Magica n'avait pas mis trop de temps à s'adapter à ce nouveau monde assez étrange. Le plus frustrant, c'est que ça semblait être permanent, pour le moment... du coup, elle était contrainte d'y avancer selon les règles. Pff, elle avait bien hâte de les tordre, celles là.
Après avoir rencontré la petite blonde dans un parc, et surtout après son infructueuse altercation avec un canard autochtone qui ne parlait absolument pas sa langue, Magica avait rapidement trouvé un endroit qui lui semblait plutôt familier. Une boutique, précisément, qui vendait toutes sortes de choses qu'elle connaissait bien : cristaux, herbes, artefacts, pendules... c'était bel et bien une boutique de sorcière. Elle se lia d'amitié très vite avec la gérante, heureuse de croiser une sorcière, étant elle-même medium ou quelque chose du genre. Magica avait précisé qu'elle ne touchait pas à tous ces trucs de l'au-delà, il fallait pas déconner, elle avait beau être sorcière, les fantômes c'était flippant, hein. Bon. Eh bien du coup, elle avait décroché un travail puisque la medium avait besoin de quelqu'un d'autre à la boutique, histoire d'avoir plus de temps pour un projet personnel d'art contemporain dont Magica n'avait strictement rien compris, enfin bon. Elle, ça l'arrangeait bien. Personne ne la connaissait ici, et visiblement c'était assez difficile de construire un cottage au milieu de nulle part pour monter son commerce de sorcellerie comme elle en avait l'habitude.
Nan, ici, c'était Londres, et à Londres les loyers étaient élevés. Très élevés. Du genre Picsou-est-votre-propriétaire élevé. Et du coup difficile de trouver un billet d'avion pour Naples sans argent. Alors elle n'avait effectivement pas le choix. Quant à séduire un homme pour retrouver sa patrie natale, ce n'était pas la même chose que de se faire offrir un verre, alors non. C'était le plus simple. La medium l'avait même aidé à se trouver un endroit à elle. Clairement, Magica ne savait pas ce qu'elle aurait fait sans elle, apparemment avoir la classe avait du bon, mais ce n'était pas nouveau, ça. Sauf que, les loyers, vous vous souvenez ? C'était impossible qu'elle arrive à le payer avec son salaire de vendeuse dans une boutique où dix personnes maximum achetaient quelque chose dans la journée. Pas beaucoup de sorciers dans cette ville, il faut croire... Alors voilà, Magica était contrainte d'avoir recours à... la colocation.
Elle n'était pas fan de devoir partager son endroit avec quelqu'un d'autre. La seule fois qu'elle l'avait fait, c'était quand son frère vivait avec elle, et encore il avait été transformé en corbeau, donc bon. Elle avait passé beaucoup de temps avec Mim, aussi, mais... ce n'était pas pareil. Bref, c'était pas la joie, mais y'avait pas le choix. Et qui sait, peut-être que si elle retrouvait le sou fétiche dans pas longtemps, elle pourrait s'offrir un château ou même plusieurs ! Haha. Sa colocataire allait arriver aujourd'hui, donc. Magica n'avait pas vraiment hâte. L'appartement était acceptable pour deux personnes, mais pas non plus très grand. On parle toujours de Londres, hein. Il était un peu vieux et elle n'avait pas encore eu le temps de le décorer à sa guise, n'étant là depuis quelques semaines seulement. Il y avait juste sa chambre qui commençait à se remplir de babioles venant de la boutique, babioles qui lui étaient utile pour lui rappeler qu'elle n'avait pas tous ses pouvoirs ici. Encore une super contrainte qui venait dans le lot.
En parlant de contrainte, la sonnette venait de retentir. Magica soupira, définitivement peu ravie de devoir partager son espace de vie avec une inconnue. La sorcière ouvrit la porte d'entrée, jaugeant la nouvelle venue des pieds à la tête. « Bienvenue. » fit-elle sans conviction aucune. Elle n'était pas douée pour prétendre lorsqu'elle ne pouvait pas en tirer quelque chose en contrepartie. Magica s'éloigna de l'entrée pour la laisser rentrer, elle et ses affaires. D'ailleurs Magica n'avait aucune intention de l'aider à monter ses cartons au 3ème étage sans ascenseur. Manquerait plus qu'elle se casse un ongle. « Voilà notre palace... Ta chambre est là. » dit-elle en pointant une direction du doigt. Elle comptait bien avoir le dessus en ayant l'avantage d'être arrivée la première, et puis... elle avait l'air d'être plus vieille qu'elle. Ma parole, c'était une enfant ! Est-ce qu'elle avait le droit de vivre seule ? Elle n'avait pas intérêt d'avoir fait une fugue, après Magica devrait se coltiner ses parents inquiets, eurk. La sorcière s'accouda au comptoir devant le frigo et continua de lui parler d'un ton ferme, sans pour autant être méchant. Il fallait savoir garder les bonnes choses pour la fin. « Tu n'as qu'à m'appeler Amelia. » c'était le nom qu'elle avait donné aux bailleurs. Apparemment Magica, ce n'était pas assez sérieux pour leurs petit goûts d'humains stupides. « Ou Magica, je m'en fiche... dis, t'as quel âge ? »
Voulant se montrer un minimum *polie*, la sorcière esquissa un sourire, même si ses yeux n'avaient pas bougé d'un pouce, toujours restés dans une indifférence nonchalante. Après tout, elle n'était qu'une sorcière aigrie, pas un monstre.
(c) oxymort
Poppy MacSilwood
Faith, trust and pixie dust
PHOTO D'IDENTITE :
DESSIN ANIME D'ORIGINE : None
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans
COTE COEUR : Un merveilleux cauchemar
OCCUPATION : Violoncelliste - Elève à la Royal Academy of Music de Londres
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Chrissy Costanza | Gaekey (avatar), Evee (crackship Strampy couleur), Zero (crackship Strampy noir et blanc), Sun (badge Crew), Langston Hughes, The Collected Poems (citation signature)
MON ARRIVÉE : 13/01/2018
MON VOYAGE : 405
POINTS : 234
Dim 16 Mai 2021 - 14:37
Oh my god, they were roommates...
Voulant retrouver son indépendance acquise depuis son année sabbatique et pour voler de ses propres ailes, Poppy avait décidé de se chercher un appartement. Sa mère approuvait et était prête à l’aider financièrement dans son envol, prenant soin de sa progéniture. De plus, étant une psychologue réputée à Londres, elle pouvait se permettre de prendre à sa charge l’intégralité du loyer de sa fille, en tant que mère monoparentale, à condition que celui-ci reste raisonnable. Poppy avait accepté et avait annoncé qu’elle payerait dès qu’elle pourrait une partie du loyer et des charges via l’argent reçu de ses concerts. Poppy s’était ainsi mise en quête d’un appartement rentrant dans le budget. Malheureusement, ils étaient soit trop petits soit non adaptés à son violoncelle. La musicienne avait besoin d’un logement assez grand pour y faire tenir un lit, son bureau et son violoncelle, et pouvoir y jouer sans déranger le voisinage. C’est en épluchant les différentes annonces qu’elle était tombée sur celle d’une certaine Amélia Tick, qui cherchait une colocation.
« Tu veux que je t’aide, ma chérie ? Je peux te déposer avant mon rendez-vous. -Non t’en fais pas, Mum et puis avec mon road trip de l’année dernière, j’ai l’habitude de trimballer mes bagages aux quatre coins d’une ville. -Oui, mais tu n’avais pas autant de cartons et tu n’y arriveras pas en un seul voyage ! -Yep, c’est pas faux. J’veux bien un coup de main, du coup. Merci Mum! »
Un gigantesque sac sur le dos, deux monstrueuses valises pleines à craquer dans chaque main et son violoncelle dans sa sacoche roulante de l’autre, Poppy se dirigea vers la voiture de sa mère. Celle-ci la rejoignit avec les trois cartons qu’elle avait déposés sur un diable. Ensemble, elles finirent de charger la voiture et prirent la direction du nouvel appartement de la brunette aux cheveux roses.
La violoncelliste n’avait plus tellement d’affaires. Elle avait fait le tri avant de partir de Londres l’année dernière, ainsi qu’en revenant. Certains de ses vêtements lui étaient devenus trop petits, si bien qu’elle devrait s’en racheter. Elle avait quelques parures de lits, des serviettes et draps de bain dans les cartons. Quant à ses effets personnels, ils tenaient tous dans ses sacs. Il y avait sa trousse de toilette, son maquillage, ses papiers, passeport et portefeuille, son ordinateur portable, ses partitions de musiques, quelques souvenirs des pays dans lesquels elle étaient allées, quelques photos, des guirlandes lumineuses qui égayeraient sa nouvelle chambre, ainsi que des posters, quelques peluches et figurines. Sa précieuse boussole magique était dans sa poche et son téléphone dans l’autre. Des livres et matériels de sport, comme ses altères se trouvaient dans un dernier carton.
Après avoir salué sa mère, qui l’avait aidée à déposer toutes ses affaires dans le hall, Poppy monta à pieds les trois étages pour sonner à son nouvel appartement. La porte s’ouvrit et elle vit pour la première fois sa colocataire en chaire et en os. Elles avaient échangé par téléphone, puis Poppy s’était ensuite entretenue avec le propriétaire du logement, puis l’agence pour avoir un bail à son nom, si bien qu’elle n’avait encore jamais vu sa colocataire. Poppy la remercia quand elle lui souhaita la bienvenue, puis entra dans les lieux. Elle la suivit et découvrit sa chambre. Elle y déposa son sac, puis rejoignit Magica dans la cuisine, qui la questionna. Poppy trouva sa colocataire fascinante. Il se dégageait quelque chose d’ésotérique et elle trouvait amusant le contraste de sa voix ferme sans animosité et le questionnement pour faire connaissance. La musicienne lui sourit puis répondit à sa question de son accent écossais. « Ok pour Magica, j’aime bien ce nom, ça fait mystique. Moi c’est Poppy, mais tu peux m’appeler Pop’. J’ai dix-neuf ans, j’en aurais vingt cette année et toi ? » Après avoir eu sa réponse, Poppy sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Elle le sortit et vit un SMS de sa mère, qui lui souhaita un bon emménagement. L’écossaise se souvint alors qu’elle devait encore monter ses cartons. « Si tu veux, on peut discuter après que j’ai fini de monter mes cartons. Tu peux m’aider si tu veux, mais je peux le faire seule si t’as d’autres trucs à faire. Et je comprends que c’est pas le plus fun. Je suis habituée à trimballer mes affaires et surtout mon violoncelle. Je le mettrai dans le salon, comme on avait dit. » Elle lui sourit, puis partit en bas chercher ses affaires. En effet, les deux colocataires s’étaient entretenues au téléphone, notamment au sujet du violoncelle. Poppy avait été directe dès le début, car c’était pour cette raison qu’elle avait trouvé cet appartement à son goût. Magica lui avait assuré qu’elle pourrait jouer du violoncelle quand elle ne serait pas à l’appartement et qu’il pourrait rester dans le salon. C’était cet argument qui avait fait accepté la colocation à Poppy. Magica avait posé également ses conditions et ensemble, elles étaient arrivées à des accords.
Après une bonne demi-heure de montée et de descente des escaliers, toutes ses affaires se retrouvèrent dans sa chambre, à l’exception du violoncelle qui se trouvait dans le salon. Poppy retourna auprès de Magica, se disant qu’elle aurait encore du temps pour déballer ses affaires et les ranger. Elle se servit un verre d’eau puis se tourna vers Magica. « En fait, ça combien de temps que t’es dans cet appart’ ? »
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Voulant retrouver son indépendance acquise depuis son année sabbatique et pour voler de ses propres ailes, Poppy avait décidé de se chercher un appartement. Sa mère approuvait et était prête à l’aider financièrement dans son envol, prenant soin de sa progéniture. De plus, étant une psychologue réputée à Londres, elle pouvait se permettre de prendre à sa charge l’intégralité du loyer de sa fille, en tant que mère monoparentale, à condition que celui-ci reste raisonnable. Poppy avait accepté et avait annoncé qu’elle payerait dès qu’elle pourrait une partie du loyer et des charges via l’argent reçu de ses concerts. Poppy s’était ainsi mise en quête d’un appartement rentrant dans le budget. Malheureusement, ils étaient soit trop petits soit non adaptés à son violoncelle. La musicienne avait besoin d’un logement assez grand pour y faire tenir un lit, son bureau et son violoncelle, et pouvoir y jouer sans déranger le voisinage. C’est en épluchant les différentes annonces qu’elle était tombée sur celle d’une certaine Amélia Tick, qui cherchait une colocation.
