| | Invité Invité |  Vivre, ce doit être une sacrément belle aventure ♫ Thomas & Hilary Je m’éveillais doucement, avec un mal de crâne insupportable. Je m’étirais pour détendre mes bras tout en jetant un coup d’œil à mon environnement, qui me semblait différent. Mais où étais-je ? Pourquoi ne me trouvais-je pas dans la Lagune avec mes congénères ? Le temps de mettre de l’ordre dans ma tête, je me frottais les yeux. Mon bassin me brûlait, je passais une main sur mes hanches puis descendis jusqu’à … Mais, attendez une minute. Des jambes ?! Ma queue, ma si belle queue de sirène s’était transformée en une paire de jambes humaines ! Mais, pourquoi ?! Paniquée, j’essayais de me redresser, mais essayez de marcher quand vous savez seulement nager ! Je titubais, je n'arrivais pas à tenir correctement debout. Heureusement, je prenais appuis sur le muret pour mettre doucement un pied devant l'autre. Angoissée, j'ai laissé tombé. Comment faisaient-ils pour se déplacer ainsi ? Je ne comprenais pas. Je profitais de mon moment de repos pour m'examiner. J'avais troqué mes coquillage et ma queue contre une espèce de robe courte bleue. Elle était horrible mais je n'avais pas le choix. Mon regard alla ensuite vers les alentours. Ou avais-je bien pu atterrir ? Je ne reconnaissais rien. Je n'étais surement pas au Pays Imaginaire.
La lagune, cet endroit si merveilleux avec une eau turquoise transparente et pure. Une vue imprenable sur l'océan et de l'autre côté sur la nature luxuriante du Pays Imaginaire. Des cascades, des jets d'eau, un espace fabuleux. Aujourd'hui je me retrouvais je ne sais ou, face à un fleuve immense et des drôles de blocs gris. Peter nous a dit qu'on appelait ça des immeubles. Il lui arrivait de nous apprendre des choses sur le monde des humains qui restait un monde totalement inconnu pour nous sirènes. Peut être que j'étais dans la ville qu'il connait si bien, la ville de Wendy. Comment a-t'il dit qu'elle s'appelait déjà ... Lon ... Ah ! Londres ! Je me trouvais surement dans cette ville.
Le monde des humains, l'autre monde comme nous le surnommons me terrifiait. Oh bien sûr, je pensais ne jamais y mettre les pieds mais mon destin en avait décidé autrement. Une idée me vint soudainement. Mes congénères devaient probablement être là également. Oui, mais comment les retrouver ... Cette ville devait être immense à en juger par la vue qui s'offrait à moi. Je me suis retournée pour admirer le paysage de l'autre côté. Des gens, partout, l'air pressé et méprisant. Au loin quelque chose m'intrigua. Je ne savais pas ce que c'était mais ca me paraissait très grand. Je ne saurais même dire la forme exacte. Un triangle qui se rassemble en une seule ligne droite avec un petit chapeau tout en haut. Je n'ai pas cherché à en savoir plus, cela ne m'intéressait pas. Mon état déplorable me faisait peur, je n'avais jamais été aussi médiocre de toute ma vie. Je décidais donc de retenter le coup avec mes jambes. Je me suis redressée de plus belle et me suis mise debout. Un pas en avant, puis un autre, tout en douceur. J'allais y arriver.
Après avoir fait quelques mètres, je perdis mes moyens et me suis retrouvée à terre. De plus, je venais de me blesser au poignet en tombant. Une petite égratignure mais elle me brûlait affreusement. Je m'apitoyais sur mon sort, une angoisse me gagnait peu à peu. Qu'allais-je bien pouvoir faire ici, dans cet état ? J'ai regardé l'eau, qui n'avait pas une jolie couleur. Elle était verte et sale. Je me suis vue dedans, mon reflet semblait laid, lui aussi. J'ai arrangé ma coiffure que je ressemble un peu à quelques chose, puis me perdis dans mes pensées ... J'étais complètement désemparée, je ne savais pas quoi faire ... Des larmes vinrent couler le long de mon joli visage apeuré, je n'en pouvais plus. Je me suis laissée aller, appuyée contre le muret au bord du fleuve. Même l'eau ne réussissait pas à m'apaiser. Pourtant, l'eau a toujours été mon amie, je me sentais bien lorsque je nageais avec mes amies. L'eau a des pouvoirs réparateur et apaisant ... Mais elle peut vite devenir notre ennemie si on ne sait pas garder son calme. Comme lorsque nous avons essayé de noyer cette Wendy en chemise de nuit. Nous voulions juste nous amuser après tout ...
Toutes ces pensées m'attristèrent et mes larmes reprirent de plus belle ...
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❝ Vivre, ce doit être une sacrement belle aventure • feat. Hilary S. Lagoon •  Je me réveillai tôt… Comme toujours à cause du tic-tac dans mon estomac qui finissait toujours par me déranger dans mon sommeil. Je me levai doucement du lit pour ne pas réveiller Lucy avec qui je dormais, pas par manque d’espace, mais plutôt par simple envie, car c’est très agréable de dormir avec quelqu’un et de la serrer fort dans ses bras lorsqu’on dort. Je me dirigeai alors vers la salle de bain que je monopolisai pendant au moins quelques heures, car j’adore prendre des bains et jouer avec mes jouets de bains! J’avais toujours pleins d’idées d’histoires, c’était sans doute grâce à Peter que j’avais l’esprit aussi fertile! … Ou bien simplement parce que je venais de Neverland, je ne sais pas, je ne me suis jamais posé la question. Finalement Lucy se réveilla et voulait aller au toilette, mais je n’avais pas envie de sortir du bain et je frôlai de faire une crise lorsqu’elle me demanda de sortir, mais finalement le compromit que je me cache les yeux gagna et je pu continuer à jouer dans mon bain pleins de bulles. Malheureusement, pour Tati Hayley ce compromit ne fonctionna pas et je dû sortir… Je me consolai en me disant que de toute façon j’avais la peau suffisamment fripée et j’allai à la cuisine où je demandai à l’une de mes colocataires de me faire le petit-déjeuner, car je ne savais pas cuisiner et que ça fallait peut-être mieux pour tout le monde que je ne touche à rien. Je crois qu’elle n’avait pas apprécié le tsunami de lait quand j’ai essayé de m’en verser quelques semaines plus tôt…
Lorsque je terminai finalement de manger, j’allai me changer et je décidai de sortir prendre un peu l’air. Je n’avais pas encore d’emploi et je dois l’avouer que la possibilité d’en avoir un ne m’enchantait pas particulièrement, car ce que j’avais envie de faire de mes journées c’était de jouer et de regarder des dessins animés à la télévision. La vie d’adultes, malgré mes vingt-cinq ans d’apparence ne me convenait pas et je préférais rester dans mon monde imaginaire que de vieillir. Je marchai dans les rues sans but précis, parce que malgré que je sois dans cette ville depuis quelques mois, je n’avais pas la moindre idée de quoi y faire. Parfois, j’allais au marché avec tata Ange, mais la dernière fois que j’y avais mis les pieds, j’ai fait une drôle de rencontre avec un dinosaure mutant. Je ne pouvais pas non plus aller faire les boutiques, car je n’avais pas vraiment d’argent sauf l’argent qu’il me restait de temps à autre après les courses et que personne ne me demandait. J’optai finalement pour aller dans un parc pour discuter avec les pigeons et les écureuils que je pourrais bien y rencontrer. Je m’avais même fais des amis fourmis la semaine dernière!
J’y arrivai finalement et je passai par le parc pour m’approcher du courant d’eau où j’avais vu des canards y barboter. J’avais envie de me faire ami avec eux, moi aussi je savais nager et j’adorais ça! Malheureusement pour moi, je ne remarquai pas que le sol était aussi épique et je fis une roulade dans la terre et des cailloux avant de me retrouver assis dans l’eau à la drôle de couleur. À peine m’étais-je remis sur pieds que je glissai sur des algues et je m’enfonçai plus profondément dans la Seine. Bon eh bien, pourquoi ne pas en profiter pour nager avec les canards?
▬ Canard! Canard, canard! Viens me voir! Sois mon ami!
Je souris, je m’exclamai et je plongeai rapidement pour attraper le dit poisson qui avait eu l’audace de s’approcher de moi. Mes talents d’attrapeur de poisson, dont j’ignorais encore l’existence, ont porté fruit et je le sortis finalement de l’eau pour le tenir fermement avec mes deux mains pendant qu’il gigotait.
▬ Poissounet tu es mon nouvel ami, je t’aime!
Je lui donnai à répétition des becs, puis alors que j’allais le remettre dans l’eau, car je sais bien qu’un poisson ça ne vit pas hors de l’eau, je vis une demoiselle au loin. Je ne pouvais pas bien la voir, mais j’avais l’impression qu’elle n’allait pas bien. C’est vrai, elle était toute seule dans son coin, qui se promenait seul et se disait heureux? Euh... Moi, mais ce n’est pas pareil, moi quand je sortais seul c’était pour me faire des amis, la preuve : Moi et poisssounet.
Je sortis donc de l’eau pour me diriger vers elle et je n’avais pas fait fausse route, elle semblait malheureuse, elle pleurait. Je m’arrêtai finalement devant elle et je l’observai quelques instants avant de prendre parole, car j’étais plutôt gêné lorsqu’il était temps de discuter avec les humains.
▬ T’es triste? Si tu veux, je te prête mon ami poisssounet.• • • | | | | Invité Invité | Vivre, ce doit être une sacrément belle aventure ♫ Thomas & Hilary Je pleurais toutes les larmes de mon corps, je n'arrivais pas à m'arrêter malgré la bonne volonté. J'évacuais ma peur, mon angoisse et mon mal être actuel, au milieu de nul part. Comment avais-je bien pu atterrir ici, avec des jambes humaines qui plus est ! Je n'en pouvais plus, cela ne faisait pas très longtemps que je m'étais réveillée dans cet endroit, mais j'en avais déjà marre. De plus, les larmes allaient faire couler mon maquillage et enlaidir mon visage, comme si mon malheur ne suffisait pas ! Je n'ai pas pour habitude de me lamenter, mais je devais bien avouer qu'à ce moment précis, ma vie n'avait plus aucun sens. J'avais tout perdu en l'espace de quelques secondes. Mes congénères, ma Lagune, mon Peter ... tout. Même ma beauté commençait à s'en aller.
Je réfléchissais au pourquoi du comment, je pensais même à l'éventualité d'un mauvais sort de cette peste de Fée Clochette. Ou pire, de Wendy, pour se venger de l'autre fois dans la Lagune. Je savais que Clochette était rancunière, enfin, c'était ce que j'imaginais vu s profonde jalousie envers nous. J'étais persuadée que l'une des deux de ces pimbêche était à l'origine de mon malheur, je ne voyais rien d'autre. Elles n'avaient pas intérêt à se trouver sur mon chemin, je jurais faire un meurtre, voire un double.
Tout en me lamentant, quelque chose traversa le soleil et me fit de l'ombre quelques instant ... Peter ? Etait-ce Peter qui venait de passer au dessus de ma tête ? Puis, en regardant bien, je vis simplement un espace d'oiseau de fer dans le ciel ... Je ne savais pas ce que c'était, et je n'y tenais pas. Mon attention se concentrait plus sur l'était de mon visage.
Un peu plus bas, sur le rivage, j'entendis des bruits comme si quelqu'un barbotait dans l'eau ... En me hissant légèrement pour apercevoir la dite personne, je vis un jeune homme sortir du fleuve et se diriger vers moi. M'avait-il vu pleurer ? Quel malheur, s'il me voyait dans cet état, ma première impression serait catastrophique. Je m'arrangeais vite lorsqu'il sortit de derrière le mur et me regarda intrigué. Dans sa main, il tenait quelque chose qui semblait beaucoup bouger. De plus, il était trempé. S'était-il baigné tout habillé ? Quelle drôle d'idée. Mon visage était toujours mouillé à cause de mes larmes, il faut dire que j'avais longtemps sangloter, et d'une facon qui ne se voulait pas tellement discrète. Le jeune homme se pencha vers moi avec un air espiègle, un peu comme ceux des enfants.
"T'es triste ? Si tu veux, je te prête mon ami Poissounet."
Il tendit ses bras vers moi et ouvrit ses mains. Dedans, il y avait un petit poisson qui sautillait, en manque d'eau. Le jeune homme me souris. Ce genre de sourire rayonnant qui vous réchauffe le coeur. Je tendis à mon tour mes mains pour prendre délicatement le poisson. Il brillait au soleil mais semblait presque mourant. Toutefois, cette petite attention le toucha, quelqu'un s'intéressait enfin à moi. Mon regard recroisa celui de mon jeune pêcheur, je lui rendis son sourire.
"Oui je suis un peu triste, il m'arrive pleins de choses que je n'arrive pas à comprendre. dis-je d'une faible voix. Merci, ton ami Poissounet est très beau, mais je doute qu'il survive très longtemps hors de l'eau tu sais."
Il sautillait dans ma main, cherchant à s'enfuir sans doute. Il ne fallait pas tarder à le remettre dans le fleuve, sinon il allait mourir. Je relevais le visage en direction du jeune homme pour le détailler un peu. Il avait ce visage si doux des enfants cependant enfermé dans un corps de jeune adulte. Son regard m'attendrit beaucoup et sa présence me rassurait. Je le remerciais pour sa gentillesse envers moi, avant de lui rendre Poissounet.
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❝ Vivre, ce doit être une sacrement belle aventure • feat. Hilary S. Lagoon • Un large sourire se dessina sur mon visage quand elle accepta Poissounet. En l’acceptant, elle acceptait aussi d’être mon amie. Bon d’accord, je n’avais pas demandé l’opinion de Poissounet et peut-être qu’il ne voulait pas être son ami au final, mais une gentille personne ne fait pas toujours des choix pour elle! La preuve : Je n’avais pas vraiment envie de partager mon ami avec qui que ce soit, mais je savais que la rousse devant moi en avait plus besoin que moi. Moi j’en avais pleins d’amis, commençant par tati Hayley et tati Ange, puis Lucy à qui je servais de doudou le soir et avec qui je passais le plus clair de mon temps. L’inconnue m’avoua qu’elle était triste. J’avais raison, j’étais un professionnel dans les larmes de crocodiles, ça m’arrivait souvent d’avoir les yeux tout rouges et gonflés après avoir été très très triste et je comprenais ce qu’elle pouvait ressentir.
▬ Oh je comprends! Moi aussi il m’arrive des trucs que je n’arrive pas à comprendre! Comme ce matin par exemple! J’étais dans le bain et soudain quand j’ai regardé mes doigts ils étaient tout ratatinés comme des raisins secs! Ou sinon, à ma première journée ici, à Paris, je me suis réveillé tout nu dans une boutique au centre commercial et c’est ma tati qui m’a secouru! Je sais pas ce que je faisais dans cette boutique, c’était comme de la magie, mais c’est pas grave, depuis ça ne s’est pas reproduit!
Je repris mon ami dans mes mains pendant que je lui racontais mon histoire, car je suis grand et je sais faire deux choses à la fois! J’étais un peu déçu de savoir qu’elle ne pourrait pas garder Poissounet, car il remontait beaucoup de moral, mais elle avait raison, il allait mourir si je ne le remettais pas rapidement à l’eau!
▬ Thomas va te sauver Poissounet! Criais-je tel un super-héro en prenant avec l’une de mes mains celle de l’inconnue pour la traîner avec moi jusqu’au cours d’eau.
Comme si cela ne suffisait pas de tomber une fois en allant vers la Seine, je m’accrochai le pied dans une roche à moitié cachée par l’herbe et j’échappai Poissounet qui sautilla jusqu’au l’eau. À quatre pattes à cause de ma chute je me contentai de hurler un Non! remplir de désespoir. Je n’avais même pas eu la chance de lui dire à dieu qu’il était déjà partit rejoindre sa femme et ses 371 enfants, c’était trop triste. J’essuyai mes larmes qui coulaient sur mes joues, car ce n’était pas moi qui étais malheureux, mais bien la jeune femme qui était en train de m’observer faire le bébé pour un poisson. Je me levai et j’essayai d’enlever l’herbe et le boue sur mon jean trempé, mais le résultat ne fut pas très fructueux… Je décidai donc je tendre ma main terreuse à la rousse pour me présenter.
▬ Je m’appelle Thomas! Enfin, ce n’est pas mon vrai nom, mais mes tati préfèrent que je me présente sous ce prénom. Je regardai à nouveau le fleuve et je souris à nouveau, une idée venait de m’effleurer l’esprit. Viens te baigner! Je suis déjà mouillé alors c’est pas grave et tu auras qu’à venir chez moi pour te changer! Je peux te prêter des vêtements, t’en fais pas, je vis qu’avec des filles! • • • | | | | Invité Invité |  Vivre, ce doit être une sacrément belle aventure ♫ Thomas & Hilary Mon interlocuteur avait quelque chose de particulier, je ne saurais dire quoi exactement, mais il semblait espiègle, un peu comme un enfant. Il me répondit d'ailleurs avec une telle simplicité que cela en devenait presque déconcertant. Il parla de magie ... Je connaissais bien la magie, enfin je le croyais. Vivre à Neverland était déjà magique en soi, mais pour moi, sirène de la Lagune cela paraissait plus que normal. Je ne m'en rendais pas vraiment compte. Ici, la magie n'existait pas si je me souvenais bien de ce que Peter nous racontait. Tout semblait triste, gris et ... bizarre.
Je rendis la petit poisson au jeune homme afin qu'il le remette dans l'eau, au risque de mourir. Je séchais mes larmes en allant même jusqu'à esquisser un sourire. Ces gestes étaient maladroits mais il semblait sensible et très joueur. Puis, il me prit la main en m'entraîna avec lui jusqu'au bord du point d'eau en hurlant qu'il allait sauver le poisson. Dans sa précipitation il tribucha et tomba avant même d'arriver tout au bord, le poisson vola et atterri dans l'eau. Je fus soulagée pour le poisson. En revanche, le jeune homme semblait terriblement triste et laissa échapper une larme le long de ses joues roses. Mais cela ne dura qu'un instant. Il reprit de l'assurance et en profita pour se présenter. Thomas donc ... Je ne connaissais pas bien les prénoms de ce monde. Cependant, il expliqua que ce n'était pas son vrai nom ... Je fus surprise en entendant ces mots, son vrai nom ? Que voulait-t'il dire par là ? Je ne comprenais pas bien.
"Enchantée, moi je me nomme Hilary, et c'est bien mon vrai nom." dis-je en souriant.
Mais je n'eus pas le temps d'enchaîner que Thomas me reprit la main pour m'emmener à l'eau en me priant de venir me baigner avec lui. Je trouvais cette idée complètement saugrenue, les gens pourraient nous voir et ... Bon. Après tout, je n'avais rien à perdre. Personne ne m'attendait et d'après les propos de mon ami, je pouvais me changer chez lui. Il me traîna jusqu'au bord de l'eau, et je ne savais pas pourquoi, mais je me mise à rire aux éclats. Peut être était-ce nerveux, mais qu'importe.
"Tu es complètement fou ! On ne risque rien tu es sûr ?"
Nous nous sommes littéralement jeté à l'eau ensemble. Elle était froide, j'eus du mal à y rentrer complètement d'un coup, mais l'eau coulait dans mon sang, alors je plongeais d'un coup sec. La couleur de l'eau était moche, rien à voir avec le bleu transparent de la Lagune. Ici elle était limite vert foncé, probablement à cause de tout ce que les gens déversaient dedans. Peter appelait ça de la pollution. De plus, la Lagune était beaucoup plus chaude qu'ici, je n'avais pas l'habitude de me baigner dans des eaux froides. Mais bon, j'étais dans mon élément, et avec un ami. Je riais de bon coeur en sa compagnie et cela me procurait le plus grand bien.
"Brrr elle est très froide !" lancais-je en riant
Les gens nous observaient depuis le pont et les hauteurs de la rue, mais pour une fois, je m'en fichais. Personne ne me connaissait, et je ne connaissais personne. Ils pouvaient bien me juger, demain il ne s'en rappelleront même plus. Ce qui me préoccupait le plus pour le moment, s'était mon maquillage. Tout avait couler avec l'eau, je voyais mon reflet dans le fleuve, ce qui ne manqua pas de m'horrifier. J'ai essuyé mes yeux avec mes mains afin de tout enlever. Voilà qui était mieux.
Nous avons nagé et rit pendant un bon moment, mais je commençais à être fatiguée, toute cette histoire m'avait quand même bien remuée. Je sortis de l'eau pour aller m'asseoir sur le bord, j'étais gelée. Je mis mes mains autour de mon buste pour me frictionner un bon coup. Mais j'avais toujours très froid. Mes cheveux trempés laissaient couler de l'eau dans mon dos, ce qui accentuait bien évidement le froid.
"Dis moi Thomas, tu habites loin ? Je commence à avoir très froid" demandais-je en claquant des dents.
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