No more happy endings...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

 :: RP terminés
La tête ailleurs - PV Anna ♥
Invité
Anonymous
Invité
Dim 27 Avr 2014 - 11:27
La tête ailleurs ~
Clochette & Anna


La lumière du soleil matinal venait se balader le long des toits de Londres, ce spectacle me ravissait chaque jour lorsque j'ouvrais la fenêtre de ma chambre. Et je prenais plaisir à sortir me perdre dans les rues de la ville. Mais depuis l'arrivée de Calvin chez moi, il m'arrivait de rester au chaud dans mon canapé. A vrai dire c'était plutôt lui qui sortait s'aérer l'esprit. Sur ce point je le comprenais totalement. J'ai donc attendu qu'il rentre afin de pouvoir m'éclipser à mon tour, j'en avais besoin.
Ce projet de colocation à trois commençait à me perturber sérieusement, pas pour la personne car Archimède était très agréable, mais plutôt pour notre histoire à Calvin et moi, ou plus précisément notre vraie nature. S'il venait à le découvrir un jour, je ne sais pas comment nous réagirions.

Après le retour de mon ami, je me suis habillée, j'ai coiffé mes cheveux dorés d'un chignon puis j'ai filé après avoir déposé un baiser sur la joue de Calvin.
Je n'avais pas de programme spécial, je voulais juste me changer les idées et quoi de mieux pour cela qu'une balade à la fraîche. La ville s'éveillait et j'adorais être témoin de ce spectacle, encore plus lorsqu'il s'agissait du marché à la grande halle. J'ai remarqué que les humains se levaient tôt pour aller à ce fameux marché, on y trouvait toutes sortes de choses mais particulièrement des produits frais que certains fabriquaient eux même, ou du moins faisaient pousser comme les fruits et légumes. Mes pensées allèrent soudain à la Vallée des fées, tout ceci me ramena à Rosélia. J'aimais beaucoup la regarder travailler, je trouvais son talent merveilleux. Être capable de faire pousser des fleurs et des arbres, avec l'aide d'Iridéssa et de Ondine bien sûr, donnait l'impression de contrôler la nature avec harmonie et grâce.

Une larme vint glisser le long de mon visage, mes amies me manquaient affreusement et y penser me rendait plus triste que jamais. Peter et les fées faisaient entièrement partis de ma vie, je me sentais seule et perdues sans eux. Bien sûr j'avais Calvin et Eilonwy, mais cela n'avait rien à voir. De plus, toute la magie qui nous liait tous, maintenant inexistante, enlevait une partie de ce que j’étais réellement. J’aimerai récupérer mes ailes et ma lumière rien qu’un jour, j’en avais assez de marcher. Se déplacer, courir, déambuler, clopiner, piétiner, talonner … Aucune de toutes ces actions ne valaient celle de voler. Je ne saurais clairement l’expliquer mais voler procurer une telle sensation de liberté … Puis c’était beaucoup plus rapide que de marcher. Voltiger, voleter, planer, être libre et se sentir léger, voilà comment nous les fées nous nous déplacions. Mais j’étais condamnée à piétiner, à fatiguer mes petits pieds sur les pavés de Londres …
Voilà que je me plaignais encore. Pourtant je devais m’estimer heureuse d’avoir fait face à cette transformation soudaine dans le monde des humains, et de m’être débrouiller seule, enfin presque.

Je marchais nonchalamment dans une charmante petite rue fleurie, des boutiques d’antiquités, un fleuriste ainsi qu’un bar à l’ancienne commençaient petit à petit à ouvrir. Je fis un arrêt chez le fleuriste rien que pour admirer toutes ces belles fleurs. Il y en avait de toutes sortes : Roses, Tulipes, Lis, Narcisses, Jonquilles, Œillets, Violettes, Crocus et bien d’autres encore. Cette danse des couleurs me ravissait toujours, un léger sourire se dessina sur mon visage. Je repris ma promenade en admirant de loin les jolies vitrines des antiquaires, toujours perdue dans mes pensées. Mon regard se dirigea ensuite vers le ciel qui devenait de plus en plus bleu, un bleu absolument pur sans un seul nuage en vue. J’arrivais bientôt à un croisement, les voitures s’y faisaient rares, je pouvais donc traverser sans risquer de me faire renverser, mais j’avais encore un peu de temps devant moi.

Le trottoir devenait étroit, passer à deux serait surement problématique. Et pour cause. La tête ailleurs, j’ai continué devant moi sans faire attention à ce qui m’entourait, c’est alors que j’ai percuté quelqu'un, sans grande violence mais quand même. Nous nous sommes littéralement rentrés dedans. Surprise par ce qu’il venait de se passer, j’ai glissé et me suis retrouvée à terre. J’avais affreusement mal à l’épaule droite, là ou je m’étais cognée à cette personne. J’ai levé les yeux vers la dite personne, il s’agissait d’une jeune femme à le chevelure rousse, nouée avec une tresse de chaque côté. J’ai tenté de me relever en m’appuyant sur le lampadaire.

« Je suis vraiment confuse, veuillez m’excuser. Je ne regardais pas où j’allais … J’espère que vous n’avez pas de mal ! »

J’étais honteuse, mais j’ai tout de même souri à mon interlocutrice afin de ne pas paraître grossière en plus de ça. Elle était jeune, enfin surement le même âge que moi voire un peu plus, de grands yeux bleus et un visage rond, on aurait dit une poupée. Ses cheveux de feu rayonnaient sous le soleil, elle dégageait quelque chose de spécial.



Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 28 Avr 2014 - 23:00
Anna&Clochette
La tête ailleurs

J'étais plongée dans une noirceur des plus totales et un silence complet. Il n'y avait rien, personne autour de moi, juste une voix au loin, celle de ma sœur, qui me criait de faire attention. Et puis il y avait ce rêve, ce rêve étrange dans lequel un troll m'embrassait, laissant sur mes cheveux une mèche blanche, souvenir du passage des pouvoirs d'Elsa. Une mèche, puis une seconde, jusqu'à ce que ma chevelure tout entière soit recouverte de ces pigments blancs. Je ne distinguais rien, seulement ce froid qui, petit à petit, envahissait chacun de mes membres, rendait mes mouvements et ma respiration plus difficile. Mais ce n'était pas le froid ou le givre qui commençait doucement à recouvrir mes doigts qui faisait le plus mal, non, le plus dur, c'était de me savoir perdue tout en sachant que personne ne viendrait m'aider. Seul un geste d'amour sincère peut dégeler un cœur de glace... Et ce geste, aucun ne pouvait me l'offrir. Olaf et Sven restaient introuvables, Kristoff devait certainement me détester, l'amour de Hans s'était avéré faux depuis le début quant à Elsa... Elle m'avait d'hors et déjà prévenue, mais j'avais eu la stupidité de ne pas l'écouter malgré toutes nos disputes à ce sujet. Une idiote, voilà ce que j'étais, et maintenant, je me retrouvais toute seule... Si seulement quelqu'un m'aimait vraiment...

C'est finalement en larme que je terminais par me réveiller, non pas seule à Arendelle, mais dans ma chambre d'hôtel, à Londres, tout aussi seule. Recroquevillé sur mon lit, je constatais en soupirant que je mettais une nouvelle fois endormie appuyé contre mon avant bras, le même que j'avais instinctivement levé pour protéger mon visage lors de la collision avec cette voiture quelques semaines plus tôt. J'avais été chanceuse. Très même. L'accident ne m'avait au final laissé que quelques coupures et points de sutures, ainsi que des maux de tête occasionnelle. Mais malgré cette chance et des séquelles minimes, j'avais l'impression de ne m'être jamais senti aussi mal depuis que j'étais à New York. Et encore, je n'étais même plus là-bas à présent.

J'étais partie pour Londres sur... Un coup de tête. Encore une décision idiote de ma part. Cela faisait seulement une journée que je me trouvais dans la capitale anglaise, et plus j'y pensais, plus ce voyage me semblait être une mauvaise idée. Après tout, la dernière fois que j'avais fait du chemin pour trouver quelqu'un, les choses étaient loin de s'être déroulées à merveille puisque je m'étais retrouvée avec un cœur gelé. Mais il était trop tard pour faire demie tour, maintenant que j'étais ici, il était hors de question que je reparte sans lui avoir parlé, sans m'être excusé. Au moins, même s'il ne voulait pas me voir, je ne risquais pas de finir avec un cœur de glace, seulement un cœur brisé, mais après ce que j'avais fait à Kristoff, je devais le mériter, c'était un retour logique des choses.

Je m'en voulais... Je m'en voulais terriblement, pour... Beaucoup trop de choses. Quand, à ma sortie de l'hôpital, j'avais découvert le mot laissé par Hans m'indiquant qu'il était parti pour Londres, je n'avais pas su comment réagir, partager entre la colère et la tristesse. Il était parti. Il m'avait abandonné... Exactement comme à Arendelle... Mais s'il l'avait fait, c'était à cause de moi... Ou pas, je ne savais plus quoi penser. D'un côté, je ne parvenais pas à écarter la possibilité qu'il ait pu me mentir une nouvelle fois. J'étais sûre de ce que j'avais entendu ce soir-là, lorsqu'il avait parlé de tuer ma sœur. Pendant tout ce temps, j'avais été persuadée qu'il avait changé, que son amour pour moi était vrai, jusqu'à ce soir où tout avait semblé s'écrouler autour de moi. J'avais été en colère, contre lui, au point de quitter l'appartement en pleine nuit ce qui, encore une fois ne s'était pas avéré très malin puisque je m'étais retrouvée à l'hôpital. Mais, Hans était quand même venu, plutôt inquiet même... Et moi... J'avais fini par lui hurler de partir, que je ne voulais plus jamais le revoir. Je m'en étais rapidement voulu. D'abord d'avoir été aussi naïve, puis de l'avoir laissé partir. Maintenant, j'étais là, dans la même ville que lui, sans savoir où il se trouvait vraiment.

Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il pouvait bien être, et le décalage horaire n'y arrangeait rien. Mais une chose était sûr, je ne pouvais pas rester dans cette pièce un peu plus longtemps. Il fallait que je sorte, ne serait-ce que pour m'aérer un peu l'esprit. Si je m'enfermais ici un peu plus longtemps, j'allais finir par devenir folle a radoter toutes ses pensées contradictoire. C'est pourquoi je décidais de prendre une douche, et une fois habillée et coiffée, de sortir faire un tour. Pour aller où, ça je n'en savais rien... Je ne connaissais rien de cette ville, tout ce que j'espérais c'est d'être capable de retrouver mon hôtel par la suite. Sentir l'air matinal me fis néanmoins un bien fou, bien que je sois complètement détraquée par le décalage horaire entre Londres et New York.

Mais j'ai beau marcher sans destination précise, quitte à me perdre dans ces rues, je n'arrive pas à me sortir ces pensées de l'esprit. Et si c'était moi qui me trompais ? Depuis le début je craignais que toute notre histoire ne soit qu'un mensonge, si bien que je le voyais peut-être partout... Car contrairement à la dernière fois, il avait nié toutes mes accusations, et s'était en repensant à ses paroles que je m'étais prise à douter. Au fond, c'était peut-être stupide d'être venu ici, je lui courais après alors que rien ne m'assurait sa sincérité. Mais rien ne m'assurait qu'il me mentait vraiment aussi... Tout s'embrouillait dans mon esprit, et, tellement concentré sur ces idées, je n'en regardais même plus où j'allais.

Ma collision avec cette jeune femme fut inévitable. Et avant que je ne me rende compte de quoi que ce soit, celle-ci se retrouvait déjà au sol. Je bafouillais des excuses en m'avançant vers elle pour l'aider à se relever. Ma maladresse allait finir par tuer quelqu'un un jour...

Non, non, je... Je vais bien. Murmurais-je.

Non, je n'allais pas bien. Je ne savais pas quoi faire, j'étais perdue, aussi bien dans mes pensées que dans cette ville, Hans me manquais mais je n'étais même plus sûre qu'il partage mon amour après ce que j'avais fait, et voilà qu'à peine sorti je commençais à produire des catastrophes autour de moi en fonçant dans tout le monde. C'était comme ça que j'avais retrouvée Kristoff, en lui rentrant dedans... Il avait semblé si heureux de me revoir à ce moment-là... Et dire que je lui avais brisé le cœur par la suite... Finalement, cette collision n'était une nouvelle fois qu'un détail de plus à ajouter sur toutes les bêtises que j'avais pu faire.

Ne vous excusez pas, je ne regardais pas où j'allais non plus, je suis vraiment désolée...

Ma voix se brisa et je sentis rapidement les larmes me monter aux yeux. J'étais désolée pour tellement de choses que j'étais persuadée que j'allais finir par perdre le compte. J'étais désolée que par ma faute Elsa se soit isolée, j'étais désolée de l'avoir poussé à bout au point de déclencher un hiver éternel, désolée de n'avoir fait qu'empirer les choses, désolée d'avoir fait du mal à Kristoff, désolée d'avoir mis le feu à ma cuisine, d'avoir douté de Hans alors que tout ce temps je n'avais fait que prôner son changement d'attitude auprès d'Elsa pour qu'elle l'accepte, désolée d'avoir logé Kristoff chez elle sans son accord, désolée d'avoir laissé Ariel toute seule chez moi, désolée d'avoir foncé dans cette fille, désolée de bloquer tout le monde... Je me mordis les lèvres tout en me décalant du passage pour laisser passer les passants mécontent.

Pardon, ce n'est pas vous, c'est, c'est moi... Mais, vous, vous est-ce que ça va ?

J'essayais tant bien que mal de chasser mes larmes d'un revers de main. Malheureusement malgré mes efforts, elles coulaient en abondance et je ne parvenais pas à rendre son sourire à la jeune femme en face de moi. J'étais honteuse de me mettre dans un état pareil au beau milieu de la rue, moi qui étais toujours si souriante d'habitude.
   
©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 30 Avr 2014 - 11:29
La tête ailleurs ~
Clochette & Anna


La jeune femme releva les yeux vers moi un instant puis regarda ses pieds en murmurant qu'elle allait bien. Quant à moi, je me suis complètement redressée afin de me remettre sur pied. Je fus quelque peu sonnée mais j'allais bien. J'ai frotté mes genoux ainsi que ma robe pour enlever la poussière qui s'y était accrochée, j'ai remarqué une légère égratignure sur ma jambe droite, mais rien ne bien grave, elle ne saignait même pas.

«Ne vous excusez-pas, je ne regardais pas où j’allais non plus, je suis vraiment désolée …»

La rouquine semblait tourmentée, son teint blafard et sa voix sanglotante me donnèrent des frissons. Ses yeux brillaient et peu à peu je vis quelques larmes monter. Je me sentais totalement impuissante, cette jeune femme m’était inconnue mais je voulais faire quelque chose, ne pas la laisser dans cet état là.
Elle se décala afin de laisser passer les gens qui nous observaient de part et d’autre. Je fis de même. Elle s’excusa de nouveau en affirmant que s’était uniquement de sa faute, elle me demanda également si ca allait. Evidemment que ca allait, je suis habituée à ce genre de situation. J’étais déjà assez catastrophique comme fée, et têtue aussi, surtout têtue. Mais depuis que j’étais une humaine, c’était pire. En particulier quand je déambulais seule dans les rues de Londres.

« Oh vous savez, je pense être coupable aussi, disais-je en souriant. J’ai souvent la tête dans les nuages et donc je ne fais pas toujours attention au gens qui m’entourent. Ne vous en faites pas pour moi, je vais bien. Mais vous, vous êtes sûre que ca va aller ? »

Je sentis la jolie rousse s’effondrer devant moi, elle essayait tant bien que mal de cacher ses larmes mais elles se mirent à couler le long de ses joues. J’étais désemparée, que faire ? Je me sentais mal pour elle, je n’aimais pas voir les gens tristes, même ceux qui m’étaient inconnus. Peut être était-elle perdue ? Je me souvins alors du jour, ou plutôt de la nuit, où je suis arrivée dans ce monde. Seule et angoissée, les larmes coulèrent à flots ce jour, je ne pouvais pas m’arrêter, je ne savais pas ce qu’il se passait. Heureusement j’ai rencontré Eilonwy qui m’a aidé, qui m’a rendu mon sourire.
Cette jeune femme n’était peut être pas dans une telle situation, mais je devais l’aider.

« Allons, ne vous mettez pas dans un tel état pour m’avoir bousculé, ce n’est pas grave vous savez. Ajoutais-je en essayant de la rassurer. J’ai posé ma main sur son épaule tout en souriant. Si je peux faire quoi que ce soit, n’hésitez pas. »

Décidemment, j’avais le don de rencontrer des gens malheureux ou perdus. Un peu comme moi il y a de cela 4 mois. Soudain je réalisais que cette jeune fille pouvait être Rosélia ! Rousse, un visage rond, de grands yeux bleus … Non, rencontrer mon amie fée des jardins dans cette ville, et qui plus est en lui rentrant dedans, les chances étaient infimes. Toutefois, il me vint une idée.

« Je sais que nous ne connaissons pas, mais venez avec moi, je connais un petit salon de thé à quelques mètres, vous poser un instant vous fera du bien.»

Je n'avais rien de prévu de la matinée, je pouvais bien venir en aider à quelqu'un ...

Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 7 Mai 2014 - 19:52
Anna&Clochette
La tête ailleurs

Je ne pouvais que trop me reconnaitre dans les paroles de la jeune femme. Moi aussi, j'étais souvent plongée dans mes pensées, toujours à rêver éveillée ou à m'imaginer toute sorte d'histoire sur une vie idyllique, beaucoup trop parfaite pour être possible. Toute ma vie en fait. J'avais eu tord de me bercer d'illusion tout ce temps, la chute n'en était que plus dure. Chaque jour j'avais rêvée qu'Elsa ouvre cette porte qui nous séparait pour m'expliquer pourquoi elle m'ignorait, me réconforter dans les moments difficiles, mais elle était toujours restée close, j'avais rêvée d'un renouveau dans ma vie au point d'être aveugle et stupide, j'avais rêvée d'une relation entre soeur semblable à celle que nous entretenions avant mais je n'avais fait que mettre nos deux vies en danger, j'avais rêvée du grand amour et finalement je me retrouvais toute seule. Et le pire dans tout ça, c'est que malgré tout, j'y croyais encore, à ce grand amour qui m'aimerait pour toujours, ne me rejetterait jamais, ne m'abandonnerait jamais seule... C'était stupide de m'accrocher encore et cette idée, surtout alors que je savais que les deux seules personne qui auraient pu être ce fameux « homme de ma vie », je les avais perdues à cause de ma bêtise.

Ne vous en faites pas pour moi, je vais bien. Mais vous, vous êtes sûre que ça va aller ?

Dans un geste protecteur, je croisais mes bras sur ma poitrine, n'osant pas relever mes yeux larmoyant vers cette inconnue beaucoup trop gentille. Ne vous en faites pas pour moi. Ces mots résonnèrent comme un écho dans ma mémoire. Kristoff avait utilisé exactement les mêmes avant de me quitter le jour où il m'avait ramené à Arendelle. Tout ça ne fit que me rappeler combien j'avais été égoïste par la suite. M'en faire pour lui, c'était ce que j'aurai dû faire, que ce soit ici où à Arendelle, et pas uniquement quand j'avais eu désespérément besoin de trouver un geste d'amour sincère pour sauver ma petite personne. J'avais beau me soucier des gens autour de moi, des gens auxquelles je tenais, je finissais toujours par les blesser d'une façon ou d'une autre, même ceux que je ne connaissais pas. Il suffisait de repenser à Priscilla et Hadès. Au moins, la jeune femme que je venais de bousculer semblait aller bien. Mais moi... Non, je n'étais pas sûre que ça irai.

Je pensais pouvoir trouver un bon côté et une solution à tout, mais cette fois-ci, non, je n'étais pas sûre qu'une simple discussion soit la réponse à mon problème, et si Hans me rejetait, je n'avais aucune idée de ce que je ferais ensuite. À présent, mon futur, je ne parvenais pas à l'imaginer autrement qu'avec lui. Que ce soit me marier, fonder une famille ou vivre tout simplement, je voulais le faire avec lui seul. Mais je n'étais pas là pour qu'une inconnue s'apitoie sur mon sort, je me contentais donc de hocher la tête positivement pour répondre à sa question, bien qu'avec ces larmes qui continuaient de couler le long de mes joues, je ne devais pas avoir l'air très convaincante. C'est surement pour ça que la blonde continua à me rassurer tout en posant une main réconfortante sur mon épaule. Malheureusement, je doutais qu'elle puisse faire quoi que ce soit, sauf si par miracle elle savait où se trouvait Hans et comment réparer tout ce que j'avais pu faire.

Mais c'était gentil d'essayer. Très même, c'est pourquoi j'esquissais un petit sourire à son attention tout en acceptant de la suivre. J'étais consciente que ce n'était pas très prudent de me mettre à suivre des inconnus comme ça, mais cette jeune femme ne semblait pas avoir de mauvaises intentions, bien au contraire. De toute façon, je crois qu'au point où j'en étais, j'aurai été capable de suivre n'importe quel psychopathe du moment que ce dernier m'aurait accordé un tant soit peu d'attention et de réconfort... Bien sûre, il y avait toujours ma sœur ou Ariel qui auraient pu jouer ce rôle, mais je n'avais prévenue aucune d'entre elles que j'étais parti à Londres... Elsa n'allait certainement pas apprécier l'idée que je cours après Hans, surtout qu'elle était au courant de notre dispute. Penser à ma sœur et à l'inquiétude, voir la déception que je devais lui procurer n'arrangeaient pas mon état. Oui, me poser serait certainement la meilleure chose à faire pour calmer ma crise de larme. Finalement, je n'aurai jamais dû sortir en me levant, au moins je n'aurais imposée mes sautes d'humeurs à personne.

Je consacrais le temps du trajet à calmer plus ou moins mes émotions. C'était déjà vraiment attentionnée de la part de cette jeune femme de m'accorder un peu de son temps, je ne voulais pas qu'elle subisse en plus mon humeur pleurnicheuse. Je n'eus pas à marcher bien loin et en quelques minutes, nous étions dans le salon de thé. Je pris place face à la blonde, à une table un peu reculé du salon, pensant enfin être calmé.

Merci beaucoup... Mais je doute que m'aider soit une bonne idée, je ne fais qu'attirer le malheur sur les gens autour de moi. Avouais-je. Je baissais le regard, quoi que j'essaye de faire, mes pensées terminaient toujours par s'orienter une fois encore vers Hans, Elsa et Kristoff, ou plutôt vers tout ce qui leur étaient arrivée par ma faute. Je suis perdue... Dans tous les sens du terme je crois. En fait, je cherche mon fiancé... Enfin... je ne suis même plus sûre que ce terme soit utilisable...

Il me manque. Je posais mes mains que je tordais inconsciemment depuis plusieurs minutes sur mes genoux, le regard rivé sur le plafond comme pour empêcher les larmes de menacer une nouvelle fois peu plus la bordure de mes yeux et je me mordis les lèvres pour ne pas fondre encore en larme. Il me manquait tellement. J'étais vraiment stupide d'être venue jusqu'ici en fait. La dernière fois que nous nous étions vu il avait pourtant sous entendu notre rupture... Et il ne devait pas avoir fait tout ce chemin jusqu'en Europe pour rien. Le temps arrangeait tout, j'aurai dû rester à New York pour oublier, comme j'avais oublié Kristoff. Sauf que je n'étais pas sûre de vouloir oublier cette fois... Ce qu'on avait vécu ensemble, ce qu'on aurait pu vivre encore ensemble... Et qu'on ne vivrait jamais par ma faute. J'avais tout gâché.

Mais, malgré tout, je continuais d'espérer qu'il voudrait encore de moi. C'était pour ça que je ne m'étais toujours pas résolu à retirer ma bague de fiançailles. J'étais pourtant consciente qu'avec mes espoirs, tout ce que j'allais réussir à faire en m'accrochant de la sorte c'était me faire souffrir toute seule. L'amour était censé résoudre et guérir tout, pas faire souffrir, du moins, c'était ce que j'avais toujours cru. Peut-être qu'une fois encore ce n'était que des mensonges. Si c'était le cas, je préférais croire à ce mensonge qu'à la réalité...

Ça ne vous est jamais arrivé de vouloir juste...faire marche arrière, pour changer quelque chose que vous auriez fait, ou dit ?

Si seulement c'était possible... Je pourrais réparer tellement de choses et pas seulement des petits détails inutiles comme mes maladresses quotidiennes. À commencer par tout ce que je regrettais d'avoir dit à Hans lorsque que j'étais à l'hôpital. En fait, si j'avais su je ne me serais jamais enfui de l'appartement ce soir là. Ou alors, il aurait mieux fallu que j'y passe pour de bon en me prenant cette voiture, au moins je ne risquerais plus de faire de mal à quelqu'un sans le vouloir, ni à vivre dans le remord et la culpabilité. J'étais fatiguée de toujours commettre des erreurs, d'être toujours la fautive, de faire les mauvais choix, de toujours m'excuser... Pardon, désolé, excusez-moi... Je les répétais tellement souvent qu'ils ne devaient plus vouloir dire grand-chose une fois sorti de ma bouche.

Pardon, je ne devrais pas vous embêter avec mes histoires, c'est déjà très gentil de m'accorder votre temps. Je m'appelle Anna.

   
©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sam 28 Juin 2014 - 11:14
La tête ailleurs ~
Clochette & Anna


Sur le chemin, je me posais toutes sortes de questions à propos de cette jeune femme.  Que lui était-il arrivé pour qu’elle se retrouve dans cet état ?
Tout en marchant, je voyais bien qu’elle essayait tant bien que mal de dissimuler sa peine. Son visage, encore mouillé par les larmes, était si doux mais pourtant si torturé. Elle réussit malgré tout à se calmer, un peu.

Lorsque nous sommes arrivées, nous avons choisi une table au fond de la salle, histoire d’être plus tranquilles. Nous prîmes place l’une en face de l’autre, sans dire un mot. Puis, la rouquine me remercia de nouveau, en ajoutant qu’elle avait pour habitude d’attirer le malheur sur les gens qu’elle côtoyait. Puis, elle m’expliqua qu’elle était totalement perdue et qu’elle recherchait son fiancé.
Je comprends mieux, cela m’éclairait davantage sur son état actuel. Ils ont du se disputer ou quelque chose de ce genre pour qu’elle soit si malheureuse.
Je l’observais discrètement, elle regardait le plafond, l’air perdu. Puis, son regard rencontra le mien, de nouveau.

«Ca ne vous est jamais arrivé de vouloir juste ... faire marche arrière, pour changer quelque chose que vous auriez fait, ou dit ? »

Ah si elle savait … Je ne rêve que de ca. Je rêve de pouvoir railler cet épisode de ma vie et redevenir la petite fée que j’étais auparavant. Peut être pas faire marche arrière pour une chose que j’aurai dite ou faite, mais pour le fait d’être ici. Je ne comprenais toujours pas pourquoi je me trouvais dans ce monde. Et, quelque part dans mon cœur, je sais que mes amis y sont aussi, peut être, je l’espèrais de tout mon coeur.
Le jeune femme s’excusa de m’embêter avec ses histoires pus me remercia, encore. Puis, après un léger silence, elle m’apprit son nom.
Anna, ca lui allait très bien. D’ailleurs, elle me rappelait vaguement une héroïne d’un dessin animé récent. J’avais vu beaucoup d’affiches, mais impossible de me souvenir du nom. Peu importe, ce n’était pas important. J’ai posé mes mains sur la table puis lui souris gentiment.

« Vous n’avez pas à vous excuser vous savez, et vous ne m’embêtez pas du tout non plus. Répondis-je naturellement. Je suis enchantée Anna, moi, je me m’appelle Clochette. »

Une serveuse vint prendre notre commande mais nous n’avions pas vraiment pris le temps de regarder le « menu », ce que je me suis empressée de faire. Tout me donnait envie, les boissons chaudes comme les gâteaux. Après quelques hésitations, la commande était prise et la jeune fille repartie.  
J’ai retiré ma veste pour me mettre un peu plus à l’aise, de plus il faisait relativement chaud dans ce salon de thé. Il n’y avait pas grand monde, quelques couples et deux trois tables de mamies. L’odeur qui s’échappait du bar sentait bon la vanille et le caramel, c’était agréable. Puis, mes pensées revinrent à Anna. Je pris le temps de la détailler plus attentivement. Son visage rond inspirait la gentillesse même. Sa chevelure rousse brillait sous la lumière douce du soleil qui traversait la salle, elle avait noué le tout en deux tresses qui tombaient de chaque côté de son visage. Ses yeux tristes étaient bleus, ils brillaient également, mais pas pour les mêmes raisons. J’ai farfouillé dans les poches de ma veste pour en sortir un mouchoir, que je lui tendis.

« Tenez, pour vous essuyer les yeux, murmurais-je. Donc, vous êtes à la recherche de votre fiancé. Vous n’avez absolument aucune idée d’où il se trouve ? Même pas un repère, un indice ? Je ne connais pas la ville par cœur mais je me débrouille. »

Quelle idiote je faisais, bien sûr que non elle n’en avait aucune idée. J’avais de ces questions des fois. La vérité c’est que je ne savais pas du tout comment lui venir en aide. Pourtant, j’étais la reine pour me fourrer dans des situations dangereuses pour aider mes amis. Enfin, dangereuses, plutôt insensées. Je me souvins de notre aventure sur le bateau du Capitaine Crochet pour récupérer la poussière de fée. Nous n’avions pas réalisé à quel point c’était imprudent de s’aventurer sur un bateau pirate. Mais nous étions unies, et nous devions coûte que coûte reprendre notre poussière bleu, sans elle, on ne peut plus voler. On est plus rien sans nos ailes … Et il fallait également sauver Zarina, elle était aussi la raison de notre opération pirate. Passons. A l’heure actuelle je me trouvais en face d’une jeune femme perdue et  désemparée.  
La serveuse revint nous apporter notre commande, elle déposa devant moi un énorme muffin aux pépites de chocolat avec une tasse de thé qui sentait bon la vanille et la framboise. Tout cela me mettait l’eau à la bouche, ca avait l’air si bon ! Le moment était peut être mal choisi pour manger, mais, souvent, manger un peu lors d’un chagrin, ca soulage.

« Ne vous en faites pas, je suis sûre qu’il ne doit pas être loin, ne perdez pas espoir » ajoutais-je, tentant de la rassurer comme je pouvais.


Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mar 22 Juil 2014 - 21:44
Anna&Clochette
La tête ailleurs

Clochette. C'est sous ce prénom que la jeune femme désormais assise face à moi se présenta. C'était plutôt peu commun comme prénom, même si des prénoms étranges, ce n'était pas la première fois que j'en entendais. Certains parents savaient faire preuve de beaucoup d'originalité pour nommer leurs enfants. Cette originalité avait du bon parfois, mais pas toujours malheureusement. Je savais que ce ne serait pas moi qui imposerais à mes enfants un prénom dont ils risquaient d'avoir honte à cause des moqueries des autres. Si j'avais des enfants... C'était ridicule. Je n'avais que dix-huit ans, toute la vie devant moi, et pourtant j'avais déjà l'impression d'avoir tout gâché et avec aucune perceptive d'avenir... Clochette n'était peut-être qu'un surnom après. Quoi qu'il en soit, il lui allait bien. Je n'avais en tout cas pas le sentiment de m'être trompé à son sujet pour le moment : elle était en effet très gentille, à essayer de me rassurer en affirmant que je ne la dérangeais pas. La possibilité qu'elle soit en réalité juste en train de cacher son jeu n'était pas à exclure, mais j'avais décidé de lui faire confiance. Même avec l'impression d'avoir passé ma vie dans le mensonge, entre les pouvoirs d'Elsa, les sentiments de Hans ou les miens, je me sentais bien incapable de dissocier le vrai du faux de toute manière. Je n'avais cependant pas l'intention de profiter de son temps très longtemps.

Juste le temps de me calmer et de commander quelques choses. La voix de la serveuse avait manqué de me faire sursauter, j’en avais presque oublié l’endroit où nous nous trouvions. Je n’avais pas spécialement très faim, à vrai dire, toutes les odeurs qui régnaient ici m’avaient plutôt barbouillé qu’autre chose. Je décidais tout de même de prendre un chocolat et un cookie. Le chocolat… J’en avais toujours été friande au point d’en manger plus que de raison, souvent par pure gourmandise, parfois en recherche de réconfort. Si du chocolat ne parvenait pas à me remonter un peu le moral, je ne savais pas ce qu’il le ferait. Mis à part un revirement de situation ou… Ou n’importe quoi capable de tout arranger, mais ce genre de miracle n’arriverait sans doute pas dans ce monde. Les problèmes de cœurs que j’avais causés à Kristoff étaient très certainement irrévocables et Hans ne reviendrait pas de lui-même non plus. Ce n’était également pas comme ça qu’Elsa et Ariel parviendraient à me pardonner pour mon voyage à Londres. Peut-être que j’exagérais, qu’elles ne m’en voudraient pas tant que ça pour avoir déserté, mais je savais déjà qu’Elsa m’accueillerait avec des réprimandes à mon retour.

Merci… murmurais-je.

Je saisis le mouchoir qu'elle me tendait pour essuyer mes larmes. Une chance que je sois une adepte du maquillage léger voir naturelle, j'aurai eu l'air encore plus misérable si j'avais eu en prime des traînées noires sous les yeux. Craignant d'éclater de nouveau en larme alors que je concentrais tous mes efforts pour les arrêter, je me contentais de secouer la tête de manière négative pour répondre à Clochette. Non, ça aurait été bien trop simple... Si Hans m'avait au moins laissé quelques choses d'autre qu'un nom de ville, je serais surement déjà fixé sur la suite. Pas en train de errer comme ça dans Londres. Mais ça, elle ne pouvait pas le savoir bien sûr. J'en venais à me demander si elle était elle-même d'ici, la plupart des gens vivants dans ce monde connaissaient plutôt bien leurs lieux de vie après y avoir vécu assez longtemps. Elle se débrouillait, un peu comme moi à New York. J'étais toujours un peu perdu dès que je sortais des quartiers que je fréquentais au quotidien. Mes larmes cessèrent de dévaler mes joues peu de temps avant qu'une serveuse ne revienne avec nos commande.

Garder espoir, c’était ce que je m’efforçais de faire oui. J’avais en revanche peur que trop d’espoir me sois plus néfaste qu’autre chose, à trop croire on finit par être déçu parfois… Mais elle avait raison, Hans ne pouvait pas être si loin que je le prétendais, peut-être l’avais déjà croisé sans m’en rendre compte.

Il ne m'a pas laissé d'adresse ou de numéro, juste un... un post-it pour me dire qu'il partait à Londres il y a quelques semaines. Expliquais-je. Je pensais qu'en venant ici, je le retrouverai comme je l'avais déjà fait à New York, un peu par... magie. Mais je crois que j'avais tort... Je pensais pourtant être plutôt douée pour retrouver les gens que j'aime, depuis le temps.

Je m'étais assez bien débrouillé jusqu'ici, j'étais presque parvenue à reconstituer tout mon entourage d'Arendelle en tombant par hasard sur eux. J'avais été naïve de croire que je rentrerais par miracle dans Hans à ma descente de l'avion. Même retrouver Elsa après que celle-ci ce soit enfuit, abattant au passage un hiver éternel sur Arendelle, m'avait semblé plus simple. Si on oubliait toute la première journée où j'avais enchaîné les catastrophes, en robe de bal, dans la neige. Toute la partie avant que je ne trouve Kristoff en fait. Je lui devais tellement de choses pour tout ce qu'il avait fait pour moi... Un nouveau traineau n'était rien en comparaison. Et tout ce que j'avais été capable de lui offrir c'était une dépression et un problème cardiaque, bravo Anna.

En fait je n'aurai surement jamais dû venir, il a l'air de s'être donné du mal pour m'éviter, je doute qu'il veuille me revoir. Il m'aurait surement laissé une adresse si c'était le cas.

Sauf que voilà, ce n'était pas le cas. Hans en avait fini avec moi, avec nous, pourquoi est-ce que je m'acharnais. Au moins, Kristoff n'avait pas essayé de revenir vers moi après son passage à l'hôpital, s'éviter s'était avéré plus simple que de se parler... Mais j'avais ce besoin d'affection constant qui me poussait à faire n'importe quoi juste pour me sentir aimé et écouter parfois. Pour preuve, je me trouvais au beau milieu de Londres, à raconter ma vie à une inconnue.

Je me sens tellement stupide d'être venu jusqu'ici, je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Je suis toujours si... Impulsive, j'ai l'impression de ne jamais réfléchir, de foncer dans le tas et de recommencer éternellement les mêmes erreurs...

Je baissais les yeux sur la nourriture et la boisson que je venais de commander. Une boisson et un cookie au chocolat, en temps normal je me serais jetée dessus. Sauf que contrairement à d'habitude, je n'avais aucune envie de manger ça, j'étais presque dégouté par ce que j'avais en face. Je repoussais le verre et le gâteau dépité. La situation était finalement peut-être plus grave que je ne le pensais pour moi si j'en venais à avoir envie de vomir devant du chocolat.

Et le pire c'est que je réalise la conséquence de mes actes que trop longtemps après... je suppose que je dois être ce genre de personne qui n'apprend jamais de ses erreurs.


   
©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Ven 15 Aoû 2014 - 12:46
La tête ailleurs ~
Clochette & Anna


La jeune femme en face de moi avait l’air de porter toute la misère du monde sur ses épaules tellement elle semblait malheureuse et désemparée. Cette rouquine me faisait mal au cœur, la pauvre. Je n’avais plus vue quelqu’un dans un tel état depuis … l’explosion. Ce vil Capitaine Crochet avait tendu un piège à Peter et  je devais à tout prix le sauver. Je suis arrivée à tant pour éviter que la bombe n’explose devant lui. J’ai risqué ma vie pour la sienne, ce fut moi qui prit cette bombe de plein fouet. J’eus à peine le temps de l’éloigner mais elle était bien trop lourde pour moi. J’étais dans un sale état, et Peter me cherchait complètement désemparé. Ses paroles me réchauffaient le cœur même si elles semblaient tellement lointaines. Je ne l’avais jamais vu aussi mal, surtout pour moi. Il était mon meilleur ami, et le perdre était absolument inconcevable. Ce sentiment était réciproque, j’en avais la preuve à ce moment là, mais je n’en ai jamais douté. Les sirènes avaient beau dire ce qu’elles voulaient, je savais pertinemment que j’étais la personne la plus importante aux yeux de Peter.

La jeune demoiselle rousse semblait s’apaiser peu à peu, les larmes cessèrent de couler le long de ses joues. Après s’être essuyée les yeux avec le mouchoir que je lui tendis, elle m’expliqua que son fiancé lui avait simplement dit qu’il partait à Londres, sur un bout de papier qui plus est. Pas de numéro de téléphone, ni d’adresse, rien. Je relevais rapidement les yeux lorsqu’elle parla de magie. Ce mot résonnait en moi comme un merveilleux son … Cela faisait si longtemps que je n’avais plus la mienne, de magie. Ma lumière, ma poussière de fée, mes ailes … Mon être tout entier était magique. Aujourd’hui je n’étais plus qu’une humaine banale sans grands pouvoirs. Heureusement mes souvenirs demeuraient intactes. Enfin. Anna m’appris qu’elle pensait être douée pour retrouver les gens qu’elle aimait, mais qu’elle n’aurait jamais du venir. Elle croyait que son fiancé faisait tout pour l’éviter et que si il voulait la revoir, il lui aurait laissé une adresse au moins. Quel genre d’homme était capable d’infliger tout ça à sa future femme ? Ou même à une amie. Je n’arrivais pas à comprendre. Surtout que la rouquine en face de moi semblait si douce et gentille. Vu l’état dans lequel elle se mettait pour retrouver son bien aimé, cela prouvait à quel point elle l’aimait.

« Je me sens tellement stupide d'être venu jusqu'ici, je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Je suis toujours si... Impulsive, j'ai l'impression de ne jamais réfléchir, de foncer dans le tas et de recommencer éternellement les mêmes erreurs ... »

J’eus l’impression qu’elle parlait de moi à cet instant. Foncer de le tas sans réfléchir … Tout moi. L’impulsion du moment, dans le feu de l’action on ne réfléchit pas toujours, et cela vous attire toujours des tas d’ennuis. Je pensais soudainement à mon arrivée dans la Vallée des Fées et à l’attaque des chardons sauvages. Quelle peste Vidia à ce moment là ! Heureusement, maintenant nous sommes amies mais nous nous étions bien disputées toutes les deux. Pour les chardons, tout le monde m’accusa et mes expériences pour réparer les dégâts ont empiré la situation … Jusqu’à ce que je tombe sur les objets perdus, ils m’ont bien sauvé la mise ! Il fallait dire aussi que j’étais une fée bricoleuse talentueuse, ca aide beaucoup.

Anna se pencha sur sa commande et repoussa le tout d’un air dégoutée. Peut être n’avait elle simplement pas faim, je comprenais parfaitement son désarrois et je me sentais tellement impuissante face à cela.

« Oh vous savez, vous n’êtes pas la seule … Je suis aussi de nature impulsive et j’agis souvent comme vous l’avez dit. J’ai souvent eu des reproches à cause de cela mais maintenant ça va mieux. On apprend tous des ses erreurs mais des fois, sous les émotions, on ne fait pas toujours ce qu’il faut … »

J’ai pris une gorgée de mon chocolat avant qu’il ne refroidisse avant d’enchaîner. Je tentais de la rassurer même si je ne la connaissais absolument pas. Ni son histoire d’ailleurs, mais c’était toujours ca de fait.

« Je suis persuadée que lorsqu’il verra que vous avez fait tout ce chemin pour le retrouver, il comprendra à quel point vous l’aimez. »

Je n’y connaissais rien en amour je devais l’avouer … Et ce n'était certainement pas les livres et les films qui allaient m'aider à comprendre les sentiments. Là nous étions dans la réalité, là où rien n'est simple. Oh bien sûr je n'ai jamais voulu m'avouer que j'étais légèrement amoureuse de Peter mais je savais très bien que nous étions les meilleurs amis et que ca n'irait jamais plus loin. Mais ce n'était pas pour autant que je devais cacher ma jalousie, surement pas !


Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Dim 25 Jan 2015 - 17:43
Anna&Clochette
La tête ailleurs

Clochette et moi avions l'air de partager plus que je ne le pensais. Ses paroles qui laissaient deviner le vécu se voulait rassurante, ce qui était le cas. Cette jeune femme, assise face à moi, semblait elle aussi être passé par beaucoup de choses, et c'était plutôt rassurant de savoir qu'elle était néanmoins parvenue à apprendre de ses erreurs et que prendre des décisions stupides sous le coup de l'émotion ne m'était pas propre. Jusqu'ici, j'avais toujours pensé que faire ce que mon cœur me disais, et ce même lorsque ces décisions entraient directement en contradiction avec ma raison. Suivre mon instinct me semblait alors juste, mais qui sait combien je m'étais trompé. Cette impulsivité avait toujours fait partie de moi, sauf que désormais tout ce que je voulais c'était m'en débarrasser et... Réfléchir. Ne serait-ce qu'un instant, avant d'agir ou même parler. Ce n'était pourtant pas si compliqué... À croire que pour moi, si.

Je suis persuadée que lorsqu’il verra que vous avez fait tout ce chemin pour le retrouver, il comprendra à quel point vous l’aimez.
Si seulement je pouvais en être sûre…

Je souris brièvement. Oui. J'aurai aimé en être aussi sûre. La certitude, c'était exactement ce qui me manquait. Je n'étais certaine de rien et c'était bien ça le problème. Je n'étais pas sûre que ce voyage se termine par autre chose qu'un échec. Je n'étais pas sûre de rentrer à New York au bras de Hans. Je n'étais pas sûre que Kristoff finisse par m'oublier ou que je parvienne à l'oublier aussi pour que l'on soit heureux et que je me débarrasse de cette culpabilité qui m'étouffait dès que je pensais au passé ou à l'ancien vendeur de glace. Tout comme je n'étais pas sûre de pouvoir retrouver Elsa un jour. Toutes ces pensées me rendaient presque malade.

L'amour est étrange, capable de vous rendre aussi heureux que malheureux... J'en ai longtemps rêvée, mais je me serai surement mieux porté sans finalement.

Je n'aurai surement pas ce point de vue si je ne m'étais pas montré si impatiente. Pour moi l'amour avait toujours été synonyme de fins heureuses, quelque chose que je pensais avoir découvert avec Hans, puis Kristoff... Puis Hans. Finalement ce que l'on pouvait vraiment qualifier d'amour n'avait fait que me faire souffrir ou faire souffrir autour de moi. L'amour était peut-être la réponse clef à Arendelle, mais plus le temps passait, plus je doutais que ce soit le cas dans ce monde aussi.

Pour m'occuper l'esprit, je finis par sortir mon téléphone portable. Elsa. J'avais beau connaitre d’ors et déjà l'avis qu'elle pourrait avoir au sujet de cette histoire, j'aurai tout donné pour que ma sœur soit à mes côtés en ce moment, ou du moins joignable par téléphone. Je soupirais. J'étais encore bien naïve de croire qu'Elsa pourrait me venir en aide, alors que, tout comme Hans, je n'avais aucune idée de l'endroit où elle pouvait bien se trouver en ce moment. Ce que je savais en revanche, c'est que voir Hans disparaitre de ma vie était certainement ce qu'elle souhaiterait le plus pour moi. Je le savais, et pourtant j'étais là, à courir après celui qui m'avait fait souffrir, parce qu'au fond je me savais dépendante de l'attention qu'il pouvait me porter, vrai ou fausse. La solitude m'avait en partie poussé à le pardonner, et cette même solitude était en train de me pousser à le retrouver. Bien sûre, il y avait Ariel, mais malgré l'amitié que je lui portais... C'était différent. Quant à revoir Kristoff, ne serait-ce que pour lui parler, cela me semblait impensable. Il avait un problème de moins sans moi.

Je m'en voulais d'être aussi... faible et minable. Me retrouver là, c'était comme accepter un amour potentiellement basé sur le mensonge. Mais finalement, je me portais mieux en restant dans l'ignorance. Et Clochette en ferait autant si j'arrêtais de lui raconter ma vie.

Je... Je ferai mieux de rentrer, je vous ai déjà trop embêté avec mes histoires.

Je me sentais particulièrement nauséeuse. S'il avait bien une chose que je ne désirais pas aujourd'hui, c'était bien être malade au milieu du café. Je saisis une des serviettes en papier que la serveuse nous avait amenée en même temps que nos commandes pour y écrire rapidement mon numéro de téléphone. Ce n'était pas grand-chose, à vrai dire ce 'était rien du tout, mais puisque je ne pouvais pas lui rendre la pareille de suite, autant m'assurer qu'elle pourrait me joindre dès qu'elle en aurait besoin.

Tenez, si par hasard vous passez près de New York et que vous avez besoin de quoi que ce soit... N'hésitez pas, ça sera un plaisir de vous aidez, surtout après ça.

Il n'était pas impossible que nos chemins se retrouvent. Je lui souris, laissant par la même occasion de quoi payer les encas auxquelles je n'avais néanmoins pas touché. Mon moral était peut-être loin d'être au beau fixe, mais cette petite discussion avec Clochette m'avait permis de réfléchir à tout ça, d'évacuer un peu, de réaliser qu'au final je n'étais peut-être pas aussi seule que je ne le pensais.

   
©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Jeu 12 Fév 2015 - 20:08
La tête ailleurs ~
Anna & Clochette


Je tentais de rassurer Anna comme je le pouvais, mais vu son état, ne rien faire du tout serait sûrement revenu au même. Elle sourit un court instant en écoutant mes propos rassurants, puis me répondit qu'elle aurait voulu en être aussi sûre. Son visage redevint d'un seul coup triste, son sourire s'évapora laissant place à son regard mélancolique, cherchant une réponse à ses nombreuses questions. Je ne savais plus quoi faire. Après tout, qui étais-je pour me permettre de me mêler de sa vie ? Je ne le connaissais pas vraiment. La jeune femme releva la tête et m'expliqua qu'elle avait longtemps rêvé de l'amour, mais que cela pouvait nous rendre heureux comme malheureux. En soi, elle n'avait pas tort. Je pensais à mon amour pour Peter, cet amour que je refoulais pour le bien de tous. Sauf peut être la jalousie. Voilà une chose que j'étais bien incapable de cacher, je ne supportais pas qu'on s'approche d'un peu trop prés de Peter. Wendy a d'ailleurs failli en faire les frais.

"J'ai longtemps refoulé un amour impossible, enfin, je le refoule toujours aujourd'hui mais ce que j'essaie de dire, c'est que oui parfois c'est douloureux. Mais aimer quelqu'un de toute son âme, même dans le plus grand des secrets, reste quelque chose de fabuleux."

Je ne fus pas totalement sûre de penser les mots que je venais de prononcer. Enfin, en partie oui. Je trouvais la faculté de pouvoir aimer quelqu'un très belle, mais également très douloureuse en effet, voire même carrément frustrante. Je ne savais pas encore ce que la vie me réservait dans ce monde, j'espérais retrouver Peter et lui donner une toute autre vision de moi. Maintenant que je pouvais parler avec tout le monde, peut être que lui avouer mon amour allait le faire changer d'avis. Ou alors tout le contraire ? Je ne saurais dire. Je ne voulais surement pas envisager le pire, je tenais trop à lui.

Nous sommes restées encore un moment, assises l'une en face de l'autre sans dire un mot. Je devais avouer que cette situation me mettais mal à l'aise, ça m'apprendra à vouloir aider la terre entière. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la pitié et de la compassion pour Anna, elle qui avait l'air si gentille et attachante. La rouquine rompit le silence afin d'annoncer son départ, elle ajouta qu'elle en avait assez de m'embêter avec ses histoires.

"Mais enfin ..."

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'elle enchaîna en me tendant l'une des serviettes en papiers qui se trouvait sur la table avec son numéro de téléphone dessus. Elle tenait absolument à faire quelque chose pour moi en retour lors de mon prochain passage à New York. Après quoi, elle laissa de quoi payer le chocolat, me fit un dernier sourire sincère et s'en alla.

Je restais interdite un moment au fond de ma chaise, le regard vers la porte du café. Je n'avais pas vu venir son départ si précipité. Mais une chose était sûre, je savais que nous allions nous recroiser. Car malgré tout, j'avais de l'affection pour Anna et notre conversation me fit du bien. Je me suis sentie utile quelques brefs instants. J'ai rentré son numéro dans mon téléphone portable afin de ne pas l'oublier ou pire, de jeter la serviette. Je récupérais mes affaires après avoir payé le reste de la commande, et pris le chemin du retour. Il faisait encore bon dehors. La douce lumière du crépuscule naissant venait caresser mes joues encore un peu chaudes, je marchais lentement dans les rues de Londres pour rentrer chez moi tout en repensant à cette étrange rencontre. J'espérais qu'elle retrouve son bien-aimé et que tous deux pourront se réconcilier.


Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: