Vilain petit canard

coin coin dans un coin

Assis à une table, j’attendais. Je faisais mine d’être captivé par le dossier posé devant moi.  Contrairement à ce que vous semblez penser, c’était un vrai dossier, avec des renseignements et même des images. Oh, je vous vois venir et la réponse est oui j’ai bien lu ce document, même que c’est moi qui l’ai écrit. Ce cas était trop délicat pour être laissé entre les mains de n’importe qui. Était-ce délicat car j’avais pris contact avec un psychopathe? Certes un peu, mais pas que. Non, je prenais les choses en mains car il s’agissait d’un Disney. Les autres mercenaires ne savaient pas pour cette histoire de changement de monde. Comme ils étaient tous d’une cupidité sans bornes, hors de question d’en parler et de risquer de se faire vendre à Louis et ses chasseurs.

Mes yeux s’arrêtèrent à nouveau sur l’image de ce drôle de personnage. Jamais je n’aurais cru vouloir recruter un canard. Je n’ai rien contre les canards… mais c’est difficile de les imaginer en mercenaires. Ai-je des préjugés? Clairement. Je sais que certains sont agressifs, sauf que ça reste des canards! Peu de chance de succomber suite à une de leur attaque! Sauf si vous tombez à l’eau et que vous ne savez pas nager. Ce qui est le processus de sélection naturel si vous voulez mon avis.

Revenons à notre canard, un fameux numéro. Lorsque je l’ai vu pour la première fois, il braquait une banque, rien de moins. Comme il était seul, j’ai vite compris qu’il avait beaucoup d’ambition. Il est rare de croiser des gens qui n’ont pas froid aux yeux à ce point. Par contre, pour la technique, on repassera, il s’est fait arrêter comme un bleu! C’était un peu comme s’il ne croyait pas que la police pouvait l’arrêter, comme s’il pensait que seul un être supérieur, tel un héro, pouvait se mettre au travers de son chemin. J’ai cru un moment que je me faisais des idées. C’est alors que j’avais entrepris des recherches. Grâce à mes contacts, j’avais tout d’abord obtenu son identité : Jim Starling. Ensuite, avec l’aide de Google, j’avais découvert qu’il était Negaduck. Sur le coup, j’avais cru que c’était un surnom raciste, mais en fait c’était pour négatif et non pour le mot interdit en N. Bah quoi? Ça aurait pu, vu le passé de Disney.

Sans doute que comme moi, vous n’avez pas la moindre idée de qui il s’agit. Mes recherches m’ont menées sur un dessin animé peu connu, Darkwing. Notre Jim en était un des méchants. Je compris bien vite qu’il s’agissait d’un être violent, mais prêt à tout pour arriver à ses fins. Un bon candidat pour les missions difficiles. Certes, son tempérament explosif peut être problématique, mais je préfère devoir retenir un cheval trop énergique plutôt que devoir le fouetter pour qu’il avance.

Comme vous l’avez sans doute remarqué, j’avais décidé de le rencontré au T & L’s bar. Je n’avais pas envi d’inviter un psychopathe chez moi, ni de l’introduire au Dark Diamond si finalement je ne l’engageai pas. Je préférais un endroit où il y aurait des gens. Pas que je croyais Timon capable de me défendre, il était plus du genre à se cacher derrière le comptoir. De toute façon il n’en avait surement pas envi, nous nous tolérions à peine! Nous partagions des informations que parce que ça nous était profitable à tout les deux.

Dès que mon rendez-vous franchi la porte, le lui fis signe de venir s’assoir.

-Bonjour M. Starling. Je vous remercie de votre intérêt. Je m’appelle Hadès et je suis directeur de Dark Diamond, en apparence une petite compagnie de sécurité, mais dans les faits un rassemblement de mercenaires. Je vais être direct, j’ai un emploi à vous proposer. Je suis intéressé par vos talents et aussi par votre propension à ignorer la loi. Dites moi Lord Negaduck, vous êtes chez les humains depuis quand?

Je n’avais pas de temps à perdre. De plus, je voulais voir ses réactions s’il se trouvait coincé.