Jessie sortit de la boutique, serrant contre sa poitrine 6 petits boîtiers rectangulaires. Un grand sourire se dessinait sur son visage radieux. Elle était excitée. Ses bras étaient chargés de paquets, contenant diverses choses nécessaires pour ce qu’elle prévoyait faire tel un pyjama avec des imprimés de vache ou encore une multitude de boîtes de pop corn et plusieurs autres sacs de sucreries. La jeune femme s’était laissé aller dans une confiserie et n’avait pu retenir son fort penchant pour le sucre.
Quelques heures plus tôt, ce jour-là, elle avait reçu l’appel d’Aladdin, le garçon qu’elle avait rencontré à la plage. Cela faisait quelques temps qu’elle ne l’avait vu et était très heureuse d’avoir de ses nouvelles. Il lui avait entre autre parlé, lors de leur rencontre, qu’ils étaient en réalité des dessins animés. Cela expliquait bien des choses. Comme le mal du pays que ressentait Jessie, au creux de son ventre. La jeune femme était débarquée dans ce monde quelques semaines plus tôt, et depuis, elle n’avait cessé de faire d’étranges découvertes. Plusieurs révélations aussi avaient été mises au grand jour. Sa vie en était chamboulée à jamais. Bref, le jeune homme l’avait invité chez lui pour visionner les vidéos de leur vie. Cela parait étrange, certes. Outre le fait qu’elle allait se dévoiler à Aladdin et qu’il allait en faire de même, cela la rendait terriblement enthousiaste. Dans son sac qu’elle transportait sur son dos, se trouvait le lecteur de vidéocassettes qu’elle avait trouvé au grenier. Tout l’avant-midi, elle avait remué ciel et terre pour assembler tout ce dont elle aurait besoin pour une soirée pyjama & film. Ce qu’elle avait rigolé lorsqu’Aladdin lui avait téléphoné. Le pauvre, cela semblait être son baptême, ou du moins, une des rares fois après, en avait déduit la rouquine qui avait tenu le combiné à bout de bras, tellement il hurlait et parlait fort de son côté. Elle aurait pu l’entendre dans la pièce d’à côté, mais tenant à lui répondre, elle avait conservé l’appareil dans sa main. Lorsque l’invitation fut lancée, trop énervée, elle hurla à son tour dans le combiné, raccrocha au nez du jeune homme, et sautilla partout dans le salon pendant de longues minutes, tapant frénétiquement dans ses mains et criant à tue-tête.
Pourquoi tant de réaction à une simple soirée à visionner des films ? C’était simple. Jessie adore regarder des films. Elle avait d’ailleurs réussi à retrouver récemment la série qui avait inspiré la création de sa forme poupée. Maintenant qu’elle avait trouvé le magnétoscope, elle allait enfin pouvoir les visionner. Et en plus, une soirée en pyjama, avec du pop-corn, un ami, quoi de mieux ! Finissant ses corvées de la journée en quatrième vitesse, Jessie avait pris une douche, avait tressé sa longue chevelure rousse, l’avait attaché avec un ruban jaune, de la même façon que celle qu’elle avait lorsqu’elle était sous sa forme originelle. Puis, elle avait enfilé un jean et un t-shirt.
À présent, films, lecteur de vidéocassettes, bonbons et autres choses mauvaises pour la santé en main, elle se rendait d’un pas léger jusqu’à chez Aladdin. Trépignant, elle ne cessa de glousser pour elle-même tout le long du trajet. Les passants la dévisageaient, mais elle n’en faisait rien. Ses yeux émeraude brillaient et ne regardaient que vers l’avant, sans aucune distraction. Elle faisait de grandes enjambées, et en un rien de temps, du moins plus vite que cela n’aurait été si elle avait marché normalement, elle fut arrivée à destination. Montant les quelques marches et étages pour se rendre à l’appartement du jeune homme, elle cogna avec vigueur sur la porte. Manquant échapper quelques-uns de ses sacs, elle se rattrapa de justesse. Ce n’était pas le temps d’être maladroite.
« Aladdin, es-tu là ? » demanda-t-elle, à la porte, assez fort pour que le jeune homme puisse l’entendre s’il était de l’autre côté.
La jeune femme commençait à ne plus se sentir. En plus, elle avait hâte de le voir lui. Elle ne savait pas comment sa guérison s’était opérée et elle espérait que leur évasion de l’établissement de la santé ne lui avait pas ralenti. Ou pire. Peut-être cela lui avait-il coûté son bras ? Soudainement nerveuse, elle fit quelques pas en arrière. Son regard fuyait furtivement d’un côté puis de l’autre. Elle voulait rester, mais elle espérait que les nouvelles qu’il lui donnerait seraient des bonnes.
C’était une après-midi plus vieille et le vent soufflait très fort dans les arbres les faisant pencher dans tous les sens. La clarté n’avait même pas montré le bout de son nez cette journée-là ce qui laissa Aladdin dans un profond sommeil jusqu’à ce que l’horloge du salon se mît à sonner les douze coups du midi. Le garçon avait sursauté en les entendant, curieux de ne pas s'être fait réveillé par Kuzco qui aurait fait le bordel à chercher comme un dingue un truc dans l’appartement. Il se leva après quelques instants puis longea le long couloir qui débouchait ensuite dans le salon. Ouais, pas de doute, Kuzco avait fait un tour par-là vu les dégâts qu’il avait ici et là. Mais comment se faisait-il que le jeune homme ne s'aille pas réveiller avec tout ça? Il savait très bien que l’empereur était aussi discret d’un éléphant dans une boutique de porcelaine. Peut-être était-ce ses médicaments qui l’avaient fait dormir aussi profondément? Ou bien peut-être que son colocataire avait été assez gentil pour ne pas trop faire de bruit? Naaaahh.
Le jeune homme n’avait pas la tête pour le moment pour faire le ménage. À vrai dire, il n’avait la tête à grand-chose sauf à rêvasser. Il s’installa sur le rebord d’une fenêtre de l’appartement qui était assez large pour s’assoir dessus puis glissa son regard sur les trottoirs et sur les gens couraient dans tous les sens pour se sauver de la future pluie. C’était une scène presque pitoyable pour le jeune homme qui lui adorait se trouver sous l’eau. C’était en fait comme une grande douche. Rien à faire paniquer, ils n’étaient tout de même pas faits en chocolat.
L’eau se mit tranquillement à perler sur la vitre puis à faire une longue coulisse en zigzag que le jeune homme suivit ensuite de l’index avec une grande concentration. Plus il la regardait plus une image se clarifiait dans son esprit. Une grande tempête, des vagues et de gros nuages noirs prêts à éclater. Une dispute avec une rouquine puis une grande caresse. Était-ce réellement un câlin ou était-ce autre chose? Certains trucs lui revenaient peu à peu de cette journée là où il croyait simplement se faire doré un peu sur la plage, mais qui prit une autre tournure. Ayant agi trop héroïquement cette journée-là lui avait donné des séquelles physiques qui avaient heureusement disparu, mais aussi des séquelles mentales qui étaient toujours un peu présentes tous les jours. Ce n’était pas quelque chose de bien grave étant donné qu’il avait simplement oublié des moments de cette journée, mais chaque fois qu’il réfléchissait un peu trop à ce qu’il aurait pu se produire, il s’épuisait et avait les tournis. C’était très peu pratique. Ceci étant dit, il se sentit soudainement fiévreux et s’écroula au sol et ne se réveilla pas avant quelques heures.
Se réveillant au pied de son téléphone fixe, il se vit nécessaire d’appeler Jessie et de l’invité à faire une petite visite chez lui. L’appeler pour lui dire qu’il voulait se souvenir de sa mésaventure avec elle? C’était beaucoup trop cru et puis en même temps il voulait vraiment la voir et passer du bon temps avec elle et cette fois-ci en sécurité. Rien de mieux que de rester à l’intérieur au chaud en regardant la télé? Il se rappela ensuite que la petite Alicia avant presque tous les Disney chez elle, donc aussi les dessins animés de sa vie. Cela serait très bien pour lui de les voir, pour comprendre vraiment ce qu’il avait de si extraordinaire pour Alicia, mais il souhaitait aussi partager son monde avec quelqu’un. Kuzco? Même pas en rêve, il risquerait de s’endormir et puis il ne voudrait même pas en regarder les 2 premières secondes. Jessie était la bonne pour ce genre de truc. Il se leva avec un peu de difficulté puis décrocha le combiner et appuyant sur les touches du téléphone pour signaler le numéro que la jeune femme lui avait donné quelque temps auparavant. Il stressait au bout du fils ayant peur de s’être trompé de numéro ou bien encore de bafouiller et ne pas trop savoir comme l’inviter. Son stress se fit sentir quand Jessie répondit car l’homme se mit à parler très fort et à légèrement bégayer ce qu’il ne faisait jamais quand il devait répondre à la pâtisserie. C’était peut-être le fait qu’il connaissait Jessie et pas les clients qui appelaient. Il ne savait pas, mais elle accepta avec joie. Aladdin crut même entendre un petit gloussement avant de raccrocher, mais ça c’était peut-être dans sa tête.
Un sourire béat se dessina sur son visage tellement il était heureux de la revoir, mais quand il fit un demi-tour vers la cuisine il vit le truc le plus catastrophique du monde : L’appartement n’était pas du tout rangé! Aladdin avait laissé tomber son idée à apprendre à Kuzco de se ramasser au fur et à mesure voyant bien que le garçon ne l’écoutait visiblement pas. Le musulman se mit donc à l’ouvrage et c’est vers 17h qu’il finit tout ce qu’il devait faire. Il regarda ensuite à nouveau par la fenêtre et vit que la pluie avait cessée et qu’il ne restait plus que quelques trous d’eau par-ci par-là.
Se rappelant qu’il ne savait toujours pas doucher, il courut jusqu’à la salle de bain et se glissa sous la douche et oublia de calculer le temps tellement il était bien sous l’eau chaude. En se lavant le corps, il entendit un toc presque inaudible. Il crut rêver et continua à faire couler l’eau sur sa peau. Un deuxième toc se fit entendre quelques que secondes après ce qui le fit arrêter l’eau pour mieux entendre. Un troisième toc puis un petit Aladdin vint à ses oreilles lui rappelant qu’il était très probable que son amie est arrivée. Il sortit à une vitesse folle en enroulant sa serviette de douche autour de sa taille puis manquant de tomber plusieurs fois à cause du plancher mouillé, il ouvrit la porte et fit son plus beau sourire à la femme pour compenser à son allure grotesque. Elle l’avait vu trempé, les cheveux dans les airs, en sous-vêtement et maintenant en simple petite serviette. Comme quoi ils n’avaient plus de secret pour l’un et l’autre.
« Viens, entre. Fais comme chez toi. Ah oui, fais attention, le plancher est mouillé je viens de sortir de la douche. »
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Jeu 27 Juin 2013 - 22:20
« Soirée pyjama »
Jessie & Aladdin & Kuzco
Le temps de l'attente, la jeune femme avait fixé la porte d'un air songeur. Elle s'était souvenue en chemin que son camarade de l'aventure de l'île avait oublié certains passages de cette journée plus que mouvementée. Comme elle était de très bonne humeur, elle n'y avait pas repensé, mais étant maintenant devant la porte du jeune homme, la question avait non seulement surgit à nouveau, mais avait accaparé toute son attention. Jessie ne voulait cacher aucun détail au jeune homme, bien que certaines choses allaient lui attirer de nouveaux sermons. Mais comment expliquer les évènements sous un angle qui n'était pas le sien ? Elle avait sa vision du déroulement de leur périple, mais lui aussi à la base, en avait une. Réussirait-elle à lui faire retrouver la mémoire ? Il n'y avait pas de doute pour elle, c'était presque sûr à cent pour cent qu'Aladdin allait lui poser une ou deux questions. Peut-être une vingtaine, ce serait plus juste.
Des pas et des drôles de bruits, semblables à un objet plus ou moins lourd glissant sur un parquet de bois mouillé, vinrent à ses oreilles, la ramenant sur terre, chassant pour la deuxième fois dans la même journée son tourment. Un sourire amusé se dessina sur son visage, une mielleuse expression malicieuse caractérisant ses traits à nouveau détendus. Plusieurs cliquetis se firent entendre avant que la poignée de porte ne fasse qu'un tour pour ouvrir le passage vers l'appartement. Lieu qu'elle ne vit pas tout de suite car dans l'embrasure, se tenait un jeune homme les cheveux pèle-mêle sur son crâne, de l'eau ruisselant encore sur son torse et qui tenait fermement une serviette de bain autour de ses hanches en guise d'habit. Portant ses doigts à ses lèvres, appuyant doucement, Jessie gloussa et secoua lentement la tête de droite à gauche. Décidément, il n'y avait plus aucune gêne à avoir entre un. Ils pouvaient avoir leur aise.
« Merci, c'est gentil. » dit-elle, en entrant, alors qu'Aladdin s'écartait pour la laisser passer. Faisant quelques pas, elle se retourna et pointa du doigt la serviette. « Joli tenu. Je la préfère aux peaux d'animaux. »
Elle lui fit un clin d'oeil amusé et éclata de rire. Un rire cristallin qui résonna quelques secondes, et qui fut interrompu par un petit cri de stupeur, poussé par la même personne. En effet, il avait eu raison de l'avertir, le plancher était mouillé, et par mégarde la jeune femme avait mis le pied dans une flaque. La jambe propulsée dans les airs, elle se retrouva bien vite étendue sur le sol, les quatre fers en l'air, ses paquets épars tout autour d'elle, certains laissant leur contenu s'évader. Elle resta un silence un moment, et de ses doigts fins, enleva sa tresse qui lui était tombée sur les yeux. La rouquine jeta un regard discret à Aladdin avant de partir dans un fou rire. Se tenant le ventre de ses deux mains, Jessie ne s'arrêta que quelques minutes plus tard avant de s'arrêter et de se redresser.
«Décidément, j'ai la mauvaise manie de ne pas prendre en compte ce que tu me dis. »
Se relevant, elle resta penchée pour non pas ramasser ses affaires, mais au contraire, vider des tous ses sacs, amassant leur contenu dans un amas informe de sacs multicolores. Puis, elle ouvrit la fermeture éclair de son sac à dos pour en sortir le lecteur de vidéocassettes.
« J'ai les films ! Et de quoi manger pendant toute leur durée ! » dit-elle, désignant du menton le tas de confiseries et de boîtes de pop corn tout près d'elle. « Va-t-habiller, je vais me charger de le brancher ! »
Ils étaient encore des débutants dans ce monde, mais heureusement pour eux, Jessie avait déjà utilisé ce genre d'appareil. Seulement, l'utiliser ne voulait pas dire brancher. Commençant d'abord par enlever les noeuds et démêler les fils les uns des autres, la jeune femme se rendit au salon pour trouver le téléviseur. Le poussant délicatement pour éviter toute cassure, elle observa la multitude de petits trous qui faisaient la largeur au complet. Fronçant les sourcils, elle prit les fils d'une main et amena leur bout à la hauteur de ses yeux. Regardant avec une intervalle régulière les fils et les embouchures, Jessie décida de prendre une chance. Elle en mit une dans un trou. Oups. Pas le bon. Malheureusement pour elle, ses doigts avait effleuré le métal qui s'était connecté. Un long choc électrique parcourut son bras jusqu'à ce qu'il envahisse tout son corps. Ses cheveux s'hérissèrent sur sa tête. Vivement, elle recula de plusieurs pas.
« Aladdin, je crois que je vais avoir besoin de toi... »
lança-t-elle, hoquetant. Dans un de leurs dessins animés, on aurait pu la voir le visage carbonisé et de la fumée qui lui sortait de la bouche lorsqu'elle parlait. Il fallait seulement qu'ils réussissent à le brancher correctement. Ensuite, elle saurait comment le faire fonctionner. Satanée technologie.
N’ayant pas écouté le conseille d’Aladdin, la rouquine se retrouva rapidement au sol, ce qui n’étonna pas vraiment celui-ci. Voulant l’aider à se rattraper pour l’empêcher de tomber, il avait glissé ses pieds sur le plancher mouillé ce qui avait fait légèrement monter l’eau au-dessus du sol, mais faillit lui-même tomber tout juste après la chute de la femme. Il se tenu à la table et regarda malheureusement celle-ci tomber directement sur le dos. Comme quoi cet appartement était vraiment dangereux. Enfin, Jessie n’eut aucun mal ou enfin rien de bien grave car elle ne manqua pas d’avoir un fou rire contagieux qui fit tordre Aladdin de rire. Le jeune homme dû même se tenir les côtes et se mettre à genoux pour atténuer sa douleur. Par la même occasion, il voulut aider Jessie à remettre ses trucs qu’elle avait fait tombée, mais celle-ci ouvrit tous les autres boîtes qu’elle avait emportées et les éparpilla au sol pour montrer ses trésors. Trésor qui ne put faire autrement que de couper le souffle au garçon qui n’avait jamais vu autant de friandise de sa vie. Il prit un film puis le regarda quelques instants. Il put lire ‘’Toy story’’ et voir une petite cow girl rousse avec un pantalon en un tissus qui ressemblait aux taches des vaches. Elle semblait être en plastique voyait la luisance de son visage. Était-ce Jessie? Elle avait vraiment changé en fait. Elle avait peut-être changé physiquement mais elle avait sans doute gardé le même intellect tout comme lui. Évidemment, il avait dû changer, n’ayant plus personne à secourir et n’ayant plus ses amis auprès de lui, sans même parler qu’il avait vivre comme un New-Yorkais désormais, mais il savait bien qu’il restât toujours au fond de lui le même homme.
Elle lui proposa ensuite de s’habiller. S’habiller, voilà une bonne idée tiens! Il sourit et fit un petit rire gêner puis alla fermer la porte d’entrée ayant oublié de le faire précédemment. C’était une bien bonne idée de se vêtir mieux car là il commençait à avoir drôlement froid étant donné la nouvelle saison. Il se dirigea avec précaution vers sa chambre pour ne pas tomber à son tour puis fouilla dans sa penderie et ses tiroirs pour trouver quelque chose à mettre. Il ne tarda pas bien longtemps, optant pour jogging gris qui lui faisait rappeler ses pantalons zouave et mit un chandail blanc légèrement décolleté en V pour se montrer un peu pudique bien qu’avant il ne mettait pas souvent de chandail pour cacher son torse. Quelque chose de chaud et décontracté, c’était sympa pour une soirée films et friandises. Jessie l’appela peu de temps après d’un ton un peu étouffé. Inquiet, il sortit de la chambre en trombe et finit de mettre son chandail dans le passage vers le salon.
Arrivé dans la même pièce que la jeune femme, il la regarda d’un air amusé puis l’écouta toujours avec le sourire aux lèvres. Il n’avait jamais touché à un VCR ou encore à un lecteur DVD, mais il savait un truc : Habituellement quand des trous de couleur son identique au fil de couleurs, c’est qu’ils ont un rapport entre eux. Il s’avança vers Jessie puis lui prit gentiment les fils des mains et les brancha comme sa logique le voulait bien puis fut heureuse de voir qu’elle fonctionnait. Il fit même un sourire triomphant face à la technique qu’il ne connaissait pas.
« Je te laisse faire fonctionner ce truc, je sais pas comment. Je m’occupe de faire cuire le pop-corn, ça je sais comment faire. »
Le jeune homme prit un sachet de maïs soufflé qui traînait encore au sol puis se dirigea vers la cuisine et le plaça dans le micro-onde et s’assit sur le comptoir en regardant Jessie travailler.
Fiche par (c) Miss Amazing.
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Jeu 27 Juin 2013 - 22:30
« Soirée pyjama »
Jessie & Aladdin & Kuzco
Le jeune homme fut contaminé par le fou rire de Jessie qui ne cessait de se tortiller sur le sol. Les muscles de son ventre étaient tendus et crispés si intensément qu'une vive douleur lui barrait le tronc, ce qui la faisait rire de plus bel. Se calmant peu à peu, reprenant de la contenance. Respirant plus normalement, sa poitrine encore secouée de spasmes rieurs, Jessie se redressa sur ses coudes, lentement. La chute avait été dure, malgré tout, et son dos était endoloris par la rencontre qu'il avait fait avec le sol de bois. Renversant sa tête en arrière et mettant son poids sur une seule de ses mains, posée à plat contre le plancher, elle se massa la nuque, tout en étirant sa colonne vertébrale. Atténuant la douleur, légèrement, par ce moyen, elle se positionna à genoux, et s'emparant de ses sacs, vida le contenu sur le sol. La jeune femme, ayant toujours vécue avec des enfants, normal pour un jouet, et plusieurs fois, elle les avait vu dévorer des petits cubes gélatineux communément appelés « bonbons ». Après être tombée du lit d'Émilie, alors qu'elle avait passé son temps sous le lit, avec tout le reste des objets à son effigie, elle avait observé la jeune fille lors d'une de ses nombres soirées pyjama. Les fillettes passaient la soirée à discuter, s'avouer des secrets, se pomponner, écouter la télévision... mais surtout, elles accompagnaient le tout avec des bols remplis de confiseries aux formes et allures différentes.
Ce fut une des premières expériences alimentaires de Jessie lorsqu'elle fut humaine. La curiosité avait toujours été un trait dominant chez elle, et sur ce coup, elle en fut ravie. Adorant le goût de chaque jujube avalé, la jeune femme s'était empressée de s'en procurer une tonne, suite à l'appel d'Aladdin. Entassant tout son stock en une seule montagne, Jessie pouffa de rire lorsque le jeune homme, l'air gêné, resserra sa serviette autour de sa tête, marchant avec précaution pour ne pas reglisser, pour se diriger vers la porte toujours ouverte et la fermer. Portant sa main devant sa bouche, comme si cela bloquerait le rictus amusé qui effleurait ses lèvres pincées en un sourire malin, la jeune femme pencha sa tête sur le côté, et suivit Aladdin de ses yeux vert alors qu'il se dirigeait vers une porte au bout du couloir. Regardant autour d'elle, la jeune femme constata qu'elle était seule. Courant fermer les rideaux aux quelques fenêtres qui illuminaient de la faible lumière du soleil d'automne le salon, Jessie se dépêcha de se défaire de son jean ainsi que son chandail, avant d'enfiler son pyjama qui ressemblait fort bien à son costume de poupée. En plus ample et confortable. Au diable la gêne et la pudeur : on se change au centre de la pièce (a).
Fière de ne pas s'être fait prendre alors qu'elle se changeait au beau milieu du salon, la jeune femme s'attaqua ensuite au branchement du VHS. N'étant pas certaine de la signification des couleurs, elle ne s'attarda pas sur ce détail, qui était pourtant important. Elle n'avait simplement pas remarqué qu'elles correspondaient à celles des embouchures qui n'attendaient que d'être utilisées. Au lieu de cela, la jeune femme mélangea les couleurs, et ses doigts, effleurant le métal qui touchait enfin au courant électrique, furent conducteurs d'un choc qui ébranla la jeune femme sur le coup, tombant sur les fesses. Déstabilisée, les cheveux hérissés sur sa nuque, heureusement qu'ils étaient maintenus en une tresse serrée, sinon elle n'osait imaginer l'allure qu'elle aurait, elle toussa plusieurs fois, se massant vigoureusement les mains l'une contre l'autre pour faire disparaître cet horrible picotement qui lui parcourait encore le bras et tout le reste de son corps. Lorsqu'Aladdin apparut au bout du couloir, elle eut un mouvement pour se cacher le visage, gênée. Jessie remarqua alors son expression amusée, et boudeuse, elle s'empara d'un coussin pour lui tirer à la figure.
« Arrête de te moquer. » lui lança-t-elle, une moue boudeuse accrochée au visage. « Aller, fais-le si tu te crois capable. »
Certaine que le jeune homme ne réussirait pas, elle se dirigea vers le canapé pour s'y asseoir, toujours renfrognée, les bras croisés contre sa poitrine. Observant d'un oeil curieux le jeune homme, malgré l'air faussement rancunier qu'elle affichait, Jessie eut le bec cloué alors que le jeune homme s'en tira sans problème. Pas un grésillement, ni de grand bruit sourd ou encore de courant électrique. La bouche légèrement entrouverte, surprise, elle se leva pour regarder comment il s'était pris. Remarquant les couleurs agencées ensemble, elle se tapa le front de sa paume de main.
« Eh bien, merci. »
Grommelant le remerciement, elle le suivit du regard alors qu'il se rendait à la cuisine. Hum du pop-corn. Se délectant d'avance, elle reporta son attention sur le lecteur de cassettes. Le fixant d'un regard voulant lui faire comprendre que cette fois, elle savait comment s'y prendre et qu'il ne gagnerait pas sur elle, elle alla chercher les boîtiers. Les regardant tous tour à tour, elle jeta un regard confus à Aladdin, qui l'observait depuis la pièce d'à côté. Haussant les épaules, elle lança les petites boîtes dans les airs, pas trop haut pour être certaine de ne rien casser, et fermant les yeux, bloquant sa vue déjà restreinte avec une de ses mains pour plus de sûreté, elle pointa dans le vide. La cassette était celle d'Aladdin. Un grand sourire étira ses lèvres alors qu'elle se levait pour entrer dans la fente prévue à cet effet la vidéocassette qu'elle dut rembobiner manuellement.
« Viens ça va commencer ! Ferme les lumières !! »
Alors que le château de Walt Disney se dessinait à l'écran, la jeune femme se précipita sur le canapé, pour s'y asseoir, les genoux repliés contre elle, le menton bien appuyé. Trépignant d'impatience, elle se tortilla d'un bord et de l'autre, sautillant malgré sa position recroquevillée. Lâchant un petit cri enthousiasme alors que le petit homme essayait de lui vendre des trucs, la jeune femme se tourna vers son ami, le regard brillant, elle lui tira la langue.
« Tu ne pourras plus rien me cacher. »
Riant doucement, elle ferma le poing et poussa l'épaule d'Aladdin, d'une bourrade amicale. Lui adressant un clin d'oeil amusé, elle reporta son attention sur l'écran. Lorsqu'une image d'un jeune homme habillé d'un pantalon ample et serré aux chevilles, avec un petit bonnet rouge sur la tête ainsi qu'une veste sans manche et ouverte sur le devant comme simple recouvrement de son torse apparut à l'écran, la jeune femme saisit d'une main l'avant-bras de son compagnon assit près d'elle, serrant violemment ses doigts, ses ongles s'enfonçant dans la peau bazanée d'Aladdin. C'était lui. Elle était capable de le reconnaître. Non pas parce qu'il était le personnage principal, mais bien parce que physiquement, il se ressemblait affreusement.
« Regarde c'est toi ! »
Enjôlée, l'ancienne poupée se délecta du récit. Un va nu-pied trouvant l'amour. Un amour impossible, mais bon. Alors, c'était elle Jasmine. Eh bien, la jeune femme comprenait pourquoi il avait craqué. La jeune femme passa par toute une gamme d'émotions ; excitée alors qu'il rencontrait la princesse, énervée quand Jafar semblait pouvoir contrecarrer les plans d'Aladdin, rieuse quand le Génie était dans le décor, larmoyante dans les moments de grandes émotions. À la toute fin, Jessie se cache le visage. De grosses larmes roulaient sur ses joues. Son dos arrondi se soulevait par spasmes, sous les sanglots qui s'échappaient de sa gorge serrée. Hoquetant, elle releva la tête et fixa de ses grands yeux vert le héros du dessin animé.
Le sons du micro-onde resonna dans l’appartement puis quelques maïs soufflés n’ayant pas encore éclaté se firent entendre puis plus rien. C’était le calme plat dans l’appartement étant donné que la rouquine n’était pas du tout décidée à choisir une vidéo cassette. Elle avait l’air hésitante ce qui fit sourire le jeune homme qui s’apprêtait à verser le pop-corn dans un grand bol en métal. Il rigola silencieusement dans la cuisine quand il vit la femme se plaquer les yeux pour choisir au hasard un des films qui se trouvaient à ses pieds. C’était une scène assez marrante à voir. Elle se décida enfin à glisser le VHS dans la petite fente et de la musique se fit entendre quelques instants après ce qui réveilla Aladdin qui était tombé dans la lune en regardant Jessie faire son choix. Sous l’angle qu’Aladdin se trouvait, il put apercevoir un petit château blanc se dessiner puis une chanson lui vint à l’oreille. Réalisant que le film venait tout juste de commencer, il se mit à courir vers le canapé en faisant tomber quelques morceaux de maïs soufflés au sol puis se lança directement au plein centre du divan écrasant légèrement la cuisse de la jeune femme. Il lui tendit le bol de métal puis se réinstalla plus confortablement. Les coussins du divan étaient de travers, mais le jeune homme s’en fichait car pour une fois c’était de sa faute et non celle de son colocataire.
Aladdin se concentra ensuite sur le film et vit dès de commencement le colporteur des sept déserts qui venait régulièrement cogner aux grandes portes du palais pour vendre tout pleins de babioles qui ne valaient pas grand-chose au final. C’était même surprenant qu’il n’aille pas fini à la rue, comme quoi il avait des gens bien stupides dans les entourages. Il vit ensuite Razoul, oui il le reconnaît tout de suite avec son air méchant et avec sa dent en moins puis après il vit un jeune garçon habillé légèrement et nu pied. Un pincement lui vint au cœur et se sentit tout étrange. C’était bizarre de se voir là quand en fait il était diffèrent désormais. Il avait même oublié à quoi il ressemblait auparavant tellement il s'était habitué à son allure New-Yorkaise. Il sentit aussi une douleur au bras, ne comprenant pas vraiment le lien, mais réalisa qu'en faite, c’était Jessie qui lui plantait ses ongles directement dans la peau. Le jeune homme cru même que son bras allait être ensanglanté si cela continuait. Évidemment durant tout le dessin animé, il sentit ses ongles rentrer et sortir de sa peau chaque fois que quelque chose de déstabilisant arrivait. En fait, c’était pratiquement à chaque cinq minutes.
Le film prit fin, et termina comme Aladdin l’avait imaginé. En une fin heureuse, mais quelque chose manquait, mais ne savait pas trop quoi. Il ne se concentra pas plus sur cet aspect car Jessie se mit à pleurer tellement elle trouvait la fin touchante. C’est vrai que tout était si parfait dans le film et cet aspect lui manquait. Sa Jasmine n’était pas là et il ne pouvait plus la caresser, l’embrasser ou même tout simplement sentir son parfum. Toucher la douceur de sa peau … La regarder dans ses beaux grands yeux noisette et sentir ses lèvres sur les siennes… Aladdin eut une petite larme au coin de l’œil qu’il essuya rapidement en toute discrétion, il ne voulait pas l’air compatissant de la cow-girl qui ne pourrait rien faire pour lui.
« Dis, si on écouterait un de tes films maintenant? Je ne suis tout de même pas le centre de l'univers » glissa-t-il faiblement la voix un peu tremblante
Le jeune homme glissa une main dans ses cheveux pour les remettre en arrière puis se dirigea vers le téléviseur pour choisir une autre cassette qui était à ses pieds. Il le regarda une à une puis vit une cassette où il se trouvait encore dessus accompagné son père déguisé en voleur et sa belle Jasmine en robe de mariage. Ce devait être une partie de son mariage. À cette vue, ses épaules tressaillirent et de nombreuses larmes coulèrent de longs de la mâchoire triangulaire du jeune homme sans même être capable de les contrôler. Cette la première fois depuis son arrivée à New York qu’il pleurait ainsi.
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Jeu 27 Juin 2013 - 22:37
« Soirée pyjama »
Jessie & Aladdin & Kuzco
Le film était tout simplement parfait. Les moments d'émotions intenses avaient mis la jeune femme dans tous ses états. Elle avait fait plusieurs marques dans l'avant-bras de Aladdin à force de serrer et desserrer ses doigts fins aux ongles bien entretenus. À la surface de l'épiderme du jeune homme, on pouvait discerner quelques tâches rougeâtres à certains endroits où son emprise s'était fait plus coupante. Voyant du coin de l'oeil que le jeune homme estompait une larme au coin de son oeil, elle ne fit pas de mouvement, ne dit rien. Tout ce qui se passa chez la jeune femme ne fut que son regard qui s'attendrit, remplit d'une énorme compassion et de délicatesse. Elle aurait bien pris le jeune homme dans ses bras pour le consoler, mais elle eut une retenue. La rouquine se contenta de le regarder, en silence, et de l'envelopper de toute la tendresse qu'une amie pouvait avoir pour quelqu'un qui souffrait intérieurement.
Aladdin se leva et se dirigea vers les boîtiers toujours éparpillés sur le parquet. La jeune femme posa ses pieds sur le sol et frissonna à son contact froid. Elle décroisa ses bras et posa ses mains à plat contre les coussins du canapé, la tête penchée sur le côté, sa grande tresse longeant toujours sa colonne vertébrale. La voix du jeune homme était faible, tremblotante sous la pression d'un sanglot réprimé. Elle eut un doux sourire qui s'évanouit aussitôt. Plié en deux par la douleur que lui causait la nostalgie, le jeune homme laissa libre cour à sa peine. Restant quelques secondes figée sur place, Jessie se leva enfin et s'approcha à pas feutrés jusqu'à être près du jeune homme. La jeune femme posa ses deux mains de chaque côté de lui, chacune pressant doucement les épaules d'Aladdin secouées par les sanglots.
« Si tu es ici, elle aussi. » Sa voix n'était qu'un murmure doux, réconfortant. « Tu vas la retrouver. Je te le promets. Et puis, si tu veux, je t'aide à chercher tiens ! »
Elle se pencha, pour chercher son regard noyé dans un torrent de larmes. Lorsque ses yeux émeraudes rencontrèrent les siens, elle lui sourit, ses dents blanches éclatantes sous la lumière de l'écran. Jessie le redressa doucement en même temps qu'elle. Songeuse, elle sonda la pièce du regard, cherchant un moyen de remonter le moral du jeune homme. Elle n'aimait pas voir un ami dans cet état, et elle savait comme lui changer les idées.
« BATAILLE DE POLOCHONS ! »
Se ruant sur un des coussins qui se trouvait sur le canapé, elle s'en empara et d'une force peu commune, sans pour autant destructrice, le lança au visage d'Aladdin. Se croisant les bras contre sa poitrine, la jeune femme prit un air triomphant.
« Ça va te changer les idées et puis, tu vas pouvoir te venger, sans me faire mal ! » Elle éclata d'un grand rire cristallin et fit un signe de la main, lançant le défi à Aladdin.« Viens, si tu oses. »
Peut-être n'était-ce pas le bon moment, mais la jeune femme ne pouvait se résoudre à le regarder pleurer ainsi. Son coeur s'était serré si fort qu'elle en avait presque manqué de souffle. Jessie comprenait sa douleur. Elle ne pouvait l'effacer. Mais elle pouvait créer une joie qui la surpasserait. Le temps des recherches. D'humeur joueuse, elle se mit à lancer des oreillers dans toutes les directions, prenant bien soin cependant de ne viser ni la cuisine, ni l'écran du téléviseur. Pas question de causer du dégât. Un des ses projectiles eut comme cible la porte qui à ce même moment s'ouvrait.
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