Parce que tu es de mèche avec elle ?! Jesse Jones & Hanity M. Swan
Aujourd'hui, c'était le vrai jour. Je veux dire le vrai jour ou je devais revenir chez moi et quitter mon appartement improvisé et mes deux colocataires. J'aurais dû quitter le quartier depuis plusieurs jours, j'attendais simplement que ma voiture soit réparée, une belle Ferari rouge, mais le mécanicien avait eu un pépin avec les pièces achetés, alors moi, je devais attendre. J'ai donc et vins enfin le jour où j'allais confronter ma mère, discuter avec elle, lui hurler dessus puis la serrer dans mes bras pour que tout revienne à la normale. J'allais retrouver ma chambre, ma grande maison, mes voisins, mon quartier, mon univers. J'en étais heureux, mais en même temps ma liberté que j'avais acquis sans ma mère allait me manquer.
Je pris le petit-déjeuné à l'appartement pour une fois. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je ne voulais pas partir tout de suite parce que dès que j'allais franchir la porte cela allait signifier que je n'allais plus y remettre les pieds. J'enfilai un jeans délavé et troué au genou droit et un chandail à manches longues gris après d'avoir pris une longue douche. Je ne voulais pas partir. Je mis les vêtements que j'avais lavé la veille dans ma valise à contre cœur. Je la fermai et je glissai sous la porte la clef de l'appartement qu'ils m'avaient fait après de l'avoir verrouillé. Je soupirai puis je me dirigeai vers l'ascenseur avec tout mes bagages, l'attendis puis sortit de l'immeuble pour marcher jusqu'au garage. J'allai payé pour les réparations puis je mis tout mes sacs sur la banquette arrière et je démarrai la voiture pour revenir au nid familial, ou enfin, ce qu'il en restait. Une voiture était en face, je ne savais pas à qui elle appartenait, mais elle avait prit ma place de stationnement. J'allai donc me garer plus loin. Je marchai, chargé comme un mulet et entra dans la maison où ma mère m’accueillis dans le hall en souriant. Je lui souris en retour, elle me semblait m'avoir pardonné. Elle continua à sourire et à me fixer avec ses yeux marrons. J'aimais la voir sourire. Cela lui allait tellement mieux que les larmes qu'elle avait eut pendant des années sur les joues.
Ma mère venait d'avoir 39 ans et pourtant elle devait avoir l'air d'en avoir 35. Elle aurait pu être ma sœur, mais a plutôt été ma mère. J'étais un accident. Un accident heureux qu'ils m'avaient dit. Heureux ou non je m'enfichais, car je savais qu'ils m'aimaient malgré tout et la bonne humeur de ma mère me le confirmait.
« Je t'ai vu dans le journal ce matin! »
Je fronçai les sourcils. Mais de quoi me parlait-elle? Elle quitta mon champs de vision et revint avec un journal où il était écrit en première page : Jesse Jones revient de sa retraite! Elle me l'avait presque balancé au visage, mais son sourire était toujours là et c'est à ce moment précis que je compris que je n'étais pas un sourire de joie, mais bien d'exaspération. Je l'avais déçue une fois encore. Je ne su pas quoi lui dire et je préférai prendre ma valise et monter au deuxième pour la vider et prendre un peu de recul sur ce que j'allais faire. Je voyais bien que si je voulais revenir auprès de ma mère il faudrait que je brise le contrat et ça, même si j'en avais pas particulièrement envie.
Je montai les escaliers en colimaçon puis je passai dans l'arche qui séparait le reste de l'étage puis je tournai le coin vers la gauche pour tomber sur un long corridor étroit qui contenait que deux portes. Celle de ma chambre et celle de la salle de bain qui était adjacente. J'ouvris la porte double coulissante de ma chambre et j'échappai ma valise presque aussitôt.
« C'est quoi cette merde.... MAMAAAAAAAAAAAN! QU'EST-CE QUE T'ES ENTRAIN DE FAIRE DE MA CHAMBRE?! »
Plus rien. Il n'y avait tout simplement plus rien. Il n'y avait plus de lit, plus de bureau, que des boîtes remplies de mes objets personnels. Je venais de recevoir la plus grosse gifle de toute ma vie.
• Ce matin, comme plusieurs jours depuis quelque temps, je me réveilla en silence. J'avais un nouveau colocataire depuis quelques jours : Jesse. Il ne semblait pas vraiment savoir où aller, je lui avais alors proposer de passer quelques nuits à la maison. Il ne semblait pas méchant et je m'entendais très bien avec lui. Je mettais habitué à sa présence dans l'appartement. Je n'avais pas des horaires qui coïncidaient avec ceux de Robin, mon second coloc, donc je vivais plus avec Jesse.
Mais aujourd'hui c'était la dernière fois que je prenais mon café en silence dans le cuisine, à regarder le canapé. J'avais pris l'habitude de ne pas faire de bruit, ou d’essayer tout du moins. Il mettais arrivé quelques fois de faire tomber un bol ou trébucher sur le tapis.. Aujourd'hui, en tout cas, je ne fis pas un seul bruit. Sauf peut-être au moment d'enfiler mes chaussures pour aller travailler. Le bruit de mes talons sur le parquets faisaient des bruits retentissants mais je quitta assez rapidement l'appartement et Jesse n'avait pas l'air de les avoir entendu.
Je me dirigea vers mon lieu de travail et appris que j'avais une nouvelle cliente. Une certaine Madame Jones. Je cru rêver en entendant Neal me dire son nom de famille car c'était le même que Jesse, mais en lisant le papier, je vérifia, et en effet, le nom de cette cliente était bien Jones. Julie Jones. Je pris alors mon sac et tout ce dont j'avais besoin pour travailler chez cette dame et pris un taxi pour me rendre à son habitation.
Lorsque j’appuyai sur le bouton de la sonnette, une femme d'un trentaine d'année vint m'ouvrir la porte. Elle était vraiment très jolie et très élégante. Je la salua poliment et elle m'invita à entrer. Elle avait vraiment une très belle maison ! Elle était grande, moi qui me perdait déjà dans mon petit appartement alors si je vivais ici, je suis sur que je serais déjà enfouie quelque part...
Elle ne pouvait pas vivre seule dans cette énorme maison.. Ou alors elle faisait souvent des fête ou je ne sais quoi.. Ce qui est sûre c'est qu'à sa place, je m'ennuierais rapidement dans une aussi grande villa. Elle m'expliqua alors qu'elle avait une pièce d'assez grande taille vide et qu'elle avait décidé d'en faire une bibliothèque. Je l'écoutais attentivement alors qu'elle me guidait à travers les couloir jusqu'à la fameuse pièce en question. Elle souhaitait avoir un endroit reposant pour elle, un endroit pour lire.
Je prenais en note tous ce qu'elle me disait et m'arrêta lorsque je vis la taille de la pièce. En effet, ça allait faire une sacrée bibliothèque ! Cette pièce faisait presque la taille de mon salon et de ma cuisine.. La femme m'abandonna quelques instants lorsqu'elle entendit du bruit. Pendant ce temps, j’entrai dans la pièce aux grands murs blancs et imagina ce que je pouvais y faire. J'imaginais déjà des petits poufs confortables dans les coins, des rayons de livre lorsque je vis une porte. Curieuse, je l'ouvris et entra. La pièce qui suivait semblait être une salle de bain. Toujours avec une pointe de curiosité, je fis quelques pas sur le carrelage et bava devant la taille de la baignoire. C'était carrément un mini-piscine !! J'avais tellement envie de faire couler de l'eau et de me glisser dedans..
Je sortis très rapidement de mes pensées lorsque j'entendis une voix d'homme me détruire les tympans. Mais qu'est ce qui prenait à ce mec pour hurler de la sorte. Il semblait mécontent, je quitta alors vite la pièce dans laquelle je me trouvais pour me retrouver face à face avec Jesse.
« Jesse ?! Qu'est ce que.. C'est ta maison ?! »
Je me sentais vraiment bête d'un coup. Je ne m'attendais vraiment à tomber sur lui alors que je travaillais ! Je me demandais aussi comment il avait fait pour vivre dans mon trou à rat d'appartement alors qu'il avait une aussi belle maison..
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Mer 6 Nov 2013 - 19:53
Parce que tu es de mèche avec elle ?! Jesse Jones & Hanity M. Swan
J'attendis pendant un bref instant une réponse de ma mère qui ne vint jamais. Soit qu'elle était sortie soit qu'elle m'ignorait totalement.... Les deux possibilités étaient aussi probable l'une que l'autre. Je finis par entrer complètement dans ma chambre pour regarder les murs blancs qui étaient bleu-gris il y avait encore que quelques jours auparavant. Je me penchai vers une petite boîte mal fermée où il était marqué « à brûler » et je vis qu'elle était remplit d'albums photos. Je fronçai les sourcils. Pourquoi elle voulait brûler tout mes souvenirs?! J'ouvris la boîte pour pris le premier album photo qui était en fait un genre de scrapbook de tout les trucs que j'avais pu trouver de mon père dans les journaux, mais j'entendis quelqu'un sortir de ma salle de bain ce qui me fis sursauter et échapper l'album. Je levai les yeux et sursautai une seconde fois et je crois que j'aurais pu échapper l'album à nouveau si je l'aurais eu encore dans les mains.
« Hanity?! Eeeuh oui c'est chez moi ici! C'est plutôt à moi de te demander ce que tu fais ici?! »
J'entendis des claquement de talons haut monter les escaliers et longer le long corridor et je me tournai vers ma mère qui s'était posé contre l'arche de la porte. Elle ne dit pas un mot. Elle se contenta de rester planté là quelques temps puis elle finit par répondre à ma question en disant qu'elle souhaitait faire de ma chambre une grande bibliothèque où elle pourrait lire tranquillement et elle donna comme raison que le soleil était là durant toute la journée et que la vue était inspirante. Inspirante pour quoi?! Elle n'écrivait pas et lire un livre c'était tellement... nul.
« T'as qu'à aller dans le bureau de papa pour lire! Il est inoccupé depuis des années et il prend la poussière! Arrêtes de faire comme s'il était encore là! Ou qu'il n'avait jamais existé! » lui dis-je en lui lançant l'album
Ma mère n'osa même pas l'ouvrir et le déposa sur la table qui se trouvait dans le couloir, tout près de ma porte. Elle me demanda ensuite de ne pas faire de scène devant l'invitée. Je dévisageai ma mère en courant un sourcil. Invitée... Elle me prenait pour un con peut-être? Je savais bien qu'Hanity n'était pas une invitée, mais plutôt une employée. Je demandai à ma mère de quitter puis lorsque je fus sûr qu'elle était bien partie, je tournai mon regard sur la blonde.
« Alors... Sois honnête, tu travailles pour ma mère, pas vrai? Elle a clairement décidé de notre dispute est irréparable... J'ai clairement plus d'endroit où vivre. J'aurais tellement aimé ne pas en arriver là! »
Je me levai de ma position accroupie puis je me dirigeai vers la porte pour aller faire un tour dans les couloirs de ma maison d'enfance avant de ne plus avoir le droit d'y être.
« Il y a tellement de souvenir de ma vie dans ses murs... Je me souviens des heures que je pouvais passer à jouer à Peter Pan avec mon père dans les couloirs et aux idées surprenantes de mon père pour que ça soit encore plus réaliste et que ma mère désapprouvait... »
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