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 :: RP Abandonnés
Hey, the big artiste! feat. Oliver
Evee (Codeuse)
Evee (Codeuse)
Faith, trust and pixie dust
Fantastic Animals
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MON ARRIVÉE : 09/02/2021
MON VOYAGE : 48
POINTS : 34
Mar 9 Mar 2021 - 17:32
Hey, the big artiste!

Bagheera & Oliver
Mars 2021
C’était les vacances scolaires et je dois bien avouer que j’en avais bien besoin ! En effet, depuis quelques semaines, mais vie avait pris un tournant un peu particulier... J’avais appris qu’un ami avait eu de graves problèmes, un de mes élèves était malade au point de ne plus me donner aucune nouvelle et la menace des chasseurs semblait peser de plus en plus au-dessus de ma tête. Je n’avais pourtant jamais été quelqu’un de très angoissé, ni même stressé - sans doute parce que j’avais toujours occupé une position de force en tant que prédateur dans la jungle - mais au vu des événements récents que je ne contrôlais absolument pas, j’étais bien plus nerveux. Alors une fois, mes dernières copies corrigées et mon travail terminé, je décidais de rendre visite à un de mes plus vieux amis ici. 
Quand on a, comme moi, des amis aux quatre coins du monde et que l’on aime beaucoup voyager, on peut bénir l’existence des portails ! Leur fonctionnement est un véritable mystère pour moi, mais j’avoue que je ne peux qu’apprécier leur efficacité ! Alors me voilà, devant le portail reliant Londres à New-York, vétu d’un jean d’un t-shirt avec un inscription un peu étrange dessus et d’une veste noire à capuche. Une tenue plutôt décontractée, chose que je porte assez rarement puisque je fais assez attention à mes vétements quand je travaille. Mais étant en vacances, je me laisse un peu plus allé et c’est même plutôt agréable. Passant à travers le portail, je me retrouve donc au T&L’s bar en plein coeur de la grosse pomme en une fraction de seconde !  

Il doit être à peu près 15h à New-York, l’heure parfaite pour un café en compagnie d’un proche. Comme à chaque fois, on refait le monde, on discute de tout et de rien quand une petite silhouette qui entre dans le bar retient mon attention. Il est en effet, plutôt rare de voir des enfants dans ce genre d’endroit et je ne peux m’empêcher d’être intrigué par cette présence. Au delà de la surprise, c’est mon côté protecteur qui fait surface et je me fais aussitôt m’intéresser à ce gamin, surtout qu’il a quelque chose d’assez familier... Sa démarche et son attitude me parle mais avec sa tête baisser j’ai du mal à voir son visage. Mais quand il relève la tête pour sortir son téléphone de sa poche je le reconnais et mon coeur fait un véritable loupé. C’est Oliver. Mais que fait-il ici ? Je crois bien que je reste plusieurs secondes complètement bouche bée à l’observer, je n’écoute même plus mon ami qui continue sa conversation tout seul, je ne vois plus que le jeune garçon. J’ai beau essayer de mettre en ordre toutes les pièces du puzzle dans ma tête, je ne comprends vraiment pas ce qu’il fait ici.. Alors finalement je me lève de ma chaise et m’avance vers lui en m’excusant « Excuse moi, je reviens... »

J’ai bien remarqué qu’Oliver, lui, ne m’avait pas vu, il semble comme à son habitude complètement perdu dans ses pensées et cette vision m’est toujours aussi agréable, presque attendrissante si je n'étais pas aussi inquiet. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais j’adore ce gamin. Il est intéressant, très intelligent, mais il a aussi besoin de beaucoup de soutien. C’est pour cela que je me suis engagé auprès de lui, à toujours être là s'il en avait besoin. Oui, je crois que notre relation va au-delà d’une simple amitié entre un professeur et son élève, je fais tout pour qu’il me fasse confiance et se livre, car il est torturé, je le sais, je le vois et je pense très sincèrement pouvoir l’aider. Comprendre ce qu’il fait dans un bar à New-York en pleine journée, alors qu’il est censé être cloué au lit devrait déjà être un bon point de départ. Je commence donc par l’interpeller « Oliver ! » mais comme souvent, il a son casque sur les oreilles et ne m’entend même pas.. « Oliver ?! » Toujours rien.. Alors j’accélère le pas pour le rattraper avant qu’il ne disparaisse devant... La pièce qui mène aux portails. Bon sang, est-ce que lui aussi connaît ses portails ?! Je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus longtemps, car mes mains se posent sur ses épaules pour l’arrêter. Nul doute que mon intervention le surprendra un peu, alors pour ne pas trop l’effrayer ma hâte et mon angoisse disparaissent pour laisser place à un grand sourire, qui se veut rassurant, sur mon visage. Je viens alors me poster devant lui pour qu’il me reconnaisse et lui demande doucement malgré ma surprise évidente. « Oliver ? Mais que fais-tu ici ? Je te croyais encore fiévreux.. » 
(c) AMIANTE

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Oliver D. DeLoir
Oliver D. DeLoir
broken child
Fantastic Animals
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I lie back just driftin' and play out these scenes, I ride on the rush of all the hopes, all the dreams

Spoiler:

DESSIN ANIME D'ORIGINE : Oliver & Compagnie.
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
LOCALISATION : Quotidien entre deux villes, habite à Paris, vadrouille parfois à New York.
HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
DOUBLES COMPTES : Jayden Kang
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Avatar : Tarjei Sandvik Moe par mari. Signature par Drake. Icons par StrangeHell.
MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 168
POINTS : 411
Lun 5 Avr 2021 - 20:29


hey the big artist!

@"Zachary "B" Panthera"


tvim.pngDes airs de synthétiseurs dans les oreilles, il passe la porte du T&L’s bar d’un pas pressé. Oliver qui court plus qu’il ne marche lors de ses déplacements, conscience emmurée dans ses propres pensées, regard rivé sous son nez, là où il ne voit personne, là où il est certain de ne pas la voir.

Rendre visite à son ancien tuteur lui faisait du bien. S’éloigner lui faisait du bien. Certes, ses angoisses le suivaient, mais elles se faisaient moins bruyantes de ce côté de l'atlantique, comme si ses problèmes se limitaient au continent européen. Il est parfois traversé par des idées folles de retour au pays. Fuir Paris de la même manière qu’il avait, trois ans plus tôt, fuit les États-Unis. Une lubie que la raison ne manque jamais de balayer d'un revers de lucidité. Que dirait Clawd et Mally ? Rox et Stram ? Hadès ? Et puis, à quoi bon passer sa vie à courir. Elle est là, l’affreuse réalité : ici ou ailleurs, il n’est nulle part en sécurité. Oliver y songe encore en entrant dans la salle du portail. Pour empêcher cette pensée de le hanter, il ne peut que monter un peu plus fort le son de sa musique.

C'est triste toute cette méfiance, faudrait suivre l'avion en papier
Hurler pour s'envoler surtout quand on pense au passé


Pression sur son épaule, présence dans son dos. Oliver se retourne dans un violent sursaut, le souffle arraché par l’effroi. Inspiré par une pensée paniquée, il s’imagine un instant deviner l’incendie d’une chevelure rousse. Seulement ce n’est pas dans le bleu d’un regard hypnotique que ses prunelles alarmées finissent par tomber, mais sur le sourire d’un visage familier.

Monsieur Panthera.

Un bug. Le réel et le rationnel se heurte avec violence, les éclats de la collision tombent en fine pluie sur un Oliver trempé de confusion. Les yeux encore écarquillés par la peur peinent à croire ce qu’ils voient.

Monsieur Panthera.
Monsieur Panthera à New York.
Monsieur Panthera à New York, dans la salle des portails.

Le constat est là, pourtant, ça ne colle pas. Et les mains toutes crispées autour des lanières de son sac à dos, Oliver le dévisage comme face à un mirage avant de se décider à ôter son casque d'un geste hésitant. « Oliver ? Mais que fais-tu ici ? Je te croyais encore fiévreux... » Les questions viennent planter la panique au creux de sa poitrine. Que dire ? Que faire ? Le voilà pris dans un flagrant délit qu'il ne saurait pourtant expliquer. « Je rendais visite à un p-p-proche... je rentre chez m-moi. » bafouille-t-il, faute d'être plus inspiré. Une réponse pour masquer les tambours de son cœur, ceux que son professeur doit assurément entendre, tellement ils résonnent jusqu'à sous ses tempes. « Je vais un peu m-mieux. » Et sûrement y a-t-il une part de vérité dans ce qu'il lui semble pourtant n'être qu'une nouvelle histoire qu'il aurait inventée. Mais désormais, il a meilleure mine, c'est vrai. Les ravages de l'insomnie ont cessé de marquer ses traits depuis qu'il a commencé la riposte à coup de somnifères.

« D-désolé d'avoir raté autant de cours, je p-p-pouvais pas trop sortir. » il explique et une fois encore, une part de vrai se cache derrière les mots hésitants. À mainte reprise Oliver s'était fait violence pour forcer son corps tout imprégné de craintes hors de son appartement, animé par l'angoisse de se savoir jouer au funambule a dessus du gouffre de l'échec scolaire. Parce que si la vision de sa tortionnaire a mis sa vie en pause, le monde, en revanche, continue de tourner. Sans lui. Seulement ses vaines tentatives de retour à la normale s'étaient soldées d'échecs. Match perdu face à l'anxiété, l'affreuse certitude qu'il suffirait d'oser un pas à l'extérieur pour que le sort s'acharne, abatte sur lui une nouvelle tragédie.

« Et… » Il devrait tout lui dire. Il aimerait tout lui dire. S’en remettre à sa sagesse et à ses conseils. « J’aurai dû vous p-p-prévenir plus souvent pour les absences, p-pardon. » Est la seule vérité que ses lèvres parviennent à exprimer.

Silence. Il y a quelque chose d’énorme, là, sous son nez, quelque chose qu’Oliver a pourtant choisi d’ignorer. Rien ne va dans cette scène que même son esprit n’aurait jamais songé à imaginer. Les questions sont là, claires sous son front ; Qu’est-ce que vous faites à New York ? Vous savez pour… ? Est-ce que vous aussi, vous… Des questions où l’inachevé est lourd en sens. Des questions qu’il n’arrive pourtant pas à poser, la parole bâillonnée par la peur de se tromper, ou de d’aborder des sujets que l’adolescent aurait préféré ignorer.


Made by Neon Demon, icon by doom days
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Evee (Codeuse)
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MON ARRIVÉE : 09/02/2021
MON VOYAGE : 48
POINTS : 34
Dim 25 Avr 2021 - 18:47
Hey, the big artiste!

Bagheera & Oliver
Mars 2021

La surprise d’Oliver est plus qu’évidente, et bien que je ne cherchais absolument pas à lui faire peur, je n’ai pas été assez délicat et il a sursauté. Il faut dire aussi que le petit rouquin est très souvent dans son monde, dans ses pensées et qu’il est toujours assez difficile de l’en faire sortir. Quoi qu’il en soit, moi, je suis soulagé de le voir, il semble en plus en parfaite santé, même si d’après ses mots : il va juste mieux. 


Le jeune garçon commence alors à se confondre en excuses, et mon regard se fait alors aussitôt plus doux et compatissant. Je n’étais pas là pour qu’il me donne des explications, non, je m’inquiétais seulement terriblement pour lui.. Je connaissais ses démons, ses épreuves incessantes face à son anxiété et à ses peurs et si pendant très longtemps, j’avais cherché la raison de ses tourments, elle était à présent juste en face de moi. Oliver était comme moi… Une âme égarée qui n’avait sans aucun doute rien demandé… Je m’étais plutôt bien adapté à cette vie, mais pas lui… Il faut dire que ce n’est encore qu’un enfant.
En quelques secondes, je passe littéralement par tous les états d’âmes. C’est d’abord la colère qui s’empare de moi à l’idée que ce foutu sortilège ait pu torturer un enfant… Puis un certain soulagement, voire même une petite excitation à l’idée de pouvoir parler au rouquin de mon ancienne vie, qu’il puisse me raconter la sienne. Mais je m’emballe ! Les choses ne seront pas aussi faciles et il suffit de voir Oliver, complètement tétanisé devant moi pour le comprendre.

Je tente alors de me reprendre un peu et je commence par rassurer le jeune garçon. « Ne t’en fais pas Oliver, ce n’est pas très grave. Je suis surtout content de voir que tu vas mieux. » C’est en disant cela que j’en viens à me dire que si le rouquin est parvenu pendant plusieurs années à me cacher sa véritable histoire, qu’il pouvait m’avoir menti sur beaucoup d’autre chose. Je suis pourtant incapable de lui en vouloir, incapable d’avoir une once de rancune pour lui bien au contraire. Je souhaite plus que tout l’aider et pas seulement sur ses devoirs. À présent que je connais la vérité, je pourrais faire bien plus. Mais encore une fois, je ne sais pas trop comment aborder le sujet.

Nous sommes là, tous les deux, dans la salle des portails et pourtant, aucun de nous n’a encore osé aborder le fameux sujet… Je soupçonne de toute façon Oliver d’être trop timide pour le faire, je prends donc une grande respiration et me redresse un peu. « Alors… Tu.. hum.. » Merde, je ne sais vraiment pas quoi lui dire.. Ma main droite vient alors se frotter contre ma nuque tandis que je cherche un peu mes mots. Je prends encore une grande inspiration, pour me donner un peu de courage. « J’ignorais que tu… que… Pardonne-moi, je suis un peu confus. Je ne m’attendais vraiment pas à te voir ici… J’ignorais que tu avais subit une malédiction toi aussi.. » J’ai alors l’air complètement désolé et attristé, puisque c’est véritablement ce que je ressens. Un garçon comme lui ne méritait vraiment pas ça. Est-ce que cette horrible sorcière de Narcissa l’avait arraché à sa famille ? D’où est-ce qu’il venait ? Est-ce qu’il vivait dans un monde similaire à celui-ci ? Je connaissais des personnes pour qui ce n’était pas le cas. Toutes ses questions se bousculent donc dans ma tête, mais je ne préfère pas harceler le jeune rouquin avec toutes mes interrogations pour le moment. Non, Oliver m’en parlera s’il se sent prêt. Néanmoins, ne voulant pas rester sur un tel sentiment de surprise et d’incompréhension, je lui propose : « Est-ce que tu dois vraiment rentrer maintenant ? Je peux te payer une boisson pour qu’on discute de tout ça… » j’accompagne ma phrase en pointant les portails juste à côté de nous « … un peu plus aux calmes ? » 
(c) AMIANTE

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Oliver D. DeLoir
Oliver D. DeLoir
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MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 168
POINTS : 411
Mar 25 Mai 2021 - 0:48


hey the big artist!

@"Zachary "B" Panthera"


tvim.pngLe silence s’impose et avec lui, le malaise.
Oliver a en horreur ces moments de blanc où les émotions ne peuvent plus se cacher dans l’ombre de la parole. Alors elles s’étalent, prennent leurs aises entre l’adolescent et son professeur. Confusion, timidité, hésitation, gêne, angoisse… Et au cœur de ses sentiments familiers, une anomalie : la curiosité. « Est-ce que tu dois vraiment rentrer maintenant ? Je peux te payer une boisson pour qu’on discute de tout ça… » Oh, il pourrait mentir, Oliver, prétendre un empêchement et se jeter dans un portail pour fuir la conversation. Quelque chose l’en empêche, un besoin insoupçonné, celui de parler. Qu’est-ce que ça ferait, si enfin, il cessait de se cacher ? S’il se contentait de dire la vérité ? N’avait-il pas un jour rêvé de pouvoir s’expliquer avec son corps enseignant lorsque les critiques sur ses notes pleuvaient ?

« Euh… Non, je p-p-peux rester un peu, je d-dois juste… » Maladroits, les doigts s’emparent de son téléphone et tapotent sur son écran. « Prévenir mes t-t-tuteurs, pour p-pas qu’ils s’inquiètent. » Vite, dépêche toi. C’est impoli, de sortir son portable en pleine discussion.

Je rentre un peu plus tard, je parle avec un prof - Envoyé.

Nouveau silence.
Ils se taisent, eux qui ont pourtant tout à se dire. Et Oliver se sent un peu suffoquer dans cet air lourd de non-dits. Les mains s’acharnent nerveusement sur son pull, font craquer la fibre synthétique. Le jeune homme les regarde faire, impuissant. Dis quelque chose. Mais, et s’il se trompait ? Dis quelque chose. Et s’il disait ce qu’il ne fallait pas ? C’est Monsieur Panthera, il ne te jugera pas. Que préfère-t-il, continuer à endurer ce silence étouffant ou bien s’en libérer ?

Oliver déglutit. Hésitant, il ose un : « Vous savez, c'est pas grave, pour la... euh... M-m-malédiction. » Le mot est étrange, comme intrus dans cette bouche qui l'a en horreur. Malédiction… Elle est dérangeante, la vérité soulevée par ces quelques syllabes. C'est un coup de projecteur sur une origine reniée, effacé par une vie fictive. Oliver, il avait fini par croire en tout ces mensonges qu'il racontait. Je m'appelle Oliver, je suis né à New York en 2002, j'ai grandi en foyer avant d'être adopté.

Et au fond, c’est vrai que ses souvenirs se divisent entre ces deux grandes étapes de sa vie : l’avant et l'après des foyers. « J’étais p-petit, je me souviens plus t-trop. J’avais neuf ans, alors c’était y a longtemps. » J’ai oublié se retient-il d’ajouter. Le mensonge serait trop grand. Parce que le passé ne l’a jamais vraiment quitté. Les traumatismes d’hier ont planté les graines du mal-être d’aujourd’hui. Il est pourtant riant, l’enfant immortalisé par les photographies. Figé à jamais dans les sourires et les jeux. On ne devine ni les cauchemars, ni la peur du noir, ni le désespoir face à des adultes qui refusent de le croire. « Je… C’est- C-c-compliqué… Enfin… J’en ai jamais vraiment p-p-parlé je crois… à part… mes t-t-tuteurs… » Qu’est-ce qu’il dit ? Qu’est-ce qu’il veut dire ? Oliver n’en est pas certain. L’enfance a trop souvent été passée sous silence, sujet lourd en regret et en culpabilité. Que penserait-on, si on savait qu’il avait fui un couple prêt à l’adopter ? Qu’il avait fugué pour retrouver une famille n’ayant peut-être jamais existé ? Une famille depuis tombée dans l’oubli ? Souvent, Oliver y repense, il se réécrit une vie ; Et si je n’avais pas fugué ? Et si j’étais resté ? Et si- Ses pensées sont un gouffre dans lequel il est aisé de chuter.

Pas cette fois. Se sentant glisser, l’adolescent relève enfin le regard pour se rattraper in-extremis à la discussion : « Et vous ? » Et vous quoi ? « Vous êtes là d-depuis longtemps ? » qu’il s’empresse d’ajouter, maigre tentative pour ne plus se tenir seul au cœur de cette conversation. « P-pardon, vous vouliez pas q-qu’on reste ici avant… » Et il ne sait soudain plus quelle position adopter ou sur quel pied s’appuyer, lui qui a eu l’audace de parler malgré l’invitation de son professeur à s’éloigner.

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