Gentil - Craintif - Curieux - Discret - Minutieux - Perfectionniste - Collecteur - À l’écoute - Nocturne - Hermite - Anxieux - Réservé - Cleptomane - Introverti - Fidèle - Patient - Ingénieux - Se fou des règles - Ordonné - Pacifique - Rêveur

J'étais né comme tout bonne coquerelle; en sortant de mon œuf. Nous étions 35 dans m’a portée, mais seulement 24 d’entre-nous avaient éclos. J’avais presque gagné le titre de premier du nom, mais mon frère aîné m’avait devancé d’une heure. J’étais resté avec ma famille jusqu’à ce que j’atteigne la maturité et que je quitte le berceau familial. Les quittés m’avaient déchiré, mais je désirais vivre ma petite vie tout seul. J’ignorais que mon départ allait être la dernière fois que j’allais les voir. J’étais en quête de mon futur habitat, quand une tempête de sable soudaine, s'était emparé de moi et m’avait emporté loin des miens. J’étais perdu et ne connaissais pas les contrées environnantes. Je marchais à la recherche d’un repère quelconque, mais rien ne vint. Une seconde tempête se formait au loin et j’étais de nouveau sans défense.
J’avais tenté de courir loin de celle-ci, mais elle approchait terriblement vite. M’enfuir n’était donc pas une option malheureusement. Je m’étais arrêté et avais décidé de faire face à l’inévitable. J’avais fermé les yeux et espéré que l’on m’épargne. Un bruit de rouage m’était parvenu, mais l’obscurité m'avait envahi avant que je ne puisse y voir quoi que ce soit. J’étais dans un objet en mouvement. J’avais ouvert les yeux et une pièce métallique l'entourait. Peut-être un objet m’avait-il emporté avec lui durant la tempête. Le mouvement de l’objet et le bruit robotique ne s’atténuaient toujours pas. J’avais tenté de sortir, mais je ne trouvais aucun issu. Au moins, j’étais à l'abri du sable.

Le bruit de la tempête semblait plus loin et après une longue route, j’avais senti notre arrivée dans un abri quelconque. Une ouverture s'était créée devant moi, mais je n’osais pas sortir par crainte. J’avais senti la boîte métallique faire quelques bruits, mais elle me terrorisait. Cette chose avait placé un Kremie à l’extérieur comme pour me piéger. J’étais affamé, cela devait bien faire 3 jours que je n’avais rien mangé. C’est à ce moment que j'ai rencontré mon sauveur. C'était un robot nettoyeur qui portait le nom de Wall-e. Pour ma famille, ces robots nettoyeurs, n’étaient qu’une légende parce qu’il y avait longtemps qu’il avait cessé de fonctionner, mais celui-là était bien réel. Il s'était placé couché à ma hauteur; il semblait très gentil. En observant mon environnement, j’avais remarqué plusieurs babioles. J’avais rapidement compris qu’il les collectionnait pour son plaisir. Wall-e m’avait laissé mon espace et je m’étais caché dans mon petit gâteau pour me reposer. Depuis ce jour, Wall-e était mon meilleur ami et je l’aidais dans sa recherche d'objets incongrus.

Notre routine quotidienne était de se faire bronzer le matin, parce que Wall-e utilisait les rayons solaires pour se recharger. Ensuite, nous quittions la maison ensemble pour aller commencer sa journée de travail. J’aimais l'accompagner même s’il désapprouvait. Je me cachais parfois dans des boîtes de conserve pour faire la sieste et il lui arrivait parfois de me mettre en cube ou de m'écraser, mais j’étais fait solide alors je survivais. Le soir, nous rentrions à la maison et écoutions le même film en boucle. Une fois fini, Wall-e venait se coucher près de moi et nous berçait pour que l’on s’endorme. La belle vie quoi.

Un jour, un vaisseau et une robot tout propre et blanc était arrivé près de chez nous. Elle scannait et cherchait je ne sais quoi. Wall-e en avait peur et moi aussi, mais j’avais décidé de prendre mon courage et allé la voir. Ce robot blanc m’avait tiré dessus! Heureusement que j'étais plus résistant que Wall-e, car il n'aurait pas survécu à ça. J’étais monté sur elle et l’avait chatouillé pour l'amadouer. Elle avait fini par nous accepter et on lui avait fait visiter les lieux. Wall-e avait commencé à passer plus de temps avec elle, ce qui ne me dérangeais pas. J’aime faire mes petites choses de mon côté. Il l’avait amené chez nous et elle avait causé un tremblement de terre dans notre maison. Je l’aimais un peu moins depuis ce moment-là, mais Wall-e était heureux. Wall-e lui avait montré la plante verte que nous avions trouvé et elle s'était éteinte. Plus aucun signe de vie de Eve. Wall-e la transportait partout où il allait et un jour le vaisseau était revenu. Wall-e  m’avait exigé de rester sur terre et ils étaient juste partis sans moi.

Les journées passaient et je restais dans la maison ou j’allais me balader. J’étais de nouveau seul. J’avais commencé à cartographier les emplacements des objets que Wall-e aimerait avoir dans sa collection. Tous les jours étaient pareil, mais cela ne me dérangeait pas.

Un jour, quand je me promenais pour retrouver mon chemin vers l’objet 214, le point rouge indiquant l'arrivée du vaisseau était apparu. Je les avais accueillis, mais Wall-e semblait en très mauvais état. J’avais donc guidé Eve jusqu’à notre maison. Elle l’avait réparé et il n’avait aucun souvenir de nous. Elle l’avait embrassé et tout d’un coup sa mémoire lui était revenue. Eve avait décidé de vivre avec nous et les humains avaient commencé l’agriculture.

Après une grosse journée de travail, je m'étais endormis quand soudain mon dos avait heurté de la pelouse et mon sommeil s'était rapidement estompé. Quelque chose clochait… de la pelouse? Depuis quand est-ce que la pelouse poussait aussi vite? Je m’étais levé et … MAIS POURQUOI ÉTAIS-JE AUSSI GRAND? J’avais jeté un coup d'œil à mes jambes… MAIS OU ÉTAIENT MES 4 AUTRES PATTES? Qu’est-ce qui m’arrivait? Une vieille dame m’avait crié de dégager de son gazon. Elle m’avait tellement fait peur que je m’étais enfuie en courant à 4 pattes vers une ruelle. J’étais perdu, déboussolé, la lumière était aveuglante et les bruits ambiants étaient assourdissants. J’avais trouvé une crevasse dans un mur et m’y était enfoncé. L’étroitesse de cet endroit exigu m’avait rassuré. Elle débouchait dans la tuyauterie d’un hôtel et heureusement pour moi j’étais assez mince pour m’y faufiler. J’étais monté jusqu’à trouver un espace assez grand pour y vivre. Elle était située près de la chambre 2045 et une légère ouverture dans le mur me permettait d’avoir accès à ses déchets et une partie de son comptoir. Je volais régulièrement la nourriture de la poubelle ou ses restant pour survivre.

Je m’étais habitué à cette nouvelle enveloppe corporelle et j’avais aussi appris que nous étions dans le passé, plus précisément en Juillet 2019. Cela expliquait pourquoi il y avait autant d'humains à l’extérieur. Je sortais régulièrement la nuit sans parler à personne et ramassais dans la rue ou volait parfois des objets par espoir d’un jour revoir Wall-e ou quelqu’un que je reconnaîtrais.