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 :: RP Abandonnés
La plonge (Jim)
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Anonymous
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Jeu 22 Avr 2021 - 21:39


La plonge

tvim.pngC'est désert, silencieux, entre les tables. La journée est finie, le bar s'est vidé, les clients sont partis. Il ne reste qu'elle, ses soupirs, ses débris de sourires et une liste de tâches :

Nettoyer les tables. Nettoyer le comptoir. Passer l'aspirateur. Passer la serpillère. Aider à la plonge.

Alors elle s'active, penchée sur les tables. De ses lèvres s'échappent une ritournelle d'un autre monde, ancienne mélodie qu'elle aimait tant chanter, à une époque où sa voix épousait encore les vagues et l'écumes. Ensemble, ils composaient des hymnes gracieux où perçaient quelques accents funestes que le vent iodés portait jusqu'aux oreilles des marins les moins avisés. Sa voix, c'est peut-être la seule chose qu'il lui reste de son passé doré.

Nettoyer le comptoir. Passer l'aspirateur. Passer la serpillère. Aider à la plonge.

C'est nouveau, tout ça. Trois jours maintenant, qu'elle est là, à avancer à tatillon dans cet univers du travail. À apprendre à vivre, tout simplement. C'est difficile, souvent. Personne ne lui a appris ce que c'était, que la vrai vie. Le travail, les responsabilités, l'argent, autant de concepts étrangers à la naïade, elle qui, jadis, ne vivait que pour les plaisirs de l'oisiveté.

Passer l'aspirateur. Passer la serpillère. Aider à la plonge.

Elle préférerait occuper ses mains autrement, en les laissant courir sur un piano ou le long des cordes de sa harpe. Ce travail, elle le vit autant comme une bénédiction qu'une malédiction. Parce qu'elle sent sa peau s'abîmer sous les produits, parce que les clients font souvent trop de bruits. Qu'importe. Tu as besoin d'argents pour vivre, ma fille. Et tous les jours, avant de rentrer pour pleurer sur tout ce qu'elle a perdu, elle remercie monsieur Timon.

Parfois, pourtant, elle a le sentiment doux et merveilleux, d'aller mieux. Le poids sur sa poitrine s'allège, laisse la sirène respirer un air plus frais, juste de quoi aérer ses pensées encombrées. Et alors, elle voit, comme le ciel est bleu, comme le futur peut être joyeux. Ses soeurs sont là, elles pansent, à leur manière, les maux de ces dernières années.

Ça ne dure qu'un temps. L'orage guette toujours, même lors de ces brefs instant ensoleillés. Il suffit d'un rien pour qu'une tempête se lève. Et ce rien, aujourd'hui, prend la forme d'une serpillère.

Passer la serpillère. Aider à la plonge.

La sirène a cessé de chanter, pour mieux se concentrer sur cette partie délicate de sa mission. À ses pieds, le seau d'eau fumante où ses mains ne sauraient se risquer. Elles tremblent un peu autour du manche de la serpillère, effets de fatigue mêlés à un sentiment d'impuissance. Jamais elle n'a autant été confrontée à son ignorance qu'entre ses murs. Le balais tout juste plongé dans le seau, dégouline désormais sur ses chaussures.

Et maintenant ? Elle ose un mouvement, non, ça ne fonctionne pas. Ou mal. Elle ne sait pas, persiste dans ses gestes maladroits, inonde plus qu'elle ne nettoie. Comme hier, ça ne va pas. Ça ne va pas du tout. Évidence qui la laisse terrifiée. Elle a peur, Thäleia, qu'on réalise qu'elle ne sert à rien, qu'elle ne pourra jamais faire de ce monde le sien.

La jeune femme voudrait sangloter, crier pour qu'une âme vienne l'épauler, tout en sachant pertinemment qu'elle refusera toute aide qu'on pourrait bien lui proposer. Sirène qui ne sait plus vraiment ce qu'elle veut. Elle fuit la compagnie d'autrui tout comme elle fuit la solitude aussi ; a soif de liberté, mais ne fait que s'enfermer, réclame attentions et affections, uniquement pour se dérober lorsqu'on les lui offre. Ses émotions ne sont que contradictions. Et c'est épuisant, de rire quand elle aimerait pleurer, de pleurer quand elle aimerait rire.
Made by Neon Demon
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Anonymous
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Jeu 22 Avr 2021 - 21:51
La journée avait été éreintante au bar, les clients s'étaient enchaînés, j'avais jonglé entre le bar et la plonge, toujours gardé le sourire devant le client et se retenir de hurler quand on est a l'arrière. Même si cela me fatigue, j'avais l'impression de revenir au temps où je travaillais pour ma mère.... Bon je fais sans doute plus d'effort maintenant que par le passé, mais avant j'étais un petit con.
Mais je dois avouer que je prend un peu plus sur moi et pourtant j'ai faillit hurler sur la nouvelle plus d'une fois... Elle est franchement pas dégourdie ! Et encore heureusement qu'on a des clients compréhensifs parce que par tout les dieux elle fait des erreurs basiques et elle est d'une maladresse sans bornes... Dès que c'est un peu chaud ou un peu lourd elle regarde les plats comme si ses derniers aller la dévoré ! Je n'avais rien dit. Ce travail est dur car il demande de l'endurance et des nerfs d'acier, ce que n'a pas forcément la jeune femme, surtout si c'est son premier travail, ce qui ne serait pas étonnant. J'ai de la chance de savoir les ficelles de ce milieu, c'est comme tenir une auberge, l'entretien des chambres en moins.

Les mains dans la plonge, je m'active pour nettoyer au plus vite et correctement, je le coupé deux trois fois sur les lames des couteaux, mais rien de dramatique qui nécessite un pansement, toujours nettoyer les objets dit dangereux avant blé reste, cela évite les mauvaises surprises, ensuite les verres, ça se casse et cela peut être pire qu'un couteau. Et enfin les assiettes, je n'aime pas faire la plonge, mais une fois que je suis dedans et du moment qu'on ne m'en sorte pas, je suis dans un état second, je réfléchis a tout et n'importe quoi, je laisse mon esprit vagabonder loin de mon corps.

Combien de temps je suis resté comme ça ? A effectué la plonge ? Je l'ignore, je sais que la nouvelle devait m'aider mais je ne compter pas trop la dessus, tout les jours je vois les patrons lui faire une liste de tâches a croire qu'elle a possiblement des problème de mémoire. Je soupire avant d'astiquer les dernières assiettes. Je les laisse sécher doucement alors que je range calmement le reste de la vaisselle, tout bien faire briller pour éviter la panique demain, tout doit être en place. Dit comme ça, je sais que ça fait gros maniaque, mais un resto c'est comme un navire, plus tu en fais sur l'instant moins tu en a a faire plus tard.

Une fois satisfait, je sors de la cuisine en sifflotant, j'ai les bras et le dos fourbu d'être resté courbé.

*Splosh*

Splosh ? Je baisse les yeux pour voir que j'ai marché dans de l'eau. De l'eau qui n'a rien a faire là d'ailleurs.... Je me tourne vers la cuisine, j'ai pourtant bien raclé le sol... Comment cet eau a pu se retrouver là ? Je tourne doucement la tête vers la pièce principale pour voir, la nouvelle trempait la serpillière dans le sceau avant de l'apposer directement sur le sol !

- Mais c'est pas possible !

En quelques pas j'étais a son niveau, les poings serrés et une folle envie de lui hurlait dessus... Et j'allais pas me gêner !

- comment on peut être aussi gourdasse ! C'est a la main qu'on devrait te faire lavé ce sol ! Marshmallow ! Mais regarde tu as tout inondé !

Il fallait réparé les dégâts aux plus vite sinon on était foutu !

- Donne moi ça ! Lui dis-je en lui arrachant la serpillière des mains. Va me chercher deux racles ! Les balais sans franges bleue et noir, on va essayer de réparer tes conneries !
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Invité
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Ven 23 Avr 2021 - 14:57


La plonge

tvim.pngLe travail. La vie. Les humains. Thäleia n'y connaît rien et elle ne le sait que trop bien. Dans son dos, des pas résonnent, pataugent, et l'adolescente se crispe avant même que le blâme ne lui tombe dessus. « Mais c'est pas possible ! » Sur le manche, les mains se serrent, jusqu'à ce que le plastique devienne douloureux contre sa paume. Ses prunelles se relèvent pour découvrir Jim, l'autre employé avec qui elle est censée fermer le bar. Les dégâts sont loin de lui plaire. Il hurle, et son visage se ferme.

Ce n’est pas nouveau. Cette attitude, cette manière qu’on a de lui parler. La sirène a déjà entendu de pareils intonation dans la bouche de Moonbin. Comme elle avait l’habitude de faire avec lui, elle se retranche derrière son masque d’indifférence. Les traits restent fixés, là où le cœur s’ébranle sous le chagrin que lui inspire les mots du jeune homme. Ça brûle, ça la consume. Pourtant, sa figure reste froide et sa voix, plus encore : « Pas la peine de hurler comme ça, je t’entends très bien. » qu’elle lance, l’amertume au bord des lèvres. Elle aurait pu lui jeter le balai au visage, qu’il lui montre, puisqu’il sait mieux ; Mais l’idée émerge à peine sous son front que déjà, il lui arrache le manche des mains. « J’y vais. » Et elle tourne les talons, sans plus de cérémonie.

Là, dans l'intimité du placard à balais, elle s'abandonne à l'éclat d'un sanglot. Larmes passagères qu'elle écrase à coup de paumes rageuses. Elle se déteste, de pleurer de la sorte. De se laisser submerger par ses sentiments. C'est lors de ces instants larmoyants, lorsqu'elle étouffe dans ses tourments, que Moonbin se rappelle à elle. Il est cette petite voix au creux de son oreille, celle qui la fait douter et soulève les pires vérités. Peut-être avait-il raison. Peut-être n'est-elle pas taillée pour la liberté. Du moins, pas ici-bas.

Il lui faut un instant, pour évacuer la vague de larmes et son flots de pensées négatives. Est-ce ainsi qu'elle va désormais vivre sa vie ? Prisonnière d'une routine qu'elle déteste, incapable de s'adapter ? Sans cesse réduite à rien ? Est-ce que c'est ça, la vrai vie ? La vie, la liberté Thäleia les avait rêvé autrement. Dans les films de son esprit, la vrai vie était plus paradis qu'enfer. Elle avait eu tort. La réalité a tué le rêve.

Les larmes passées, elle revient, armée des racles demandées. « Voilà. » La neutralité de son ton ne laisse rien deviner de ses récentes émotions. Seuls ses yeux peuvent la trahir, encore légèrement rougit. D’une main brute, elle lui tend une racle, s’arme de l’autre sans vraiment savoir quoi en faire. Sans oser. La présence de l’autre et la menace de ses remontrances pèsent sur son être la retienne dans son geste. Enfin, elle se risque à un mouvement : elle racle le sol, un peu maladroitement.

Elle hésite, à continuer, à laisser le malaise s’installer. Thäleia n’aime pas, ou n’aime plus parler, elle préfère rester muette et laisser à autrui la liberté d’interprète ses gestes et ses non-dits. Le silence lui plaît, mais en cet instant, il lui semble qu’elle devrait s’excuser. « Désolé. » Elle le pense, même si la rancœur des réprimandes est encore fraîche. Thäleia la ravale, du moins, le temps qu’il l’aide. « Je pensais pas que j’allais tout inonder. » souffle-t-elle. « C’est la première fois que je dois faire… Ça. » Tout. Est-ce sa faute, si elle ne sait pas se servir de ses deux mains ? Où celle du destin, lui qui n’a cessé de mettre sur son chemin, des figures d’autorités ayant tout fait pour elle ?

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Ven 23 Avr 2021 - 17:19
Et dire que j'ai eu le vain espoir que je pourrais aller me reposer tôt et travailler un peu sur mes plans, et ben nan ! Il aura fallu que cette cruche vienne tout foutre en l'air ! Est ce que je suis énervé ? Oui je suis même furieux de voir qu'elle est aussi dégourdi qu'un poulet sans tête !

: « Pas la peine de hurler comme ça, je t’entends très bien. »

Ne pas lui hurlé dessus une deuxième fois ! Généralement quand je suis énervé, je ne réponds de rien et souvent mes mots dépassent ma pensée, ce faisant cruel et vraiment blessant, sans une figure d'autorité pour le contrôler et me dire quand m'arrêter, je sais que je peux aller très loin, les services de sécurité de mandracore peuvent l'attestaient.... J'entends vaguement sa réponse alors que je lui arracher le balai des mains pour éviter plus de dégâts.... Mon dieu comment je vais pouvoir reprendre ses erreurs ....

Je bougonne dans ma non barbe en tentant de sauver ce qui peut être sauver sans raclette...
Seulement, je me rends compte que pour aller chercher deux racles, elle met beaucoup de temps... Voir même trop....

« Voilà. »

Je lève les yeux vers elle, la langue levé pour une réflexion sarcastique de mon cru quand je suis soudain coupé net. Ses yeux rougis par ce qui semble être des larmes, ses cernes qui se voit d'un coup un peu trop. Je me mords la joue en prenant une racle et en la remerciant d'un hochement de tête.
Rompu a ce genre d'exercice depuis longtemps, j'exécute des mouvements rapides et précis, mais je vois la jeune fille a mes côtés hésiter, ses mouvements sont incertains et elle laisse échapper encore beaucoup d'eau. Je m'approche d'elle pour lui montrer quand sa voix résonne dans le petit bar vide.

« Désolé. Je pensais pas que j’allais tout inonder. » murmure-t-elle. « C’est la première fois que je dois faire… Ça. »

Je soupire en posant ma tête sur le manche de la racle, évidemment qu'elle n'en savait rien surtout si elle vient de commencer... Et comme d'habitude je suis partie au quart de tour... Tss la dessus rien n'a changé et même Silver ne pouvait rien y faire si ce n'est tempéré un tantinet ce caractère impulsif qu'est le mien...

- C'est la première fois que tu travailles ou c'est la première fois que tu te retrouves a devoir tout géré toute seule ?

Dans les deux cas, elle doit en bavé quoiqu'il arrive... Je finis par la regarder droit dans les yeux.

- écoute j'aurais pas du m'énerver, le journée a été longue et les nerfs ont lâchés, disons que c'est frustrant de ce dire qu'on a finit et de voir que non au final lui souriais je doucement.

Je continue a racler doucement avant de m'approcher d'elle.

- Regarde pour la racle, c'est une main en haut et une main en bas, tu lève doucement le bas avant de la faire claqué au sol et de tiré vers toi d'un geste vif.

Je lui montre deux trois fois en souriant.

- tu vois ? Comme ça l'eau n'a pas le temps de s'infiltrer et d'inonder le reste. Et encore on a de la chance c'est du carrelage, rigolais je doucement, avec le bois c'est pire. Ne t'en fais pas tu prendras vite le coup de main, mais n'hésite pas a demander si tu comprends pas où que tu sais pas.

L'avantage du bar c'est qu'ici on peut demander de l'aide. Sur le Legacy, je me suis retrouvé livré a moi même pour les corvées, heureusement que travailler avec ma mère m'avait permis d'avoir un peu d'expérience.

- au fait, je m'appelle Jim et toi ? Les patrons m'ont juste dit que tu était nouvelle ici.
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Anonymous
Invité
Ven 28 Mai 2021 - 0:28


La plonge

tvim.pngC’est malgré elle que Thäleia se crispe en l’entendant prendre à nouveau la parole, prête à essuyer une nouvelle remarque désagréable. Parce qu’elle voit bien que l’eau est toujours là, qu’elle ne racle pas aussi vite qu’elle le devrait.

Pourtant, c'est dans un tout autre ton qu'il s'adresse à elle. Ses excuses sont-elles à l'origine de ce changement ? À moins que ce ne soit l'image qu'elle renvoie. À patauger dans sa propre maladresse comme elle le fait, sûrement doit-elle inspirer autant de pitié que d'agacement. Thäleia se déteste parfois, d'être devenue aussi pathétique. Mais elle ne peut souvent rien contre les larmes, la fatigue, et les traces qu'elles laissent dans ses yeux. Alors elle se contente de répondre comme si de rien n'était, comme si ses prunelles ne venaient pas de trahir ses émotions. « ... Les deux. Travailler ou avoir des responsabilités, c'est pas vraiment ce qu'on fait, là d'où je viens. » avoue-t-elle à demi-mots. L'aveu la gêne un peu. Il lui rappelle qu'elle ne sait rien faire. Du moins, ici. Ses talents de musicienne ne servent à rien dans l'enceinte du bar. C'est avec admiration et envie qu'elle observe ceux qui sont capables de gagner leur vie avec leur musique. La sirène aimerait les rejoindre, mais ses musiques ne quittent jamais son cahier ou les murs de sa chambre.

Un jour, peut-être. En attendant, elle racle le sol. « Écoute, j'aurais pas du m'énerver, la journée a été longue et les nerfs ont lâché, disons que c'est frustrant de se dire qu'on a fini et de voir que non au final. » Thäleia peut bien le concevoir. Oui, elle aussi, aurait préféré rentrer chez elle plutôt que de s'éterniser sur ce sol trempé. Elle acquiesce, puis de l'observe faire avant de l'imiter à son tour. Les gestes sont loin d'être aussi vifs et précis, mais ils restent efficaces, à leurs manières. Finalement, ce n'est plus aussi difficile. Peut-être y-a-t-il encore de l'espoir pour elle. « Merci pour ton aide et... la leçon de raclage. » Le mot est un peu étrange. Elle n'a toujours pas l'habitude des Désolé et autre Merci.  Des termes étrangers à son ancienne vie. La notion d'impolitesse était différente au Pays Imaginaire : comment dire pardon quand tout, ou presque, était parmi ? Comment dire merci quand tout était pris pour acquis ? Mais ici, c'est différent. Ici, elle doit tout aux autres.

Son professeur improvisé fini par se présenter : Jim. « Thäleia. » répond elle à son tour, en esquissant un sourire, en échos à ceux qu'il lui a fait plus tôt. Il n'y a pas à dire, elle le préfère souriant plutôt qu'énervé. « J'ai eu de la chance que les patrons acceptent de m'embaucher, j'ai dû réussir à leur faire assez pitié quand je suis venue réclamer du travail, j'imagine. » Le souvenir de son entretien d'embauche lui arrache un rire un brin amer. Nul doute qu'elle doit ce travail à sa situation désespérée et non à son semblant de CV. « Et toi, ça fait longtemps que t'es passé maître dans l'art de racler les sols ? » À l'entendre parler, il n'en est pas à sa première expérience. « Je veux dire, ça fait longtemps que tu es ? À New-York ? » Une telle curiosité ne lui ressemble pas, mais Thäleia sait que l'art de la conversation réside aussi dans les questions. Thäleia préfère se prête à ce jeu-là plutôt que de laisser le silence s'installer à nouveau. Et puis, elle sait, que leur patrons n'ont rien d'ordinaire, à l'image de ce bar. La naïade se doute que Jim possède des origines similaires aux siennes. Et ça a quelque chose de rassurant, de savoir qu'elle n'est pas la seule à avoir été déraciner de son monde natale, que partout il y a des gens vers qui se tourner.
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