No more happy endings...
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« Just a beginning. » ∆ KATHLEEN "KITTY" ADLER.
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Anonymous
Invité
Mar 12 Nov 2013 - 0:26


« Just a beginning. »
MUSIC THEME Δ I Go to SleepSia

U
n lit douillet. Une chambre impeccable comme jamais. J'avais l'impression de dormir correctement pour la première fois de ma vie. Rare était les fois où je sommeillais normalement. J'étais toujours réveillé par des coups à ma porte ou je ne dormais tout simplement pas. Le travail empiétant sur mes heures de repos. De toute façon, je ne savais vraiment quel était l'intérêt de fermer les yeux et de vaguer à des rêves mensongers et peu utiles à mes recherches. C'était une perte de temps et peu intéressant lorsque je sais que je peux consacrer ces moments afin d'avancer lors de mes enquêtes... Après tout, les criminels n'attendent pas avant de prendre leurs jambes à leur cou afin de ne jamais être retrouvé. Il fallait être minutieux et trouver la réponse au plus vite ! C'est pour cela qu'une question me vint soudainement à l'esprit. Pourquoi dont, me retrouvais-je ici ? Oui, j'étais fatigué, et sûrement cela devait très clairement se voir par mes cernes violacés juste en dessous de mes yeux. Tout ça parce qu'à Londres, les disparitions ne cessaient de se perpétrer sans que je n'ai aucun indice afin de résoudre le pourquoi du comment. Plusieurs fois, je cru que j'allais sombrer dans la folie tant cela en devenait irritant. Quelqu'un avait su me battre à plat de couture sans que je ne réussisse une seule fois à mettre la main sur le véritable coupable. Un Génie du Crime... Quelques noms me venaient en tête alors que je croisais mes bras en dessous de ma tête, fixant inlassablement le plafond laid. Mais encore... est-ce que cela pouvait être à cause de ces souris là ? Non, même le plus intelligent des maîtres du Crime j'avais su le vaincre. Tandis qu'aujourd'hui, c'était autre chose.. L'enquête s'avérait beaucoup plus compliquée qu'à l'habituel ; je ne connaissais tout simplement pas l'identité du malfaiteur et qu'importe les moyens que je prenais, l'individu perpétrait toujours ses infâmes actions, sans que je puisse y changer quelque chose... Sans doute était-ce ma manière à moi en ce moment, à dire que j'abandonnais toute suites à mes investigations... : En somnolant... Et à observer la pièce qui me semblait soudainement... inconnue. En effet, alors que je portais à présent mon attention sur le reste du paysage qui m'entourait, je compris que je n'étais pas chez moi. Pas du tout chez moi... Bien sûr cela aurait pu être Mrs. Judson qui aurait décidé soudainement de redécorer la pièce alors que je dormais, mais quand même ! Cela n'aurait pas été fait en si peu de temps ! Même à ce point motivée pour remettre un peu d'ordre avant que je ne détruise une énième fois tout sur mon passage, elle avait un certain âge, et elle avait tout aussi bien besoin de repos, tout comme moi... Même beaucoup plus ! Et puis, la fumée et l'odeur du tabac si présente habituellement ne pouvait également être remplacées par un parfum de rose en une nuit ! Quelque chose me disait donc que l'on m'avait déplacé d'endroit et posé sur le lit ici... Mais je me serais quand même réveillé entre-temps.. Je décidais néanmoins à appeler mon amie, avoir le cœur net que je me retrouvais bien chez moi où peut être, si je me trouvais au beau milieu d'un rêve... « - ... Mrs. Judson !? Qu'est ce que vous avez fait à la demeure ? Où est le petit déjeuné ? Qu'est ce qui se passe... !? ». On accourra aussitôt. C'était déjà une bonne chose, pensais-je avant de me tirer de mes couvertures, mais à peine assis sur le lit, que je me rendis compte que cette personne qui courrait dans les couloirs n'était pas Mrs. Judson. Ce n'était d'ailleurs même pas une souris. C'était une humaine, les petits yeux noirs, la coupe au carré d'un blond doré dont je lui donnerais au moins 45 ans. Une humaine... Je venais d'attirer l'attention d'une humaine alors que j'aurais dû me cacher ! Plus étonnant encore : j'avais la même taille. Peut être avait-elle rétrécit ou alors j'avais grandis, je ne savais pas. Mais quelque chose ne tournait pas rond ici...

Je fis un léger bond vers l'arrière, les yeux ronds. Je ne pouvais fuir alors qu'elle bloquait la sortie en se positionnant devant et qui plus est, je venais d'apercevoir le balais qu'elle brandit entre ses mains, décidée à l'utiliser pour m'attaquer j'imagine. Mes ongles se plantèrent dans les draps alors que j'étais prêt à bondir pour l'attaquer si cela tournait mal... Oui, car elle pouvait être cette fameuse kidnappeuse de souris. Tout était clair, voilà pourquoi il m'était difficile de l'atteindre. Et maintenant, elle comptait m'arrêter définitivement ? Moi, qui était la seule souris capable de l'arrêter définitivement afin qu'elle ne puisse nuire personne d'autre ? Non, je comptais bien me défendre, ne pas me laisser faire et rendre justice... Même si j'avais la terrible sensation que quelque chose m'échappait... «
- ...Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ? ». Je lâchais un petit rire narquois, persuadé qu'au départ, elle jouait la comédie afin de me duper. Je saisis même le premier objet contondant, ce qui semblait être une petite horloge, avant de me lever subitement. « - A vous de me le dire. » crachais-je froidement. « - Je vous retourne donc votre question ; Dites-moi votre identité et qu'elles sont vos intentions... Vous m'avez kidnappé ? ... Pourquoi ? ». Je tentais de me montrer menaçant face à une probable ennemi. Montrer ma peur ne ferait que me conduire à l'échec. Car oui, j'avais peur face à ce qui se passait et fut de plus en plus troublé lorsque mon regard se posa hasardement sur un miroir. J'étais... Humain ? Non, ça ne pouvait point être moi. C'était une illusion... Et pourtant... Tout me poussait à croire que c'était le cas, d'où le fait que j'étais presque aussi grand que cette dame. Du moins, je ne faisais plus la taille de 10cm...

Je repris mon regard sur l'autre personne alors que j'essayais d'assimiler tout les informations que je recevais. Trop de choses pour que je ne remarque mon expression de surprise... Et que l'on venait de sonner à la porte. D'autre pas au loin se firent, un bruit de porte qui s'ouvre et deux voix interagissant l'une après l'autre. J'étais loin de douter qu'au moment où j'affrontais du regard cette inconnue, je connaissais particulièrement la personne qui venait de faire son apparition, à l'entrée de la maison...

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Invité
Anonymous
Invité
Jeu 12 Déc 2013 - 22:39
Je sonnai à la porte et attendis. J'étais assez curieuse – et impatiente, je l'avoue – de voir le travail de cette fameuse couturière. Quelques jours plus tôt, le patron m'avait annoncé que je commençais à avoir un certain succès, et les fans qui vont avec. Et que puisque je devenais « rentable », il allait multiplier mes apparitions sur scène. Une nouvelle dont je ne pouvais que me réjouir ! J'étais ravie de voir que même dans cette époque étrange et bancale, mon charme opérait toujours et mon talent était toujours reconnu. Le seul hic est que plus d'apparitions veut aussi dire plus de chansons à écrire, et plus de tenues de scène... Pour les chansons, le problème avait vite été résolu, grâce à ce jeune compositeur rencontré dans un magasin de musique quelques semaines plus tôt. Bien sûr, face à mon sourire il n'avait trouvé aucune parade et avait tout de suite accepté de m'écrire quelques mélodies. Il était plutôt doué, il ne serait peut-être jamais un compositeur de génie mondialement reconnu, mais ses chansons avaient du panache et de la fraîcheur, le tout dans une ambiance nostalgique, pile ce qu'il me fallait. D'ailleurs écrire les paroles n'avait pas posé de problème particulier... Non, ce qui m'inquiétait plus, c'était les tenues de scènes. Légères, ça je le savais, et je n'avais aucune objection à ce sujet, ce qu'il y avait surtout, c'est que les goûts vestimentaires avaient évolués, et si j'avais cru comprendre que le « rétro » faisait toujours son effet, mon style à moi ne se trouvait plus en boutique, même spécialisée. Et le tissu d'une tenue de scène se doit d'être sélectionné avec soin, puisque la lumière des projecteurs en révèle tous les défauts...

Fort heureusement pour moi, quelques collègues à qui j'accordais une relative confiance m'avaient parlé d'une certaine couturière, ancienne costumière de Broadway (une sorte de temple du théâtre chantant si j'avais bien compris... Il faudrait que je me renseigne plus tard à ce sujet.) qui, si et seulement si le modèle et le projet l'intéressaient, réaliserait tout et n'importe quoi à condition d'y mettre le prix. Il faudrait aussi que je règle ce léger détail par la suite... J'étais là depuis quelques temps déjà mais j'étais tout juste en train de percer, et si cette costumière demandait un prix élevé comme j'avais cru comprendre que ce serait le cas, je ne pourrais pas la payer avec mon salaire actuel... Pas avec le loyer à régler, les courses à faire et les meubles à acheter pour mon nouveau chez moi... Mais l'heure n'était pas aux questions, le battant, je vis la poignée tourner et la porte s'ouvrit lentement. Je me trouvais face à une vieille dame plutôt rondelette, mais au visage ma foi fort sympathique.


«  Bonjour Madame. Veuillez m'excuser pour ce dérangement, mais je cherche à joindre Mrs Lindon. J'ai entendu parler de son travail, et j'aimerais recourir à ses services. Suis-je bien à la bonne adresse ?

- Bonjour Mademoiselle. Qu'il est rare de voir de jeunes gens si polis de nos jours ! Mais je vous en prie, entrez-donc, Mrs Lindon vit bien ici. »


Ouf ! J'étais bien à la bonne adresse. Je la suivis dans un petit corridor décoré avec goût, malgré les mètres de tissu qui traînaient de ci de là, puis dans un petit salon à l'air très confortable.

« Mrs Lindon est actuellement dans son atelier, je vous laisse patienter un instant, je vais la prévenir de votre a...

- Aaaaaah ! »


Un cri avait retenti à l'étage. La vieille dame et moi nous regardâmes un instant, interloquées puis montâmes toutes deux à toute vitesse. La porte de l'atelier était entrouverte mais la pièce semblait vide. S'il y avait eu une raison à ce cri, ce n'est pas ici qu'elle se trouvait. Nous nos mîmes dont à inspecter une à une les pièces de l'étage jusqu'à trouver, sur le seuil de la porte, une petite femme très mince avec de courts cheveux blonds, tenant fermement ce qu'il me semblait être un balai et vociférant des menaces à l'adresse d'une autre personne probablement dans la chambre... Du moins je l'espérais, le travail d'une costumière hystérique n'est certainement pas le choix le plus approprié pour monter sur scène.

La vieille dame se précipita vers ce qui devait être son amie pour lui demander la raison de ce raffut avant de pousser à son tour un cri. Mais que se passait-il donc ? Je m'avançais pour voir ce qui se cachait dans la chambre. Et c'est là que je le vis. Un homme debout sur le lit, entièrement nu. Mais ce n'est pas ce détail qui attira mon attention. Ce qui me surprit plus, ce fut cette étrange impression de déjà-vu qui émanait de cette homme. Je ne l'avais jamais vu, mais son visage me semblait incroyablement familier. J'avais connu cet homme, j'en étais persuadée, mais où ? Je n'étais arrivée dans ce nouveau Londres que quelques semaines auparavant, et si je l'avais croisé récemment, je m'en serais souvenue – d'autant plus qu'il était loin d'être désagréable à regarder – et je n'avais jamais rencontré aucun humain dans ma vie de souris... Il posa à son tour le regard sur moi et eut à son tour cette expression de « je l'ai déjà vue mais où ? ». Il me connaissait aussi a priori, mais n'avait pas l'air de plus savoir que moi d'où... Un brin nerveuse, je me mis à toucher machinalement le ruban noué au bout de ma tresse, seul souvenir gardé de ma vie de souris de cabaret, qui s'il était maintenant trop fin pour ma cuisse, restait toujours suffisant pour nouer mes cheveux.
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