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 :: RP Abandonnés
« Tout travail mérite salaire. » [PV Kevin]
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Anonymous
Invité
Mer 12 Mar 2014 - 14:43





    Le travail, c'est la vie.

    Pour Sulley en tout cas et ses talents avec plus petit que lui. Et ce n'était pas vraiment dur d'être plus petit que l'ex monstre pelucheux. D'autant plus que depuis qu'il avait trouvé ce travail comme instituteur dans une école maternelle, il passait ses journées avec des petites têtes blondes qui peignaient encore avec leurs doigts et chantonnaient des comptines sans queue ni tête. Mais ça les amusait, et c'était mignon à regarder.
    Mais l'heure n'était pas à la détente. Sulley avait du travail, beaucoup de travail, et c'est pour cette raison que l'école avait décidé de lui laisser avoir une assistante dans sa classe. Au moins pour débuter dans la profession. Malgré tout, aucune des candidates (étrangement il n'y avait pas eu d'homme se présentant pour ce poste) n'avait fait l'affaire jusqu'ici. Sulley espérait que celle d'aujourd'hui ferait des miracles à son entretien mais il ne préférait pas non plus trop en demander. Et de toutes façons, c'était la dernière qu'il devait recevoir. Alors dans tous les cas, il devrait se décider à la fin de la journée pour l'une ou l'autre de ces aspirantes assistantes. Et rien que cette idée lui minait le moral. Premièrement, il ne voulait pas vexer les autres en ne leur donnant pas ce travail. Et deuxièmement, plus important, il ne voulait pas se retrouver à travailler avec quelqu'un d'horrible qu'il ne supportait pas. Et vues certaines des assistantes, Sulley aurait encore préféré travailler ici avec Germaine.

    "Ces enfants il leur faut de la DISCIPLINE, arf!"

    Une vieille femme, anciennement nourrice pour famille aisée en Europe...

    "C'est très important de leur parler de notre mère la Terre. Il faut qu'il sache que détruire notre environnement, c'est mal, vous voyez?..."

    Une militante GreenPeace...

    "Vous avez de ces épaules... Hihi..."

    Une... une... Juste une blonde.

    Non, Sulley n'avait vraiment pas eu de chance dans ses recherches jusque là. C'était déprimant. Il n'y en avait vraiment pas une pour rattraper l'autre. A croire qu'elles ne réalisaient même pas ce qu'elles disaient ou comptaient faire ici. C'étaient des enfants, pas des plantes ou des chiens de garde. Les humains étaient tous aussi maladroits avec leur propre progéniture? Non, non... Il fallait espérer que non. Sinon Monstropolis aurait eu du mal à tourner à l'énergie des rires. Et Sulley serait le premier à le savoir. Mais le rire est un langage universel. Et ça, même un monstre pouvait le comprendre et ainsi comprendre que les mini adultes avec lesquels il travaillait n'étaient pas des déchets radioactifs très toxiques. Juste des petits êtres vivants qui ne demandaient qu'à grandir.

    Comme Boo...

    Boo qui manquait terriblement au monstre bleu. Il s'inquiétait même de la savoir ici, peut-être seule et perdue. Elle était plutôt débrouillarde malgré tout. Mais ça restait une enfant et ils sont tous aussi inconscients et fragiles qu'elle.
    Sulley chassa de sa tête ces images horribles et alla ramasser les CVs qui traînaient sur son bureau pour les ranger dans le tiroir. Au final, il ne servait qu'à ça ce bureau. Sulley n'y était jamais assis, sauf aujourd'hui, pour recevoir des candidatures au poste fourvoyé par l'école. Mais c'est tout. Avec des "élèves" pareils, il valait mieux rester debout, juste au cas où. On ne dirait pas comme ça, mais ils courent vite.

    Il n'avait plus qu'à espérer que la candidate au poste d'aujourd'hui ne courrait pas dans l'autre sens...

    Enfin au moins elle était arrivée jusqu'à la classe. Sulley alla lui ouvrir et lui serra la main en se présentant comme James Sullivan, l'instituteur de la classe de maternelle. Un emploi plutôt intriguant vu sa carrure imposante, mais bon... Chacun son truc. Il amena la jeune femme jusqu'au bureau où il lui demanda de s'asseoir avant de faire de même et de la laisser se présenter à son tour.

    Pourvu qu'elle ne soit pas aussi folle que les autres...

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Invité
Anonymous
Invité
Jeu 13 Mar 2014 - 2:16

Tout travail mérite un salaire


Depuis quelques jours, j’essayai de me trouver un emploi. Je savais maintenant assez lire et écrire pour me débrouiller. Mon enseignante m’avait aussi aidé à faire un curriculum vitae. Ce long mot désignait une page de papier avec des informations sur moi, il y avait mon nom, mon adresse et des informations sur ma scolarité et mes anciens emplois… autant dire que ces deux dernières sections étaient vides. Je n’avais pas non plus de références, des gens qui pouvaient dire que j’étais une bonne personne et vanter mes mérites. Bon j’avais Dug pour ça, mais les petits amis ça ne comptait pas, parce que c’était certain qu’il ne voyait que les bons côtés! Il n’était pas… heum comment on disait,  il n’était pas impartial. Par contre, la dame avait été gentille et elle c’était portée garante pour moi! Elle avait écrit une jolie lettre pour dire que je travaillais fort et que j’étais polie et même que je voulais aider les autres!

J’avais commencé discrètement à distribuer des cv, parce que je ne voulais pas que Dug s’inquiète de savoir que je me promenais aussi beaucoup en ville. Sauf que moi aussi je voulais rapporter de l’argent à la maison! Et puis il payait tout pour moi, ce n’était pas juste! Et si je voulais continuer les cours, il fallait que j’ai de l’argent! Si je réussissais à avoir un diplôme, j’aurai un meilleur travail! C’est ce que j’avais crus comprendre, sauf que pour l’instant, je savais à peine lire et écrire, il fallait donc que je persévère…

J’avais déjà passé un entretient pour un emploi de serveuse, mais ils n’avaient pas aimé que je n’ai pas d’expérience… et puis j’avais essayé de manger une salière. Je suis certaine que de la monnaie ça aurait mieux passé, mais Dug m’avait interdit d’en manger… J’étais mésadapté pour ce monde en fait! On pouvait presque rien manger! Donc en gros pour toutes ses raisons je n’avais pas eut l’emploi. Oh et aussi que les gens n’étaient pas intéressés par une femme enceinte… Parce qu’il semble qu’elles doivent prendre congé une fois qu’elles ont pondu! Pourtant j’ai eu trois œuf et dix minutes plus tard je cherchais déjà à manger, alors pourquoi prendre un an de congé? On devra manger quand même! Bon en fait il y a un autre truc… c’est qu’ici on ne peut pas cacher nos petits dans un buisson et partir faire autre chose! C’est mal vu et puis je crois que c’est plus dangereux que chez moi. Ah et si ça se trouve j’aurai un bébé humain, donc c’est pas pareil que des oiseaux… Mais de toute façon, pendant les quelques mois qui reste, je peux travailler!

Je décrochai un entretient pour être assistante dans une maternelle, c’était avec des enfants et j’aimais bien les enfants, donc ça commençait bien! J’essayai de bien m’habiller un pantalon noir et un chemisier violet. Je travaillai aussi pour bien me coiffer, ce qui était plutôt difficile, c’était bien plus facile avec des plumes! Ensuite je dus sortir prendre le bus, parce que c’était bien trop loin pour que j’y aille à pied. Avant ça ne m’aurait pas dérangé, mais maintenant je me fatiguais bien plus vite parce qu’un corps d’humain, c’est plus faible.

Une fois à l’école, je me dirigeai jusqu’au local qu’on m’avait indiqué, frappant timidement jusqu’à ce qu’un homme de forte carrure vienne m’ouvrir. Je ne fus pas impressionné car Dug était plus grand, mais moins large d’épaule. Je lui serrai la main, car c’est ce que les humains font, même si je ne comprends pas vraiment à quoi ça sert. Je le suivis en regardant tout ce qu’il y avait autour de nous, comme des jouets. Les enfants humains devaient bien plus s’amuser que mes oisillons qui n’avaient que des cailloux et des brindilles pour s’occuper… Je faillis percuter le bureau parce que je ne regardai pas où j’allai… Je m’assis rapidement avant de vraiment tomber, parce que ça ne paraissait pas bien de tomber… et puis je commençais à avoir le tournis… heureusement qu’une fois assise, je me sentis mieux!
Je commençai à me présenter à sa demande :

- Je suis Kevin Dabou. Je n’ai pas jamais eut d’emploi, mais j’aime les enfants! Je sais pas quoi dire et quoi ne pas dire pendant un entretient, ça doit être pour ça que j’ai pas d’emploi… Les enfants, il faut leur laisser de la liberté, mais sans les mettre en danger. Ils doivent apprendre de leurs erreurs, comme nous! Sauf qu’on est là pour ne pas qu’ils se fassent mal en faisant ces erreurs, non?

Je ne parle pas toujours autant, mais c’est que je suis nerveuse et que j’ai l’impression que si j’en dis pas assez, il ne voudra pas considérer ma candidature! J'étais nerveuse, au point où je me balançais sur la chaise.





codes par shyvana
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Mer 2 Avr 2014 - 18:49





    Bon... Au moins elle n'avait pas l'air folle.

    Pour l'instant. Maladroite, mais pas folle comme les autres. Ca devait sans doute venir du stress. La pauvre n'avait vraiment pas l'air à l'aise devant un potentiel employeur. Et Sulley, plein d'empathie comme toujours, se sentait mal pour elle. Malgré tout, elle avait réussit à enchaîner des phrases et à expliquer concrètement ses intentions, qui elle était, et ce qu'elle cherchait dans ce travail. Et cette sincérité était remarquable, c'est vrai. Tout le monde n'est pas aussi vrai dans ses propos à un entretien d'embauche. On a tendance à exagérer le bien et à minimiser le mal, afin de paraître plus apte à l'emploi pour lequel on postule.
    Contrairement aux autres candidates, cette Kevin avait l'air sincère... Pas que les autres aient spécialement mentit, mais certaines d'entre elles exagéraient grandement leur talent avec les enfants. Ce n'était pas écrit sur leur CV, ça se voyait simplement. Alors que Kevin avait dans le regard ce reflet maternisant qui rassurait et donnait confiance. Et ça, même avec son manque d'assurance, ça se remarquait. Mais ça ne faisait pas tout, il ne fallait pas non plus s'emballer. C'était certes la seule bonne surprise de la journée mais Sulley préférait être sûr et certain qu'il ne s'agissait pas encore d'une... d'un cas.

    "Et bien... Au moins vous êtes sincère." lâcha-t-il avec un rire léger

    En fait, lui aussi avait eu ce travail un peu par miracle et grâce aux recommandations chaleureuses de certains parents d'élèves qu'il avait côtoyé avec son précédent emploi. Mais on lui avait au moins permis d'essayer, et il avait enfin l'occasion de faire ses preuves et d'avoir ici un travail qui lui plairait sûrement à long terme et qui permettrait de payer le loyer et tout le reste pour lui et Porcelaine. Car aussi gentille que soit cette dernière, ça restait encore une véritable enfant et elle lui causait plus de soucis que de joies la plupart du temps...
    Kevin n'avait peut-être pas le CV le plus fournit qui soit, il était même pratiquement vide à vrai dire, ce qui permis à Sulley de comprendre pourquoi elle ne savait pas quoi dire. Elle n'avait encore jamais travaillé, et ça se voyait. Mais elle n'avait pourtant pas l'air si jeune que ça. Dans la tête du monstre, il s'imaginait déjà le scénario de la pauvre étudiante tombée enceinte trop tôt mais qui avait refusé de dire non à ce bébé impromptu. Mais dans ce cas, où était le père? Et travaillait-il lui? Enfin ces questions resteraient sans doute sans réponse, ça ne faisait pas partie du nécessaire à connaître pour l'engager ou non ici, et c'était également très indiscret. Lui-même ne se voyait pas étaler sa vie, ni pour parler de Porcelaine, ni pour évoquer Boo qui restait malheureusement introuvable. Tout comme Bob... Célia... Tout le monde...

    "Vous savez, ça reste un job d'assistante alors... Je ne recherche pas spécialement de qualités exceptionnelles ou de grandes écoles. Et je dois vous avouer que jusque là... Vous êtes la candidate la moins bizarre de la journée..."

    Argh, le souvenir d'une folle ou deux...

    "Vous vous êtes déjà occupé d'enfants avant? Baby-sitting? Peut-être dans votre famille, quelque chose comme ça?"

    Bon, ça, ce n'était pas indiscret, c'était simplement pour savoir si elle s'y connaissait un peu en matière de petits êtres humains. Et même si sa déclaration un peu plus tôt sonnait comme celle d'une mère, Sulley voulait au moins savoir si elle avait dit ça au feeling ou si elle était vraiment douée pour ça.

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Dim 6 Avr 2014 - 0:40

Tout travail mérite un salaire



L’homme m’écouta, ce qui était bien, parce que ça voulait dire qu’il était intéressé par ce que je racontais, donc il devait trouver que je disais des trucs avec du sens? Bon je crois que malgré mon faible quotient, je disais des trucs qui avaient un certain sens… même si parfois ça ressemblait à des réflexions faites par des enfants. Ce n’était pas pour rien que souvent je gardais le silence, c’est que ça m’aidais à avoir l’air moins stupide, quoique parfois mes actions démontraient à quel point j’avais une cervelle de moineau… J’essai parfois d’avoir l’air un peu brillante, mais une expression humaine dit : « Chassez le naturel et il revint au galop ». Bon, au début je croyais que ça ne voulait rien dire, mais en fait, c’est que quand on essai d’avoir l’air de ce qu’on n’est pas et bien notre vrai nous revient très vite. Je ne parle pas de dédoublement de la personnalité, mais juste des gens qui se font passer pour d’autres gens. Bon, je crois que je vais arrêter, sinon je vais m’embrouiller moi-même… Et je ne crois pas que ça soit une bonne idée de se mélanger ainsi quand on est en plein milieu d’un entretient!

Il sembla aussi apprécier que je ne lui raconte pas n’importe quoi! Il faut dire que de toute façon, je n’étais pas une menteuse… Je devais être trop simple d’esprit pour ça en fait. De toute façon, pourquoi mentir quand on peut faire une distraction? Ça a aussi des avantages à faire n’importe quoi, ça fait changer le sujet sans mentir! Sauf que je ne voulais pas changer de sujet parce que sinon on ne parlerait pas de l’emploi et si on n’en parlait pas.. et bien il était certain que je ne l’aurais pas! Je voulais vraiment travailler pour que Dug soit fier de moi et que j’ai ce que les femmes appellent leur « indépendance »? Je voulais pouvoir acheter ce que j’avais besoin sans toujours demander de l’argent à mon amoureux! J’avais l’impression d’être une itinérante du métro à chaque fois que je devais lui demander de m’acheter un truc! Alors souvent je ne disais rien, mais il insistait toujours pour payer! Bon je ne pouvais pas le faire, puisque je n’avais pas un sous…

Oh et j’étais aussi la moins bizarre! C’était bien ça! Je crois… Parce que les humains, ils n’aimaient pas les gens trop étranges, ça leur faisait peur même! Et si c’est des gens louches, il ne faut pas qu’ils s’approchent des enfants! C’est pas pour rien que les enfants ne peuvent pas prendre le métro tout seul, parce qu’il y a vraiment pleins de gens très louches… Dug ne veut même pas que je prenne le métro seule et je ne suis pas une enfant! Enfin si je peux, mais dans le jour et je ne dois pas m’éloigner des zones fréquentées. Sauf que là je m’éloigne du sujet et il venait de me poser une question plutôt importante, à savoir si je m’étais déjà occupé d’enfants! Le problème c’est que je ne pouvais pas dire que c’étaient mes oisillons, sinon là je passerais pour une folle… C’était le seul moment où j’avais le droit de mentir… parce que j’y étais obligé, sinon je risquais de me faire enfermer dans ce qu’ils appellent un asile psychiatrique! Je ne savais pas ce que c’était, mais ça sonnait comme un endroit pas très agréable.

- J’ai trois enfants, alors je sais comment m’occuper d’eux! Par contre, vu ma situation… difficile… Je ne peux pas les avoir avec moi. Ils sont avec leur père. Je leur avais tout appris ce que je savais! Ils savaient se débrouiller tous seuls… Je m’ennuis d’eux…


Oui j’avais menti puisqu’ils n’étaient pas avec leur père, mais j’avais cru comprendre que dans ce monde, dire que je les avais perdus, ce n’était pas très bien vu… J’avais baissé la voix et les yeux, espérant que ça passe pour une situation « normale » il y avait beaucoup de gens séparés dans ce monde et les petits vivaient chez un ou l’autre des parents… Bon à bien y penser, mes oisillons étaient dans le pays ou leur géniteur reposait à quelque part… Être loin d’eux me rendais triste, même si je continuais ma vie. J’aurais tellement voulu savoir s’ils allaient bien! Et ils devaient se demander si moi aussi j’allais bien… s’ils existaient, parce que depuis que je savais pour le film de Disney, je n’étais pus certaine de rien…
J’essuyai une larme discrètement avant de lui sourire :

- Pardon, c’est un sujet sensible… J’adore les enfants, que ce soit les miens ou ceux des autres et je veux que leur bien. Est-ce que je pourrais avoir quelque chose à boire?


J’avais la gorge un peu nouée… Jamais je ne parlais de mes petits, même pas à Dug. Enfin si un peu une fois, mais juste d’y pensé, ça me chavirait, alors de devoir en parler à voix haute, c’était vraiment très difficile… Je préférai vraiment penser à des trucs stupides, c’était beaucoup plus facile!





codes par shyvana
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Ven 20 Juin 2014 - 15:59





    Elle avait l'air si triste...

    Tout était dans son visage, dans cet air inquiet et morose si propre à une mère. Ses enfants lui manquaient, c'était indéniable. Peu importe où ils étaient, ils étaient bien trop loin d'elle. Sulley ne pu s'empêcher d'avoir de l'empathie pour Kevin. Sans le savoir, elle avait fait remonter à la surface bien des souvenirs au monstre bleu en face d'elle. Et en parlant de liquide...

    "Oui... Je vais vous chercher un café, j'en ai pour une minute."

    Sulley s'exécuta aussitôt et abandonna Kevin un instant dans la salle de classe couverte de dessins et autres créations juvéniles. Un univers qui déjà à l'arrivée de Sulley lui avait rappelé la chambre de Boo. Les gribouillis infantiles collés maladroitement au mur surtout. Boo adorait dessiner, ça se voyait dès le seuil de son placard. Elle avait même dessiné Sulley à plusieurs reprises. Et même si c'était... un peu abstrait, pour le chaton qu'il était il n'y avait pas plus belle œuvre d'art. Il avait même eu le privilège d'en garder un mais avec ce changement de monde impromptu, Sulley n'avait pas pu le conserver ici. Son appartement avait perdu cette présence candide qui lui manquait. Son bureau aussi étrangement. Même si son appartement comme son lieu de travail étaient "envahit" par plus petit et plus immature que lui, quelque chose manquait toujours à l'appel même si souvent Sulley tâchait d'oublier quoi.

    Même devant la machine à café ce souvenir le hantait...

    Il revoyait les cafés bien boueux de Monstres et Compagnie, même si ici la seule chose qui finissait au fond d'un gobelet était moins compacte. C'était ridicule. Il se retrouvait nostalgique de la machine à café de son entreprise. Dit comme ça, c'est vrai, ça semble stupide. Mais au fond la seule nostalgie qui l'animait était plus complexe que ça.
    Sa vie d'avant lui manquait. Et le futur qu'il s'était imaginé aussi. C'est drôle comme les deux se croisent si facilement. Bob, Boo, son entreprise, toute sa vie en somme. Mais pas que. À voir Bob et Célia ensemble constamment, Sulley avait commencé à songer qu'il devrait lui aussi se trouver quelqu'un. Mais l'absence de Boo l'avait tellement rongé qu'il n'avait même pas pensé à chercher qui que ce soit avec qui il pourrait sincèrement construire quelque chose. Pourtant il aurait adoré ça. Depuis qu'il avait pu s'occuper de Boo il s'était rendu compte qu'il voulait vraiment des enfants. Il avait aussi du se rendre à l'évidence et admettre que Boo n'était pas de sa famille. C'était tout comme, c'est vrai, mais elle avait des parents bien à elle. Lui ce n'était que Minou. Mais après avoir vu Kevin dans cet état, il réalisait qu'avoir des enfants ce n'était pas toujours rose, même s'il avait déjà du faire face à bien des périples à cause de Boo.

    Mais il ne pourrait pas en reparler à Kevin.

    Ça lui ferait trop de mal, il suffisait de vie la tristesse sur son visage après les avoir seulement évoqué. C'était sans doute un peu cet air que devait avoir le monstre bleu quand il parlait de Boo. Lui non plus il ne pouvait pas tellement la voir ou s'assurer qu'elle allait bien ici.
    Sulley repris ses esprits alors que la machine bipait pour signaler un problème. Il avait encore oublié le gobelet comme à chaque fois. Il répara maladroitement son erreur en mettant deux gobelets au lieu de deux. Tant pis, au moins ce serait plus solide avec deux gobelets en plastique empilés l'un dans l'autre. L'ennui c'était que le second café n'aurait qu'un gobelet. Kevin allait le prendre pour un imbécile si elle remarquait ça. Mais s'il détachait les gobelets l'un de l'autre il risquait de tout renverser et...

    Tant pis.

    Il n'avait qu'à mettre deux gobelets empilés pour le deuxième café aussi. Avec un peu de chance, Kevin ne verrait pas qu'il y en avait deux ou bien elle ne poserait pas de question. Sulley attrapa tout de même des sachets de sucre et des touillettes avant de repartir en direction de la salle de classe. Sa pauvre future assistante - car soyons sérieux, les autres étaient FOLLES - avait passé bien assez de temps assise seule là-bas.

    "Voilà... J'ai ramené du sucre au cas où... Je ne savais pas ce que vous préfériez..."

    Sulley baissa les yeux, un peu perdu dans ses pensées encore.

    "Vous savez, pour le moment vous semblez être la meilleure candidate pour ce travail." admit-il en souriant

    L'ex monstre bleu continua de touiller son café en souriant, attendant une réponse de la part de la jeune femme et espérant qu'avec son petit café elle se sentirait moins triste que lorsqu'elle avait évoqué ses enfants.

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Invité
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Invité
Dim 22 Juin 2014 - 3:42

Tout travail mérite un salaire



Ça avait fonctionné, il ne m’avait pas posé d’autres questions sur mes petits. Je n’aurais pas à m’enfoncer dans un mensonge, ce qui était mieux pour moi, puisque je n’étais pas assez brillante pour soutenir un mensonge sans me tromper. Je préférais la simplicité et c’était donc plus facile de dire la vérité… Bon en fait juste rien dire était vraiment le moins compliqué! J’aimais bien garder le silence, ça me rappelait quand j’étais un oiseau et que je ne faisais que des bruits d’oiseau…. Je n’avais pas à réfléchir sur le sens de chaque mot et à si ça allait être interprété de la même façon que moi, car mon corps et mes cris exprimaient ce que je ressentais… C’était plus simple, mais je ne pouvais pas regretter toutes les nouvelles expériences que je pouvais vivre dans ce monde. Je ressentais nettement plus de choses maintenant que j’étais humaine. Je regrettais ma vitesse passé et surtout la perte de mes oisillons, mais je ne détestais pas vivre ici avec Dug. Avant mon seul but dans la vie était de survivre, maintenant je peux avoir des projets.

Des projets… ça me faisais encore étrange comme concept. J’aimais bien l’idée de travailler et de pouvoir avoir des promotions en étant apprécié et en faisant de son mieux. J’aimais penser que je pourrais élever l’enfant dans mon ventre avec celui que j’aimais. L’avenir était quelque chose que je pouvais maintenant envisager, ce que je n’avais jamais fait avant, lorsque j’étais un dabou… car ma vie à cette époque se résumait à courir, manger, dormir et montrer à mes petits comment courir, manger et trouver un endroit où dormir… J’aurais beaucoup plus de choses à montrer à mon futur bébé, car les humains étaient bien plus compliqués que cela!

J’acquiesçai lorsqu’il me proposa d’aller me chercher un café. Je ne me rappelais pas avoir déjà gouté, mais je savais que beaucoup de gens aimaient bien ça, soit avec du désert, ou avec le petit déjeuné… ou juste pour se réveiller. J’avais bien envie d’en boire un peu pour savoir ce que ça goute! Il me laissa donc seule quelques instants… Étant curieuse, je commençai à me promener dans la classe, Il y avait des dessins et des bricolages accroché à un mur. Ça devait vraiment être amusant à faire! J’aimais bien dessiner, peut-être que je pourrais le faire avec les enfants si j’étais embauchée? Une chose était certaine, lorsque j’aurais un emploi, je fêterais en m’achetant des crayons à colorer! Ah et il faudrait que je trouve quelque chose pour faire plaisir à Dug aussi! Mais je ne savais pas trop quoi pour l’instant… Un repas au restaurant? Manger c’était toujours bien! Et puis il fallait le faire pour survivre, alors il ne pourrait pas refuser!

Monsieur Sullivan revint et j’allai reprendre place sur ma chaise en prenant le café tout en le remerciant. Le gobelet était étrange, on aurait dit qu’il y en avait deux, un dans l’autre… c’était un design spécial sans doute, parce que celui que l’homme tenait était identique! Oh il avait des bâtonnets de plastique! Peut-être que ça se mangeait? Parce que ça ressemblait à du chocolat! Mais vu la situation, c’était sans doute mieux que je m’abstienne d’essayer de manger tout ce qui passait, car ça ferait mauvaise impression. Il avait amené du sucre! Il était dans des sachets et il ne fallait ma les manger… de tout façon du papier ça n’avait pas très bon gout.
Je ne savais pas combien en mettre et je me dis que deux c’était raisonnable… C’était un genre de quantité standard je crois parce qu’il y avait pleins de gens qui en mettaient deux! J’ouvris donc les sachets, versant le sucre dans le verre pendant qu’il continuait de parler. Je l’écoutai bien, analysant qu’il venait en quelque sorte de me dire qu’il pensait me prendre.

- Oh vraiment? J’en suis heureuse alors! J’espère vraiment que ça va fonctionner, j’adore les enfants. Et vous avez l’air d’un bon patron.

Je lui souris, avant de vouloir prendre une gorgé de café. Lorsque je respirai l’odeur du breuvage, j’eu immédiatement un haut le cœur incontrôlable. Oh non! Il ne fallait pas que ça m’arrive là! Pas pendant un entretient d’embauche! Je déposai brusquement le café sur le bureau, plaquant mes mains sur ma bouche en essayant de toutes mes forces de ne pas laisser mon petit déjeuner remonter, mais il semblait bien plus fort que ma volonté… Il n’y avait rien à faire, ça allait arriver quoi que je fasse! Le mieux était d’aller aux toilettes… mais pas le temps! La poubelle! Je me levais pour me diriger vers elle, mais je n’y parvins pas et je vomis par terre, éclaboussant bien les chaussures de l’homme… et probablement le bas de son pantalon aussi.

Je restai sans voix… C’était arrivé et maintenant il était certain qu’il n’allait pas me prendre comme assistante! Oh mais qu’est-ce que j’allai faire? Personne ne voudrait d’une grosse autruche enceinte qui vomit sur les souliers des gens! Je me sentais bien piteuse, mais peut-être qu’il n’était pas trop grave pour réparer cela? J’en doutais, mais je devais tout essayer et dans ma confusion, je commençai à me confondre en excuses :

- Je suis tellement désolée… je crois que c’est l’odeur du café… et la nervosité… Et puis c’est tellement stupide de vomir tout le temps pour presque rien! Laissez-moi vos chaussures, je vais les nettoyer!

Je réussis à lui prendre ses chaussures et allai au lavabo pour tenter de les nettoyer de mon mieux avec de l’eau et du savon à main… c’était franchement dégoutant comme tâche… il y avait pleins de grumeaux étranges… Puisqu’ils étaient là, c’est que j’avais mangé quelque chose ressemblant à ça le matin, non? Quoique ça ne ressemblait à rien… sauf à des vomissures, puisque c’était tout de même ça. Je finis de nettoyer les chaussures et les redonnai à leur propriétaire en reprenant mes excuses :

- Je ne sais pas quoi faire pour me faire pardonner… Je comprendrais si vous ne vouliez plus de moi… Surtout que pour tout vous dire, je suis enceinte…

Je ne pus m’empêcher de lui faire un regard piteux, parce que c’était comme ça que je me sentais à l’intérieur de moi… J’avais envie d’aller me cacher dans un coin jusqu’à ce que la honte disparaisse un peu. J’avais vomit sur lui et j’essayais d’avoir un emploi pour seulement quelques mois… le temps que l’année scolaire se termine en fait.






codes par shyvana
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