemin qu’elle avait apprise par coeur à l’époque, a force de le marcher, cela bien avant que tous ses évènements bousculant sa vie ne surviennent. Cela faisait déjà un moment que Judy était devant la porte, à jouer avec ses mains, l’anxiété dans le tapis, incertaine si elle devait cogner à la porte ou pas. Elle hésitait et alors qu’elle allait en faire demi-tour et quitter le seuil de porte qui la stressait à ce point, faisant battre son pauvre petit cœur de lapin trop fort pour qu’elle le supporte, la porte s’ouvrit. Prenant la décision pour elle si elle devait ou pas revoir son ami aujourd’hui. Effectivement lors que la porte ouvrit, Judy reconnu immédiatement la belle blonde qui l’avait charmer auparavant. Judy resta silencieuse un moment, sous le choc, surprise que la porte se soit ouverte alors qu’elle s’apprêtait à quitter.
« Hey… »
Fut la seule chose qui quitta sa bouche qui lui semblait soudainement sèche, complètement déshydrater, comme le desert. L’anticipation de la suite et l’anxiété faisant battre son cœur encore plus vite que lorsqu’elle hésitait a cogner a la porte, elle sentait même la sueurs froide sur son front et dans son dos, elle avait l’impression d’être blême comme elle ne l’avait jamais été. Il faut dire que depuis son enlèvement, Judy ne savait plus gérer son anxiété, c’est pour cela qu’elle était encore retirée de la patrouille a son service. Elle passait sa main dans ses cheveux espérant se calmer un peu.
C’était en apparence une journée banale, une parmi tant d’autres. Je ne pouvais pas dire que j’en étais déçue. Certes, pas de bonnes rencontres ou d’aventures merveilleuses, mais pas de mauvaises rencontres ou de tortures. Après toutes les horreurs que j’avais pu voir, autant ici que dans mon ancien monde, je devenais plus sage et savais apprécier le calme. Il faut dire que j’étais en quelque sorte une mère de famille, je devais faire attention car Oliver avait besoin de moi. Il avait beau avoir dix-huit ans, ces problèmes d’anxiétés menaient sa vie et il avait besoin d’aide pour gérer tout ça.
Je regardais une série avec une tasse de thé bien chaude. Profiter de son temps libre est quelque chose que j’ai appris avec le temps. Le temps, ce coquin qui ne va jamais à la bonne vitesse! Je savais que cette journée de congé passerait trop vite, car c’était toujours ainsi quand on voulait se détendre. Mais bon, il n’y avait rien à y faire, autant essayer de juste en profiter plutôt que de me prendre la tête. Pourquoi fallait-il toujours que l’esprit s’emmêle? Sans doute que c’était normal quand on avait rien sur quoi se concentrer? J’avoue que je ne suivais pas vraiment ce qui se passait à l’écran, j’étais plutôt sur mon téléphone en train de regarder les actualités.
J’en eu bien vite assez, puisque c’était ennuyant. Sans chercher la grande action, sortir me ferait du bien. Je fermai la télévision, fini mon thé, attrapai mon sac et une veste. Je ne savais pas pourquoi, mais il fallait que je sorte, je déciderais une fois dehors ce que je ferais. Peut-être acheter du thé? Peut-être qu’il y aurait des nouveautés depuis une semaine? L’enthousiasme montait en moi à cette idée! Déterminée, j’ouvris la porte et… je n’en franchis jamais le seuil.
C’était comme si mon cerveau devait redémarrer suite à une défectuosité. Déjà, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait quelqu’un derrière ma porte, en général, les gens y frappent ou passent leur chemin, mais personne ne reste là comme cette femme le faisait. Oh, en fait ce n’était pas juste une femme comme ça, c’était quelqu’un que je ne pensais plus jamais revoir.
-Ju… Judy?! Pourquoi tu ne frappais pas?! Allez entre!
Je la trainai à l’intérieur. Parce que nous ne pouvions pas rester sur le palier pour discuter. Je ne comprenais toujours pas comment c’était possible, mais ce n’était pas en restant là à la dévisager que j’allais comprendre. L’incompréhension fut dépassée par la joie de la revoir. Elle était vivante! Dès que j’eus refermé la porte, je la serrai dans mes bras. Elle était bien là! Je ne pu retenir mes larmes :
-Je… je te croyais morte! Là bas sur cette montagne de malheur! Il y avait du sang, tellement de sang… Et des monstres partout…
Ça me faisait mal de repenser à cette terrible nuit. C’était une des raisons de mes insomnies, quand les évènements repassaient en boucle. Plus horrible que ces souvenirs, une pensé me traversa l’esprit. Je relâchai la lapine, mes yeux encore plus inondés de larmes :
-Nous sommes des êtres horribles! Nous t’avons abandonnés! J’étais tellement convaincu que tu étais morte… et puis il y avait les jeunes, je voulais qu’ils quittent le chalet avant qu’il ne leur arrive quelque chose…
Je ne pouvais pas croire que nous avions abandonné une des nôtres. C’était une Disney, un ancien animal et surtout mon amie… J’avais laissé tomber mon amie. Je me sentais horrible, quel genre de merde de Bandersnach faisait ça?! J’étais dans tout mes états, je n’étais clairement pas prête pour autant d’émotions aujourd’hui, alors que je pensais que ces évènements de février 2018 étaient loin derrière nous… Une question me vint, pendant que je tentais de sécher mes larmes :
-Pourquoi ça a été aussi long avant que tu donne signe de vie? Tu… tu es fâchée?
La colère aurait été normale, mais cette idée me serrait le cœur. Je lui fis signe de me suivre et de prendre place à la table pendant que je préparais du thé. Ce ne serait surement pas de trop pour ce qu’elle avait à raconter.
After all these years, I still feel everything when you are near…
Alors que la Lapine s'apprêtait à faire demi tour et rebrousser le chemin jusqu'à New York, la porte à laquelle elle tournait dos avait ouverte. Elle avait donc eu la décence se de retourner et faire face à son passé. Dès que son regard s'était posé sur la blonde, le souffle lui avait manqué et l'anxiété en elle avait monter en flèche. Alors que Judy, la bouche soudainement sèche et le stress montait en elle, avait à peine réussi à dire un mot d'un syllabe, la souris, elle lui parla ”Ju… Judy?! Pourquoi tu ne frappais pas?! Allez entre!” pour ensuite se faire tirer en dedans, alors qu’elle murmurait d’un voix qui manquait tellement d’assurance, qu’elle n’était pas certaine que Mally l’ai entendu.
“J’avais peur de déranger.”
Judy était sous le choc, si elle avait toujours eu des sentiments non réciproque pour son amie, le fait de la revoir, des années plus tard toujours aussi belle avec ses grands yeux bleu ne faisait que lui confirmer que malheureusement pour elle, bien qu’elle le savait déjà, ses sentiments était toujours bien présent et bien fort. Peut-être d’ailleurs était-ce une des facteurs qui nuisait à sa loquacité a ce moment même où son amie voudrait probablement entendre plus qu’un simple hey de sa part.
Dans ses années au loin, si l’on pouvait appeler ça ainsi, Judy avait presque oublié l’enthousiasme et l’impulsivité de son amie. Le fait de se faire attraper le bras ainsi et d’être tirer ainsi à l’intérieur aurait pu la mettre en panique, dans son état mental fragile de personne post trauma, si ce n’était pas du fait qu’elle était déjà en panique interne énorme depuis le moment ou elle avait pris la décision de se rendre à Paris ce même matin. Alors que Judy commençait à reprendre un peu ses esprits et se calmer, elle fut engouffrer dans les bras de la souris.
Il n’en faut pas moins pour dire que son coeur qui avait ralentis repris de plus belle. Son nez peut prendre le temps de respirer l’odeur apaisante et bien connu de la blonde. Ce qui eu pour effet de la rassurer. C'était un peu comme un retour à la maison, avec un petit bonus de confort, Judy sentit ses yeux inondés d’eau, bien qu’ils ne coulèrent pas. Des larmes de soulagement, que son amie se souviennent d’elle, que son amie veulent la revoir et la joie de finalement revoir Mally. Ce fut après un moment d’hésitation et d’inconfort qu’elle avait finalement refermée ses bras autour de son amie. Elle entendu Mally lui dire, avec une voix plus que émotive… “-Je… je te croyais morte! Là bas sur cette montagne de malheur! Il y avait du sang, tellement de sang… Et des monstres partout…” Finalement retrouvant l’usage de la parole, la voix rauque et sèche dû aux émotions qui se basculait en elle, elle lui dit...
“Non, s’était peut-être celui des chiens…”
Bien que Judy savait très bien que son sang avait été là aussi, après s’être débattu pour fuir, mais elle savait aussi qu’elle avait usé de son arme à feu contre les chiens et donc que sa réponse n’était pas un mensonge, mais bien un peu de camouflage autour de la vérité, elle ne voulait pas inquiéter Mally plus qu’il ne le fallait.
Finalement, Mally relâcha sa prise autour de Judy, ce qui permis à la lapine de prendre un peu de recule, toujours sans le mot, se sentant dépassé par les évènements. Elle remarqua que son amie avait elle aussi les yeux pleins d’eau et elle l’entendit lui dire “Nous sommes des êtres horribles! Nous t’avons abandonnés! J’étais tellement convaincu que tu étais morte… et puis il y avait les jeunes, je voulais qu’ils quittent le chalet avant qu’il ne leur arrive quelque chose…”. La lapine compris donc vite que pour Mally, les larmes qui coulait était plutôt dû a de la peine de des remords. “Pourquoi ça a été aussi long avant que tu donne signe de vie? Tu… tu es fâchée?” Judy répondit a cette improbabilité, voulant rapidement la rassurer et la suivant en direction de la table...
“Non, non voyons Mally, tu sais bien que je ne serais jamais capable d’être fâchée contre toi, tu as fait ce qu'il fallait, la priorité s'était les enfants.” Elle avala sa salive, passa la main dans ses cheveux désormais court, un tic pour calmer son stress qu’elle avait développé et ajouta “C'est que j’ai été prisonnière… hum… pendant un moment.” elle se racla la gorge et ajouta, presque dans un murmure “J’ai eu besoin de temps c’est tout.”
Judy n’était pas certaine si elle devait développer sur le sujet ou pas. Elle n’était pas certaine qu’elle en avait envie non plus. Elle ne voulait pas inquiétait Mally pour rien, ce qui était fait était fait et rien ne pourrait y être changer. Judy eu un petit sourire soudainement, probablement le premier depuis longtemps, alors qu’elle regardait la blonde se lancer rapidement dans la constatation de thé elle passa a nouveau la main dans ses cheveux et dit à son amie d’un voix cette fois plus calme, probablement parce qu’elle se lançait dans sa tentative de changer de sujet et que la familiarité de cette scène la rassurait que certaine chose était toujours les mêmes…
“Tu n’as pas changé, toujours adepte au thé a ce que je voie, il faudrait peut-être que je t’inscrivent à une désintoxication.”
Une fois assise avec nos tasses, je commençai à vraiment voir l’autre femme. Ce n’était plus vraiment LA Judy que j’avais connue. Un peu une copie plus pâle, plus fragile. Ce qu’elle avait vécu l’avait changée. Même si elle essayait de me déculpabiliser. Sauf que je n’étais pas dupe, il n’y avait pas que le sang des chiens monstrueux ce soir là… Par politesse, je ne la contredis pas, ni ne demandai de détails. Je ne me voyais pas la forcer à revivre un des pires moments de sa vie.
La lapine me détrompa, elle n’était pas fâchée. Il est vrai que si elle l’était, elle ne serait pas venue jusqu’ici. J’avais bien fait de m’occuper des enfants, mais l’idée que j’aurai pu faire plus ne me quittait pas. Les autres adultes présents auraient pu s’occuper d’eux et moi la chercher… Je savais bien que rien ne servait de ressasser, sauf que c’était plus fort que moi. Surtout lorsqu’elle ajouta avoir été prisonnière. Nous aurions pu lui éviter ce malheur! Si seulement nous avions fait plus attention! Plus facile à dire qu’à faire. C’était le chaos. Un enfer blanc où on ne voyait rien à deux pas. Je ne pu retenir un frisson en y repensant. Ce qui me tordait l’estomac, c’est que rien de ce que je pouvais dire ne l’aiderait, car rien qu’on avait pu me dire ne m’avait apaisé. Je baissai les yeux, gardant le silence, la seule idée me venant était « Au moins tu as pu t’échapper », ce qui était un peu essayer de la forcer à parler.
Judy brisa le silence en changeant de sujet, ce qui me fit sourire.
-Mais c’est impossible d’arrêter d’aimer le thé! Et puis c’est ce qui maintien le peu de santé mentale que j’ai, ça serait dangereux que j’arrête!
Je souriais en disant cela, mais j’étais sérieuse, il me fallait du thé pour être à peu prêt équilibrée. Et puis la dernière fois que j’avais été privé de cette boisson longtemps, c’était lors de ma captivité en Transylvanie… Sitôt privée trop longtemps, c’était un retour là-bas, un retour à l’horreur. Ça avait duré moins d’une semaine et j’en portais encore des séquelles… Ce devait être terrible pour Judy qui y avait passé beaucoup plus de temps! Quels genres de sévices avait-elle subit? Ou peut-être avait-elle eu la chance de ne pas croiser Louis? Mais il restait les chasseurs et les mauvaises conditions de détention… Car je ne me faisais pas d’idées, ce devait être aussi horrible ou pire depuis notre évasion massive.
Il était déjà difficile de converser après avoir été si longtemps sans se voir, ça semblait presque impossible dans notre situation… Après tout, je la croyais morte! Qu’est-ce qu’on peut dire dans ce genre de situation? « Contente que tu sois pas morte, comment vont les amours? » On ne peut pas faire comme si rien n’était, mais en même temps, on ne peut pas s’attarder là-dessus et remuer le fer dans la plaie.
-Si tu as besoin de parler, je suis là. J’ai eu droit aux attentions de Louis, il y a quelques années…
Par réflexe, je passai ma langue à l’endroit où il manquait une molaire. Un tic dont seule moi avait conscience. Je savais bien que j’aurai pu aller voir un dentiste afin qu’il m’en fabrique une en céramique, mais je ne voulais pas. Tant que le monstre qui m’avait fait cela serait vivant, je voulais garder en tête à quel point il pouvait être dangereux. J’espérais qu’il se souvenait que moi aussi je pouvais l’être, comme le prouvait sa dent que je conservais précieusement… je la garderais tant qu’il ne m’aura pas rendu la mienne, œil pour œil, dent pour dent! Je me secouai mentalement afin d’éviter de dérailler. Je devais savoir ce que Judy devenait. C’était mon amie qui était importante présentement, pas l’autre psychopathe.
-Tu as pu reprendre ton travail à la police de New-York?
C’était un peu nul comme question, mais ça permettait d’en savoir un peu plus sans parler directement du traumatisme.
After all these years, I still feel everything when you are near…
Une fois le thé prêt, Mally avait amené une tasse à Judy, qui la prise en main, reconnaissante. Mally lui répondit, lorsqu’elle lui parle de son amour pour les thé ; “Mais c’est impossible d’arrêter d’aimer le thé! Et puis c’est ce qui maintient le peu de santé mentale que j’ai, ça serait dangereux que j’arrête!”. Ce qui fait bien rire Judy, car il était vrai que Mally avait toujours eu une obsession pour ce breuvage. Probablement que si elle décidait d'arrêter, elle aurait des effets secondaires de sevrage à traverser.
Judy avait rapidement changé de sujet, puisqu’elle ne se sentait pas à l'aise de parler de ses années de captivité, dont elle portait encore les cicatrices autant physiquement que psychologiquement. Elle savait que si elle portait des manches courtes, on pouvait déjà apercevoir des cicatrices sur ses bras et s’était sans parler de son dos et son torse. Elle avait même une petite cicatrice sous le menton, le long de la mâchoire, mais il fallait bien porter attention pour la voir. Judy tenait désormais sa tasse de thé, jouant de temps en temps avec ses cheveux.
Elle n’avait pas envie de parler ce qu’elle avait vécu, puisqu’elle n’avait pas envie de Mally culpabilise et pense que tout cela était de sa faute. Sans oublier que revivre tout cela était difficile pour elle. Déjà qu’elle était un petit lapin anxieuse avant, elle était désormais très à vif côté stress. Elle sursautait pour des riens. Mally lui dit finalement, « Si tu as besoin de parler, je suis là. J’ai eu droit aux attentions de Louis, il y a quelques années… » La sortant ainsi de ses pensées. Judith se sentait étrange d’être chez Mally. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas été là. Être avec elle était étrange aussi, elle était incertaine de quoi parler. S’était comme être avec un inconnu, mais qu’on connait bien, la sensation était bizarre.
« Merci, ça compte beaucoup pour moi. »
Pour ne pas lui dire qu’elle comptait beaucoup pour elle… Cela faisait désormais près de quatre ans que Judy n’osait pas avouée ses sentiments à la souris. Elle savait que les années à distance leur avaient perdre leur complicité et le fait d’être à l’aise en présence l’une de l’autre, mais Judy ne doutait pas que ses sentiments romantiques pour Mally étaient toujours présent. Peut-être était-ce là un pitoyable effort de nostalgie, de rester accrocher à l’une des seules choses du passé qui lui restait et qu’elle voulait garder intact pour sa propre santé mentale, pour avoir l’impression qu’un minimum de chose était rester normal et comme avant.
Or, elle n’était pas encore prête à s’assoir et contempler cette option. Judy pris une gorgée de son thé, toujours un peu dans ses pensées. Il serait menti de faire semblant que la situation n’était pas un minimum inconfortable… S’était comme si les deux marchaient sur des œufs. Finalement, c’est Mally qui parla un fois de plus brisant le silence en lui demandant « Tu as pu reprendre ton travail à la police de New-York? » Ce qui était une question plus que valide, considérant que Judy était effectivement policière bien avant sa disparition. Elle répondit, se sentant enfin à l’aise du sujet de conversation et contente de pouvoir mettre son amie au courant de sa situation présente.
« Oui, je suis de retour au NYPD, mais malheureusement je suis au travail de bureau pour encore un moment, il me trouve trop instable pour reprendre la patrouille, j’ai aussi repris le même appartement, je sais qu’il aurait été plus sécuritaire d’en prendre un nouveau, mais je trouvais ça réconfortant connaitre mon environnement pour un moment. » puis pour en savoir un peu sur la nouvelle situation de son amie en retour, elle lui demande « Et toi? Quoi de nouveau depuis tout ce temps ? »
Une question banal, posé comme si cela ne faisait que quelques temps qu'il ne s'était pas vue, simplement a cause de petit empechements de la vie. S'était étrange, mais réconfortant en même temps, ce mensonge de normalité qui les entourait.
Judy n’avait visiblement pas envi de parler de sa captivité et des mauvais traitements qu’elle avait subit. Je ne pouvais pas lui en vouloir, moi-même, j’évitais le sujet quand je le pouvais. Je n’aimais pas me rappeler ces évènements. Quand ils revenaient dans mes cauchemars, ce n’était pas la douleur qui me hantait, c’était la peur. La peur d’y retourner, la peur de rester enfermé jusqu’à la fin de mes jours… Le pire était la peur que mes proches se retrouvent là-bas. Cette idée provoquait une panique qui pouvait me prendre à toute heure du jour. J’avais déjà Échoué une fois et Oliver s’était retrouvé prisonnier, je ne voulais plus que ça se reproduire… Mais malheureusement c’était arrivé, mon amie s’était fait capturer et était restée prisonnière longtemps. Mon cœur se serrait à cette idée, submergé par la culpabilité.
Le changement de sujet fonctionna et La lapine me parla de son retour au travail. J’étais contente qu’elle ait pu reprendre son travail, même si ce n’était pas la patrouille. L’important était qu’elle s’occupe et qu’elle puisse mener une vie la plus normale possible afin de passer à autre chose. Ce n’était pas facile à faire, mais je voyais qu’elle était sur la bonne voie. Ce genre de traumatisme ne s’oubliait pas en claquant des doigts, ça prendrait surement très longtemps pour s’en remettre, si elle s’en remettait un jour…
Judy tenta de poursuivre la conversation en me demandant ce que je devenais… Je ne savais même plus où j’en étais dans ma vie la dernière fois que nous nous étions vus… Je repassai point par point dans ma tête :
-Je suis devenu gérante de la boutique, j’ai mis en place une section thé l’année dernière après plusieurs mois d’argumentation… Il ne se passe pas grand-chose au travail, c’est sans doute mieux comme ça. Oh mais il s’est passé un truc étrange à Halloween l’an passé. Il y avait une grande fête et soudainement on s’est retrouvé avec des pouvoirs et il y avait des espèces de gremelins partout! Je pouvais lancer des lasers avec mes yeux! Tout est redevenu normal en quittant la fête.
J’avais eu peur que des chasseurs débarquent… il y en avait d’ailleurs un sur place! Ce foutu irlandais! Mais il était seul et je l’avais mis en fuite. Un jour il paiera pour tout le mal qui nous avait fait. Je le chassai de mes pensés pour revenir à ma vie en général.
-Sinon j’ai rencontré un homme pour qui j’ai des sentiments, mais ce n’est pas réciproque. Je ne comprends pas pourquoi, je me retrouve toujours dans la friendzone! Sans doute que je choisis mal les hommes que je laisse entrer dans ma vie? Ou c’est moi le problème.
Je bu un peu de thé, cherchant s’il n’y avait pas autre chose à ajouter, mais rien ne me venait. Il y avait une sorte de malaise qui s’installait. Avais-je dit quelque chose de mal? Où peut-être que nous n’avions juste rien à nous dire? Comme j’avais un peu abordé le sujet, je me dis qu’il n’y avait pas de mal à demander, peut-être que ça allègerait l’atmosphère?
-Et toi, les amours? Tu as rencontré quelqu’un depuis ton retour à New-York? Ou peut-être as-tu pu juste rencontrer de nouvelles personnes?
Je n’avais pas vraiment l’impression que cette question était une bonne idée… Mais bon, je ne savais pas trop quoi demander d’autre! Peut-être que je pourrais proposer une autre activité? C’était trop bizarre… J’étais vraiment heureuse de la revoir, mais la conversation était un peu lourde, pleine de non-dit. Peut-être était-ce l’ombre de Louis qui planait? Ou autre chose?
After all these years, I still feel everything when you are near…
Après avoir rapidement expliqué à Mally qu’elle était toujours policière, mais seulement à l'administration, Judy lui avait retourné la question. Par politesse, mais aussi par curiosité, même si elle savait bien qu’elle ne pourrait pas reprendre deux ans de vie en une simple conversation. Cela prendrait surement des mois avant de pouvoir dire qu’elles ont eu le temps de reprendre connaissance de ce qu’avait été la réalité de chacune dans leur temps séparé. Cependant, Judy avait bien l’intention d’écouter le plus possible ce que Mally aurait à lui conter, voulant savoir ce que ses dernières années lui avait apportées. Mally lui expliqua donc être devenue gérante à la boutique où elle travaillait, ce qui était une bonne nouvelle, Judy étant contente pour elle.
Mally lui expliqua avoir mis un section thé, ce qui était loin de surprendre la lapine. Puis, Mally lui expliqua qu’il était arrivé des choses étranges à Halloween l’année précédente. Chose à prévoir dans ce monde de fou, Judy avait l’impression qu’il n’y avait aucun année qui pouvait se dérouler sans qu’un évènement stupide viennent perturber la vie de tous les disney. Lorsque Mally lui dit cependant avoir été capable de lancer de laser par les yeux, c’est avec les yeux bien rond de surprise que Judith accueilli l’information. Donc tout le monde avait été des genre de X-Men pour une soirée complète, alors qu’elle était enfermée dans un sous-sol… génial.
“Wow…”
Ouais, bravo, très loquace Judith, elle va vraiment pensée que tu es intéressé par ses paroles… Car bien qu’elle soit intéressée par les histoires de Mally, comme elle l’avait toujours été, Judith ne savait pas trop quoi dire. Elle avait perdu l’habitude des grandes conversations, ses collègues ayant vite compris qu’elle voulait être seule et n’avait pas envie de discuter et passer ses congés seule dans son appartement, a ne pas oser sortir de son lit. Il était déjà surprenant, que ce matin-si, elle était enfin sortie pour autre chose que se rendre au bar. Normalement, elle aurait passé la journée dans son lit, sans aller sous la douche, à fixer le plafond.
Alors qu’elle cherchait encore quoi lui répondre pour ajouter à la conversation, il ne fut pas long pourtant que la blonde enchantait déjà sur un autre sujet. Effectivement, alors que l’attention de la lapine, qui bien qu’elle avait perdu ses longues oreilles était toujours bien attentive lorsque les gens parlaient, fut reprise par la douce voix de la souris, elle l’entendit lui déclarer avoir enfin rencontrer un homme. A ses paroles, Judith sent déjà son coeur mourir dans une douce souffrance. Elle savait bien que Mally était une jeune femme merveilleuse qui trouverais son âme soeur un jour, mais elle devait avouer qu’elle avait toujours espérer que cette personne serait elle et que Mally le réaliserait avec simplement un peu de retard.
C’est donc avec un goût amer, que Judith peut ensuite réaliser que le fait d’écouter la suite de ses paroles lui apportait un léger soulagement. Lorsque Mally lui confia que les sentiments n’était pas réciproque avec ce dit homme, Judy sentit la pression sur son cœur s’alléger et elle se sentit coupable de ressentir de la joie dans le malheur de sa meilleure amie. Qu’elle genre de personne était-elle, si elle était contente que son amie soit “friendzoner”, comme elle l’était elle même par cette dite amie. Judy se trouvait indigne de Mally, lorsqu’elle était simplement capable de l’écouter les pensées voilées de vert.
Judith ne répondit pas sur le moment, sentant le malaise devenir lourd dans la pièce, par sa propre faute. Elle ne savait pas quoi répondre, le fait de savoir que Mally était amoureuse de quelqu’un était un coup dur pour son petit cœur de rongeur. Elle savait bien que c'était une des choses qui pourrait effectivement être arriver dans son temps en captivité, mais elle avait espéré bien au fond d’elle même que ce ne serait pas le cas. Malheureusement, ses prières n’avaient pas été entendues et alors qu’elle croyait que la pire chose aurait été d’apprendre que Mally était en couple, le fait d’apprendre qu’elle avait encore une fois été utilisée par quelqu’un lui brisait encore plus le cœur.
Puisque la seule chose qu’elle voulait dans sa vie, était de pouvoir donner à Mally tout l’amour qu’elle méritait, tout son temps et ton son attention. Ce que les hommes qu’elle poursuivait ne semblait jamais prêt à lui donner et cela brisait le cœur de la lapine. Certes, elle voulait voir son amie heureuse, mais en même temps, une petite partie d’elle, égoïste, voulait être la seule personne capable de rendre la souris heureuse. Elle se sentait donc mal et se déchirait entre deux émotions sur le moment, triste que son amie ai encore une fois eu le cœur brisé, mais soulagée que cet homme ne lui voulait pas la personne qu’elle convoitait depuis si longtemps, même si celle-ci ne lui rendrait jamais ses sentiments. Mally lui demanda finalement si elle avait rencontré des gens, mais Judy décida de répondre à ses premières paroles avant tout.
“Ce n’est pas toi le problème. Si il y a bien une chose dont je suis certaine dans ma vie, c’est bien ça! Tu es magnifique, attentive et toujours prête à aider tout le monde, c’est cet homme le problème s’il n’est pas capable de le réaliser, c’est sa perte.”
Fini par répondre la lapine sans hésitation et avec un peu de colère dans son ton de pensée qu’un homme avait pu entrer dans les pensées de Mally qu’elle était le problème dans ses relations amoureuses. Elle ajouta, plus doucement, presque dans un murmure, afin de mieux faire passer son emportement du moment. …
“Tu trouveras la bonne personne un jour. Peut-être que tu dois juste chercher un autre type de personne.”
Bien que ce que Judy aurait réellement voulu dire, était qu’elle croyait que Mally devrait lui donner une chance a elle, mais elle savait bien que ses paroles pourrait détruire son amitié avec la souris qui n’était pas gay, ni bi, ni pan, n’ayant été uniquement avec des hommes par la passé et surtout, qu’elle venait de retrouver dans sa vie. Elle ne souhaitait pas la perdre alors qu’elle venait de la retrouver. Judith prend donc une gorgée de thé, essayant de faire passer le malaise palpant dans la pièce avant de répondre à la question finale, ne voulant pas être mal polie…
“Humm, non, personne, je ne crois pas… J’ai pas vraiment pu rencontrer des gens quand j’étais là, tu sais et après, j’avais pas trop envie…”
Passant une main dans ses cheveux et soupirant, Judy avait l’impression que sa réponse était maladroite, elle n’avait pas envie de dire “non, j’étais enfermée”, mais c’est tout de même ce que ça sous-entendait… Elle ajoutant donc, après un moment de réflexion… Sans oublier qu’elle n’avait pas envie de lui dire qu’elle avait aussi rencontré une barmaid alors qu’elle était entièrement intoxiquée au point d’avoir des rapprochements avec elle, sans même être certaine de se souvenir de tout ce qui était arrivé au matin…
“Oh, heu, non, en fait j’ai un nouvel ami depuis cette semaine, un vieil homme, mais rien d’extraordinaire comme histoire.”
Elle termina ses paroles en passant a nouveau nerveusement un main dans ses cheveux. Effectivement, elle avait rencontré Tiger, un mec du bar. Elle ne voulait pas vraiment entrer dans les détails, car elle devrait avouer à Mally qu’elle passait sa vie au bar lorsqu’elle n’était pas au travail...
Judy ne parlait pas beaucoup, heureusement que je parlais pour deux! Ou peut-être que je parlais autant pour éviter qu’un silence de malaise s’installe? Je ne savais pas trop et puis j’étais trop occupée à parler pour prendre le temps de me questionner. D’un côté, j’avais toujours été un moulin à parole. Je n’y pouvais rien si j’avais presque toujours quelque chose à dire! Je pris le « wow » de l’autre femme comme un encouragement à poursuivre, ce que je fis sans me faire prier! Bon, peut-être n’était-ce pas cela? Trop tard, j’étais sur ma lancée et les mots déboulaient plus vite de ma bouche qu’une avalanche.
Lorsque la lapine parla, en réponse à mon histoire d’amour ratée, ce fut pour me réconforter. Elle me dit des choses si gentilles! Je ne pouvais pas croire qu’elle parlait de moi, je n’étais pas aussi bien que ce qu’elle décrivait! Son emportement me laissait croire qu’elle le pensait vraiment. Je me sentis un peu émue de cela, sans doute parle qu’on ne me complimentait pas très souvent de façon sincère. Souvent un compliment était suivi de « mais complètement folle », ce qui annulait ce qui avait pu être gentil juste avant. Certes, je sais que je ne suis pas toujours bien dans ma tête, mais pas besoin de me le dire, je le sais!
-Awww merci. Tu es gentille.
Lorsqu’elle ajouta que je devais peut-être chercher un autre type de personne, ça me laissa perplexe… Je pensais avoir essayé différent types d’homme, autant les bad boys que les gentils. J’avais même essayé de séduire un homosexuel et un mec plus fou que moi! Je ne savais plus vers qui me tourner. Je pensais à des hommes, mais elle avait parlé de personne. Parlait-elle de femmes? Ce ne serait pas surprenant qu’elle propose cela comme elle-même était attirée par elles. Sans doute que je comprenais mal. Ce ne serait pas la première fois que j’avais un problème d’interprétation, avec mon esprit qui partait dans tous les sens pour un rien.
-J’espère bien trouver quelqu’un pour partager ma vie un jour.
Ensuite je réalisai comment ma question avait été stupide! Bien sur qu’elle n’avait pas pu rencontrer des gens pendant qu’elle était captive! Quelle cruche je faisais! Je me sentis immédiatement mal de cette bourde. Heureusement, elle ne se ferma pas, tentant de poursuivre la conversation.
-Pardon, je n’y avais pas pensé. Il était sympa ce vieil homme? Tu l’as rencontré où?
J’avais un peu l’impression que cette conversation ne menait nulle part. Une suite de malaises serait une bonne description. C’était normal après une si longue séparation et j’espérai que ça irait en s’améliorant.
-Qu’est-ce que tu fais à Paris? Tu n’étais pas venue que pour me voir? Tu veux qu’on prenne l’air un peu? Ou on peut rester ici et regarder un truc. Il reste encore plusieurs heures avant qu’Oliver ou Clawd ne rentrent. Pas que ça leur dérangerait que j’ai de la visite, mais d’ici là, on aura la paix. Par contre, va falloir que je trouve comment expliquer à Oliver ce qui t’es arrivé. Il est sensible à propos de ce genre d’histoire… qui ne le serait pas? Parfois je me dis que je devrais garder ce genre de choses pour moi, mais on s’est promis de toujours se dire la vérité. On a vraiment une belle relation basée sur la confiance, alors je ne veux pas briser cela. Il faut juste bien choisir les mots pour dire les choses.
Je réalisai que je repartais dans un monologue. Je ne pouvais pas m’empêcher de parler de mon protégé. Je ne pouvais pas cacher l’affection que j’avais pour lui. Toutes les épreuves que nous avions vécues nous avaient rapprochés. J’avais parlé de la confiance, mais il y avait plus que ça.
-Oh pardon, je m’emporte. N’hésite pas à m’interrompre quand je parles trop!
After all these years, I still feel everything when you are near…
Lorsque Mally lui avait mentionnée avoir eu une romance et pensée être le problème c’est par automatisme que Judy se lança a la protection de la femme qu’elle aimait depuis maintenant quatre ans, lui soulignant que le soucis était tout sauf sa personne. Espérant que ses sentiments pour l’hétéro n’était pas trop exposé. Elle n’avait pas envie de retrouver une distance à nouveau entre elle et son amie alors qu'elle venait de la retrouver, dû à sa stupidité. Effectivement, Judy s’était toujours trouver très naïve et idiote d’être tomber amoureuse de Mally, sa meilleure amie qui n’avait toujours démontrer que de l’intérêt pour le sexe oposé. “Awww merci. Tu es gentille.” et la blonde ajouta alors, sur un ton que Judy analyse comme étant pensive; “J’espère bien trouver quelqu’un pour partager ma vie un jour.”
“Ouais, sinon je veux bien devenir vieille fille à tes côtés.”
Alors qu’elle avait dit cela à la blague, Judy regretta rapidement ses paroles, réalisant qu’elle les pensait beaucoup trop et qu’encore une fois, elle venait d’exposer ses sentiments à la souris. Elle prit rapidement un grand et long gorgé de son thé, pour noyer et taire à jamais sa maladresse de la journée. Espérant ainsi faire passer son malaise de manière plus discrète. Gosh, le temps enfermée seule ne l’avait pas aidé côté tac ! Voilà que chacune de ses paroles était plus révélatrice que la précédente… Une chance qu’elle n’avait pas passé un an de plus à être torturée elle aurait bien fait une déclaration dès que Mally avait ouvert la porte de son logement…
Finalement Mally lui avait demandé si elle avait rencontré quelqu’un, ce qui avait encore une fois créer un malaise, mais au moins ce n’était pas la faute de la lapine ce coup la. Elle finit par lui répondre qu’effectivement elle avait rencontré un vieil homme. Ce à quoi l’autre rongeur lui répondit: "Pardon, je n’y avais pas pensé. Il était sympa ce vieil homme? Tu l’as rencontré où?”
“C’est normal… C’est plutôt anormal comme situation.” elle se racla la gorge, pour combler le malaise, avant d'ajouter. “hum je l’ai rencontré au bar.”
Par chance, elle n'eut pas à développer plus que cela, puisque Mally se lança encore une fois sur un grand lancer de parole. Judy avait toujours apprécié quand elle faisait ça, elle était mignonne quand elle s’emportait et ça permettait de l’écouter sans avoir trop à parler. Après tout, les lapins n'avaient pas de si grandes oreilles pour rien, ils étaient de très bon auditeurs. “Qu’est-ce que tu fais à Paris? Tu n’étais pas venue que pour me voir? Tu veux qu’on prenne l’air un peu? Ou on peut rester ici et regarder un truc. Il reste encore plusieurs heures avant qu’Oliver ou Clawd ne rentrent. Pas que ça leur dérangerait que j’ai de la visite, mais d’ici là, on aura la paix. Par contre, va falloir que je trouve comment expliquer à Oliver ce qui t’es arrivé. Il est sensible à propos de ce genre d’histoire… qui ne le serait pas? Parfois je me dis que je devrais garder ce genre de choses pour moi, mais on s’est promis de toujours se dire la vérité. On a vraiment une belle relation basée sur la confiance, alors je ne veux pas briser cela. Il faut juste bien choisir les mots pour dire les choses.”
Judy avait voulu lui répondre qu’elle était en fait venu que pour elle, puisqu’elle ne voyait pas d’autre raison de se présenter à Paris sinon et encore moins à sa porte, mais elle n’eu pas le temps, la souris s’étant emporté à nouveau et ne lui laissant pas le temps de placer un mot. Finalement, une fois qu’elle réalisa qu’elle ne lui avait pas laissé un moment pour placer une réponse à ses questions, Mally lui dit “Oh pardon, je m’emporte. N’hésite pas à m’interrompre quand je parle trop!”Judy lui répondit donc, d’un ton calme, voulant rassurer la souris qui commençait a s’emporter en pensant a comment parler à Olivier, son fils d’adoption, ce qui était compréhensible, car si Judy se souvenait bien, déjà à l'époque l’adolescent était gravement anxieux, il fallait donc croire que cela ne s’était pas améliorer.
“Tu ne parle jamais trop Mally, tu parle juste suffisamment.“Lui dit t’elle en plaçant une main pas dessus celle de la souris, avec un rire honnête, puis elle lui demanda en reprenant sa main avec un petit malaise qu'elle garda pour elle, réalisant ce qu'elle avait fait “Hum, ça te dirait qu’on ai pris l’air un peu ? Je crois que tu allais sortir quand je suis arrivée et hum.. ca pourrait me faire du bien d’être accompagner pour revisiter Paris et nous pourrons réfléchir à comment aborder le sujet avec Oliver pendant qu’on marche ? Qu’est-ce que tu en penses ?”
Effectivement, ayant l’anxiété au plafond, Judy n’osait plus trop se promener dehors par elle-même. Par chance, l’épicerie pouvait être livrée directement, sinon elle mangeait très peu depuis son retour à la réalité. Comme la conversation avait avancé, elle décida également d’ignorer le pourquoi elle était venue ici et de répondre simplement aux dernières questions posées, ne voulant pas encore une fois se prendre les pieds dans le tapis, figurativement parlant.
Un vieil homme rencontré dans un bar? Je ne posais pas plus de question là-dessus comme Judy ne semblait pas vouloir s’étaler sur le sujet. Il n’y avait peut-être pas grand-chose à dire sur le sujet. Je n’avais rien trouvé à ajouter non plus juste avant, quand elle avait parlé de devenir vieilles filles ensemble. D’un côté, je n’avais pas envie de vieillir avec pour seule compagnie des ch… des ch… des félins domestiques! Je ne les aime pas plus qu’avant! Je tolère Biscuit parce qu’Oliver tient beaucoup à cette bête. Rien ne me dégoute plus que cet animal sournois qui vient se frotter contre mes chevilles lorsque je me lève la nuit! Pire que n’importe quel film d’horreur!
Après mon long monologue, mon amie tenta de me rassurer en me disant que je ne parlais pas trop, mais juste assez. C’était gentil de sa part, mais je me voilais pas la face, je savais que j’étais un moulin à parole quand je m’y mettais. Je fus surprise du contact de sa main sur la mienne. Je n’avais pas beaucoup d’amis, alors je n’étais plus habitué à cela. Elle retira bien vite sa main, trop vite… mais je n’y portai pas vraiment attention, écoutant ce qu’elle avait à dire. J’étais ravie qu’elle n’ait pas à s’en aller.
-Bonne idée! C’est toujours bon de prendre l’air! Oui, j’avais vraiment envie de faire une balade, mais se sera encore mieux à deux! Je vais te montrer le quartier, c’est vraiment beau et tranquille! Mais tu as du t’en rendre compte en venant!
J’étais contente qu’on ait une activité à faire, ça nous évitera peut-être un peu le malaise qui semblait vouloir persister. C’était un peu comme s’il se passait quelque chose que je ne comprenais pas. Peut-être qu’avec le temps, tout reprendrait sa place ou que je finirai par saisir ce qui clochait?
J’attrapai de nouveau ma veste et mon sac, contente d’aller marcher un peu. J’ai besoin d’activité, car sinon je deviens folle… enfin, plus folle. Nous sortîmes et je verrouillai derrière moi. On n’est jamais trop prudent! Je n’avais pas peur des voleurs, nous n’avions rien de valeur. Non, c’était les chasseurs que je craignais. J’avais peur qu’ils découvrent où j’habite et qu’ils m’attendent pour m’attraper par surprise… ou pire, qu’ils s’attaquent encore à Oliver! Donc porte verrouillée.
Je trainai Judy dans la rue, trop contente de lui montrer le coin.
-Là, c’est la boulangerie! C’est pas loin pour aller se chercher une baguette à tous les jours! Viens, je vais te montrer le petit parc.
C’était un minuscule espace gazonné, où il y avait quelques arbres, des fleurs et surtout un banc! Je m’assis, invitant mon amie à faire de même.
-Qu’est-ce qui serait mieux pour aborder le sujet avec Oliver? Je retourne ça dans ma tête et rien ne me semble bien, alors je me dis que le plus direct serait le mieux. Rapide et simple. Genre : « Tu te rappelle de mon amie Judy? Et bien elle est réapparue, comme Rox. » Je pense qu’il comprendra tout de suite sans qu’on ait à expliquer pendant des heures. T’en pense quoi?
Je parlais beaucoup, mais son avis comptait vraiment pour moi.
After all these years, I still feel everything when you are near…
Judy avait proposer a Mally d'aller marcher un peu ensemble, malgré le malaise pesant sur leur retrouvaille, elle n'était pas prête a quitter aussi rapidement son amie. Mally accepta l'offre en lui disait qu'une balade serait encore meilleur a deux et qu'elle allait lui montrer le quartier. Judy espérait effectivement que ce serait calme comme elle le disait... Car en venait Judy n'avait pas vraiment eu cette impression du tout, les français qui lançait des ''cat call'' ici et la, le métro bien trop rempli de personne qui parlait fort et s'insultait. Bref, New York n'était pas particulièrement calme non plus, s'était une des raisons pour laquelle Judy ne sortait pas vraiment et n'osait pas laisser la porte débarrer.
Une fois que Mally prise sa veste, Judy réalisa qu'elle n'avait pas retirer la sienne depuis qu'elle s'était assise chez son amie... Bah au moins elle était prête a quitter déjà. Judith regarda Mally verrouillée la porte, approuvant fortement ce choix. On ne savait jamais qui se trouvais autour de nous et pouvait profiter d'un absence pour aller nous voler ou pire allez chercher de l'information pour les chasseurs a travers nos papiers et tenter de nous kidnapper et Judy n'avait pas du tout envie d'être kidnapper a nouveau. A cette pensée, elle sera fortement son badge, qu'elle portait a la hanche, afin de calmer son cœur qui s'était mis a palpité de panique.
Depuis toujours, son badge était pour elle un élément rassurant et qu'elle trainait partout, bien qu'il n'avait pas été de grand aide dans ce chalet... Puis Mally commença a la trainer a travers les rues et lui présenter des choses qu'elle avait déjà vue par le passer, tel que la boulangerie. Bien qu'il y ait eu de jolie rénovation, Judy trouvait rassurant de savoir que le commerce n'avait pas bouger dans les dernières années. Elle suivait Mally en l'écoutant, sans rien dire. Mally lui annonça alors qu'elle allait lui montrer le parc, ce qui fit sourire légèrement la lapine. Mally était toujours attachante lorsqu'elle s'emportait. Une fois au parc, elle vie un petit espace d'herbe, avec des arbres et des fleurs. Mally l'invita a la joindre sur le banc.
C'est alors qu'elle se mise a parler du sujet Oliver, qui était le fils d'adoption de Mally et que Judy avait rencontrer vaguement par le passer, plus particulièrement au chalet, quelques instant avant son enlèvement... Alors elle ne savait pas trop ce qu'était devenu le garçon depuis, mais elle savait qu'il était déjà très anxieux a l'époque.
"Hummm ouais, ca peut-être bien... Rox ? C'est pas l'autre gamin qui était au chalet ? Il lui est arrivé quoi ? Savoir ce qui est arrivée pourrait m'aider a te diriger sur si oui ou non c'est une bonne manière d'amener le sujet... "
J’étais sans doute trop enthousiaste de lui montrer tout ça, mais ça ne me semblait pas déplacé. Après tout, j’étais contente de partager tout ça avec elle! Il y avait eu un gros malaise au début, mais ça semblait aller mieux? Enfin je crois, car ça restait un peu bizarre de revoir quelqu’un qu’on croyait mort. J’espérais de ne pas être en train d’halluciner! Comme les gens que nous avions croisés ne semblaient pas me dévisager plus que d’habitude, ça devait être bon, je ne devais pas être la seule à la voir et à l’entendre! Ça serait vraiment nul que ce soit un rêve… pourquoi m’en faire avec ça, elle était bien là, je l’avais touchée! Parfois mon esprit avait ce don de s’égarer dans n’importe quelle folie!
J’avais manqué de précision en demandant son avis à Judy. Elle faisait bien de me le faire remarquer par sa question.
-Oui, Rox était aussi au chalet, c’est le meilleur ami d’Oliver. Il a été attrapé par les chasseurs et gardé captif. Il a aussi réussit à s’enfuir. Comme votre situation est semblable, je pensais utiliser cette comparaison afin de ne pas avoir à trop décrire. Oliver est anxieux, mais il est intelligent. De plus, avec le temps, nous sommes devenus doués pour se comprendre sur ces sujets sensibles sans avoir à en parler des heures.
Nous avions été enfermés ensemble, nous avions souffert ensemble. Cet évènement malheureux nous avait soudés. Un comme l’autre, nous évitions d’aborder ce sujet de front, mais nous savions quand il en était question. C’était pour lui que je faisais attention. Certes, le sujet de Louis et des chasseurs me dérangeait, mais j’étais assez forte pour en parler! Je ne nierai pas qu’y penser me faisait tiquer. Parfois, il m’arrivait encore de faire de l’Insomnie. C’est le genre de choses qu’on ne peut pas oublier et seulement balayer de la main comme si ce n’était jamais arrivé.
Je me rendis compte qu’il y avait un silence, j’étais perdue dans mes sombres pensés. Je me secouai afin de reprendre pied dans la réalité. C’était pour cela que je détestais y penser, j’avais l’impression de perdre contact avec le présent pour revivre ce douloureux passé.
-Pardon… Il y a des moments où les souvenirs ressurgissent. Je pense qu’inconsciemment, ce n’est pas que pour épargner Oliver que je ne veux pas trop aller dans les détails. Le temps passe, mais il y a des souvenirs qui restent nets. Ce qui est difficile, c’est qu’on ne sait jamais quand il va repasser à l’attaque. Et il semble hors d’atteinte des autorités. Comment on fait pour se protéger d’un ennemi qui se cache et qui s’en sort toujours? J’aurais du l’achever… si seulement nous avions eu quelques minutes de plus…
C’était la première fois que je formulais cette pensée à voix haute. Si je m’en étais débarrassé, ça aurait peut-être évité à bien d’autres de se faire capturer… Ou pas. Il y avait sa sorcière, Narissa, qui n’était jamais loin et qui aurait sans doute poursuivi leurs projets.
After all these years, I still feel everything when you are near…
Judy, bien que contente de revoir Mally, était bien sur les nerfs d’avoir quitter son appartement. La blonde lui confirma donc qui était Rox. Judy l’avait croiser dans son temps kidnapper, si elle ne se trompait pas de personne… Elle était soulagé d’apprendre que le gamin était parvenu a s’enfuir également. « Oui, Rox était aussi au chalet, c’est le meilleur ami d’Oliver. Il a été attrapé par les chasseurs et gardé captif. Il a aussi réussit à s’enfuir. Comme votre situation est semblable, je pensais utiliser cette comparaison afin de ne pas avoir à trop décrire. Oliver est anxieux, mais il est intelligent. De plus, avec le temps, nous sommes devenus doués pour se comprendre sur ces sujets sensibles sans avoir à en parler des heures. » Elle apprise qu’Oliver était anxieux, ce qu’il était déjà par le passer si ses souvenirs étaient bons.
Il y eu ensuite un silence. Les silences n’était pas toujours un mauvais signe, il voulait souvent dire que vous étiez à l’aise avec l’autre personne. Ce que Judy croyait être avec Mally, malgré le fait qu’il y tout de même un malaise palpable aujourd’hui du au fait de ne pas s’être vue si longtemps. Finalement, après un moment ou les deux femmes se trouvais dans leur pensé, Mally lui dit ; « Pardon… Il y a des moments où les souvenirs ressurgissent. Je pense qu’inconsciemment, ce n’est pas que pour épargner Oliver que je ne veux pas trop aller dans les détails. Le temps passe, mais il y a des souvenirs qui restent nets. Ce qui est difficile, c’est qu’on ne sait jamais quand il va repasser à l’attaque. Et il semble hors d’atteinte des autorités. Comment on fait pour se protéger d’un ennemi qui se cache et qui s’en sort toujours? J’aurais dû l’achever… si seulement nous avions eu quelques minutes de plus… »
« Ça va, je comprends. Moi aussi parfois je me perds dans mes pensées, surtout récemment. »
Effectivement, Judy depuis son enlèvement avait bien du mal même à sortir de ses pensées.
« Je te comprend, je veux dire… moi aussi j’aurais voulu les tuer, tous. Surtout la rousse… Pour ma part, j’ai commencé par changer de nom… mais ça ne fait pas de miracle, ils savent qui nous sommes. Ils savent où nous sommes… »
Judy respira un bon coup, elle sentait l’anxiété apparaitre. Elle voulait être chez elle. Il FALLAIT qu’elle soit chez elles. Ils allaient la trouver. En même temps, elle ne voulait pas froisser son amie, qu’elle venait tout juste de retrouver, mais Judy se sentait étouffer, elle ne pouvait plus rester ici. Elle se sentait observer soudainement. Peut-être que l’hypnotiseuse l’avait trouvé. Elle devait retourner s’enfermer. Elle lui dit donc rapidement, les mots presque trop coller ensemble pour les comprendre.
« Je dois quitter Mally, toute suite, ce n’est pas toi, j’ai oublié quelque chose. Je dois quitter. »
Elle prit un crayon qu’elle avait dans le pant de son pantalon, coller à son fidèle partenaire, son badge. Elle écrit rapidement son nouveau numéro de téléphone sur la main de Mally, la prise vite dans ses bras, profitant à peine du moment et lui disant rapidement.
« C’est mon nouveau numéro, écrit moi quand tu veux, mais il faut que je quitte toute suite, désoler. »
Et sans se retourner, Judy quitta presque en courant en direction du portail pour retourner au plus vite s’enfermer dans le confort de son appartement.
Je me sentais rassurée qu’elle comprenne ce que je voulais dire. Ce qui était triste c’était qu’il fallait avoir vécut le même genre de traumatisme afin de savoir… Je préférai ne rien ajouter, baissant les yeux. Je frissonnai lorsqu’elle parla de la rousse. Cette femme horrible qui prend plaisir à faire du mal, à torturer physiquement et psychologiquement! Ce que je donnerais pour la mettre hors d’état de nuire, afin qu’Oliver puisse être tranquille, qu’il arrête de cauchemarder et de craindre de se promener seul. Cette pétasse nous gâchait la vie juste par le fait que nous la savions vivante! Je serrai les poings l’espace d’un instant avant de me calmer. Il ne fallait pas ruiner nos retrouvailles en m’énervant!
Judy avait raison, nous pouvions bien tenter tout ce que nous voulions, il y avait très peu de chance que ça fonctionne à long terme. Ça avait quelque chose de terriblement décourageant et surtout très angoissant. Le seul moyen de les arrêter définitivement était d’éliminer les têtes dirigeantes. Atteindre Louis et Narissa me semblait presque impossible… Peut-être que si nous mettions le plus de leurs pions hors d’état de nuire, ça nous offrirait un peu de tranquillité? Genre se débarrasser de la rousse… Surement qu’un autre viendrait la remplacer, ou peut-être pas… ça me semblait valoir la peine d’essayer.
Soudain, mon amie parla rapidement de partir. Elle avait oublié quelque chose? Mais si c’était si urgent, comme le gaz ouvert, pourquoi ne pas appeler un voisin ou un ami à New-York? Le temps qu’elle rentre, il serait trop tard! Ou peut-être que c’était quelque chose pour le travail, que seule elle pouvait faire? Rien de cela ne semblait cohérent, c’était autre chose. Plus ça me tournait en tête et plus je me disais qu’en fait, la lapine faisait plutôt une crise d’angoisse. L’expression sur son visage m’aida à arriver à cette conclusion. Nous n’aurions pas du parler de chasseurs et de ce que nous avions vécut! Mais en même temps, ça faisait maintenant parti de nous… malheureusement.
Je voulais la rassurer, mais je ne trouvais pas les mots. Je pouvais argumenter tout ce que je voulais, elle ne se sentirait mieux qu’une fois chez elle. Je pouvais comprendre cela. Je pris le papier qu’elle me tendit.
-Je te texte plus tard pour que tu es le mien. Je n’ai pas changé, mais peut-être l’a tu perdu? Repasse quand tu veux, tu seras toujours la bienvenue chez moi. Prends soin de toi.
Elle s’éloignait déjà. Je n’étais pas certaine qu’elle m’ait entendu ou écouter, mais je ne pouvais pas la laisser partir sans rien dire. Je ne pouvais qu’espérer que notre prochaine rencontre serait mieux, avec des conversations plus fluides, moins douloureuse. Et surtout, pas de départ précipité. [fin]
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