Il était environ deux heures de l'après-midi dans le centre ville de la Grosse Pomme. Les rues bondées, les passants marchant à grande vitesse sans regarder devant soi, les vitrines joliment décorées tout prouvait que la vie suivait son cours. Iago Piaf, jeune trentenaire anciennement perroquet à la solde d'un vizir se tenait lui-même dans ses ruelles, les mains dans les poches de son jean, cherchant de quoi occuper sa journée. Il n'avait pas vraiment de lieu où aller, l'appartement qu'il louait avec un homme qu'il ne connaissait pas serait bientôt à rendre, parfois il logeait sur le canapé d'unc ollègue ou même dans le bar de son patron mais il n'avait pas d'endroit qu'on pouvait nommer "chez lui". Il aurait bien voulu mais il n'avait pas encore trouvé cette petite merveille appelé "home sweet home". Il avançait sans trop savoir où aller, regardant les vitrines ou les annonces de films ou de spectacle. Il monta dans un bus sans trop savoir vers quel lieu il se dirigeait se disant que de toute manière il finirait toujours par retomber quelque part. Il resta donc assis pendant une trentaine de minutes quand le chauffeur annonça que le prochain arrêt était le muséum d'histoire naturelle. Iago tiqua à ce nom et se décida à descendre. Après tout, il en avait souvent entendu parler mais n'était jamais venu alors voilà l'occasion. Il arriva donc devant et se décida à entrer, payant son ticket avant de se saisir d'une brochure indiquant les différentes salles et les expositions en cours.
Iago se dirigea vers la première salle contentant les pièces d'antiquité et passa un long moment à comprendre en quoi consistait la vie avant sur Terre et les ancêtres de l'Homme. La manière de vivre, les habitudes, la religion, tout était fascinant. Il avait bien des connaissances mais ici il apprenait bien plus de choses et en tant qu'ancien animal nouvellement humain, il avait des choses à rattraper. La seule chose qui manquait peut-être pour parfaire la journée ? De la compagnie. Iago se sentait seul, comme bien souvent. Il n'avait pas vraiment d'amis, de connaissances et il n'avait plus de petite-amie depuis un bout de temps. A cette seule évocation, le visage d'une magnifique blonde et d'une soirée bien arrosée revint à sa mémoire et il s'efforça de chasser ses idées de tête avant de reprendre sa contemplation des collections du musée. Il regardait les couples et les familles avec enfant et se surprit bêtement à sourire quant un petit garçon attrapa doucement la main de son père pour lui demander de le porter pour mieux voir. Il se claqua mentalement d'avoir pu trouver ça mignon avant de changer une nouvelle fois de salle. Il sourit à une ravissante jeune femme qui lui fit un clin d'oeil avant de pénétrer dans la pièce consacrée à l'ouest américain et à la ruée vers l'or.
Iago fit immédiatement le lien avec le rêve qu'il avait fait il y a quelques temps concernant le far west et la fameuse blonde qui hantait continuellement ses pensées. Il croyait l'appercevoir régulièrement. Dans la rue, dans le bar et puis même là devant lui. Il s'approcha donc du centre de la pièce et de vitrines consacrées à la vie des pionniers. Il détailla des articles de presse avant d'appercevoir un médaillon qui lui sembla fort familier. Il s'approcha, s'excusa auprès d'une dame qu'il bouscula avant de se coller à la vitre. Incroyable, tout était comme...Comme dans son rêve ! Il reconnaitrait le médaillon entre mille et puis la photo, on aurait vraiment dit lui et Helga, s'était inimaginable ! Il commença à lire la biographie et faillit tout simplement s'étouffer. Tout ét ait pareil ! C'était comme si son rêve était une rétrospective en image de la vie de ses gens là et qu'il y avait collé sa vie et celle de la blonde qui lui plaisait. Voir tout cela et penser à elle ranimait des choses en lui. Il devait la revoir. Il commençait à reculer quand il bouscula une demoiselle. Il s'apprêtait à s'excuser quand il la reconnut. Il n'en croyait pas ses yeux, pour compléter le tableau déjà très bizarre de la journée, elle était là ! Vraiment là ! En chair et en os : Helga !
" Helga...Qu'est ce que tu fais ici ? "
C'était en soit une étrange question mais tout était bien trop étrange déjà. Il eut du mal à déglutir, se demandant sincèrement s'il ne rêvait pas à nouveau. Il avait voulu la revoir et elle était là. Il avait rêvé du far west et d'un bijoux et tout était là. Il doutait sincèrement que cela puisse être une coïncidence mais il ignorait encore ce que cela pouvait bien vouloir dire. Il ne put s'empêcher de lui dire après qu'elle lui ai répondu
" Je...Tu vas surement me prendre pour un fou mais...Je...J'ai rêvé de toi...
Il était franc, autant lui dire tout de suite parce qu'honnêtement il préférait qu'elle le remette sur le droit chemin et qu'elle lui explique que tout ceci n'était que le fruit du hasard et qu'il était cinglé. Se serait surement plus rassurant que de croire que tout ceci était vrai et qu'il avait eu une vie parallèle avec elle, des enfants dans un passé américain. Bien sûr, le fait de l'avoir comme compagne était un point fort intéressant mais elle était en couple et vu la manière dont leur dernier entrevue c'était passé, nul doute qu'elle ne l'appréciait pas. Si physiquement il ne doutait pas de lui plaire, visiblement le reste n'était pas au goût de la jolie flic et il savait qu'il n'avait malheureusement aucune chance avec elle comme elle avait déjà son prétendu Woody dans sa vie. Il ne le connaissait pas plus que ça mais il le détestait il fallait bien l'avouer.
Si Iago avait pu imaginer un seul instant qu'il se trouverait dans un musée retraçant une vie qu'il connaissait mieux que personne alors qu'elle n'était à priori pas la sienne, en présence de la femme qui l'attirait alors qu'il ne l'avait pas vu depuis un petit moment il n'y aurait pas cru. Enfin si, il l'avait revu chez Jessie mais c'était là encore un coup du hasard qui commençait vraiment à leur jouer de drôles de tours. Pendant des mois il avait pas pensé à elle, ressassant sans cesse ses pensées et ce rêve qui revenait le hanter continuellement et elle était là, une nouvelle fois devant lui, resplendissante de beauté et de grâce. Plus il la voyait plus il la trouvait belle et l'exact perfection de sa femme idéale. Il le savait, elle possédait désormais son coeur bien qu'il le niait de toutes ses forces, dommage que l'inverse ne soit pas exact. Elle le détestait, seul son physique l'attirait et surtout elle avait quelqu'un. Il ne pouvait luter contre ça et il n'était pas vraiment sûr d'en avoir envie de toute façon. Il n'avait pas les bonnes cartes en main et il ne pouvait prétendre essayer de conquérir son coeur. Elle n'était probablement pas faite pour lui, pas dans cette vie ci et il devait finir par l'accepter. Ne pas la voir serait surement plus simple, si il n'avait pas à la croiser, à plusieurs reprises sans chercher à le vouloir comme s'ils étaient des aimants qui ne pouvaient finalement cesser de s'attirer autant que de se repousser.
Iago n'avait pu décrocher son regard de cette photo qui les représentait, de cette biographie, faussement reprises et emplie d'erreurs qui faisaient s'hérisser les poils sur ses bras et lui faisait comprendre qu'il avait été le témoin secret dans ses rêves d'une vie réelle. Ce n'était pas possible normalement mais après tout, était-il possible qu'un ancien perroquet prenne vie dans un corps d'homme ? Que des personnages de dessins animés deviennent des humains comme les autres dans un monde qui n'est pas le leur ? C'était finalement bien moins fou en vérité. Il aurait voulu avoir le loisir de tout inspecter minutieusement mais il y avait du monde, des visiteurs et la belle blonde surtout face à lui qu'il avait bousculé par inadvertance. Il n'avait pu s'empêcher de lui dire qu'il avait rêvé d'elle. Elle devait savoir qu'il l'avait dans la peau et qu'elle était dans sa tête. Bien sûr, elle ne le prendrait surement pas bien et confirmerait qu'il était un fou mais il se devait d'essayer, tout ceci était si surréaliste qu'il n'était pas à ça près. Il lui exprima donc son ressentit, pour la première fois sans faux semblants, sans chichis. Il était honnête et entre eux ça changeait, ce n'était pas une si mauvaise chose. Il ouvrait donc en quelque sorte son coeur mais elle ne put s'empêcher, comme à son habitude de l'agresser et de lui faire comprendre qu'il n'avait rien à attendre ni à espérer.
« Iago ! Encore toi ! Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?! Tu me suis ou quoi ! Après Jessie, le musée !»
- Tu crois que je n'ai que ça à faire de mes journées ? Te suivre partout comme un petit chien. Navré de briser tes espoirs de femme fatale, je suis là par le plus grand des hasards. Mais qui me dis que tu ne me suis pas moi hein ?
Après tout, vu qu'elle s'imaginait qu'il la suivait, chose à laquelle lui n'avait pas pensé, qui disait que l'inverse n'était pas vrai ? Il n'y croyait pas une seule seconde mais après tout c'était aussi abérant que ce qu'elle venait de lui dire. Elle ne pouvait s'empêcher de lui aboyer dessus. N'était-elle pas un roquet dans une autre vie finalement ? Elle le prenait pour un débile et c'était finalement une chose qui pouvait agacer le perroquet à la longue qui n'aimait pas qu'on sous estime ses capacités intellectuelles bien au dessus de ce qu'on pouvait seulement imaginer. Etre un second pouvait parraitre dégradant sauf quand finalement on était plus intelligent que celui qu'on sert. Renverser le roi, l'élève dépassant le maitre et tout ce qui allait en ce sens. Il ne doutait pas de lui dommage que les autres si. Il avait donc parlé de son rêve, rapidement pour lui dire ce qu'il ressentait ne se formalisant finalement pas du ton condécendant qu'elle utilisait, comme pour lui laisser une seconde chance mais elle ne put s'empêcher de continuer dans son petit numéro de toute puissance surement pour se donner de l'importance pour avoir l'impression de maitriser une situation qui lui échappait.
« Ouais, c'est ça. T'es comique, le perroquet. Tu dois dire ça à toutes les femmes que tu rencontres chez Oogey. D'ailleurs, ton travail te plaît toujours ? »
Il trouvait que cette pique était basse. Oui c'était finalement petit, même pour elle. Elle laissait sa rage et surtout sa peur de la situation dominer et cela ne lui rendait pas justice. Elle racontait vraiment n'importe quoi. Toutefois, il préféra se braquer, finalement blesser par les propos de la jolie blonde. Il était courtoit, elle était fourbe alors il se ferma rapidement, comme une huitre et entra sans son jeu, prenant le rôle d'idiot qu'elle semblait vouloir lui donner.
- Très bien merci, je dois dire que mon corps est un super outil de travail. Je n'ai jamais eu autant d'argent en faisant si peu d'effort. Coucher c'est facile, c'est à la hauteur de mes...Capacités n'est ce pas...
Il recula, préférant s'en aller et changer de salle. Elle ne comprenait rien, pas la peine d'essayer de parler avec elle, elle préférait jouer sur le registre de la bêtise et de la méchanceté gratuite et le perroquet n'avait aucune envie de jouer à ça maintenant, pas après ce qu'il venait de découvrir dans cette exposition. Il préférait y réfléchir à froid et surtout, le plus loin possible d'elle. Il jeta un dernier regard sur le médaillon avant de s'éloigner sans lui dire un mot. Cependant, comme si elle réalisait qu'elle allait le perdre définitivement sans avoir de réponse, sans savoir si tout ceci pouvait être vrai, elle lui demanda une chose qui allait changer à tout jamais le cours de leurs vies à tous les deux.
« Iago, une dernière chose. Derrière, le médaillon, qu'est-ce qui est inscrit ? »
Iago tiqua mais blessé dans son orgueil et sa fierté, il préféra ne pas céder à son exigence. Il se retourna vers elle et leva un sourcil amusé.
- Ce n'est qu'un médaillon ridicule, je me fiche pas mal que quoi que se soit puisse être écrit dessus.
Il continua à avancer, proche de la porte de sortie. Sans se retourner, il finit par avoir envie de lui clouer le bec. Si elle avait posé la question surement qu'elle attendait une réponse bien précise et pour Iago, une phrase tronait dans sa tête c omme gravé à jamais au fer rouge. Il s'exprima donc à haute voix en quittant la pièce
- Par delà les yeux...Puis il disparut du champ de vision de la blonde.
" Espérons seulement que la fin soit plus heureuse "
Iago avait donc prononcé cette phrase, ces quelques mots lourds de sens avant de quitter la pièce, n'entendant pas que la jeune femme essayait de lui parler de là où elle était. Il ne comprenait pas la jeune femme. Il ne doutait nullement de l'attirance qui existait entre eux alors pourquoi le niait-elle ainsi. Elle avait un compagnon certes mais au moins elle pouvait tenter de respecter l'ancien perroquet. Toutes paroles ou tout actes envers lui étaient toujours une agression perpétuelle. Elle était désagréable, presque impolie dans ces propos. Il avait été honnête lui en lui parlant du rêve et elle l'avait dénigré préférant se moquer de lui au travers de son travail, travail qu'elle lui avait fournit soit dit en passant. Elle avait fait de lui un objet pour femmes avides de compagnie et d'un homme pour jouet. Elle était l'instigatrice de ses moments en tête à tête à vendre son corps à des femmes d'âges mûres riches et prêtes à lui donner beaucoup de cadeaux. En soit, il avait gagné plus d'argent qu'en quelques mois dans un son fast food mais ce n'était pas un job facile tous les jours. Iago voulait quelque chose de plus, de plus méritant mais il prit plaisir à répondre à la jeune femme dans le sens qu'elle avait lancé, abordant son corps comme outil de travail, vendant presque sa décadence. Il n'avait pas non plus de logement, pas qu'il n'avait pas les sous mais après tout, il était toujours dans un hôtel de luxe, dans la chambre d'une femme ou chez un ami alors à quoi avoir un chez soi. Iago n'était pas sûr de pouvoir tenir un endroit à lui et vivre seul ne lui plaisait pas du tout comme idée. Il avait besoin de compagnie et avoir un trou où dormir ne lui donnait pas forcément envie.
Iago était donc blessé par le comportement de la jeune femme qui le prenait vraiment pour un imbécile juste bon à baisser son caleçon mais tant pis, il en prendrait son partie. Il ne voulait plus rien tenter avec elle, il avait proposé, elle avait disposé. Sa dernière phrase avait été curieuse mais visiblement, la petite phrase qu'il avait lancé n'avait rien changé à la donne, elle n'était pas venue le voir ensuite. Elle avait dû se dire qu'elle était folle ou alors elle avait dit cela en toute innocence. Non en vérité il savait qu'elle savait aussi mais hors de question de faire demi-tour. Il ne voulait pas la voir, pas maintenant, pas comme ça. Il préférait s'éloigner de peur de la détester alors qu'il ressentait des sentiments pour elle très forts visiblement non partagés. Il avait cru pourtant mais elle préférait nier visiblement et il ne comptait pas lui forcer la main. Il préférait la laisser, tant pis, il trouverait bien une autre personne, un jour, pour qui ressentir tout cela. Jamais auparavant la présence d'une femme ne l'avait autant troublé. Il repensait à tout ça, à elle et à ses rêves. Il l'avait dans la peau et c'était dur d'abandonner ainsi, laissant toute chance définitivement aux oubliettes. Pourtant, alors qu'il était dans une salle dont il ignorait jusqu'au thème, perdu dans ses pensées, il vit la jeune femme qui hantait tout son corps courir vers lui, se positionner face à son visage et lui lancer d'une voix douce et dépourvue de toute hostilité.
« Je croyais que ce n'était qu'un médaillon ridicule et que tu te fichais de l'inscription, pourtant, tout comme moi, tu la connais...et.. tout comme toi, tu en as rêvé. »
Il n'ajouta rien, laissant la jeune femme poursuivre, essayant de comprendre ce qui était en train de se passer. Elle lui avait courut après, elle était venue à lui la première, saisissant enfin une chance d'être avec lui. Pas de méchancetés, pas de railleries, juste elle et lui au milieu de tous ces gens qui semblait transparent. Il la fixait sans trop comprendre, incapable de formuler un mot alors qu'elle poursuivit.
« Je ne voulais rien te dire, je ne pensais pas que tu étais sérieux. C'est tellement surréaliste. Et puis, je croyais que c'était à cause des cocktails d'Oogey, mais apparemment non, c'était bien réel. Les preuves sont irréfutables, la vitrine en est remplie. »
De quoi parlait-elle ? Preuves irréfutables de quoi ? De sentiments, d'un désir ardent entre eux et d'une attirance commune qui dépassait l'entendement et qui les hantaient visiblement tous les deux. Il n'était pas le seul à souffrir en silence, à penser à elle à longueur de journées et de nuits. Toutefois, il ne prononça rien une nouvelle fois la laissant finir alors qu'elle semblait enfin prête à lui parler en toute honnêteté et sans animosité.
« Ecoute Iago, je n'ai pas été tout à fait honnête. L’honnêteté n'a jamais vraiment fait partie de ma vie, comme tu le sais. ...Mais les choses ont changé, déjà on a changé de...lieu... Et nous avons aussi changé. Et pour être honnête, beaucoup de choses ont changé depuis que je t'ai rencontré. J'ai fait le ménage dans ma vie. Je ne suis plus policière et..la dernière fois qu'on s'est vu, je ne te l'ai pas dit, mais entre Woody et moi, c'est terminé. Je l'ai quitté quelques temps avant qu'on se revoit chez Jessie. Peut-être à cause du rêve, à cause des paroles d'Oogey, peut-être pour un tout autre tas de raisons..peut-être aussi et surtout à cause..à cause de toi. »
Il essaya de comprendre et d'assimiler tout ce qu'elle venait de dire. Les choses avaient changé entre eux visiblement aussi bien pour elle que pour lui. S'il se savait empli de sentiments la concernant, elle ressentait aussi des choses pour lui. Elle s'ouvrait honnêtement à lui et se montrait sincère pour la première fois. Sans barrière, sans défense, à nue, enfin. Elle n'était plus policière. Il se demandait bien pourquoi et comment mais il fut coupé dans son élan par la suite. Elle n'était plus avec son pantin. Enfin, elle était donc libre, célibataire s'il suivait bien et cela fit naitre un sourire sur ses lèvres. Il n'avait pas envie de laisser la facilité et de la laisser lui tomber dans les bras aussi vite mais il ne pouvait nier son attirance et son envie de la serrer contre lui pour la première fois. Elle parla d'Oogey, de raisons mais finit par expliquer que c'était à cause de lui. Elle avait quitté son homme pour lui ? Elle l'avait quitté pour se donner une chance mais pourtant elle l'avait laissé en plan juste avant en se fichant de lui. Pourquoi ? Elle était sur la défensive de peur de se jeter à l'eau et le médaillon avait eut raison de tout ça. Il ne retourna à la situation que quand il vit qu'elle approcha ses lèvres des siennes, proche de lui au point de sentir son souffle. Il était hypnotisé, captivé par le visage et les lèvres pulpeuses de la femme pour qui il aurait décroché la lune. Il préféra cependant se reculer, il devait lui parler à son tour, se faisant violence pour ne pas l'embrasser sur le champ. Il voulait simplement s'expliquer avant de céder à ses pulsions.
- Je ne sais pas quoi te répondre...J'ai aussi du mal à croire que toute cette histoire de vie au far west puisse être vrai mais je pense que les faits sont là. Toi et moi...Là-bas...Ici...Nous sommes destinés à nous retrouver. Espérons seulement que la fin soit plus heureuse...
Et il se pencha vers elle pour sceller leurs lèvres pour la première fois dans ce monde et cette vie. Ils scellaient un pacte, une alliance pour vivre leur amour au grand jour. Ils s'embrassaient comme si leurs vies en dépendait, prolongeant se baiser passionné qui hantait leurs pensées depuis longtemps. Il passa ses mains sur la nuque de la jeune femme alors qu'il se mouvait contre ses lèvres. Après ce baiser il fut sûr d'une chose, jamais il ne la laisserait partir, plus jamais...
" Espérons seulement que la fin soit plus heureuse "
Iago n'aurait pu être plus heureux. Elle était là avec lui, dans ses bras, lui annonçant qu'elle l'aimait autant que lui, qu'elle le voulait autant que lui. Il n'en revenait pas qu'elle ai quitté son pantin pour venir le retrouver, enfin par hasard mais le destin était maitre de tout. Ils étaient fait pour être ensemble, dans cette vie comme dans l'autre et ils ne pouvaient plus le nier. Iago refusait de la laisser s'échapper, elle était à lui et lui à elle et c'est tout ce qui comptait. Cependant Helga semblait quémander des informations cherchant sans doute à rattraper tout le temps perdu entre eux.
« Iago, j'aimerais savoir ce qui t'a amené ici. Je ne pense pas que ce soit par passion de la connaissance. Enfin, pas que tu sois un idiot, bien que c'est l'opinion que j'ai dû te laisser croire, mais ce n'est pas le cas[...] En passant, j'ai vu une grande affiche sur une exposition du Far West, ça m'a fait pensé à notre rêve. Donc, je suis entrée. Et toi, qu'est-ce qui t'a fait venir dans ce musée ? »
- Je t'avouerai que je n'avais aucun but précis, quand j'ai des jours de libre je marche au gré du vent, je monte dans un bus ou dans un métro et je vois où cela me mène et là quand j'ai entendu que j'étais à l'arrêt muséum, je ne sais pas j'ai eu comme un préssentiment et je suis venu, tout simplement.
Helga semblait avoir réfléchit à tout un tas de questions qu'elle voulait lui poser et elle ne laissait pas de place à un autre sujet. Cela amusait l'ancien perroquet, quelques minutes avant elle le rejetait et là elle était à ses côtés alors qu'ils venaient d'échanger un baiser passionné qui reflétait toute la frustration et la tension qui régnaient entre eux depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Comme si le destin leur avait mis des épreuves sur le chemin et ce rêve si réel pour mieux les faire se retrouver. Elle posa une question qui fit lever un sourcil à Iago. Elle voulait savoir comment se passait le boulot chez Judas, travail qu'elle lui avait elle-même dégoté pour l'énerver. Maintenant elle avait un compagnon qui escortait les dames. Non, fallait vraiment qu'il change de boulot, ce n'était plus possible, cependant il répondit honnêtement.
« Ça se passe bien chez Judas? Je veux dire, vraiment bien, tu t'y plais ? »
- M'y plaire je ne sais pas, honnêtement je ne crois pas que c'est ce que j'aurais vraiment envie de faire de ma vie tu vois. Mais ça paye bien et je n'ai pas à me plaindre, j'ai bien voyagé. Mais je pensais arrêté et si toi et moi nous sommes ensemble désormais, je ne compte pas aller exhibé mon corps d'appolon sous d'autres nez que le tien.
Il lui fit un sourire ravageur prêt à lui poser à son tour une question mais elle le devança une nouvelle fois. Visiblement il devait attendre son tour pour lui poser des questions et avoir des réponses. Il la laissa donc faire en souriant, tellement content d'être là avec elle presque surprit que se soit réel.
« Et avant d'être chez lui, comment tu t'es retrouvé avec ton bracelet électronique ?...Parle-moi de toi, de ta vie d'avant et actuelle. Je sais ce que tu étais et que tu n'as pas une excellente relation avec Aladdin. Enfin, moi non plus, remarque, mais je déduis que ce n'est pas pour les mêmes raisons. "
- C'est très simple. Quand je suis arrivé dans ce monde, j'étais nu et destabilisé par ce corps d'humain. J'ai donc volé des vêtements à un homme dans Central Park qui était en possession de drogue. Je me suis fais remarqué devant un magasin au nom très ironique tu en conviendras " la caverne aux merveilles" et je me suis fais arrêté et on m'a pris en prison pour détention de substances illicites, dégradation de biens publics, comportement agressif sur la voie plublique et non détention de papiers d'identité. C'est Jessie qui m'a fait sortir de prison quelques temps après pour que je laisse Aladdin tranquille en échange....Et lui et moi c'est une longue histoire. En fait non, pas vraiment. J'étais le perroquet du Grand Vizir qui voulait le trône et Aladdin lui voulait la princesse. Il était la clé dont mon ancien maitre avaitt besoin pour obtenir la lampe du génie mais c'est Aladdin qui l'a eut et qui a put avoir la vie de ses rêves et j'ai finis au fond de la lampe aussi. Puis je suis arrivé ici, je me suis débrouillé comme j'ai pu avant la prison. Ensuite j'ai vécu chez Jessie mais entre nous c'était...Enfin je suis partit parce que je ne supportait pas de la voir avec quelqu'un d'autre, pour moi elle était ma sauveuse et je lui devais tout mais le temps nous a rendu ami. Je me suis mis en couple avec une humaine d'ici quelques temps mais elle m'a jeté à la rue car malgré sa passion pour disney elle n'a pas eu la patience de tout apprendre à un perroquet idiot. J'ai finis par échangémon corps avec une superbe blonde qui a hanté mes nuits et mes jours et de fil en aiguille j'ai attéri dans un musée en présence de la seule personne qui compte à me yeux désormais.
Il fit une pause bien mérité avant de la regarder et de demander.
- A mon tour Miss j'ai un millier de questions et je veux tout poser. Racontes moi ta vie d'avant et ce que tu fais exactement dans ce monde. Comment tu as quitté ton pantin pour venir dans les bras du perroquet le plus sexy du coin. Je veux tout savoir de toi.
Il posa sa tête sur celle de sa compagne avant de lui voler un baiser et attendit qu'elle lui répondre alors qu'ils continuaient d'avancer ensemble de pièces en pièces se rendant devant une vitrine qui allait aider Helga à révéler tout un tas de chose à son nouveau compagnon.
Si l'ancien perroquet n'avait pas toujours eut une vie facile, ni en tant que volatile ni en tant qu'humain il devait bien avouer qu'en ce moment même il n'aurait échanger sa place avec personne. Peu importe que cela lui avait coûté la prison, que cela l'avait conduit à exhiber et vendre son corps à de vieilles femmes en mal de sensations. Il ne regrettait pas d'avoir vécu d'un lieu à l'autre sans attache, non il ne regrettait rien si cela voulait dire être en cet instant avec elle. Helga illuminait tout son univers. Elle était d'une beauté simple et étonnante, d'une douceur cachée qui pouvait contraster avec le côté dur qu'elle se donnait autrefois. Leur première rencontre restait marqué au fer rouge pour Iago mais cela faisait partit du puzzle qu'était leurs vies. Un changement de corps, une soirée bien arrosée faisaient d'eux ce qu'ils étaient. Iago comptait donc sa vie à sa nouvelle compagne ainsi qu'elle le lui avait demandé. Il ne voulait rien lui cacher, cela ne servirait à rien de lui mentir. Il écoutait donc les questions de sa belle au fur et à mesure et y répondait coup sur coup. Quand il mentionna qu'il était venu ici, en ce jour, au grès de son envie en suivant un peu le sens du vent il fut surprit d'entendre qu'ils avaient déjç cela en commun.
« TU ES UN VOYAGEUR EN FIN DE COMPTE, J'IGNORAIS QUE NOUS AVIONS ÇA EN COMMUN. »
Il lui fit un sourire resplandissant alors qu'un thème récurrent de leurs conversations fit son grand retour, le corps du dit perroquet. Si en oiseau il pouvait parraitre grassouillet, bien que c'était la forme de son espèce qui voulait ça, en humain il n'était pas gras du tout. Bien à son arrivé, il avait prit du muscle et perdu de la masse graisseuse et il était désormais très appétissant pour toutes jeunes femmes normalement constituées d'un point de vue purement physique. Le caractère était tout autre chose et Helga aurait vite l'occasion de s'en rendre compte quand il reprenait ses airs de perroquets et son ironie légendaire. Helga n'était pas en reste en matière de corps de rêve car le perroquet n'avait rien à jeters selon lui. Elle était éblouissante et merveilleuse par bien des aspects et c'est ce qui avait achevé de le rendre dignue d'elle alors qu'elle passait encore son temps à le dénigrer et le sous estimé.
« OH MAIS QUI TE DIT QUE TU AS UN CORPS D'APOLLON ? ET TU FAIS CE QUE TU VEUX DE TON CORPS, LE PERROQUET...MAIS JE NE LAISSERAI PERSONNE D'AUTRE QUE MOI LE POSSÉDER PLEINEMENT. »
Il leva un sourcil faussement choqué avant de lui faire un clin d'oeil. Lui aussi ne voulait pas que d'autre que lui la possède et il avait déjà hâte de la faire sienne. Il aimait cette partie de la vie humaine, leur mode de reproduction basé sur le plaisir. Il aimait la sensation de deux corps l'un contre l'autre et il était déjà certain que le corps de sa blonde et le sien étaient fait pour s'entendre. La toucher, la sentir et la posséder, voilà ce qui avait déjà traversé l'esprit du perroquet à de nombreuses reprises avant même de l'avoir pour lui. La tension sexuelle entre eux avaient été palpables bien avant, il suffisait de repenser à la soirée avec Oogey pour s'en rendre compte, cela ne lui avait pas échappé. Ils continuèrent à parler de son corps avant d'enchainer sur Jessie et sur Axelle, l'ex petite-amie du perroquet, celle avec qui il avait vécu avant qu'elle ne le jette à la rue sans rien. Enfin bon, il ne regrettait rien, cela avait valut la peine d'être vécu et sa nouvelle compagne prit tout naturellement sa défense avant de lui accorder qu'il était le plus sexy quand il captura une fois de plus ses douces lèvres pulpeuses dans un baiser pleins de promesses et d'envie. Puis se fut au tour du perroquet d'enfin poser les questions qui parcouraient son esprit. Il voulait tout savoir d'elle, de son passé; de sa vie antérieur, de ce qu'elle avait fait tout au long de sa vie pour en arriver là. Il voulait tout connaitre et c'est donc très attentivement qu'il l'écouta avec le plus grand intérêt.
« EH BIEN, JE SUIS NÉE EN ALLEMAGNE, EN 1884 PLUS EXACTEMENT. J'AVAIS CINQ FRÈRES. J'ÉTAIS L'AÎNÉE. ON A BEAUCOUP VOYAGÉ À CAUSE DE MON PÈRE. [...]APRÈS, J'AI ATTERRI DANS CE MONDE, MAIS LE FILM MONTRE QUE JE L'AURAI SUIVI. J'ÉTAIS SON LIEUTENANT ET J'ÉTAIS AUSSI CUPIDE QUE LUI, ÇA COULAIT DE SOURCE. ENFIN QUOI QU'IL EN SOIT, LORSQU'ON QUITTAIT L'ATLANTIDE À BORD D'UN DIRIGEABLE, IL M'AURAIT JETÉE PAR DESSUS BORD. J'AI AUSSI VU QUE JE ME SERAIS VENGÉE. C'EST UNE SATISFACTION, MAIS PAS TOTALEMENT. JE SAIS QUE ÇA NE S'EST PAS PRODUIT, PUISQUE JE SUIS ICI. ENFIN, OUBLIONS ROURKE, JE PRÉFÈRE NE PAS LE CROISER ICI. D'AILLEURS, IL EST PEUT-ÊTRE ENCORE DANS NOTRE MONDE. »
Iago détestait ce Rourke qu'il ne connaissait pas de toutes les fibres de son être. Comment avait-il put ainsi profiter d'elle et de la jeter par dessus bord si les choses avaient été différentes. Si rien n'avait changé, lui serait enfermé dans une lampe et elle serait morte, ils devaient être reconnaissants à la malédiction sans aucun doute. Ils étaient fort chanceux comparés à ceux qui avaient tout perdus. Iago était fasciné par sa belle et par son histoire. Elle était encore plus merveilleuse à ses yeux connaissant ce qui avait fait d'elle ce qu'elle était. Elle avait voyagé pour trouver l'Atlantide et pour ce qu'il en savait dans le monde réel, personne le n'avait jamais trouvé. Un cristal géant, une expédition. Elle était une aventurière, une vraie Lara Croft pensa t-il en s'imaginant sa douce compagne dans la peau de l'héroine de ses jeux vidéos. Il ne put s'empêcher d'ajouter avant qu'elle poursuive.
- Si tu le retrouves, je serais à tes côtés pour lui faire payer. La vengeance c'est ma spécialité très chère...
Il avait dit cela sur un ton neutre, sans intention de l'effrayer ou quoi que se soit mais il est vrai qu'il en connaissait un rayon. Lui-même ne pratiquait-il pas cet exercice bien que contre Aladdin cela lui soit désormais interdit au vue de sa promesse à Jessie. Cependant, son intelligence se mettait à profit pourdénicher des plans d'une grande complexité et d'une grande ingéniosité bien qu'il ne put pas toujours les mener à bout il devait bien l'avour, suffisait de voir l'affaire Jafar et Aladdin qui ne passait toujours pas bien que Iago en incombait désormais la faute autant à Aladdin qu'à son ancien maitre. Elle continua alors qu'il écoutait de nouveau la jolie blonde désormais sienne.
« POUR CE QUI EST DE CE MONDE. JE N'AI PAS TELLEMENT CHANGÉ ICI. QUELQUES TEMPS APRÈS NOTRE RENCONTRE, J'AI QUITTÉ LA POLICE. JE SUIS REDEVENUE UNE MERCENAIRE. J'AI MON ÉQUIPE. ON EST UNE DES MEILLEURES SUR LE MARCHÉ. JE DIRAIS MÊME QU'ON EST LA MEILLEURE. UN JOUR, JE T’EMMÈNERAI PEUT-ÊTRE DANS NOTRE Q.G, HISTOIRE QUE TU VOIS OÙ JE TRAVAILLE ET CE QU'ON FAIT. »
Elle était de nouveau une mercenaire ? Loin de l'effrayer, Iago trouvait cela exaltant. Elle n'était plus une simple policière, elle était un peu une hors la loi à l'image de leurs vies passées. Les chiens ne font donc pas des chats. Elle ne pouvait changer tout comme lui ne le pouvait pas totalement et cela ne le genait en aucune manière alors qu'elle aborda un sujet qu'il était bien curieux de connaitre, les réponses le concernant personnellement.
« POUR WOODY, ÇA S'EST FAIT PRESQUE NATURELLEMENT. APRÈS NOTRE SOIRÉE ARROSÉE CHEZ JUDAS ET LE RÊVE, J'AI PRIS CONSCIENCE QU'IL N'ÉTAIT PAS FAIT POUR MOI. ON COMMENÇAIT À S'ÉLOIGNER DE TOUTE FAÇON. ON SE VOYAIT PEU ET PUIS, IL NE S'EST JAMAIS VRAIMENT RIEN PASSÉ ENTRE NOUS. JE L'AI QUITTÉ QUELQUES TEMPS APRÈS. IL N'Y A RIEN DE PLUS À EN DIRE. C'ÉTAIT PEUT-ÊTRE UNE ERREUR. C'EST JUSTE QUE..ENFIN.. JE ME SUIS DIT QUE SAGE COMME IL ÉTAIT, JE N'ALLAIS PAS LE PERDRE. C'ÉTAIT UNE SORTE DE SÉCURITÉ. COMME TU AS PU LE CONSTATER, JE NE SUIS PAS TRÈS SENTIMENTALE. C'EST RARE QUE JE M'ATTACHE AUX GENS. ENFIN, JESSIE ET TOI ÊTES MES EXCEPTIONS. DISONS QUE QUAND TU N'AS PAS D'ATTACHES, TU NE SOUFFRES PAS, TU N'ES PAS RETENU, TU ES LIBRE. »
Iago tenta d'analyser les paroles au fur et à mesure. Il ne manqua pas de retenir qu'il ne s'était rien passé de concret visiblement entre eux et cela le fit sourire jusqu'aux oreilles. Ainsi donc le prude ancien jouet qu'était Woody n'avait pas pu posséder la belle. Cela lui faisait un plaisir non dissimulé de savoir qu'il serait le premier ainsi bien qu'il ne puisse pas dire que l'inverse soit réciproque si dans sa vie d'oiseau il avait été d'une innocence relative, ici il l'avait bien vite perdu et avec plusieurs jeunes femmes ou moins jeunes par la suite ce dont il n'était pas forcément fier en cet instant. Il s'attarda aussi sur la sécurité qu'elle disait avoir eut avec lui et la peur de souffrir. Elle avait voulut une vie rangée loin de sa vraie nature qui avait finit par reprendre le dessus. Il lui fallait un homme un vrai, un plus dangereux à son image comme lui avait besoin d'une femme d'action et de caractère capable de lui marcher dessus quand il en avait besoin. Puis elle continua sur une part de sa vie que le perroquet n'avait nullement envisagé.
« DANS NOTRE MONDE, J'AI ÉTÉ MARIÉE À UN MILITAIRE. IL S'APPELAIT CHRISTOPHER. JE L'AIMAIS, MAIS ÇA N'A PAS DURÉ LONGTEMPS. NOTRE MARIAGE A DURÉ TRÈS PEU DE TEMPS, UN AN...IL A DURÉ JUSQU'À SA MORT. ON EST TOUS LES DEUX PARTIS CHACUN DE NOTRE CÔTÉ POUR DES MISSIONS DIFFÉRENTES. IL N'EST JAMAIS RENTRÉ. IL A ÉTÉ PORTÉ DISPARU, LUI ET TOUTE SON ESCOUADE. ON A TOUS COMPRIT QU'ILS ÉTAIENT MORTS. C'EST COMME ÇA, C'EST LA VIE. »
Le perroquet ne trouva rien à dire et se contenta de saisir la main de la blonde et de la serrer dans la sienne. Il n'avait jamais pensé un seul instant qu'elle avait put être marié et qu'elle avait put connaitre la dure épreuve d'un dueil et du veuvage. Non, elle le surprenait encore. Il était agréablement surprit de voir qu'elle avait sut se reconstruire et devenir ce qu'elle était malgré cette dure épreuve de la vie mais qui avait surement dut la renforcer encore plus. Il serait là, il ne partirait pas, non il ne comptait pas la laisser vivre sans lui, il était égoiste sur ce point. Tous deux ainsi révélés, emplis de connaissances nouvelles continuèrent de parler tout en avançant dans le musée à la découverte de nouvelles curiosités quand Helga sembla sous le choc et l'entraina vers une nouvelle vitrine que le perroquet n'avait alors jusque là pas remarqué.
« C'EST UN COLLIER ATLANTE ! IL VIENT DE NOTRE MONDE, J'EN SUIS SÛRE[...] JE SUIS FORMELLE, C'EST BELLE ET BIEN SA SIGNATURE ! »
Iago fronça les sourcils cherchant à comprendre. Qu'une part d'une vie antérieure présente dans un rêve soit réel était déjà une chose difficile à accepter mais de voir des élements du passé non réel de sa compagne en était une autre. Comment cela était-il possible ? Les actes ficitfs des uns et des autres en venant de ce monde avaient-ils prit une certaine forme de réalité ? La fiction et le monde réel pouvait-il se mélanger suite à leur arrivée ou cela était-il totalement indépendant prouvant ainsi que l'univers fictif n'était qu'une version parallèle de ce monde ou leur présence n'était que dans les films alors qu'autre part, dans un univers en parallèle c'était vrai ? Non trop de pensées et peu de réponses dans la tête de Iago qui cherchait à comprendre alors qu'elle se tourna vers lui.
« IAGO, QU'EST-CE QUE ÇA SIGNIFIE ? COMMENT DES CHOSES DE NOTRE MONDE PEUVENT-ELLES SE RETROUVER ICI ? QU'EST-CE QUI EST EN TRAIN DE SE PASSER ?»
- Je n'en ai pas la moindre idée et je ne sais pas si cela est une bonne chose ou non. Dans ce monde les prouesses que tu as accomplis avec ton équipe n'existe pas or nous avons la preuve d'une existence similaire. Ce peut-il que nous ne soyons pas seulement venus physiquement dans ce monde mais avec des souvenirs et des actes potentiellement devenues réels. Nous avons amenés nos exploits avec nous ou alors il s'agit d'une autre preuve de la complexité des différents mondes et des vies antérieures. Que nos actes, nos vies et nos âmes reproduisent les mêmes choses continuellement ou se retrouvent toujours et que nos actes marquant eux aussi nous suivent, dans ce monde comme dans un autre. Cela cherche t-il à nous prouver que tout ceci est bien réel. Crois tu...Penses tu qu'il existe quelque chose qui vienne de chez moi ? Ou alors ce musée abrite des élements de vie de chacun d'entre nous et pourraient alors devenir la clé de toute cette histoire ? Je pense que nous devrions effectuer des recherches...Enfin une fois que j'aurai décidé que tu peux faire autre chose qu'être dans mes bras ou à mes côtés. Les activités scolaires seront pour plus tard et je t' aiderai ma mercenaire...Finit-il par dire avant de l'embrasser de nouveau devant la vitrine reflet du passé d'une vie vécue et non vécue pourtant à la fois, réelle et non réelle de sa douce compagne, scellant ainsi leur destin devant une vitrine destinée, un comble !
Iago et Helga n'avait aucunement prévu de se retrouver ici et pourtant le destin avait une nouvelle fois tenté de les réunir. Seulement, ils avaient finalement arrêtés de lutter, décidant que cette fois était la bonne. Helga avait finit par lâcher ce qu'elle avait sur le coeur et Iago avait enfin pu livrer aussi ses sentiments. Ils s'aimaient, se désiraient et personne n'aurait pu en douter. Iago n'en revenait pas qu'elle soit enfin sienne, oui, que la blonde sulfureuse qui l'attirait tellement et qui hantait ses rêves soit sienne. De plus, elle était bien plus que cela, visiblement ils avaient déjà été ensemble dans une autre vie et pour lui ce n'était pas rien. Il croyait aux légendes et aux contes de bonnes femmes, lui qui avait été le perroquet d'un homme de pouvoir capable d'ensorceler avec une canne et qui avait convoité les pouvoirs d'un génie. Qui était-il pour juger du bizarre d'une situation ou d'une autre ? Iago préférait se concentrer sur elle et sur sa chance, sur l'instant présent et le bonheur d'être avec la dame de ses pensées. Cependant, au delà de tout ceci, après l'aveu de sentiments, ils avaient découverts une partie du passé de la belle dans une vitrine ce qui tendait à rendre les choses encore plus réelles une fois de plus. Il avait tenté une explication quand elle lui avait demandé ce qu'il pensait de tout ça, de la présence d'un tel objet ici. Ensuite, tout naturellement, elle donna son ressentit face aux réponses du perroquet.
« JE PENCHERAI PLUTÔT POUR LA THÈSE DE VIE ANTÉRIEURE ET DE COMPLEXITÉ DES DIFFÉRENTS MONDES [...] CELA RESTE BIZARRE, JE TE L'ACCORDE, MAIS PAS AUSSI BIZARRE QUE DE VOIR UN CRISTAL GÉANT SUSPENDU EN L'AIR ET TOURNER TOUT SEUL ! »
- J'ai été le compagnon d'un homme devenu sorcier puis génie par la force d'une lampe magique, qui-suis-je pour juger de la bizarrerie et du surnaturel d'une situation ?
Il haussa donc les épaules laissant sa jolie blonde réfléchir à tout ça. Il ne cherchait pas à la perturber dans ses réflexions, lui même à la recherche de réponse. Il suggéra que quelque chose le liant lui-même à sa vie se trouvait peut-être ici et elle enchaina à son tour.
« JE PENSE QU'IL DOIT Y AVOIR QUELQUE CHOSE DE TON MONDE ICI, PEUT-ÊTRE PAS DANS CE MUSÉE, MAIS OUI, IL DOIT SÛREMENT Y AVOIR QUELQUE CHOSE. JE NE SAIS PAS NON PLUS SI C'EST BON OU MAUVAIS PRÉSAGE, SI QUELQU'UN OU QUELQUE CHOSE SE JOUE DE NOUS, MAIS NOUS AURONS LE DERNIER MOT SUR TOUTE CETTE HISTOIRE ! ... COMME TU DIS, TOUS CES OBJETS DOIVENT ÊTRE LA CLEF DE CETTE FOLLE HISTOIRE ! OUI, TU AS RAISON, NOUS DEVRIONS EFFECTUER DES RECHERCHER, NOUS DEVRIONS COMMENC... »
Il la coupa alors qu'elle terminait pour l'embrasser, trop tenter par ses lèvres mais aussi pour la destresser. Au fond, que cela pouvait-il bien faire, ils étaient ici et ensemble, qu'importait le reste non ? Iago n'avait aucune envie de retourer à Agrabah et redevenir un perroquet insignifiant bloqué dans une lampe et sa douce compagne ne voulait pas rentrer et mourir bien qu'elle soit désormais au courant de ce qui allait lui arriver. Non, il ne voulait plus penser, plus réfléchir, juste profiter d'elle avant de devoir en être séparé. Elle serait son oxygène, son phare désormais et être loin d'elle lui parraissait une torture maintenant qu'il pouvait toucher sa peau et son corps. Il avait proposé les recherches pour lui faire plaisir mais il voulait surtout profiter du temps avec elle. Il ne la vit pas broncher, bien au contraire après son interruption.
« JE N'AI JAMAIS ÉTÉ TRÈS DOUÉE POUR LES ACTIVITÉS SCOLAIRES.... TON OFFRE TIENT TOUJOURS LE PERROQUET ? ENFIN..MON PERROQUET. »
- Bien sûr....Ma mercenaire...
Il ne put s'empêcher de lui sourire et la laissa donc le guider dans le musée. Il aurait préféré profiter de sa présence mais si elle y tenait tellement après tout. Ils cherchèrent des heures durant, passant tout en revue sans omettre quoi que se soit mais ils durent se rendre à l'évidence. Rien d'autre ne se trouvait ici. Ils n'avaient donc pas plus d'élements pour le moment, ils allaient peut-être devoir aller à la grande bibliothèque un de ces jours. Ils sortirent du musée main dans la main et Iago décida alors de proposer quelque chose à sa nouvelle compagne.
- Accpeterais-tu qu'on fasse une photo ? J'aimerais bien avoir une image de nous ou plutôt de toi sur mon téléphone histoire d'être bien sûr que tout ceci soit réel.
Il l'embrassa de nouveau, ne s'en lassant pas avant de se positionner avec sa compagne devant l'écran et grâce à son téléphone ultra moderne qui avait nécessité des heures de compréhension par un collègue, il put prendre une belle photo de leurs deux têtes côte à côte. Arriva alors pour eux le moment de se séparer. Ils échangèrent leurs numéros de téléphone et Iago promit d'appeler dès le soir même sa belle. Il ne voulait plus jamais en être séparé et espérait qu'ils se reverraient dès le lendemain...