No more happy endings...
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 :: RP terminés
"Je vous dis que je peux le faire !" ~ Le Tapis et Clochette ~
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Anonymous
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Mer 29 Jan 2014 - 21:54
Des lumières m'éblouissent, en bas, tranchant avec la nuit qui s'est abattue sur la ville. Un attroupement s'est formé, certaines personnes crient, me disent que les pompiers vont arrivés, ils me disent de me calmer, de ne pas faire de connerie. Je ne suis pourtant pas monter tout en haut de la tour, je suis à peine à la moitié, et grimper a été d'une facilité déconcertante, d'ailleurs. Pour redescendre de la même manière, je risque d'avoir plus de mal. Ça tombe bien, je n'ai aucunement l'intention de me débrouiller ainsi.
Encore des cris. Ils ne comprennent pas, bordel ! Je peux le faire ! Pourquoi je n'y arrive plus ?
Le vent me fouette violemment le visage, m'obligeant à plisser les yeux pour parvenir à distinguer quelque chose. À cette hauteur, tout me paraît petit. L'étendue du ciel me pince le cœur, m'appelle pour que je m'envole à ses côtés. Ma chemise à carreaux se claque sur ma peau comme un drapeau, et mes cheveux me chatouille le front. Il fait froid, ici. Chaque jour, aucun rayon de soleil n'est capable de réchauffer mon corps habitué à la chaleur du désert, et je reste frigorifié, à claquer des dents. Mais toutes ses sensations physiques ne sont rien comparés à ce que je ressens intérieurement.

Une semaine. Une putain de semaine que je me trouve ici. Et je ne sais toujours pas où je suis, en fait. Londres, Tower Bridge, Angleterre, Europe, c'est bien beau, tout ces mots, mais ils ne signifient rien, pour moi. Je suis dans un autre monde, rien que ma façon de percevoir les choses est différente. Je me sens incapable de m'adapter à ce corps d'humain, à ces sentiments, bien trop mélangés et à cette vie que je ne connais pas. Je suis un Tapis Volant, pas un humain, merde ! Les Tapis Volants, ils volent, ils aident ceux qui deviennent propriétaire d'une lampe, et ils se contentent de s'amuser dans les airs, point.

Ce médecin m'a dit que j'étais mentalement instable. Qu'il fallait que je reste ici, dans leur « asile », comme il a dit. Un asile, un endroit censé regrouper tout les tarés, d'après ce que j'ai compris. Mais c'est quoi, taré ? D'après sa définition, cela pourrait correspondre au Génie, mais il m'a dit que personne de ce nom-là s'y trouvait. Ma seule lueur d’espoir venait alors de partir en fumée. J'ai passé beaucoup de temps à pleurer, chose que je me pensais impossible de faire. Je me suis énervé, aussi, et j'ai découvert que je pouvais frapper. Des personnes en blouses blanches ont été les fruits de mon expérience. C'est peut-être mauvais, mais ça fait un bien fou. Sauf lorsque l'on se retrouve aussitôt après plongé dans une sorte de vide cotonneux, sans pouvoir faire le moindre geste.

Je baisse la tête vers la foule regroupée, une vingtaine de mètres en-dessous moi. La plupart tiennent un objet rectangulaire contre leurs oreilles. Des machines sont arrêtées sur le bas côté. Tout ce remue-ménage simplement pour moi ? Ils ne savent pas que je suis habitué de voler ? J'ai juste du mal, ici. Mais à cette hauteur, je ne peux qu'y parvenir, hein ?
Je me sens bizarre. Une sensation que je n'avais jamais éprouvée. Je sens un cœur. Battant la chamade contre ma poitrine. Tambourinant si fort que ça en devient douloureux. Je sens mon ventre. Qui se tord, qui se compresse et se desserre à chaque fois que mon regard clair se pose quelque part. Ma respiration, qui se fait difficile. Comment Aladdin définissait ça, à Agrabah ? De … la peur ? Je me souviens avoir été curieux de ce mot, maintenant, je le méprise. La peur, ce n'est pas agréable.

Une fenêtre s'ouvre, à quelques pas de moi. En fermant fort les yeux, je me cramponne aux briques, me plaquant un peu plus au mur froid, reculant sur le rebord, bien trop étroit à mon goût. Pourquoi j'hésite ? Pourquoi je n'arrive pas à m'élancer ? Qu'est-ce qui cloche ? Pourquoi je ne peux pas faire ce pourquoi j'ai été créé ? Mais qu'est-ce que je fous là, bordel ?

Depuis ma rencontre avec ce « médecin », je n'avais pas ouvert la bouche. J'avais parlé une fois. Et je n'avais pas du tout apprécié cette sensation, d'entendre une voix qui ne m'a jamais appartenu. Limite, cela m'avait fait … « peur ». Flottement, légère douleur dans la gorge. Je n'avais jamais ressentie la douleur. Un Tapis, ça n'a pas mal ! Et à vrai dire, je n'aime pas tellement souffrir, c'est désagréable, indéfinissable.

L'attroupement s'élargit. Je détourne mon regard d'eux, déglutissant péniblement. Il faut que je leur montre. Qu'ils cessent de me fixer comme si j'allais m'éclater au sol, car ça n'arrive jamais. Personne n'est jamais mort ainsi. On ne peut pas mourir de cette façon, et de toute manière il y a toujours un objet mou pour nous amortir la chute, sinon, ça serait trop dangereux.

Mes mains sont moites. Je commence à réellement peiné, ainsi en équilibre. Finalement, je prend une grande inspiration et détache mes yeux de l'étendue étoilée. Sur mes lèvres, les chiffres défilent silencieusement.

« 5... 4... 3... »
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Invité
Anonymous
Invité
Jeu 30 Jan 2014 - 20:02
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~



J'étais de retour à Londres depuis maintenant une semaine, je dois dire que ce voyage à New York m'avait beaucoup fatigué, en particulier la soirée de Noël.
C'était bon de retrouver mon chez moi, enfin mon pseudo nouveau chez moi plus exactement. Le pays imaginaire me manquait toujours autant ainsi que mon précieux Peter, la vie dans ce monde était si compliquée ... Mais bon, c'était mieux que New York, beaucoup trop de gens là bas ! Pour m'aérer les idées, j'ai décidé d'aller faire un tour, de visiter un peu. Ce que l'on disait à propos de Londres était vrai, cette ville possédait quelque chose de spécial, je ne saurai dire laquelle ni pourquoi, mais je m'y sentais bien. Big Ben me fascinait toujours autant, cette immense horloge qu'on survolait avec Peter, je pouvais enfin prendre le temps de l'observer. Piccadilly Circus, Trafalgar Square, Buckingham Palace ... tous ces endroits étaientt aussi fabuleux les uns que les autres. En continuant ma promenade, je suis arrivée au Tower Bridge, une merveille ! J'ai été ravi de constater que l'on pouvait traverser à pied.
Mais quelque chose m'intrigua. Plus je m'approchais du pont, plus la masse de gens grandissait, ils étaient tous agglutinés autour d'une des deux tours du pont, celle de droite. Plus étrange encore, les voitures de polices ainsi que les pompiers. Que se passait-il ? J'ai tenté de me faufiler à travers la foule pour pouvoir atteindre la tour et voir ce qu'il en était. Ma surprise fut grande lorsque j'entendis les policiers parler d'un homme qui voulait sauter dans le vide. Ils appelaient cela un suicide. Se jeter dans le vide ? Mais quel intérêt ? Les gens ne peuvent pas voler dans ce monde pourtant ? Je ne comprenais pas, toute cette situation m'intriguait. Je me suis approchée d'un pompier.

"Excusez-moi, pouvez vous m'éclairer sur la situation ? Je ne comprends pas."

Le jeune homme me regarda d'un air surpris.

"Vous le connaissez ? Apparemment il essaye de mettre fin à ses jours en sautant dans le vide."

Mourir ? C'était là le but de son acte ? Peu importe la personne, je trouvais tout ca complètement insensé. Mon sang ne fit qu'un tour, j'ai profité d'une inattention de la sécurité pour me précipiter à l'intérieur de la tour et  monter tout en haut. Les marches furent nombreuses, j'étais épuisée une fois au sommet, mais il fallait continuer. Autour de moi se trouvaient des fenêtres rectangulaires assez grandes pour pouvoir passer. Je ne suis pas très grande alors le problème ne se posait même pas ! J'ai ouvert l'une d'elles et j'ai pu apercevoir la personne. C'était un jeune homme blond vêtu d'une chemise à carreaux. Ses cheveux flottaient dans le vent, il était vraiment très prêt du bord ! Je n'ai pas perdu de temps, j'ai sauté hors de l'ouverture.

"ARRETEZ !" hurlais-je.



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Invité
Anonymous
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Jeu 30 Jan 2014 - 22:39
Mes doigts se relâchent doucement de mes prises. Mais une voix féminine me coupe dans mon élan, me faisant louper un battement de cœur déjà bien maltraité par ce que je lui fais subir. Je sursaute et manque de déraper de mon estrade, provoquant de nouveaux cris en bas. Quelle idée de hurler comme ça ! Elle veut me faire tomber ou quoi ? D'accord, c'est peut-être ce qui m'attend, mais là n'est pas la question.
Je tourne la tête vers une jeune blonde aux yeux verts magnifiques. Essoufflée, elle a dû grimper les marches à une vitesse folle à en juger par sa coiffure qui tombe en ruine. Je reste un instant interdit. Cette fille ne ressemble pas aux autres humains que j'ai rencontré jusqu'à présent. Enfin, si, mais … Je ne sais pas. Elle dégage quelque chose qui me rattache à mon ancienne vie. C'est stupide.
Elle se glisse hors de la fenêtre. J'en suis surpris. Peut-être cherche-t-elle à voler elle aussi, et elle refuse que je m'élance seul.
J'aimerai lui dire, à elle, ce que je veux faire. Si elle est là, c'est qu'elle peut me comprendre, non ? Elle me prendrait sûrement pour un taré, comme le médecin et comme les autres. Si le Génie avait été là, rien de tout cela n'aurait eu lieu, et je ne serai pas suspendu à vingt mètres du sol, plus du tout sûr d'être capable de voler.

Malgré la peur qui me tiraille de bas en haut et doit sûrement se lire sur mon visage, je tente un sourire. Bizarre de sourire lorsqu'on ne l'a jamais fait avant, et essentiellement dans un moment pareil.
Depuis le début, je souhaite être seul. Maintenant, de façon paradoxale, je ne veux pas qu'elle parte. Elle ne m'a pourtant dit qu'un mot, un seul, manquant de me faire tomber, d'ailleurs, mais en la voyant, j'ai eu l'impression d'être chez moi.

Je fais quoi, du coup ? Lui parler ? J'en suis peut-être capable, mais même sauter me tenterait plus. Je crois que je n'ai ressenti chose plus désagréable que d'entendre ma voix. Pourtant, je souhaite vraiment qu'elle comprenne, et autrement, je risque d'avoir du mal.
Je me tourne à demi vers elle – difficile lorsque l'on est en équilibre sur un rebord en pierre -, plantant mon regard dans le sien, et pointe lentement le ciel avec mon indexe, ramenant ensuite mon bras vers moi, et mimant l'envol. Pas très explicite, mais je ne sais pas comment faire autrement, et il est hors de question que j'ouvre la bouche. Autant que je passe pour un « muet », ce que j'étais, avant, en fait.
Son regard d'émeraude était différent de celui des autres. Toute sa personne paraissait différente. Je me trompe peut-être complètement, et je suis peut-être en train de subir un « coup de foudre », comme Aladdin a ressenti avec sa Jasmine. Je ne sais pas quel effet cela fait, en réalité, c'est peut-être ça.
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Ven 31 Jan 2014 - 21:14
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~



Le jeune homme sursauta lorsqu'il m'entendit, ce n'était peut être pas une si bonne idée d'hurler ainsi, il aurait pu tomber à cause de moi ... Mais je ne savais pas quoi faire d'autre.
J'étais essouflée, je n'en pouvais plus mais au moins, il avait réagit ! Cependant il ne bougea pas, il resta figé quelques instants avant de tourner la tête pour me sourire. J'en ai profité pour  remettre mon chignon en place, dans ma course il s'était complètement défait. Ce sourire charmant me fit chaud au coeur, ce blondinet avait l'air de quelqu'un de bien. Il essaya péniblement de pivoter vers moi, le rebord du pont était très étroit et j'avais peur qu'il chavire. Il était très charmant, un visage un peu rond, plutôt enfantin. Il dégageait quelque chose d'inhabituel, exactement la même sensation lorsque je suis avec Eilonwy mais en encore plus fort. Serait-ce Peter ? Non, impossible, Peter est roux et non blond.
Mon interlocuteur me regarda fixement et se mit à me faire des signes bizarres. Il pointa le ciel, sans détacher son regard du mien, puis lui-même et finit par mimer un envol, enfin je crois. Je ne comprenais pas très bien, il voulait ... voler ? Mais on ne peut pas voler ici !

"Je ne suis pas sûre de bien comprendre mais ... Vous voulez vous envoler ? Mais on ne peut pas voler dans ce monde !" Je me mordis la langue, quelle idiote ! Dans ce monde, et puis pas encore ? "Euh je veux dire que ca n'a jamais été possible ! Attrapez ma main, je vais vous aider à rejoindre le rebord principal."

Je lui tendis la main tout en tenant le coin de la fenêtre de l'autre. Il me fit un signe de tête puis tenta de se retourner un peu plus en ma direction. Il prit une grand inspiration, comme pour sentir le vent sur sa peau ... C'est marrant, je faisais exactement la même chose au Pays Imaginaire avant les grands trajets aériens. Enfin, le blondinet finit par saisir ma main, la sienne était froide mais très douce, puis il me rejoignit. Sa silhouette était fine et élancée, il était également plus grand que moi, ce qui était normal d'un côté, je suis une petite fée après tout. Il avait de très beaux yeux et un sourire tellement charmant. Ce jeune homme ne me laissait pas indifférente ...



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Ven 31 Jan 2014 - 23:47
Ses paroles me laissent perplexe un instant. Elle a bien dit « dans ce monde », ou c'est la puissance du vent qui me fait entendre de travers ? Mon attention s'est d'un seul coup totalement tournée vers elle, me faisant oublier la raison de ma présence ici. Elle m'a compris, et ça, c'est déjà une bonne chose.
La main qu'elle me tend me fait hésiter un instant, et je regarde de nouveau le ciel. Un sentiment de honte et d'impuissance m'envahit lorsque j'attrape sa frêle poignée. Une douce chaleur s'y émane, qui me fit un bien fou à côté de ce froid glacial.
Prudemment, je me déplace pour la rejoindre en fermant les yeux, subitement sujet à de terribles vertiges. De légers applaudissements s'élèvent d'en bas, le reste des personnes retiennent très probablement leur souffle. Si elle n'était pas intervenue, j'aurais sauté. Et si j'avais sauté, j'aurai pu leur prouver que je sais voler. Pourquoi a-t-elle réussit à me stopper net, alors ? Dans un sens, je lui en veux. Mais d'un autre côté, j'ai toujours le choix de la lâcher et de m'élancer dans le vide. Maaais ! Qu'est-ce que je fais bordel ?!
Non, non, non, je n'ai pas envie de tomber. Je préfère essayer de voler autrement. C'était une réaction idiote et irréfléchie. Mais putain, je suis un tapis ! Les tapis ne sont pas censés réfléchir, parce qu'ils ne peuvent pas mourir, c'est si simple que ça !

Je me retrouve finalement à la hauteur de la jeune femme. Même si « hauteur » est un bien grand mot à en juger par sa petite taille. Les battements frénétiques de mon cœur sont impossibles à calmer, et je sens mes jambes flageolantes, comme si elles se trouvaient dans du coton. Mais malgré cette peur tétanisante, quand la jeune blonde se hisse à l'intérieur de la fenêtre, je m'apprête à la rejoindre. Puis je m'arrête, une main en appuie sur le rebord, l'autre toujours coincée dans la sienne. Mon regard se tourne de nouveau vers le ciel. Et si, la solution, c'était ça ? Sauter, tomber, et « mourir », pour rejoindre Agrabah ? Et si cette fille n'était qu'en fait qu'une ennemie, venue elle aussi d'un autre monde comme le miens, chargée de faire en sorte qu'aucune personne comme moi ne quitte cet endroit ? Et d'abord … qui me dit qu'il y a des gens dans le même cas que moi, ici ?

Mais en même temps … qu'ai-je à perdre, à essayer de comprendre avant de me tuer ? Moi qui, pauvre tapis que j'étais, me lamentais sur mon sort de carpette serviteur, j'ai enfin la chance d'avoir une enveloppe charnelle.

En réalité, mon petit déplacement jusqu'à la fenêtre n'a duré que quelques secondes à peine. Mais mes pensées se mélangent et se contredisent tellement que j'ai l'impression d'être suspendu au-dessus du vide depuis des heures. Sans un coup d'oeil en bas, je passe la fenêtre avec précaution, mon pieds ripant, mais me rattrapant aussitôt au rebord, emportant la jeune fille dans ma semi-chute.
Je m'excuserai bien, mais non, toujours pas. Je ne dirai pas un mot, parce que je n'ai rien à dire. Laissant tomber mon corps de l'autre côté du mur, je reste étendu sur le dos, encore tremblant de ce que je viens de me faire subir tout seul, les yeux rivés sur le plafond et respirant péniblement. Franchement ? Je ne ferai pas ça tout les jours. Et je pense que cette jeune fille non plus. Je m'en veux de l'avoir entraînée au danger, elle aurait très bien pu tomber, elle aussi. M'asseyant en tailleur, le dos contre le mur, je plaque une main sur mon cœur et la dirige vers elle pour signifier ma gratitude, ponctuant ce geste d'un piteux sourire.
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Sam 1 Fév 2014 - 12:20
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~



Après m'avoir rejoint, le blondinet resta quelques instants immobile pour reprendre son souffle. Il tremblait et ses jambes semblaient faibles. Les applaudissements des gens résonnaient en bas, je les avais complètement oublié ceux-là ! J'étais soulagée d'avoir pu ramener mon camarade sein et sauf. Je me suis appuyée contre la fenêtre afin de pouvoir me hisser dedans pour redescendre. Le jeune homme regarda à nouveau le ciel, comme si celui-ci lui manquait ou comme s'il cherchait quelqu'un, quelque chose. Ses yeux brillaient mais la tristesse s'y lisait, ou la mélancolie peut être. Puis, il me suivit sans me lâcher la main mais à peine eut il posé son pied que l'autre glissa entraînant ainsi sa chute à l'intérieur de la tour, et la mienne avec. Le jeune blond se retrouva sur le dos et moi à genoux. Il ne se releva pas tout de suite, observant le plafond. Quant à moi, je me suis redressée et me suis appuyée contre le mur quelques instants. Nous avions eu beaucoup de chances, les escaliers étaient très proches de nous mais par bonheur, le pire fut évité. Je me suis finalement assise sur la première marche, regardant mon interlocuteur, toujours allongé de tout son long au sol. Puis il se redressa pour s'asseoir en tailleur et s'adossa sur le mur. Il m'intriguait beaucoup, ou plutôt me fascinait. Il dégageait vraiment quelque chose de particulier. Cependant, il ne parla pas. Il se contenta de poser sa main contre son coeur puis de me pointer du doigt. Je suppose qu'il s'agissait là d'un remerciement. Le langage des signes ne me posait pas tellement de soucis étant donné que je le pratiquais lorsque j'étais encore une petite fée. Peter et les enfants perdus me comprenaient facilement à force, mais je sais que ce n'est pas évident.
Le jeune homme me fit un sourire, que je me suis empressée de le lui rendre. Nous restâmes assis dans la tour un bon moment, à se regarder, rien de plus. Au bout d'un moment je finis par ouvrir la bouche.

Je ne sais pas ce que vous vouliez faire exactement, murmurais-je en le regardant dans les yeux, si c'était vraiment vous envoler ou vous suicider mais ne le refaite plus. C'est dangereux, puis voler est impossible. Mon visage se tourna vers la fenêtre, je fixais le ciel puis l'horizon qui se dessinait en face, Toute forme de magie est à bannir, mais surtout, continuez à y croire, c'est important. Croire c'est en quelque sorte vivre, j'en sais quelque chose.

Je revins vers le blondinet, et lui souris à nouveau ....


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Sam 1 Fév 2014 - 15:26
Je la détaille un instant, méditant sur ses paroles, limite mal à l'aise de son regard posé sur moi. Alors, comme ça, elle comprenait. La magie, le pouvoir de léviter, tout ce que les autres trouvent ridicule et insensé, ici, pour elle, c'est aussi banal que de parler de la météo. L'espoir qui s'atténuait au fil des jours se rallume, et je comprends maintenant pourquoi cette jeune fille me rend si étrange. Si j'ai l'impression qu'elle vient d'un même monde que moi, c'est que c'est peut-être le cas.  
 
Je regrette un peu de ne pas parler. Comment pourrais-je m'exprimer, autrement ? Avant, c'était simple, je n'avais simplement pas à m'exprimer puisque je n'avais qu'à suivre les autres. Au mieux, on savait ce que je ressentais, mais rien de plus.  
Le sourire de ma sauveuse me fit chaud au cœur. Pris d'une soudaine idée, je sors de ma poche un petit papier et un mini crayon que je garde tout le temps sur moi et m'applique à tracer des lettres, concentré au plus haut point. Je ne me débrouille pas très bien en écriture, fais un milliard de fautes d'orthographes et ai une écriture de gosse, mais j'ai quelques notions, assez pour mettre sur feuille mes pensées.    

Des pompiers vont très certainement rappliquer dans quelques instants pour s'occuper de moi. Et je n'ai pas envie de voir encore ces humains qui me répugnent par leur stupidité et leur esprit fermé. Si je pouvais juste partir d'ici, et faire comme si je n'avais rien fais, sans conséquence, ni rien, ça serait fortement appréciable. Il y a peut-être une sortie qui ne mène pas tout droit dans la gueule du loup, ici, non ?
Je lui tends la feuille et range le crayon, avant de me rappuyer contre le mur, toujours sujet aux vertiges ressentis plus tôt.    

« Pas dans mon monde, je sais pas ce qu'il m'est arrivé. Je ne veux pas me suicider, mais retourner
chez moi. Je sais voler. Mais ici, non. Je ne comprends rien. »
 

Pendant qu'elle lit mon mot, avec l'aide du mur, je me remets sur mes jambes. Lorsqu'elle relève les yeux sur moi, je lui reprends délicatement la main et la sert dans la mienne, en proie à une profonde solitude et un besoin de contact.
Je me sens comme un vulgaire animal retiré de son environnement naturel, lâché dans un décor qui n'est pas le sien, sans lui donner d'indication, sans repère. Une semaine, sans personne pour réellement nous écouter, c'est long. Et cette jeune fille me fait réaliser à quel point je me sens mal dans ce coin pourri.
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Sam 1 Fév 2014 - 18:38
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~



Il avait l'air de s'apaiser peu à peu. Tant mieux, il a dû se faire une belle peur là haut. Mes paroles semblaient le surprende et le rassurer à la fois, je me faisais peut être des idées remarque. Le jeune homme trafiquait dans sa poche, il en sortit un crayon et du papier puis se mit à écrire. Quand il eut fini, il me tendit le bout de papier avec hésitation. Intriguée, je l'ai lu.

"Pas dans mon monde, je sais pas ce qu'il m'est arrivé. Je ne veux pas me suicider, mais retourner chez moi. Je sais voler. Mais ici, non. Je ne comprends rien."

"Pas dans mon monde", "Je sais voler" ... ces mots résonnaient dans ma tête. Comment ca "dans mon monde" ? Cela voudrait dire que lui aussi est dans la même situation que moi ? Je pense à Peter encore ... Cette phrase "Je sais voler" semble si naturelle pour lui. Ca ne peut être que lui ! Je ne vois pas qui d'autre ... Tout se mélangeait dans ma tête ...

Mon compagnon tenta de se redresser, la fatigue se ressentait. Il m'observa puis me prit tendrement la main et la serra doucement dans la sienne. Une chaleur agréable m'envahit et me fit frissoner.

"Peter ?" lancais-je brusquement.

C'était stupide. J'ai détourné le regard.

"Pardonnez- ce que je viens de dire, c'était idiot. repris-je. Ce que je m'apprête à dire va vous semblez complètement fou mais bon. Autant en parler à quelqu'un qui semble perdu et venir d'ailleurs, tout comme moi."

J'avais peur. La seule personne au courant de mon histoire était Eilonwy. Je ne savais pas qu'elle allait être sa réaction mais au vu des mots écrits sur le morceau de papier, je ne pouvais plus reculer, il fallait que je sache !  
Le blondinet continuait de me regarder, très intrigué par ce que je venais de dire. Je me suis rapprochée doucement de son visage.

"Je sais voler moi aussi ... " lui murmurais-je



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Sam 1 Fév 2014 - 21:05
Ses yeux s'agrandirent de stupeur à la lecture de mon mot, et pendant un instant j'ai eu peur que ce soit parce qu'elle pense que je soit taré et en proie à des idées improbables. Peut-être n'aurais-je pas dû lui avouer, en fait. C'est ça, j'agis toujours sans réfléchir, comme si il ne pouvait rien m'arriver. Qui me dit que je peux lui faire confiance ? Rien que parce qu'elle a une apparence rassurante ? Non, ça ne marche que dans les histoires, ça. Ici, j'ai bien compris que le physique est souvent trompeur.

- Peter ?

Je relève la tête pour la regarder pendant que son regard se détourne du miens. Je fronce les sourcils, sans comprendre. Je ne sais pas qui est ce Peter, et je ne pense pas que ce soit moi. Mais l'intonation me fit un pincement au cœur. Un mélange d'espoir et de désespoir à la fois, si lisible dans sa voix que je regrettais de ne pas réellement être ce garçon qu'elle semble tant porter sur son cœur.

Elle s'excuse aussitôt, et je ne comprends pas pourquoi, d'ailleurs. La suite de ses paroles m'intrigue immédiatement, et je penche un peu la tête sur le côté, prêt à entendre n'importe quoi vu dans la situation dans laquelle je me trouve. Venir d'ailleurs. Cela peut signifier tellement de chose.
Elle vint vers moi, et son souffle sur mon visage me fit l'effet d'une décharge électrique.

- Je sais voler moi aussi ...

Je me recule d'elle comme si elle venait de me brûler, partagé entre l’excitation et la peur. Parce qu'elle sait voler ? Ou parce que si ça trouve, elle est carrément en train de se foutre de moi.
Je lui repris le papier des mains et pendant que je griffonnais à nouveau, des bruits de pas m’interpellèrent dans l'escalier. Elle est la seule personne qui puissent me comprendre, et si elle ne se moque pas de moi, elle est mon dernier espoir, et il ne faut pas que la perde.
On a peut-être … deux minutes, à peine, avant que les pompiers débarquent et me ramènent à l'hôpital psychiatrique. Sûrement y'a-t-il le médecin, ou de moins l'infirmière qui s'occupe de moi avec eux, car il est évident que ma fugue n'a pas dû passer inaperçue.
Je lui tends le papier avec une sorte d'urgence, et reprend une fois de plus sa main. Réflexe qui pourrait s'avérer être stupide.

« Bethlem Royal Hospital, chambre 12. Personne ne me croit, et personne ne veut m'expliquer. »

Trois hommes en uniformes suivit de mon médecin attitré déboulent de l'angle de l'escalier. Ils jettent un coup d'oeil légèrement surpris autour d'eux, sûrement persuadé de tomber sur une scène à l'eau de rose.

- Est-ce que ça va ? Demande l'un d'eux en s'approchant doucement.

Aussitôt, je reprend la mine boudeuse et renfrognée que j'affiche toujours en présence du médecin. Je hausse simplement les épaules et préfère largement focaliser mon attention sur la petite blonde.

- Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? Continue-t-il.

Je secoue la tête et sers un peu plus la main de la jeune fille.

- Vous le connaissez ? Il a dénié connaître du monde ici, nous ne savons absolument rien de lui, même son identité nous est inconnue.
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Dim 2 Fév 2014 - 12:16
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~


Il se recula aussitôt après avoir entendu ces quelques mots. Dans son élan il m'arracha la papier des mains puis grifonna rapdiement dessus, comme s'il allait disparaître d'une seconde à l'autre. Il respirait fort, l'angoisse se faisait sentir, c'était très bizarre. Il me tendis à nouveau le morceau de papier et reprit ma main, tout ca en une vitesse incroyable.

Bethlem Royal Hospital, chambre 12. Personne ne me croit, et personne ne veut m'expliquer.

Hôpital ? Pourquoi avait-il marqué tout ca ? J'étais perdue.
Soudain, des pas et des voix se firent entendre dans les escaliers. Trois hommes vêtus d'uniformes ainsi qu'un médecin nous rejoignirent. Mon compagnon devint blême et de plus en plus affolé. Je ne comprenais rien. J'ai gardé sa main dans la mienne et l'ai serré doucement. L'un des homme s'approcha de nous.

"Est-ce que ca va ?" demanda-t'il inquiet.

J'ai hoché la tête pour acquisser. Le blondinet haussa les épaules et fit la moue. J'avais l'impression qu'il connaissait très bien ces hommes. Etait-il malade ? Malade mental ? Le médecin enchaîna.

"Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?" lanca-t'il d'un air grave.

Je sentais la main de mon ami se resserer un peu plus sur la mienne, il secoua vaguement la tête puis détourna le regard. Je me sentais mal pour lui, je tentais de comprendre la situtation. L'homme en blouse blanche se tourna vers moi.

"Vous le connaissez ? Il a dénié connaître du monde ici, nous ne savons absolument rien de lui, même son identité nous est inconnue."

Je ne savais pas quoi répondre. J'ai regardé le jeune blond, je ne voulais pas le laisser aux mains de tous ces gens, il était comme moi, je ne pouvais pas le perdre ! J'ai pris une grande respiration.

"Oui, c'est mon demi frère. répondis-je sûre de moi. Je l'ai cherché dans toute la ville. Je me baladais ce matin lorsque j'ai apercu tous ces gens en bas, intriguée je me suis approchée. Je n'ai pas peur du vide alros je suis montée et je ne vous raconte pas la surprise que j'ai eu quand je l'ai retrouvé ! S'il vous plait, ne l'emmenez pas, je le connais par coeur, je peux m'en occuper."

Surpris de ma réponse, il retourna auprès de ses collègues. J'ai profité d'un moment d'inattention pour faire un clin d'oeil à mon camarade et lui sourire. Il était inenvisageable de le laisser partir, surtout avec ces hommes là. Il tremblait, il semblait vraiment désésperé.

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Dim 2 Fév 2014 - 13:13
Je la dévisage, perplexe. Et elle ment tellement bien que je me demande même si ce n'est pas vrai. Dans tout les cas, elle vient de rentrer dans l'engrenage, et maintenant qu'elle a déclaré que je fais parti de sa famille, je suis sous sa responsabilité étant donné que je suis « fou ».
Les quatre hommes débattent un peu entre eux. Avant que mon médecin ne pose la question fatidique, je griffonne sur un autre papier et le glisse dans la main de la jeune fille.

« Calvin Finlay. Ne nie pas ses prochaines paroles ou tu auras le double de questions à répondre »

Je viens d'inventer ce nom, bien sur, car il est clair que marquer « Tapis » ou « Carpet » n'aurait pas fonctionner. Et Calvin, c'est pas mal, ça ressemble quelque peu à « Carpet ». Finlay, c'est un nom que j'ai vu à la télé, dans le générique de fin. J'espère que cette phrase lui fera comprendre, j'ai un peu de mal à m'exprimer, encore plus lorsque j'essaie de me dépécher
Le médecin s'approche de moi et entreprend de prendre ma température, mon pouls, toutes ces conneries-là pendant que les pompiers se chargent de fermer la fenêtre et de sécuriser la zone avant de redescendre. Je repousse à chaque fois sa main, trop froide à mon goût et me retiens de ne pas lui retourner une droite magistrale.

- Et bien mademoiselle, je vous demanderai de me suivre jusqu'à l'hôpital. Des habitants l'ont trouvé dans la rue, bien mal en point, et après les tests réglementaires, il s'est avéré que votre demi-frère présente des troubles mentaux, adoptant parfois des comportements dangereux et ayant des idées plus que farfelues. De plus, il refuse tout bonnement de parler alors qu'il en est parfaitement capable. Étiez-vous au courant ? Depuis combien de temps le cherchez vous ?

Il s'écarte enfin de moi et nous fais signe de prendre les escaliers. Je lâche un soupir d'exaspération. Nous n'en avons pas encore fini avec ce type. Je jette un regard désolé du côté de la jeune fille. Je doute qu'elle soit au courant de ce qui l'attend. Signer des papiers, répondre à un milliard de questions, tout ça tout ça. Pourquoi a-t-elle dit ça ? Il est clair que ce fichu asile ne me laissera pas sortir comme ça. En lisant mon mot, elle aurait dû comprendre, car le Bethlem Royal Hospital est très connu, ici. Avec l'adresse, elle aurait pu me rendre visite, simplement visite, et ça aurait été bien plus simple pour elle.

- J'aurais également besoin de son identité je vous pris, dit-il encore.

Je plonge mon regard dans celui de ma « demi-sœur » avant de lancer un grand sourire au médecin, qui le déstabilise quelque peu. Ça doit bien être la première fois qu'il me voit avec cette expression enjouée, surtout qui lui est destinée. Cela laisse peut-être un millième de seconde à la jeune blonde pour réfléchir à une réponse convenable. Il est encore temps pour elle de nier ce qu'elle vient de dire et d'avouer qu'elle ne me connaît pas. De façon égoïste, je n'en ai pas envie, car je souhaite vraiment me tirer de cet hôpital, mais je sais que je n'ai pas à agir comme ça.
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Dim 2 Fév 2014 - 17:25
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~


C'est à ce moment précis que je réalisais l'ampleur des bêtises que je venais de dire. Il n'était plus question de reculer. Tant pis, il fallait que je joue le rôle de la demi soeur. Mon ami me dévisagea très surpris par mes propos, puis griffonna quelques mots sur un nouveau bout de papier, qu'il glissa discrètement dans mes mains.

Calvin Finlay. Ne nies pas ses prochaines paroles ou tu auras le double de questions à répondre"

Il avait raison. je m'étais mise dans un sacré pétrin, mais j'avais décidé d'en assumer les conséquences. Le médecin revint vers nous avec son matériel afin d'examiner le blondinet. Ses collègues eux, s'occupèrent de sécuriser toute la zone autour de nous. Je suis resté là, à observer la moindre action, et à réfléchir à mes prochaines réponses surtout. Lorsqu'il eut fini, le médecin me regarda.

"Et bien mademoiselle, commenca-t'il avec sérieux, je vous demanderai de me suivre jusqu'à l'hôpital. Des habitants l'ont trouvé dans la rue, bien mal en point, et après les tests réglementaires, il s'est avéré que votre demi-frère présente des troubles mentaux, adoptant parfois des comportements dangereux et ayant des idées plus que farfelues. De plus, il refuse tout bonnement de parler alors qu'il en est parfaitement capable. Étiez-vous au courant ? Depuis combien de temps le cherchez vous ?

Je restais calme, il fallait que mes paroles soient le plus naturelles possibles. Je n'ai pas mis longtemps à répondre, mais je cherchais les mots malgré tout.

Oui je suis au courant, je sais aussi que cela fait une semaine que vous le gardez à l'hôpital. Vous savez, il est comme ca depuis petit. Il a toujours aimé les oiseaux, le ciel etc. Je l'ai cherché pendant un bon moment jusqu'à aujourd'hui donc. En ce qui concerne son manque de paroles, il ne parle qu'avec les gens en qui il a confiance, et encore, uniquement lorsque nous sommes seuls.Je brodais, les mots s'enchaînaient, je faisais très attention. Je suis contente de l'avoir enfin retrouvé.

Le médecin acquiesça puis nous fit signe de descendre les escaliers avec eux. Mon compagnon resta interdit, il soupira puis me regarda d'un air désespéré. J'étais parfaitement consciente de mes actes. De toute facon j'étais seule dans ce monde, mis à part Eilonwy bien sûr. Alors autant que je fasse quelque chose de ma vie ici.
Le médecin se retourna vers moi.

J'aurais également besoin de son identité je vous pris.

Le jeune blond me jeta un regard alarmant. J'ai compris qu'il faisait référence au nom qu'il avait marqué sur la feuille de papier. J'ai détourné le regard vers mon autre interlocuteur, puis j'ai répondu très naturellement.

Il s'appelle Calvin Finlay monsieur.

Sans un mot, il repris sa descente des marches. Nous l'avons suivit jusqu'en bas. La foule nous y attendait, les gens s'approchèrent, certains applaudissaient, d'autres criaient. Un vrai remue-ménage qui donnait mal à la tête. Je tenais toujours la main du blondinet, une certaine facon de le rassurer ... Je savais qu'on se rendait à l'hôpital, j'allais tout faire pour le sortir de là.

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Dim 2 Fév 2014 - 21:02
Elle se débrouille vraiment bien pour mentir, le médecin plonge carrément. En fait, je pense qu'il est soulagé de découvrir que je ne suis pas un alien ayant atterri ici par hasard dont il allait devoir s'occuper jusqu'aux restants de ses jours. Ce qui aurait été dommage car il est loin d'être vieux. J'ai même du mal à me retenir de pouffer quand elle affirme avec beaucoup de sérieux que je suis passionné par le ciel et les oiseaux depuis tout petit. Elle conclue son improvisation avec un sourire plus que convaincant, et même en déclarant mon nom, elle assura, ne butant pas alors que moi j'aurais du mal à le dire.

Les spectateurs ayant suivit ma tentative d'envol nous accueillent avec innovation, et j’eus un mouvement de recul, totalement impressionné et surtout effrayé par la foule. Si elle me lâche la main, c'est simple, je m'écroule.
Heureusement, le médecin décide enfin de se rendre utile - au bout d'une semaine - et en remettant sa paire de lunettes dans sa poche, il nous fraye un chemin, aidé par quelques pompiers qui intiment aux habitants de nous laisser respirer. Je sens mes joues passer au rouge pivoine et je baisse honteusement la tête, gêné comme jamais.
Nous rejoignons la voiture du médecin, et il nous propose de monter à l'arrière afin d'être en sécurité le temps qu'il prévienne les pompiers qu'il s'occupe de nous. Je me sentais franchement plus en sécurité là-haut, en fait, mais je pense qu'il fait référence au peuple curieux de connaître la tête du suicidaire et de sa sauveuse.
Une fois à l'intérieur, j'ai tout bonnement l'impression d'être coupé du monde. Je suis déjà monté dans ces trucs, et ne suis jamais très à l'aise quand ça commence à avancer. J'ai la désagréable impression que ces foutus choses m'ont piqués le rôle que j'avais, soit de déplacer les gens. Sauf que moi je volais, et ça, c'est bien plus classe.

Je détaille la jeune fille en me frappant le front, secouant la tête d’aberration. Dans quel pétrin s'est-elle fourrée ! Elle ne me connaît même pas et en plus de me sauver la vie, elle accepte de me prendre sous son aile, sans rien savoir de moi. Elle est bien naïve. Je n'ai aucune idée de si je suis réellement taré ou pas, mais si je le suis, et que je n'ai jamais été un putain de tapis, c'est très risqué de sa part de faire confiance à un inconnu et en plus de vouloir l'aider.

Finalement, je crois les bras et la regarde d'un air qui veut dire « et maintenant ? Qu'est-ce que tu comptes faire ? » pleins de sous-entendus et de reproches.
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Mar 4 Fév 2014 - 19:17
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~



A peine étions nous arrivés en bas que les gens se précipitèrent vers nous. C'était assez effrayant une telle foule, j'en étais mal à l'aise, ainsi que mon camarade, à en juger par son visage. Le médecin passa le premier, je suivis soigneusement le chemin qu'il empreintait, sans lâcher le blondinet. Il nous fit monter à l'arrière de sa voiture, histoire d'être soit disant plus en sécurité. Une fois à l'intérieure, je sentis le regard plutôt noir de mon camarade. L'air de dire "géniale ton idée !" ... Il n'avait pas tord. Je savais mentir, mais là on se jetait tout droit dans la gueule du loup. J'ai analysé avec beaucoup de précaution la voiture dans laquelle nous nous trouvions. Elle n'était pas fermée, les poignées pour ouvrir les portières étaient simples d'utilisation. Pour séparer le conducteur des passagers de derrière il y avait une plaque transparente que le médecin pouvait fermer ou ouvrir. Celle-ci était entre ouverte. Une idée me vint, une idée totalement folle. Le médecin ne connaissait pas mon identité, mon nom tout ca. Il en va de même pour le blondinet, mis à part son nom, mais étant donné ce détail lui était jusqu'à présent, il n'a donc pas pu le marquer sur sa liste, et je doute fort qu'il soit identifié dans la ville. Et la raison pour laquelle il l'avait retrouvé était uniquement dû aux médias et à la foule présente au Tower Bridge. Je me suis approchée doucement de mon ami.

"J'ai une idée pour nous sortir de là, lui murmurais-je à l'oreille. Il est très facile de sortir de ses voitures, étant donné qu'il ne roule pas vite à cause de la circulation, s'échapper ne sera pas un problème. Tu cours vite ?"

Il me regarda inquiet, puis hocha la tête pour acquiscer. J'ai repris ma place, la main appuyée sur la poignée. Après avoir pris une immense inspiration, je lui ai fait signe d'ouvrir ... 1, 2, 3 !

Notre syncronisation était parfaite, nous avons ouvert les portières en même temps, une fois dehors j'ai attrapé sa main et nous avons détalés comme des fugitifs. Je ne me suis même pas retournée pour voir on nous suivait, ni même pour observer la tête du médecin. Vu la vitesse à laquelle nous courrions, ce n'était pas possible. J'ai jeté un oeil au blondinet, il était très aérien dans sa facon de courir, c'était étrange, on aurait dit qu'il volait presque.
Par chance nous n'étions pas loin de mon appartement, après avoir passer la grande rue principale, nous nous retrouvâmes à Coven Garden. Nous étions loin. J'ai ralentin la cadence jusqu'à marcher. J'ai pris la première rue à droite, qui était relativement étroite. Puis, je me suis adossée au mur afin de reprendre mes forces ... Nous étions sauvé.

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Mar 4 Fév 2014 - 21:43
Son idée me fit l'effet d'un électrochoc, et, l'espace d'une seconde, je ressentis une centaine d'émotions à la fois. Peur, excitation, appréhension, impatience … Depuis mon arrivée ici, j'étais persuadé passer ma vie dans cet asile. Inconsciemment, je crois que je m'étais même fait à cette idée. Alors, le fait que cette jeune fille m'ouvre une porte de sortie, c'est comme si elle me sauvait la vie une seconde fois, et c'est sans hésiter que je m'éjecte au-dehors du véhicule.
C'est marrant, je ne me pensais pas capable de courir ainsi. Déjà que j'ai du mal à marcher, passer la vitesse supérieur me paraissait carrément impossible, et me voilà traçant comme un petit cabri. Sa main dans la mienne, j'aurai pu courir ainsi pendant des jours et jours, mais elle finit par s'arrêter et s'appuyer contre un mur, essoufflée.
Je l'observe reprendre sa respiration avec une certaine curiosité. Je ne ressens aucune fatigue physique, et mon souffle va très bien. D'ailleurs, je me demande pourquoi on ne continue pas de fuir, car j'ai un peu peur que l'on se fasse attraper. Le « hep-là ! » du médecin avait été drôle, mais les pompiers avaient réagis aussitôt en commençant à nous poursuivre. Heureusement que nous étions déjà loin.

Elle est de nouveau décoiffée, son chignon penchant dangereusement sur la droite, des mèches d'or rebiquant ici et là. Fasciné par leur brillance, je repousse l'une de ses mèches de son visage en la faisant rouler sous mes doigts, heureux de constater la douceur de sa chevelure.
C'est un bon point à ma transformation, les sens. Avant, j'étais incapable de ressentir la texture de quelque chose, je ne pouvais pas sentir, ni goûter. Et du coup, j'en profite, tripotant tout ce qui attire l'oeil, en particulier ce qui brille.

Toujours silencieux, je me mets à me balancer sur mes jambes, jetant des regards furtifs autour de moi en me mordant l'intérieur des joues. Je ne sais pas trop comment réagir face à ma « demi-soeur » et son dévouement totale et inattendu à ma personne. Dans ce monde, c'est juste improbable de seulement supposer qu'un inconnu est prêt à risquer sa liberté pour sauver quelqu'un.
Je lui tends un bout de papier où je viens de gribouiller dessus :

« Tu es sur de ce que tu fais ? J'aurai peut-être dû te prévenir que je suis totalement paumé. Je ne connais rien de ce monde. Je sais que je n'ai pas rêvé, et que je n'étais pas là, avant. Seulement, je n'ai aucune idée de ce qu'il s'est passé. »

Alors qu'elle allait le prendre, je le rapproche de nouveau de moi et rajoute où il reste de la place :

« Serais-tu d'accord pour que je connaisse enfin le nom de la jeune fille qui m'a sauvé ? »
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Mer 5 Fév 2014 - 20:34
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~




J'étais totalement essoufflée, je n'avais pas l'habitude de courir aussi vite, d'habitude je ... volais. Mon pauvre chignon dégringolait de nouveau, mes cheveux flottaient dans le vent. Calvin approcha sa main de mon visage pour remettre quelques mèches folles en place. Cette caresse me donna des frissons dans tout le corps, sa main était si douce. Après avoir fini de me recoiffer, il se mit en face de moi et se balanca sur ses jambes. Il semblait pensif. Quant à moi, je me demandais encore pourquoi j'avais fait tout ca. Enfin, non. Je le savais très bien en fait. Je comprenais complètement la situation de Calvin, et j'aurai été ravie qu'on me vienne en aide. Heureusement qu'Eilonwy fut là pour moi, mais l'avantage avec le blondinet est qu'il avait l'air de comprendre ce que voulait dire voler. J'avais trouvé quelqu'un comme moi et pour être honnête j'esperais que ce soit Peter.
Mon "demi frère" me tendit un nouveau bout de papier après avoir écrit dessus.

Tu es sur de ce que tu fais ? J'aurai peut-être dû te prévenir que je suis totalement paumé. Je ne connais rien de ce monde. Je sais que je n'ai pas rêvé, et que je n'étais pas là, avant. Seulement, je n'ai aucune idée de ce qu'il s'est passé.

Serais-tu d'accord pour que je connaisse enfin le nom de la jeune fille qui m'a sauvé ?


J'ai souri à la vue ce ces mots. Souri parce que nous sommes passés au tutoiement, souri parce que je comprenais cette situation, souri parce qu'aider quelqu'un me faisait du bien. J'ai pliée mes jambes et me suis appuyée contre le mur. Il fallait que je lui dise la vérité sur mon identité.

"Il est vrai que je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Clochette, lui répondis-je en souriant. C'est un nom particulier, j'en suis consciente. A vrai dire, je n'ai pas encore réfléchi à un nouveau, plus commun dans ce monde en tout cas. Tu sais, je comprends ta situation mieux que personne parce que j'ai vécu la même chose il y a trois mois. Et non, tu n'as pas rêvé. Si tu penses venir d'un autre monde, ce doit être vrai. J'ai une question qui va surement te paraître étrange ... As-tu toujours été un être humain ? Je te pose cette question parce que dans mon monde je n'en étais pas une ...

Il va me prendre pour une allumée c'est sûr ... J'ai soupiré, puis je l'ai fixé tendrement.

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Jeu 6 Fév 2014 - 20:26
Clochette, un nom particulier ? Si je lui avais dis qu'en réalité, je n'ai pas de prénom et que les gens se contentent de m'appeler « Tapis » ou « Carpette », elle aurait sûrement vu son nom autrement. Au contraire, moi je le trouve très sympa. Clochette. Ça fait léger, joyeux, doux, j'aime bien.
Mais ce qu'elle me dit par la suite me laisse plutôt dubitatif. Elle affirme avoir vécu la même chose que moi. Elle affirme ne pas avoir toujours été un être humain.
Je ressens du soulagement. Je ne suis donc pas le seul à avoir vécu un truc terrible. Mais à la suite de ce sentiment, un profond vide me saisit. Elle est là depuis un moment, trois mois, c'est beaucoup, non ? Peut-être nous ne sommes pas les seuls, ici, et peut-être certaines personnes sont là depuis bien plus longtemps. Alors, quoi ? Il est impossible de retourner d'où nous venons ? On est destiné à nous fondre dans cette masse, obligé à vivre comme tout ces individus aux vies pathétiques, et donc, d'avoir nous même une vie pathétique ? Ça veut dire quoi ? Que je ne volerais plus jamais ? Que plus jamais je ne vivrais des aventures abracadabrantes comme j'en ai toujours vécu ?

J'hésite un instant à prendre mes jambes à mon cou, sans raison valable. À quoi cela m’amènerait de fuir Clochette ? Pourquoi je ressens une vive colère, maintenant ? Je n'ai absolument aucun contrôle de mes émotions, et chacune de mes pensées, la plus futile soit-elle, influe sur mon humeur dans la seconde même.
Je détourne mon regard de la jeune blonde et hausse les épaules. Aucune envie de lui dire ce que j'étais. De toute façon, cela ne changera rien. Et puis, je lui dis quoi ? Que j'étais un tapis, mais pas de ceux où l'on s’essuie les pieds dessus, plutôt ceux où l'on peut s'envoler vers d'autres cieux ? Super crédible, en effet.

Agacé de devoir toujours écrire alors que je me débrouille comme une quiche en ortographe, je soupire, et reprend le papier pour gribouiller là où il reste de la place :

« Et si on faisait un jeu ? Puisque maintenant, je pense que l'on va passer du temps ensemble, on aura tout le temps de se connaître. Le première qui devine ce que l'autre était avant a gagné. »

A moins que Clochette soit une chose aussi insolite que moi, j'ai toutes mes chances remporter la victoire. Bien qu'il n'y ait aucun prix, je n'ai jamais aimé perdre, donc c'est plutôt une bonne chose. Déjà, elle savait voler. Un tapis, elle aussi ? Ce serait possible. Un oiseau, une Génie, ou encore une libellule ou coccinelle ? J'aime bien cette idée de jeu, ça conserve une forme de mystère. Reste à voir si elle accepte ou pas.
Avant de lui donner, je rajoute :

« Maintenant, on fait quoi ? Puisqu'apparemment, je ne risque pas de retourner chez moi de si tôt, j'aimerai bien comprendre un peu ce monde. »

Non, je ne suis pas prêt de m'adapter à ce système. Le comprendre serait déjà un bon début, pour ensuite le détourner. Déjà, ici, tout ce qui touche la magie est impossible, et je suis sûr que c'est faux. Je galérerais, sûrement, mais je prouverais, à moi-même, et à Clochette, que c'est possible. Même si je dois y passer toute ma vie.
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Sam 8 Fév 2014 - 11:20
"Je vous dis que je peux le faire !"
 
PV Tapis ~




Il soupira lui aussi, puis attendit un petit moment avant de me reprendre le morceau de papier pour écrire dessus. Il semblait nerveux.

Et si on faisait un jeu ? Puisque maintenant, je pense que l'on va passer du temps ensemble, on aura tout le temps de se connaître. Le première qui devine ce que l'autre était avant a gagné.
Maintenant, on fait quoi ? Puisqu'apparemment, je ne risque pas de retourner chez moi de si tôt, j'aimerai bien comprendre un peu ce monde


Donc je ne me trompais pas, il était bien comme moi. J'avais envie d'apprendre à la connaître, découvrir vraiment qui il était. La solution qui s'offrait à moi semblait la plus logique, j'étais seule dans mon appartement, il pourrait devenir mon colocataire pendant quelques temps, ou plutôt comme un ami que j'héberge. Quelle autre alternative y avait-til de toute manière ? J'espère que ca lui plaira. J'ai penché la tête vers la rue en face, mon petit chez moi se trouvait juste derrière, on était vraiment pas loin. J'ai relevé les yeux vers mon compagnon en lui souriant.

C'est une très bonne idée, j'accepte ce petit jeu ! répondis-je avec enthousiasme. En ce qui concerne le logement, je suis seule dans mon appartement, je suis prête à t'accueuillir, avec plaisir même. Ce n'est pas loin, je montre du doigt la rue juste en face, regarde, c'est juste derrière cette rue. Comme ca, je pourrais aisement te faire visiter la ville, et nous apprendrons à nous connaître. Qu'en penses-tu ?"

Il regarda la direction que je lui montrais avec intérêt et curiosité. Il semblait tout de même sceptique. A vrai dire, j'espérai de tout mon coeur qu'il accepte. Je commencais à m'attacher à ce garcon, il dégageait quelque chose d'incompréhensible, une chaleur douce et agréable. Je voulais comprendre son histoire.
Je voulais rentrer chez moi, me poser. Cette journée fut riche en émotions, mes jambes tremblait de fatigue, mais j'étais contente de moi. Auparavant je n'aurais jamais fait ca, pas très étonnant vu ma petite taille de fée, et cela ne m'aurait jamais effleuré l'esprit non plus, trop occupée à accompagner Peter ici et là. Je me sentais inexpliquablement bien.

[hp : Je me disais qu'après ta réponse, on pourrait clore ce rp ? Et en commencer un nouveau à mon appart' peut être ? :D]


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Dim 9 Fév 2014 - 11:15
Je ne suis pas étonné qu'elle accepte mon jeu. C'est vrai, outre le but de nous tirer de ce monde, ça nous donnera un petit objectif amusant.
Elle m'explique où se trouve son appartement, et je suis la direction qu'elle me montre du doigt, curieux, ma colère ayant subitement disparue. Je n'ai jamais été dans un 'appartement', je sais juste que les maisons ici sont très différentes de celles à Agrabah, et qu'il y a souvent des objets bizarres, parfois un peu effrayants, d'ailleurs. Comme ce truc, là, qu'ils appellent 'sèche-cheveux'. C'est horrible le bruit que ça fait.
Je hoche vivement la tête lorsqu'elle me demande ce que je pense de son idée, accompagnant mon geste d'un grand sourire approbatif. Vivre ensemble, me faire découvrir la ville ? Ça ne peut qu'être une bonne idée, je ne me vois pas me séparer d'elle à présent et continuer de errer tout seul.
Mais malgré ça, je ne peux pas m'empêcher de vouer une confiance infinie à Clochette. Qui me dit que ce n'est pas un piège ? Peut-être cherche-t-elle à m'emmener dans un lieu dix fois pire de celui d'où elle m'a tiré. Et puis, n'a-t-elle pas peur de vivre avec moi ? Je suis 'mentalement instable', sujet aux crises de colères et aux sautes d'humeur, et ça, elle ne le sait pas. Elle est sûrement trop naïve, ou trop gentille pour me faire ainsi confiance, car même moi, je ne sais pas si je suis taré ou pas. Et ça m'embêterais de péter un câble et de m'en prendre à elle.

C'est donc avec une certaine appréhension que je la suis dans la rue, jetant des coups d'oeil de partout, prêt à déguerpir vite fais si je croise n'importe quel pompier ou hommes en blouse blanche.

Qu'est-ce qui nous attend par la suite ? Suis-je réellement condamné à terminer ma vie ici ?
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