No more happy endings...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 :: RP terminés
« Un fils ne juge jamais sa mère » feat Crocky Chéri
Invité
Anonymous
Invité
Dim 7 Déc 2014 - 6:48


« Quelques fois la chance nous sourit, bien plus que ce que l'on croyait » Rosélia G. Fairy & Thomas C. Dile
L’air était froid et humide. J’avais l’impression qu’il pénétrait jusqu’à mes os. J’avais de la difficulté à avancer dans ses talons qui ne cessaient de glisser sur la glace qui recouvrait la chaussée. Quelle idée aussi de m’envoyer faire des courses si tard, sans m’emmener en voiture. Je maudissais pour la énième en cette seule journée de ne plus avoir mes ailes, quand pour la énième fois depuis le coin de rue que je venais de tourner, mon pied se retrouva pour une courte seconde à la hauteur de mes yeux. Situation peu orthodoxe pour quelqu’un souhaitant rester debout. Ce qui n’était plus le cas pour moi, alors que je gisais sur mon fessier, mon précieux fessier bien couvert par mes jolis pantalons de denim qui heureusement, étaient eux couverts par mon manteau de duvet qui tombait tout juste à mi-cuisse. Il était magnifique et assez chaud, je ne pensais pas pouvoir lui trouver une qualité que j’appréciais plus encore que l’allure qu’il me donnait à l’instant où hébétée, je restai immobile sur le sol gelé.
« De la… De la… la… bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuue, oh mon dieu, c’est un cauchemar, je suis au chaud dans mon lit, et pas ici, assise dans la boue, et de la boue froide en plus… » Pleurnichant, je secouai la tête dans tous les sens. Je déteste la boue. Et le froid aussi. Reprenant mon calme, je fis un constat de ma situation.  Mes sacs m’entourant épars, leur contenu étant répandu de part et d’autre du trottoir, je me remis péniblement sur mes pieds. Cela ne pouvait pas être pire.


« OH MON DIEU !! » Finalement si, cela pouvait être pire. Je faillis retourner m’échouer dans la pelouse recouverte d’une fine couche de neige alors qu’un chauffard me passait sous le nez, éclaboussant mon manteau d’une giclée d’eau souillée. Comme si mes vêtements n’avaient pas assez soufferts !!
« PAS ENCORE NONNNNNNNNNN… Je déteste la boue nonnnnnnn … » Même mes larmes refusaient de couler tellement la température était abominablement froide. Et ce comportement, c’était un attentat contre la mode, j’en étais certaine ! Néanmoins, j’étais beaucoup trop frigorifiée pour le poursuivre et lui faire payer. Réprimant un geste automatique, je ne voulais pas gâcher mes mitaines en m’essuyant, trop ce serait trop, j’entrepris de reprendre ma tâche de rassembler mes affaires pour retourner à la boutique. Oui, je fais même du travail supplémentaire. C’est fou ! Je reniflai un bon coup, prête à ne pas me laisser abattre par ce malencontreux incident qui m’avait coûté ma dignité et un manteau. Bon d’accord, personne ne m’avait vu et le manteau était lavable, je n’avais qu’à le laisser chez le nettoyeur. Je devais en prendre note. Poussant la porte de la boutique dont j’étais sur le point de barrer les portes, j’entendis quelqu’un m’interpeller. Étonnant. Bien que jadis je fusse entourée d’amis en permanence, dans ce pays, je me sentais et étais bien seule. Tournant la tête, j’aperçus un petit regroupement s’approcher de moi. Bien que je doute qu’ils venaient pour acheter des fleurs, je leur fis un petit signe de tête en guise de salutation avant de pénétrer dans la boutique sans un mot.

Lentement, je me dirigeai derrière le comptoir et posai mes sacs sur le sol. Je n’aurais eu qu’une envie, faire le tour de la boutique pour sentir une à une mes belles fleurs qui me remontaient le moral dans une journée hivernale comme celle-ci. Au lieu de cela, alors que je terminais de griffonner une note pour mon patron qui ouvrait le lendemain, mon charmant supérieur, la sonnerie de la porte tinta, bruyamment perçant le silence dans lequel j’étais à présent habitué de me reposer. Je levai les yeux, indifférente et imperturbable quand mon regard tomba sur un visage familier. Le jeune homme qui m’avait aidé à mon arrivée. Je soupirai avant de grogner. Grincer des dents aurait aussi été un tic approprié, mais abîmer mes dents, il ne le valait pas.
« Qu’est-ce que tu veux ? »

« Viens avez nous. Tu t’enfermes ici tout le temps… tu as besoin de te détendre…» Son sourire carnassier me fit grimacer malgré moi, moi qui voulais ne rien laisser paraître. C’était raté, et ce n’était surtout pas mon genre de me cacher.
« Parce que tu m’espionnes ? Qui te donne le droit ? Je ne suis plus chez toi, et encore, tu n’aurais pas plus le droit ! Oui tu m’as aidé, je t’ai dédommagé, alors maintenant laisse-moi tranquille… Mais qu’est-ce que vous faites ? Lâchez moi tout de suite !! » C’était quoi cette histoire ? Un enlèvement ? J’agitai mes bras et mes jambes dans tous les sens, en vain. Je ne touchais plus le sol et n’arrivais guère plus à agripper un de mes assaillants. Ce connard. Il allait payer. En quelques enjambées, je me retrouvai dans une camionnette en direction de je ne savais où, dans je ne savais quelle direction, avec je ne savais qui excepté ce salaud et je ne savais pour quoi. M’enfermant dans un silence, bien que j’avais envie de leur crier tout plein de bêtises, Non je n’allais pas les satisfaire de ma douce voix.

La camionnette ralentit, puis je ne sentis plus aucun mouvement. Nous étions arrêtés, et un bruit assourdissant résonnait à l’extérieur. Je secouai la tête lorsqu’ils s’approchèrent de moi pour me soulever de terre à nouveau. Un cauchemar. Pire que le précédent.Nous entrâmes dans un bâtiment qui semblait vide à première vue, malgré la cacophonie et l’étrange ambiance agitée qui en émanaient. Il faisait tout noir ( tagueule/sbaf /). J’eus un frisson bien que je ne puisse toucher la rampe de métal qui semblait gelée même vu d’ici, du haut des bras des armoires à glace qui me transportaient toujours. J’aimais bien ce traitement, mais son contexte, on y repassera. L’enlèvement. Il n’avait donc aucun amour propre ? Aucune morale ? Pauvre type. Nous descendîmes des escaliers jusqu’à une porte close. Il cogna, étant donné qu’il était le seul à avoir les mains libres. Et pour tout dire, si les miennes l’avaient été, ce n’est pas sur la porte que j’aurais cogné. Même si j’avais eu à y abîmer mes ongles, je les lui aurais enfoncés dans les yeux. Mais il n’en fut rien et je sursautai lorsque la porte s’ouvrit, sans dévoiler quiconque pour l’ouvrir. Intriguée, je jetai un œil par-dessus l’épaule du meneur qui s’engouffrait déjà dans la cohue. Quelques instants à peine après avoir été  introduite en ces lieux inconnus et qui ne m’étaient d’aucun intérêt, surtout pour le manque d’hygiène de pratiquement pour ne pas dire toute l’assemblée retrouvée ici pour je ne sais quelle raison, avec comme seule lumière des bâtons qui brillaient dans le noir, accrochés un peu partout sur le corps, ce qui donne le tournis quand on les suit du regard pour distinguer quelque chose ainsi que des lampes blanches tamisées qui bougeaient trop vite pour qu’on puisse détailler quoique ce soit, qui semblaient n’être utiles que pour nous frayer un chemin parmi la foule trop dense pour ce que j’étais capable d’endurer. Étouffant, je jouais du coude, du mieux que je pouvais, c’est-à-dire en touchant le moins possible ces intrus qui envahissaient à trop grande échelle mon espace personnel. Au bout de la pièce, il y avait un petit bar avec un homme derrière. Affairé, je l’interrompis pour avoir un verre d’eau. La tête me tournait. Au lieu de cela, il me rit à la figure. Voyant que je n’aurais pas ce que je voulais, je cédai.
« Rhum and coke. Mais très peu de rhum s’il-vous-plait, que quelques gouttes. »Je devais hurler pour qu’il me comprenne. J’avais entendu mon patron parler de cette boisson lorsqu’il me racontait ses soirées entre amis. Il m’y avait même déjà fait gouter un jour, quand il a découvert que je n’avais aucune idée de ce que c’était. Le goût pétillant du coke était agréable, mais l’alcool. QUELLE HORREUR ! J’avais l’impression de me désinfecter la bouche et d’avaler le produit. Dégueulasse. Mais je savais que pour avoir la paix. Je pris donc le verre qu’il me tendait, impatient, avant de m’éloigner en essayant de ne pas en mettre partout.

Trois secondes plus tard, mes accompagnateurs  non désirés se présentèrent sous mon nez. « Donne moi ton manteau, tu vas avoir chaud. » Roulant les yeux, je tendis mon verre à son ami et déboutonnai les quelques boutons qui en fermaient le revers. J’aurais voulu avoir mis autre chose ce matin, par exemple un col roulé et des pantalons de jogging. Question de ne pas avoir l’air de la bombe que j’avais l’air. Mon chandail bourgogne aux manches courtes m’arrêtant à mi épaule, dont le col en V plongeait jusqu’à la naissance de ma poitrine et qui s’ajustait si bien à mon ventre me mit soudainement mal à l’aise et trop peu habillée, tout comme mes pantalons noirs qui définissaient si bien mes jambes. Avec mes bottes remontant sur mes mollets et mes cheveux ondulants sur mes épaules, qui aurait pu me résister ? Personne. Tout comme moi je résistais à tout le monde. Tout le monde, excepté Sled. Comme j’aurais voulu être avec lui, le regarder depuis la frontière, s’occuper des animaux de l’hiver. Ahhh Sled.

J’étais si absorbée par mes rêveries que je ne remarquai même pas ce qu’un de mes transporteurs mis dans mon verre. Verre dans lequel je bus. Et rebus. Et rerebus. Et non d’un bourgeon, il faisait vraiment chaud tout d’un coup. Et les murs qui s’approchent et s’éloignent ? Et le plancher qui tourne c’est normal ?


made by ℬlue ℐⅴy
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 10 Déc 2014 - 21:23


❝ Un fils ne juge jamais sa mère  
• feat. Rosélia G. Fairy •


Mon estomac faisait tic-tac beaucoup plus fort qu’à l’habitude, j’avais surement mangé quelque chose de mauvais… Un repas que tata Hayley avait fait, probablement. Chaque fois que je mangeais quelque chose fait par elle j’avais toujours mal au ventre et la seule chose que je voulais faire c’était de retourner chez moi et prendre un bain chaud plein de mousse et regarder un film collé dans le canapé avec Lucy. C’est pour cela que tout ceci arriva. Au lieu de continuer à chasser les écureuils au parc comme tous les mercredi après-midi depuis mon arrivé, je décidai donc de retourner à l’appartement, mais le truc, c’était qu’un des rares oiseaux qui restaient dans la ville à ce temps-ci de l’année me déconcentrai sur la route et je préférai le suivre en zigzaguant dans les rues. Au final, quand je le perdu de vue, j’étais complètement perdu. Résultat : Je me mis à pleurer à chaudes larmes en hurlant le nom de maman, mais je savais bien que maman n’étais pas là, j’avais finis par comprendre, mais je n’avais pas envie de comprendre.

▬ Mamaaaaaaaan! Mamaaaaan! Je veux ma mamaaaaaaaaan Continuais-je à pleurer en faisant des bulles de morves avec mon nez.

Les gens dans la rue commençaient à me regarder bizarrement. Quoi? Ils avaient jamais vu un enfant appeler sa maman parce qu’il s’est perdu ? Ils n’ont pas été bien plus loin que leur cuisine pour ça. Je continuai finalement à marcher dans une direction qui m’était complètement inconnue jusqu’à ce que je reconnaisse le bâtiment où j’habitais. Étrangement, il y avait beaucoup de gens en file pour entrer à l’intérieur, mais contrairement à eux, j’entrai directement sans même attendre. Un grand homme à la peau en chocolat m’arrêta en me demandant ce que je faisais à passer devant tout le monde, ce à quoi je répondis :

▬ Je peux manger ton bras ?

Il me laissa alors passé en me regardant avec les yeux écarquillés. Je lui souris à pleines dents et je montai jusqu’au dernier étage jusqu’où la ligne s’arrêtait en face de la porte de mon appartement. Oh chouette, tata Hayley avait organisé une fête! J’allais me faire tout plein d’amis! Sauf que… J’avais toujours mal au ventre et j’espérais que personne n’aille décider de prendre un bain parce que je serais bien triste.

J’entrai finalement dans l’appartement et je remarquai quelques instants plus tard que les meubles n’étaient plus ceux de notre appartement. Je fis un pas en arrière en fronçant les sourcils, mais je me dis ensuite que tata Hayley et tata Ange aimaient bien IKEA, au point où elles avaient déjà perdu Lucy à l’intérieur. Elles avaient peut-être décidé d’acheter de nouveaux meubles pour l’occasion. J’allai vers la salle de bain qui avait elle aussi changé de place et je vis un homme barbu et plein de dessins sur les bras qui avait décidé d’utiliser notre bain en buvant dans une bouteille en verre brun.

▬ Ah non c’est pas juste! C’est moi qui voulais prendre un bain! Me plaignais-je les yeux remplis de larmes. Je voulais y aller avant même d’arriver ici!

▬ T’as qu’à venir me rejoindre, y’a surement de la place pour trois.

Trois? J’étais peut-être pas très doué en calcule, mais je savais quand même compter jusqu’à trois et là, nous étions que deux dans la pièce… Jusqu’à ce qu’une femme sorte la tête de l’eau et qu’elle me fasse un clin d’œil en se léchant les lèvres. Ah oui! Trois, d’accord! Je fis un grand sourire et lui fis un salut vigoureux de la main et j’entraînai directement dans le bain, encore tout habillé.

Finalement après quelques minutes de jeux avec la barre de savon qui traînait au fond de la baignoire, je décidai de sortir et je me diriger vers le salon où tout le monde se trouvait, mais bien sûr, je m’avais mis à quatre pattes dans la salle de bain pour me secouer un peu. Je savais bien que tata Hayley détestait quand je mouillais l’appartement parce que je ne l’avais pas fait avant.  J’allai donc dans le salon où je tombai sur une nouvelle amie verte qui se trouvait dans le fond de la pièce, loin de tous les invités.

▬ Salut! Comment tu t’appelle ? Plaplante? Oh! Mais c’est super joli comme nom! C’est Lucy qui a trouvé le nom ou bien t’avais déjà ce nom au magasin ?


• • •

code par Skank aka Achiavel sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Ven 12 Déc 2014 - 0:09


« Quelques fois la chance nous sourit, bien plus que ce que l'on croyait » Rosélia G. Fairy & Thomas C. Dile
Je suffoquais. Il m'était terriblement difficile de respirer. Non pas à cause de mon chandail ajusté, non ça, ça allait, du moins malgré la partie imbibée de je-ne-sais-quel-liquide qu'un stupide jeune homme avec les cheveux dressés sur la tête, c'est à croire qu'il traine avec des hérissons trop souvent au point de vouloir leur ressembler, m'a renversé dessus juste avant que je ne me retrouve au sol, bousculée par un autre inconnu. Malgré moi, étant donné que je n'avais ni la force de me remettre sur pieds, ni la force de respirer, je dus ramper jusqu'à l'extrémité de la pièce. Sans rire, ce fut le parcours le plus périlleux et le plus dégoûtant que j'eus à faire de toute ma vie. Le tournoi des Fées n'avait rien à voir avec ce dans quoi je me trainais. C'était mouillé. Très mouillé par terre. J'aurais préféré sentir le sable et l'herbe de la Vallée sous mes mains plutôt que tous ces débris qui me levaient le coeur même si je ne pouvais les voir. Du verre brisé, de la nourriture à moitié mâchée, de la nourriture à moitié digérée déjà évacuée, sous toutes ses formes et ses odeurs... Et j'en passe. Et oh mon dieu... Je vais sûrement mourir. Personne ne peut résister à de telles horreurs.

Ma vue brouillée m'empêchait de voir où j'allais, tout comme mes cheveux qui ondulaient devant mon visage, se balançant au dessus du dépotoir dans lequel je progressais. J'arrivais tout de même à éviter que mes mains, mes délicates mains si précieusement entretenues, ne se fassent mutilées, écrasées par les talons des danseurs fous qui se laissaient sauvagement allés au rythme de la musique assourdissante. La nausée me tenait à la gorge et les larmes s'accumulaient à mes paupières. J'allais mourir ici, c'était certain. Ou peut-être l'étais-je déjà parce que tout ceci me semblait l'enfer. Aïlle. Non j'étais bien vivante. Du moins, je survivais puisque mon état ne me permettait pas de me qualifier vivante. Je venais d'heurter un mur. Je voulus me plaindre, gémir, pleurer, tout cela à la fois, mais mon visage me sembla soudainement flasque, mou, dépourvu de tout muscle pouvant apporter à ma cause le réconfort de la plainte. Ma bouche ne m'obéissait plus. Je voulus porter ma main à mon visage. Mais je me retins, étant donné l'étrange couche de saleté qui la recouvrait. Grimaçant, je ressemblais plus à un chien haletant, qui a trop courru un jour de canicule et qui regarde avec envie un bol d'eau sur la table plutôt qu'à une jeune fille de bon goût qui voulait exprimer son dégoût, je me tordis le cou pour lever ma tête lourde comme une enclume. Une porte. Je venais de frapper une porte avec mon crâne. Dieu soit loué, j'allais pouvoir m'échapper. Je tendis le bras. Il était aussi mou et engourdi que mes lèvres. Tellement que je dus me reprendre à quatre fois avant de pouvoir atteindre la poignée. Je laissai donc trois traces d'un brun verdâtre et très peu alléchant sur la porte. J'entrai, toujours à quatre pattes.

Non, je ne pus sortir. Je me trouvais dans la salle de bain. Déjà occupée, à ce qui me semblait être, mais je n'en fis pas de cas, au point où j'en étais. Je rampai jusqu'au bain. L'évier était toujours inatteignable, je devais faire avec ce que je trouvais. Je m'approchai, et m'arrêtai pour rester à genoux, assise sur les talons, appuyée sur le bord de la baignoire. Ma tête était vraiment lourde. Je levai mon regard émeraude vers l'homme qui baignait dans l'eau. Je lui fis un signe avec mes yeux, pointant le sommet de mon crâne.« Pouez-ous... teir mes cheeux chioulait ? » Oh mon dieu. Je n'arrivais même plus à parler !! C'était l'horreur !! Je le regardai un instant, pour savoir s'il avait compris. Ah non, de ce que je pus voir, tout ce qu'il réussit à faire c'est de pousser un grognement en pesant sur je-ne-sais-quoi qui se trouvait dans la région de son entre-jambe dissimulée dans l'eau. J'haussai un sourcil, du moins j'essayai et me reculai le visage. Je tentai de prendre appui sur la baignoire pour me relever. Ce fut pénible, mais j'y arrivai. Lentement, je me dirigeai vers l'évier. J'évitai de regarder dans le miroir. J'ouvris les valves et avec du savon, j'entrepris de me laver les bras et les mains, jusqu'aux épaules, au moins avec trois fois plus de savon qu'il en aurait fallu d'ordinaire, par pur précaution. Puis, lorsque je fus certaine que j'étais décontaminée, j'attaquai mon visage. Je devais lui redonner un minimum de vie, pour parler. Ce serait pratique si je devais appeler à l'aide. Je fermai le robinet d'eau chaude pour ne laisser que le froid couler. Je mis mes mains jointes, comme le faisait souvent Ondine pour récupérer quelques gouttes de la rivière, et récoltai une petite quantité que je me dépêchai à m'appliquer sur les joues, le front, le cou et la bouche, comme pour réveiller mes sens. Je réussis à sauver mon maquillage qui plus est ! Fière de moi, et d'avoir retrouvé l'autorité sur mes muscles faciaux, du moins, un minimum, je sortis en titubant de la pièce au même moment où une femme émergea de sous l'eau. « NOM D'UNE PÂQUERETTE !!! » J'accélerai mon pas et fermai la porte en claquant derrière moi. Elle venait de me faire la peur de ma vie. Au moins, j'avais réussi à parler correctement. Au moins, il y avait du positif...

Appuyée de dos contre le mur, je baissai la tête. Elle était toujours aussi lourde, aussi bien que mon menton percuta ma poitrine sans que je puisse le redresser sans l'aide de mes mains. Qui sentaient la cerise à présent, ce qui n'était pas pour me déplaire et qui était beaucoup plus préférable que du vomi. L'état de mon pantalon était pitoyable. Aussi bien, que je décidai de l'enlever. Il était irrécupérable et au moins, mon chandail était si long qu'il pouvait me servir de robe. De robe très courte, mais bon, je préférais ça à un pantalon engorgé de plein de choses. Je le poussais derrière une table quand j'entendis quelqu'un parler tout près. Je tendis l'oreille, étant donné qu'il parlait, sans hurler, et que je l'entendais bien. Il devait donc être proche. « Salut! Comment tu t’appelle ? Plaplante? Oh! Mais c’est super joli comme nom! C’est Lucy qui a trouvé le nom ou bien t’avais déjà ce nom au magasin ? »

Plaplante ? Oh seigneur, ne me dites pas que de pauvres plantes vivent ici ? Les pauvres chéries, elles allaient toutes mourir, ce n'est pas un endroit adéquat pour ... Me retournant, je bougeai trop vite et percutai la table derrière laquelle je venais de planquer mon pantalon. Je me retrouvais à nouveau contre le sol, cependant, le coin de la pièce avait été épargnée jusqu'ici par les fêtards. Il était propre. Dieu soit loué. Je décidai donc de ramper jusqu'au jeune homme, parce que c'était une voix de garçon que j'avais perçue j'en étais certaine. Je m'arrêtai lorsque je sentis quelque chose s'infiltrer dans mes cheveux. Je levai la tête en reçu sur le bout du nez.« De la ... De la ... boue. » Ma phrase s'étrangla dans ma gorge dans un gémissement plaintif. Non. Pas encore. Ce n'était vraiment pas ma journée. Je me redressai, d'un bond, surprenamment, un index accusateur pointé ... vers la fenêtre. Je fis un quart de tour sur mes talons et me retrouvai face à face avec le jeune homme qui venait de ... déterrer ... la pauvre plante. « Comment... comment oses-tu !! » Je tremblais. Parce que j'étais furieuse, mais parce que je n'arrivais pas à me tenir debout. Je me laissai aller contre la fenêtre. Je fixai d'un regard méchant le jeune homme. Moi qui aurait pu bien l'aimer. Il parlait tout de même à une plante, c'en était même mignon. Mais il l'avait déterré. Sorti de son confort, sorti de sa maison, de sa seule chance de vivre... Et même s'il lui donnait un peu d'eau, bien qu'elle vienne de ses vêtements dégoulinants, j'aurais pu être compréhensive mais là, j'avais envie de pleurer. De rage surtout, mais de tristesse la pauvre... Pauvre petite fougère, je ne pouvais plus rien pour elle. « Tu te rends compte que tu viens de la tuer ?? TU VIENS DE LUI FAIRE SIGNER SON ARRÊT DE MORT !! Je ne peux plus rien faire pour lui redonner la vie... Je n'ai plus la magie pour m'aider, aaaaaaaaaaargh, si seulement, si seulement avais ma poure de fée... » Oh pas encore... Au beau milieu de ma crise, il fallait que je perde encore une fois le contrôle de ma bouche. La fraîcheur de l'eau et l'adrénaline redescendue ne me faisaient plus d'effets. Je devais trouver un moyen...

Un moyen de me cacher. C'était plus urgent que de recommencer à parler. Il était là, et venait vers moi. Il fendait la foule comme s'il était intouchable. Je me retournai vers l'étranger qui tenait toujours la plante. « Aichde -moua. Cace-moua. Iiiiiite ! AHHHHHHHHH »J'hurlai de surprise quand je sentis vaguement une main se refermer sur mon avant-bras. Je jetai un dernier regard vers l'inconnu, priant pour qu'il fasse quelque chose. Je me fis tirer, trainer, parmi la foule. Je me sentais encore plus molle que toute à l'erreur, mais beaucoup plus paniquée. Il m'attira à l'écart. Je ne me sentais vraiment pas bien. J'avais de la difficulté à voir où nous allions. Il faisait sombre, oui, mais c'était tellement flou. Je voulus me défaire de son emprise. Mais mes doigts glissèrent sur les siens, sans aucune force. Il avait les mains rudes, sans tendresse ni douceur. On aurait dit un aigle ayant attrapé son souper. Pourvu qu'il ne veuille pas me manger, oh mon dieu !

Encore une porte. Je me doutai bien que ce n'était pas la sortie. Il me fit entrer et me poussa. Perdant l'équilibre, je basculai vers l'avant et me cognai contre ce qui me semblait être la base d'un lit. La chaleur de la plaie entaillant mon front me fit frissoner. Je ne sentais pas le sang couler, mais je le vis du coin de l'oeil parcourir ma tempe dans un mince filet pourpre pour aller s'écraser en quelques gouttes sur le sol. Je ne bougeai plus. J'étais vidée de toute force, volonté. J'étais épuisée. Et j'avais mal à la tête. Je fermai les yeux. Je me laisserai mourir s'il le fallait. Personne ne me retrouverait ici. Je me sentis soulever de terre. J'avais l'impression d'être sur un nuage. Pour ensuite en chuter pour attérir sur une roche. Ce fut l'impression que me donna ce lit au matelas si dur. Je roulai sur la couverture pour terminer ma course à la limite du lit. Je l'entendis me parler, mais je ne compris rien. Mais je le vis. Je le vis me tourner sur le dos. Je vis son visage se pencher au dessus du mien, et ses lèvres écraser les miennes, sans délicatesse. Je n'arrivais pas à le repousser. Ni à m'écarter. Je vis ses mains descendre vers mes cuisses. Je me crispai, tentai de me débattre. Mais rien à faire. J'étais prise au piège.


made by ℬlue ℐⅴy
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Dim 14 Déc 2014 - 13:37


❝ Un fils ne juge jamais sa mère  
• feat. Rosélia G. Fairy •


Je discutais tranquillement avec ma nouvelle amie quand je remarquai que ses racines sortaient du pot en plastique dans lequel elle trouvait. Je savais bien qu’il fallait lui donner plus d’espace pour qu’elle puisse continuer à vivre et à bien grandir. Une plante c’est comme un reptile, faut lui donner de la place pour qu’elle puisse prendre de la grosseur… Je le savais, parce que j’étais un crocodile. Je commençai donc à la déterrer gentiment pour ne pas lui faire mal et alors que j’allais approcher une grande chaudière vide pour y repoter la plante, une jeune femme assez bizarre arriva à mes côtés et cela ne prit pas beaucoup de temps qu’elle était déjà là à hurler que j’étais en train de tuer mon amie alors que je savais bien que je faisais l’inverse, car j’avais déjà vu un documentaire à la télévision sur les fougères.

▬ Ne hurle pas comme ça! Tu vas finir par faire peurs à Plaplante! Lui dis-je en fronçant les sourcils et en entourant mon amie verte de mes bras pour qu’elle n’entende pas.

Je détournai ensuite mon attention de la femme étrange pour approcher la chaudière dans laquelle je mis la plante et j’y rajoutai la vieille terre même si je savais que ce n’était pas suffisant pour que Plaplante soit confortable dans sa nouvelle maison. Ce n’était pas si grave au fond, j’avais qu’à demander de l’argent à tata Hayley pour que j’aille acheter de la nouvelle terre, mais je n’allais pas oublier de la sermonner d’avoir fait souffrir une pauvre plante sans défense! Je savais bien que tata Hayley n’aimait pas vraiment tata Clochette, mais comment pouvait-elle ne pas aimer maman au point de blesser une plante qui ne lui avait rien fait ?! Enfin… Peut-être que la plante lui devais de l’argent ou avait mangé le dernier croissant et avait oublié d’en acheter d’autres… Le désavantage d’être une plante, c’est qu’on n’a pas de jambes… Enfin… Je dis on, mais je ne suis pas une plante… À ce que je sache…

L’inconnue recommença à me parler, mais cette fois-ci je ne compris pas du tout ce qu’elle était en train de me dire, à croire qu’elle me parlait dans une toute autre langue que le français. Ou alors je ne portais pas plus attention à elle parce qu’elle m’avait hurlé dessus alors que je n’avais rien fait de mal! Pour qui elle se prenait pour être méchante comme ça avec moi? Personne ne me hurlait dessus parce que tout le monde sait que je suis un pauvre petit crocodile tout gentil qui aime goûter des morceaux du Capitaine Crochet. Bref, je la boudais, les bras croisés, dos à elle, jusqu’à ce que j’entende un brouhaha derrière moi et que je la vis partir plus loin avec un homme. Bon, tant pis, je ne comptais pas lui parler de toute façon, non, moi je boudais.

Puis, sans le vouloir, ses paroles me revinrent en tête et je me mis alors à faire un puzzle de dingue dans ma tête pour finalement réaliser que ce qu’elle m’avait dit m’étais familier. Magie, poussière de fée…

▬ Rêver d’aventure… Dis-je en faisant le lien

Je fronçai les sourcils et ouvris doucement ma bouche. J’avais besoin de faire une mise à point avec elle et c’est pour cela que je me levai pour aller la rejoindre derrière la porte où je l’avais vu disparaître quelques secondes plus tôt. Je poussai les gens qui me barraient le chemin en marchant d’une façon mécanique à cause d’un engourdissement dans mes jambes qui avaient été écrasés par mes fesses lorsque j’étais assis.

Je tournai finalement la poignée de porte qui m’ouvris à une vue inattendue. En fait, c’était une chambre et il semblait que la rousse qui pouvait bien être ma maman était fatiguée et voulait dormir avec un monsieur qui m’était inconnu… C’était peut-être papa ? Non, papa ne ressemblait pas à ça. À moins que je me fusse complètement trompé et que ce n’était pas maman qui se trouvait là. C’est vrai, j’espérais tellement la trouver ici comme j’avais trouvé tata Hayley que je pouvais bien m'imaginer tout ça.

▬ Oh… Euh, bonne nuit... Dis-je en remettant ma main sur la poignée de la porte prêt à partir de la pièce.


[HJ]: Je suis désolé, j'ai pas fais avancé le RP, je ne savais pas où tu voulais aller avec ça alooooooors... Si tu veux que j'allonge mon post t'as qu'a demander.

• • •

code par Skank aka Achiavel sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: