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 :: RP terminés
What are ya doin'? ~ Oliver
Gram Barrel
Gram Barrel
something chaotic
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Dim 24 Oct 2021 - 17:57



What are ya doin'

tu devrais te préparer à Halloween plutôt que de partir en vadrouille



Derrière une poubelle, Gram attendait. Il ne se cachait pas pour fuir, non au contraire, il attendait que son sujet d’observation soit assez loin pour que lui-même puisse avancer discrètement. L’autre garçon était toujours nerveux, comme s’il se savait suivi. Ou peut-être que ce n’était qu’un réflexe du à des expériences antérieures? Ça, le garnement n’en avait aucune idée et il ne savait pas si la réponse l’intéressait vraiment. Ce rouquin agissait bizarrement, c’était pour cela que le brun le suivait. Son instinct lui poussait à croire que l’autre en savait plus que ce qu’il le disait… bon en même temps, il ne disait presque rien!

Gram changea de cachette. Le rouquin se rendait encore dans cet hôtel, Le nouveau monde. La dernière fois qu’il y était entré, deux semaines plus tôt, il avait disparu une semaine entière! Certes, il n’était pas resté là une semaine à attendre, mais quand il passait chez ce petit nerveux, il ne le voyait pas… Il était même allé voir dans l’hôtel pour le trouver, mais pas de traces… donc cette fois, il n’allait pas attendre dehors. Il devait comprendre ce qui se passait! Peut-être que ce n’était rien, mais comme son l’esprit manquait grandement de stimuli, il devait pousser l’enquête.

Suivant toujours le roux, Gram se faufila dans l’hôtel. Alors que le rouquin prenait l’ascenseur, le garnement se précipita dans les marches afin de réussir à le suivre. Il faillit trébucher à plusieurs reprises dans sa course, mais il réussit à suivre la machine jusqu’à ce qu’elle s’arrête enfin. Essoufflé, il essaya de repéré celui qu’il traquait depuis déjà un bon moment. Il serait terriblement agacé d’avoir couru pour rien!

Le garçon vit une porte se refermer, il se dépêcha afin de surprendre l’autre jeune homme. Il regarda rapidement le numéro de la chambre, 2013. Il ouvrit la porte sans frapper, tel l’impoli qu’il était et qu’il sera toujours. Il cru voir quelqu’un disparaitre dans un coin de la pièce, comme s’il était entré dans une eau trouble. Sans regarder le reste de la chambre qui semblait plutôt banale, il se précipita dans le coin, ou il remarqua une déformation. S’interroger si c’était dangereux? Pas le temps! Ce n’était pas comme si Gram faisait attention à lui! Il passa ce voile en souhaitant retrouver l’autre adolescent.  

La pièce où il arriva était plutôt simple, sans fenêtres. Un bureau peu attrayant en fait. Ça ne ressemblait pas du tout à l’endroit qu’il venait de quitter! Il n’avait pas emprunté un simple couloir, c’était autre chose. Pas le temps de réfléchir, il sorti de la pièce et le rouquin était là, sur le point de monter un escalier. Non vraiment, ils n’étaient plus dans l’hôtel. Sans hésiter, Gram se jeta sur l’autre garçon pour l’empêcher de fuir :

-Mec! C’quoi ce délire?? Où est-ce qu’on est?? C’pas l’hôtel ça! Qu’est-ce  tu glande??

Cette fois, c’était à Gram d’être nerveux. Il ne comprenait pas ce qui se passait et ça l’énervait. Ce rouquin savait et il devait lui dire, lui expliquer. L’idée d’être plus doux et gentil ne faisait évidement pas parti des plans du garnement, ce n’était pas dans sa nature. L’autre savait et il devait lui dire, le brun voyait presque cela comme un du, alors que personne ne devait rien à un petit merdeux comme lui…



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Oliver D. DeLoir
Oliver D. DeLoir
broken child
Fantastic Animals
PHOTO D'IDENTITE : What are ya doin'? ~ Oliver Tumblr_3301d77bea167dd08eca2165e93c12b6_2a861113_400
I lie back just driftin' and play out these scenes, I ride on the rush of all the hopes, all the dreams

Spoiler:

DESSIN ANIME D'ORIGINE : Oliver & Compagnie.
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
LOCALISATION : Quotidien entre deux villes, habite à Paris, vadrouille parfois à New York.
HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
DOUBLES COMPTES : Jayden Kang
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Avatar : Tarjei Sandvik Moe par mari. Signature par Drake. Icons par StrangeHell.
MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 170
POINTS : 411
Ven 21 Jan 2022 - 19:19


What are you doing?



tvim.pngUn pied devant l’autre. Oliver sait où il est, où il va : ses pas sont rapides à défaut d’être assuré.

Il aime marcher. Quand il sait où il est, où il va. La ville est un peu moins effrayante lorsqu’elle prend la forme d’avenues familières pour défiler sous ses yeux et sous ses pieds. Ce chemin vers New York, Oliver le connaît par cœur. Il suit mécaniquement le trajet que son esprit trace devant lui. Ça a quelque chose de rassurant, d’avancer vers un but précis avec sa musique pour lui tenir compagnie.

Se concentrer sur les paroles. Ne pas se retourner. Plus personne ne te suit. Personne ne te suit…

Un coup d’œil en arrière. Personne. Pas même Stram.
Il souffla.

L’arrêt de bus.
Avant-dernière étape.

Cinq minutes avant le prochain bus. Vite. Aussitôt, une main s’agite, retourne la poche de son manteau à la recherche de son pass navigo. Ses doigts se referment sur la carte, prêts à la dégainer. Il ne faudrait surtout pas perdre du temps, s’attarder dans l’allée, bloquer le passage aux autres passagers, sentir les soupirs agacés. Alors, Oliver répète et joue la scène dans sa tête.

Monter dans le bus. Dire bonjour au chauffeur. Valider son titre de transport. S’asseoir.

Le bus arrive.

Monter dans le bus. Dire bonjour au chauffeur. Valider son titre de transport. S’asseoir.


Son regard trouve une place. Oliver s’y installe sans réfléchir, le cœur battant. Ses yeux se fixent sur son téléphone et le monde disparaît.

***

Cela aurait pu être un trajet ordinaire. Un passage de plus dans le portail reliant Paris et New York. Un voyage de plus pour se rendre chez Hadès.

Il suffit d’un mot, son rendu un peu sourd par ses écouteurs, pour que l’ordinaire fasse place à la tragédie.

« Mec !» Sursaut. Le corps et le cœur bondissent sous la piqûre de la panique. Un mouvement brut qui lui arrache ses écouteurs. Il se retourne. « C’quoi ce délire ? » Ses yeux s’écarquillent en découvrant le garçon de l’épicerie. Qu’est-ce qu’il fait ici ? La question se perd entre les pensées affolées. Laisse-moi, me touche pas ! Les mots sont là, prêts à résonner avec toute la violence induite par la peur. Mais rien ne passe ses lèvres scellées. Pas un bruit. Oliver est comme en apnée, parce que s’il avait le malheur de respirer, il est persuadé que la surprise pourrait le faire pleurer.

« Tu m’as suivi ? » parvient-il enfin à articuler. L’idée lui glace le sang. Un air givré glisse sous sa peau et le fige sur place, pourtant, Oliver suffoque. Son visage brûle. « Tu p-peux pas rester là. » s’entend-il souffler. Ça serait dangereux. Pour lui, pour eux.

Un inconnu l’a suivi. Un étranger. Quelqu’un pour qui la magie n’est pas censée exister. C’est tout leur petit monde qui est en danger. Et s’il répétait ? Et s’il était avec les chasseurs ? Et si ces derniers le contactaient pour lui soutirer des informations ? C’est sûr, ils vont le trouver, ils vont arriver, plus personne ne sera en sécurité- Qu’est-ce que j’ai fait ?

Une à une, les conséquences impliquées par sa présence l’emmurent dans la panique. Brique par brique. Pensée par pensée. C’est trop. Il n’a pas les épaules, Oliver, pour supporter autant de responsabilités d’un seul coup. Il lui faut partir, se libérer de ce poids menaçant de l’étouffer. Et le geste part. Un mouvement un peu brusque qui repousse l’autre adolescent. « V-va voir le gérant. » Oui, il saura quoi dire, quoi faire. L’idée de l’accompagner jusqu’au comptoir l’effleure un instant, mais la peur se hâte de prendre le dessus. Car que dirait Timon ? Quel regard posera-t-il sur sa négligence ?

Inspire, expire, respire, respire-

Ça prend trop de place. Les larmes dans sa gorge, son cœur dans sa poitrine, la catastrophe dans sa tête. Tout grossi jusqu’à devenir cette chose énorme, insurmontable. C’est la pire chose que tu aies jamais faite, susurre l’anxiété à son oreille.

Un autre mouvement pour se libérer complètement.
Que faire, que faire, que faire…
Au fond, la réponse est déjà toute trouvée.
Fuir.
Courir.

Échapper au problème pour pouvoir respirer.


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MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Ven 15 Avr 2022 - 16:46



What are ya doin'

tu devrais te préparer à Halloween plutôt que de partir en vadrouille



Un froncement de sourcils, le roux n’avait pas répondu aux questions de Gram. Pourquoi ne répondait-il pas? Peut-être que le garnement ne lui avait pas fait assez peur? Il nota donc qu’il devait se montrer plus terrifiant lors des interrogatoires. C’est qu’avec la confusion, il n’avait pas été totalement maitre de ses émotions et avait un peu trop laissé la surprise prendre le dessus.  Dans ce monde apparemment sans magie, ça paraissait anormal qu’il y ait un passage rappelant ceux entre Halloweeen Town et les autres fêtes. Il fallait qu’il comprenne se qui se passait, c’était peut-être sa chance de soit rentrer à la maison, soit retrouver Stram!

-Bah ouais mec. C’est interdit de te suivre ptet? Et cé qui qui va m’empêcher de rester, toi? Pourquoi t’es venu si on peut pas rester?

La seule réponse venant de l’autre jeune homme est d’aller voir le gérant, accompagner d’un geste brusque pour se dégager de la prise de Gram. Ce dernier ne s’attendant pas à un tel geste de la part du petit peureux, le laissa s’échapper. Et puis, le brun pensait bien que l’autre lui présenterait le gérant ou un truc du genre, mais non! Surpris, le garnement regarde l’autre fuir avant de se ressaisir. Il ne pouvait pas juste le laisser lui filler entre les doigts, partir avec les réponses dont il avait tant besoin!

Il s’élance à sa poursuite, gravissant les escaliers à la course, au risque de trébucher. Une fois en haut, il réalisa qu’ils se trouvaient dans un bar. Ce roux coincé qui va au bar?! Ça ne semblait pas logique du tout! Ce qui était encore plus bizarre restait tout de même le changement de lieu. L’autre garçon n’avait pas répondu à sa question, mais Gram comptait bien apprendre où ils se trouvaient maintenant. Il ne comprenait pas trop pourquoi le petit peureux n’avait pas voulu lui dire. Comme il n’avait pas envi de perdre sa trace, il n’avait pas le temps de s’arrêter demander au gérant. Et puis, rien ne disait que ce type au bar allait l’aider! C’est que le garnement n’étant pas du genre à porter assistance aux autres, il pensait que les gens n’en feraient jamais de même pour lui. Sauf peut-être pour en tirer des bénéfices. Les services, ça se paie, non? Enfin, sauf si on peut tirer ce que l’on veut par les menaces.

Gram s’élança donc à la poursuite du rouquin, le traquant dans les rues de cette immense ville. Tout autour, les gens parlaient anglais, mais pas le même anglais que les britishs, l’accent n’était pas le même. C’était plus comme dans les films américains. Il ne pouvait pas se trouver en Amérique! C’était bien trop loin de Paris!

Après un moment, il vit sa cible entré dans un immeuble, il empêcha la porte de se refermer in-extremis, un excellent réflexe, parce qu’elle se serait sans doute verrouillée. Le garnement attendit un peu avait d’entrer à son tour et il regarda le numéro d’étage à laquelle l’ascenseur s’arrêta : le dernier. Il sprinta dans les escaliers avec l’espoir de voir où le roux était entré, mais il arriva trop tard, toutes les portes étaient closes et il n’y avait aucun indice. Gram décida donc de frapper à toute les portes, une à une afin de retrouver l’autre garçon.

Après deux portes sans réponses et une autre ou la femme lui dit qu’il n’y avait pas de jeune homme roux, la chance tourna enfin. Un homme lui ouvrit, mais ce n’est pas à lui que le garnement s’intéressait. Plus loin derrière, il y avait le rouquin! Dans toute son impolitesse, Gram le pointa du doigt :

-C’est mon pote, j’veux lui parler.

Certes, ils n’étaient pas amis, ils ne connaissaient même pas le prénom de l’autre, mais ça semblait la meilleur option pour avoir accès à sa cible et le coincé afin d’avoir enfin des réponses! D’ailleurs, ça aurait été tellement plus simple si ce petit peureux avait accepté de lui répondre au bar!

L’homme haussa un sourcil, jeta un œil à son protégé derrière lui avant de finalement s’écarter. Gram entra sans attendre et alla se planter devant l’autre garçon pendant que le cinquantenaire refermait la porte.

-Arrête de courir et dis c’qui se passe…. Pour le devoir.

Gram avait réalisé qu’il ne pouvait pas vraiment débarquer et menacer quelqu’un, l’homme risquait de le mettre dehors et il serait seul dans une ville inconnue. Ce dernier, passa près d’eux, bien que suspicieux, il retourna à ses occupations.

-Si vous avez besoin, je suis au salon.

Une fois qu’il fut hors de vu, le garnement insista :

-Raconte c’est quoi ce délire. Pourquoi ça ressemble aux USA?



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Oliver D. DeLoir
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ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
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HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
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MON VOYAGE : 170
POINTS : 411
Dim 30 Oct 2022 - 14:58


What are you doing?



tvim.pngInspire, expire, inspire, expire…

Il y a un blanc à la place de ses pensées. Un grand trou béant d’où l’angoisse jaillit pour tout inonder. Son corps en est trempé.

Fight or flight response. Une réaction qu’Oliver ne connaît que trop bien. La sensation de son cœur contre sa tempe lui est familière. Entre fuir et combattre, son corps choisit toujours la première option. Et il marche, sa vision en tunnel, il court, presque, là où personne ne pourra l’atteindre ou le blesser.

Enfin, son immeuble.
Enfin, son appartement.

Il ne respire en entier qu’une fois la porte d’entrée fermée. Un salut se coince dans sa gorge tandis qu’il traverse le salon pour poser ses affaires dans sa chambre. Vite, pour cacher les rougeurs de son visage. Éviter que les battements effrénés de son cœur ne se fassent entendre. Réfléchir à ce qu’il va dire. Mais ses idées sont brouillées par la chaîne infinie de ses pensées. Comment je peux lui expliquer, qu’est-ce qu’Hadès va dire, et s’il m’en veut, c’est vrai, si j’avais mieux regardé, si j’avais fait attention, rien ne serait arrivé, je n’aurai pas mis tout le monde en danger, mais si je ne lui dis rien, ça sera pire, mais comment je peux lui expliquer…

De nouveau face à face avec son tuteur, Oliver se retrouve figé par la culpabilité et une peur irrationnelle : et si Hadès me détestait à cause de cette erreur ? « Hadès… Il s’est p-p-passé un truc… » Les mots coulent dans un filet de voix, inaudible. « Au bar… » Un, deux, trois coups. Une, deux, trois ficelles qui lâchent, son cœur ne tient plus qu’à un fil, suspendu immobile au-dessus de son estomac. Pas un geste, si ce n’est son œil anxieux qui observe Hadès se diriger vers la porte. Pas un son, si ce n’est les prières silencieuses qui se bousculent derrière ses lèvres ; faites que ce ne soit pas lui, faites que ce ne soit pas lui…

C’est lui.

Clac, la dernière corde craque. Son cœur chute et la nausée monte. Que fait-il ici ? Comment l’a-t-il suivi ?Dis quelque chose. Hadès écoutera. Hadès comprendra. Mais l’autre est plus rapide, plus habile, aucun obstacle ne semble entraver ses mots. Ceux d’Oliver se sont emmêlés dans sa gorge, ils se débattent, incapable de se frayer un passage ; la voie est trop étroite, encombrée de larmes. « C’est mon pote, je veux lui parler. » Non, secoue sa tête, dans le dos d’Hadès. Non, non, non. Le brun s’avance et Oliver recule. Il lui suffirait d’un geste pour le pousser, le forcer à s’éloigner. D’un mot pour qu’Hadès sache la vérité. Pourquoi je fais rien, pourquoi je peux pas prendre les devants ? Oliver demande et Oliver répond ; Tu l’as jamais fait toutes ces années, pourquoi tu commencerais ? Incapable de se défendre, incapable de mentir, mais aussi de dire la vérité incapable… incapable… « Arrête de courir et dis ce qui se passe… pour le devoir. » Faute de pouvoir fuir physiquement, Oliver cherche à fuir mentalement. Mais en quête d’une issue, son regard s’accroche soudainement à celui du garçon de l’épicerie. Ce qu’il y trouve le surprend assez pour faire taire ses pensées dégradantes.

Où est-elle, l’agressivité qu’il s’attendait à découvrir chez ce garçon étranger ? Absente. Seule la confusion règne dans ce regard. Une lueur qui désarme Oliver. Et durant un court instant, la surprise aère assez son esprit pour le laisser respirer. Relativiser. Se mettre à la place de l’étranger. Cet inconnu de son âge, perdu comme lui avait pu l’être tant de fois, déjà.

S’il voulait me frapper, il l’aurait déjà fait. Et puis, s’il me frappe, Hadès débarquera. Et puis, pourquoi il me frapperait, puisqu’il a besoin de moi ?

Il a besoin de moi.
L’idée lui donne la nausée. Lui, ne veux pas de cette responsabilité qui l’effraie.

Tu sais, la peur, c’est un peu comme la confiance en soi, c’est un état d’esprit, que lui avait dit, un jour, son ami Callum. Qui sait. Peut-être est-ce vrai. Peut-être qu’avec un peu de volonté, Oliver peut s’en persuader.

Je n’ai pas peur.
« Raconte c’est quoi ce délire. Pourquoi ça ressemble aux USA ?» « P-p-parce qu’on est à New York. » articule-t-il enfin dans un souffle. Les mots sortent, mais pas les larmes. Oliver s’en étonne, lui qui sent son coeur sur le point de déborder. Cette réalisation lui donne le courage de continuer : « T’avais p-pas le droit de me suivre. Je… Je vais appeler la p-p-police. » Oliver se veut (un peu) menaçant pour faire oublier qu’il ment. Que dirait-il aux autorités ? Leur expliquer son problème ne ferait que briser un peu plus son secret déjà menacé. Mais ça, le brun ne le sait pas.

Je n’ai pas peur, se répète Oliver. Il se veut insistant pour oublier qu’il se ment. « P-p-pourquoi tu m’as suivi ? Q-q-qu’est-ce que tu me veux ? Je te c-c-connais même p-pas, t’as p-p-pas à me suivre, en fait ! » Son ton augmente sans pour autant franchir la limite du murmure. « T’es pas censé être là. D-d-dis-moi qui t’es et p-p-pourquoi tu me suis ou… » Il déglutit. « … Ou je te dirais rien et… j’appellerai mon tuteur et… t-t-tant pis pour toi… Voilà. » Oliver s’entend, tout tremblant, et soudainement, les maigres forces qu’il avait rassemblées semblent l’abandonner, effacées par le souvenir des rires qui, trop souvent par le passé, sont venus accueillir ses timides réparties.

Inspire, expire, inspire, expire…
Quel est le pire qu’il puisse arriver ?
D’après sa psy, cette question pouvait l’aider à reculer, relativiser, se persuader que, non, le monde n’était pas en train de s’effondrer.
Quel est le pire qu’il puisse arriver ?
Seulement, son angoisse n’est jamais à court de réponses :

Que l’autre se moque, qu’il piétine le peu d’estime qu’il lui reste, qu’il le fasse pleurer. Mais ce n’est rien. Les larmes finissent par sécher, même si les mots restent gravés. Non, le pire, ce serait qu’à cause de lui, cet inconnu révèle ce qu’il a vu aux autorités. Qu’à cause de lui, les chasseurs apprennent leur secret.


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Dim 29 Jan 2023 - 16:48



What are ya doin'

tu devrais te préparer à Halloween plutôt que de partir en vadrouille



New-York. C’était à la fois si évident et si impossible. Gram avait bien remarqué les taxis jaunes et surtout les hauts buildings, mais le nom de cette ville ne s’était pas imposé pour autant puisqu’il se croyait encore en Europe. Il dévisagea le rouquin : ce dernier se moquait-il de lui? Peu probable, il ne semblait pas avoir le sens de l’humour. Il semblait juste connaitre la peur. Pourtant, le garnement ne faisait rien pour l’effrayer! Enfin, pas consciemment… car non, Gram ne songeait pas que suivre quelqu’un jusque chez lui pouvait être effrayant. Tout comme il ne réalisait pas que sa façon de fixer pouvait créer un malaise.

Donc, il y avait donc un espèce de portail entre Paris et New-York. Étrangement, cette idée ne le perturbait pas tant. Sans doute parce que ça lui rappelait les arbres des fêtes, qui étaient un peu des passages entre les différentes fêtes. S’il y avait cela chez lui, pourquoi pas ici? Gram se sentait même un peu rassuré de voir que finalement ce monde qui semblait si plat contenait un peu de magie. Des questions lui venaient, mais avant qu’il n’ait eu le temps de les poser, le roux parla d’appeler la police. Puis il fit une fixation sur le fait que le brun l’ai suivit. Gram regretta alors de s’être dévoilé aussi bêtement, mais il ne voyait pas comment il aurait pu avoir des explications autrement.

-Pourquoi j’te suivrais pas, c’t’interdit ptet? Vas-y, call les keufs. Ils savent pour ce passage magique? Ils vont me ramener à Paris tu crois? Et ton tuteur, il voudra m’dire ce qui se passe?

Gram ne croyait pas vraiment que l’autre jeune homme allait appeler son tuteur. Enfin tant qu’il ne se sentirait pas menacer. Le garnement n’avait pas l’intention de lever la main sur lui, il ne voulait que savoir ce qui se passait et il sentait que rien ne servait de menacer le roux. Il semblait sur le point e se mettre à pleurer et si ça arrivait, se deviendrait sans doute incompréhensible. C’était quelque chose que Gram avait remarqué chez les gens, quand ils pleuraient trop fort, on n’arrivait plus à discerner les mots, qui devenaient qu’une suite de bruits inintelligibles.

-Bon. Respire mec.


Gram alla s’assoir sur le lit. Il s’en foutait un peu de ne pas y avoir été invité. Il en avait marre d’être debout, alors il s’asseyait, aussi simple que ça. Pourquoi perdre son temps à attendre que l’autre se décide?

-J’ai plein de questions. C’quoi ton nom? Moi c’est Gram. J’viens pas d’ici. J’me suis juste réveillé à Paris, comme ça. J’pensais être seul. Mais toi, t’es comme moi? T’es pas comme tous ces gens. T’es un lutin du Sandy Claws?

Dans la tête de Gram, s’il y avait d’autres gens qui se réveillaient dans ce monde, ils venaient tous d’Halloween Town ou des autres fêtes. Stam était sans doute quelque part ici. Mais où? C’était grand la terre! Juste à Paris, les gens pouvaient vivre toute leur vie dans cette ville sans jamais se croiser! Les chances de retrouver son amie lui semblaient de plus en plus minces. Il ne laissa rien paraitre, refoulant ce court épisode de découragement. Il devait essayer d’en apprendre plus, puis il verrait se qu’il pouvait faire.

De façon inattendue, le ventre du garnement grogna. Il fouilla ses poches et fut bien déçu de constater qu’il avait épuisé sa réserve.

-T’aurais pas un truc à bouffer, genre des bonbons?



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Oliver D. DeLoir
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POINTS : 411
Mar 28 Fév 2023 - 20:56


What are you doing?



tvim.pngL’autre répond. Oh non. Spontanéité qui lui rappelle certains phénomènes de ses années collège et lycée, ceux même qui s’amusaient à le piéger dans des jeux de balle verbale pour l’entendre bafouiller et bégayer, sa répartie muselée par son anxiété. Oui, c’est interdit qu’il aimerait à son tour rétorquer, mais son tour est déjà passé, la parole peine à suivre le rythme de ses pensées, elle se tait et vient nourrir un cimetière de répliques et d’actes manqués.

L’autre répond, mais pire, l’autre a raison. Bien sûr qu’il n’appellera pas la police. Et Hadès ? Le nom de son tuteur lui brûle les lèvres. Deux syllabes, un appel suffiraient pour le libérer de cette situation cauchemardesque. Pourtant, Oliver reste muet, en proie à ses pensées. Pourquoi t’es pas capable de gérer ça tout seul ? Pourquoi il faut toujours que t’ailles courir te réfugier derrière Hadès ou Mally ? T’as quel âge ? Le voilà piégé face à ses propres menaces, coincé dans les impasses que lui créer son angoisse. Je fais quoi, je fais quoi ?

« Bon. Respire mec. » Un battement de cils. Quoi ?

Sourcils froncés, Oliver observe son invité. Mais ce n’est ni son insolence, ni l’aisance avec laquelle il s’empare de son lit qui vient durcir ses traits, c’est ce que l’autre dit. Ses questions. Il y a des mots qui ne trompent pas. Des termes qui, dans certaines bouches, prennent un tout autre sens, se teintent de magie.

Je ne viens pas d’ici.

Oh.
Et en une phrase, tout s’explique. Tout s’oxygène. Sa poitrine et son esprit. Ça y est, il a compris. Oliver prend un instant pour respirer en entier, libéré du poids qui lui pesait. Car il n’a pas révélé l’existence du portail à n’importe qui, non, l’inconnu est comme lui. Cette réalisation fait naître un sourire timide sur son visage soulagé. Qu’est-ce que t’es con d’avoir paniqué pour rien. Mais l’éclaircie est de courte durée. Tout va vite. Trop vite. « Un lutin ? Quoi ? Non… » Et ça s’enchaîne. « Non, j’ai pas de b-b-bonbon, je sais pas… » Gram, Sandy Claws… Dans sa confusion, ces deux mots résonnent avec une drôle de familiarité. « Attends… Tu t’appelles Gram ? C-c-comme dans Am, Stram, Gram ? » Illumination. Les yeux s’écarquillent. Putain, mais oui ! « … Je crois qu’on m’a p-parlé de toi. » Plus d’une fois. C’était un de ces noms qui revenait lorsque Stram évoquait son passé. Un de ceux qu’elle avait mentionné le jour où ils s’étaient rencontrés : Il faut que je remplace mes anciens amis, ils sont dans un autre monde, eux.

Et si c’était lui, l’ancien ami ?

Le téléphone est aussitôt dégainé. « Est-ce que cette fille te dit q-q-quelque chose ? » qu’il demande en montrant une photo prise en soirée : Stram fidèle à elle-même avec son air blasé, et lui, son sourire toujours aussi gêné. Doucement, Oliver zoom sur l’écran jusqu’à afficher le visage de son amie en grand. « C’est ma pote, Stram. Elle vient d’Halloween Town, tu c-connais ? » Le cœur battant reste en suspens, effrayé à l’idée de se tromper. Mais durant ces courtes secondes où les questions se figent dans l’attente d’une réponse, l’espoir se fait roi. Car tout peut encore arriver. Et Oliver, ça le fait rêver, il sent sa poitrine papillonner à l’idée de pouvoir réunir Stram avec une figure de son passé. Combler un manque creusé par des années d’absences. Espérance qui le fait sortir de son silence.

Ses pouces repartent à la recherche de nouvelles photos, tandis qu’il continue de parler, sorti du silence par ses espérances. Son ton se veut un peu plus assuré, maintenant que l’inconnu lui semble moins menaçant. « Moi, c’est Oliver, en fait. Je suis pas un lutin ou je sais pas quoi, je suis juste… m-moi-même, quoi. » Oliver, tout simplement. Son esprit refuse de s’imaginer autrement. Il tait comme un horrible secret ce que d’autres pourrait considérer comme sa véritable identité, parce que lui ne se retrouve vraiment pas dans cette histoire de chat. La vérité est trop étrange, elle dérange la raison en quête de logique et de normalité. Alors, la voix hésite et vacille, incertaine de ce qu’elle envie de dévoiler : « Il m’est arrivé la même chose q-q-qu’à toi et qu’à Stram. Il y a genre… p-plus de 10 ans. » Le cœur se serre et s’accélère face à ce chiffre aux allures d’éternité : peut-être qu’il n’aurait pas dû en parler. Qui sait si son drôle d’invité espérait un jour retrouver le monde qu’il a été forcé de quitter. Et si, en quelques mots, il venait de briser cet espoir ? « Désolé… » qu’il murmure avant d’enchaîner : « Je viens pas d’Halloween Town, j’étais à New York, mais un New York d-d-différent, à une autre époque… Je c-c-crois, c’était il y a longtemps. » Dans une autre vie pour laquelle il n’éprouve aucune nostalgie. Ces souvenirs sont oubliés, ils appartiennent à un étranger. L’histoire de son enfance s’est écrite entre les murs du foyer, puis chez Hadès, qu’importent les origines de sa naissance. Sa vie, sa famille, ses amis, tout est ici.

Sa main tremble un peu lorsqu’elle s’avance à nouveau pour montrer une dernière photo. La faute à toutes les émotions qui continuent d’agiter son cœur sous tension. Peur de faire fausse route. Gêne face à un passé qu’il n’a pas envie de déterrer. Euphorie de pouvoir, peut-être, réunir d’anciens amis. Angoisse d’en avoir trop ou pas assez dit. « On est p-p-plusieurs dans ce cas. Mon tuteur aussi. T’es pas tout seul. » qu’il conclut finalement. Des mots qu’il aimerait rassurant, parce que ce sont ceux qu’il aurait aimé entendre, il y a longtemps.


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Gram Barrel
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DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Dim 19 Mar 2023 - 17:19



What are ya doin'

tu devrais te préparer à Halloween plutôt que de partir en vadrouille



Le roux sembla se calmer un peu, même qu’il se permit un sourire. Gram aura enfin droit à des explications! Par contre pas de bonbons… On ne peut pas tout avoir, comme on dit. L’autre jeune homme n’était pas un lutin? Alors il était quoi? Peut-être le lapin de Pâques? Ça expliquerait pourquoi il avait si peur de lui! Quoique non, le rouquin était trop jeune. Les réflexions du garnement furent interrompues par les paroles de l’autre garçon. La confusion s’installa dans son esprit. Il fit signe que oui, il était bien le Gram de Am, Stram, Gram. Qui avait pu parler de lui au rouquin? Aucunes réponses à ses questions, que de nouvelles incompréhensions.

Puis,  cette photo, ce visage si familier, mais à la fois si différent. Gram fronça les sourcils en regardant ce nez : Pas assez imposant  pour que ce soit elle, non? Le nez de Stram, c’est un roc!  c’est un pic!  c’est un cap! Il est sur le point de le dire lorsque son hôte la présenta bien comme Stram, venant d’Halloween Town. Il n’arrivait pas à y croire! Après tout ce temps, il avait enfin des nouvelles de son amie! Elle semblait en pleine forme, parfaitement blasé comme toujours. Il y avait des choses qui ne changeaient pas, malgré le temps et ce nouveau monde.

Gram restait silencieux, se contentant d’hocher la tête, parce que oui, il la connaissait. Il avait l’impression de bugger, un peu comme son téléphone après qu’il eut reçu de la sauce tomate dessus. Il n’arrivait pas à croire qu’il avait retrouvé Stram. Et puis ce Oliver qui avait toujours eu de la difficulté à faire une phrase complète n’arrêtait plus de parler? C’était si déstabilisant! Le garnement l’écouta lui expliquer qu’il n’était pas un lutin, mais lui. Ça avait presque quelque chose de décevant. Et puis il était là depuis dix ans?! C’était genre plus de la moitié de sa vie?! Le brun regarda l’autre avec de grands yeux ronds, vraiment surpris d’apprendre cela. Il n’y avait donc pas de moyens de rentrer? Où peut-être que le rouquin n’avait pas assez cherché?

L’autre garçon s’excusa avant de poursuivre. Pourquoi? C,était certes rude à apprendre qu’ils étaient coincé là, mais ce n’était pas sa faute? Il raconta qu’il venait d’un autre New-York d’une autre époque. Plus les explications défilaient et plus Gram se sentait confus. Il tendit une main tremblante, touchant la dernière photo de son amie.

-Elle a vieillit d’puis la dernière fois… ç’fait si longtemps qu’elle a disparut d’la maison.

L’image disparut, c’était ça le problème avec le tactile, une simple pression et tout pouvait s’envoler. Il leva les yeux vers Oliver lorsque ce dernier lui dit qu’il n’était pas seul. Après tout ce temps à chercher des réponses, à errer sans comprendre ce qui lui était arrivé, ça lui faisait tout drôle à l’intérieur. Il réalisait à quel point la solitude avait été douloureuse. Avant la disparition de son amie, ils avaient toujours été trois. Puis tout avait éclaté et ça avait été son tour à lui de quitter involontairement Halloween Town. Ensuite ça avait été la pire période de sa vie. Il avait bien eu de la difficulté à comprendre et s’adapter à cet endroit.

-Ç’fait tout drôle d’savoir ça. Y’a des jours où j’pensais jamais la r’voir. Mais j’comprends pas. Genre on est plusieurs, mais on vient pas tous du même endroit?

C’était insensé. Est-ce que ce monde était un peu la liaison entre d’autres mondes,  comme la contrée des arbres des fêtes? Il avait envie de poser tant de questions, mais il ne savait pas vraiment par où commencer. Et puis, il se pouvait bien que le rouquin ne puisse lui répondre. Gram essaya de faire du trie dans ses pensés, tentant de se focaliser sur ce qui avait déjà été plus ou moins abordé depuis son arrivé à New-York.

-T’as parlé d’un gérant, au bar. Lui aussi est comme nous? Il vient d’un autre monde et c’pour ça qu’il travail où y’a le portail? On peut aller ailleurs que Paris ou New-York avec c’truc?

Le garnement repensa aux autres choses qui avaient été dites par la suite. Oliver avait semblé paniqué qu’un humain normal apprennent pour le passage magique et tout le reste. Gam avait ressenti cette réaction comme s’il était en train de découvrir un secret ou un truc du genre.

-P’quoi tu paniquais tantôt? Comme si on pouvait pas en parler? Ça change quoi si des gens sont au courant? C’quoi le danger? Qu’on nous prenne pour des fous? Ça m’ai arrivé et ça va, sont passé à aut’chose vite.

Comme personne ne l’avait cru à l’époque, il avait cessé d’en parler. Parfois, il s’inventait une vie d’humain lorsqu’on le questionnait. Mais c’était de plus en plus rare, les gens n’en avaient rien à foutre du commis d’épicerie qui plaçait des conserves à longueur de journée. Bon, il était certain qu’avec son regard parfois bien creep, ça n’attirait pas les gens. Heureusement, pour l’instant, il avait rangé cet air qui mettait les gens mal à l’aise, trop occupé avec ses nombreuses interrogations.



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Oliver D. DeLoir
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Spoiler:

DESSIN ANIME D'ORIGINE : Oliver & Compagnie.
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
LOCALISATION : Quotidien entre deux villes, habite à Paris, vadrouille parfois à New York.
HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
DOUBLES COMPTES : Jayden Kang
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Avatar : Tarjei Sandvik Moe par mari. Signature par Drake. Icons par StrangeHell.
MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 170
POINTS : 411
Dim 23 Avr 2023 - 13:44


What are you doing?



tvim.pngC’est bien lui. Gram, l’ami de Stram. 

Découverte douce-amère ; le visage s’éclaircit à la perspective de réunir les deux amis, mais le cœur se serre face au gouffre des années qui les a tenu séparés. Car les retrouvailles ne peuvent pas exister sans séparations, Oliver ne le sait que trop bien. Et comme elles sont douloureuses, celles que la vie leur a imposées ! Toutes ces relations déchirées, déformées par un passage du temps singulier. Elle a vieilli, qu’il a dit. Combien d’années se sont écoulées de son côté depuis qu’ils ont été séparés ?


Ces doigts le démangent sur son téléphone. Envie de contacter Stram, de tout lui raconter. Attends, pas maintenant. Pas tant qu’il n’aura pas répondu à ses questions. Une chose à la fois. « Oui, il est c-comme nous, et on peut aussi aller à Londres, je sais pas trop c-comment ça marche, il faut penser à la ville où on veut se rendre et… on y est. » Magie qu’il n’a jamais vraiment questionnée, étrangement habitué à ce qui devrait pourtant l’étonner. Et à en croire Stram et ses récits sur son monde d’origine, Gram devrait déjà être familier avec ce genre de phénomène fantastique.

Oui, il reste le plus surpris des deux, une lueur agitée au fond des yeux alors que les nouvelles questions l’assomment encore un peu. Pourquoi il paniquait ? Oh, cette question pourrait le faire sourire tellement son cœur se tord souvent sous les piques de la panique. Oliver pourrait les lister, toutes ces choses qui l’ont fait angoisser. Mais la timidité a vite fait de tuer toutes réponses sortant de la normalité. « Non… Enfin, oui... On peut te p-prendre pour un fou… Mais, non, c’est pas ça…» Il déglutit, ose une œillade vers le brun. « J’imagine que si tout le monde venait à savoir que la m-m-magie et d’autres mondes existent, ça pourrait p-pro... créer une sorte de… p-p-panique ? Comme dans les films où on découvre que les extra-terrestres existent ou… les vampires… je sais pas… » Comparaison qui lui arrache un sourire timide. C’est qu’ils n’ont rien de créatures sanguinaires ou de petits hommes verts. Lueur amusée bientôt remplacée par une mine un peu gênée : « Enfin, si t’en as vu… » Ses prunelles se réfugient sur ses pieds, embarrassées à l’idée que ses références n’évoquent rien à Gram, qu’elles apparaissent plus bêtes qu’elles ne le sont déjà.

Mais cette préoccupation lui semble d’un coup bien futile, une simple goutte de pluie comparée à l’averse sur le point de s’abattre sur lui. Oliver sait sur quel chemin il vient de s’engager en s’improvisant guide de ce nouveau monde et de ces dangers. Il sait vers quel chapitre ses explications vont inévitablement le mener.

Les chasseurs.

Il pourrait en rester là. Il aimerait en rester là. Taire cette menace comme pour en supprimer l’existence. La passer sous silence pour mieux se blottir dans la douceur du déni. Mais cette décision reviendrait à laisser Gram dans l’ignorance, chose qu’il ne peut pas se permettre, pas lorsque le brun relève vers lui des iris en quête de réponses. Car en cet instant présent, il est le seul à pouvoir l’aider, à pouvoir lui expliquer. Responsabilité qui, déjà, l’étouffe.

Inspirer.
Expirer.
L'air est redevenu bien maigre.
Il n’a pas envie d’en parler. De remuer des souvenirs qui commencent à peine à prendre la poussière dans un coin reculé de son esprit. De sentir sa voix se remettre à trembler.

Inspirer.
Expirer.
Dehors, le ciel est gris. Son regard file se perdre sous cette épaisse couverture de nuage, là où il espère ne plus être trouvé. Ne pas être observé. Parce que ses yeux sont traîtres, il le sait, ses prunelles avouent tout quand lui ne dit rien. « Et puis… » Oliver cherche ses mots, ceux qui ne creuseront aucune faille pour en faire jaillir d’affreux maux. Ceux qu’il saura prononcer sans trembler. Il devrait pouvoir y arriver, pas vrai ?

Après tout, c’était il y a quatre ans. Bientôt cinq. Jusqu'à combien doit-il compter avant d’avoir le droit de remplacer le nombre précis des années par une notion plus flou, un longtemps qui lui permettrait d’avancer ? Car il y a un avant et un après. Et cet après ne fait que s’éterniser. Les cauchemars. Les angoisses. Les insomnies. La peur de revoir sa vie basculer en une soirée. L’impression funèbre que tout finira par recommencer, que chaque nouvelle journée n’est qu’au final que quelques heures grappillées à un destin qui finira forcément par le rattraper.

Comme son anxiété.

Voilà son cœur qui recommence à courir pour l’inciter lui aussi à fuir. Et Oliver qui se fait violence pour ranger son téléphone dans sa poche sans se précipiter sur google pour chercher "symptôme crise cardiaque" et relire des pages qu’il connaît déjà sur les bouts des doigts. La bouche sèche, il inspire avant d’expliquer d’une voix qu’il tente de maîtriser : « Y a... des gens qui nous veulent du mal, genre, je crois q-q-qu’ils étudient la m-magie et vu qu’on vient d’un autre monde… Peut-être qu’ils nous voient comme une m-m-menace aussi, je sais pas… » Parce qu’il y a des choses qu’il ne se l’explique toujours pas. Que cela fait des années que son esprit est pollué par tout un tas de pourquoi auquel personne ne semble pouvoir répondre. Pourquoi toute cette violence, cette cruauté ? Pourquoi eux ? Pourquoi lui ? Pourquoi s’en était-il sorti en vie quand d’autres avaient péris ? Pourquoi aucun des responsables n’avait été puni ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi…

Aïe.

Il n’a pas vu ses mains se trouver, ne les a pas senti se déchirer tandis qu’il parlait. C’est une douleur discrète qui appelle ses prunelles. Et Oliver découvre son pouce agonisant sous une petite perle de sang, signe que ses ongles ont trop torturé sa peau déjà martyrisée. Merde. Dans un réflexe angoissé, il porte le doigt blessé à ses lèvres, le temps d’ouvrir le tiroir de sa table de chevet, là où l’attend une boîte de pansement. C’est que ce genre d’accident lui arrive souvent. « On peut aller dans la c-cuisine chercher un truc à b-boire ou à manger si tu veux. » souffle-t-il doucement pour ne pas laisser s’installer un blanc gênant pendant qu’il libère les petits bandages de leurs emballages. Deux, un pour chaque pouce, plus pour les protéger contre les assauts de son anxiété que pour les soigner. « Y a m-mon tuteur dans le salon, je c-crois, il saura mieux t’expliquer que moi. » qu’il continue en refermant le tiroir.

Oui, Hadès saura quels mots utiliser.
Lui, ne risquera pas de s’effondrer.

Et peut-être qu’il pourra en profiter pour s’allumer une cigarette, rien qu’une seule, pour se vider la tête. Laisser ses angoisses s’envoler, portées par la fumée.


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Gram Barrel
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MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Mar 20 Juin 2023 - 21:29



What are ya doin'

tu devrais te préparer à Halloween plutôt que de partir en vadrouille



Gram fixait Oliver sans ciller tout en écoutant ses réponses. Il en apprenait plus aujourd’hui que pendant toutes les années passées dans ce monde. Donc, le fameux gérant du bar était comme eux. Peut-être qu’il pourrait aller le questionner lui aussi un jour? Ou essayer d’avoir de l’alcool? À voir. Avant de faire des plans là-dessus, il valait mieux finir d’écouter le roux qui lui disait que Londres était accessible par le portail et qu’il fallait seulement penser à la destination très fort pour s’y rendre. La prochaine fois, il n’aurait qu’à songer à d’autres endroits pour tester. Peut-être que les autres ne les ont juste pas trouvé? Il serait bien fier s’il faisait ce genre de découverte! Il serait comme un scientifique, un peu comme Jack!

Il dévisagea Oliver avec insistance alors que ce dernier tentait de bégayer une réponse. Gram ne voyait pas trop en quoi la magie pouvait créer une panique? Il avait l’impression que l’autre ne lui disait pas tout. Pire, il déviait le sujet sur les films d’extraterrestres! Il n’était pas trop convaincu par la comparaison. Il répondit simplement :

-Non. J’regarde pas b’coup d’film.

Non, parce que le garnement préférait espionner les gens à la place. C’était selon lui bien plus intéressant et surtout excitant, que de s’asseoir pour regarder quelque chose sur un écran. La crainte de se faire prendre et d’avoir des ennuis était quelque chose qui ajoutait tellement de piquant!

Un long silence s’installa. Était-ce tant un problème qu’il ne regarde pas de film? Ou une autre révélation finirait-elle par sortir de la bouche du rouquin? Gram attendait donc avec l’envie de poser d’autres questions, mais il se retint. Et puis... Et puis quoi? Serait-il obligé d’arracher les explications de la bouche d’Oliver? Comment était-il possible que ce soit si difficile à répondre? Le morveux s’impatientait, ne comprenant pas que l’hésitation de l’autre était du à un traumatisme. C’est que Gram n’avait jamais vécut des choses aussi épouvantable. Certes, il avait eu des petites frayeurs, mais c’était toujours assez rapidement oublié.

Le rouquin lui dévoila enfin pourquoi il ne fallait pas parler de magie aux humains normaux. Des gens qui faisaient des expériences sur la magie? Genre comme Jack sur les bidules de Noël? Ça avait quelque chose de cool comme idée, mais en même temps, ça n’avait visiblement pas plus à Oliver. On peut faire mal aux gens seulement s’ils sont d’accord, même Gram le savait ça! Il avait aussi compris que la peur n’était pas une bonne raison de s’attaquer aux autres. Mine de rien, il retenait parfois des leçons sur la façon de vivre dans ce monde.

-P’tain. De gros fdp ces mecs. Ils sont où? J’vais les trouver et les défoncer. Et j’vais bien les faires causer sur ce qu’il savent.

Il n’alla pas plus loin car il remarqua le manège d’Oliver. Qu’est-ce qu’il foutait avec ses mains? Gram le regarda fouiller dans la table de chevet et sortir des pansements. Pourquoi se mutilait-il si c’était pour tout de suite cacher les blessures? C’est que ça ne devait pas être voulu? Son attention fut détournée alors qu’il était question de manger. Clairement la meilleure nouvelle de la journée! Et puis il pourra aussi avoir plus de réponses par le tuteur? Ça c’était excellent!

Sauf qu’Oliver semblait prendre une éternité. Gram lui attrapa une main et lécha la petite perle de sang avant de mettre le pansement. Ensuite, il plaça le second sur l’autre pouce. Il ne savait pas trop si c’était pour la symétrie ou parce que le roux avait comme projet de l’abimer aussi, mais voilà, c’était fait, ils pouvaient maintenant aller bouffer. Le garnement pris les devant, sortant comme un conquérant de la chambre. Il déchanta bien vite lorsqu’un chien débarqua en aboyant. Il se crispa en dévisageant la bête, les yeux écarquillés. Il n’avait aucune idée de ce qu’il fallait faire avec un animal de cette taille. Si ça avait été un petit chien, il aurait pu lui foutre un coup de pied en cas d’attaque, mais cette bête pouvait clairement lui sauter au visage. Et se serait dommage de perdre ses yeux, ils étaient utiles pour espionner.

-Mr Woof. Sitz.

L’ordre venant du salon, donné sur un ton sec, fit effet immédiatement. Le chien s’assit, fixant le jeune homme, qui respira mieux. Sans se lever de son fauteuil, l’homme donna des instructions.

-Laisse-la te sentir la main. Elle dormait sur le balcon quand tu es arrivé, alors elle a été surprise de te voir sortir de là.

Gram fixa  Mr Woof. C’était un nom masculin, mais le tuteur parlait de l’animal au féminin. Est-ce que ça existait des chiens transgenre? Aucune idée et ce n’était pas le plus important. Avec une certaine hésitation, il présenta sa main. La bête renifla et décida plutôt d’aller faire sa fête à Oliver, trop contente de voir le jeune maitre. Comme il avait survécut, Gram en revient à ses priorités et se dirigea dans la cuisine, ouvrant le frigo comme le garnement mal élevé qu’il était :

-‘lors, t’as quoi à bouffer? Gâteau? Sucreries? Du chocolat se s’rait bien.

C’est alors que le vieux se leva et dévisagea Gram. Il semblait se demander d’où sortait cet ami bien étrange. Il se racla la gorge :

-Ce serait bien que je sache qui tu es avant que tu commence à fouiller chez moi.

Gram se retourna pour se présenter, sans démontrer la moindre gêne.  Dans sa tête, c’était un peu comme s’il était partout chez lui. Il referma tout de même la porte du frigo, car il savait que s’il déplaisait au propriétaire des lieux, il se ferait jeter dehors. Ce serait dommage de ne pas pouvoir rester. S’il faisait le con, il n’aurait pas à manger. Donc il engagea en quelque sorte la conversation avec l’homme, qui s’appelait Hadès. Ce dernier pouvait répondre à ses questions, donc mieux valait le respecter un peu. Et puis ce mec était le dieu des morts, donc raison de plus de pas le faire chier quoi.

Le tuteur décida de commander de la nourriture et ils s’installèrent pour discuter. Gram pu enfin avoir des réponses. Certes, il ne retint pas tout, c’était quand même beaucoup d’informations et il était loin d’avoir une grande concentration, mais au moins maintenant il savait qu’il n’était pas seul et il surtout, il savait où trouver des gens comme eux.




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ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
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Sam 15 Juil 2023 - 22:39


What are you doing?



tvim.png Il y a dans ses mots quelque chose de violent qui le surprend, une révolte que lui n’a jamais su exprimer autrement qu’à travers la peur et les pleurs. Qu’est-ce qui se cache derrière ses paroles énervées ? Courage ou inconscience ? Les sourcils légèrement relevés, ses pansements entre ses doigts abîmés, Oliver n’est pas certain de pouvoir les discerner. Mais un mouvement coupe court à sa réflexion.

Gram lui prend la main.

Boum, boum, boum, boum, son cœur démarre au quart de tour et son corps tout entier se fige sous les flots de son sang gelé. Tout s’arrête, si ce n’est la tempête dans sa tête ; des pensées stridentes aux airs d’alarmes lui ordonnent de fuir ce contact qui lui donne l’impression de mourir. Parce qu’il déteste être touché, qu’il a en horreur ce qu’il ne peut pas anticiper, que rien n’aurait pu le préparer à ce qui est en train de se passer. Qu’est-ce qu’il fait ? Il aimerait retirer sa main, l’arracher d’un mouvement soudain, mais une terreur sourde le retient. Peur qu’en bougeant, le moment ne devienne encore plus dérangeant. Ou pire, violent. Réminiscence du passé et du lycée qui continue de polluer son existence.

Alors, Oliver ne peut que regarder Gram, complètement désarmé, tandis qu’il porte à sa bouche son doigt blessé. What the fuck? Pourquoi il n’a pas crié ? Pourquoi son dégoût ne parvient-il pas à franchir ses lèvres closes ? Oliver trop choqué pour parler ou même s’offusquer, les yeux écarquillés face aux bruns et à ses drôles de… soin ? What the fuck, what the fuck, what the fuck…

Et sans un mot, c’est terminé.
Gram qui quitte la pièce comme si de rien n’était, le plantant là, du rouge plein les joues et le souvenir du contact écœurant encore sur son doigt. Seul avec son incompréhension.

C’était quoi, ça ? 



Boum, boum, boum, boum, son cœur refuse de se calmer. Oh putain, il y a la salive d’un autre, là, sur son doigt, coincé entre sa peau et la matière plastique. Prise de conscience qui redonne soudain de l’énergie à ses membres et Oliver s’élance, direction la salle de bain. Le pansement est arraché puis remplacé sitôt son pouce blessé rincé. Un coup d’eau sur ses mains, puis sur son visage, pour éteindre le feu brûlant sur ses joues, rafraîchir ses idées en pagailles.

OK, c’est rien.
C’est certainement dû au monde d’où Gram vient. Univers que Stram lui a fait découvrir en le faisant voyager dans ses souvenirs. Un monde lugubre dont Oliver a surtout retenu l’étrangeté et le goût qu’ont les habitants pour tout ce qui est terrifiant. Et dégoûtant. Stalker des gens, sucer du sang, ça doit faire partie de sa normalité, sûrement…

Oui, c’est ça, c’est la seule explication. Oliver se le répète, le nez dans une serviette, à se essuyer l’humidité sur sa figure faute de pouvoir se débarrasser de ses pensées parasites.

Ne pas se perdre dans les méandres de son imagination. Ne pas croire que ce geste puisse avoir une autre signification. Parce que sinon, plus jamais il n’osera lui parler ni même le regarder. Mais la scène continue de le hanter et de le déranger, alors qu’il rejoint enfin son tuteur dans la cuisine. Et son regard s’esquive, évite les prunelles d’Hadès et leurs questions potentielles. Et s’il devinait son malaise ? Et s’il surprenait des restes de timidité sur ses joues ? Qu’est-ce qu’il se dirait ?

Il y en a une, au moins, qui ne pensera rien de la honte qui le traverse. Sourire timide en voyant son chien lui faire la fête. « Hé, oui, doucement, je suis là. » qu’il murmure, ses mains perdues dans la fourrure. Une œillade à Hadès, mi désolé, mi embarrassé face à l’attitude de son invité. Deux-trois caresses plus tard, il tire une chaise près de l’adulte, là où il pourra écouter sans voir Gram le fixer sans ciller, seul avec les films de ses pensées, à gratter le contour des pansements, à défaut de sa peau.

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