ela faisait quelques jours à présent que j'étais ici... Et sous... Forme humaine. Chose que j'avais encore du mal à accepter je dirais. Tant de choses s'étaient déroulés pour que je puisse un instant admettre ce qui m'arrivait. Plusieurs fois je m'étais pincé afin de me convaincre que ce n'était simplement qu'un rêve. Qu'un moment ou un autre, je finirais par me réveiller et que tout ce que j'avais vécu ne proviendrait que de mon imagination.. Débordante. Il est vrai que j'étais intelligent et que je savais planifier maintes idées afin d'échapper à de nombreux pièges. Que sans doute donc, alors que j'avais pris la décision d'aller sommeiller, très fatigué à ce moment là, je me mettais finalement à rêver de tout ce qui était en train de se dérouler sous mes yeux. Un Londres différent. Des habitants différents. Et moi, adoptant une apparence humanoïde. Mais étais-je comme Ratigan ? A repousser ma véritable personnalité ? Non, bien sûr que non. Et même si cette expérience dont je vivais me paraissait étrange, je me sentais incapable de désirer un instant cette nouvelle existence... Solitaire. Car oui, je remarquais qu'enfin, la solitude n'avait point quelque chose de bon, et que Dawson comme avec toutes les autres souris du royaume, me manquait terriblement. Néanmoins, ce fut un soulagement de retrouver Kathleen Adler à mon arrivée. Au moins oui, je ne me retrouvais pas démuni de toutes connaissances, j'avais elle. Malheureusement, elle n'était pas une ennemie certes, mais je la considérais tel quel. Même face à un monde qui m'était totalement inconnu, je savais y faire face, garder la tête haute, montrer les crocs pour éviter tout danger, me montrer menaçant pour garder la vie sauve. Car malgré les centimètres que j'avais pris subitement, je restais une souris dans un monde d'humain...
Bien sûr, j'eus alors pris la décision de chercher maintes manières pour quitter cet endroit. Dans un premier temps, j'avais même recherché ma demeure et celle de mon voisin du dessus qui est aujourd'hui remplacé par un musée le concernant. Une bonne nouvelle qui me fit sourire bien que je fus plus déçu de ne pas avoir trouvé ni mon chez moi ni une bâtisse traitant de mes péripéties également. Aussi, j'avais pris la décision de visiter cet endroit sur Sherlock Holmes, piqué par la curiosité. Lors de la visite, j'eus l'impression que l'on avait laissé tel quel à part quelques réaménagements. Je compris que sûrement avait-on décidé de changer complètement ma maison... Qui, de toute façon, n'était plus vivable me concernant alors que je ne pouvais même plus passer la porte. Il fallait que je trouve donc un autre endroit où loger, chose difficile lorsque l'on se retrouve dans la rue et sans sous, bien qu'il me suffisait de reprendre mon métier de détective ici pour que je puisse obtenir quelques pièces, histoire de survivre en ces lieux encore méconnus à mes yeux.. Même si mes dons me le permettaient largement, j'eus beaucoup de difficultés pour reprendre les fils du métier... Parce que l'on me donnait des enquêtes... TROP FACILE à résoudre ! Même dans un état des plus déplorables, j'arrivais à refuser une offre. Et puis, les demandes ont commencés à se faire rare. ( Peut-être, pensaient-ils tous que je déclinais parce que je m'en sentais incapable de les résoudre... ) Alors je ne pus faire autrement que d'accepter l'investigation que l'on me proposait récemment. Un propriétaire de casino voulait alors que je retrouve une personne qui eut le malheur de tricher dans sa bâtisse. Un véritable voyou paraît-il même s'il ne fait pas partit de ces individus que l'on parle couramment dans les journaux. Il me donna de brefs indications, une photo afin de l'identifier et maintenant, il ne reste plus qu'à compter sur mes dons d'observations et de déductions pour le rattraper et le mettre derrière les barreaux... Pourtant, même avec un léger sourire aux lèvres en affirmant que j'allais vite retrouvé cet homme, je savais que cela était perdu d'avance. L'inconnu en question avait agit ainsi il y a de cela déjà plusieurs mois, ce qui voudrait dire qu'il pouvait à présent, être n'importe où. Peut être quasiment introuvable alors que je venais à peine d'arriver à Londres. Et pourtant, je repartis avec une pointe d'espoir... Après tout, je fus tout de même le grand détective qui su déjouer de nombreuses planifications digne d'un Génie du Mal avant même qu'elles soient mises à exécution. Pourquoi pas aujourd'hui ?
Durant plusieurs journées et plusieurs nuits, j'ai attendu, fréquenté les pires coins de Londres et observé les moindres passants. Pas le moindre visage de l'homme sur la photographie. Cela semblait peine perdue, mais la faim, la soif et l'envie de retrouver un feu de cheminé me poussait à tenir bon. A me battre jusqu'au bout, me menant alors jusqu'à ce bar à strip tease... Je n'avais pas pris la peine de trouver un déguisement pour me confondre à travers la populace. Je devais déjà paraître infréquentable avec ce long manteau en mauvais état, la mine blafarde presque maladif. Les joues creuses et le corps mince, accentué par le peu d'hygiène ainsi qu'un regard d'un gris perçant, balayant la salle d'un air froid. Je m'étais alors tout simplement installé sur une table dans un coin sombre de la pièce où je sortis la photo ne ressemblant qu'à présent à un simple bout de papier chiffonné et à moitié déchiqueté. Et enfin, comme à mon habitude, j'attendis patiemment et... j'observais...
Encore. Ça, avec Boogey, c'était une horrible habitude. Se marier avait été une belle erreur. Le refaire en était une pire. Comme si une fois n'avait pas suffit. Mais quelques temps plus tôt, il s'était dit que c'était ce qu'il voulait et surtout ce que Sally méritait. Il ne pouvait pas cesser de se comparer à Jack. Et sur une échelle de romantisme, Jack était à dix quand Boogey était à un. Autrement dit, il ne lui arriverait jamais à la cheville. Enfin à l'os de la cheville. Sally ne se rendait peut-être pas compte du changement qu'elle avait créé dans sa vie. Il avait pris un virage du jour au lendemain. Même Juliette n'avait pas réussit cet exploit. Et Boogey se persuadait lentement que c'était ça la raison qui faisait qu'il avait un jour demandé à Sally de l'épouser alors que Juliette n'avait eu droit qu'à des mensonges et des tromperies. Mais les deux femmes étaient incomparables. Même alors que Boogey avait un jour ressenti la même chose pour l'une comme pour l'autre.
Mais il n'y avait que Sally pour lui faire peur.
Et le faire fuir à Londres en cachette alors qu'il lui avait dit être partit à Las Vegas pour le week end, en raison du travail. C'est vrai, Boogey était en phase de racheter un casino en faillite suite à ses propres manigances, mais Vegas n'était qu'un prétexte. Ce soir comme hier soir, il était à Londres et revoyait partout dans la ville les fantômes de son passé. Un an plus tôt, il arrivait ici, perdu, seul, trop longtemps exilé. Et il y avait eu Juliette, une claque, et finalement ses bras. Son attitude. Son sourire. Et même cette lueur de peur qui habitait son regard quand Boogey portait un revolver au barillet vide à sa tempe. Encore un Halloween merdique. Il avait beau le nier, Boogey venait du Monde des Fêtes, tout comme Sally, Jack, et la joyeuse bande de crétins d'HalloweenTown. À la différence près qu'il n'était pas originaire de cette ville et, après son exil, se sentait davantage à sa place dans les Hinterlands déserts que dans sa ville fantôme morte par sa faute. Il avait causé la perte de BugTown et de tous ceux qu'il aimait là-bas. HalloweenTown avait faillit subir le même sort malheureux. Mais Jack, le grand héros de l'histoire, avait sauvé la situation qu'il avait lui même engendré. Pourquoi Boogey n'avait pas été capable de ça? Quand Jack voulait arranger les choses, il y parvenait. Alors que Boogey, au contraire, les empirait.
Toujours.
Être humain ne lui avait pas suffit, il avait fallut qu'il en rajoute à ses malheurs en s'appropriant Juliette. Et quand il avait voulu que Sally oublie Jack, il avait trouvé la pire des solutions. Et c'est toute cette interrogation intérieure qui l'avait ramené à Londres, sur les lieux mêmes de son arrivée. Et comme dormir n'était pas dans ses occupations quotidiennes, il jouait les piliers de bar, avachit sur le comptoir en bois sombre d'une boîte de strip tease dépravée. Il ne savait même plus ce qu'il fichait ici, ou ce qu'il y cherchait. Mais il y était. Entre fumées et liqueurs, voilà où il en était. Comme toujours. Avait-il seulement déjà évolué depuis ça? Il avait toujours un bar, bientôt un casino entièrement à lui, et toujours des poupées, plus ou moins. Alors la vraie différence, c'était son mariage, mais sans alliance, ça restait difficile à croire.
Tant pis.
Il ne voulait pas afficher ça devant qui que ce soit et ne cherchait surtout pas à être reconnu par ici. Il avait connu bien des gens à Londres, et s'était surtout fait des ennemis. Alors la dernière chose qu'il voulait était d'être dérangé par l'un de ses nombreux fantômes du passé...
[HJ: J'adooooore les gifs que t'as mis. Et j'espère que ça te va pour un premier rp, j'te laisse ouvrir les hostilités. XD]
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