Poussant la porte de ma salle de classe, je me dirige jusqu’à la salle des professeurs avant de récupérer mes dossiers. Une fois mes dossiers en main, je me saisis de ma veste, l’enfile, prend mon sac et quitte les lieux pour me rendre jusqu’à un petit café de Montmartre où j’avais l’habitude de me rendre pour pouvoir corriger mes copies et relire un peu mes manuscrits.

Descendant du métro, je marche doucement jusqu’à Montmartre. Remontant la fermeture éclair de mon manteau, je remets correctement mon bonnet sur mes oreilles et me mords les lèvres.

« Et dire que j’ai grandie en Russie… » soupirais-je alors que je frissonnais légèrement face à la fraîcheur parisienne.

En cette fin de journée, le café serait sans doute peu rempli. Poussant la porte du café, je m’installe à une table de libre et souris à la serveuse avant de commander un café crème et un muffin à la framboise avant d’allumer mon ordi. Tapotant pendant une bonne heure sur mon clavier, je corrige les copies de mes élèves avant de finir par quitter les lieux et me met en route pour rentrer chez moi. Un bon quart d’heure plus tard, je me rends compte qu’une femme me suit. Je marche plusieurs minutes avant de me stopper et de me retourner.

« Qui êtes-vous et pourquoi vous me suivez ? »

(c) mars.

La petite russe un peu trop curieuse...

Kaa travaillait sur un sujet depuis un moment et bien qu’elle savait qu’elle devait normalement opérer avec Moonbin, ce dernier avait repris les études et travaillait seulement à temps partiel. Elle avait donc reçu l’accord de reprendre au minimum la chasse d’information sans lui, n’ayant pas mis fin aux jours d’un autre Disney depuis au moins deux ans. Kaa était un peu bougonne de ne pouvoir que faire le travail de recherche seule, mais elle devait avouer que cela était déjà un bon début et un pas vers son retour au travail solo. C’est donc ainsi qu’elle s’était mis à suivre des gens, par exemple le garçon qu’elle avait retrouvé de l’enlèvement en Transylvanie. Elle savait que parvenir à ramener un prisonnier échapper lui rendrait sa liberté de chasser sans chaperon immédiatement. Il était risqué d’avoir un Disney en liberté qui en savait trop à leur sujet.  

Elle avait également commencé à suivre une femme rousse qui lui semblait suspecte, mais elle n’avait pas encore suffisamment d’information à son sujet pour confirmer sa méfiance. Donc, depuis quelques jours, de loin, sans jamais l’approcher ou commencer une conversation avec elle. Ce qui était pratique, était le fait que cette année, Paris était particulièrement froid, si elle était encore un majestueux Serpent, Kaa aurait manifestement hibernée par cette température. Bref, ce qui était pratique par ce froid, était le fait qu’elle portait une tuque avec une capuche par-dessus sans attirer les regards et pouvant ainsi protéger son identité et sa chevelure rousse qui parfois pouvait vendre sa position. Les gens avaient plus tendance à réaliser qu’il se faisait suivre par une personne rousse qu’une brune.

C’est donc dans l’espoir de pouvoir suivre encore un fois un moment la rousse qu’elle l’attendit dans le café ou elle se rendait souvent en fin de journée. C’est de cette endroit en général qu’elle la suivait dans l’espoir de trouver ou elle vivait, avec qui elle se tenait et qui était les Disney qu’elle pourrait connaitre, si elle en était une elle aussi. C’est avec un ennui mortel que Kaa mangea tous les pâtisseries disponible pour bruler le temps pendant le une heure que l’autre rouquine passa sur son ordinateur à faire dieu ne sais quoi, elle n’osait pas se rendre plus proche par risque d’être remarqué. Finalement, la demoiselle fini par quitter sa chaise et se mettre en marche.

Kaa mis rapidement le restant de sa chocolaterie en bouche, ne voulant pas perdre de nourriture, étant toujours aussi vorace qu’elle l’était lorsque Serpent, puis elle se mis sur les pas de l’autre rousse, gardant ses distance, capuche sur la tête et écouteur dans les oreilles, pour faire comme si elle ne faisait que marcher. Qu’elle ne fut sa surprise lorsque la femme arrêta, se retourna et lui lança… « Qui êtes-vous et pourquoi vous me suivez ? » Kaa n’eut pas de difficulté a acté un air surprise, était réellement surprise sur le moment, elle ne s’attendait pas à ce que la dame la confronte. Elle devait avouer s’être peut-être un peu trop rapprocher dans les dernières minutes de leur marche. Elle retira donc ses écouteurs et laissa tomber la capuche qu'elle avait sur la tête sur ses épaules, le regard toujours confus, jouant l'innocente, avant de dire à la dame un ton surpris, comme si elle n'avait pas entendu ses mots…

« Pardon ? Vous dites ? » Puis, elle montra les écouteurs désormais dans ses mains et ajouta, utilisant son handicape verbale, le zozotement étant rester suite a sa vie de serpent, pour jouer un peu plus la victime et tourner la situation a son avantage "Z'avais ma muzique? Ze peux vous zaider?"

Codage par Libella sur Graphiorum