No more happy endings...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

 :: Paris :: Paris nord :: La Villette
Histoires nocturnes ~ Oliver
Gram Barrel
Gram Barrel
something chaotic
Admin bad
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Sam 15 Juil 2023 - 21:46



Histoires nocturnes

TW: massacre de l'orthographe



Après avoir repassé le portail, Gram s’assit sur le lit de la chambre 2013. Les yeux écarquillés, il observait l’écran de son portable. Il avait de la difficulté à réaliser que cinq jours étaient passés dans le monde des humains.  Pourtant, avec Bruni et Jayden, ils n’étaient restés que quelques heures à Monstropolis! Ce n’était pas logique! La magie était quelque chose qui semblait n’en faire qu’à sa tête. Il avait bien des questions, étaient-ils les seuls à avoir vécut cela? Peut-être aurait-il du monter voir Timon au bar? Il pourrait toujours repasser un autre jour afin d’avoir des réponses, pour l’instant, il avait bien d’autres choses à s’occuper.

Il avait cru que cette aventure serait sans conséquences, mais vu la quantité de messages, il comprenait qu’il s’était bien gouré. Un mélange d’émotions l’envahissait. C’est qu’il n’avait jamais cru que tant de gens s’inquièteraient de sa disparition! Ça lui provoquait une sorte de chaleur à l’intérieur, un peu comme quand Bruni l’avait complimenté sur son apparence de monstre. Bon, il y avait des messages vocaux du gérant qui voulait savoir s’il se sentait mieux et quand il pourrait reprendre le boulot. Ensuite, il y avait les textos de ses logeurs, qui demandaient aussi des nouvelles. Certes, il arrivait que Gram ne rentre pas dormir une nuit, voir deux, mais cinq, ça commençait à être beaucoup, même pour lui. Des collègues demandaient aussi des news. Peut-être à la demande du gérant pour voir s’il leur répondrait à eux? Tout ces messages semblaient vides, surtout lorsqu’il vit les textos d’Oliver. Il l’avait invité à se faire un resto quelques jours plus tôt! Sans perdre une seconde, ses doigts dansèrent sur l’écran, écrivant une réponse : déso mec il vien darivé u truk de ouf. Sans regarder les corrections que son portable proposait, il envoya. De toute façon, tout le monde devait avoir l’habitude de ses nombreuses fautes et de ça façon d’écrire au son. Il envoya aussitôt un second texto : fau k jte voi pr t raconté.
Il ne prit pas la peine de répondre aux autres par flemme, il les verrait au travail. Il appellerait le gérant pour lui raconter une histoire à l’heure où il arrivait à la superette normalement, avec un peu de chance, ça passerait crème.

Il aurait pu renter chez lui, mais il fixait l’écran. Pourquoi Oliver ne répondait-il pas? Qu’avait-il de mieux à faire à trois heures du matin? Peut-être le rouquin avait-il des ennuis? Les chasseurs avaient-ils profité de son absence pour s’en prendre à son ami? Gram se devait d’aller vérifier! Et puis il en profiterait pour lui raconter son voyage! Le garnement sorti e la chambre et quitta l’hôtel avec une certaine détermination. Son estomac protesta après quelques pas dans la rue. Il pourrait arrêter prendre du kebab? Oliver lui avait bien parlé de bouffe, non? Il s’y arrêta donc, prenant deux sandwiches. Bien vite, il n’y en eu plus qu’un, puisqu’il avait plutôt faim.

Attendant à un arrêt de bus, Gram revérifia et toujours pas de nouvelles d’Oliver. Devait-il tenter d’envoyer un nouveau message pour tenter de le faire réagir? En même temps, s’il s’était fait kidnapper, il était normal qu’il ne réponde pas… Il rangea l’appareil dans sa poche et pris le bus. Ça avait quelque chose de décevant que le métro ne fonctionne pas de nuit. S’il y avait déjà des gens étranges de jour, ce serait le pied la nuit! Il s’amusait parfois à imaginer l’atmosphère glauque et inquiétante qui pouvait régner en bas dans les tunnels. Peut-être qu’un monstre y vivait? Un de ses rêves était d’aller s’y balader pour voir.

Il sortit de ses rêveries pour descendre du bus. C’est d’un pas décidé qu’il se dirigea vers sa destination.  La porte du bâtiment n’était pas fermée, quelqu’un l’avait bloqué afin qu’elle ne se verrouille pas. Ce n’était pas très sécuritaire, ça permettait à des intrus d’entré facilement, comme lui. Il grimpa rapidement les escaliers et arriva rapidement devant la porte d’Oliver. Il aurait pu frapper à la porte s’il avait été quelqu’un de normal, mais Gram était tout sauf normal, donc il fouilla dans sa poche et y trouva ses trombones. Enfin, par le passé, ça avait été des trombones, maintenant ils étaient devenus des outils de crochetage. Il existait certes des outils spécialisés, mais c’était tout de même plus discret de trainer des trombones qu’une trousse.  Le garnement avait appris à crocheter des serrures sur internet. Ça avait été si facile de trouver des tutoriels!  Ils disaient tous de ne pas utiliser ces techniques sur les possessions d’autrui, que c’était illégal et blablabla. Le jeune homme se disait que l’important était de ne pas se faire prendre.

La poigné céda bien vite, prouvant qu’il ne s’était pas entrainé pour rien. Il attrapa le sac en papier qu’il avait déposé par terre et entra dans l’appartement. Marchant silencieusement, il marcha directement jusqu’à la chambre d’Oliver. Il aurait bien fait un arrêt pour regarder Rox dormir, mais la porte était fermée, ça le retarderait trop à cause des précautions pour ne pas faire de bruits. Il ouvrit silencieusement la porte de la chambre de l’ancien chat et entra en refermant tout aussi doucement. Son ami ne semblait pas bouger, mais sa respiration irrégulière indiquait clairement qu’il ne dormait pas. Gram alla donc se poser sur son lit et lui tendit le sac avec le kébab :

-Mec, p’quoi t’as pas rep à mes texts si tu dors pas? Tiens, tu voulais aller manger, alors j’t’ai ramener ça. Déso, mon tel captait pas où j’tais. Et puis j’pensais pas avoir été parti si longtemps?? J’ai été dans c’t’autre monde trois heures genre? J’reviens à Paris et il est passé cinq jours?? Le délire! C’toujours chelou comme ça avec la magie?

Gram pris une pause pour dévisager Oliver :

-Ça va mec? T’as une drôle de tête.




codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas
Oliver D. DeLoir
Oliver D. DeLoir
broken child
Fantastic Animals
PHOTO D'IDENTITE : Histoires nocturnes ~ Oliver Tumblr_3301d77bea167dd08eca2165e93c12b6_2a861113_400
I lie back just driftin' and play out these scenes, I ride on the rush of all the hopes, all the dreams

Spoiler:

DESSIN ANIME D'ORIGINE : Oliver & Compagnie.
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
LOCALISATION : Quotidien entre deux villes, habite à Paris, vadrouille parfois à New York.
HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
DOUBLES COMPTES : Jayden Kang
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Avatar : Tarjei Sandvik Moe par mari. Signature par Drake. Icons par StrangeHell.
MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 170
POINTS : 411
Lun 7 Aoû 2023 - 22:25
histoires nocturnes
ft. Gram

VEN 03 FÉVRIER - 20H27
Coucou ! Tu fais quelque chose ce week-end ? Car je me disais qu'on pourrait peut-être se voir et manger un truc ensemble.


Nul.
C'était vraiment nul. Une éternité à hésiter, à effacer et recommencer, ses pouces tremblants sur le clavier, pour un message qu'il avait finalement regretté sitôt terminé. Comme si, depuis les hauteurs virtuelles de sa bulle colorée, son invitation avait été vidée de toutes les choses qui en faisaient un texto digne d'être envoyé. Et l'œil anxieux est passé et repassé sur ses quelques mots, inlassable, déterminé à peser et disséquer ces pauvres lignes sans pour autant y dénicher l'origine de leur médiocrité. C'est le début, il aurait plutôt dû écrire "salut". Et puis, on le sent trop hésitant. Ça manque de smiley, mais s'il en avait mis, sûrement qu'il s'en serait mordu les doigts aussi…


VEN 03 FÉVRIER - 20H59
Ou alors, un soir après le travail la semaine prochaine, si tu préfères.


Non.
Pourquoi a-t-il attendu aussi longtemps avant de poser cette question ? Non, vraiment, il aurait dû enchaîner directement ou alors, laisser plusieurs heures s’écouler et le relancer avec un sujet différent. Là, il fait désespéré, on sent qu’il a passé les 40 dernières minutes à guetter la moindre notification. Et la honte est restée, jusqu’à ce que les circonstances lui donnent le courage de le relancer :


LUN 06 FÉVRIER - 13H17
Je t'ai pas vu au boulot ce matin, est-ce que ça va ?


LUN 06 FÉVRIER - 18H17
Clawd et Mally m’ont dit qu’y avaient des problèmes avec les portails, j’espère que tu vas bien.


Pas de réponse. Long silence synonyme d’absence. Début d’une attente angoissante.


Ils ont disparu sans un bruit. Gram, Poppy, même Bruni. Et c’est presque si Oliver ne regrettait pas ses premières angoisses, torture futile de l’esprit pour quelques SMS et drames personnels, tant elles lui semblent légères à côté des monstres qui le tourmentent ces jours-ci jusqu’au milieu de la nuit. Plusieurs nuits qu’Oliver a l’impression de se décomposer dans son lit, rongé par son propre esprit.

Et plus il pense et moins il dort et moins il dort et plus il pense. L’obscurité se transforme en toile infinie sur laquelle ses pensées peuvent se déployer à leur guise, empoisonner jusqu'à l'air qu'il respire. Et tout s'amplifie et grossit sous le prisme de l’anxiété ; les problèmes se font tragédies impossibles à surmonter et les doutes, des certitudes hurlantes de vérités. Si je dors pas, je vais être mort au boulot demain et je vais faire n’importe quoi et on m’en voudra et j’ai déjà assez l’air d’un zombie comme ça ; est-ce que Gram est en sécurité, où est-ce qu’il est ? Et Poppy ? Est-ce qu'elle va bien, elle aussi ? Non, ils se sont fait enlever, c’est sûr, je ne le reverrai plus jamais, les chasseurs ont recommencé, c’est qu’une question de temps avant qu’ils viennent nous chercher, ils ont recommencé, ça va recommencer…


Les inquiétudes dansent sous son front au rythme endiablé de ses tachycardies et plaqué sur son lit par le poids de ses pensées, Oliver ne peut que regarder les ombres que l’éclairage de la rue dessine au plafond, sa manière à lui de compter moutons. La lumière jaunâtre qui éventre la nuit par sa fenêtre aux rideaux ouverts s’élève en barrière contre son imagination, l’empêche de se créer des monstres tapis dans l’obscurité.  

Il n’y a rien. Personne.

Juste lui et sa musique, même chanson qu’il laisse tourner en boucle pour l'écouter sans l'entendre, faire taire ses pensées et l’appel des somnifères dans sa table de chevet, c’est qu’il en a déjà pris la nuit dernière et qu’il préfère ne pas en abuser. Car les nuits s’annoncent encore longues.

Et dans ses écouteurs, la chanson continue de tourner,

And I try to fall for her touch
But I'm thinking of the way it was
Said I'm fine and said I moved on
I'm only here passing time in her arms
Hoping I'll find
A glimpse of us


Mais un mouvement au bout de son lit vient l’interpeller en plein refrain. Biscuit a relevé la tête, visiblement à l'affût d’un bruit. Et voilà le félin qui disparaît sous le lit. Bizarre. Moins bizarre, cependant, que ce qu’il croit entendre après avoir baissé le volume de sa musique. C’est lui où une porte vient de se fermer ?

Non, il a rêvé.
Formule toute préparée, garde-fou pour l’empêcher de dégringoler dans un gouffre anxieux dont il ne pourrait pas s’extirper. Pourtant, Oliver enlève ses écouteurs, tend l’oreille, essaie d’entendre quelque chose au-dessus des battements de son cœur.


Non, il n’a pas rêvé.
Quelqu’un marche dans l’appartement. Quelqu’un qui n’est pas Rox, Oliver en est persuadé, il serait capable de reconnaître jusqu’à sa respiration, si on le lui demandait.

Non, il n’a pas rêvé.
Et le bruit s'approche de sa porte.
Tout en lui corps s’ébranle, l’horreur de la réalisation le chope à la gorge, le plonge dans les profondeurs d’un lac gelé, froid qui le mord jusqu’à l’os tandis que dans sa tête, tout surchauffe et explose, des débris de pensées voltigent de tous les côtés, réduits à l’état de concept sans forme. Sa peur n’a pas de nom, au fond, elle n’est qu’un son livré au délire de son imagination, mais ses hypothèses piquent directement sur sa raison. (c’est un voleur, c’est les chasseurs) Et là où ses idées défilent à une vitesse ahurissante, ses gestes, eux, se font d’une lenteur et d’une prudence étonnante. Oliver qui ne veut pas être entendu quand il ouvre doucement le tiroir de sa table de chevet pour en sortir un objet qu’il n’aurait jamais cru utiliser. Il avait un peu ri de lui-même, le jour où il avait décidé de suivre le conseil de Mally, de garder à portée de main un couteau pour faire face au pire scénario. Aujourd’hui, il n’y a plus personne pour rire. C’est à peine si Oliver respire, figé sous sa couette tirée jusqu’à sur sa tête, le poing verrouillé sur son arme de fortune.

Le grincement familier de sa porte arrache à son cœur un bond profond et tout se retourne à l’intérieur quand tout se fige à l’extérieur. Est-ce qu’on l’entend respirer ? Est-ce qu’on entend son être en train d’imploser ? Ses sanglots anxieux sur le point d'exploser ? Oliver se voudrait fort, comme Mally, se souvenir des techniques d’autodéfense qu’elle lui a enseignées, mais toute sa réflexion est monopolisée par l’idée de Rox qui dort peut-être encore à côté, Rox qui pourrait être en danger, Rox qui a peut-être déjà été enlevé. Non, ça ne peut pas recommencer.

Il va le faire.
Faire semblant de dormir, puis attaquer par surprise.
Un poids au bout du lit. C’est le moment.
Il va le faire…

Et puis, une voix et brusquement, tout retombe, ses pires cauchemars retournent à la pénombre. Attends, quoi ? Oliver émerge prudemment de ses draps, jette une œillade pour vérifier qu’il ne se trompe pas. Mais non.

Gram.
C’est bien Gram. Oliver a du mal à y croire, ses prunelles brillantes de larmes. Elles s’écrasent doucement à la frontière de ses cils, déposent quelques étoiles sous ses yeux humides. Est-ce qu’il rêve ? Peut-être bien. Car comme dans un songe, rien n’a de sens, ni la situation ni ce qu’il répond : « J’avais mis mon téléphone en silencieux sous mon oreiller pour essayer de dormir, je… j’écoutais juste de la musique… » qu'il balbutie sans savoir pourquoi c'est lui qui se justifie. Non, c'est plutôt Gram qui lui doit des explications ! Mais celles qu’il lui sert le plongent un peu plus dans la confusion. « … quoi… » Ses yeux écarquillés sondent le visage du brun, pas de réponses, seulement des ombres. « Ça va, mec ? T’as une drôle de tête. »

Non, ça ne va pas.
Est-ce que ça se voit qu’il est en train de mourir, là ? Que son cœur bat au bord de ses lèvres, qu’il pourrait presque le vomir ? C’est à peine s’il arrive à déglutir. « Oui, enfin, non, euh… » Une goulée d’air. « J’ai c-c-cru que t’étais un voleur, ou un chasseur… » Aveu qui le fait se sentir bien bête, maintenant qu’il est avec Gram en tête à tête. « Tu m’as fait trop p-peur, tu devrais pas rentrer chez les gens c-comme ça. » murmure-t-il dans un soupir, la gorge crevée par les pleurs qu’il a empêché de couler. Conseil inutile. Oliver côtoie Stram depuis assez longtemps pour le savoir. Sa voix n’a aucun poids face à des années d’existences dans un univers où ce genre de comportement était normalisé.

« Genre, j’aurais pu te blesser. » Sa main gauche émerge de ses draps, révèle le couteau prisonnier de ses doigts pour venir illustrer ces propos, donner une contenance à ce mot qui, chez lui, sonne tellement faux. Et Oliver se figure de quoi il peut bien avoir l’air, le point serré sur le manche à s’en blanchir les jointures, l’objet censé le protéger comme une anomalie greffée à lui. Ses iris glissent sur l’arme, s’attardent sur les faibles éclats capturés par sa lame avant de la poser sur sa table de chevet dans un mouvement tremblant. « Mais attends, je c-c-comprends pas, t'étais où ? Tu vas bien ? J'ai cru que tu t'étais fait enlever par les chasseurs…   » Les questions se précipitent hors de sa bouche, le laissent un peu haletant, à la recherche de son souffle. « P-pardon, je pose plein de questions, mais y a plusieurs p-p-personnes qui ont disparu et je… je… Je me suis vraiment inquiété pour toi.  » qu’il s’entend confier, pris au dépourvu par sa propre sincérité. Comme si, la peur passée, son cœur avait besoin de se mettre à nu pour mieux se soulager. Osera-t-il lui dire à quel point l’inquiétude l’a empêché de dormir ? Comme il est apaisé de le savoir vivant et en sécurité ? Ses doigts effleurent la nourriture que Gram lui a offert sans savoir encore quoi en faire, déjà pris de nausée à l’idée d’en prendre une bouchée.

BY CΔLΙGULΔ ☾ ICON uc
Revenir en haut Aller en bas
Gram Barrel
Gram Barrel
something chaotic
Admin bad
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Dim 20 Aoû 2023 - 21:18



Histoires nocturnes

TW: massacre de l'orthographe



Le portable en mode silencieux, ça expliquait enfin pourquoi Oliver n’avait pas répondu à ses textos. Donc pas d’enlèvement. Mine de rien, Gram était plutôt content que son ami n’ait rien de grave. Un peu déçu de ne pas pouvoir se battre contre les fameux chasseurs, par contre. Ils ne perdaient rien pour attendre. Un jour, il pourrait les affronter. Dans sa tête de jeune imbécile, il ne voyait pas comment il pourrait perdre contre eux! S’il ne les avait pas déjà trouvés, c’est qu’il ne les cherchait pas vraiment.

Dans la pénombre, Gram dévisagea Oliver. Il ne comprenait pas pourquoi l’autre ne semblait pas capter ce qu’il racontait. Pourtant, ils parlaient la même langue là? L’ancien chaton lui parlait de son entré par effraction alors que ce n’état pas du tout le sujet principal. D’ailleurs, Gram ne s’en excusa pas, tout comme il ne dit rien à propos de la peur qu’il avait fait à l’autre jeune homme. Pourquoi demander pardon alors qu’il avait réussit aussi facilement ce pour quoi il était né? Même s’il n’était plus dans son monde d’origine, ça restait sa nature profonde. Par contre, Oliver était loin de faire peur avec son couteau.

-T’s’rais pas cap’ d’me faire mal même si j’te l’demandais.

Il n’avait pas dit cela méchamment, c’était plus une constatation. Gram n’était d’ailleurs pas certain que le roux pourrait blesser qui que ce soit même si sa vie en dépendait. C’était bien loin de la dynamique qu’il avait avec Am et Stram où la violence régnait. Il y avait des jours où ça lui manquait de se faire cogner. Personne n’essayait d’être plus fort que lui. Comme s’il n’avait rien à prouver. Ce manque de stimulation l’ennuyait fortement dans son quotidien. Bon, il n’avait pas eut le temps pour ce genre de réflexion dans les dernières heures, qui avaient été plus qu’amusantes.

Justement, Oliver y revint. Ce n’était pas trop tôt! Gram n’était pas venu pour se faire sermonner ou pour de fausses promesses d’attaque!

-J’tais à Monstropolis, dans une usine qui ramasse les cris! Genre j’tais un monstre trop cool, moitié pieuvre, moitié scorpion!  Y’avait un mec qui t’connais, Bruni? Lui c’tait un dragon et j’ai fait un tour sur son dos! Et y’avait Jayden, lui il avait deux têtes. Un boulet qui parlait trop. L’mec s’est pris une porte et on a du l’trainer comme un sac d’patate. Fallait trouver des morceaux de cristal pour réparer le portail. Moi et Bruni on voulait rester là, mais ça nous a pas laissé le choix!

Gram fit une pause. C’était rare qu’il parle autant, et encore plus avec une telle animation. Il ouvrit le sac contenant le repas pour Oliver et attrapa la bouteille de thé glacé qu’il avait acheté pour le roux. Il l’ouvrit pour en boire une longue gorgé.

-T’vas le manger?

Comme il semblait que non, Gram décida d’avaler ce second repas. Ses aventures lui avaient vraiment ouvert l’appétit. Il avala le tout assez rapidement avec quelques grognements de satisfaction. Son estomac était plein, son histoire était racontée… L’excitation retombait doucement, laissant place à une phrase inattendue du roux qui lui revint en tête. Il c’était inquiété pour Gram. Sur le coup, le garnement n’avait pas fait attention, trop heureux d’enfin parler de ce qu’il venait de vivre. Ça lui fit tout drôle que quelqu’un s’inquiète pour lui. Pas l’inquiétude d’un gérant qui devrait lui trouver un remplaçant ou encore celle de ses logeurs qui voulaient leur loyer… non. Oliver il s’en faisait pour lui, sans arrière pensée. C’était quelque chose que le brun avait bien de la difficulté à comprendre.

-Attends. J’suis pas fou? T’as dis que tu t’étais inquiété? Genre pourquoi? Ces trouducs de chasseurs sont trop nases pour m’avoir! Ils m’ont pas trouvé ou ils ont peur!


Excès de confiance? Très certainement. Il avait l’impression que rien de grave ne pouvait lui arriver, que c‘était le genre de choses qui n’arrivaient qu’aux autres. La preuve, il aurait pu se retrouver dans un endroit bien naze avec le dysfonctionnement des portails, mais au final, il était super bien tombé! Il décida de ne pas trop étaler sa fameuse chance, car Oliver faisait parti de ceux qui n’en avait pas trop. Ça lui rappela d’ailleurs ce qu’il avait ressentit quand ses propres messages étaient restés sans réponses.

-J’t’avoue que j’ai pas trop aimé d’pas avoir de rep quand j’t’ai text en r’venant à Paris. J’pensais qu’les connards de chasseurs avaient profités d’mon absence. T’sais, vu que j’t’ai pu là pour t’surveiller.

Il avait dit ça comme si c’était normal d’épier des amis. Comme si cette surveillance valait n’importe quel système de sécurité.

-Y’a beaucoup de gens qui ont disparus? Nous on était que trois là-bas. Tu penses qu’il y a d’autres mondes à visiter? Ce s’rait trop cool!




codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas
Rox Fox
Rox Fox
Always Optimistic
Admin animals
PHOTO D'IDENTITE : Histoires nocturnes ~ Oliver A202
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Rox et Rouky
ÂGE DU PERSONNAGE : Né au début du siècle dernier, là où les voitures ne fonctionnaient qu'à la vapeur, seul 23 années semblent pourtant s'être écoulées
COTE COEUR : Ce n'était qu'un fantasme qu'il avait cru bon d'oublier et voilà que, sans crier gare, son cœur palpite de nouveau lorsqu'il repense à ce baiser échangé avec Oliver durant la nuit d’Halloween.
OCCUPATION : En fuite de son passé, le jeune homme craint de souffrir à nouveau s'il retourne voir les siens à Londres alors il préfère rester dans le confort des études universitaires.
LOCALISATION : À Paris, loin des autres pays qui ont su le détruire petit à petit depuis qu'il est sous forme humaine
HUMEUR : Joueur
COULEUR PAROLE : #009999
DOUBLES COMPTES : Moonbin Kang & Bruni Brannsen & Clawd Delatour
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Hansol Vernon Chwe & Gaekey
MON ARRIVÉE : 28/06/2019
MON VOYAGE : 202
POINTS : 245
Mar 22 Aoû 2023 - 0:43

Histoires nocturnes


Clawd avait quitté le pays depuis de nombreux mois, à la recherche de quelconque informations sur quelque chose que Rox n'avait pas véritablement écouté malgré le fait qu'Oliver lui en avait parlé à quelques reprises. Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas voulu écouter, c'était plutôt parce qu'il avait oublié comment faire lorsqu'il était avec lui, sans trop comprendre ce qui avait changé entre eux. En fin de compte, Rox s'était simplement souvenu de ne pas utiliser les portails tant et aussi longtemps que Clawd ne leur avait pas donné son feu vert, mais cela ne l’affectait pas véritablement puisqu'il ne l'utilisait pas aussi souvent qu'avant dû à sa peur des chasseurs et qu'il savait bien que l'ancien chaton allait écouter son tuteur sans remettre en question son autorité.

Malgré tout, Rox ne dormait plus aussi bien qu'auparavant, craignant de voir à nouveaux des chasseurs, parce que s'il y avait bien une chose qu'il avait su apprendre au fil des ans, c'est que lorsque le détective interdisait quelque chose à Oliver, c'est il y avait une très bonne raison derrière et celle-ci était la plupart du temps en lien avec Louis et ses plans ; ce n'était donc pas bien surprenant que le rouquin se réveille en sursaut lorsqu'il entendit un cliquetis en direction de l'entrée qui avait brisé le silence de l'appartement. Avait-il rêvé?

Le cliquetis se fit de nouveau entendre et un léger grincement l'accompagna, ne laissant aucun doute quant à l'ouverture de la porte d'entrée. Était-ce Oliver qui cherchait à fuir en douce ? Non, il n'avait pas entendu la porte de sa chambre s'ouvrir, ç'a n'avait aucun sens. Puis, le sol se mit à craquer faiblement, mais de plus en plus fort, indiquant que quelqu'un était bel et bien entré et qu'il était en train de se diriger vers le couloir menant aux chambres. S’asseyant lentement à l’aide d'une main, Rox observait la porte de sa chambre qui était faiblement éclairée par les rayons de la lune, prêt à la voir s'ouvrir sur la silhouette d'un chasseur. Retenant sa respiration comme si cela lui permettrait de mieux entendre ce qui l'entourait, Rox se surprit à sentir les battements de son cœur contre ses tempes et dû se remettre à respirer pour ne pas étouffer et attirer l'attention sur lui.

À tout moment, la menace risquait de franchir la porte et voilà qu'il n'avait rien pour se défendre face à l'intru, réalisa-t-il soudainement, observant la table de nuit qui ne contenait qu'une bouteille d'eau à demi remplie. Les pas s'arrêtèrent, puis après quelques secondes, un nouveau grincement raisonna dans l'endroit : la porte d'Oliver. Non. Non, il ne fallait pas. Oliver avait tellement vécu depuis qu'il était là, il ne pouvait pas de nouveau souffrir, pensa immédiatement l'ancien renard, négligeant complètement ses propres traumatismes. Paralysé pendant quelques instants, le jeune homme cherchait à trouver du courage pour se lever et aller sauver son ami qui serait sans doute surpris durant son sommeil et donc sans défense. 1… 2… Une inspiration et voilà que Rox était debout sans même réaliser, à chercher quelque chose avec lequel se défendre. Il observa Wasat, se demandant à quel point une attaque de furet pourrait être utile, mais ce fut finalement en voyant un manuel sur les soins animaliers qui traînait sur son bureau que sa décision fut prise. 1… 2 … Un expiration et voilà que Rox tournait la poignée pour tomber sur un couloir plongé dans le noir.

Seuls des murmures venaient à ses oreilles alors qu'il restait planté là, réalisant soudainement qu'il arrivait à peine à voir le cadrage de la porte en face de lui. « T’s’rais pas cap’ d’me faire mal même si j’te l’demandais. » C'était une menace ? Le cœur du Disney battait à tout rompre, prêt à sortir de sa poitrine si cette situation ne se réglait pas rapidement à coup de livre en pleine tête. Les murmures continuaient, mais Rox ne distinguait plus ce qu'il était dit tant il essayait désespérément de se convaincre qu'il devait agir. « Y’a beaucoup de gens qui ont disparus? Nous on était que trois là-bas. Tu penses qu’il y a d’autres mondes à visiter? Ce s’rait trop cool » D'un courage soudain, il étira l'une de ses mains pour allumer la lumière de la seconde chambre, aveuglant tous ses occupants pendant un bref instant, prêt à prendre l'avantage sur l'agresseur.

Et voilà qu'un pincement douloureux à sa poitrine apparu lorsqu'il posa ses prunelle sur l'intru. Naïvement, Rox avait espéré que Gram en avait eu marre d'Oliver et que celui-ci n'avait plus donné de ses nouvelles depuis aussi longtemps simplement parce qui avait mieux à faire .. Mais voilà qu'il était là, assis sur son lit. Ça lui faisait mal, de les voir ensemble, mais c'était déjà mieux qu'un voleur, alors il baissa son manuel qu'il laissa pendre au bout de son bras. « La prochaine fois fais comme tout le monde et frappe a la porte, merde. » Lança-t-il à l'intention du brun, crachant toute sa frustration et son impuissance face à la situation, sans même un bonjour. « Ce truc est aussi lourd qu'une brique, j'aurais pu te défoncer le crâne ! » Première oeillade vers Oliver, un nouveau pincement au cœur apparut. « Vous êtes trop cons. » Insulte gratuite que Rox ne pensait pas sérieusement,  mais cette douleur s'atténue un peu, comme si les détester était moins douloureux.

Évidemment, cette façon d'être n'était pas naturelle chez lui et il tenta de se calmer en prenant une grande inspiration, faisant tomber la pression et le stress qu'il avait ressenti quelques minutes plus tôt. « Poppy était avec toi..? Je t'ai entendu parler de chasseurs... » Demanda Rox à demi voix pour cacher la boule qu'il avait dans la gorge. Il espérait qu'elle soit de retour elle aussi, qu'elle l'est abandonné pendant aussi longtemps simplement parce qu'elle n’avait pas eu le choix. Si elle ne voulait tout simplement plus lui parler, à qui pourrait-il se confier sur la douleur qu'il ressentait présentement à voir Oliver si proche d'un autre ? Malheureusement, la réponse que Gram lui donna ne lui plaisait pas. Alors elle n'était pas là. Alors ce n'était pas Louis, c'était simplement elle. Mais pourquoi avait-elle décidé de disparaître de sa vie ? Que lui avait-il fait ? C'était égoïste. Autant égoïste que Rox qui ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il n'avait personne avec qui parler au sujet d'Oliver maintenant.

« Bon... Si personne est en train de mourir, je vais me coucher.  »conclua-t-il finalement, ne sachant plus trop comment se sentir. Il tourna les talons sans prendre le temps d’éteindre la lumière qu’il avait lui-même allumée. Ce n’était pas son problème… De toute façon, qui parle la lumière éteinte ? Roupeta-t-il dans sa tête alors qu’il s’installa lourdement sur son lit après avoir fermé la porte de sa chambre.

Si Oliver était heureux, c’était tant mieux, non? Pourquoi était-il si différent désormais ? Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter d’être heureux pour lui ? Était-il lui-même amoureux de son ami ..?



( Pando )
https://disney-badendings.forumactif.org/t2499-ce-n-etait-qu-un-faux-depart-presentation-rox https://disney-badendings.forumactif.org/t2509-liste-de-rps-rox
Revenir en haut Aller en bas
Oliver D. DeLoir
Oliver D. DeLoir
broken child
Fantastic Animals
PHOTO D'IDENTITE : Histoires nocturnes ~ Oliver Tumblr_3301d77bea167dd08eca2165e93c12b6_2a861113_400
I lie back just driftin' and play out these scenes, I ride on the rush of all the hopes, all the dreams

Spoiler:

DESSIN ANIME D'ORIGINE : Oliver & Compagnie.
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
LOCALISATION : Quotidien entre deux villes, habite à Paris, vadrouille parfois à New York.
HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
DOUBLES COMPTES : Jayden Kang
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Avatar : Tarjei Sandvik Moe par mari. Signature par Drake. Icons par StrangeHell.
MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 170
POINTS : 411
Sam 30 Sep 2023 - 16:57
histoires nocturnes
ft. Gram

Des nuages de questions pour une pluie de réponses.
Oliver laisse les informations s’abattrent sur lui, désarmé face à cette averse qu’il se prend de plein fouet. C’est bien la première fois qu’il voit Gram aussi bavard, tout emporté par son histoire. Ça pourrait le faire sourire, si seulement son cœur ne cognait pas à s’en décrocher, s’il n’avait pas envie de vomir et s’il comprenait ce qu’on est en train de lui raconter. Mais le fond du récit lui échappe, comme un poème un peu trop alambiqué qu’il lirait sans en saisir le sens caché, sa compréhension limitée à la surface. « Euh, oui, je c-connais Bruni… » Alors, il était avec lui ? Visiblement, oui. Et au mot "portail", soudain, le déclic. Clawd lui avait expliqué que leur magie était détraquée. Tout s’explique.


Ou presque.
Car au fond, il n’est pas plus avancé et Gram, lui, n’a pas l’air très inquiet. « T’vas le manger ?» Non qu’il répond d’un signe de tête, pétrifié à l’idée de régurgiter ce qu’il pourrait avaler. « Mais c’est gentil d’avoir pensé à moi, m-merci… Et bon app. » Il essaie de ne pas trop penser aux miettes qui vont terminer dans son lit, de rester concentré sur ce qu’il vient d’être dit. Tentatives de réflexions avortées sitôt que Gram recommence à parler : « Attends. J’suis pas fou ? T’as dit que tu t’étais inquiété ? Genre, pourquoi ? » La question le surprend, tout comme son étonnement. Parce qu’on est amis et que je crois que je t’aime bien ? Vas-y, dis-le. Mais les mots restent à l’état d’idées et déjà, le moment lui passe sous le nez, remplacé par une de ces remarques débordant d’assurance dont Gram a le secret. Oliver secoue la tête, un sourire fatigué sur les lèvres. « Tu prends trop la c-c-confiance, tu sais même pas de quoi tu parles. » Il a un petit rire qui, doucement, se meurt dans un drôle de soupir. Gram ne sait rien, ignorance qu’Oliver envie, qu’Oliver chérit, lui qui pourrait pourtant la briser à coup d’affreuses vérités. Mais la réalité est encore une fois passée sous silence, étouffée avec le reste de ses souvenirs. Et puis, ces excès de confiance ont quelque chose d’apaisant. À écouter Gram parler, il croirait presque que rien ne pourra jamais leur arriver. Que leurs inquiétudes sont injustifiées.

C’est faux et il le sait. Tout vient le lui rappeler.
« Me surveiller ? » Quoi ? Pourquoi faire ? Le protéger ? Une œillade glisse sur le côté, c’est qu’Oliver est gêné par ses pensées. Et il espère aussi être réduit à l’état d’ombre par la lumière des lampadaires, que la pénombre empêche Gram de voir son regard fuir ou son visage rougir. C’est qu'il y a un mec assis sur son lit au beau milieu de la nuit, un mec qui joue ces derniers temps un rôle important dans ses rêveries, un mec qui, dans sa bizarrerie, a tout de même pensé à lui. S’est inquiété pour lui. Est-ce que je lui plais ? Et les battements de son cœur gagnent soudainement en légèreté, soulevés par une multitude de possibles. Des fantaisies, de pures projections de son esprit. À force de se rêver acteur de sa propre histoire d’amour, ses songes finissent par empiéter sur le réel.

Mais sa vie n’est pas un film. Ou du moins, pas une comédie romantique. Il y a trop d’ombres qui viennent gâcher les moments comme celui-ci. Gram n’est pas là pour ça, mais bien pour lui parler d’autres choses, des sujets sérieux qu’il aborde avec un enthousiasme déconcertant. « Je sais pas, je sais juste que Bruni et Poppy avaient disparu aussi… J’imagine que doit y avoir d’autres m-m-mondes, genre, autant que y a de gens… » Flash.

La chambre timidement éclairée disparaît brièvement dans un océan de blanc. Une main en visière pour protéger ses rétines torturées par la lumière, Oliver grimace. Qu'est-ce qu’il se passe ? Et puis, le monde retrouve ses formes, une silhouette se dessine dans l’encadrement de la porte.

Rox.

Pourquoi est-ce que son cœur se décroche ? Pourquoi est-ce qu’il lui vient soudain l’envie de disparaître sous sa couette ? De s'esquiver au regard de son ami ? Son regard écarquillé n’ose plus quitter Rox, comme si en restant figé, Oliver se dissociait de cette scène qu’il était pourtant en train de jouer, mais aussi de toutes celles qu’il était sur le point de s’imaginer. Oliver qui non seulement ne supporte pas l’idée que Rox puisse lui en vouloir, mais qui se déteste aussi, d’avoir été surpris avec un autre en pleine nuit. Pourquoi il s’en préoccupe autant ? Pourquoi est-ce que son estomac se retourne ? Pourquoi a-t-il soudainement envie de mourir ? Et couplé à la culpabilité, c’est la honte qui vient le trouver et enflammer ses traits, tandis que son palpitant n’en finit plus de cavaler, fouetté par chaque nouvelle phrase prononcée par son ami. Alors, Oliver n’a rien dit, si ce n’est un « Désolé… » suivi d’un « Bonne nuit… » à peine audible, trop occupé à respirer, à sentir son corps s’écrouler, à s’imaginer une réalité où Rox le détesterait.

Et en voyant la porte se refermer, Oliver sent sa vision se brouiller. Il y a un réflexe qui le pousse à se lever, à avancer pour rattraper son ami. Mais à peine le geste est-il esquissé que sa tentative est déjà avortée, assassinée par les voix insidieuses de son anxiété : tu vas l’énerver encore plus, et s’il ne voulait pas te parler ? Qu’est-ce que tu vas faire, tu vas chialer ? Oliver s’arrête net, incapable de prendre la bonne décision, se réfugiant derrière l’inaction. S’il est parti se coucher, c’est qu’il veut qu’on le laisse tranquille. Oui. Non. Il n’arrive pas à se décider, il fait chaud entre les murs de sa chambre, il va suffoquer, mais alors, pourquoi est-ce qu’il croise les bras pour ne pas avoir froid ? Et soudain, conscient de son propre corps, de la lumière qui tombe sur son torse nu, Oliver s’empresse d’éteindre la lumière. « J’ai trop mal aux yeux. » qu’il baragouine, excuse minable tandis qu’il récupère un sweat à capuche et un jogging dans son placard pour les enfiler. Il se retourne finalement vers Gram, les joues enflammées. « Désolé, euh… » Il déglutit, incapable de le regarder tant la honte le pétrifie. (Pourquoi je me mets dans ces états-là ?) Ses prunelles cherchent un refuge, elles sautent aux quatre coins de la pièce. « C’était un peu tendu ces derniers jours, avec les d-d-disparitions, j’ai pas trop dormi et Rox était pas trop en forme aussi, c’était b-b-bizarre… » Une goulée d’air. C’est lui, où on étouffe tout d’un coup ? Oliver s’avance vers sa fenêtre, l’ouvre en grand, vite que l’air rentre et rende à sa chambre tout l’oxygène que l’anxiété semble avoir brûlé. Et d’une main tremblante, il récupère sa cigarette électronique bien rangée dans un tiroir de son bureau, la porte à ses lèvres pour en tirer quelques bouffées.

Inspirer, souffler… Ses iris s’attardent un instant sur la fumée, contemplent sa lente ascension vers le ciel pollué, ballet aérien qui parvient à le calmer après plusieurs bouffées. « Faut pas lui en vouloir… Mais il a pas tort, la p-prochaine fois, faut vraiment que tu frappes à la p-porte, je t’ouvrirai, tu sais, je vais pas te laisser dehors. » Il force un petit rire, mais lui-même ne croit pas aux éclats qui se brisent au creux de sa gorge. C’est qu’il n’a jamais été un bon comédien, qu’on le remarque tout de suite, quand il fait semblant que tout va bien. Sa respiration le trahit. « Si Poppy était pas avec toi, alors, elle était peut-être dans un autre m-monde… je sais pas… je vais essayer de lui envoyer un m-message et prévenir Stram. » Et en profiter pour envoyer un message d’excuse à Rox, aussi. Il s’écarte brièvement de la fenêtre pour chercher son téléphone, oublié quelque part, au milieu des draps.

BY CΔLΙGULΔ ☾ ICON uc
Revenir en haut Aller en bas
Gram Barrel
Gram Barrel
something chaotic
Admin bad
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Sam 25 Nov 2023 - 19:54



Histoires nocturnes

TW: massacre de l'orthographe



Gram se sentait comme un grand détective qui avait résolue une affaire lorsqu’Oliver lui confirma connaître Bruni. Alors qu’en fait, il n’avait pas fait de grande enquête, ne posant qu’une question à laquelle il avait déjà la réponse. Ce n’était qu’un détail et personne n’allait assombrir ce moment de joie. Il avait vécut une grande aventure, il mangeait et parlait avec son meilleur, enfin seul, pote. D’ailleurs, ce dernier le remercia d’avoir pensé à lui. Le garnement espérait que la prochaine fois qu’ils se verraient, ce serait le roux qui lui filerait de quoi manger. Et de la vrai nourriture, pas ces trucs véganes que son coloc aimait tant.

Oliver pensait qu’il avait trop la confiance. Quant à Gram, il était convaincu que c’était son ami qui n’en avait pas assez. Donc ça devait s’équilibrer? Pas que le brun y connaissait vraiment quelque chose en équilibre. Le seul équilibre qui lui servait, était celui qui l’aidait à marcher sur les rebords des toits et parfois sur des rambardes. D’ailleurs, sur ce sujet aussi, il avait clairement trop la confiance, mais c’était une autre histoire.

Gram termina son repas tranquillement sans se préoccuper de la gêne d’Oliver. Il avait remarqué que ça gênait une majorité de gens de se sentir surveiller. Il ne savait pas trop pourquoi, il aimerait bien que quelqu’un le fasse pour lui. Il se demandait s’il réussirait à griller la personne qui s’aventurerait à l’épier. Il porterait plus attention à savoir si on l’espionnait ou pas à l’avenir, mais pour l’instant, il devait se concentrer un peu plus sur les paroles du roux qui parlait entre autre des disparitions. Il se disait que les autres qui manquaient à l’appel allaient sans doute réapparaitre sous peu. La suite de ses paroles ouvrait des possibilités presque infinies… Genre, ils pourraient visiter l’enfer, là où Hadès vivait? Trop génial.

Gram fut interrompu dans son élan d’enthousiasme par une lumière allumée. Face à une telle attaque, même lui du cligner des yeux, les fermant presque afin de se protéger de l’éblouissement. Il réussit à voir l’imbécile qui avait sauvagement allumé la lumière : Rox. Le garnement ne comprit pas pourquoi il avait amené un manuel, après tout, ce n’était certainement pas lui qui allait l’aider à étudier! Le futur vétérinaire parla de frapper à la porte. Comme s’il avait été dans de meilleures dispositions face à lui s’il avait fait comme tout le monde! Le brun n’était pas complètement stupide, il avait vite compris que peu importe ce qu’il ferait, Rox ne serait jamais content car il avait décidé de ne pas l’aimer.

Pendant que le roux faisait la morale, disant qu’il aurait pu lui défoncer le crâne avec le bouquin, Gram rigolait intérieurement, certain que l’autre n’aurait pas pu le blesser grièvement. Le garnement se croyait trop fort pour être battu par quelqu’un comme Rox. Vint une insulte à laquelle Gram ne répondit pas, même s’il avait vraiment envie de lui répondre que c’était lui qui était trop con de débarquer et de leur ouvrir la lumière dans la gueule pour les insulter. C’était quoi son problème??

Le roux se calma un peu pour demander s’il avait vu Poppy.

-Poppy? La meuf de Stram? Nope. J’tais avec des mecs, Jayden et Bruni. Pas vu d’chasseurs.

Il commençait d’ailleurs à se demander si ce n’était pas une invention pour lui faire peur et qu’il reste tranquille. Parce que lui, il n’avait toujours pas rencontré ces personnes soi-disant si dangereuses. Il y avait déjà cette histoire de Croquemitaine qui devait venir le chercher s’il n’était pas sage… Il a attendu des nuits complètes sans le voir! Lui qui espérait revoir un des anciens d’Halloween Town, il avait été bien déçu!

Rox alla se recoucher en laissant la lumière allumée. Comme ses yeux étaient maintenant habitués à la luminosité de la cambre, Gram ne vit pas l’intérêt de se lever pour aller éteindre. Il n’avait vraiment pas envie de dormir! Il ne comprit pas trop pourquoi Oliver se leva pour fermer la lumière. Il semblait encore plus mal à l’aise qu’avant l’interruption de Rox. Gram ne crut pas à son excuse, mais n’insista pas. Il regarda l’autre jeune homme s’habiller, l’écoutant justifier son colocataire. Ça n’avait pas d’intérêts aux yeux du garnement, mais il se disait que ça pouvait être bien de noter un peu afin de comprendre les comportements étranges de Rox.

Oliver alla fumer à la fenêtre. Gram ne saisissait pas trop, les cigarettes électroniques ne faisaient pas de vrai fumée, juste de la vapeur avec une odeur pour ceux qui prenaient des cartouches avec saveur. Lorsque l’arome fruité vint à ses narines, il comprit pourquoi le roux ne voulait pas de cette odeur dans sa chambre. Qui veut dormir dans un pot de confiture? L’autre devait avoir des tonnes de choix de gouts et il prenait ça? Beurk.

Oliver lui reparla de Rox, lui faisant aussi la morale à propos de la porte. Qu’est-ce qu’ils avaient tous avec cette fixation? Ils étaient tous si coincés! Pourquoi tenaient-ils tant à lui ouvrir alors qu’il pouvait très bien le faire tout seul? Était-ce une façon de garder le contrôle? Il soupira bruyamment :

-'Kay. J’frapp’rais. Mais si t’ouvres pas assez vite, j’entre par moi-même.

Gram ne pensait pas que l’intrusion au milieu de la nuit soit le seul problème, mais il préféra garder cette remarque pour lui. D’un côté, il n’avait pas grand-chose à faire des états d’âmes de Rox. Il resta aussi silencieux quand Oliver reparla de Poppy et de prévenir Stram. Le brun se poussa un peu afin de laisser son ami trouver son portable et envoyer tout les messages qu’il voulait. Pendant ce temps, il prit son propre téléphone afin de regarder un eu les réseaux sociaux. Il se demandait s’il allait vraiment tenter de tout regarder ce qui avait été posté dans les cinq derniers jours ou s’il n’avait pas un peu la flemme. C’est qu’il se disait déjà beaucoup de merde en un jour sur internet, alors en presque une semaine, il avait de quoi perdre quelques neurones.

Gram n’avait pas envie de rentrer se coucher. Il avait l’impression qu’Oliver n’était pas prêt de dormir non plus. S’ils restaient là, ils risquaient que Rox repasse pour se plaindre qu’ils dérangeaient, ce qui mettrait encore plus l’ancien chat dans tous ses états. Une idée lui vint donc :

-T’as pas envie d’sortir un peu? J’veux t’montrer mon endroit pref.

Gram ne demandait pas vraiment l’avis du roux. Il ne lui laissa même que peu de temps. Assez pour verrouiller la porte de l’appartement, mais c’était tout. Ils pouvaient marcher, car ce n’était pas si loin. Le garnement avait l’impression qu’Oliver saurait apprécier les côtés calme et historiques du cimetière du Calvaire. Le plus vieux cimetière de Paris était toujours fermé à l’exception d’une journée par année, mais Gram avait ses trucs pour ouvrir la grille. Ce n’était qu’une porte, pas un coffre fort. Il avait bien hâte de voir la réaction de son ami.



codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas
Oliver D. DeLoir
Oliver D. DeLoir
broken child
Fantastic Animals
PHOTO D'IDENTITE : Histoires nocturnes ~ Oliver Tumblr_3301d77bea167dd08eca2165e93c12b6_2a861113_400
I lie back just driftin' and play out these scenes, I ride on the rush of all the hopes, all the dreams

Spoiler:

DESSIN ANIME D'ORIGINE : Oliver & Compagnie.
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
LOCALISATION : Quotidien entre deux villes, habite à Paris, vadrouille parfois à New York.
HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
DOUBLES COMPTES : Jayden Kang
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Avatar : Tarjei Sandvik Moe par mari. Signature par Drake. Icons par StrangeHell.
MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 170
POINTS : 411
Mar 6 Fév 2024 - 21:30
histoires nocturnes
ft. Gram

Son téléphone entre les mains, Oliver se fige, incertain. Que dire à Stram ? Il s'attarde sur ses mots, cherche ceux qui pourraient la rassurer, tout en sachant pertinemment qu'il est condamné à échouer. Peu importe ce qu'il dit, seul le retour de Poppy saura apaiser son amie. Alors, les phrases se veulent simples, teintées d'un espoir qu'il espère contagieux :

JEU 09 FÉVRIER - 04h43
Gram vient de réapparaître, apparemment le portail a déconné et l’a téléporté dans un autre monde
C’est sûrement ce qui est arrivé aussi à Poppy
S'il a réussi à revenir, elle ne devrait pas tarder aussi
On peut s’appeler, si tu veux


Il propose, prêt à lui offrir une oreille attentive, si le besoin lui prenait de se confier. Elle aussi doit sûrement avoir du mal à trouver le sommeil, ces temps-ci.

Ils sont deux. Trois.
Car de l’autre côté du mur, Oliver se doute que Rox ne dort pas. Ne dort plus. Et c’est le cœur lourd de culpabilité qu’il s’empresse de s’excuser à nouveau, d’écrire ce qu’il n’a pas réussi à lui dire plus tôt :

JEU 09 FÉVRIER - 04h50
Désolé de t’avoir réveillé, je m’attendais pas à le voir débarquer à l’appart
Je lui ai dit d’attendre qu’on lui ouvre la prochaine fois
On fera plus de bruit, je suis vraiment désolé


Il soupire, cherche à évacuer les lourdeurs de sa poitrine dans un long souffle tremblant avant de verrouiller son écran. Le téléphone disparaît dans la poche de son sweat, parce que s’il le gardait en main, Oliver le sait, il passerait le reste de la nuit à guetter une notification, un message, n’importe quoi. Et s’il ne récoltait qu’un simple vu ? Un silence qui inviterait ses angoisses à se déchaîner ? Son regard glisse vers Gram. Il semble si cool, là, son visage éclairé par son écran, l’air nonchalant comme si rien n’avait d’importance et tout d’un coup, Oliver se sent stupide d’avoir osé penser pouvoir lui plaire. Qu’est-ce qu’il pourrait bien lui trouver, à s’agiter comme il le fait, incapable de combler le blanc qui s’est installé ? Dis quelque chose. Rien ne vient. Les phrases s’entassent dans sa tête, mais aucune n’est assez intéressante pour franchir ses lèvres. Mais s’il ne parle pas, c’est sûr, Gram va le penser plus ennuyeux qu’il ne l’est déjà et… « T’as pas envie d’sortir un peu? J’veux t’montrer mon endroit pref. » Et jamais Oliver n’a acquiescé aussi vite, trop heureux d’être enfin libéré du silence. Il a un sourire qui perce doucement sur son visage, tandis qu’il enfile un manteau, parce que si Gram veut continuer à passer du temps avec moi, c’est qu’il ne doit pas me trouver si nul que ça.


« Ah ouais, j’aurais dû me d-d-douter qu’on allait pas juste se poser au Sacré-Cœur. » Oliver y avait pourtant un peu cru en commençant à grimper les rues de Montmartre, s’imaginant assis avec Gram sur l’herbe humide, la ville étalée devant eux sous la forme de petits points lumineux. Mais ils n'ont fait que traverser le square pour s’arrêter devant un mur. Et doucement, Oliver prend vraiment conscience de son environnement. Une rue vide. Une église. Un cimetière derrière une grille. Oh… Le cœur s’emballe, plus encore lorsque Gram commence à s’attaquer à la serrure. « Tu fais q-quoi ? » Malheureusement, la réponse, Oliver la devine déjà. « T’es vraiment dingue, doit y avoir un g-g-gardien ! » qu’il souffle, les yeux écarquillés. Il pourrait refuser d’avancer, prétexter vouloir rentrer, mais qu’est-ce que Gram dirait, qu’est-ce que Gram penserait ?

OK, OK… Tout va bien, Gram doit savoir ce qu’il fait. Mais ces pensées rassurantes sont aussitôt contrecarrées par des réflexions plus anxieuses. Quelqu’un va débarquer, on va finir au poste, il doit y avoir des caméras, on n’a pas le droit d’être là. Remarques qu’Oliver tait, effrayé à l’idée de paraître plus rabat-joie qu’il ne l’est déjà, surtout face à un Gram prêt à partager avec lui quelque chose qu’il apprécie. Alors, il force un petit rire, espère se donner un air un peu plus décontracté, un peu moins coincé. « Je sais pas si je dois être impressionné ou c-c-complètement flippé par tes skills pour c-crocheter des serrures. » Mais ses prunelles, elles, trahissent toute sa nervosité, à glisser sur les côtés, angoissées à l’idée de tomber sur quelqu’un, un gardien, un témoin... OK, OK…

Nouvelles œillades. Droite, gauche… Rien. Passer une grille ne lui aura jamais demandé autant de courage. « J’arrive p-pas à croire que je suis en train de faire ça. » Parvient-il à murmurer, mots discrets portés par son souffle épuisé. C’est bête, ils n’ont pourtant fait que marcher, pourquoi a-t-il l’impression d’avoir couru un marathon ? Mais il a beau sentir son cœur palpiter, Oliver ne se sent pas suffoquer. L’air est frais et chaque goulée d’oxygène a quelque chose d’étrangement… exaltant. J’arrive pas à croire que je suis en train de faire ça ! « Enfin, j’ai d-déjà été dans des cimetières avec Stram, mais ils étaient ouverts et c’était de jour, quoi. Je l’aurais jamais suivi, sinon. » Il a un peu l'impression de la trahir en cédant à Gram aussi facilement. Mais avec lui, c'est… différent. Marcher à ses côtés, c’est jouer au funambule au-dessus d’un précipice rempli de folle possibilité et Oliver, il n’attend qu’un signe, pour se laisser tomber. « J’aime bien la vibe des cimetières, en vrai, c’est c-c-calme. Je me suis déjà posé au Père-Lachaise pour d-dessiner des sépultures néo-gothiques. » Il sourit en songeant à ces après-midis passés à jouer les artistes, cliché ambulant sur les bancs des cimetières et des musées, Rox à ses côtés. Peut-être qu’il pourrait proposer à Gram de l’accompagner, la prochaine fois. Peut-être que ça lui plaira.

Et c’est sous la douce lumière des après-midi imaginaires qu’Oliver s’imagine déjà passer avec Gram que l’absurdité du moment le frappe. Lui, dehors en pleine nuit, à vivre ce qu’il espère être un rendez-vous improvisé avec un Gram à peine débarqué d’un monde parallèle. Comment peuvent-ils faire comme si de rien n'était, quand ils ont tout à se raconter, tant de questions à se poser, de mystère à percer ?

La pensée  ne peut plus le quitter. Le voile est levé, retour à la réalité. L'ongle de son index s'enfonce contre son pouce, gratte les peaux déjà meurtris par ses derniers excès d'inquiétude. « En fait..  p-p-p-pourquoi tu voulais pas revenir ? Dans ce m-monde, je veux dire. » Oh, il a bien quelques raisons qui lui viennent en tête, notamment la passion que son ami entretient pour le monstreux. Un univers peuplé de créatures défiant l’imaginaire devait lui apparaître bien plus stimulant que Paris et ses rues pavées d’ordinaire. Non, c’est un autre sujet de discussion qu’Oliver espère introduire avec cette question. « Tu… » Une chance que leur promenade se déroule dans l'obscurité, voile parfait derrière lequel Oliver cache sa timidité, incertain face à ce qu’il s'apprête à demander : « Tu te plais vraiment pas ici ? » Au point de vouloir fuir dans un monde où il serait tout aussi étranger ?

BY CΔLΙGULΔ ☾ ICON uc
Revenir en haut Aller en bas
Gram Barrel
Gram Barrel
something chaotic
Admin bad
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Sam 17 Fév 2024 - 16:41



Histoires nocturnes

TW: massacre de l'orthographe



Mais pourquoi Oliver voulait-il aller au Sacré-Cœur?  C’était si commun comme destination! Ça manquait d’originalité. Et puis au Calvaire, il n’y avait pas cette atmosphère sombre et glauque que Gram recherchait. Et puis l’illégalité ajoutait un soupçon d’excitation. Le roux ne devait pas être d’accord, car il commença à s’inquiéter. Le garnement continua tranquillement à crocheter et il pu rapidement ouvrir la grille.

-Y’a pas d’gardien. C’toujours vide la nuit.


Ça ne sembla pas convaincre Oliver, qui semblait essayer de détourner le sujet par une sorte de compliment. Gram était plutôt content que l’autre souligne son talent pour crocheter et il se réjouissait aussi que ce soit perçu comme flippant. Il n’aurait pas perdu la main pour le jour où il rentrera à Halloween Town. Non, il ne croyait pas ceux qui disaient que jamais ils ne rentreraient chez eux. Il se devait donc de continuer à faire peur aux gens.

L’ancien chat fini par enfin se décider à entrer, ce n’était pas trop tôt! Ils risquaient bien plus de se faire prendre avec tout le temps que ça lui prenait! Le garnement referma derrière eux car laisser la grille grande ouverte attirerait l’attention. Et puis ça donnait un côté plus inquiétant, comme s’ils étaient enfermés. Il n’aimait pas être coincé, mais il aimait bien la peur de l’être. Tout ce qui pouvait donner des frissons, le morveux adorait ça.

Oliver parla de visites de jour dans des cimetières avec Stram.  C’était plutôt surprenant qu’elle y aille de jour, mais c’était peut-être le seul moyen qu’elle avait trouvé pour y amené son ami? Ou peut-être qu’elle y faisait de la reconnaissance afin de mieux y pénétrer de nuit? Ces deux options semblaient plutôt logiques aux yeux du jeune homme. Il faudrait qu’ils s’organisent une tournée des cimetières ensemble! Déjà, il avait bien hâte de se vanter d’avoir réussi à trainer Oliver de nuit dans un qui était fermé au publique presque toute l’année.

Le rouquin poursuivi en parlant du calme des cimetières. Il avait bien raison. Le jour, c’était paisible et la nuit ce calme pouvait devenir angoissant. Père Lachaise était un peu trop connu et populaire au gout de Gram, mais il trouvait que c’était un bon début. Et puis même si lui préférait se balader la nuit, il pouvait comprendre que pour dessiner, ça prenait de la lumière! D’ailleurs, il ne se souvenait pas avoir vu ces dessins là en fouinant dans les affaires de son ami. Ce talant pour reproduire des images sur le papier avait quelque chose de fascinant.

-Tu m’montreras tes dessins? J’les ai pas vu ceux-là.


Gram entendit un petit frottement. Un rat?? Comme ce serait bien de trouver un rat bien gras pour jouer et surtout terroriser les gens! Sauf que non, le bruit venait de plus près. La déception et l’agacement de réaliser que ce n’était que la main d’Oliver qui s’automutilait. C’est le genre de bruit qui l’empêchait d’entendre s’il y avait des pettes bêtes dans le coin. Gram ne comprenait pas ce manège et décida de l’arrêter et saisissant la main de son ami. Voilà, maintenant il pouvait se concentrer sur ce que l’autre venait de lui demander. Il commença a marcher en lui répondant :

-Bah j’me sens pas souvent à ma place. Là bas, j’tais un monstre bien dégueux qui faisait peur, c’mieux qu’ça.

Il fit un mouvement de sa main libre pour désigner son corps humain. Bon, il ne s’en plaignait pas trop, après tout à Halloween Town il était un humain. Son costume était bien mieux que les vêtements trop normaux qu’il devait porter à tous les jours. C’est que c’était mal vu de se déguiser en squelette à un autre moment qu’à Halloween.

-C’monde avec des monstres, ça ressemblait à chez moi. C’des cris d’mômes qui sert d’énergie! C’tait si cool… j’ai fait une simulation et j’tais bon! J’en aurais fait chialer des gamins!


Mais est-ce que le monde des humains lui déplaisait totalement? C’était là une question à laquelle Gram n’avait jamais vraiment réfléchie. Il y avait bien des choses qui lui manqueraient. Il ne savait même pas si les monstres avaient la même nourriture que les humains, donc peut-être qu’à un moment certain plats lui auraient manqués? Mais il n’y avait pas que ça. Si son coup de tête s’était réalisé, il y avait des gens qu’il n’aurait pas pu revoir. Il aurait à nouveau perdu Stram… et surtout il aurait dit adieu à son seul ami qu’il avait réussit à se faire chez  les humains.  

-J’avoue qu’ça s’rais nul de plus t’voir. J’tais trop high, j’y ai pas pensé.

Gram s’arrêta devant une tombe datant du début des années 1700. C’était sa préférée, même si elle était abimée et illisible, il aimait son emplacement et surtout il adorait s’imaginer plein d’histoires à son sujet.

-Ç’ma pref. Y’a un squelette là d’sous qui a genre trois cents ans. Il reste ptet r vu l’âge. On sait pas. C’tait ptet quelqu’un qui a fait d’grandes choses ou pas. Sa tombe a ptet été brisée par la guerre… ou des connards. J’sais r, mais j’r’viens t’jours ici. La pierre est craquée, il en manque des bouts, mais elle tient debout et reste intéressante. Comme toi.

Gram parlait sens réfléchir, sans même vraiment réaliser la comparaison ou qu’il avait en quelque sorte fait un compliment bizarre. Il disait les choses comme elles venaient sans songer à la suite ou aux conséquences.




codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas
Oliver D. DeLoir
Oliver D. DeLoir
broken child
Fantastic Animals
PHOTO D'IDENTITE : Histoires nocturnes ~ Oliver Tumblr_3301d77bea167dd08eca2165e93c12b6_2a861113_400
I lie back just driftin' and play out these scenes, I ride on the rush of all the hopes, all the dreams

Spoiler:

DESSIN ANIME D'ORIGINE : Oliver & Compagnie.
ÂGE DU PERSONNAGE : 22 ans.
COTE COEUR : En couple avec Gram. Première relation maladroite, rongée par l’angoisse et les doutes : est-ce que c’est normal autant de malaise et de retenue ? Et sa main dans celle de son copain, Oliver se surprend parfois à imaginer avoir Rox à ses côtés.
OCCUPATION : Travaille dans un supermarché du centre-ville, artiste anonyme sur internet
LOCALISATION : Quotidien entre deux villes, habite à Paris, vadrouille parfois à New York.
HUMEUR : Anxieux. La tête trop chargée de pensées.
DOUBLES COMPTES : Jayden Kang
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Avatar : Tarjei Sandvik Moe par mari. Signature par Drake. Icons par StrangeHell.
MON ARRIVÉE : 19/09/2020
MON VOYAGE : 170
POINTS : 411
Sam 6 Avr 2024 - 20:49
histoires nocturnes
ft. Gram
Tout est un peu brusque.
Cette main qui vient saisir la sienne pour l’empêcher de s’autodétruire. Le sursaut de son cœur craintif. La manière dont son estomac s’est retourné. Et un Oliver hébété en oublie de respirer, le souffle en sursis tandis qu’il écoute son ami.

Il lui faut un temps pour que son palpitant batte une cadence un peu moins affolée, un peu plus exaltée. Passé les premières secondes et la peur panique de découvrir un geste violent derrière un toucher innocent, les doigts séquestrés finissent par se plaire dans cette prison chaleureuse. Affectueuse.

Rox aussi, a les mains chaudes.

Et l'aube d'un sourire se lève timidement sur ses traits, comme à chaque fois qu’il entend Gram se confier et s’animer en lui partageant ses intérêts. Oliver pourrait l’écouter toute la nuit, essayer d’explorer son monde étrange à travers cette porte ouverte sur son esprit. Les choses y sont différentes et pourtant, au détour d’une phrase, il lui arrive parfois de relever quelques similitudes. Et il aurait pu le lui faire remarquer, lui avouer que lui aussi adore s’inventer des histoires à partir des noms et des dates gravés dans le marbre. Il l’aurait fait, s’il s’était senti en état de parler.

Les compliments sont étrangement formulés, posés là à la suite d'une histoire macabre, mais les sous-entendus de cette métaphore sont loin de lui échapper. Et les mots continuent de mourir sur ses lèvres avant même d'avoir pu exister, tués par un excès de timidité. Il y a une poésie un peu bancale derrière cette déclaration, mais c'est assez pour lui donner des papillons. « Tu… Tu me trouves vraiment intéressant ? » murmure-t-il enfin dans un rire discret, les joues tout empourprées. Dire qu’il y a quelques minutes, il craignait d’être trop ennuyeux à ses yeux. Il se sent bête d’être encore tombé dans les pièges de son anxiété en cédant à une angoisse finalement infondée. Il me trouve intéressant, il me trouve intéressant ! La phrase tourne et tourne sous front, elle en côtoie une autre, dite quelques minutes plus tôt : ce serait nul de plus te voir. Et son sourire se fait un peu plus grand, parce que ces bouts de paroles isolés prennent un tout nouveau sens une fois cristallisé par ses pensées. Je lui aurais manqué.

Cette pensée aux effets rassurants lui confère soudain toute la confiance qui lui manquait pour s’exprimer : « Tu sais… Je comprends. Moi aussi, ça m’arrive de pas me sentir à ma p-place ici. Et pourtant, en vrai, je… Je considère que je suis chez moi, mais… Y a toujours un truc qui vient me rappeler q-qu’au fond… Qu’au fond c’est pas vraiment le cas. » Des tragédies empreintes de magie. Des situations qui dépasseraient l’entendement d’un bon nombre de gens. Des gens normaux. « Je pense qu’on pourra jamais se débarrasser c-c-complètement de ce sentiment, mais avec le temps, on finit par c-construire tellement de trucs autour que… la vie ici prend le dessus et… ça rend tout le reste plus tolérable, je sais pas, je sais pas si tu vois ce que je veux dire. » Il a un sourire gêné, parce qu’il ne sait pas vraiment où il va, que causer autant ne lui ressemble pas. Qu’est-ce qu’il raconte ? C’était trop vague, trop hésitant, c’est sûr, il s’est ridiculisé. Alors, Oliver s’empresse de changer de sujet : « Et je sais pas si ça peut te c-c-consoler, mais t’as pas besoin d’être un monstre pour faire p-p-pleurer des enfants, je suis sûr que tu peux le faire ici aussi… Je rigole, le fais pas. » Quelques accents nerveux viennent se glisser dans son rire. Gram en serait capable et loin de lui l’envie de lui donner ce genre d’idées.

« En tout cas, j’avoue que je suis c-content que tu sois revenu… Et que tu aies p-pensé à moi ce soir. » Il ose relever ses iris pour affronter ces yeux impassibles qu'il a tant de fois surpris en train de le sonder, de le disséquer. Et Oliver frissonne sous ce regard scalpel, l’interroge du bout de ses propres prunelles : dis-moi, qu'est ce que tu vois ? Peut-on vraiment déceler quoi que ce soit de beau ou d’intéressant sur ses traits marqués par l’épuisement ? Ça lui semble absurde et pourtant, Oliver a envie d’y croire. Car c’est quelque chose qu’il a toujours fantasmé : qu’une meilleure version de lui puisse exister à travers les yeux d’autrui. Et si son rêve se réalisait ? Et si Gram voyait réellement des choses que lui serait incapable de déceler dans son propre reflet ? Des choses dignes d’être aimées ?

Est-ce que je lui plais ? Et pour la première fois, leurs doigts toujours entremêlés, il lui semble enfin pouvoir répondre à cette question qui le hante depuis des mois. Parce qu’un ami ne le regarderait pas comme ça.

Je lui plais. Et Oliver se sent suffoquer, la gorge prise d’assaut par un mélange silencieux de rires et de larmes. Parce que c’est trop beau pour être vrai.

Ça devrait suffire pour agir. Mais Oliver n’ose pas bouger, ballotté par les vents contraires de ses émotions. D’un côté, la peur de tout gâcher, de risquer un échec que son cœur fragile ne saurait encaisser. De l’autre, l’envie d’avancer, d’enfin goûter à la vie plutôt que de se contenter de la rêver. Et dans ce combat où le doute a l’habitude d’être couronné roi, l'impensable se passe : la crainte, ébranlée par ce sursaut d’espoir romantique, cède soudain du terrain et l’envie, doucement, en profite pour grandir et se transformer en besoin. Les et si qui tissent leur toile sans fin dans son esprit se déploient en rythme avec une toute nouvelle mélodie, plus légère, plus optimiste. Et si, à deux, ils pouvaient s’aider ? Partager le poids d’un réel trop lourd à porter ? Se compléter ? Et s’il lui suffisait d’essayer pour découvrir quelque chose de merveilleux ? Combien de fois s’était-il rêvé en train d’embrasser Rox sous le regard bienveillant des étoiles ? Les acteurs ont beau être différents, le décor, lui, reste fondamentalement inchangé. Le ciel est là, la lune est en place, la scène ne demande plus qu’à être interprétée. « Est-ce que… Est-ce que je peux t’embrasser ? » Il s’entend à peine balbutier, tant son cœur tambourine dans son crâne, prêt à exploser.
BY CΔLΙGULΔ ☾ ICON uc
Revenir en haut Aller en bas
Gram Barrel
Gram Barrel
something chaotic
Admin bad
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Nigntmare before Chrismas
ÂGE DU PERSONNAGE : 21 ans
COTE COEUR : Gouda.
OCCUPATION : placer des conserves & faire chier les gens
LOCALISATION : quelque part à Paris, peut-être sous ton lit
HUMEUR : de poubelle
PRESENCE/ABSENCE : jamais bien loin 8D
DOUBLES COMPTES : Timon, Dory, Hadès, Mally, Ian, Kevin & Dayhun
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Ross Lynch & Gaekey
MON ARRIVÉE : 06/02/2021
MON VOYAGE : 110
POINTS : 261
Dim 21 Avr 2024 - 17:22



Histoires nocturnes

TW: massacre de l'orthographe



Gram parlait souvent sans réfléchir, sans penser aux choses que les autres pouvaient comprendre entre les lignes de ses discours étranges. C’était peut-être parce qu’Oliver décortiquait tout ce qu’on lui disait qu’il était si énigmatique aux yeux du garnement. Ses journaux intimes étaient très intéressants à lire, c’était si surprenant que jeune homme à l’apparence si banal renferme une telle noirceur! Toutes ces angoisses couchées sur le papier donnaient presque des frissons de plaisir à Gram. C’est qu’il ne comprenait pas trop ce genre de sentiment. Il savait ce que c’était en théorie, mais il ne l’avait jamais expérimenté lui-même. Ce qui s’approchait le plus de ressentir de l’angoisse, c’était la lecture des écrits du rouquin.

-Ouais?

Pourquoi se perdre dans des explications lorsqu’un seul mot suffisait? Oui Oliver était intéressant aux yeux de Gram, mais les deux ne voyaient sans doute pas ce terme de la même façon. Soudainement, sans prévenir, ce fut l’avalanche de paroles. Le roux n’arrêtait plus, comme encouragé par un simple mot. Sur le coup, le brun ne su pas s’il appréciait cela ou pas. Il n’aimait pas se sentir obligé d’écouter, mais finalement, l’autre parla de ses sentiments, qui ressemblaient à ceux de Gram. Les deux ne se sentaient pas à leur place dans ce monde. Difficile à croire tellement l’ancien chat semblait pourtant adapté à sa vie d’humain!
Décidant de continuer d’écouter, la suite fut intéressante et amena une réflexion chez le jeune homme : Qu’il n’avait pas fait tant d’efforts pour s’adapter à ce monde. Il était un peu stupide de croire que se sentir chez lui se ferait tout seul alors qu’il ne faisait rien pour! Oliver avait raison, Gram acquiesça légèrement, oui il comprenait ce que l’autre lui expliquait.

Après un silence que le garnement n’essaya même pas de rompre, Oliver lui fit un compliment inattendu qui le fit bien sourire. Ah ça oui, Gram était doué pour faire peur aux gamins! Il fut déçu que son ami lui dise de ne pas le faire. Il était vrai que ce n’était plus un très grand défi pour lui… Il devait envisager des cibles plus difficiles, comme des adultes! Ce serait bien plus satisfaisant!

Il en était à échafauder des plans afin de faire hurler n’importe qui comme un bébé lorsqu’Oliver repris la parole. Ça le troubla un peu que quelqu’un soit content de le revoir. Il y avait au moins quelqu’un qui tenait à lui dans ce monde. Certes, il y avait Stram, mais elle, il la connaissait d’avant, donc ça ne comptait pas.

-Bah, t’sais, dans les texts qu’j’ai r’çu, quand j’tais pas là, l’tiens sont spécial.

Parce qu’il n’avait pas d’autres amis et que personne d’autre ne s’était vraiment inquiété pour lui. D’un côté c’était un peu sa faute, il n’avait jamais essayé de se lier aux humains de ce monde. Gram avait parfois l’impression qu’il était devenu ami avec Oliver parce que ce dernier  venait d’ailleurs, que lui aussi était un Disney. Par contre, il ne se sentait pas lié au point de songer à l’embrasser. Mais la demande du roux ne le dérangea pas, même que ça lui sembla une expérience captivante.

-Ouais.

Joignant le geste à la parole, il approcha son visage de celui d’Oliver jusqu’à ce que leurs lèvres s’écrasent les unes contre les autres. C’est qu’il avait été un peu trop brusque, la délicatesse ne faisait pas trop partie de son vocabulaire. La bouche de l’autre jeune homme goutait les petits fruits, saveur de sa cigarette électronique. C’était léger, bien moins écœurant que l’odeur de plus tôt. La langue de Gram se faufila pour aller danser avec son homologue, car s’était ce qu’ils faisaient dans les films, non? À ses yeux, ça avait quelque chose d’amusant d’explorer une bouche ainsi. D’ailleurs, parlant de ses yeux… Ils étaient ouverts, fixant sans ciller comme à son habitude. Bah quoi? C’était important l’observation lors une démarche scientifique!

Après un moment, ils se séparèrent. Le garnement était plutôt satisfait, il trouvait ça plutôt bien au final. Une interrogation lui passa en tête, car il ne s’y connaissait pas vraiment dans les relations humaines. Parce que des potes, ça ne s’embrasse pas ainsi, du moins, pas à sa connaissance. Il demanda donc :

-Ç’veut dire qu’on sort ensemble?

Si c’était bien le cas, Gram trouvait que finalement, il était plus adapté à ce monde que ce qu’il croyait plus tôt. Parce que ce n’était pas ça le but de la majorité des humains? Il ne comprenait pas trop pourquoi, mais avec un peu de chance, il trouverait. Il sourit un peu, du coup, il était pas mal moins déçu d’être revenu dans ce monde. Déjà, ça lui avait fait du bien de venir dans ce cimetière, il se demandait si les monstres avaient aussi ce genre d’endroit? Par contre, ça faisait un moment qu’ils étaient là, mieux valait sortir avant que la circulation commence dans la rue.

-Faudrait qu’on y aille avant de s’faire prendre.




codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: