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 :: RP Abandonnés
[+18] « La souffrance a ses limites, pas la peur. » [PV La colombe suturée]
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Anonymous
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Mar 13 Aoû 2013 - 18:02






A quoi ça sert les analgésiques?...

Si on a mal, c'est bien pour une raison. Et dans un certain sens, ça ferait presque plus de bien que de mal. Quand c'est volontaire en tout cas. Les accidents sont rarement agréables. Jamais même. Le croque-mitaine était du genre à maîtriser sa chance. Alors les accidents, il ne connaissait pas vraiment. En revanche, la volonté de se faire du mal, si. Ca datait depuis sa presque mort, à HalloweenTown. Quand il avait sentit la vie le quitter et revenir. Et cette sensation était encore inégalable à ce jour. Ca fait mal. Vraiment très mal. Et d'être encore en vie après ça, c'était plus que fou. Il pouvait vraiment dire qu'il avait vu la mort en face. Et pour d'obscures raisons, il avait toujours envie de la voir. C'était une hantise, une obsession. Comme une sensation indélébile qui l'avait marqué à vie. Et son dos en témoignait. De même que sa sensibilité exacerbée à certains endroits où il avait autrefois été suturé. On dira ce qu'on voudra, mais croque-mitaine ou non, ça fait mal. Alors en humain plus que jamais, il avait une bonne notion de ce qu'était la souffrance.
Physique. Psychologique. Il avait tout testé. Ca a commencé avec une seringue et voilà où ça l'avait mené. Lame de rasoir, tout ça. Pas toujours sur lui, à dire vrai. Il avait besoin de cette sensation de douleur pour se sentir bien. Le principe des endorphines. Sexe, drogue, coupures. Ce qui commence mal finit mal, à ce qu'on dit. Pour Boogey, c'était surtout sans fin. Un peu d'ultraviolence, ça ne peut faire que du bien. Le tout aux frontières du réel. Aujourd'hui déjà, il avait du mal à se souvenir de certaines bribes de son passé. Ou plutôt, il n'arrivait pas à distinguer le réel de l'imaginaire. Ca aurait pu être un problème. Mais c'est devenu une solution.
Il n'écartait toujours pas la possibilité que toute cette vie ne soit qu'un rêve. Alors en se plongeant lui-même dans des états seconds, il tentait de se prouver que l'irréel s'arrêtait après les seringues, rendant sa vie en tant qu'humain plus vraie. Et son existence de boogeyman dans tout ça, il ne savait plus vraiment quoi en penser. C'était peut-être juste une folie à plusieurs. A deux en tout cas. Trois en théorie. Bien plus si on considère chaque prsonnage comme un autre fou délirant dans l'asile psychiatrique le plus proche.

Un beau bordel dans sa tête.

On en revient à ses problèmes qui le poussaient toujours à vouloirs échapper à la réalité ou se faire mal pour se sentir bêtement vivant et réel. C'était partit de l'envie de tester les limites de son nouveau corps et voilà où ça l'avait mené.
Boogey, dans son casino, traînait avec une cigarette dans la bouche, son poing retenant sa tête tandis que sa main droite faisait valser quelques cartes. Il avait encore le bras droit bandé. Rien n'avait changé au final, à part son statut de mari exemplaire. Enfin si on veut. Un conjoint exemplaire devrait suffisamment tenir à sa femme pour ne pas risquer sa vie et par conséquent son bonheur à elle. Tout ça pour satisfaire un besoin égoïste et futile. C'était loin d'être vital, c'était même plutôt l'inverse. Mais il croyait le contraire. Et il abandonna donc ses cartes en sentant une vive douleur dans son bras droit. C'est vrai, il aimait se faire mal et faire du mal. Mais il avait des réactions plus qu'humaines en général. Il aimait ça sans aimer. C'était paradoxal mais ça fonctionnait étrangemment bien.

Les bandages en revanche...

On était loin de l'hémorragie interne, mais ça saignait tout de même. Il avait encore fait un geste trop brusque et voilà. C'était presque habituel. C'est triste à dire mais il avait très sérieusement l'habitude de tout ça. Ca ne l'inquiétait même plus. La première fois, c'est vrai, il avait trouvé ça étrange de ne plus être plein d'insectes, serpents, et autres mygales. Mais n'était pas ignorant au sujet des humains, il avait assez rapidement pris la situation en main. Comme il le faisait actuellement, appuyé contre un mur de sa salle de bain en enroulant un nouveau bandage autour de son bras. Ca ne ferait pas passer la douleur mais au moins, on n'en verrait plus la cause exacte...


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Mer 21 Aoû 2013 - 3:21


Ca fait quoi d'avoir mal ?
Boogey & Babydoll


C'est très abstrait la douleur... Du moins pour Sally. Elle ne connaissait pas la douleur à Halloween Town, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, se découdre, se recoudre, faire une chute de plusieurs mètres, elle n'avait jamais mal, cette sensation lui était totalement étrangère. Elle savait ue ce n'était pas très agréable et que beaucoup n'aimaient vraiment pas ça, mais ça s'arrêtait là pour elle, elle n'avait qu'une connaissance purement théorique de la chose. Evidemment, la poupée s'était déjà blessée depuis qu'elle était sortie de son dessin animé pour arriver dans le monde réel mais ce n'était pas grand chose, une petite coupure avec le couvercle d'un pot de yaourth tout au plus. Et ce n'était pas tant la légère douleur à peine ressentie qui l'avait surprise, c'était surtout le sang qui s'échappait de la plaie qu'elle trouvait étrange. Ce n'était pas de l'air ou des bouts de feuilles qui tombaient, c'était le liquide rouge, vaguement gluant qui coulait le long de sa main et qu'elle était incapable d'identifier qui la fascinait. Raison pour laquelle elle l'avait fixé pendant un bon moment, comme elle fixait actuellement le bras de son mari, arrêtée en plein milieux de sa phrase.

Retour en arrière.

Sally paya le taxi avec un sourire avant de descendre et de s'avancer vers le casino dans lequel elle passait de plus en plus de temps, ses talons claquant sur le béton. Elle ouvrit la porte en lançant un « C'est moi ! » avant de se figer en réfléchissant une seconde, le temps de fermer la porte avant de le chercher dans les différentes pièces en continuant de parler.

« Enfin, c'est débile de dire c'est moi en fait, parce que moi c'est très vague, ça pourrait être n'importe quel moi qui rentre. Même si j'ose croire que tu as reconnus ma voix ou au moins que tu attendais pas d'autre filles que moi, sinon je me poserais des questions » Elle lâche un léger rire avant de reprendre. « En même temps, tu fais ce que tu veux, t'es chez toi et puis je te fais... » elle finit par le trouver et s'arrêta donc quelques secondes sur son bras. « ... confiance. »

Des tas de questions s'imposèrent à l'esprit de la rouquine, cette fois encore plus que les autres. Elle le voyait régulièrement avec des bandages, donc ça elle avait l'habitude, mais c'était la première fois qu'elle le voyait sans. Enfin, à moitié sans puisqu'il était en train de le faire, mais sans tout de même, assez pour qu'elle ai vu en tout cas. Pourquoi est ce qu'il faisait ça ? Enfin non, ce n'était pas ça la vraie question... La vraie question qu'elle se posait c'était qu'est ce que ça faisait ? Ca ne pouvait pas être si horrible qu'on le disait d'avoir mal, sinon il ne se ferait pas volontairement subir ça, ça devait forcément aller au dela de ça... Elle était vraiment curieuse à ce sujet. Jusqu'à essayer elle même ? Peut être... Mais pour le moment ce n'était pas à ça qu'elle pensait, elle hésitait surtout à lui demander ce que ça faisait. Et elle allait le faire tiens, après tout il n'allait pas la manger pour une simple question. Elle s'approcha avant de glisser doucement deux doigts sur son bandage.

« Qu'est ce que ça fait ? Je veux dire, avoir mal ça fait quoi ? ... »

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
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Mer 21 Aoû 2013 - 4:42






Et merde...

"... Salut Dollface." avait-il lâché, comme à son habitude, de manière presque incompréhensible alors qu'il tenait une partie du bandage entre ses dents

Trop occupé à réfléchir, il n'avait pas entendu la porte. Ni les divagations de sa poupée qui avait fait son entrée dans sa garçonnière. Il s'était donc figé un instant quand elle était tombée sur lui une seconde plus tôt. Il craignait déjà son inquiétude, les reproches, éventuellement la colère. Tout ce dont il avait l'habitude en fait. Puisqu'il ne faisait jamais rien de bien. Et ça plus que tout le reste, c'était mal...

Mais non.

Elle n'avait pas crié, pas hurlé, pas pleuré. Elle n'avait rien fait, à part peut-être s'interrompre dans sa phrase en voyant la moitié de bandage qu'il faisait. Boogey termina ce qu'il avait entreprit, écoutant sa poupée poser une question pour le moins inattendue.
Ce que ça fait? Mal, évidemment. Mais le croque-mitaine, à force de répéter ça, avait apprit que le nouveau corps qu'il possédait était très différent de son précédent. Avec un tissu vous recouvrant de la tête aux pieds, on ne ressent pas exactement la douleur. il n'y que lorsqu'il était presque mort qu'il avait ressentit la pire sensation qui soit. Son dos en portait encore les traces. Et il en gardait le souvenir. Tout ce qu'il avait vu, sentit, songé... Ca n'égalerait jamais les quelques marques qu'il laissait sur ses avant-bras simplement pour sentir durant une seconde quelque chose sous sa peau.
Mais il n'avait pas songé à tout ce que ça lui faisait ressentir. Certes, il y a la douleur. Mais au delà de ça il y a le plaisir sadique de faire du mal, la sensation de douleur, et le sentiment d'être en vie. Sans oublier les endorphines qui donnent une sensation aussi jouissive que la drogue ou le sexe. Ca te rend plus vite accro, t'en redemande, et tu finis par plus pouvoir décrocher.

Il t'en faut toujours plus.

Mais c'est pas pour avoir mal. Au contraire, c'est pour se faire du bien. Parce que dans la douleur, il y a toujours quelque chose d'appréciable. On aime se faire du mal, c'est comme ça. Le croque-mitaine était mort. Et ça, c'était pire que tout ce que l'esprit humain pouvait imaginer. Mais au final, ce n'est pas la plus abominable des choses qui soit. La suite est nettement plus douloureuse. Parce qu'il faut vivre avec le sentiment de vide, l'impression qu'on est invincible. Et ça quand on a déjà peur de rien, c'éest presque terrifiant. Boogey en était longtemps venu à regretter de ne pas avoir finit ses jours un soir de Noël, jusqu'à ce qu'il rencontre Sally.
Toutes ces années passées seul en se répétant que même la mort ne voulait pas de lui. Son existence était sans but et sans fin. Le vide intégral. Alors qu'en humain, il avait la possibilité de s'autodétruire et de se mutiler pour tester ses limites. Tout ça pour s'approcher d'un précipice, une sorte de finalité qu'il arrivait à entrevoir même s'il ne faisait jamais que l'effleurer. C'est vivant qu'il appréciait le plus la mort et qu'il pouvait enfin la craindre à sa juste valeur. Mais évidemment, croque-mitaine depuis toujours, il ne pouvait s'empêcher de vouloir approcher de trop près ce qui était effrayant. Pourquoi? S'en inspirer peut-être.
Quoiqu'il en soit, pour Boogey la douleur était un bien. Un bien fou. Mais quand on n'est pas un nymphomane sadique et drogué, on ne peut pas vraiment le comprendre.

"... Ca fait mal, je dirais." commença-t-il

Le croque-mitaine se focalisa une seconde sur les doigts qu'elle glissait sur les plis de son bandage fait en vitesse. C'est ça. C'est ça qu'il aimait tant. La douceur d'après. Quand ce qui fait mal se calme et laisse place à une sensation tendre et addictive. Sally était peut-être juste une poupée fragile, mais elle plus d'effet au croque-mitaine que les lames de rasoirs tailladant ses avant-bras.

"En fait, non... Pas vraiment..." continua-t-il "C'est plus compliqué que ça... Ca fait mal mais pas que. Tu vas me prendre pour un fou mais... Ca fait vraiment du bien."

C'est dur à expliquer. Il faut le vivre pour le comprendre. Mais il ne souhaitait pas que sa poupée, si délicate, se fasse abîmer de la sorte simplement pour tester ce qu'il pouvait expérimenter si souvent sur ses avant-bras. Et pourtant, beaucoup des employées du bar avaient testé elles aussi les talents cachés de Judas lorsqu'il avait une lame de rasoir entre les doigts. C'était un peu décadent et complètement underground, mais ça rendait la chose plus attrayante et de toutes façons, à l'Electric Chapel, c'était pas le pire...

"C'est bizarre. A HalloweenTown, j'ai faillit mourir. J'étais presque mort en fait. J'aurais dû y passer!" continua-t-il en s'emportant légèrement même s'il se calma rapidement en baissant les yeux sur son bras bandé "Ca, ça fait presque que du bien à force. A HalloweenTown c'était tout sauf ça." termina-t-il en passant une main par dessus son épaule pour atteindre son dos où il savait qu'il portait encore les marques de ce soir de Noël horrible "Ca doit être les endorphines. En gros, plus t'as mal, moins t'as mal grâce à ça. C'est... comme un calmant. Et ça fait à peu près les mêmes sensations que la drogue, de la morphine,... ou le sexe. C'est pas en croque-mitaine qu'on peut ressentir ça. Mais en humain, si. Tu voulais savoir que ce ça fait d'avoir mal, ça varie entre l'orgasme et l'envie de couper à la verticale. Je suppose que tout le monde ressent ça différent..."

Et lui? S'il le fait, c'est que ça doit pas lui déplaire tant que ça...


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Dim 13 Oct 2013 - 19:38


Ca fait quoi d'avoir mal ?
Boogey & Babydoll


Plus ça fait mal, plus ça fait du bien... D'accord, cette phrase n'est pas du tout paradoxale non... Mais ce n'était même pas pour ça que la jolie poupée rousse fronça ses fins sourcils. Ce qu'il lui disait était totalement contradictoire avec ce que les autres lui racontaient au sujet de la douleur, il avait l'air de voir ça comme quelque chose d'agréable ou pas loin contrairement aux personnes avec qui elle avait eu le loisir d'en parler. En même temps, elle ne s'était jamais vraiment blessé, alors elle ne comprenait pas pourquoi ils trouvaient ça si horrible. Sa coupure ne l'avait pas perturbée plus que ça, mise à part la découverte du sang et sa seule autre expérience avec la douleur était lorsque Boogey la mordait...Et c'était très loin de lui déplaire, même si elle mettait tout de même ça sur le compte de l'excitation.

En parlant de ça, voilà qu'il comparait ce qu'il ressentait avec un orgasme ou presque... Là, c'était carrément bizarre pour Sally étant donné que pour elle, rien n'était équivalent au sexe niveau sensation et effet, pas même câliner un ours en peluche quoi qu'on en dise. Bah oui, soyons lucide, les doudous c'est plus ce que fantastique, mais l'effet que ça procure n'est pas absolument pas semblable a des mains glissant sur un corps, la chaleur qui en provient, une culotte qui fond entre des cuisse ou une mâchoire se refermant sur un cou délicat pour y arracher un gémissement entre plaisir et douleur. Mais si, par contre, la douleur faisait vraiment cet effet là...Et bien c'était plus que prometteur. Mais ça l'étonnerait tout de même grandement si c'était au même niveau mais ça ne devait pas être si désagréable si lui le faisait régulièrement.

Surtout que de ce qu'elle savait, il ne martyrisait pas que sa propre peau...Ce n'était certainement pas la chapelle qui manquait de nanas prête à passer sous la lame de leur fameux Judas. Sally était même surement la seule qui aurait refusé justement parce que c'était lui. Comme elle aurait refusé de coucher avec lui s'il n'avait pas mêlé Jack à l'histoire... Ironique non ? Elle aurait tellement rit si quelqu'un lui avait un jours dit qu'elle finirait mariée à un autre homme que Jack et amoureuse d'Oogie Boogeyman en personne...Et avec son nom sur la fasse droite au passage, mais ça c'est une toute autre histoire.

Quoi qu'il en soit, la rouquine avait bien envie d'essayer... Bien sûr, elle se doutait que ce serait beaucoup plus douloureux que lorsqu'il la mordait mais tout ça l'intriguait énormément et elle savait qu'elle ne pourrait pas comprendre totalement sans avoir essayer. Mais ce n'était pas non plus pour autant qu'elle voulait faire ça n'importe comment... Lui demander ? Pourquoi pas, il e faisait bien à des filles du bar, pourquoi pas à elle ? Elle passe une nouvelle fois ses doigts sur le bandage, avant de parler en l'observant toujours.

" Tu le faisais à des nanas de la Chapelle... Tu me le ferais à moi ? "

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
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Lun 14 Oct 2013 - 9:14






A des trainées de la chapelle, ouais...

Pauvres filles qui trouvaient ça "classe" d'avoir Judas en chair et en os qui gravait à vie leur peau. Jouer avec des couteaux toute sa vie lui avait plutôt réussit, il avait développer un talent pour les manier, un peu. Ca ne cassait pas des briques mais il arrivait à quelque chose d'à peu près potable, surtout depuis ses quelques essais sur des filles du bar. Mais comment aurait-il pû dire non à ces poupées qui lui lançaient un regard langoureux, prises d'un soudain intérêt pour les jeux dangereux, en lui demandant si ce cher Jud' était prêt à taillader cuisses, bras, fesses dans un but esthétique mais surtout sexuel.
On croise tellement de monde à la chapelle. Des sympas, des glauques, des effrayants, des attrayants, des files, des mecs, des trainées, des poupées, des salauds, des crétins... Mais Judas, il n'y en avait qu'un seul. Juste lui. Lui et son souffle qui devenait plus court et plus rapide chaque fois qu'il avait dans les mains la chair de quelqu'un d'autre maculée de sang. Alors pourquoi aimait-il autant faire du mal aux autres? BugTown, voilà tout. Sa ville, sa précédente vie, tout ce qu'il avait connu et perdu, criant vengeance dans un casino miteux où les victimes se succédaient venant d'HalloweenTown et d'ailleurs. Et le même schéma s'était répété.

Jusqu'à Sally.

Pas une poupée mais bien sa poupée. Comme si un pronom changeait quelque chose. Alors c'est vrai, il aurait très bien pu lui faire à elle ce qu'il avait fait à tant d'autres avant. Pourquoi Sally était différente? Parce qu'il l'aimait? Ca n'avait jamais été un obstacle avant.
Il leva un regard interrogateur en direction de la poupée, ne sachant trop quoi répondre à cette remarque. Si seulement elle avait su...
Ca n'avait pas démarré avec des employées de la chapelle, ni avec ses victimes à HalloweenTown. Non... Tout ce jeu malsain à coup de lames de rasoir, c'était depuis Juliette. Et les marques qu'il avait sur le bras et conservait depuis, les entretenant presque quitte à en souffrir, c'était aussi Juliette. Elle était toujours là, quelque part dans sa tête. Sa voix, ses regards, ses sourires. Tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle avait été. Juliette ne s'était jamais inquiétée de savoir s'il se faisait du mal comme ça. Pas plus que Sally au final, qui n'avait pas semblée plus apeurée que ça de voir Boogey se saccager les veines des avant-bras pour des raisons plus que floues.

Oui, ça lui faisait du bien. Restait à savoir pourquoi.

Le croque-mitaine baissa les yeux en réalisant peu à peu ce qui le poussait à continuer la maltraitance de ses avant-bas même alors qu'il était seul à le faire. Solitude qui ne durerait pas si Sally y prenait goût. Il tritura son bandage fraichement refait, sentant encore les picotements de la plaie ouverte sous le tissu. Il savait d'avance qu'ici, une déchirure signifiait simplement une cicatrisation et qu'il n'aurait jamais besoin d'une douloureuse couture sur chaque ligne des son corps pour rester en vie. Alors il voyait ça comme une façon de tester ses limites. Et Sally voulait simplement faire de même.

"Babydoll..." commença-t-il en prenant dans sa main celle de la poupée qui avait suffisamment vagabondé sur ce bandage qui lui faisait plus mal qu'il ne pouvait l'admettre tandis qu'un sourire se dessinait sur son visage"J'crois pas que ce soit ton genre de trucs ça..."

Parce que ça lui ferait plus mal qu'elle ne pensait. Pour lui ça semblait être un jeu, et c'est ce que ça avait toujours été, autant à HalloweenTown qu'avec Juliette. Il jouait des vies à pile ou face et teasait sa Capulet à coup de couteaux. Boogey n'avait pourtant pas lâché la lame de rasoir qu'il agitait encore dans ses mains comme un simple jeton de poker, veillant cependant à ne pas se taillader davantage à cause de son manque de dextérité dans les doigts. Mais il abandonna rapidement son "jouet" au profit de sa poupée dont il enlaça la taille après avoir posé la lame sur un rebord de l'évier.

Orgasme ou couper à la verticale...

C'était sans mal qu'il se souvenait de ses précédents essais sur Juliette et les poupées de la Chapelle. Et il aurait mentit en disant qu'il n'avait jamais imaginé le faire sur Sally. Mais ça, ça datait d'avant Londres, quand il voyait encore Sally comme un moyen d'assouvir ses vindicatives envies. Alors il avait mis au point des tas de stratagèmes qu'il n'avait jamais mis en oeuvre. Tout ça pour finir sur un bureau avant de la laisser repartir, dépité...
Mais la tentation de lui faire mal persistait. Un peu. On dit qu'on fait du mal à ceux qu'on aime mais qu'on oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal. C'est sans doute malsain mais ça semblait vrai pour le croque-mitaine qui s'était peu à peu attaché à la poupée qu'il avait tant martyrisé par le passé, et réciproquement. Et pourtant l'envie était encore présente. Sadique qu'il était...
Boogey laissa une main se glisser dans la nuque de la poupée tandis qu'il gardait plaqué sur son visage ce sourire narquois qui le caractérisait tant. Il pu ainsi ramener la chevelure de la poupée sur son épaule, cherchant le frisson qui lui parcourrait sans doute bientôt le dos comme à chaque fois qu'il l'effleurait avec autant de tact et de doigté. Même si ça lui paraissait toujours aussi étonnant de parvenir à la toucher avec autant de douceur.

"T'es trop fragile pour ça..." lâcha-t-il enfin sans oublier son rictus en se retirant de l'étreinte pour réajuster son bandage


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